No laws, no rules - Gabriel

La lune éclaire doucement les ruelles sombres du petit village d’Irlande, je marche doucement en penchant la tête dix secondes en arrière pour observer les étoiles, j’aime faire ça observer la nuit du haut d’un arbre. C’est ce que je fais en sortant des cours lorsque je réalise mes tours de gardes autour de l’académie. La pollution lumineuse à clairement augmentée par rapport au jour de ma création, moins d’étoiles, moins d’étincelles dans le ciel, mais cela reste quand même beau à voir. Je me retourne et sourit en voyant Gabriel à mes côtés tenant toujours sa main. Mon fourretout est juste derrière le bar, c’est une maison de bourg assez grande avec double garage et une façade au crépis blanc et un toit en ardoise naturelle. Il n’y avait aucune adresse aucun signe montrant que ce bien m’appartient, mais je n’ai jamais considéré cela comme étant un foyer. Juste un moyen utile où se soigner en cas de grosses blessure et où ranger mes jouets (moto, armes ect) ainsi qu’une salle en sous-sol pour s’entrainer. J’observe le jardin, le cadavre de la moto à disparut j’en déduit que le mari d’Alyssa là rentré et essaie de me calculer les frais de cette catastrophe.

Dans un soupire je lâche la main de Gabriel pour prendre les clés dans l’arrière de mon jean, soulevant la chemise de Josh bien trop grande mais faisant attention à ne pas montrer un bout de peau. Un body avec le dos à l’air qu’elle idée à la *** ! La maison et son jardin sont parfaitement entretenu à croire que je n’ai pas été absente un instant de ce village, mais je sais qu’Alyssa et son mari savent entretenir le bien immobilier, un service pour un rendu dirons-nous. Je glisse les clés dans la serrure et ouvre la porte et laisse Gabriel entrer dans les lieux et referme la porte dernière nous. Nous avons accès à une salle immense comprenant une cuisine, un salon et salle à manger, en face deux escaliers un descendant et un autre montant. Le mobilier est tout ce qu’il y a de plus simple, le strict nécessaire dans une matière brute. Carrelage blanc, mur blanc, table ronde en merisier avec deux chaise, un simple canapé en vieux cuire, un frigo, un peu de plan travail et des meubles de cuisine. Pas de téléviseur ou de bibliothèque, aucun signe de ma passion pour la musique, nous sommes bien loin de mon appartement à Kentigern quand celui-ci était encore viable. La maison est trop vide et mon appartement était remplit de petit trésors.

Je pose la grue sur le meuble d’entré avance doucement dans la pièce , il n’y a plus aucune trace de mon odeur, normal je n’y suis pas retournée depuis la prison, j’entre dans la pièce sans retirer mes chaussures montrant mon dos à Gabriel.

Pas de jugement !

Répliquais-je en tournant la tête avec un sourire pour Gabriel, non cet endroit et tout sauf ce qu’on peut appeler un chez soi, mais nous ne sommes pas là pour ça exactement. Qu’avais-je pensé déjà ? Que Gabriel est dans un état où je sais que je ne pourrai pas jouer comme ça avant longtemps. Et surtout, grand dieu tenir sa main à été pour moi un véritable petit bonheur. Simple et pourtant c’est le plus beau que j’ai connu. Mais surtout avant j’ai été folle par la panique, je crois qu’il ne comprends pas que j’en ai rien à faire que ses gardes du corps décèdes mais qu’il lui arrive quelque chose ça par contre ! Alors je détache mes cheveux, ils sont encore trempés mais garde quand même mon parfum qui remplit la pièce. Je me retourne vers lui un sourire aux lèvres que je mords de ma canine droite, mon regard se remplit de malice et en une seconde je me retrouve contre lui.

Le plaquant contre le mur avec ma main droite contre son torse je me rapproche encore un peu plus de lui et approche mes lèvres de son cou pour respirer son odeur. Ne croyez pas que je vais mordre Gabriel, on ne mord pas un sang pur j’en ai bien conscience pourtant grand dieu j’en ai envie ! Je comprends mieux ce que Gracia m’a expliqué, l’envie du sang de la personne que l’on désire plus que tout au monde. Oui c’est assez morbide mais vous n’avez pas conscience du lien que le sang créer en nous. Je ne lui laisse pas le temps de réagir, moi aussi j’ai le droit de jouer aussi pour une fois.

Plus jamais … de frayeur comme ce soir Gabriel !

Entre chaque mot j’approche mes lèvres de sa nuque un peu plus, pas de contact avec mes canines , mais je dépose un baiser frivole sur la peau de sa nuque. Mon ton est sans appel, j’ai conscience que cela peut l’énerver mais c’est un des rare moyen de lui dire à quel point je tiens à lui, à quel point il est important pour moi. Ma main accroché aux vêtement de son torse, le faite d’être proche de lui un peu plus je ne peux empêcher de sentir des frissons me parcourir l’ensemble du corps, mon souffle est un peu plus rapide qu’en temps normal. Je remonte encore un peu ma tête et dirige mes lèvres vers les siennes. Je sens alors une douleur dans l’ensemble du dos. James m’a dit qu’il me fallait du repos j’en suis très loin, en moins de cinq minutes j’ai contredit l’ensemble de ses recommandations et me voilà avec le retour de la médaille.

La seule chose dont je suis certaine pourtant à cet instant c’est que si je l’embrasse là tout de suite et qu’il ne me repousse pas je serais incapable de mettre à nouveau de la distance. Et je sais parfaitement qu’il suffira d’un touché dans mon dos pour qu’il sente les boursouflures de la brûle. Si il découvre les marques je suis incapable de prévoir ses réactions ! La seule chose dont je suis certaine c’est que je ne veux pas perdre ce moment de complicité entre nous deux. J’approche alors mes lèvres encore un plus près de son visage tenant cette fois pour de vrai sa joue droite avec ma main gauche. Je désire cet homme plus que tout au monde et je suis incapable de contrôler mes hormones !

Mais je recule rapidement vers la table et éternue deux fois d’affiler. La barbe de Gabriel, je n’y suis pas du tout habitué et je me suis fait surprendre par la l’option poil à gratter de ses joues sur mon nez, la voici mon échappatoire ! Grand dieu il va me détester pour ça ! Mais j’explose de rire plaçant une main devant ma bouche.

Non désolé … la barbe ça va pas être possible, ça pique bien top Gabriel ! Je sais j’ai dit pas de jugement mais là ma peau dit non !

Je sais que mes yeux me trahissent, cette envie d’être à nouveau proche tremble dans chacune de mes cellules. Je veux tenir cette main, mais je me dis qu’il est peut-être encore suffisamment sous LSD pour ne pas se rendre compte que mon corps montre l’inverse de ce que je dis . Je tente de calmer mes pulsions , j’appuie le bas de mon dos contre la table l’observant toujours avec mes yeux remplis de malice et serre le merisier entre mes main pour reprendre un peu de contrôle … ah ah ah a la bonne blague ! J’en suis incapable, alors je montre d’un coup de tête une porte se trouvant derrière moi avec un sourire joueur.

Ta chambre se trouve derrière moi, il y a des affaires de rechange et comme promis … je n’abuse pas des hommes Whisky ! Mais si tu as besoins d’aider pour te déshabiller , je suis capable de me sacrifier pour la cause !

Je lui fais un clin d’œil, me retenant d’exploser de rire. Mais au fond de moi je prie pour qu’il n’approche pas, je sais que si il vient à moi cette fois je ne pourrai pas trouver d’échappatoire car je n’en veux pas, je veux sa peau contre la mienne, ses lèvres sont les miennes. Sentir ses bras m’enlacer, glisser mes mains dans ses cheveux et au diable cette fichue barbe ! Je suis largement capable de passer outre !

Cette soirée était réellement particulière, il y avait un quelque chose dans son atmosphère qui rendait cette soirée si unique. Gabriel totalement désinhibé. Lily qui semblait prête à ne plus se cacher derrière une énième tornade. Observant la jeune femme sourire, le sang-pur ne put s’empêcher de se demander ce qu’il s’était passé pour que les deux êtres choisissent enfin de se moquer du reste du monde et simplement vivre l’instant. D’ailleurs, en y repensant, cette soirée fut la première fois que les deux partageaient un moment autre que professionnel ailleurs que dans l’intimité d’un lieu sans aucune autre âme. Alors c’est agréablement surpris que Gabriel fut lorsqu’elle s’approcha de lui afin de lui murmurer plein de malice “Suivez le guide Monsieur Rakel !”, avant de laisser échapper ce rire cristallin qui faisait de Lily cet être si envoutant. Leur promenade nocturne fut courte, mais assez longue pour que Gabriel puisse observer avec plus d’attention la jeune femme qui semblait ravie de cette promenade au clair de lune. Il était certain que sa tenue n’était pas des plus aguicheuse - et ne parlons pas de cette odeur d’ange tant bien que mal dissimulée. Mais il savait reconnaitre le mouvement de ses courbes sous le vêtement ample. Enfin… ‘Ample’… Disons plutôt ‘sac’. L’identité de son propriétaire ne faisait aucun doute, mais il était hors de question que Gabriel ne mentionne ce nom ce soir, au risque de provoquer un ouragan - que ce soit le sien ou celui de Lily. Et puis après tout Gabriel n’avait aucun droit de la juger : il l’a poussé lui-même dans les bras de l’ange en la repoussant si violemment deux semaines plus tôt. Mais tout de même, il ne ferait aucun doute qu’une de ses propres chemises lui irait beaucoup mieux que ce vêtement bas de gamme.

Lorsque Lily retire sa main de l’emprise de ses doigts, Gabriel glissa ses deux mains dans les poches de son sweat, et suivi la jeune femme dans la propriété. Il fut surpris de voir cet endroit aussi… Aseptisé. Oui, c’était le seul mot qui lui faisait à l’esprit. L’endroit n’avait aucune personnalité, aucun objet de valeur, aucun trait de caractère. Il ne ressemblait qu’à un de ces endroits prêts à accueillir la prochaine victime d’un tueur en série.

“Pas de jugement !”

Comme s’il avait été pris en flagrant délit, Gabriel ne répondit que d’un haussement de sourcils, et une moue de “promis, je n’étais pas en train de m’imaginer que tu allais me tuer dans ta cuisine avec un couteau de boucher !” Il n’eu pas le temps de se replonger dans ses scénarios dignes de série télé que la jeune femme détacha sa chevelure, et que la seconde d’après il se retrouva plaqué contre le mur derrière lui. Voilà qui était… Inattendu ! C’est le souffle court, non pas par une peur ou la surprise mais plutôt par le désir, que le vampire résista tant bien que mal aux frémissements provoqués par le souffle de Lily contre sa peau.

“Plus jamais … de frayeur comme ce soir Gabriel !”

Le vampire brulait d’impatience, terriblement à la merci de Lily. Ou tout du moins il avait choisi de l’être. Il connaissait assez la jeune femme depuis ces années maintenant pour savoir que non, il ne la forcerait pas dans quoi que ce soit. Et en même temps, les signes étaient clairement au vert pour l’autoriser à tenter toute approche. Mais a ce moment précis, il appréciait juste l’instant. Cette atmosphère qui se chargeait en électricité. Lorsque les lèvres de la jeunes femme vinrent à la rencontre de sa nuque, une décharge électrique le parcouru durant une micro seconde. Il en vint à en espérer que les crocs que la jeune femme vienne se planter dans sa peau. Puis sous son menton, le visage de Lily se relève, alors Gabriel baissa le sien pour venir à la rencontre du sien. Il serait mentir que de dire que Gabriel n’avait jamais rêvé ou imaginé le jour où tous deux seraient enfin en phase, et qu’ils pourrait aller plus loin qu’un simple baiser. Ne serait-ce que de pouvoir enfin laisser libre court à leur attirance. Alors que le visage de Lily n’était qu’à quelques centimètres du sien, la main de la jeune femme plaquée contre sa joue, un sourire franc se dessina sur ses lèvres. Il était sincèrement heureux, et rien ne pourrait enlever ce sentiment. Après deux semaines il avait enfin réussi à éteindre la voix de sa mère, Lily ou William de son esprit. Il n’y avait que lui dans son cerveau, lui en phase avec tout ce qu’il se passait. Son souffle se raccourcit un peu plus, prêt à embrasser la jeune femme, quand subitement elle disparu.

“Non désolée … la barbe ça va pas être possible, ça pique bien trop Gabriel ! Je sais j’ai dit pas de jugement mais là ma peau dit non !”

… . . . Le cerveau de Gabriel - bien vide de toutes ses voix enfin effacées - était en bug total. Erreur 500, impossible de connecter au serveur. Allo… Houston? Le vampire releva enfin le regard vers Lily qui semblait amusée de son petit tour, et pourtant son regard disait autre chose. Il ne comprenait pas cette contradiction qui se présentait devant lui. S’était-il montré trop insistant ? Devait-il s’arrêter là où il n’avait pas commencé ?

“Ta chambre se trouve derrière moi, il y a des affaires de rechange et comme promis … je n’abuse pas des hommes Whisky ! Mais si tu as besoins d’aider pour te déshabiller , je suis capable de me sacrifier pour la cause !”

Aaaallo Houston ? Vous êtes toujours pas là? Gabriel n’avait pas débloqué de sa situation, tentant d’analyser tant bien que mal le comportement de Lily. Ses yeux… Il ne pouvait pas quitter du regard ses yeux, il voulait qu’ils disent le contraire de ses paroles. Finalement, un rictus lui échappa, comme un programme de déboggage de son cerveau et sa main gauche quitta finalement la poche de sweat pour glisser les doigts dans sa barbe, un geste qu’il n’avait encore jamais fait, mais pourrait presque y trouver un plaisir similaire que de passer sa main dans ses cheveux. Un nouveau rire lui échappe, et finalement sa main droite quitte enfin la poche tout en sortant la boite du nouveau téléphone offert par Lily pour le poser sur le meuble de l’entrée, à côté de la grue qu’il observa une seconde. L’alcool obscurcissait très certainement sa prise de décision, mais à ce rythme il ne contrôlerait rien ce soir. Etait-ce une bonne idée ? Non. Ou peut-être que si ? En fait… A un moment, est-ce qu’on ne s’en moquerait pas royalement?

C’est finalement d’un pas décisif et soutenant le regard de Lily que Gabriel s’approcha d’elle, se plaçant à une distance similaire que celle qu’il avait établi dans le bar, et posa ses mains sur la table de part et d’autre des hanches de la femme. S’il était - très - proche, il n’y avait aucun centimètre qui la touchait. Seule une tension électrique pouvait parcourir la courte distance entre les deux corps. Après avoir gardé son visage quelques - longues - secondes a quelques millimètres du visage de Lily, Gabriel quitta enfin son regard afin de diriger ses lèvres en direction de la ligne de sa mâchoire. Le sang-pur aurait pu descendre dans son cou, mais avait encore à cet instant un élan de lucidité, et avait un énorme doute sur sa réaction : après tout elle était encore sous le faux souvenir d’avoir été mordue et transformée par William, et pourrait réagir violemment. Ce n’était pourtant pas la tentation qui lui manquait, au contraire. Gabriel résistait difficilement à son instinct animal lorsque l’attraction avec l’autre être était forte, alors là autant dire qu’il se battait avec tout son être… La réalité était que si Lily lui donnerait l’autorisation, le vampire se serait déjà jeté depuis longtemps à son cou. Mais non, il resta là, à la bordure de sa mâchoire, ses lèvres à quelques millimètres de sa peau. En y réfléchissant après coup, sa barbe était très certainement en contact avec la peau douce de Lily, mais peu lui importait. Elle avait voulu jouer ? Il jouerait aussi, et se fichait totalement de sa lubie de ne pas aimer sa barbe. Peut-Peut-être même qu’il la garderait quelques temps ? Après tout cela lui permettrait peut-être de passer inaperçu. Tandis que ses lèvres suivirent la ligne de sa mâchoire enfouissant son visage dans sa chevelure, Gabriel ne laissait qu’en contact avec la peau de Lily son souffle quasi coupé, et sa main droite vint se rapprocher de la joue gauche de la jeune femme, pour finalement entrer en contact avec elle. Ses doigts s’enfoncèrent dans sa chevelure dorée, son pouce restait en contact avec la base de sa nuque. Alors qu’un poids semblait à la fois peser dans son abdomen mais également se libérer, ses lèvres à distance proche de l’oreille de Lily murmurèrent dans un ton amusé :

“Au moins moi je ne sens pas l’ange à des kilomètres…”

Un sourire tout aussi amusé - que Lily ne put voir mais certainement entendre - se dessina sur ses lèvres qui entrèrent enfin en contact avec la peau de porcelaine dans un baiser tant désiré. Un nouvel électrochoc traversa le vampire, ce qui provoqua de serrer ‘l’étreinte’ de sa main droite, appréciant de sentir les cheveux blonds s’enrouler autour de ses doigts, et intensifier les baisers qu’il déposait sur la ligne de sa mâchoire. Puis dans un sursaut, il recula son visage pour refaire face à la jeune femme, le regard de Gabriel soutenant une nouvelle fois celui de Lily. Et finalement, il vint capturer ses lèvres dans un baiser intense et passionné. Ce même baiser qu’il avait voulu lui donner dans le bar. Ce baiser n’était en rien similaire au dernier qu’ils avaient échangé. Ce moment n’avait rien de similaire avec aucun autre moment qu’ils avaient vécus. Visiblement il était nécessaire que Gabriel soit complètement ivre plus souvent. Ou qu’il décide de repousser la jeune femme plus souvent ? Non. Jamais. Elle était sienne. Sa peau, ses cheveux, son rire, son regard, son corps, ses lèvres… Il les avait désiré et à cet instant rien ne pourrait l’arrêter. Pas un incendie, ni une bombe, et encore moins un abruti dans un bar. Il multipliait ses baisers, les entrecoupait de reprise de souffle en profitant pour croiser le regard de Lily, et surtout pour y revenir de plus belle. Il les voulait. Il La voulait. Cela faisait trop longtemps qu’il rêvait d’une alchimie parfaite avec elle sans risque de voir la situation exploser. Non, rien ne pouvait briser cela.

Comme pour confirmer cette dernière pensée, Gabriel plaqua son corps contre celui de Lily, brisant définitivement toute distance semi existante. Plus qu’un désir qui le brulait, c’était une nécessité pour Gabriel d’être dans ses bras. Alors c’est sans hésitation que sa main libre se plaça sur sa hanche, agrippant sa ‘proie’. Il ne la laisserait pas partir, et elle ne semblait pas vouloir partir. Alors son corps se pressa contre le sien, et sa main agrippa le tissu de la chemise qu’il détestait pour la libérer de son jean, puis sa main vint se replacer instantanément contre le second tissu, noir et prêt du corps. Il pouvait sentir sa peau et le mouvement de ses muscles à travers. En fait, ce tissu était une torture similaire au comportement de la jeune femme lorsqu’ils étaient entrés dans la maison : sa peau était là, presqu’accessible, et pourtant une barrière séparait ses doigts de ce contact privilégié. Enfin… C’est ce qu’il cru. Tandis que ses baisers se faisaient plus intenses que jamais, la main de Gabriel se glissa dans le dos de Lily, et il fut agréablement surpris d’entrer en contact direct avec sa peau, qu’il imaginait aussi blanche, douce et parfaite que ce qu’il pouvait en voir habituellement. A la pensée de ce vêtement ingénieux, un franc sourire se dessina sur ses lèvres, qui oublièrent toute raison et vinrent se placer dans le cou de la jeune femme pour le couvrir de nouveaux baisers. Ses canines n’étaient pas loin, et rêvaient de transpercer cette peau parfaite, mais elles n’en firent rien. Non, toute son attention était portée sur ce dos qu’il semblait découvrir pour la première fois. Cette peau douce dont il rêvait. Ce moment qui semblait presque inespéré… Enfin…

Il fallut moins d’une seconde pour que les doigts de Gabriel rencontrent comme une imperfection sur le dos de la jeune femme - probablement une blessure récente. Puis une seconde qui vint la rejoindre. Ainsi qu’une troisième. Et une autre. Comme dans une hésitation, Gabriel détacha ses lèvres de la peau de la jeune femme, ne laissant échapper qu’un “Lily…” dans un soupir inquiet. Sa position était toujours la même, seule sa main gauche se déplaçait dans son dos. Son geste était doux, ne faisant qu’effleurer sa peau. Il pouvait être comparé à une simple brise caressant sa peau. Il avait déjà eu l’occasion d’être en contact le dos de Lily - dans la piscine notamment - mais n’avait jamais eu souvenir d’un tel effet. Non, c’était récent. Rapidement son cerveau - extrêmement bien alimenté en sang à cet instant - reconnu la texture que peut faire une peau brulée au métal, légèrement boursoufflée et les bordures de la marque striées sous l’effet d’un gonflement rapide.

“Qu’est-ce que…”

Le visage de Gabriel se releva vers celui de la jeune femme, exprimant une incompréhension totale, et son corps se détacha légèrement du sien. Puis il se rappela d’une pratique qui se faisait des siècles plus tôt, au tout début où les sangs-purs avaient accepter de transformer des humains. Les vampires ayant toujours méprisé les humains, les transformés n’étaient considéré que comme du bétail. Cette pratique ancestrale n’avait pas perduré, ou tout du moins c’est ce qu’il croyait. Alors le désir qui avait grandi en lui quelques minutes plus tôt se transforma pour ne devenir qu’une vaste colère, mélangé à une angoisse. Sans s’en rendre compte, les yeux de Gabriel s’étaient emplis de larmes. Elles ne coulaient pas, mais si ses yeux n’étaient pas imbibés de sang ils auraient été rouge vif. Son visage exprimait une certaine horreur, se doutant de ce qu’il verrait, mais il le fallait. Alors d’une voix grave, qui tentait de réfréner tout soupçon de colère - bien que cela fut presqu’impossible, Gabriel prononça calmement les mots suivants :

“Lily, est-ce qu’il s’agit de l’emblème des De Chabon ?”

Malgré tout l’alcool coulant dans ses veines, Gabriel se trouva d’un self-control hors pair, alors qu’il n’avait envie que d’une chose : détruire William. Le briser os par os, et le torturer autant qu’il torturait le monde autour. Sa mâchoire était serrée, n’attendant que la réponse de Lily. Sa main gauche avait quitter son dos pour se replacer sur la hanche de la jeune femme, sa main droite n’avait jamais quitter sa joue. Elle allait surement se débattre. Il n’était qu’une bombe prête à exploser. La tornade n’était pas loin, à la grande surprise de personne…

Gabriel est totalement bloqué contre le mur de la maison, il est entièrement beuger et je me retiens de rire. Le voir là contre le mur blanc de mon fourretout me donne cette sensation de satisfaction dans le jeux comme si pendant un moment j’ai gagné une manche. Il m’observe et je vois pour la première fois de la soirée de la lucidité dans son regard, malgré les lentilles qui recouvrent ses pupilles. Hum moi qui espère que le brun ne remarque pas la contraction entre mon regard et mon attitude je me fourre le doigts dans l’œil. Je tiens son regard et observe chacun de ses mouvements. Il passe sa main dans sa barbe et finit par rire au touché de sa joue. Cela me fait sourire et me donne encore plus envie de le serrer contre moi, mais je préfère serrer la table, non promis je ne la casse pas ! Il sort le téléphone pour le poser à côté de la grue ce meuble d’entrée qui était insignifiant il y a trente secondes devient le saint graal ! Une transformation hors normes pour un meuble en merisier sans aucune personnalité.

Perdu dans mes pensés je ne peux rien faire lorsqu’il se dirige vers moi et je ne veux rien faire, je le veux à mes côtés toujours plus proche. Ce meuble ne va vraiment pas survivre à la soirée et je m’en contre fiche ! Je suis incapable de bouger lorsqu’il plonge ses yeux dans les miens et je n’ai qu’une envie c’est de sentir sa peau contre ma peau. Avoir ses lèvres contre les miennes, lâcher le bois pour passer ma main dans ses cheveux et tirer son visage contre le miens. Je n’ai vraiment aucune volonté et ce soir c’est pire que tout. A croire que finalement celui qui va gagner le jeux est très clairement Gabriel … comme si on se doutait pas du résultat ! Il est proche de moi très proche mais pas assez à mon goût il arrive à laisser une distance entre nous deux rendant l’atmosphère électrique. Bon dieu il est pire que Lucifer lui-même et ce regard me donne le plus grand des frissons. Il quitte mes yeux et descend le long de mes mâchoires et je ressens son souffle chatouiller la moindre parcelle de ma nuque, sa barbe contre ma peau intensifie la sensation de frisson dans l’ensemble de mon corps. Je peux m’y habituer et j’adore cette sensation mais je préfère mourir plutôt que de lui avouer il se moquerai de moi pour au moins encore deux siècles. Je n’ai qu’une envie briser cette distance mais pourtant je la trouve aussi délicieuse et enivrante.

Mon souffle est court et je ne contrôle plus rien, il est si proche de ma nuque et à ce moment si il me mord je suis incapable de le stopper car j’en ai envie. Cette sensation c’est la première fois que je ressens ça c’est déstabilisant et enivrant. Le besoins de sentir ses crocs dans ma peau et de planter miens dans la sienne. Le besoins de se sentir encore plus proche, je désire cette homme comme je n’ai jamais désiré personne d’autre. Ses mains se place de part et d’autre de la table il ne reste que quelque millimètres entre nous deux et je n’arrive pas à savoir si je veux passer mes mains autours de sa nuque ou rester comme ça. Il enfouie sa tête dans mes cheveux et je tremble de tout mon être jusqu’à sentir sa main contre ma joue pour placer son pouce contre ma nuque et tenir mes mèches de cheveux. Ça en est trop, j’oublie totalement pourquoi j’ai mit de la distance avec Gabriel, j’efface de me mémoire pourquoi pendant six mois je me suis éloignée de lui et je sais que maintenant je suis incapable de remettre autant de distance.

“Au moins moi je ne sens pas l’ange à des kilomètres…”

J’entends son sourire se former au creux de mon oreille et je ne peux m’empêcher de sourire aussi. Tient tient tient je l’attendais cette réflexion sur Josh franchement il se retient depuis combien de temps de balancer une petite pique sur mon nouveau colocataire ? Bien plus que ce qu’il est capable en temps normal. Je sais que ça l’insupporte et je sais qu’il va vouloir retirer cette chemise et je suis incapable de dire pourquoi il ne doit pas retirer ce bout de tissus car je veux le retrier en même temps que son fichue sweat ! Et lorsque ses lèvres rentrent en contact enfin sur la ligne de ma mâchoire un gémissement m’échappe sans que je puisse contrôler quoi que se soit. Lorsque sa course se fini sur mes lèvres c’est comme une explosion de feu d’artifice dans l’ensemble de mon corps et j’y répond avec autant d’intensité que celle qu’il avait instauré en mettant de la distance entre nous deux. Ça ne cessait pas de pleuvoir, ses lèvres contre les miennes, le souffle court , sa main contre ma nuque attirant encore plus mon visage contre le siens.

Je ne tiens plus je lâche cette table et décide de me tenir encore plus proche de lui comme si il y avait encore un fossé entre nous en dehors de nos vêtements, lorsqu’il place son autre main sur ma hanche je perds totalement la notion du temps. C’est comme si il venait de déclencher une bombe à retardement, comme si les barrières qu’on avait mit en place depuis tellement d’années se brisaient une à une de la manière la plus naturelle du monde. Tout est plus intense et je suis incapable de stopper la machine et je ne veux pas. Pourtant quand je ressens l’air s’incruster entre ma chemise et mon dos il y a une sonnette d’alarme qui sonne dans ma petite tête blonde. Mais j’en ai rien à faire comme si ce n’est pas important et je répond a chacun de ses baisés a chacun de ses touchés dans mon dos où son sourire se dessine. Comme si le body est le plus beau cadeau de noël que je puisse l’offrir. Encore mieux qu’une bouteille de whisky chercher en Ecosse. Sentir ses canines descendre à nouveau contre ma nuque et sa main dans mon dos jusqu’à …

Jusqu’à ce que sa main atteigne une première ligne … putain de merde !

Je me rappel maintenant pourquoi j’ai mit de la distance entre lui et je suis actuellement dans la situation que je veux à tout prit éviter. Sa main virevoltant sur chacune des marques de mon dos, il effleure à peine tel une simple brise d’air mais il suit chacune d’elles à la perfection. Qu’elle idi*te ! Non mais …

“Lily…”

Sa voix est inquiète et sa main continue d’explorer l’ensemble des marques et je vois le schéma se dessiner dans sa tête, la partie LSD est partie suffisamment loin pour qu’il s’imagine très bien ce qui se dessinait dans le dos et je vois très bien le dessin se faire dans ses yeux. L’ambiance retombe tel un soufflé qu’on effleure. Je sens une tornade venir et je suis incapable de contrôler quoi que se soit car je le laisse faire. Gabriel n’est pas idiot rien qu’au touché il va savoir ce qu’il y a dans mon dos … mais comment va-t-il réagir quand il va comprendre que cela date depuis presque six ou sept mois ce qui incluse plus qu’une brûlure au fer blanc quelconque.

“Qu’est-ce que…”

Je perçois de nouveau ses yeux, il plonge son regard dans le mien sans aucune hésitation et ce que j’y voit me brise le cœur. Non ce n’est pas possible William ne peut pas broyer ça ! J’ai l’impression d’attendre ce moment depuis notre rencontre, depuis cette fois où j’ai décider de jeter en l’air une pomme pour mieux la croquer lors de notre rencontrer. Son visage se crispe sous l’horreur, ces signes que j’ai vue sur le visage de James ce matin. Sa voix s’élève lourde et remplit de colère.

“Lily, est-ce qu’il s’agit de l’emblème des De Chabon ?”

Je ne m’attendais pas à cette question. A aucun moment je n’ai imaginé que « De Chabon » est le vrai nom de William. Je l’ai toujours appelé le Sanglant je sais que ça ne peut pas être son nom mais je me suis dit qu’il n’est pas suffisamment idiot pour utiliser son vrai nom à l’académie. Comment dire à Nathanaël « YOUHOU JE SUIS LA AVEC UN RAKEL ! » autant lui dire de mettre une bombe H directement sur l’académie et nos élèves ! Les yeux de Gabriel me fixent avec une tel intensité que je sens l’ouragan Katerina arriver de plus en plus vite sur la maison. Je ne veux pas le perdre, je ne veux pas que cet instant disparaisse dans les méandre de l’oublie jusqu’à la prochaine partie d’ivresse et de LSD de Gabriel. Je place enfin mes mains contre chacune de ses joues me rapproche doucement de lui. Non je ne compte plus le fuir maintenant il sait alors non je ne partirai pas. J’ai besoins qu’il comprenne alors je me met sur la pointes des pieds et place mon front contre le siens. Comme pour instauré le calme entre nous deux

Si j’avais su que la chemise d’un ange t’agace à ce point j’aurais piqué une de tes chemises discrètement chez toi … elle serait peut-être resté sur mon dos plus longtemps … ou pas.

Un sourire se dessine sur mes lèvres, l’idée d’avoir une de ses chemises me donne une sensation autre que de piquer celle de Josh. Et franchement j’ai envie d’avoir un tissu avec l’odeur de Gabriel sur moi. Mais je divague un peu trop et je sais que même si je tente une dose d’humour il veut une réponse. Je ne l’aurais pas donné en temps normal mais ce soir rien n’est dans les normes et je ne veux pas le perdre. Mais rien que ce qu’il y a dans mon dos peut clairement le faire partir à jamais d’ici et je ne veux pas. Je prends une grand inspiration je ne sais pas quoi répondre exactement, je vais sûrement passer pour une idiote …

Il s’agit d’un blason de famille je ne te mentirai pas là-dessus. Mais je ne savais pas jusqu’à présent que les « De Chabon » était une famille de sang pur.

Je prie un instant pour que la colère de Gabriel ne s’réamplifie pas. Je ne tiens pas à ce que cette soirée se termine ainsi se serait vraiment un pur gâchis. Je me mord la lèvre du bas avec mes dents une goutte de sang s’échappe d’elle sent que je m’en rende compte. Il va comprendre, cela ne va pas mettre longtemps à monter dans son cerveau que ces six mois d’absences à ses côtés n’est pas anodine. Il va même peut-être soupçonner une autre partie car même avec ça je l’aurai approché en temps normal, une blessure pareil n’aurait pas dût rester aussi longtemps sur la peau. Comment lui expliquer que William avait déjà calculer la fierté trop grande du jeune sang pur à m’approcher mais faire en sorte que moi je m’éloigne de lui, comme pour briser la relation pour de bon. Et ce moment de jeux auquel j’ai coupé court car je savais qu’il pouvait tomber dessus. Je ne sais pas quoi faire et comment faire. Je suis totalement bloquée et à la merci, je sers juste un peu plus son visage contre le mien fermant les yeux. Je sens mes larmes couler doucement je redoute cet instant depuis longtemps.

Ne part pas … s’il te plait.

Ma voix est tremblante je ne la contrôle pas j’en suis incapable. Comme à chaque fois que les marques rentre en jeux. J’ai été incapable d’en parler à Josh j’ai préféré détruire entièrement mon appartement. Il m’a été impossible d’en parler à James pour lui demander de l’aide j’ai préféré les montrer directement. La seule chose dont je suis apte à cette instant c’est de dire cette unique phrase. C’est Gabriel et cela rend la chose plus intense et concrète. Si il part cela veut dire que William avait peut-être raison et je ne veux pas l’accepter. Je ne veux pas qu’il brise tout ça alors qu’il n’est même pas là. J’enregistre mon touché sur sa barbe, sa peau. Je mémorise sa respiration son odeur si proche de moi et l’envie de l’embrasser à nouveau et je redoute l’instant suivant.

“Si j’avais su que la chemise d’un ange t’agace à ce point j’aurais piqué une de tes chemises discrètement chez toi … elle serait peut-être resté sur mon dos plus longtemps … ou pas.”

Gabriel aurait voulu rire à cette phrase, car oui : Lily aurait était bien mieux dans l’une de ses chemises, mais le vampire aurait à résister difficilement à l’envie de la lui retirer. Il s’agissait d’un des actes les plus intimes à son gout, et c’était surement la raison pour laquelle il détestait voir ce vêtement de l’ange sur elle. Voir comment cet homme parvenait à une relation aussi naturelle avec Lily alors que lui rencontrait ouragan sur ouragan était comme frustrant. Evidemment, ils avaient leurs moment où l’alchimie était parfaite, et il ne pouvait s’empêcher de penser qu’il serait impossible qu’elle puisse vivre cela avec qui que ce soit d’autre, mais il ne pouvait s’empêcher de jalouser ses capacités sociales. Après tout, cela semblait dater de son enfance… Gabriel était figé, ne sachant comment réagir. Il prenait désormais conscience de l’impact que William avait eu sur Lily, et l’impact qu’il avait encore. Le directeur pensait pouvoir tenir le français à l’écart de sa directeur adjointe, et pourtant il l’avait envoyé droit dans le mur. A cet pensée, ses mains quittèrent cou et hanche de Lily pour venir empoigner le bois de la table, se résignant à se venger sur ce meuble pour se calmer.

“Il s’agit d’un blason de famille je ne te mentirai pas là-dessus. Mais je ne savais pas jusqu’à présent que les « De Chabon » était une famille de sang pur.”

A cet instant, Gabriel fut partagé entre deux sentiments.

Le premier était que William faisait très clairement partie des plus gratinés d'entre eux, et ayant un semblant de confirmation qu'il s'agissait de l'oeuvre de William, il ne pouvait empêcher un vent de colère se réveiller en lui. Il ne supportait pas cette pratique qui n'existait que dans des parties reculées du monde, voir plus du tout. Il se serait attendu à tout de William sauf à cela, d'autant plus qu'il était au courant de la véritable identité de Lily. Quoi que : William se moquait de tous les sangs purs qui n'étaient pas lui, donc peut-être que sa soit disant vision de son amour pour Ciara était totalement tordue. Visiblement à partir de 600 ans il est nécessaire de placer les vampires dans des hospices: entre William qui marque Lily au fer et Nathanael qui avait décrété une guerre ouverte à Gabriel, les deux êtres les plus puissants du monde vampirique était en craquage total, et c'était à eux de réparer les pots cassés.

Le second sentiment était qu'il réalisait qu’il avait ruiné la couverture de William auprès de Lily, mais il se fichait royalement de cet aspect. Non : à la phrase de Lily, Gabriel retenait son souffle, ne bougeait pas, attendant que l’ouragan passe. Il s’attendait à ce qu’elle explose, lui en veuille d’avoir laisser cet homme s’installer dans l’Académie, qu’elle cherche à le détruire pour avoir manigancer avec lui. Après tout elle en avait l’expérience, et si elle recherchait au fond d’elle la puissance. Ses muscles se raidirent alors, comme pour se préparer à encaisser les coups. Gabriel n’était pas mieux que les autres. Tout ce contre quoi il se battait, le vampire n’avait pas fait mieux. Il était une contradiction à lui tout seul. Et pourtant il cherchait à évoluer, et Lily était son phare : elle seule savait, par sa vision des choses aussi simple, le remettre dans le droit chemin.

“Ne part pas … s’il te plait.”

La voix tremblante de Lily stoppa toutes pensées dans le cerveau de Gabriel. Entendre sa voix se briser lui brisa le coeur. Il ne s’attendait pas à ça. Jamais. Il avait espéré ces paroles. Tellement. Des sentiments différents se confrontaient : la satisfaction égoïste d’entendre ces mots qu’il aurait voulu entendre des années plus tôt alors qu’il voulait lui tendre la main, contre la tristesse de ne prendre conscience de l’étendu de sa détresse que maintenant et sentir l’odeur salée de ses larmes couler. Alors qu’il se recula légèrement de Lily, détachant son front du sien, son regard adouci se plaçait dans le sien. S’ils étaient toujours gorgés de sang et noirs, quelque chose s’était radouci en lui cherchant à apaiser la jeune femme. A moins que ce ne soit la lentille de droite qui ait disparu lors ces derniers minutes mouvementée ? Etant purement esthétique, le vampire ne put se rendre compte de la différence. Et puis son esprit était clairement ailleurs. Le fait était qu’il était des plus évident que quelque chose n’allait pas : un oeil étant d’un bleu surfait, et l’autre entièrement noir. N’y pensant pas, Gabriel se contenta de détacher ses doigts du bois de la table pour placer ses mains sur les joues de la jeune femme, essuyant les quelques larmes qui coulaient le long de ses jours avec ses pouces, puis un sourire qui se voulait apaisé se dessina sur ses lèvres, avant que ses mains vinrent se glisser derrière la nuque de la jeune femme pour que ses bras se place autour de ses épaules, la forçant d’une certaine manière dans une étreinte destinée à l’apaiser. Il voulait lui prouver qu’il ne partirait pas, qu’il ne partirait jamais malgré ces mots prononcés deux semaines plus tôt. Il avait toujours été le premier à rester derrière elle malgré les protestations et tentatives de fuites de fuite de la jeune femme. Il avait toujours été le premier à lui résister lorsqu’elle essayait de l’envoyer paitre, et s’en voulait désormais d’avoir craquer sous la pression d’un sang-pur mégalomane.

“Je ne partirais jamais Lily, je suis bien trop têtu pour ça.” Un rictus lui échappa, puis il repris rapidement son sérieux afin de reprendre “Par contre demain dès la première heure William dégage de mon Académie.”

Gabriel repris une longue inspiration, comme pour donner confiance en ses paroles, resserrant son étreinte autour des épaules de la jeune femme. Puis il déposa sa joue contre les cheveux de Lily, sentant quelques petites mèches s’emmêler dans sa barbe. OK: il irait chez le barbier le lendemain pour s’en débarrasser et ne garder que son habituelle barbe de quelques jours - cela serait suffisant pour lui. Oui, à cet instant précis Gabriel était plus concerné par la longueur de sa barbe plutôt que des potentiels conséquences de virer William de son Académie. Oui, il était un avantage stratégique contre Nathanael, mais cela ne valait pas de tels sacrifices pour Lily. Il était celui qui l’avait autorisé dans l’Académie, mais avait détesté cette décision depuis le début. Après tout, il s’agissait de James - qui d’ordinaire avaient de bonnes idées - qui lui avait poussé à considérer l’offre de William. Non, cette idée était ridicule, et il était rare pour Gabriel de parler sans réfléchir - il s’agissait surement d’un des effets de l’alcool.

“Non. Je vais garder un oeil sur William, ici dans l’Académie. Il se croit intelligent, mais ne sait pas ce que c’est que de devoir monter un réseau de surveillance en quelques mois dans une prison à l’équilibre précaire.” Gabriel relâcha son étreinte pour revenir placer son regard dans celui de Lily, un sourire amusé - presque satisfait sur les lèvres. “Il est temps que lui et les autres comprennent ce que cela signifie de faire face à Gabriel et Lily…”

Oui, les deux vampires réunis étaient redoutables, et avaient sut le prouver dans le passé. William avait réussi à faire douter Lily de ses capacités ? Il comprendrait rapidement que non, cela ne se passerait pas aussi facilement pour lui. Il était hors de question qu’il continue à développer la frayeur chez Lily. Ce n’était pas elle, et Gabriel l’aiderait à s’en rappeler.

Ses deux mains quittes mon corps au sons de mes dernières paroles, je baisse la tête et me mord un peu plus la lèvre, il va partir je m’en doutais. William à eu raison de notre relation grâce avec une fichue brûlure dans le dos. Il est doué le sal*ud ! Mais dans ma plus grande surprise son regard est doux comme un courant d’air. Le seul truc étrange se sont ses yeux, je pense qu’une lentille à très clairement foutu le camps Car non Gabriel n’a pas les yeux verrons je le saurais depuis le temps. Son œil noir peux foutre la pire frousse à n’importe qui mais pas moi. C’est dans notre nature et nos yeux reflètent nos sentiments les plus forts. Sa colère n’est pas contre moi mais contre ceux qui s’oppose à nous. Ses mains se posent sur mes joues essuyant les larmes et je fermes les yeux appuyant mes joues un peu plus contre son touché. Un frisson me parcours comme si le pire est passé et que plus rien ne peux arriver, plus rien ne peux nous atteindre. Il place ses bras autour de ma nuque et je loge ma tête contre son torse. Cachant mon visage par mes cheveux et le tissus de son sweat-shirt. Je respire son odeur et place mes bras de pars et d’autre de son dos profitant de rendre l’enlacement du vampire

“Je ne partirais jamais Lily, je suis bien trop têtu pour ça. Par contre demain dès la première heure William dégage de mon Académie.”

Un mini rire m’échappe oui Gabriel est bien trop têtu pour abandonner quoi que se soit et surtout qui que se soit. Pourtant avec moi il en avait eu des occasions pour lâcher prise. Je l’ai poussé vers la sortie tellement de fois et il revient tel un obstiné comme si il voyait quelque chose en moi que je suis incapable de voir. Il pose sa joue contre mes cheveux et je les sens s’emmêler dans sa barbe, un sourire remplit de tendresse se forme dans son pull, c’est plus fort que moi. Qu’importe la situation Gabriel trouve toujours les mots et ceux même si il un grammage en alcool plus élevé que les globules rouges. C’est pour lui que je reste, il m’attire tel un papillon brûle ses ailes à la lumière. Je sers un peu plus mes bras contre lui et accroche mes mains un peu plus dans son pull.

“Non. Je vais garder un oeil sur William, ici dans l’Académie. Il se croit intelligent, mais ne sait pas ce que c’est que de devoir monter un réseau de surveillance en quelques mois dans une prison à l’équilibre précaire. Il est temps que lui et les autres comprennent ce que cela signifie de faire face à Gabriel et Lily…”

Il se recule de moi pour plonger ses yeux dans les miens un sourire qui me fait craquer et j’y répond par le même sourire de bonheur instinctivement. Je ne veux pas quitter ce moment alors en seul réponse pour cet instant présent est que je me replace contre lui, serrant à nouveau le vampire contre moi plaçant ma tête de nouveau contre son torse. Une situation totalement à l’inverse des Loch et pourtant tout aussi intense. Je désire juste une seconde, une minute, une pause pour pouvoir mettre en place les différentes situation afin que l'académie s'en sorte au mieux. Mon souffle est calme contre lui j’enregistre son odeur qui traverse le tissus frémissant au plaisir qu’elle me procure de le savoir ici avec moi. L’envie de dégager William de cet espoir que nous construisons en Irlande est puissante et tentante pourtant … oui pourtant tout au fond de moi une voix me murmure que cela serai une très mauvaise idée. Comme si quelque chose d’autre était prévue pour le sang pur. Et surtout nous ne savons pas ce qui se passe si il venait à mourir. Que deviendrons mes souvenirs ? Cela est-il vraiment important ? Pour moi non mais peut-être que pour la suite de la guerre ils peuvent faire la différences entre une victoire et une défaite. Hors je ne peux me permettre de perdre. L’idée de voir Gabriel disparaître sous mes yeux et ma plus grande hantise depuis que Nathanaël à sut franchir les barrières de sécurités de l’établissement.

Laissons le rêver un peu … lui faire croire que ce qu’il fait fonctionne comme il le désire. William est trop imbu de sa personne pour faire la différence entre la réalité et le mensonge. Mais surtout à la fin de cette histoire, laisse moi juste l’honneur de le tuer comme il se doit.

Je murmure ses paroles dans son vêtement, je me reconnais bien là, sanglante et déterminée comme jamais. Mais je pense en avoir le droit surtout après tout ce qu’il m’a fait vivre. L’isolement, l’enfermement, la torture, l’impuissance. Le droit de maltraiter mes amis, les villageois car il se croyait au-dessus de toutes les lois, immortel ! Et pourtant si faible sans même s’en rendre compte. Et maintenant que je connais ma soif pour Gabriel je me demande comment est la soif de William vis-à-vis de moi. Elle est là sa faiblesse, son envie de me posséder alors qu’il n’a jamais réussi. Pourtant je ne suis pas inaccessible car quelqu’un à sur moi une influence que je ne peux contrôler. Je ne veux plus penser aux autres sang-pur si ce n’est que celui qui est dans mes bras actuellement.

Je reprends pied sur la réalité et évalue la conjoncture dans laquelle Gabriel et moi nous nous trouvons. Je vois alors deux options qui s’offrent à moi, l’une dépend du peu de sang-froid dont je suis capable l’autre de mon tempérament impulsif.

Je pourrai simplement retirer ma tête de son torse pour trouver sa joue et lui déposer un baiser tendre sur sa barbe, desserrer mon étreinte autour de lui et sortir de ses bras en le guidant jusqu’à sa chambre et lui murmurer un bonne nuit sans aucune option pour lui de se retourner. Passer la nuit sur le canapé et surveiller la maison le temps qu’il se repose et que l'alcool s’élimine doucement de ses veines. Lui servir un grand verre d’eau au réveil ce qui ne lui fera clairement que du bien. Dormir dans la chambre du haut ? Il n'en a pas un simple mensonge que j’ai créé pour Gabriel. De base il n’y a pas de lit ici le mari d'Alyssa là installé le temps de notre séjour au bar. En temps normal je dors contre le mur prête à tout attaque. C’est une habitude que j’ai depuis que William m’a enfermé dans l’enfer.

La seconde opportunité elle est plus piquante pleine de vie et rendra sûrement le reste de la nuit très courte. Mon tempérament et l’entrain de Gabriel seraient capable à eux seuls de regonfler un soufflé ce qui en temps normal est mission impossible. Mais nous ne sommes pas Lily et Gabriel pour rien. L’improbable est la base de toute notre relation et c’est ce qui fait que cela fonctionne. Tel que la lune et le soleil, le feu et l’eau ou tout simplement un homme et une femme. Nous sommes pire que Venus et Mars et c’est ce qui fait toute la magie de l’instant. Soupirant dans son sweatshirt je sais que je ne peux juste pas rester comme ça indéfiniment quoi que …. Dans tous les cas je pense que chacune des options lui convient vue le nombre de bouteilles qu’il a dans les veines je crois qu’il n’est pas capable de prendre une décision vraiment réfléchit.

Mais voilà je ne cogite pas et je n’ai pas la moindre envie, calculer quelque chose de raisonnable, non pas dans cette alchimie il ne faut pas me prendre pour une sainte ni touche non plus. Je pense qu’une tel situation ne se représentera pas, nous sommes enfin seul loin de tout et de tout le monde. Les scientifiques ont beau faire un ensemble d’équitations complexes pour définir les résultats de l’explosion d’une bombe ils se trompent toujours. Alors croyez-moi deux bombes tel que nous deux ça peut faire les plus belles étincelles du monde et personne ne pourra les prévoir pas même nous. Après si je choisi la seconde situation cela peut-il dire que j’ai abusé de Gabriel …. On va dire que non !

Je diminue doucement mon étreinte de Gabriel sans un regard pour lui pour le moment, juste un sourire de bien-être aux lèvres. Je passe ma main droite dans la poche arrière droite de mon jean pour en sortir mon portable, je ne tiens pas franchement à être dérangée que se soit pas James ou Josh. Je tend mon bras en arrière pour le poser sur la table sans même un regard, pour savoir si j’ai des appels manqués ou des sms. Je relève ma tête vers la sienne ma main gauche toujours placée dans son dos celle de droite maintenant sur le rebord de la table et va chercher pour la première fois depuis ce jour dans son bureau ses lèvres. Pas d’échappatoire possible, pas cette fois il y a juste lui et moi. Je le capture avec cette douceur dont je ne soupçonne jamais l’existence en moi, cette tendresse qu’il est le seul à savoir réveiller en moi. Une simple gourmandise contre lui, un léger frisson à son contact. Serrant un peu plus son vêtement pour le sentir un peu plus contre moi bien qu’il y ai à nouveau une faible distance entre nous en dehors de ses bras sur mes épaules et ma main dans son dos. Un sourire se dessine sur mes lèvres quand je sens sa barbe contre le reste de ma peau. Franchement je me rend compte que j’ai été peau de vache tout à l’heure il doit vraiment me détester pour la frustration que je lui est fourni … gratuitement mais à ce moment-là j’avais encore un cerveau. Je rompt le baiser avec un sourire et le regarde plein de malice.

Franchement je crois que personne n’est capable de soupçonner ce dont nous sommes capables ! Et pour dire vrai … pas même nous.

Je ris face à une telle évidence, ensemble lui et moi sommes pire que la mort réunis. Mais je ne veux plus penser à ça. Ou disons que je veux penser à autre chose dont on est capable de faire ensemble sans se retenir. Dans la prison on ne pouvait laisser place à une quelconque attirance c’était la mort assurée, voilà pourquoi autant de barrières se sont élevés entre nous. Et dehors alors ? Dehors ceux qui ont tout fait pour que ça plante entre Gabriel et moi sont de vieux sang pur nous perturbant avec divers stratagèmes à la con. Mais nous pouvons faire le choix de passer outre. Cette fois je place ma main droite dans ses cheveux emmêlant mes doigts dans ses mèches maintenant trop longues, réduisant à néant l’espace entre nous deux. Non je n’ai pas la patience de Gabriel pour savoir donner le grand frisson pas ce soir peut-être une autre fois. Je glisse mon visage le long de sa mâchoire le souffle court, déposant des baisers rapides tout le long de sa ligne jusqu’à atteindre son oreille un sourire se dessinant sur les lèvres.

Pour ce soir … je peux faire une exception à cette fichue barbe !

Mon rire cristallin résonne dans la pièce, je sais que je ne dois jamais faire de concession cela peut s’interpréter comme étant un signe de faiblesse et pourtant celui-là je le fais avec plaisir. Comme si ce qu’on m’avait appris jusqu’ici était faux. Comme si les exceptions étaient le succès de cette soirée. Mais voilà avec Gabriel tout n’est qu'exception, surprise et envoûtement. Je mordille le globe de son oreille et baisse ma tête jusqu’à sa nuque la recouvrant de baiser ininterrompu. Ne tenant plus je décide de mordiller son cou plus ou moins fort selon les frissons que je ressens alternant avec quelque baisers du bout de lèvres pour adoucir un peu sa peau qui étaient entre mes dents . Non les canines ne sont pas de la partie pourtant ce n’est pas l’envie qui manque. Ma main dans son dos le sert un peu plus et je me retiens pour retirer ses fichues vêtements. Je veux sa peau contre la mienne, pouvoir caresser chaque parcelles de son corps à découvert avec ma main et mes lèvres. Je tire un peu dans ses cheveux et remonte doucement vers ses mâchoires pour l'embrasser avec toute la force et tout le désire que j’ai en moi. A croire que la scène des cicatrices est loin derrière nous. Je ressers encore un peu plus l’étreinte en jouant avec ses cheveux et une odeur vient me chatouiller le nez.

Oh non c’est mort ! Avoir l’odeur de Josh sur moi alors que je me rapproche de Gabriel c’est la pire idée que je n’ai jamais eu. Je recule mes lèvres des siennes pour reprendre mon souffle et enlève mon bras du dos du vampire ainsi que ma main de ses cheveux replaçant une distance infime entre nos deux corps je retire le reste de la chemise de mon jean et m’allège enfin du tissu de l’ange sur mon dos dévoilant mes bras recouvert par la dentelle du body qui me colle sur le reste du corps et laissant enfin mon dos respirer à l’air libre. Je balance par la suite la chemise le plus loin possible historie que l’odeur d'ange s’éloigne de nous. Je remercie le ciel que Gabriel est suffisamment de patience pour ne pas avoir déchirer l’affaire de Josh … je n’ai franchement pas le temps de faire les boutiques pour moi alors pour mon colocataire ! Je me replace près du vampire à nouveau caressant sa nuque avec ma un sourire malicieux et la laisse descendre le long de son torse jusqu’à arriver à la couture finale de sa première couche et y place mon autre main pour finalement laisser mes doigts s’agripper au vêtement retirer ce fichu tissu. Gabriel se laisse faire et pour mon plus grand plaisir m’aide grand dieu je suis au paradis. Mais sous le sweat se dévoile un t-shirt blanc, recouvert par quelques traces de sang de démon ! Bordel pourquoi il n’a pas opté pour une chemise ! Non il n’y a pas du tout de la frustration dans mes yeux c’est faux.

Je t’ai prévenue juste avant, je suis capable de me sacrifier pour la bonne cause vraiment ! Et puis il me faut toujours du donnant donnant, une chemise contre un sweat.

Je me rapproche à nouveau de lui t-shirt contre body c’est une véritable torture et à la fois un plaisir de le sentir un peu plus proche de moi. Ma main droite contre sa nuque l’autre dans ses cheveux capturant à nouveau ses lèvres, le souffle court. C’est plus intense que notre premier baisé dans son bureau, plus passionné que sa réponse dans mon appartement et bien plus riche en émotion que ce moment passé dans la piscine. Il est ici avec moi et pour moi tout comme à cet instant précis je suis et reste sienne. Je me stoppe un moment dans cet élan pour reprendre mon souffle, un sourire aux lèvres laissant toujours ma main contre sa nuque et l’autre jouant avec ses cheveux, je le regarde avec une intensité plongeant mes yeux dans les siens.

Bien Monsieur Rakel deux options s’offre à vous. Soit on coupe court et tu vas te coucher ! Soit j’ai une autre idée en tête mais la nuit sera assez courte je te préviens ! Je te laisse le choix mais si tu prend le second je t’interdit de porter plainte pour abus d’une directrice ajointe sur son directeur qui à du whisky plutôt que du sang dans les veines. Par contre dans tous les cas, enlève ta dernière lentille … pas besoins de faire semblant avec moi.

Dernière possibilité de reculer et de reprendre un tant soit peu ses esprits car après je ne contrôlerai rien. Je me doute de sa réponse, mais il est plein de surprise et non je ne ferai jamais quoi que se soit contre son gré.

À la suite de ses dernières paroles, le silence s’était installé dans la pièce. Plutôt que de chercher à s’enfuir, Lily avait enfin choisi de ne plus résister à Gabriel, au contraire. C’est agréablement surpris que le vampire sentit les bras de Lily l’enlacer et son visage s’enfouir dans son sweat. Puis il ne se passa rien pendant plusieurs secondes ou peut-être minutes, il était impossible pour Gabriel de le savoir. Il avait simplement à nouveau placé ses bras autour des épaules de la jeune femme pour maintenir l’étreinte, et en était resté là, ne profitant que de ce simple contact. Tout était sur-réaliste ce soir. Tout était décuplé. Et pourtant, ce moment simple lui suffisait.

« Laissons le rêver un peu… lui faire croire que ce qu’il fait fonctionne comme il le désire. William est trop imbu de sa personne pour faire la différence entre la réalité et le mensonge. Mais surtout à la fin de cette histoire, laisse moi juste l’honneur de le tuer comme il se doit. »

Un rire échappa à Gabriel, surpris de retrouver une « Lily habituelle » après un moment aussi tendre. Oui, il lui laisserait cet honneur. Lui n’avait aucun droit de mort sur William, ou tout du moins la jeune femme avait clairement gagné ce droit après plus de deux siècles vécus sous sa contrainte. Et puis quelque part Gabriel avait conscience qu’il ne commençait que maintenant à voir la partie cachée de l’iceberg nommé William. Oui, il était temps de virer tous les vieux schnocks. William, Nathanael, Ellen, et les autres vieux du Conseil dont Gabriel n’avait pas envie de se souvenir maintenant. Peut-être qu’il deviendrait aussi pédant lorsqu’il aura leur âge ? Si tel est le risque, Gabriel prendrait soin d’élever sa descendance avec ses mêmes principes, pour assurer qu’il ne soit pas une plaie pour tout ce qu’il a créé. Tiens, cela arrivait de plus en plus souvent que le sang-pur s’imagine un future où il n’aurait pas passé l’arme à gauche...

Gabriel fut tiré de ses pensées lorsqu’il sentit Lily bouger sous ses bras. L’étreinte se desserra, et elle plaça son téléphone sur la table. Tiens, ce moment de calme était donc fini, et il leur faudrait retourner à la réalité. Après quelques heures de sommeils - et quelques litres d’alcool en moins - les deux reviendraient à leur quotidien : administratif, querelles et ouragans, et surtout la guerre. Gabriel lâcha un soupire, desserrant son étreinte mais maintenant ses mains sur la base de ses épaule. Était-ce un ultime moyen de garder Lily auprès de lui ? Non, il n’en avait pas besoin. Le visage baissé vers Lily, il pu voir celui de la jeune femme se rapprocher doucement de lui. Allait-elle encore se dérober à la dernière secondes ? Non plus. C’est avec une certaine douceur que leurs lèvres se rencontrèrent à nouveau, comme si elles étaient désormais de réelles némésis qui se connaissaient depuis toujours. Le courant électrique qui habitait Gabriel quelques minutes plus tôt s’était désormais généralisé pour se transformer en une puissante passion.

« Franchement je crois que personne n’est capable de soupçonner ce dont nous sommes capables ! Et pour dire vrai … pas même nous. »

Un nouveau rire amusé échappa au vampire. Oui, elle n’avait pas tord du tout. Et ce soir était l’exemple parfait. Bien qu’il l’ait espérait de nombreuses fois, Gabriel ne s’attendait pas à ce que cette soirée prenne une telle tournure, et cela n’était pas pour lui déplaire, bien au contraire. C’était d’ailleurs l’opposé total. Que ce soit cette main qui vint se glisser dans ses cheveux, ou ces nouveaux baisers le long de sa mâchoire… Tout était parfait. Il voulait que jamais ses doigts ne se libèrent de ses cheveux, ni que ses lèvres quittent sa peau.

"Pour ce soir … je peux faire une exception à cette fichue barbe !”

Interessant… Alors que Gabriel avait enfin considéré la raser dès le lendemain, voilà que Lily l’appréciait finalement ? Un sourire satisfait se dessina sur ses lèvres, ravi de son petit jeu précédent. Non, il n’avait pas perdu la main. Enfin il ne l’avait jamais eu. Il était juste ravi de voir que l’alchimie entre les deux êtres était bien présente. Lorsque les baisers de Lily se transformèrent pour inviter quelques “tendres morsures” (ou presque), Gabriel ne put retenir un grognement s’échapper de sa gorge. Ses bras avaient quitté les épaules de la jeune femme pour venir se raccrocher à la table contre laquelle ils étaient appuyés, cherchant à garder un point d’appui. Il était entièrement déstabilisé, comme si un puissant électrochoc venait de lui faire redécouvrir qu’il était vivant. Voilà qui était surprenant : lui qui avait pour habitude de vouloir dominer l’ensemble de son environnement, en vint à supplier intérieurement Lily de planter ses crocs dans son cou, réveillant un second grognement qui fut rapidement étouffé dans un baiser de Lily plus passionné que jamais. Les doigts de la jeune femme qui étaient emmêlés dans ses cheveux le contrôlait entièrement, et c’était il le voulait, l’appréciait, et serait même prêt à lui donner tout le contrôle qu’elle souhaite. Gabriel ne contrôlait plus rien, si ce n’était l’intensité, puissance et conviction de sa réponse aux baisers de Lily.

Lorsque Lily se recula de lui, le vampire eu besoin d’un instant pour comprendre pourquoi. Il lui fallu attendre de voir le vêtement parachute qu’elle avait sur le dos chuter lourdement sur le sol pour se rendre compte que - ENFIN - l’odeur de l’ange avait enfin disparu. Il ne s’était plus rendu compte que l’odeur l’importunait, et pourtant se sentait libéré de ne plus devoir la supporter. Lorsque Lily vint se remettre contre lui, un sourire satisfait ne le quittait pas. Il ne réalisait qu’à moitié, et décidait de se laisser simplement porter par la tournure des événements. OK, il avait très clairement provoqué ces événements, et en était fier. Rapidement, son sweat vint rejoindre le sol, ne laissant apparaitre que son t-shirt aussi peu blanc que possible après un combat en forêt, Gabriel ne manqua aucune miette de l’air frustré qui venait d’occuper le visage de Lily. Oui, le seul jour où le vampire ne portait pas de chemise était le jour où il aurait rêvé en porter une.

“Je t’ai prévenue juste avant, je suis capable de me sacrifier pour la bonne cause vraiment ! Et puis il me faut toujours du donnant donnant, une chemise contre un sweat.”

Ce body contre le tissu de son t-shirt était une véritable torture, et en même temps un cadeau des dieux. Les mains de Gabriel avaient repris leur place dans le dos de Lily, ignorant totalement les marques et se concentrant uniquement sur la douceur de sa peau. Ses pouces étaient encore au niveau des flancs de la jeune femme, maintenant un dernier contact avec la dentelle. Le vampire se sentait idiot d’éprouver un tel sentiment grâce à un simple vêtement, mais le vêtement en question était juste terriblement envoutant. Mais contre son t-shirt - et quelle idée idiote avait-il eu de mettre un t-shirt ? - la torture était encore plus grande. Leurs baisers ne s’arrêtaient pas, se démultipliaient, s’intensifiaient. Gabriel en enregistrait chaque instant, chaque sensation, chaque mouvement que faisait Lily. Ses souffles repris, ses doigts qui s’emmêlaient dans ses cheveux, son corps qui restait collé au sien comme deux aimants qui s’attirent. C’était d’ailleurs aussi difficilement que de séparer deux aimants que les lèvres de Lily se séparaient de celles de Gabriel, qui eu pour réflexe de les suivre dans ce mouvement de recul, avant de croiser le regard de la jeune femme. Il y avait quelque chose dans ses yeux : une étincelle qu’il n’avait jamais vu auparavant. La femme dans ses bras n’étaient ni une sang-pur, ni une vampire, et encore moins sa directrice adjointe. Elle n’était que le fruit de son désir, un fruit qui avait désormais mûri pour comprendre où elle en était désormais. Le sang-pur regrettait très peu de choses dans la vie, puisqu’il était inutile de ressasser le passé. Mais il était heureux de voir que sa persévérance montrait enfin ses résultats : il avait désormais la plus grande preuve que Lily lui faisait entièrement confiance. Regrettait-il ses paroles dans les Highland ? Oui, et non. Car il avait désormais lui aussi la preuve qu’elle ne le laisserait jamais tomber - si tant est qu’il avait encore besoin de cette preuve, mais également la suite des événements avait provoqué cet instant, où les deux vampires étaient désormais sur le même plan. Gabriel ne pouvait décroché son regard de celui de Lily. Ces yeux de chats étaient enivrant, et d’un bleu océan tellement parfait.

“Bien Monsieur Rakel deux options s’offre à vous. Soit on coupe court et tu vas te coucher ! Soit j’ai une autre idée en tête mais la nuit sera assez courte je te préviens ! Je te laisse le choix mais si tu prend le second je t’interdit de porter plainte pour abus d’une directrice adjointe sur son directeur qui à du whisky plutôt que du sang dans les veines. Par contre dans tous les cas, enlève ta dernière lentille … pas besoins de faire semblant avec moi.”

Gabriel bloqua un instant, hésitant. Sur son choix ? Non, il était décidé depuis le moment où il avait revu Lily ce soir. Ou tout du moins le comportement de Lily l’avait conforté dans son choix. Alors pourquoi hésitait-il ? Il ne le savait pas trop. Avoir Lily rien que pour lui était une chose qu’il désirait plus que tout, et il allait désormais rester figer ? Non, qu’on se rassure. D’ailleurs, rapidement son corps repris du mouvement, cependant pour s’éloigner de la jeune femme et se diriger dans l’entrée, non loin du meuble où trônaient son téléphone et la grue - deux objets pourtant très anodins, qui avaient désormais une signification que personne d’autre ne pourrait imaginer ou comprendre. Il jeta un coup d’oeil dans le miroir pour observer qu’effectivement une de ses lentilles s’était fait la malle. Non, cela ne faisait pas crédible. Alors dans un geste bref Gabriel retira la seconde lentille pour la jeter simplement sur le meuble. Il n’avait aucune envie de chercher après une poubelle, lavabo ou autre. Non, il avait une autre idée en tête. De ces dernières minutes, il était clair que le jeu était une part intégrante du jeu de séduction de Lily, alors le vampire la suivrait sur ce terrain. Sans la moindre hésitation, il attrapa son T-shirt qu’il retira d’un mouvement rapide et pourtant délicat : le tissu n’accrocha pas, non, il glissa d’un bout à l’autre pour terminer sa course dans la main du vampire. Son premier réflexe aurait été de le jeter au sol comme il pouvait le faire dans son appartement malgré les nombreuses réprimandes de Wilhelm, car oui Gabriel était un bordélique né et n’était pas prêt à changer. Pourtant là, il eu un moment d’hésitation, et le garda finalement en main. Sur ses lèvres, un sourire amusé, rempli de malice, s’était dessiné, tandis qu’il marchait à nouveau en direction de Lily, ne la lâchant pas du regard. Il s’arrêta à quelques centimètres d’elle et l’embrassa sur la joue furtivement, avant de reprendre un sourire amusé encore plus prononcé et lancer :

« Je pense que je vais voter pour une bonne nuit... »

Et il se dirigea vers la chambre dont il ouvrit la porte pour simplement lancer le t-shirt sur une chaise qui se trouvait dans la pièce, puis il se retourna pour s’appuyer contre l’encadrement de la porte, une main glissée dans la poche de son jean, et l'autre appuyée sur l'encadrement. Oui, il se délectait de la situation, et de son petit jeu. Comme une vengeance de la torture précédente de Lily, qui n’avait pas planté ses crocs dans son cou - Et pourtant cette sensation de perdre pied fut la meilleure preuve qu’il était encore en vie. Il n’y avait aucun regret d’être sous l’influence massive de l’alcool, car il lui semblait pouvoir faire tout ce qu’il voulait. Tout ce qui se passe ce soir ne sort pas de cette maison, non ? Qui sait... finalement, il brisa le silence et dans un rire non dissimulé lança :

« Je n’ai jamais dit que pour moi une bonne nuit se passait seul par contre... » son sourire s’élargit ne serait-ce qu’à la pensée de sa prochaine parole. « Et je ne parle pas d’une partie de Scrabble... »

Cette fois, le sourire de Gabriel était franc, et ses yeux criaient toute son envie d’elle. Il attendait, espérait surtout, une réaction positive de Lily. Il avait besoin qu’elle fasse ce dernier pas vers lui, il avait besoin de savoir que c’était ni une hallucination, ni son esprit qui avait arrangé la réalité. Mais il avait aussi besoin d’une dernière preuve qu’elle avait envie d’être sienne, comme une ultime confirmation que ces dernières minutes n’avaient pas été une erreur absolue.

Peu de temps après ma dernière phrase Gabriel semble vouloir réfléchir à mes options. La question que je me pose c’est au vue du whisky dans son sang comment fait-il pour avoir encore un semblant de réflexion. Ok c’est moqueur mais même si cela est un peu – beaucoup- frustrant je ne regrette pas mes propositions … pour le moment. Rapidement il se détache de la table, je ne le quitte pas des yeux observant chacun de ses mouvements, reposant le bas de mon dos sur la table. Lorsque je le vois se diriger vers l’entrée un sentiment de panique prend le dessus, je ne tiens vraiment pas à ce qu’il parte. De un parce que oui j’apprécie énormément ce moment -le mot apprécié n’est pas suffisant à mon goût - et de deux si il part je suis incapable de lui offrir une protection correct. Ne nous mentons pas, je suis clairement pas au top de ma force. Disons que depuis les soins de James je carbure très clairement aux coups d’adrénaline, comme si j’avais une perfusion de ReBull plantée directement dans l’aorte distribuant aux bon moments le liquide ! De quoi faire battre le cœur d’un mort vivant. Cependant, je ne tiens pas plus que ça à jouer sur mes coups de sang pour un véritable combat et je sais parfaitement que lorsque je vais m’effondrer se sera à la limite du coma.

Un soupire s’échappe de mes lèvres lorsqu’il se dirige vers le miroir situé au-dessus du meuble d’entré où il en profite pour retirer la dernière lentille. Pas de départ à la sauvage de prévue pour le moment. Je n’ai pas le temps de me rassurer que mes pensées s’arrêtent très clairement lorsque je vois ce bout de tissus blanc se soulever laissant apparaitre le torse du vampire. Le peu de sang froid que j’ai pars directement dans le néant, je ne peux empêcher mes yeux de crier l’envie de dévorer cet homme là tout de suite. Ses yeux noirs, ce torse et son jean me font rêver et me torture car ils sont trop éloignés de moi, pourtant je veux plonger mes yeux dans les siens, pouvoir sentir son souffle contre ma nuque, tirer sur son jean pour le rapproche de moi. Je sers la table et entend un petit craquement. Franchement qu’elle est survécut à peu près jusqu’ici est un véritable miracle. Je ne lâche aucune miette de la mise en scène de Gabriel et je comprends à son sourire qu’il rentre à nouveau dans le jeux. Ce jeux de séduction qui se déroule sans aucune question, aucun geste hésitant, tout est fluide et rend l’ambiance plus intense. L’avantage de l’alcool présent dans l’organisme de Gabriel c’est que certains de ses gestes sont plus prévisibles, il réfléchit moins à ce qu’il doit faire mais il se laisse plutôt l’opportunité de faire se dont il a réellement envie. Je pense que j’apprécie vraiment ça, c’est peut-être ce qui me permet d’être plus ouverte à lui. Le t-shirt ne quitte pas sa main mais ses pieds se dirigent vers moi, ses yeux me fixent et me donnent des frissons dans tout le corps. Je le veux contre moi, c’est la seule chose à peu près intelligente qui me traverse l’esprit. Les derniers centimètres sont une véritable torture jusqu’à ce qu’il rapproche enfin son visage du miens pour me faire une bise tendre sur la joue ….

Attendez … WAIT ! Pardon ? Une bise sur la joue ? Vraiment ? Mec tu te mets torse nue sous mes yeux dans une mise en scène magnifique et le premier truc que tu fais est une bise ? On fais la bise pour dire bonjour, pour souhaiter une bonne nuit, pour remercier, où encore montrer son affection de manière polie, mais dans ces moments-là tu as tes fringues tu n’es certainement pas torse nue et surtout … surtout pas après ce qu’il vient de se passer! Je sais que je lui laisse le choix mais là c’est clairement me pousser à bout. A croire que j’ai ici une nouvelle limite que je viens de découvrir et je m’en passerai volontiers.

« Je pense que je vais voter pour une bonne nuit... »

Je plante totalement, erreur système ! Là on peut clairement dire que j’ai un cerveau de blonde. C’est la première fois de ma vie que je me sens à la fois frustrée et débile ! Deux ressentit qui ne faisaient clairement pas partie de mon dictionnaire jusqu’à ce soir. Il y a dans mon cerveau un véritable trou noir qui se met en place. Le pire dans tout ça c’est que ces instants vont rester gravés à jamais en moi, son odeur, sa voix, ses grognements contre mon oreilles, ses mains caressant mon dos, ses baisers sur ma peau et chacun de ces frissons qu’ils ont provoqués. Le tout dans le moindre détail et je n’arrive pas à savoir si c’est une bonne chose. Je l’observe se diriger vers la chambre poser son t-shirt quelque part dans la pièce et se placer contre l’encadrement de la porte une main dans son jean l’autre contre le bois. Je sens une pulsation venir en moi comme un battement de cœur raté. Cet homme veut ma mort et je n’ose pas bouger de peur de faire un faux pas, d’aller trop loin et de ne pas pouvoir m’arrêter à temps. Je sens mon regard s’obscurcir sans rien contrôler, pas par la colère mais par un sentiment fort et nouveau. Un désir, celui de vouloir cet homme pour moi, d'être sienne, de me coller à nouveau contre Gabriel, de pouvoir embrasser son torse et récupérer ses lèvres, de sentir cette électricité et de ne jamais terminer la nuit. L’envie de passer à nouveau ma main dans ses cheveux et de laisser ses canines transpercer ma peau et d’y planter les miennes dans sa peau, même si je sais parfaitement que si je perds le contrôle jamais je ne le mordrai. Je n’ai jamais ressentit de pulsions pareils et ne pas pouvoir les réaliser est une véritable torture. Lorsque enfin … oui enfin son rire résonne.

« Je n’ai jamais dit que pour moi une bonne nuit se passait seul par contre... » son sourire s’élargit et je ne peux m’empêcher de l’accompagner . « Et je ne parle pas d’une partie de Scrabble... »

Il ne m’en faut pas beaucoup plus, je suis clairement à bout. La patience en dehors de la chasse n’est clairement pas ma vertu surtout pas à ce soir. Je quitte la table en moins d’une seconde pour me retrouver près de lui mes mains poser sur de chaque côté de ses flans, collant à nouveau mon corps contre le sien sentant cette fois sa peau contre la dentelle de mon vêtement. Pour le coup c’est moi qui triche, il n’y aura pas du donnant donnant tout de suite pour le t-shirt, mais je n’ai pas l’impression que cela lui déplaît.

Bordel Gabriel tu es en train de me rendre folle.

Comme un électrochoc je reprends possessions de ses lèvres à nouveau pour un baiser intense mais bref finissant l’action par la capture de sa lèvre inférieur et la mord brièvement. Comme une simple vengeance à ce moment de monté en pression.

Pas de scrabble, par contre … je me rapproche doucement glisse mes lèvres contre sa mâchoire pour aller contre son oreille, pas de baiser, juste le contacte de mes lèvres contre sa barbe, arrivé à destination je lui murmure, tes canines ne sont pas clairement pas une option pour cette nuit.

Je retire ma main droit de son flan pour dans un premier temps griffer le bas de ma gorge jusqu’à ce qu’un léger filet de sang coule long de ma peau, elle finit sa course en plongeant à nouveau dans ses cheveux. Mon autre main vient prendre place dans son dos où mes ongles se plante dans sa peau. Je l’embrasse avec toute cette intensité qu’il m’a fait ressentir, ma main dans son dos descend doucement et vient trouver l’un des passants avant de son jean pour l’attirer un peu plus contre moi mais surtout pour le faire rentrer dans la pièce . Non pas de scrabble pour ce soir, vraiment pas !

***

Je n’ai aucune notion du temps, je crois bien que c’est la première fois de ma vie que je n’arrive pas à savoir si il s’est passé un heure ou plusieurs heures. J’oublie même là où l’on est, l’académie, la guerre comme si il une bulle qui nous entourait loin du temps, de l’espace et du monde. La seule certitude de ce présent c’est que les draps me recouvrent jusqu’au bas des hanches libérant mon dos de tout poids, peau contre peau, ma tête sur son torse écoutant sa respiration je suis juste bien. Pas besoins de belles paroles, pas besoins d’ouragan juste un calme et un bien-être. Cela me suffit clairement pour fermer les yeux et m’endormir pour la première fois de ma vie dans les bras de Gabriel Rakel. C’est la simple réalité qu’aucun de nous deux auraient cru voir un jour.

“Bordel Gabriel tu es en train de me rendre folle.”

Un nouveau sourire se dessina sur les lèvres de Gabriel, fièrement ravi de son petit jeu. Que ce soit la manière dont les yeux de Lily s’étaient assombris, la vitesse à laquelle elle l’avait rejoint, ou encore le bug total provoqué par son petit show, le vampire n’en avait loupé aucune miette et s’en délectait, ravi. Désormais la dentelle contre sa peau nue ne représentait plus une torture, mais un présage d’une soirée qu’il attendait depuis si longtemps. Oui, Gabriel Rakel, l’homme le plus solitaire au monde n’espérait qu’une chose : passer la nuit avec celle qui pouvait le faire tourner en bourrique. Complètement idiot n’est-ce pas ? Comme pour être sur que Lily ne partirait jamais, il plaça une main à la chute de ses reins, à la bordure extrême de son jean, et l’autre au niveau de son cou, recouvrant intégralement la marque de morsure de William. Le baiser que lui offrit la jeune femme fut trop bref à son goût. Il en voulait plus. Il la voulait tout entière, rien que pour lui. Mais lorsqu’elle vint mordre sa lèvre inférieure, le vampire en voulu encore plus. Un nouveau grognement lui échappa, provenant du fin fond de son être. Lily n’avait aucune idée des forces avec lesquelles elle jouait : aussi propre et lisse qu’il puisse paraitre, Gabriel était dans l’intimité peut-être le plus dérangé d’entre tous. Et il ne résisterait aucunement à planter ses crocs dans son cou à la première occasion qui se présenterait.

“Pas de scrabble, par contre… Tes canines ne sont pas clairement pas une option pour cette nuit !”

Le sourire de Gabriel ne pouvait être plus à son paroxysme. L’odeur du sang de Lily dans la pièce réveilla entièrement tout instinct animal qui courrait dans ses veines, sa peau, et l’ensemble de ses muscles. Le point de non retour avait été franchi. Que ce soit la main dans le dos de la jeune femme ou celle à son cou, toutes deux vinrent à se contracter: elle ne partirait plus. Qu’il y ait un incendie, une bombe ou une attaque sur la maison, il pouvait tous aller cueillir des pommes pendant que les deux êtres règlent leur histoire. Mais en attendant, Gabriel ne se jeta pas pour planter ses crocs. Non, il n’assouvirait ce désir que plus tard. Il le laisserait mûrir, nourri par leurs baisers plus intenses que jamais, les ongles de Lily qui se plantent dans sa chair, ce contact charnel qu’il désirait depuis ce qui semblait être la nuit des temps. Et lorsqu’enfin leurs corps s’entremêleront, lorsqu’enfin ils ne feront plus qu’un, lorsqu’enfin leurs corps ne se contrôleront plus dans un plaisir partagé, alors - enfin - le vampire transpercera la peau douce et parfaite de Lily pour gouter à ce fruit défendu.

***

Gabriel n’avait jamais supporté les pièces où il était impossible de savoir l’heure. Il avait - d’ordinaire - toujours un réveil ou tout du moins son téléphone à proximité, mais aujourd’hui non. Il n’était pas pressé, loin de là, mais aimait juste savoir au bout de combien de temps James envahirait le village à la recherche des deux vampires les plus recherchés du coin. Allongé sur le dos dans ce lit qu’il n’avait découvert que quelques heures plus tôt, il n’était pas prêt d’avoir envie de le quitter, et Lily ne serait pas prêt de le laisser partir non plus. La jeune femme était en effet allongé sur lui en partie, le reste de leurs corps brièvement recouvert d’un drap qu’ils avaient attrapés avant de s’endormir. Les yeux du vampires fixèrent le plafond blanc de la chambre. Rien ne s’y passait, et pourtant il semblait être obnubilé par ce rien. Et en même temps, il ne regardait rien, ne se concentrant que sur sa respiration, et celle de Lily. Si l’un de ses bras était autour de ses épaules, l’autre était simplement placé sur son torse, ses doigts en contact avec le poignet de la jeune femme sans pour autant le retenir. Il se rendormi plusieurs fois, sentant la position du soleil évoluer, mais gardant toujours la même position. Durant l’un des sommeils du vampire, Lily avait tenté de se tourner pour dormir le flanc, mais non. Sentant le corps de la jeune femme s’éloigner, Gabriel laissa simplement échapper un grognement similaire à un non entre ses lèvres, et avait retenu son corps contre lui. Il avait besoin de ressentir ce poids contre lui. Maintenant qu’elle était là dans ses bras, il ne serait pas prêt de la laisser partir…

De nombreuses heures plus tard, Gabriel se réveilla à nouveau, animé par une sonnerie dans la pièce d’à côté. Qui pouvait bien les déranger de bon matin ? Enfin… OK, il devait surement être l’après-midi vu la position des rayons du soleil dans la chambre, voir même fin d’après-midi. Si un grognement de mécontentement fut la seule réaction de Gabriel, celle de Lily fut plus… Surprenante. Son corps s’anima machinalement pour lancer un premier coussin à travers la pièce, puis revenir se placer contre lui lorsque la sonnerie s’arrêta… Est-ce qu’elle pensait vraiment qu’elle avait réussi à stopper la sonnerie ainsi?? Si cela ne semblait pas avoir réveillé la jeune femme - mais alors pas d’un brin - Gabriel était quant à lui parfaitement réveillé, surpris de la situation. Puis lorsque la sonnerie résonna à nouveau, Lily n’attendit pas une moindre seconde pour lancer le second et coussin en réponse, qui tomba lourdement sur le sol après avoir rencontré la porte de la chambre. OK… Le vampire tenta de se lever pour aller mettre fin à ces sonneries, mais Lily s’était aussi rapidement réinstallé sur lui. Et il n’y a rien à dire : un corps endormi n’est pas des plus légers.

“… Lily ?”

Gabriel baissa le regard vers la jeune femme, mais ne perçu aucun mouvement de sa part. Il tenta de se relever, espérant que cela soit suffisant pour qu’elle se glisse naturellement sur le côté comme elle avait voulu le faire pendant leur sommeil, mais non. Hm… OK. La tâche était donc plus compliquée que prévue. Et la sonnerie de son téléphone n’arrêtait pas - encore et encore. Peu importe qui était la personne à l’autre bout du fil, le moment où Gabriel arriverait enfin à décrocher, cette personne passerait un mauvais quart d’heure. Finalement, il dessina de glisser sur le côté, juste assez pour que l’emprise de Lily soit restreinte, et qu’elle soit enfin installée sur le matelas directement. La voyant dormir aussi profondément, le vampire fut partagé entre deux sentiments : l’amusement de la voir dormir aussi profondément qu’un enfant, et le plaisir de la voir ainsi, toutes gardes baissées, à ses côtés. Clairement, il n’avait pas envie de la quitter, comme si le premier pied posé à terre allait mettre fin à ces heures improbables, et que jamais cela ne pourrait se reproduire. D’ailleurs… Qu’allait-il se passer une fois de retour dans la réalité ? Gabriel l’ignorait, et en réalité n’avait qu’une envie : qu’elle soit réveillée pour partager un nouveau baiser avec elle. Hm… Gabriel devenir fleur bleue ? Check.

Posant enfin les pieds au sol, le vampire jeta un coup d’oeil dans l’ensemble de la pièce, à la recherche de ses affaires. Ils avaient créé un véritable bordel avec leurs vêtements et chaussures partout dans la chambre, ce qui contrastait parfaitement avec l’aspect immaculé de l’habitation. Un petit rire lui échappa en repensant à sa première impression de l’endroit, digne de tueurs en série. Il ne mit que quelques secondes pour retrouver son boxer et l’enfiler afin de se diriger vers l’extérieur de la chambre. Le téléphone sonnait toujours sur la table. Enfin… Devrait-on dire LA table ? En tout cas, le nom qui s’afficha que le téléphone n’était absolument pas pour plaire à Gabriel : Josh. Au moins ce n’était pas marqué quelque chose comme ‘Joshounet’ ou autre surnom ridicule. Il décrocha sans hésité, déjà pour faire taire cette sonnerie, et aussi Josh pour un petit moment.

“Tu n’as pas l’impression de déranger non ?”

Visiblement, Josh était aussi ravi que lui de trouver Gabriel à l’autre bout de la ligne, puisque sa première question fut de savoir où était Lily, puis de savoir ce qu’il en avait fait, et enfin de conclure par le fait que de toute façon il n’était que source d’embrouille. Oui, Gabriel dû se retenir pour se contenir et garder tout son calme plutôt que d’hurler que si l’ange n’était pas content, il avait qu’à voir ailleurs. Puis il se rappela de l’effet que lui avait provoqué la découverte des marques dans son dos. Est-ce que Josh était au courant ? Si oui, le vampire ne serait pas ravi. Mais il comprendrait aussi pourquoi il serait aussi inquiet de ne pas avoir de nouvelles. Comme pour se convaincre qu’il faisait le bon choix, Gabriel se massa les tympans avec ses doigts avant de lui répondre.

“On est en ville, l’ange. Et Lily va bien, arrête de t’inquiéter.” Comme si ses réponses ne suffisaient pas, Josh repris de plus belle en répondant qu’elle avait pas donné de nouvelles depuis des heures et qu’il ne devait pas s’inquiétait ? Gabriel hésita un instant sur ses prochaines paroles, prêt à envoyer bouler l’ange proprement, puis reprit avec un ton toujours aussi calme. “Elle avait besoin de repos, elle te rappellera plus tard.”

Gabriel n’entendit qu’une hésitation suivie d’un “OK” qui lui suffirent pour raccrocher. L’ange était surement parti dans une nouvelle tirade où il accusait le vampire de toutes les inquiétudes et qu’il était vraiment égoïste pour être parti comme ça alors que ses troupes ont besoin de repos, mais il n’avait pas envie de les entendre. Il en avait déjà conscience. Oui, l’alcool redescendant, Gabriel reprenait petit à petit conscience de ces deux dernières semaines, mais également des paroles de Gracia de la veille.

“Entre un vieux sang pur incapable de faire la différence entre deux jumelles et un autre qui croit la folie de cet homme, aucun de vous deux ne mérite vraiment Lily. C’est à Aillis que William a demandé sa main !”

Gabriel bloqua un instant, le téléphone de Lily dans les mains. Il se souvenait de cette peinture représentant la famille Whelan, et Lily - enfin Ciara - et sa jumelle étaient les même. A croire que le peintre avait simplement décidé deux peindre deux fois la même soeur. Une nouvelle inquiétude traversa l’esprit de Gabriel : que se passera-t-il le jour où William se rendra compte qu’il est fiancé à la mauvaise jumelle ? Ou plutôt qu’arrivera-t-il le jour où il apprendra l’étape que les deux vampires avaient franchi ? Un sourire se dessina sur les lèvres de Gabriel à la pensée des événements de la veille. Son pouce vint se poser sur le coin de ses lèvres, essuyant la lèvre inférieur d’un filet de sang qui n’était plus là depuis bien longtemps. Oui, il était impatient de leur prochaine ‘partie de Scrabble’, et en même temps il n’avait qu’une envie : savourer le souvenir de cette nuit, et retourner se coucher avec Lily dans ses bras. A croire que dans cette maison le temps s’était arrêté, plus rien ne pourrait les atteindre ici. Donc non, ce n’était pas le moment de penser à William. Non, Gabriel irait plutôt penser à son estomac qui criait famine - malgré les gorgées de sang volées à Lily. D’ailleurs, c’est sans l’ombre d’un doute qu’elle aussi aurait faim à son réveil. Entre supporter ces brulures, la nuit quelque peu sportive et le sang en moins dans ses veines, il fallait espérer que la maison était équipée ou qu’un humain ne vive pas loin pour servir de festin. Le vampire reposa alors le téléphone sur la table, et s’attela à rechercher un ‘petit déjeuner’. Il ouvra le frigo, et découvrit plusieurs bouteilles de sang. Parfait. Maintenant, il ne restait plus qu’à trouver les verres. Gabriel ouvrit un premier placard. Puis un deuxième. Un troisième… Ça y est, il perdait patience. C’est donc en soupirant fortement qu’il ouvrit le quatrième placard : bingo. Il attrapa deux verres hauts qu’il rempli presqu’à ras bord. Il se prépara à attraper les deux verres pour les amener dans la chambre, et se ravisa. Non, il préféra boire d’abord son verre d’une traite. Et dieu sait que cela faisait du bien. Il ressentait toutes les gorgées descendre le long de sa gorge, et le renforçant l’une après l’autre. Puis il se resservi son verre, et cette fois attrapa les deux verres pour les apporter dans la chambre. Il fut cependant interrompu dans ses pas, comme par une idée lui traversant l’esprit, sauf que cette réflexion n’était pas la sienne.

“Gabriel, quelque chose ne va pas : William est en ville à la recherche de Lily.”

Cette voix, il la reconnu clairement : la barmaid de la veille. Dooonc les effets de la folie de sa mère était donc bien toujours là. Cela semblait aussi trop beau pour que les effets disparaissent en une nuit. Le vampire reposa les verres sur le comptoir, et se passa les mains sur le visage comme pour effacer toute trace d’effet drogué, et espérait aussi que ce soit assez pour faire disparaitre la voix dans son esprit. Cependant, un “Gabriel !” plus sévère retenti dans son esprit, assez pour qu’il bloque à nouveau, réalisant que non, il s’agissait bien d’Alyssa. OK, donc la sorcière pouvait se taper l’incruste dans le cerveau des gens, c’était parfait. Comme un réflexe, Gabriel se dirigea vers le téléphone de Lily afin de vérifier si elle avait des appels en absence de William. Non. Et rien n’indiquait non plus que la géolocalisation de l’appareil était activée.

“What the…”

Le vampire ne comprenait pas ce qui avait pu se passer pour que William vienne jusqu’au village. Ce n’était pas un hasard, mais il ne pouvait comprendre ce le pourquoi. Et il n’aurait pas le temps de le comprendre, puisque la voix de la sorcière raisonna à nouveau pour lui annoncer : “Vous avez 30 minutes pour vous habiller, je débarque pour soigner ses marques !”

“What……”

Gabriel bloqua une dernière seconde, puis bougea enfin. Il attrapa les deux verres et se dirigea vers la chambre. Lorsqu’il revint dans la pièce du méfait, il ne put s’empêcher de s’arrêter dans l’encadrement de la porte, oubliant les tracas des minutes précédentes, afin d’observer la scène qui s’offrait à lui. Partiellement recouverte d’un drap, Lily était allongée sur le ventre, et s’était clairement rendormie. Après tout le foin qu’elle avait fait en lançant les coussins du lit ? Ce n’était pas du tout ce à quoi Gabriel s’attendait, au contraire. Il but une nouvelle mais brève gorgée du sang frais avant de poser les deux verres sur la table de chevet, puis vint s’assoir aux côtés de la jeune femme. Sa main se posa délicatement sur son dos, parcourant les marques laissées. L’emblème des De Chabon. Le vampire ferma les yeux et inspira fortement pour retenir une bouffée de colère l’envahir. La prochaine fois qu’il verrait William ? Lily lui avait demandé de lui laisser sa mort, et cela ne le dérangerait pas. Par contre, il ne manquerait pas une discussion animée pour rappeler au vieux de la vieille comment se comporter, surtout en présence d’autres sangs-purs. Lorsque ses yeux s’ouvrèrent à nouveau, Gabriel put apercevoir que Lily… N’avait pas bouger d’un poil. Avait-elle toujours le sommeil aussi lourd ? Ou le vampire avait-il trop forcé sur la quantité de sang qu’il lui avait pris ? Sa main remonta le long du dos de la jeune femme, espérant en même temps que ce contact serait suffisant pour la réveiller, avant de rejoindre sa nuque, tandis que son pouce caressa la base de son cou, là où ses canines s’étaient plantées. Les marques étaient propres, et partiraient surement une fois le verre de sang avalé.

“Lily ?”

Le vampire avait murmuré doucement le nom de la jeune femme pour tenter de la réveiller, mais aucune réaction encore. Il redit son nom une nouvelle fois plus fortement, glissant ses doigts dans ses cheveux blonds, mais non. OK… Aux grands maux les grands remèdes, n’est-ce pas ? La main de Gabriel quitta la chevelure blonde pour se placer sur le lit, de l’autre côté du corps de la jeune femme, tandis que le vampire se redressa pour s’accroupir au-dessus d’elle. Non, il n’allait pas la secouer comme un dératé. Il avait quelque chose de plus subtile en tête… Ses lèvres vinrent à la rencontre de la peau de la jeune femme dans un bref baiser déposé sur son épaule. Puis plusieurs autres, se dirigeant à la base de la nuque de Lily, à la naissance de ses cheveux. En même temps sa main droite parcourait à nouveau son dos dans une caresse légère, afin de se stopper à la chute de ses reins, juste là où le drap commençait à la recouvrir à nouveau. Sentant sa peau réagir (que ce soit à ses baisers ou sa barbe, il n’était pas prêt de le savoir), un sourire se dessina sur les lèvres du vampire qui - à quelques millimètres de sa peau - murmura amusé :

“C’est assez pour te réveiller ou je dois continuer ? A moins que tu préfères que ta sorcière préférée ne nous voit dans cet état là ?”

Oui, Gabriel se délectait de ce moment. Il savait qu’il ne durerait pas longtemps. Il le sentait. N’ayant pas touché une goute d’alcool depuis la soirée, mais également ayant pu se nourrir sur Lily, il ressentait déjà ses idées devenir plus claires, mais également son comportement se calmer. Non, Gabriel ne s’était pas transformé en deux semaines en une nouvelle personne. Alors avant que son caractère habituel ne reprenne le dessus, les restants d’alcool en profitèrent encore un peu, cherchant à créer de nouveaux souvenirs.

L’inconvénient de ma particularité c'est que lorsque je dors dans un espace comprenant une présence, du bruit où une odeur il est assez difficile pour moi de savoir faire la différence entre la réalité et le rêve jusqu’au moment du réveil. C’est un paradoxe comme si mon cerveau n’était jamais sur le mode arrêt toujours en train de réfléchir à la réalité, aux souvenirs et aux rêves. Quand parfois c’est trop compliqué à supporter j’ai tendance à m’immerger totalement dans de l’eau: un lac, un étang et avec ma liberté sans William j’ai eu le luxe de découvrir les bienfaits d'une baignoire. L’immersion totale me permet de ne plus rien entendre, sentir, ressentir, l’avantage d’être une vampire c’est que la respiration est une habitude plus qu’une nécessité. Mais ma bizarrerie a aussi son utilité. Lors de notre séjour dans la prison par exemple, je me plaçais dans les aérations au dessus des chambres ennemis, je m’endormais là et récoltait toutes les données nécessaires. Je retournais par la suite auprès de Gabriel pour les lui transférer et après j’exécutais les consignes, à croire que je ne dormais jamais. Il s’agit d’une fausse impression c’est juste que je savais valoriser mon temps. Mais là dormir avec Gabriel c’est agréable, je dissocie la réalité des rêves enfin ... en partie. Il y a le noir du sommeil et aussi le soulèvement de sa poitrine sur laquelle ma tête est posée. J’entends sa respiration et enregistre deux type de rythmes réguliers, j’en déduis qu’il se réveille plusieurs fois durant mon sommeil. J’apprécie de sentir sa main frôlant mon poignet comme une présence rassurante, une protection que je n’ai jamais ressentit jusqu’à présent me permettant de me laisser complètement aller pour la première fois de ma vie. Cependant mon autre bras est bloqué sous moi me donne la perception de fourmi le parcourant , la circulation se faisant difficilement l’envie de me mettre sur le flan pour récupérer une sensation au bout des doigts est retenue par un grognement de Gabriel en même temps qu’un non stoppant mon mouvement avec son bras qui est sous épaules. Qu’importe je vais faire avec. Et cette fois je sent qu’il part dans un sommeil profond de plusieurs heures.

Gracia est devant moi dans le bar, une odeur contre moi me rassure mais elle ne fait clairement pas partie de ce monde. Elle me rit au nez comme si elle est fière de sa bêtise et j’ai envie de soupirer partagée entre l’agacement et l’amusement. Parfois j’ai beau faire ma relou je sais que j’adore ce petit brin de folie chez la rousse, ça m’a permit de découvrir le mien et aussi d’apprendre à me lâcher plutôt que tuer tout le monde. Me sociabilisé avec mon entourage qui c’est révélé d’une facilité enfantine à croire que j’ai fais ça toute ma vie et que William détestait ça. La jeune femme explose de rire et me regarde se levant du siège et un micro apparaît dans sa main …. Mais what the fuck ! Il vient d’où ce truc ? Elle se dirige vers le plan de travail du bar monte dessus et commence à chanter. Lorsqu’elle ouvre la bouche cela ressemble clairement à ma sonnerie de téléphone c’est totalement incongrue et impossible comment peut-elle avoir une telle voix et au fond de moi ma seule chose à laquelle je pense c'est « cette conne va réveiller Gabriel » pourtant le vampire n’est pas à côté de moi mais il est nécessaire qu’elle se taise. Alors comme son micro un oreiller apparaît dans ma main et je me fais un malin plaisir de lui envoyer dans la figure. Je suis satisfaite de la voir tomber du bar avec un boum fracassant la faisant enfin taire. Je bois une gorgée de whisky …pardon ? Je déteste ça pourtant cela se mélange à l’odeur de Gabriel et rend le passage du liquide plus agréable. Mais Gracia ne laisse clairement pas abattre par un simple oreiller et remonte sur une scène, je sens alors une pression réel qui me transperce le cou … de la colère. Je touche les morsures de William et y trouve mon sang. En général je rêve de ça quand il s’approche de l’appartement de Josh à l’académie mais mon subconscient me signale que le sang pur ne peut-être ici. Le sortilège d’Alyssa n’est pas détectable et mon téléphone est intraçable Caleb y veille au grain. Malgré mes réflexions je vise une deuxième fois Gracia avec un nouveau coussin qui apparaît comme par magie dans ma main. Comme si la réalité et le rêve est compatible.

« …Lily ? »

La scène disparaît et le noir de nouveau prend place dans mon esprit, comme un sommeil profond se mettant en place et cette voix résonne en moi. Je sens qu’il veut partir mais c'est plus fort que moi je ne veux pas. Je ne tiens pas à retourner dans cette réalité si je peux rester là encore au moins une journée. Le temps de profiter de ne pas retourner dans ce monde où tout le monde est en dehors de nous. La sonnerie retentit à nouveau à répétition j’ai l’impression que cela ne va jamais s’arrêter. En temps normal j’ouvre les yeux et je saute du sol ou du canapé pour décrocher. Mais la fatigue est tel que je suis incapable d’ouvrir les yeux et je reste dans cette partie de sommeil. Gabriel arrive à partir de mon étreinte et je ressens comme un vide. Son odeur s’éloigne je l’entends chercher dans la pièce avec un petit rire suivit du bruit d’un tissus frottant contre sa peau. Il sort de la pièce et décroche enfin mon téléphone. Je reconnais la voix de Josh et leur discussion est pour une fois cordiale une première. Je me demande si Gabriel à eu le temps d’éliminer l’ensemble du whisky dans ses veines après ces quelques heures de sommeil, peut-être que non, ou alors la partie de scrabble l’a mit suffisamment de bonne humeur pour être gentil avec l’ange. Une première à garder dans les annales et je ne peux même pas le féliciter car il se poserai trop de question sur ma particularité. L’odeur de sang se fait présente dans la maison, je sais que je devrais me réveiller par la sensation de faim. Entre les brûlures, la fatigue et le plaisir d’avoir eu les morsures de Gabriel dans mon cou. Un frisson me parcourt au souvenir se mélangeant à mon rêve. Je suis toujours incapable de me réveiller la sensation de fatigue est plus forte que le reste n’avais-je pas parlé d’un coma précédemment ? Comme si rien ne pouvait me réveiller. Pourtant cette pression sur mon cou dans le massacre créer par William devrai me réveiller. Mais rien n’y fait, comme si le simple faite de savoir Gabriel ici me donne l’incapacité de relever les barrières qu’il avait fait tomber une a une lors de la soirée.

« What the …. »

Un grand silence. Gabriel parle seul maintenant ? Pourtant cela devrait m’alerter il semble rechercher quelque chose sur un écran de téléphone après le mien ou le siens je suis incapable de dissocier les deux mobiles mais quelque chose semble l’agacer. Suis-je capable de me réveiller en cas de problème oui sans aucun soucis mais pour le moment je ne ressens pas la sensation de danger. Après il faut savoir ce que je considère comme risque : Nathanaël, William, Alyssa et Gracia au vue de là où on se trouve. Pourtant cette sensation dans le cou ….

« What …. »

Bon soit la fin de journée va être compliquée soit ça va passer. Je préfère ne pas y penser à vrai dire je sais parfaitement comment ça va se passer. En temps normal la sonnerie du téléphone m’aurait réveiller j’estime donc qu'Alyssa va passer d'ici trente minutes avec son mari et sûrement Alex’ pour mes marques. Je sais que le démon et la sorcière ont communiqués ensemble au bar j’en déduis que la sorcière a eu une nuit très courte à prodiguer des soins à Gracia et Alex’ et concocter des soins pour moi. Deux amants d’un soir se sont fait démonter par deux futurs amants … d’un soir ? Je ne préfère pas y penser et j’espère que non. Mais la question sera comment va se dérouler notre relation à l’académie ? Entre nos jobs respectifs et les poisons présents dans l’enceinte ça ne sera pas facile. Je n’ai pas le temps de divaguer dans mon sommeil que je ressens ses mains qui parcours mon dos, recouvrant doucement mes marques de sa main. Un frisson recouvre mes bras après avoir enregistré chacun de ses touchés sur ma peau hier je sais reconnaître sa main, ses lèvres sans même avoir besoins de voir. L’envie de me réveiller est assez intense mais je préfère savourer l’instant présent comme si le fait d’ouvrir les yeux stoppera ce moment de tendresse. Une minute simple auquel je peux prendre goût sans même me rendre compte. Je le sens qui inspire fortement, je me doute que la vue de ces marques maintenant au calme est différent par rapport à cet instant où je mordillais son cou et plantais mes ongles dans son dos. Sa main remonte le long de mon dos pour arriver jusqu’à la nuque et caressant ses morsures divines sur ma peau. Un léger frisson parcours mon échine et je plonge un peu plus dans le sommeil. Comme ci cela m’évitera de retourner à la réalité de profiter de sa peau contre la mienne.

Il m’appelle je sais que je dois me réveiller mais non j’en ai strictement rien à faire. Je m’en bas les ovaires je décide que je suis bien ici. Loin de nos responsabilités, respirer loin de tout. Depuis la prison nous n’avons pas eu un seul jour de congés nous avons enchaîner directement avec l’académie. Je ne regrette rien mais juste là respirer à deux loin de tout ça fait du bien aussi. Il murmure mon prénom un peu plus fort passant sa main dans mes cheveux … il veut me réveiller ou m’endormir un peu plus ? Faut s’avoir. Mais je perçois comme une autre idée lui traverser la tête, son poids se répartie de manière égale de chaque côté de mon corps et ses lèvres rencontre la peau de mon épaule et elles enchaînent les baisers jusqu’à la naissance de ma nuque, sa main qui se glisse le long de mes reins et me caresse doucement, la chair de poule monte à chacun de ses touchers, à chacun de ses baisers contre ma peau, comme des électrochoc. Bon ok je vais me réveiller pour une bonne cause.

“C’est assez pour te réveiller ou je dois continuer ? A moins que tu préfères que ta sorcière préférée ne nous voit dans cet état là ?”

Je vais peut-être pas me réveiller finalement et profiter le laisser continuer, attendre que ça monte doucement jusqu’à ce que je ne tienne plus, en trente minutes on peut faire une petite partie de scrabble ou alors …. On peut joindre l’utile à l’agréable. J’en déduis qu’Alyssa l’a contacter, le pauvre au départ c’est assez perturbant au début surtout si on est pas préparer, on peut croire à la folie ou de la schizophrénie mais non c’est juste elle qui utilise un moyen direct sans qu’on puisse répondre pour communiquer. J’ouvre les yeux doucement et les referme rapidement tournant la tête laissant mes cheveux recouvrir mon visage. J’ai l’habitude de me lever avec le soleil pas que soleil se lève avant moi. Je dirige ma main gauche vers sa main gauche de qui lui permet de se maintenir sur le matelas et joue avec un instant. Un sentiment de jalousie née en moi, Alyssa m’a vue nue une centaine de fois mais je refuse clairement qu’elle se rince l’œil sur Gabriel, on pourrait croire à un enfant gâté qui crie « à moi » en continue … et c’est le cas.

« Franchement … on ferme la porte à clé et on leur dit d’aller se faire voir ! Je retourne la tête et sourie, ou alors … on valorise le peu de temps qui nous reste. »

De mon autre main je tire sur le draps avec force pour pouvoir faire glisser Gabriel sur le lit afin qu’il se retrouve sur le dos et me glisse à mon tour dessus, bassin contre bassin. Je baisse ma tête et commence à l’embrasser dans le cou mes deux mains maintenant les sienne plaquées contre les draps, ok une fois réveiller il ne faut pas longtemps pour démarrer la machine, mais il a tout fait pour. Je mordille à nouveau sa nuque avec un malin plaisir et la soif se réveille en moi. Non je ne mordrai pas Gabriel, je la laisse largement de côté, j’ai déjà vue avoir plus faim que ça. Pour le moment je pense à autre chose, je lâche ses mains, attrapant ses hanches et me laisse glisser lentement le long de son torse embrassant chaque partie que j’ai pût découvrir hier soir de long en large, laissant mes cheveux chatouiller chaque centimètre de sa peaux après le passage de mes lèvres. Je perçois quelque marques de griffures qui se refermes déjà je n’ai pas été sir dur que ça … quoi que, c’est un sang pur et il a bu mon sang au courant de la soirée, ok j’ai été plus fort qu’en temps normal. Je m’arrête à la ligne de son boxer un sourire aux lèvres et mordille sa peau un instant, serrant un peu plus fort ses hanches de mes mains. Je crois bien qu’on est repartie pour une partie de scrabble … et si … oui et si …. Je remonte sur sa peau, alternant mes tendres morsures avec des baisers, mes mains caressant sa peau. Mes lèvres s’attardent à nouveau contre sa nuque et je sens mes canines sortir, non Lily pas de perte de contrôle maintenant ! Je le mordille juste avec, le sang ne coule pas mais ce n’est pas loin, j’ai soif de Gabriel, mais j'arrive à me reprendre et mon visage se dirige dans un premier temps vers ses lèvres comme pour les capturer à nouveau. Cependant je n’en fais rien et termine ma course sur sa joue lui faisant une bise douce sur sa barbe.

« Bonjour Gabriel ! »

Rapidement je me lève piquant le drap et m’enroule dedans comme si de rien n’était me retenant d’exploser de rire. Chacun sa vengeance et grand dieu ça fait du bien ! Cette bise m’en avait fait voir de toute les couleurs hier soir il ne fallait certainement pas croire que j’allais oublié. J’ai peut-être mit du temps à me réveiller mais certainement pas à émerger. Je prend le verre de sang sur la table de chevet et le boit d’une traite … et le second aussi lui faisant un clin d’œil et le remercie pour une fois qu’il est galant le pauvre je vide son verre, mais si je veux une suite dans nos idées pour éviter de faire un malaise en pleine partie il vaut mieux que je me nourrisse. Je me dirige vers une autre porte de la chambre donnant sur une salle de bain immense. Comprenant un grande baignoire où on pouvait mettre clairement deux personnes dedans , une douche à l’italienne avec un bac immense constitué d’un pommeau de douche de luxe recouvrant largement deux voire trois personnes ainsi qu’un double vasque et des colonnes de rangement en bois chêne. Il s’agit très clairement de la pièce la plus conviviale de la maison… en dehors de la chambre maintenant. Je vois qu’Alyssa et son mari n’ont pas lésinés sur le frais, mais ils savent que cette salle est importante pour moi. Je me retourne vers le vampire et le fixe avec intensité un sourire aux lèvres accompagné par un petit rire cristallin.

« Une bataille navale ça te tente ? »

Je n’attends pas sa réponse laisse tomber le draps sur le bas de la porte la laisse ouverte et entre dans la salle de bain. Je rentre dans la douche, démarre l’eau la mettant sur le plus chaud possible et me glisse sous le jet attendant que le brun me rejoigne. J’ai bien suggéré de joindre l’utile à l’agréable non ? Nous seront prêt avant qu’Alyssa arrive avec tous le monde et auront profiter de l’instant présent. C’est pas top mal. Si autant hier c’est moi qui avait fait le premier pas, j’ai besoins qu’il vienne à moi aujourd’hui, je veux lui laisser un peu de contrôle et sentir à nouveau sa peau contre la mienne. Pas de dentelle cette fois, juste lui et moi, nos corps rincés par le bienfaits de l'eau. Je veux que Gabriel soit aussi fou que moi hier soir, je sais qu'il à moins d'alcool dans ses veines mais j'ai besoins de savoir qu'il peut perdre de nouveau le contrôle ... qu'importe la situation et pas seulement sous l’emprise du Whisky.

Il y avait un quelque chose de touchant de voir Lily se réveiller. Que ce soit sa rencontre avec les rayons du soleil, ou la manière dont ses cheveux vinrent cacher son visage, un sourire se dessina, et se confirma lorsque sa main rencontra celle de Gabriel. Il s’agissait de ce genre d’instant - simple - que le vampire était heureux de pouvoir enfin vivre avec elle. Tout semblait si naturel que rien de plus n’était nécessaire. Elle. Lui. Et c’est tout.

“Franchement … on ferme la porte à clé et on leur dit d’aller se faire voir !”

Un rire attendri échappa à Gabriel, qui allait se préparer à lui répondre que cela ne serait surement pas possible, tandis que sa main se détacha de ses reins pour se diriger vers son visage afin de retirer une mèche qui bloquait son regard. Mais non, il fut coupé tant par les paroles de la jeune femme que par ses actions.

“Ou alors … on valorise le peu de temps qui nous reste.”

En une fraction de seconde, Gabriel s’était retrouvé à nouveau allongé sur le lit, Lily placé au dessus de lui. OK, il ne s’était pas attendu à ça. Quelques secondes plus tôt elle était à la limite du coma, et désormais elle était pleinement réveillée. Enfin, Gabriel dû se corriger lui-même car elle était PLEINEMENT réveillée. Ses mains étaient bloquées contre le matelas, créant une première frustration. Il avait dit quoi la nuit dernière ? Qu’il était prêt à lui donner tout le contrôle qu’elle souhaitait ? Gabriel en vint à regretter ses paroles. Enfin… Non, c’était faux. Il s’en délectait de chaque seconde, de chaque endroit dans son cou qu’elle venait à mordiller. Elle devait sentir contre ses mains celles de Gabriel qui forçaient et tentaient de rejoindre le corps de sa tortionnaire, mais non, rien à faire : il était coincé. Cet électrochoc revint à la surface, et buzzait à l’arrière de sa nuque. Il en voulait plus. Lorsque finalement ses mains furent enfin libérées, le vampire n’eu aucune chance de chercher le cou de Lily pour l’attirer dans un nouveau baiser. Non, loin de là. Gabriel put sentir une nouvelle décharge le traverser lorsqu’il sentit les doigts de la jeune femme s’enfoncer un premier instant dans ses hanches, que son corps se glissa le long de son torse, déposant sur son passage baisers, tendres morsures, et effleurements de ses cheveux. Il était foutu, et ne pourrait surement - à partir de maintenant - qu’espérer des instants pareils à chacune de leurs rencontres. Un sursaut accompagné d’un grognement loin d’être contrôlé échappa au vampire lorsque baisers et morsures s’associèrent à la bordure de son vêtement. Les mains de Gabriel était venu saisir tout aussi rapidement celles de Lily qui avaient resserré leur emprise sur ses hanches, comme pour retenir tout envie de retourner la situation là, maintenant, et la plaquer contre le matelas. Dans son regard, Gabriel sentit ses yeux se gorger de sang, lui faisait remarquer que - oui - ils étaient redevenus normaux après cette nuit. Lorsque Lily remonta le long de son torse, finissant sa course au creux de sa nuque, le corps entier du sang-pur fut tendu, n’attendant que le moment où il pourra enfin reprendre le contrôle sur la situation. Enfin… C’est ce qu’il cru. Quand - enfin - il pu sentir les canines de la vampire contre sa peau, un nouveau grognement - plus sombre - raisonna dans l’ensemble de son corps, accompagné d’un “Lily…” qui lui échappa, d’autant plus que non, elles ne vinrent pas transpercer sa chair. Bordel… Si c’était l’idée de vengeance de Lily pour son petit numéro de la veille, il fallait clairement lui apprendre la différence entre vengeance et surenchère ! Les mains de Gabriel s’étaient placées sur les hanches de sa tortionnaire, se serrant contre l’os. L’éventualité qu’il allait laisser quelques bleus ne lui avait pas traverser l’esprit ? Du tout. Enfin si, et il s’en fichait - il découvrait à cet instant lors d’une démonstration magistrale ce que signifiait le mot frustration. D’autant plus que finalement les lèvres de Lily, se dirigeant vers les siennes… Se dérobèrent une nouvelle fois à la dernière seconde pour se transformer en une bise.

“Bonjour Gabriel !”

… Tu te fous de ma gueule là ?! Gabriel bugga totalement. Que ce soit le moment où Lily disparu en dehors du lit en s’enroulant dans le drap, son corps encore entièrement tendu allongé sur le lit, l’ensemble de ses instincts prédateurs qui s’étaient allumés et étaient en alerte maximale, ou le départ de Lily - avalant les deux verres de sang - vers la seconde pièce attenante.

“Une bataille navale ça te tente ?”

Gabriel bloqua toujours, et ne mit pourtant qu’une seconde pour quitter le lit ainsi que le simple vêtement qu’il portait pour se diriger dans la salle de bain. Il claqua derrière lui la porte de la pièce, et d’un pas décidé se dirigea vers la douche où Lily se trouvait déjà. Lorsque le filet d’eau vint à sa rencontre, ce fut également le moment où Gabriel avait rejoint Lily, et qu’il l’attrapa par les hanches et la retourna face à lui pour la plaquer contre le mur derrière elle. Tout son corps se plaqua contre le sien tandis que ses lèvres vinrent capturer celles de la jeune femme dans un baiser qui n’avait rien de délicat, mais était entièrement animal. Elle l’avait cherché ? Elle l’avait trouvé. Avec du sang dans ses veines et un peu moins de whisky, Gabriel avait retrouvé en partie son manque de patience, et tout instinct animal qui pouvait l’habiter. Il savait qu’il devrait faire attention à ne pas rompre son image lisse, mais là : c’était trop tard.

“Crois moi Lily, tu joues avec des forces que tu ne mesure pas…”

La voix de Gabriel était sombre, et pourtant ses lèvres souriaient dans un mélange d’amusement et bonheur. Puis elles vinrent à nouveau capturer ses lèvres, ne lui laissant pas le temps de répondre. Il sentit ses yeux se noircir et ses canines se faire présente, alors il vint à rompre le baiser aussi animal que passionné, pour fixer Lily. Tandis que sa main droite continuait à maintenir fermement la hanche de la jeune femme, comme pour la maintenir sur place bien qu’il lui soit impossible de bouger - totalement bloquée par le corps de Gabriel - la main gauche du sang-pur remonta le long du corps de Lily, ses doigts effleurant l’ensemble de ses courbes qu’ils rencontrèrent, pour se terminer au niveau de sa gorge, puis du menton. Gabriel déposa son pouce sur la lèvre inférieure de la jeune femme qu’il caressa - ne lâchant jamais son regard - avant de détacher sa main et placer son pouce au niveau de ses propres lèvres. Dans un sourire, ses canines s’aiguisèrent et la canine gauche vint à la rencontre de son propre pouce, et se planter dans la chair du doigt, ne laissant échapper qu’une goutte de son sang. Une seule malheureuse goutte, qui eu la puissance d’embaumer la pièce de son odeur avant de disparaitre emportée par le flot de la douche. Etait-ce assez pour Lily de comprendre que Gabriel gagnerait toujours à ce petit jeu ? Ce dernier ne lui laissa une nouvelle fois pas le temps de réagir, puisqu’il plaça sa main dans les cheveux de Lily, ses doigts s’emmêlant dans sa chevelure trempée, et attira son visage vers le sien pour l’embrasser à nouveau. Il en oubliait même de reprendre son souffle, comme si ça vie dépendait de cet instant. Il y avait une telle puissance à cet instant, beaucoup moins docile et patiente que la veille, mais tout aussi passionnée. Sa main droite quitta la hanche de Lily pour se diriger une nouvelle fois vers la chute de ses reins, et enfin passer sous ses fesses pour soulever et le retenir son corps à une hauteur plus adaptée pour le programme qui suivait, encore plus plaqué contre le mur. Gabriel brisa enfin ce baiser dont aucun semblait vouloir quitter, pour finalement diriger ses canines vers le cou de Lily. Pas de baiser, ni d’avertissement, ses canines vinrent percer la chair non loin des marques de la veille, dans une seule et unique morsure, mais qui fut assez pour soulager une première pulsion animale. La deuxième pulsion ? Elle serait assouvie un peu plus tard dans cette même douche…

**

La demi-heure annoncée par Alyssa devait être écoulée - ou sur le point de - lorsque Lily et Gabriel sortirent enfin de la douche. Etonnamment, le gaspillage d’eau n’avait pas été si important puisque oui, malgré les différents déboires, ils étaient parvenus à se doucher. Dans cette salle de bain, tout semblait avoir été prévu pour les deux invités. Nombre de serviettes, brosses à dents, dentifrice… What ? Tout cela semblait beaucoup trop planifié pour Gabriel qui en vint à se demander comment cela avait été possible, et surtout s’il devait partir en courant. Mais non, il préféra attraper une serviette qu’il entoura autour de la taille, et l’autre qu’il garda dans les mains pour s’essuyer le corps et les cheveux, avant de s’assoir sur le rebord de la baignoire. De là (enfin probablement de n’importe où dans la salle de bain), la vue sur Lily était imparable. Il l’observait silencieusement, ne manquant aucun des mouvements de son corps. Il ne pouvait s’empêcher de se demander comment ils en étaient arrivés là, et en même temps - bien que cela lui ait semblé comme une éternité, voir un terrain entièrement miné - il ne pouvait être que satisfait de cette conclusion. Quelque part, ces dernières heures avaient été plus intenses que jamais, et cela aurait pu ne jamais être le cas s’ils n’étaient pas passés par toutes ces épreuves que la vie depuis qu’ils se connaissent leur avait réservé. Finalement, le regard du vampire vint s’égarer sur le reste de la pièce, observant l’endroit bien plus accueillant que le reste qu’il avait pu voir de la maison. C’était… Etrange. Mais soit. Son regard se porta sur une horloge, et vint à remarque l’heure. Tiens, la sorcière était en retard ?

“Je me serais attendu à ce que ta sorcière soit à l’heure. Peut-être qu’elle a décidé de ne plus venir ?”

Gabriel lança un nouveau sourire amusé, puis se plaça derrière Lily qui se préparait face au miroir, les mains sur ses hanches et lèvres qui vinrent embrasser son épaule. Comment ça la machine Gabriel était difficile à éteindre ? Oui. Mais en même temps, il savait qu’au moment où Alyssa serait arrivée, cette bulle hors du temps allait éclater, et il leur faudrait retourner à leur quotidien.

“Peut-être même qu’on a le temps pour une dernière partie ?”

Contre la peau de porcelaine de Lily, les lèvres de Gabriel se dessinèrent dans un nouveau sourire, avant de l’embrasser à nouveau. Ses pulsions précédentes ayant été calmées, il avait retrouvé - pour l’instant - un semblant de patience. Assez pour ne pas avoir précipité le ‘oui nous avons le temps’. Non, au contraire, ses doigts s’étaient agrippés à la serviette de Lily, commençant à soulever le tissu pour libérer ce corps dont il avait - de toute évidence - une soif insatiable. Il était comme ces enfants qui venaient de plonger la main dans un paquet de bonbon et ne pouvant pas s’arrêter de les manger. Ou tout simplement un junky accro à sa drogue. Gabriel le savait déjà que Lily était une drogue pour lui. Il ne savait juste pas à quel point avant d’y avoir pleinement goûté.

"Lily sort de suite sinon je débarque !”

“… Crap…”

Ses lèvres se détachèrent de cette peau si enviée et son visage se releva d’un coup pour observer celui de Lily aussi surprise que lui. La voix d’Alyssa traversa la porte de la salle de bain, mais semblait trop étouffée pour être directement derrière la porte. Non, Alyssa devait encore être dans la pièce à vivre, ce qui leur laissait encore le temps de récupérer leurs vêtements dans la chambre dont… La porte avait été laissée grande ouverte par les soins de Gabriel… Crap. Voilà donc qui mettait fin à cette bulle tant vénérée, mais que Gabriel - visiblement - n’avait pas envie de laisser partir de suite, puisqu’il n’attendu que le dernier moment pour que ses doigts lâchent le tissu éponge de la serviette de Lily.

L’eau n’a même pas touchée ma peau que j’entend la porte claquée avec force au point qu’à un moment j’ai crut qu’il allait m’exploser une nouvelle porte. Un sourire nait sur mes lèvres et les premières gouttes d’eau effleurent enfin mes cheveux alors que je ressens les mains de Gabriel se placer de chaque côtés de mes hanches et me retourne sans que je puisse contrôler quoi que ce soit. Je n’ai pas le temps de l’admirer que je sens le mur froid de la salle de bain se coller contre mon dos et son corps se plaque entièrement contre moi réveillant un frisson me parcourant tout le long de l’échine. Sous le choc de cette action mes poumons se vident entièrement et ses lèvres viennent trouver les miennes étouffant un gémissement qui grandit au fond de ma gorge. Dans ce baiser j’y ressens une pression animal ainsi qu’un désire sans nom. Un appétit nouveau dont je n’arrive pas à me rassasier, comme si ma faim ne sera totalement assouvie uniquement lorsque Gabriel ne sera pas encore une fois entièrement à moi.

“Crois moi Lily, tu joues avec des forces que tu ne mesure pas…”

Sa voix est sombre faisant vibrer en moi chaque partie de mon être, son sourire est tellement beau à ce moment que je souris à mon tour et ses lèvres viennent à nouveau capturer les miennes sans me laisser le temps de répliquer quoi que se soit. Pourtant si il savait, ce qu’il vient de me dire me donne encore plus envie de jouer avec lui, de pouvoir effleurer chaque partie de son corps, de pouvoir embrasser chaque recoin de sa peau et de mordre à nouveau le sang-pur. Je ne mesure pas les forces du jeux mais déjà là maintenant elles me plaisent énormément. Le temps de ses baisers je place mes bras de chaque coté de sa nuque et mes mains commencent à tirer ses cheveux avec autant de force que le plaisir qu’il me donner. Je sens ses canines se faire pressente sur mes lèvres et son baiser s’interrompre tel une douce torture, mon souffle est court et je vois son regard s’assombrir sous mes yeux. Un sourire amusé vient à nouveau sur mes lèvres, mais Gabriel commence sa douce torture sur mon corps. Sa main droite bloquant ma hanche de tout mouvement me tiens de plus en plus fort et sa main gauche débute sa tendre et langoureuse remonter le long de mon corps savourant chacune de mes formes. Je ne tiens pas sous le tourment de son toucher et lâche le regard de Gabriel en penchant ma tête en arrière contre le mur, serrant son cou un peu plus fort un grognement s’échappant de mes lèvres une pression se créer en moi. Bordel, je laisse les commandes à Gabriel avec plaisir mais c’est un véritable supplice jusqu’à …. Jusqu’à se que sa main qui arrive à ma nuque. Je replonge mes yeux dans les siens et lorsque son pouce caresse mes lèvres je frissonne et me retient de mordre ce fichu doigts.

Mais Gabriel à un tout autre plan en tête, une torture bien pire. Il porte son pouce à sa canine gauche et je la vois alors cette unique goutte de sang que je désire depuis une éternité. Lorsque l’odeur de son sang embaume la pièce mon regard n’y tient plus il s’assombrit sous la soif que Gabriel me procure et aucun verre de sang pourra remplacer ça. Je sens une des rare barrières misent en place sur le point de se briser. Putain de merde je vais le mordre et ne pas comprendre ce qui se passe. Je sens mes canines prendre place à nouveau prête à plonger sur son cou mais par chance l’impulsion de Gabriel me sauve. Sa main remonte dans mes cheveux ses doigts s’emmêlent dans quelques mèches et il tire dessus pour m’attirer à nouveau contre lui, canines contre canines. Un baiser qui me sauve et si ma main droite reste dans ses cheveux pour garder son visage contre le mien, mon autre main descend dans son dos et griffe à nouveau. C’est le seul moyen de contrôler ma soif. Lorsque sa main descend de ma hanche à mes fesses pour me monter contre lui je donne un élan et entour mes jambes autour de sa taille comme pour lui faciliter la tâche plaquant nos corps encore un peu plus l’un contre l’autre. Ses lèvres se séparent des miennes pour descendre dans ma nuque donnant quelque chose que je désire depuis le début de cette douche, une morsure du sang pur. Ce n’est pas douloureux c’est un véritable délice qui brise une des dernière défense en moi qui fait que pour la première fois je murmure son prénom dans un soupire de plaisir. Je penche la tête en arrière laissant le champs libre à Gabriel gardant ma main dans ses cheveux serrant un peu plus fort mes jambes contre lui profitant dans l’instant présent. Créant de nouveaux souvenirs avec lui, Gabriel devenant enfin à nouveau mien sans aucunes barrières et moi me donnant entièrement à lui.

*****

Cette douche se termine finalement bien, je savais qu’il était possible de joindre l’utile à l’agréable. Bien que cela a été plus qu’agréable. L’idée d’aider Gabriel à se savonner finalement fut plus que bénéfique. Je sors du jet d’eau en attrapant une première serviette avec laquelle j’entours mon corps, j’en saisit une autre pour essuyer mes cheveux rapidement. Je me place devant le miroir et perçois le reflet de Gabriel dedans. Un sourire se dessinant sur mes lèvres face à ce moment partager. Pourtant je sais que l’on doit se dépêcher avant qu’Alyssa arrive. Je n’ai aucune idée du temps qui c’est réellement passé, peut-être tente minutes où bien une heure, Gabriel a le don de rendre le temps imprévisible. Je l’observe se passer une serviette autour de la taille et commencer à s’essuyer. Je me mord la lèvre inférieur entre mes dents, si ça ne tenait qu’à moi ça se serait moi qui aurait passé mes mains contre son corps. Mais je ne suis pas certaine qu’on aurai sût s’arrêter. Il s’assoit sur la baignoire et je le vois observer chacun de mes mouvements et un rire nait en moi. J’essuie grossièrement ma crinière et constate dans le miroir qu’à force d’avoir sa main dedans c’était Bagdad dedans. J’attrape une brosse à cheveux et tente de remettre de l’ordre rapidement.

“Je me serais attendu à ce que ta sorcière soit à l’heure. Peut-être qu’elle a décidé de ne plus venir ?”

Il se lève de la baignoire et se dirige vers moi, je sens ses mains prendre place au niveau de mes hanches et ses lèvres venir à la rencontre de mon épaule. Un sourire arrive dans mon visage tendit que je tournais la tête pour l’observer, ma main droite caressant du bout des doigts son bras droit répétant le mouvement tandis qu’il descendait sur mes hanches. Je ne tiens pas longtemps et commence à m’appuyer contre lui, laissant aller mon corps contre le siens, plaquant mes cheveux trempés et mon dos contre son torse avec un sourire profitant de son baiser sur ma peau. Pourtant quelque chose tournait au fond de ma tête, pour Gabriel la sorcière est en retard hors, Alyssa n’est jamais en retard. Ou alors …. Alors … je ressens à nouveau cette pression dans ma nuque, une morsure que je ne ressens que depuis qu’il a décidé de prendre sa fausse forme humaine, comme un contre-coup de son sortilège. Non c’est impossible, il ne peut pas être présent dans ces lieux, si c’est le cas je ne tiens pas à ce que Gabriel reste ici trop longtemps.

“Peut-être même qu’on a le temps pour une dernière partie ?”

Son sourire se dessine contre ma peau et me ramène au près de lui, je me laisse aller encore plus contre son corps, relevant ma main gauche pour trouver sa chevelure savourant ses baisers à nouveau contre ma peau, la chair de poule montant le long de mes bras. BORDEL, Gabriel à le don de me faire repartir au quart de tours avec de simple baiser et oublier totalement le peu de réflexion que je peux avoir. Mon souffle se coupe a chacun de ses baisers, ses doigts commencent à trouver le bas de ma serviette remontant le tissus peu à peu laissant l’air passer contre ma peau. Je tire un peu plus ses cheveux « Gabriel …. » un murmure une perte de contrôle encore. Un poids s’installant à nouveau dans le bas de mon ventre et l’envie de l’avoir contre moi encore une fois revit à nouveau. Cette faim sera-t-elle un jour rassasier ? Non je ne pense pas, Gabriel m’a toujours rendu folle et maintenant qu’il à put se laisser aller contre moi, il est tel un paquet d’M&M’S on ne peut s’arrêter. Une friandise savoureuse qui fait qu’on veut en goutter une nouvelle juste après.

"Lily sort de suite sinon je débarque !”

“… Crap…”

La bulle éclate, ma main lâche ses cheveux et mon bras retombe contre mon flan. Je tente de reprendre une respiration normal. Son visage quitte ma peau et nos regards se croisent dans le reflet du miroir, surprit et amusé. J’avais totalement oublié Alyssa, le retour à la réalité est compliqué mais malheureusement nécessaire. Son Crap me fait exploser de rire, tenant toujours son bras droit de ma main, il est venue tellement naturellement et sept mois s’en l’entendre je n’ai pas pensé que cela me manquerai autant. C’est lui entièrement lui et c’est ce qui fait que j’aime cet homme encore un peu plus. Je sens ses doigts toujours accrochés au bout du tissus éponge et un sourire heureux se dessine sur mes lèvres. Je me retourne arrivant à maintenir la serviette sur moi, je passe mon bras droit autour de sa nuque et passe ma main gauche sur sa joue pour attirer son visage contre le mien et l’embrasser avec passion. Pas comme un revoir, mais plutôt comme pour promettre une suite.

« Je suis à toi Gabriel …. Maintenant laisse moi aller chercher nos affaires ! »

Un dernier baiser rapide sur ses lèvres et je m’échappe de ses bras, non je ne tiens pas à ce qu’Alyssa savoure du regard le corps de Gabriel. J’ouvre la porte de la salle de bain que je referme. Je vois Alyssa à l’entrée de la porte de la chambre, un sourire aux lèvres signifiant un « enfin », elle porte le sweat de Gabriel et une tenue pour moi. De vieille affaire que je n’avais pas porter depuis mon entrée en prison. Me voyant levé un sourcil elle explose de rire et me balance les affaires à la figure.

« Les garçons rentre dans cinq minutes, ils sont dehors pour le moment … dépêche-toi si tu veux l’imiter les dégâts de l’humour graveleux d’Alex ! »

« Franchement … tu avais que ça pour moi ? »

Je montre mon t-shirt vieux qui ressemble à un carré s’accrochant par le haut du cou et le bas de mes hanches laissant mes bras, épaules et dos libres pour les futurs soins de la sorcière. Elle me fait un clin d’œil amusé et ferme la porte. Une fois son geste à peine fini j’entend les pas d’Alex et de Mike rentrer dans la maison, je sens que c’est le début des ennuies et je pense très clairement que Gabriel sera mit à rude épreuve le pauvre.

« Lilyyyyyyyyyyy …. Je t’ai attendue toute la nuit dans l’appartement … tu as été longue du coup je viens à toi ! Grouille toi j’ouvre la porte d’ici cinq minutes ! »

Oui il va vraiment falloir un énorme self contrôle à Gabriel et ce n’est pas gagner du tout. Je ramasse les affaires de Gabriel et rentre dans la salle de bain pour poser ses affaires contre levier, je serais bien tentée de m’habiller dans la même pièce que lui mais je ne suis pas sûre que lui comme moi résistons à la tentation et avoir Alexandre qui débarque durant une partie de scrabble je ne suis pas certaine de vouloir cette image et pas certaine d’arrêter le massacre de Gabriel. Je me dirige vers lui et l’embrasse rapidement un sourire aux lèvres.

« Habille toi, prend ton temps et n’écoute pas le démon … je pense qu’il aime te provoquer. Quand tu seras prêt je pense que tu peux contacter James pour qu’il vienne ici je n’ai pas de voiture pour nous ramener ici. Ça te permettra de te servir de ton nouveau jouet !»

Je lui accorde un clin d’œil vole un nouveau baiser et part en direction de la chambre pour m’habiller rapidement laissant la porte de la salle de bain entre-ouverte de cinq centimètre, comme pour ne pas couper la présence de Gabriel dans la pièce . Alex commence à chantonner le générique des année quatre-vingt-dix des Pokémons. Pardon ? Je laisse tomber ma serviette au sol et commence à enfiler le boxer en dentelle qu’Alyssa m’a donné et monte rapidement mon jean gris sur les jambes, je récupère le t-shirt que j’accroche au niveau du cou et fourre le bas dans mon jean pour éviter que le tissus bouge pour ouvrir finalement la porte de la chambre que je referme, éclatant la bulle au gros jour. Alyssa est au milieu de la pièce, sur la table je vois une bonne dizaine de fioles alignés et une chaise face à moi. Alex est à côté de moi chantonnant et me tendant trois lames couleurs noirs un sourire aux lèvres le regard taquin, non pas besoins de faire de dessins à Alex’ pour qu’il comprenne ce qui s’est passé cette nuit. Pourtant je tends la mains et récupère mes armes précieuse perdu dans le combat contre Noah. Mike se tient aux côtés d’Alyssa fixant la fenêtre, à mon entrée il tourne la tête et me fait un sourire que je lui rends, Mike à toujours eu un comportement protecteur ave moi, je sais aussi qu’il est l’unique transformé de Shelan, elle l’a fait pour qu’Alyssa et lui puisse vivre l’éternité ensemble. La sorcière me montre la chaise, je l’observe un long moment comme si je n’étais pas décidé d’obéir pas tout de suite du moins. Ce retard … ce n’est pas elle et Gracia … elle n’aurait pas loupé une occasion de passer du temps avec moi, mon soupçon commence à se confirmer. Le seul être que William ne contrôle pas ici … c’est la jeune rousse.

« Ce retard Alyssa … »

« Installe toi Gray ! Tu as mis huit putain de mois à venir alors que tu avais ça dans le dos … tu n’as aucun mot à dire ! »

Ok on coupe court à la discussion, Alex explose de rire face à la réplique d’Alyssa et siffle en voyant mon dos pendant que je m’installe sur la chaise, dossier contre le torse. Je sais qu’il fait ça pour détendre l’atmosphère et pourtant je sens une pression se mettre en place dans la pièce. Alexandre est un démon du feu de cinq cent ans, il fait souvent son fou mais il est puissant et intelligent et surtout il ne supporte pas la torture, il peut faire de genre de blessure mais il a un cœur bien trop grand pour faire quelque chose pareil. Alyssa le regarde et il se met en place devant moi touchant mon bras. La douleur disparait soudainement, je ne l’ai pas sentit de la soirée mais elle avait toujours été présente, comme passé en sourdine. Les démons de feu peuvent augmenter la douleur de ce type et rare sont ceux qui peuvent faire l’inverse . Je sens les marques diminuer un peu mais pas totalement, c’est éphémère juste le temps que sa peau reste au contact avec la mienne. J’observe Alex’ il me répond par un clin d’œil tandis qu’il se place à genoux.

« Le démon ne t’a pas loupé, il y a les brûles mais il avait aussi mis en place un sortilège de progression. Laisse-moi devinez il était lié au sang-pur dans la salle de bain ? Il est doué mais pas autant que moi. Tu veux qu’on parte à sa poursuite après ? A nous deux se sera clairement un jeu d’enfant et se seras assez … excitant !Toi …. Moi … une première tel deux requins poursuivant leurs proies à travers tout un océan. »

Je soupire et pose mon autre main sur la bouche d’Alex pour qu’il se taise. Il explose de rire à travers mes doigts.

« Alex …. Tu me fatigues déjà ! »

J’entends un petit rire de la part de Mike, je tourne ma tête vers Alyssa, surprise qu’elle n’agisse pas encore, je croise ses yeux qui sont aussi brillant qu’une tornade, elle est folle de rage, observe chaque marques des yeux. Je sais que pour elle cela la ramène à notre rencontre c’est une véritable torture. Je pense qu’elle me prend vraiment pour sa fille tout comme Mike son mari. Il lui touche le bras comme pour la calmer mais la tempête et les éclaires ne disparaissent pas de ses yeux, elle touche doucement les marques de William dans mon cou et je sens qu’elle retient une larme. Comme si son plus grand malheur avait débuté le jour de ma naissance.

« Chaque sorts ont leur faiblesses n’est-ce pas ? Le faite que son cœur bat à pour contre-indication de faire battre la morsure dans ton cou quand il est prêt de toi n’est-ce pas ?»

Elle m’arrache un sourire, oui Gabriel et William ont essayer de me faire croire à une certaine supercherie et je n’ai jamais crut à cette excuse tout simplement parce qu’il y a un lien qui c’est créer dans cette morsure. J’ai juste préféré taire le détail c’est assez pratique d’avoir un détecteur qui permet de savoir que « du con » est en approche.

« Ouaiiiis enfin si tu veux mon avis Alyssa … y a pas que Willou qui c’est fait plaisir dans la nuque de Lil’ ! »

Bordel la subtilité et Alexandre ça fait trois millions et je suis entrain de me dire que je vais supporter ça durant tous le temps des soins ! Grand dieu le retour dans la réalité est plus que compliqué je veux retourner de cette chambre avec Gabriel, me replacer dans cette bulle loin de tout et me glisser dans ses bras.

« Promis …. Pas plus de trente minutes et après ça sera terminer »

Merci Alyssa de me rassurer que ma santé mental va subir trente minutes de conneries incessante du démon. Non franchement je ne suis pas certaine de survivre et je ne suis as sûre non plus que Gabriel tienne sans quand Alex se mange à nouveau la table.[/i][/i]

En terme de retombé de soufflé, Gabriel et Lily venait surement d’atteindre de le paroxysme, car non seulement ils avaient été coupés en plein élan, mais surtout ils savaient que désormais cette bulle si précieuse dans le temps était terminée. Comme si une pelle venait de le frapper en plein visage, tout lui revint d’un coup : les marques de Lily, William, l’avertissement d’Alyssa, William… Décidément, il était dans toutes les équations pour le pourrir… Il lui fallu quelques secondes pour accepter la réalité, alors que le regard des deux vampires se croisèrent dans le reflet du miroir. Si un amusement se dessine, il est clairement provoqué par le rire de Lily. Oui, certaines habitudes ne quittaient pas le sang-pur, mais il est vrai que Lily n’en avait pas profité depuis un certain moment. Gabriel ne s’était pas rendu compte que les bras de Lily étaient retombés, laissant seul le sang-pur accroché à cette douce situation. Il aurait voulu laisser plus longtemps ses lèvres au contact de sa peau, laisser ses mains découvrir son corps de cette serviette jugée inutile… Non. Il fallait se ressaisir et se réveiller. Pourtant la jeune femme ne semblait pas prête à le laisser partir, étonnamment. Dans un geste qu’il ne pourrait pas expliquer, il la sentit se retourner, et elle était désormais face à lui, l’enveloppant dans une étreinte similaire à la nuit précédente. Voyant le sourire de Lily, il bloqua entièrement. En dehors de la nuit dernière, quand était la dernière fois qu’il l’avait vu sourire autre que pour exprimer le jeu ou le cynisme? Ses mains toujours placées sur ses hanches s’accrochèrent un peu plus pour la rapprocher d’elle et protéger ce sourire. Oui, Lily avait traversé tellement de choses ces derniers mois qu’elle ne souriait quasiment jamais, ou tout du moins pas en présence de Gabriel. D’ailleurs, dans ses souvenirs même au bal, alors que le sang-pur l’avait publiquement invité dans une danse, il ne percevait pas un sourire, ou tout du moins rien d’aussi franc. En même temps, elle venait de ‘rencontrer’ William. Le début des erreurs de Gabriel… Good job mate… Alors que les bras de Lily s’enroulent autour de sa nuque et capture son visage, les mains du vampire remontèrent de ses hanches pour venir dans son dos, accompagnant le baiser avec la même passion que celle de la jeune femme.

“Je suis à toi Gabriel …. Maintenant laisse moi aller chercher nos affaires !”

Un sourire se dessina sur ses lèvres qui se préparèrent à prononcer un franc “non”, mais furent empêcher par ses némésis qui vinrent l’embrasser une dernière fois - bien trop brève à son goût - avant que le corps entier de Lily s’éloigne.

“Les garçons rentre dans cinq minutes, ils sont dehors pour le moment … dépêche-toi si tu veux l’imiter les dégâts de l’humour graveleux d’Alex !”

… Alex… C’était le nom du gars de la veille, non ? Gabriel venait à se faire des films alors qu’il n’avait pas du tout enregistrer le nom du démon qu’il avait explosé sur la table du bar. Mh… Donc soit il n’avait pas donné tout ce qu’il pouvait pour anéantir le gars, soit les pouvoirs de la sorcière n’étaient pas si mauvais… Non. Ce devait être une autre personne. Surtout que vu la réaction qu’il avait suscité chez le vampire, la sorcière serait idiote de ramener le démon dans la maison.

“Lilyyyyyyyyyyy …. Je t’ai attendue toute la nuit dans l’appartement … tu as été longue du coup je viens à toi ! Grouille toi j’ouvre la porte d’ici cinq minutes !”

…… Bollocks… Donc la sorcière était idiote. Entendant la voix du débile de la veille, et ravi d’avoir commencé à éliminer quelques traces d’alcool dans le sang pour retrouver une partie de son sang froid, Gabriel inspira fortement pour effacer toutes traces d’envies de meurtre. En vrai ? Il n’avait qu’une envie, débouler dans le salon - oui, uniquement de sa serviette entourant sa taille - et accueillir le démon comme il se devait : avec une table. Dans la tête. D’ailleurs il lui arracherait certainement sa tête. Oui, c’était un bon plan. Cependant ce fut à cet instant que Lily entra à nouveau dans la pièce avec ses vêtements, coupant les envies de meurtre du vampire.

“Habille toi, prend ton temps et n’écoute pas le démon … je pense qu’il aime te provoquer. Quand tu seras prêt je pense que tu peux contacter James pour qu’il vienne ici je n’ai pas de voiture pour nous ramener ici. Ça te permettra de te servir de ton nouveau jouet !”

Les courts baisers de Lily lui semblèrent futiles, et pour autant son visage se dessina dans un sourire accompagnant du regard la blonde qui repart. Ils ne l’étaient clairement pas, mais… Depuis quand Gabriel avait-il perdu assez d’autorité pour qu’un démon décide de lui tenir tête ? Il devait y avoir quelque chose d’autre que le sang-pur ne savait pas, et ce fut assez pour l’énerver. Il en avait marre d’être mis à l’écart des choses et pourtant cela n’était pas étonnant au vu des deux dernières semaines. Il avait fait une sortie de route complète, et potentiellement ruiner sa crédibilité. Il n’était qu’un sale gosse, mais il se ressaisirait. En attendant, il fallait se rendre à nouveau présentable. S’il se rendrait chez un barbier dès le lendemain pour tailler sa barbe et cheveux trop longs, en attendant il en profita pour se rincer le visage, et arranger ses cheveux dans une coiffure plus ou moins semblable à ce qu’il pouvait faire d’habitude, et se laver les dents.

“Ce retard Alyssa …”
“Installe toi Gray ! Tu as mis huit putain de mois à venir alors que tu avais ça dans le dos … tu n’as aucun mot à dire !”

Mh… OK, peut-être que Gabriel commencerait à aimer la sorcière. Son franc parler, ne passant pas par quatre chemins… Wait… 8 mois… La main de Gabriel se resserra sur le gobelet en faïence, sous le choc de ce qu’il venait de comprendre. Le bal, ces derniers mois sans se voir, tout… Tout faisait sens désormais. Un premier craquement d’avertissement se fit entendre entre ses doigts. 8 mois, cela correspondait aussi à la date de son enlèvement par Gabriel. Est-ce que William avait organisé cela ? Non, aux yeux du vampire il n’en avait qu’après Lily. Par contre, cela remit en perspective la rencontre entre William et Lily lors du bal, et surtout les mots que Gabriel avait eu pour elle, la plantant au milieu de la piste de danse. Un deuxième craquement se fit entendre entre ses doigts, alors que dans la glace son regard continuait à se soutenir. Quel débile. Quel putain de débile… Lui qui pensait pouvoir penser aux autres était en réalité un putain d’égoïste. Il était le pire de tous, mentant ouvertement aux autres et à lui-même, et ne valait pas mieux que des William ou Nathanael.

"Le démon ne t’a pas loupé, il y a les brûles mais il avait aussi mis en place un sortilège de progression. Laisse-moi devinez il était lié au sang-pur dans la salle de bain ? Il est doué mais pas autant que moi. Tu veux qu’on parte à sa poursuite après ? A nous deux se sera clairement un jeu d’enfant et se seras assez … excitant ! Toi …. Moi … une première tel deux requins poursuivant leurs proies à travers tout un océan.”

OK. C’en fut assez pour Gabriel, dont le gobelet fendu avait retrouvé sa place sur le rebord du lavabo. Son boxer et jean enfilé en une fraction de seconde, et attrapa le sweat qu’il garda dans la main, se dirigeant torse nu dans la chambre dont la porte était à peine entrouverte. Alors qu’il allait pour saisir la poignée pour débouler dans le salon et mettre fin aux débilités du démon dont il n’avait qu’une envie : démolir contre le bois de la table.

“Chaque sorts ont leur faiblesses n’est-ce pas ? Le faite que son cœur bat à pour contre-indication de faire battre la morsure dans ton cou quand il est prêt de toi n’est-ce pas ?”

… A quel point a-t-on déjà parlé du soufflé qui était redescendu en une fraction de seconde ? Après avoir entendu cette phrase d’Alyssa, Gabriel comprit à quel point il avait prit Lily pour une débile pendant ces derniers mois et vint encore à se demander comment et pourquoi elle lui faisait encore confiance. Il était le pire d’entre tous : assez débile pour se laisser manipuler facilement. On pouvait mettre ça sur le compte de la ‘jeunesse’ si on le voulait, mais une chose était certaine : ces dernières 24h avait exposé au vampire à quel point il n’était qu’un pion parmi les autres, et il détestait cela. Juste pour une tel révélation, il était prêt à bruler la maison, le village, et tous ceux qui se mettaient sur son chemin. Mh… OK. Donc la folie des sangs-purs débiles était déjà en train de l’atteindre ? Peu importe.

“Ouaiiiis enfin si tu veux mon avis Alyssa … y a pas que Willou qui c’est fait plaisir dans la nuque de Lil’ !”

OK… C’était la phrase de trop du débile. Il ne supportait pas être relégué au même niveau que William. Alors qu’Alyssa répondit quelque chose à la phrase du démon, Gabriel enfila son sweat qu’il referma, et saisit la poignée de la porte et l’ouvrit brusquement - sans la claquer. Il entra dans la pièce, ayant tout son égo en puissance, et alla pour s’approcher du groupe lorsque son regard se porta sur la scène : Alyssa dans le dos de Lily - normal - un homme inconnu à l’autre bout de la pièce - whatever - mais surtout SURTOUT Alex qui (aux yeux de Gabriel) profitait clairement du contact physique avec Lily. Une nouvelle fois, le chat hystérique intérieur du sang-pur vint à l’action. Cette scène l’horripilait, mais compris au semblant de calme dans le regard de Lily qu’il apaisait ses blessures. Super : nous étions tombé sur le seul démon capable d’aider dans la situation actuelle, comme cela était pratique. Il aurait largement préféré que ce soit James à la place, puisque le vampire pouvait lui faire confiance. D’ailleurs, était-il au courant pour les marques ? Si oui, le démon était un homme mort. Visiblement, l’entrée de Gabriel dans la pièce avait été remarqué puisque les regards s’étaient levés vers lui. Seule la voix d’Alyssa résonna dans la pièce, dans un rire :

“Alors, la crêpe Suzette n’a pas flambé pendant la nuit ?!”

Après avoir bloqué un court instant sur la scène et la remarque de la sorcière, Gabriel se dirigea silencieusement vers le plan de travail où se trouvait encore la bouteille de sang, oubliant que les verres étaient encore dans la chambre… Tant pis. Il attrapa deux nouveaux verres, qu’il remplit entièrement, et approcha tout aussi silencieusement de la scène précédente, tendant un des verres à Lily avant de s’éloigner pour aller récupérer son téléphone dans l’entrée et retourner s’appuyer contre le plan de travail. Il était impressionnant de voir la différence d’humeur chez Gabriel : en quelques minutes il était passé de l’extase à une froideur sans pareil - exactement comme tous pouvaient le connaitre en public. Bien : cela voulait dire qu’il avait réussi à récupérer du self-control. Il croisa les bras, sirotant simplement son verre (principalement destiné à réduire les marques dans son dos provoquées par Lily). Gabriel se demandait si avait l’ensemble de le ses énergies négatives qu’il dégageait il avait réussi à plomber l’ambiance dans la pièce - de toute façon celle installée par Alex ne lui plaisait guère - mais s’en moquait. Il avait encore besoin de digérer toutes les informations qu’il avait comprit en l’espace de quelques secondes. Pourtant les regards se portaient encore sur lui - attendaient-ils une réponse à la remarque d’Alyssa ? Crap. Dans un sourire faux et dédaigneux, Gabriel se tourna vers Alex et lui lança :

“Ça a l’air d’aller beaucoup mieux… Alex c’est bien ça ?” Oui, il était redevenu exécrable. “Ton amie la table ne te manque pas trop ? Parce qu'il n'y a aucun problème pour vous réunir à nouveau.”

Il but une nouvelle gorgée de sang lorsque son regard croisa celui de Lily qui - étonnamment en une fraction vint l’apaiser. Il lui lança un sourire doux - qui n’était adressé qu’à elle - avant de se concentrer sur son téléphone, préférant ignorer ce qu’il se passait devant lui.

“Alors, la crêpe Suzette n’a pas flambé pendant la nuit ?!”

Je crois qu’Alyssa à la don de lancer les pire bombes dans le pire des moments. Alexandre explose de rire et je ne retiens pas un soupire mélangé entre l’agacement et l’amusement, le démon en profite pour se tenir à deux mains sur mon bras riant toujours à gorge déployer. Gabriel apparait dans mon champs de vision, je le vois verser du sang dans deux verres et venir m’en donner un que je saisi de la main droite. Gabriel tente d’instauré une ambiance glaciale de quoi calmer notre petit démon, malheureusement il en faut beaucoup plus pour calmer Alex, il est ingérable et surtout il estime que les seuls vampires auquel il doit le respect n’est d’autre que Tomàs et ses héritières, hors ils sont tous mort. Je sirote une gorgée de sang sous les yeux attentifs de Mike qui décide de quitter des yeux la fenêtre trente seconde. Je sens que je vais avoir le droit à un savon, Mike tente parfois de jouer le rôle de père à mes côtés, comme pour essayer d’éveiller en moi une bonne conscience … je précise bien qu’il tente.

Ça a l’air d’aller beaucoup mieux… Alex c’est bien ça ? Ton amie la table ne te manque pas trop ? Parce qu'il n'y a aucun problème pour vous réunir à nouveau.”

Le sourire de Gabriel me donne l’envie d’envoyer balader tout le monde dans la pièce, de me retrouver seule à nouveau avec lui je sourie malgré moi et me retourne vers la sorcière lorsque cette dernière explose de rire face à la repartie de Gabriel. Alex se rapproche de moi comme si il a quelque chose à prouver au sang pur, s’assoit en tailleur avec un air de défi dans les yeux verts il pose sa main sur ma cuisse, je soupire d’agacement, non franchement ? Ce n’est pas comme si j’avais couché avec Alexandre au part avant, c’est le jouet préféré de Gracia et je n’aime pas mélanger mais parfois les habitants du village ont tendances à avoir des réactions très étrange avec moi. Je décide de ne pas me mêler à tout ça, ne plus sentir la douleur après autant de mois est agréable malgré tout, comme si on me retire enfin des millier d’aiguilles chauffées à blanc de ma peau. Je pose le verre sur la table et attache mes cheveux humide dans un chignon à l’arrache pour laisser libre court à Alyssa, je reprends le verre et allonge mes bras devant moi dans le vide, la main droite tenant fermement le verre, la main gauche faisant tourner mon bracelet placé sur l’autre main, je pose ma tête sur mon bras et ferme les yeux. Alex met sa tête en arrière regardant Alyssa qui passe ses mains glacées sur le bas de mon dos, là où tout commence. Le démon reprend son sérieux et semble balayer d’un revers de la main l’ambiance que Gabriel, comme si le faite de voir les marques d’un peu plus près rends la situation plus réel.

« Je ne suis pas à ma première table monsieur Rakel et je sais parfaitement que je n’en suis pas à ma dernière c’est une habitude ici » Alyssa sourit face à cette réflexion continuant son affaire sur la première ligne. « Et je ne crois pas qu’à un moment je vous ai autorisez à me vouvoyer ! Là ça peut poser éventuellement problème voyez-vous. » Mike tousse un avertissement que le démon à l’air de prendre au sérieux, « Un chat dans la gorge Mikychou ? »

Alyssa passe à la seconde ligne du bas et cette fois sort comme un liquide du dessous de la peau, comme si James avait oublié quelque chose en profondeur.

« Ohhhh mais tu nous as caché pas mal de chose Lil’, tu t’es fais soignée par un autre démon avant nous ! Puis-je avoir son prénom ? Peut-être qu’avec Gracia il sera partant pour une petite soirée à trois ! OH je sais ! Laisse moi devinez c’est le fameux démon ? »

Alyssa soupire amusé et murmure à nouveau des paroles pendant qu’Alex joue avec une de mes lames en la lançant en l’air maintenant toujours sa main sur ma cuisse un rire d’amusement face au manque de réaction que j’ai et Mike qui me fixe cette fois avec intensité pendant que j’ai les yeux fermé.

« Non mais franchement Graicie m’a montré une photo de ses fesses et elles sont franchement sympa ! Mais sur ce coup là elle n’a pas l’air de vouloir partager c’est étrange ! Non parce que là c’est quelque chose à ne pas louper ! Tu t’entraines avec lui régulièrement ? Si c’est le cas je veux être là à une de vos séances ça doit être sexy ! Je prendrai peut-être même des photos ! Des corps luisant de sueurs … »

« Alex … ferme-là ! Reste concentré à moins que tu veux que je transfère ses brûlures sur ton corps ! »

Le démon se tait faisant une mine contrarié et commence à tenir une discussion sérieuse avec la sorcière, indiquant les endroits plus complexe et plus douloureux, lui proposant d’autres solutions. Mais pour dire vrai depuis que je ferme les yeux je suis loin de tout ça, loin de cette maison de retour à il y huit mois, avant de me réveiller dans cette prison par William, non au réveil des marques brulantes. Comme si le faite de ne plus sentir la douleur me permettait de faire le vide et de retourner là-bas sans aucun soucis. Il y a un soucis dans ce souvenir, comme si il manquait quelque chose entre mon enlèvement en écosse et mon réveil par le feu. Pas grand-chose je dirais environs cinq minutes, une absence dont personne ne se rendrai compte sauf moi. Et soyons certains ces brûlures ne ressemblent en rien à une technique de William. Ce que je veux dire par là c’est que c’est de la torture gratuite sans raison, quand il m’a enfermé pendant trois ans c’était pour que je résiste à la douleur et que je cesse de geindre face à la torture. Mais là ces brûlures ne m’apprenne rien et si il voulait vraiment que je m’éloigne de Gabriel ou Josh il m’en aurait donner l’ordre absolu. C’est donc qu’il estime que pour l’instant je peux être encore avec eux, comme si nous nous gâchons seuls nos relations. Bon après ce soir je ne suis pas certaine qu’il me laisse ce semblant de liberté très longtemps, le vieux à un tempérament possessif et extrêmes jaloux, à croire que cela vient dans le pack sang pur. Je réfléchit aussi aux personnes qui sont venu ici où qui ne sont pas là justement, Alyssa pour mes blessures mais notons que William la craint, il sait que cette sorcière cache sa magie et est aussi vieille que lui, Mike qui est plutôt bon tacticien et étant le seul transformé de Shelan, William à une influence sur lui mais réduite. Tout comme Alexandre, il est le deuxième soldat après Gracia au village qui a suffisamment de puissance …pour me tenir tête ! Car si ils sont ici c’est pour me protéger mais surtout protéger Gabriel de moi-même. Si William quitte son apparence humain et reprend son statut de vampire à la noix ne pas lui obéir sera compliqué, mais je résisterai. Parlons de l’absence de Gracia, unique vampire sur laquelle William n’a aucune autorité et qui va lui faire péter un câble pour qu’il parte du village sans m’avoir vue. Elle est très forte pour ça et je sais qu’elle est soignée et en parfaite santé. Je le sait toujours quand il s’agit de Gracia. Je me reconcentre sur mes brûlures et analyse rapidement les différents plan de William lorsque nous étions encore ensemble. Quels sont leurs points commun même si ils sont tous différents, qu’adore faire plus que tout au monde William ? Manipuler les gens bien entendu mais comment il s’y prends la seule réponse est la diversion. Ne plus sentir de douleur met clairement les choses aux claires ! Je sens mes idées prendre forme un chemin à suivre. J’entends un mouvement de Mike, je sens qu’il est sur le point d’intervenir pendant qu’Alyssa remonte à mi-chemin sur mon dos soignant chaque petit détail. Je me dépêche de réfléchir au dernier point qui est pourtant important. Comment William -car oui il est ici c’est certain- m’a retrouvé ? Il n’a pas put me suivre à la trace, Alyssa m’a téléporté et son sort est intraçable ! Mon portable, impossible il est comme celui de Gabriel, fait sûre mesure et contrôlé par Caleb, si quelqu’un tente de le pirater il se mange un vilain virus de mon technicien informatique préféré, récupérant l’ensemble de vos donné, carte vitale, compte en banque, géolocalisation et inaccessibilité à tout ce qui fait votre vie. Et si la diversion …

Mike se lève sur rebords de la fenêtre et lance en l’air deux pièces que je récupère en vole de ma main libre et j’en profite pour taper sur la tête Alex pour qu’il se calme. Alyssa le regarde surprit mais a un sourire attendrit sur ses lèvres. Alex jure et râle car je n’y suis pas allée de main morte mais je me concentre sur le vampire qui s’approche de moi et touche doucement mon bracelet me fixant de ses yeux.

« Un premier penny pour tes pensées, le second pour me pardonner de te faire la leçon par la suite, pas de discussion Lily ! Ne me ment pas je le saurais ! »

Je le regarde un long moment jugeant je sais parfaitement qu’il ne lâchera pas l’affaire, Mike est pire qu’un père pour ça. Je soupire observe les deux pièces, il s’agit de vieilles pièces Irlandaise marqué de l’année de ma création, elles sont en bonne états étonnement mais pas totalement ronde. J’en place une dans ma poche arrière de mon jean et lui lance la seconde qu’il rattrape d’une main.

« Dans tous les cas, je l’aurai ton discours à la noix non ? »

Alexandre explose de rire, ce qui confirme mes dires, oui je sais que le village est en colère. Fâché que je ne sois pas venue les voir après ma libération, plongé dans mes devoirs de l’académie mais les habitant me pardonne mon absence c’est surtout qu’ils sont déjà tous au courant, que je frôle les limites de Nathanaël et connaissent depuis hier soir l’existence de mes brûlures. Ils ne se cachent rien entre eux le secret est ma spécialité mais pas eux. Je pousse un soupire et un sourire cynique se glisse sur mon visage ne le lâchant pas une seule fois des yeux.

« Si vous êtes ici, c’est que William est dans le village. Alyssa est suffisamment puissante pour tenir éloigné un idiot de six cents piges, toi en tant que transformé de Shelan il a moins d’autorité sur ta personne et Alexandre soyons claire … il peut lui tenir tête et me retenir en cas d’ordre direct du vieux crouton ! Parlons de l’absence de ma rousse préféré, elle est l’unique transformée Whelan qui n’a pas l’obligation d’obéir à William et grand dieu elle doit lui faire vivre ses pires heures en ce moment. La question maintenant est comment ? Comment William m’a retrouvé ? » Je me stop et regarde le sol comme pour mieux expliquer mes théories, « Mon portable est comme celui de Gabriel, je l’ai fais faire sur mesure, nous avons notre propre réseau, nos propres protections, William ne connait pas de personne suffisamment doué en informatique pour contrer nos barrières de sécurité ce qui rend la faille informatique impossible. Les sors d’Alyssa sont toujours efficaces la téléportation est toujours aussi désagréable et je n’en doute pas intraçable. Laisse donc à comprendre le pourquoi pour mieux expliquer le comment. Pourquoi ces marques ? Et si ce n’était pas la souffrance qui était visé. Dit moi Mike, toi qui a étudier le comportement de Shelan, Tomàs et William, trois sang pur qui ont travaillés ensemble des années quel étaient leur manières d’attaqué préféré, qu’elle était la base de tout ?»

Je reporte mon attention sur les yeux marron du vampire qui me regarde un long moment, il sait parfaitement que les trois vampires étaient des professionnel de la diversion et je l’entends murmurer ce mot. C’est une technique vieille comme le monde qu’on continue tous d’utiliser a plus ou moins bon escient mais tant que ça fonctionne alors ça vaut le coup.

« Voyons Lily si William t’avais placé un traceur ou je ne sais quoi tu t’en souviendrai …. Sauf si …»

« Je pense qu’il manque environ cinq minutes de souvenir, c’est flou mais je pense ne pas être loin et ce lapse de temps c’est amplement suffisant pour placer quelque chose dans mon corps et me laisser le plaisir de me réveiller par la chair brûler. Reste maintenant à ce que tu le trouve Alyssa, il faudra récupérer le modèle et le numéro de série, le laisser en place et le pirater, cette fois c’ est moi qui vais manipuler William. Si il est suffisamment idiot pour venir me suivre ici voyons jusqu’au ou il peut aller. Mais ça fera un ennemi sur deux qu’on peut berner et je ne dis pas non pour protéger pour l’académie» Alex resserre sa main sur ma jambe, il est contre cette idée je le sens bien je ressens sa colère monter le long de mes veines, pourtant il n’a pas le choix de ne rien dire car je ne l’écouterai pas. Je bois une gorgée de sang et lance ma pièce à Mike. « Fin de la discussion … un penny pour éviter ton sermon ! »

Il récupère la pièce en vole m’observe. Je ne compte pas revenir sur mes mots et je sens la tension dans les muscles du vampire se gonfler, ses yeux se noircisses il est en colère. Contre William, contre moi. Pourtant sa voix est calme, c’est presque pire que si il hurlait. Il se passe sa main sur son visage et soupire.

« J’en ai assez de tes enfantillages ! Tu as ça dans le dos depuis une éternité, et je suis sûre que tu as autorisé ce démon à te soigner car c’était devenue trop pesant pour toi ! Il a dût agir quoi … hier matin ? Comme une enfant toujours au dernier moment. Alors qu’Alyssa et Alexandre pouvaient te soigner depuis le début ! Mais tellement plus accroché à la sécurité de ton académie plutôt que ta santé tu n’es pas venue ! Mais si tu es morte Lily tu compte la protéger comment cette académie ? » Il reprend son souffle je sens que j’ai pas fini de manger aujourd’hui, à croire qu’hier c’était Gabriel et aujourd’hui c’est pour moi. Mais je ne réagit pas plus que ça je sais qu’il a raison mais ça été toujours plus fort que moi « Et parlons aussi de ta supère prise de risque avec Gracia, toutes les deux à toujours vous poussez plus loin l’une comme l’autre, à entrer directement dans le village de Nathanaël pour des renseignements, mettre en place des protections pour nous et tes élèves ! Mais dit moi que comptes-tu faire une fois dans les filets du sang pur … et si un moment Noah te reconnais ? Tu crois que c’est intelligent ! Bordel tu n’as aucune conscience de ce que tu représentes pour nous, pour tes amis ou tes élèves ! Ah et parlons de ton colocataire l’ange ? Dormir sur son canapé depuis huit mois quel idée de génie ! Car je cite Gracia tu as fait un grand ménage de printemps … un ménage de printemps à noël ? Lily ce soir-là on est passé avec Alyssa récupéré ton piano, ton appartement était nickel ! Alors je pense qu’il est franchement temps que tu retournes chez toi.»

« HANN … tu dors avec Josh depuis noël et tu as toujours pas de bébés mi ange mi vampire Lily ? Car à sept moi tu dois avoir le ventre d’une baleine, donc la petite graine n’a pas pris. Non mais tu fais quoi ? Tu oublies les bonnes habitudes ! Bon en même temps soyons honnête je préfère que tu es des bébés avec moi mi démon mi vampire tellement plus classe et au lit tu t’ennuierai moins qu’avec un ange.. ou un vampire. Et ils seront beaux là au moins ! »

Un silence passe, Alyssa, Mike et moi regardons Alexandre dans les yeux, un ange passe puis un autre. Je viens de me recevoir le plus beau des savons et je pense que c’était trop intense pour le démon, il déteste que je me fasse sermonner comme ça, surtout qu’il nous accompagne dans les clans de Nathanaël. C’est plus fort que nous, nous explosons de rire. L’idée que je sois enceinte est absurde et impossible. Je suis une engendrée et stérile.

« Voyons Alexandre, tu sais que c’est impossible » répond la sorcière en essuyant une larme le long de son œil à force de rire. Merci Alex pour détendre l’atmosphère.

“Je ne suis pas à ma première table monsieur Rakel et je sais parfaitement que je n’en suis pas à ma dernière c’est une habitude ici. Et je ne crois pas qu’à un moment je vous ai autorisez à me tutoyer ! Là ça peut poser éventuellement problème voyez-vous.”

What… The actual… Fuck… Gabriel bloqua sur les paroles du démon. Que Nathanael ou William lui sorte ces paroles, pourquoi pas. Par contre… Un putain de démon ? Non. Il en était en hors de question. C’était la première fois que quelqu’un portait de telles paroles pour lui, alors Gabriel était à la fois surpris, mais également se délectait de l’impact qu’elles pouvaient avoir, et ne se priverait certainement pas de les relancer encore. Mais en attendant, il était hors de question qu’un putain de démon vienne lui faire croire qu’il avait plus d’autorité que lui. Jamais, et ça il le comprendrait rapidement. Très rapidement. Aussi rapidement qu’il briserait cette main placée sur la cuisse de Lily. Quel… Putain… De connard… Un craquement sourd se fit entendre entre ses doigts qui s’étaient saisit du bord du plan de travail pour passer sa colère. Bordel : les meubles n’avaient aucune chance de survie avec Gabriel et Lily. Alors qu’il se prépara à bondir sur le démon tel un animal enragé, la voix d’Alyssa résonna dans son esprit : “Pas tout de suite, j’en ai encore besoin.” … Bordel. Qu’ils aillent tous se faire foutre…

“Alex … ferme-la ! Reste concentré à moins que tu veux que je transfère ses brûlures sur ton corps !”

Devant le visage plus détendu de Lily, Gabriel comprit - enfin - l’effet qu’avait le démon sur elle : il calmait les brulures…. Putain… Le mec le plus détestable au monde avait une utilité. Même Josh avait moins d’utilité et au moins il cassait moins les steak. Enfin… Tout du moins l’envie de le noyer dans de l’acide était beaucoup moins présente qu’avec le démon.

Finalement, l’homme le plus tranquille de cette pièce se décida enfin à entrer en action. Après une première explication de Lily, dont il partageait pleinement l’idée de faire tourner en rond William, surtout après l’explication du traceur - bordel, William était surement le plus détraqué d’entre tous - Gabriel n’avait manqué aucune miette du sermon du vampire, surtout parce qu’il en partageait les idées. Il avait tenté plus d’une fois de prononcer les mêmes mots pour la jeune femme, mais cela s’était soldé en un échec cuisant à chaque fois. Peut-être que cette fois cela aurait un impact ? Mais également, il observait la dynamique de la scène, le renvoyant à ce qu’il n’avait jamais eu, et n’aurait jamais, et le renvoyant aussi dans ce souvenir qui s’était débloqué pendant la nuit précédente. Cette vision de Ciara, parfaitement à l’aise en société. Et lui, dans caché l’ombre. Gabriel essaya de se rappeler si Lily lui avait mentionné qu’elle était seule, ou l’avait insinué plus tôt ? Il ne savait plus dire. Mais une chose était certaine : elle agissait effectivement comme si elle était seule, que ses actes n’avaient pas de conséquences, alors qu’elle était surement la personne la mieux entourée. Rapidement, le sang-pur se pencha sur son téléphone, tentant d’ignorer le reste de cette situation dans laquelle il n’avait aucunement sa place. Il ne faisait pas partie de ce clan, et n’avait aucunement sa place dans cette situation, alors il tenta simplement de trouver ses SMS et chercher le numéro de James pour le contacter.

“Et parlons aussi de ta super prise de risque avec Gracia, toutes les deux à toujours vous poussez plus loin l’une comme l’autre, à entrer directement dans le village de Nathanaël pour des renseignements”

Are you… Fucking kidding me? Un élan de rage traversa Gabriel. Pourquoi fallait-il TOUJOURS que Lily désobéisse à ses ordres ? Pourquoi ne comprenait-elle pas l’importance de cet ordre en particulier ? Le jeu désormais était tout autre que celui auquel ils avaient joué dans la prison. Nathanael était une menace qu’ils ne pouvaient pas prendre à la légère, et tout aussi puissante et douée qu’elle puisse être, l’entêtement de Lily allait la pousser à sa perte. Si les autres n’avaient pas été là, Gabriel aurait été le premier à pourrir la jeune femme pour son comportement qui les pousserait à leur perte. Mener en rond William ? Rien à foutre, cela l’amuserait. Par contre Nathanael était une toute autre histoire.

“HANN … tu dors avec Josh depuis noël et tu as toujours pas de bébés mi ange mi vampire Lily ? Car à sept moi tu dois avoir le ventre d’une baleine, donc la petite graine n’a pas pris. Non mais tu fais quoi ?”

Gabriel bugga. Totalement. Comment en étaient-ils arrivé là ? Ah oui, le démon avait encore fait des siennes. Par contre, là… Le vampire n’était plus là, n’entendant ni la pique du démon quant à être un meilleur choix, et encore moins l’hilarité générale qu’il avait provoqué dans la pièce. Non, il n’était plus là. Bordel… Lily étant un sang-pur, est-ce que cela signifiait du coup que… “Relax, le sort de William bloque aussi cette partie là de son corps.” Non, Gabriel ne se faisait pas à l’idée que la sorcière puisse communiquer ainsi, par la pensée, avec lui. Il lui fallu cependant quelques secondes supplémentaires pour analyser l’information, la digérer, et l’accepter. Parce qu’en vrai, Gabriel n’avait aucune envie de se lancer dans des recherches sur les méthodes de contraception, puisque le sang-pur n’avait jamais eu à se poser la question : avec d’autres races, la conception était impossible. Avec des engendrés, pareil. Et Lily était techniquement le premier sang-pur avec qui il avait eu des rapports… Il hésita un instant, tentant de se rappeler de ces 200 dernières années… Oui. Lily était la seule sang-pur. Donc non, Gabriel n’avait aucune envie de se lancer dans des recherches, et encore moins d’apprendre que Lily est enceinte. La situation ne s’y prêtait pas. Nathanael prêt à les tuer, William en serait tout autant capable : non. Il était hors de question que cette situation se présente avant la mort de Nathanael, au risque pour le vampire de se transformer comme son père : un angoissé pour la vie de son enfant au risque de briser toutes libertés pour l’enfant et sa mère. Non. Il s’était juré que jamais il ne finirait ainsi, donc il était nécessaire que Nathanael meurt. Et vite.

“C’est bon Gabriel, il est tout à toi !”

L’intéressé releva la tête, il ne s’était pas rendu compte qu’en parallèle de ses pensées il avait envoyé un SMS à James : “Au village. J’ai besoin d’un chauffeur. Maintenant. Ne touche pas à ma voiture.” Il ne l’avait pas signé, mais il ne faisait aucun doute dans son esprit que James connaissait l’expéditeur. En relevant la tête, Gabriel remarqua également qu’Alyssa semblait avoir fini les soins, puisque s’étant éloigné de Lily. Un sourire sadique se dessina alors sur le visage du sang-pur. En l’espace d’une seconde, il avait quitté sa place contre le plan de travail et s’était retrouvé de l’autre côté de la pièce, saisissant Alex par le cou, plaqué contre le mur. Les yeux du vampire étaient aussi noir que la rage qui le consumait à cet instant, il savait qu’il s’agissait de la dernière fois qu’il se lâcherait autant, et pourtant il était temps de faire passer le message : il n’était peut être qu’un gamin à leurs yeux, Gabriel s’en foutait : il avait mérité sa place de dirigeant du monde libre, et ce genre de comportement l’irritait au plus haut point. Qu’Alex n’aimait pas le sang-pur, rien à foutre. Mais que le démon se croit dans une position plus élevée que la sienne, il se mettait le doigt dans l’œil. Voir même une poutre toute entière. L’aura de Gabriel s’était déployée dans la pièce, nourrissant l’atmosphère de noirceur. Mélangée à celle qu’émettent les sangs-purs, cela était assez pour que le démon comprenne qu’il avait tenté une fois de tenir tête au sang-pur, mais qu’il n’y aurait jamais de deuxième. Alors que sa voix se fit extrêmement noire, aussi noire qu’était son aura, il murmura au démon, tout en resserrant l’étreinte de ses doigts autour de son cou.

“Vois-tu, Alexandre, contrairement à toi je ne suis pas idiot au point de ne pas savoir où est ma place. Continue de me vouvoyer, c’est parfait. Par contre n’oublie jamais grâce à qui tu es libre et en vie. Et qui essaye de nettoyer la merde dans laquelle on vit. Alors à l’avenir... Ferme-la !”

Et puis... plus rien. Gabriel lâcha l’emprise sur le démon, et se dirigea vers Alyssa qui s’était amusé du spectacle, et étonnamment s’attendait à plus, comme voir le démon explosé contre le mur, ou la table. En fait, Gabriel se surprit aussi puisqu’il n’avait eu qu’une envie : démolir le démon. Mais non, il s’était contenu. Pour aujourd’hui.

“Alyssa, merci pour ton aide, et surtout d’avoir soigné les marques de Lily.” Gabriel tendit une main vers Alyssa pour la serrer, ce qui surprit la sorcière, mais elle mima son geste, pour une poignée de mains brève mais respectueuse. “N’hésite pas à me faire savoir s’il vous manque quoi que ce soit ici. De ce que je peux voir vous ne semblez manquer de rien, mais si la situation vient à se présenter, je serais ravi de vous aider.”

Et bien quoi, Gabriel avait peut-être une allure de SDF, il n’en restait pas moins un sang-pur avec des manières. Enfin, il était également clair et net que les habitants de ce village resteraient encore longtemps dans ses pattes, donc s’il pouvait en même temps éviter une guerre civile entre lui et eux, cela pouvait toujours aider. Gabriel savait qu’il n’était pas en terrain connu, et oui : ses terres d’Ecosse lui manquaient pour ne pas avoir autour de lui les forces de Wallace, bien qu’il en ait importé quelques unes avec lui. Là était toute la difficulté des sangs-purs : les visites sur les terres des autres n’étaient pas évidentes. Pourquoi avait-il placé Kentigern’s en Irlande plutôt qu’en Ecosse ? … Il se le demandait encore. Mais au moins, il avait moins facilement sa mère sur son dos. Ou presque.

“Lily, James devrait arriver d’ici 20 minutes, il va nous ramener à l’Académie. Je t’ai fait la promesse de ne pas toucher à William, alors si tu souhaite que je tienne ma promesse il vaut mieux que l’on parte avant de tomber sur lui. Est-ce qu’il y a des affaires ici que tu souhaites emmener ?”

Oui, lorsqu’il était dans cet état, Gabriel comprenait totalement que des personnes comme le démon puisse le détester : il était froid, autoritaire, et ne montrait aucune forme d’affection. Il n’était qu’un autre de ces sangs-purs sans intérêt. Mais il se fichait pertinemment de son avis, tant qu’il savait où était sa place. Après tout, c’était avec ce comportement qu’il avait réussi à détruire les gardiennes de la prison dans laquelle il était enfermé, qu’il avait réussi à soulever un mouvement de rébellion qui avait su traverser les océans, et surtout qu’il avait réussi à convaincre les humains de stopper leur programme de prison pour lui laisser monter ses Académies. Alors non, ce n’était pas un démon de pacotille qui allait l’arrêter. Et encore moins un sang-pur qui lui avait déclaré la guerre.

Le fou rire que nous provoque Alexandre nous permet à tous les quatre de calmer la situation, Mike sait parfaitement que j’ai écouter son sermon et je retiens bien entendu ses arguments qui sont valable à mes yeux. Tous sauf pour le village de Nathanaël j’ai conscience de ce qui se passerai si il venait à m’attraper, je ne sais pas pourquoi mais je pense que je passerai le pire des futurs siècle. Mais pourtant nous sommes en état de guerre, il sème ses espions un peu partout dans notre clan et je ne vois pas pourquoi lui seul pourrai utiliser une tel méthode. Je suis la personne la plus discrète sur cette terre avec Gracia pour récolter les informations et les intensions du sang pur, pour pouvoir diminuer les dégâts. La mort n’est qu’un des dommages collatéraux de cette guerre et la mienne peut être comprise dedans mais si elle permet une victoire alors je l’accepte volontiers. Alyssa continue de remonter tout doucement le long de mon dos jusqu’à arriver au niveau de mes vertèbres sur la nuque. Il est là et je m’en doutais depuis le début, avec une lame elle coupe la peau en deux, je sens mon sang qui coule le long de ma nuque et profite pour finir mon verre que je pose sur la table. Une fois les informations récoltées et notées par les soins de Mike sur un bout de papier elle referme l’ensemble sans laisser la moindre trace. Alexandre ne me lâche pas pourtant je sais que Alyssa à effectué son plus beau des chef-d’œuvre mais que ces soins l’ont pour la première fois depuis longtemps fatigué. Je regarde Mike et je le regarde du genre « c’est ce que je voulais éviter ». Ce n’est pas une excuse mais fatiguer la sorcière en temps de guerre n’est pas la meilleure des solutions surtout avec Nathanaël sur les terres d’Irlande.

“C’est bon Gabriel, il est tout à toi !”

J’observe Gabriel et comprend qu’il a dut avoir comme une conversation à sens unique avec la sorcière, le jeune brun relève la tête et je sens la main du démon quitter ma jambe, je ne me retourne pas sur ma chaise, je sais qu’au mieux il fera comprendre la leçon au pire le démon ne pourra être soigné aujourd’hui. Je me doute que Gabriel est en colère pour le manque de respect que lui à apporté Alex mais je me méfie plus de sa rage face à la révélation que Mike lui à fait. Surtout après l’ordre qu’Amber m’a transférer avec son seigneur à la noix. L’ambiance devient sombre et ténébreuse une colère que je ne vois que rarement en Gabriel, sa voix est terrifiante et je redoute vraiment l’étape d’après. Mais Gabriel est Gabriel, il sait s’exprimer de manière brève et efficace et c’est ce qui à fait notre victoire dans cette prison. En faire trop n’est pas un symbole de succès. Il a raison dans le fait que cette prison nous étions seul et c’est grâce à sa logique que nous avons put nous en sortir, ils n’étaient pas là encore enfermé dans des murs en bétons parmi des vampires, des démons et des anges qui subissaient les actes à nouveau cruel des humains. Mais Alexandre à tendance à croire que la perte de la famille Whelan a été la chose la plus grave qu’il puisse connaître, il a l’habitude d’oublier qu’il y a pire. Perdre des amis, des proches de la famille sont des choses qui arrivent dans la vie. Je reviens dans les murs de la maison lorsque je vois la mains de Gabriel se tendre vers Alyssa qu’elle sert à son tour sous le cou de la surprise. Voilà un des rare chemin qu’elle n’a pas prévue.

“N’hésite pas à me faire savoir s’il vous manque quoi que ce soit ici. De ce que je peux voir vous ne semblez manquer de rien, mais si la situation vient à se présenter, je serais ravi de vous aider.”

Un sourire nait sur mes lèvres, ce village ne manque pas de grand-chose car comme les autres villages je veille aux grains depuis que je les connais. Comme si il m’est impossible d’abandonner ces gens et de leur fournir en continue la meilleure des protections. Mais Alyssa n’est pas fermée aux opportunités et répond d’un sourire à Gabriel. Je me lève de ma chaise et commence à tendre les bras vers le plafond, les étirer ça fait un bien fou de ne plus rien ressentir, de pouvoir tendre à nouveaux chacun de mes muscles correctement. Je travail chaque muscle de mon dos et quelque craquement suivent mais ça fait un bien fou.

“Lily, James devrait arriver d’ici 20 minutes, il va nous ramener à l’Académie. Je t’ai fait la promesse de ne pas toucher à William, alors si tu souhaite que je tienne ma promesse il vaut mieux que l’on parte avant de tomber sur lui. Est-ce qu’il y a des affaires ici que tu souhaites emmener ?”

La voix de Gabriel est distante et froide comme en prison. Très bien message passé. Je regarde Alyssa et un sourire se dessine sur mes lèvres, pas un de ces sourires de bonheur mais de jeux que j’ai l’habitude d’avoir lorsque la situation est un peu plus tendu, la sorcière me montre la chambre du regard et j’acquiesce. Non je ne compte pas garder ce bout de tissus pour m’habiller surtout pour la suite du programme. Si ces vingt minutes vont être chaud tendu pour moi je pense que l’arrivé de James me permettra de détendre un peu les révélations. Je sais aussi qu’il viendra en voiture, deux places ou quatre places il est hors de question que je monte dans le bolide.

« Oui j’ai deux trois trucs à récupérer, mais ne t’inquiète pas je m’en charge et avant je me change ! »

Je me dirige vers la porte de la chambre que je ferme, je ne tiens pas à avoir Gabriel sur le dos et je sais qu’Alyssa va le retenir le temps que je retire mon pantalon, mon boxer et enfile mon body d’hier soir. Car clairement le bout de tissu que j’ai sur les épaules actuellement va s’envoler avec la vitesse de la moto et non me retrouver les seins à l’air n’est pas ma préoccupation première. J’entends la sorcière échanger des paroles avec Gabriel mais je ne cherche pas à les comprendre. Comme si elle faisait déjà sa demande étrange je ne savais pas que le village manquait de quelque chose je pensais que Gracia m’aurait prévenue. Qu’importe c’est sûrement une dose de whisky pour pouvoir la remplumer d’hier soir je pense que Gabriel en a vider une bonne partie. Une fois le tissus noir enfiler et le jean remit en place je jet le reste de mes affaires dans un panier de linge sale. Je laisse mes chaussures contre le lit et sort de la pièce pieds nue. Sans un regard j’attrape mon portable sur la table en fixant l’écran, une dizaine d’appels manqué de Josh et des messages. Mince il est vraiment inquiet pourtant il n’est pas encore ma priorité, pas tout de suite. Cependant je prends le temps de lui écrire un sms pour le rassure et commence à me diriger vers l’étage de la maison pour me retrouve sur un pallier grand, suffisamment grand pour pouvoir accueillir … mon piano. Un soupire d’agacement s’échappe de mes lèvres ainsi que de la colère.

« Mike… Alyssa … j’avais dit ailleurs ! »

Ma voix n’est pas remplit de colère mais elle fait comprendre que je suis pas d’accords avec le choix, je n’aime pas l’idée qu’il soit aussi proche de William, de l’académie mais si Alyssa à décidé de le laisser ici c’est qu’il ne risque rien. J’entends le démon maugrée en bas.

« Je me serai fait tué pour ne pas avoir respecter ses consignes … mais comme c’est vous deux ça passe crème ! »

Je ne fais pas plus attention que ça à ses répliques car je sais que cette fois Alyssa ne retiendra pas Gabriel si il veut me suivre et sais qu’il va monter, j’ouvre la première porte face à moi et me retrouve dans une pièce remplit d’un ensemble d’arme à feu, gros, moyen et petits calibres de quoi faire mon bonheur, sur la porte se trouve une veste en cuir noire que j’adore porter pour conduire les motos, je l’enfile recouvrant mon dos et compose le numéro de Caleb. Il est proche des quatorze heure là-bas sa pause repas vient de se terminer. Il ne met pas longtemps à décrocher et je bloque mon portable entre mon épaule et mon oreille et commence à effectuer le chargement de l’arme vérifiant qu’elle ne s’enraille pas.

« Salut mon p’tit loup ! Tu te souviens que tu m’a demandé un truc plus passionnant que de créer tout un portable personnalisé et intraçable il y a quinze jours ! Aujourd’hui c’est ton jour ! » J’entends l’enthousiasme du jeune homme au bout du fils mais surtout je reconnais chacun des pas de Gabriel dans l’escalier, je vais encore passer un mauvais quart d’heure c’est pas possible comme-ci j’en ai pas eu assez ! « ça te dit de craquer une puce GPS dernier crie ? Par contre challenge je ne veux aucun contre coup … elle est dans ma nuque se serait gentil ! »

Le jeune homme déborde d’enthousiasme quand je lui dis de tête le modèle et le numéro de série il se retient de crier et j’entends son clavier s’activer avec une énergie débordante. Je continue de vérifier une seconde arme pendant que je sens la présence du sang pur derrière moi, je n’ose pas me retourner pour le moment concentré sur les paroles du petit génie de Los Angeles en moins de cinq minutes il arrive à craquer le système et explose de rire avec un trop facile.

« Bien maintenant je veux que tu créer un programme que tu enverra sur mon téléphone me permettant de soit laisser ma position tel quel soit la trafiquer et la mettre ailleurs. Je sais que ça va te prendre du temps pour pouvoir programmer ça donc est-ce que d’ici dix minutes tu pourras faire déplacer le signale dans la direction suivante »

Je range mon arme dans la poche arrière de mon jean et envoie une position enregistrée dans mon téléphone. J’entends l’homme exploser de rire au bout du téléphone me disant qu’il n’y avait rien si ce n’est que la forêt et une vieille cabane toute pourrie au milieu des arbres mais qu’il ferait ce que je lui demande. Je sourie mais je sais que William ne pourra pas s’empêcher d’aller là-bas si il croit que j’y vais. C’est le début de tout, la première fois que j’ouvre les yeux, la première fois que je le rencontre, mes deux premiers meurtres. Je sais aussi que si je vais là-bas il n’osera pas s’approcher et restera à une bonne distance. Je le remercie pour son travail et lui promet une boite de chocolat en plus pour la fin du mois ce qui le fait exploser de rire. Je coupe le téléphone et inspire un grand coup. J’ai éviter la colère de Gabriel pendant cinq minutes de plus, je ne compte pas la fuir non plus. Je devais juste régler cette broutille histoire d’être tranquille et d’éloigner William de notre trajectoire. Je prends mon deuxième arme vérifier et décide enfin de me retourner pour plonger mes yeux dans le bleu foncé de Gabriel. Un frisson me parcours et je sens que je vais passer un autre mauvais quart d’heure. Mais il doit le savoir que je n’en fait qu’à ma tête et que même si je sais parfaitement obéir cependant, si je ne suis pas en accords je ne respecte pas la consigne. Je pourrai ouvrir la discussion mais connaissant mon manque de diplomatie en présence du sang pur je crois clairement que se serais une erreur. Alors j’attends qu’il ouvre le bal de sa colère.

“Oui j’ai deux trois trucs à récupérer, mais ne t’inquiète pas je m’en charge et avant je me change !”

Gabriel observa la jeune femme déguerpir dans la chambre - à la vitesse à laquelle elle avait disparu dans la chambre il n’y avait pas d’autre mot possible. Il était sur le prêt à partir la rejoindre afin d’éclaircir quelques points mentionnés par Mike - des broutilles, franchement - quand Alyssa s’interposa entre lui et la porte, et entama un dialogue. Enfin… Un monologue plutôt, puisqu’elle seule parlait tandis que le vampire ne faisait que fixer cette porte. Il aurait pu penser qu’il voulait rejoindre cette pièce, rejoindre Lily, pour reprendre là où ils avaient laissé les choses plus tôt. Mais non. Il voulait ce qu’il ne souhaitait plus, ce qui était un comble, il voulait réveiller cette tornade qui animait leur relation. Ou comment être complètement maso… Sérieusement, il ne pouvait pas juste se contenter de profiter de ce qu’il avait ? Pourquoi fallait-il toujours qu’il ruine tout ?

“Gabriel ?”

Le vampire revint à la réalité dans un “mh ?” lâché par inadvertance. Il n’avait aucune idée de ce dont Alyssa était en train de lui parler. Elle aurait pu lui parler de la reproduction des oiseaux en Amazonie que Gabriel aurait simplement répondu “oui oui” sans même chercher plus loin. Devant son air totalement absent, Alyssa laissa échapper un rire avant de reprendre, Gabriel n’avait aucune idée idée s’il s’agissait de la continuité de son monologue ou si elle venait de reprendre un nouveau sujet.

“N’hésite pas à en remettre une couche. On tient beaucoup à elle mais elle peut être têtue comme une mule…”

C’est à la fin de la phrase d’Alyssa que Lily sorti de la chambre, sans un regard pour personne, avant de s’engouffrer dans les escaliers et disparaitre à nouveau. Gabriel était une bombe à retardement qui n’attendait qu’à exploser. Il ne comprenait pas comment elle avait pu lui faire ça, ni pourquoi. Il lança un rapide “excuse moi” à la sorcière - qui n’était qu’un avertissement qu’il ne comptait pas continuer cette non discussion - et s’engouffra également dans les escaliers. Arrivé dans la même pièce que Lily, un “what the fuck” se déclencha dans son esprit. Sa collection d’armes était probablement aussi grande que le dressing du sang-pur. S’il était resté dans l’encadrement de la porte le temps de la conversation de Lily, une fois le téléphone raccroché, il s’était rapproché pour ne laissé qu’un peu moins d’un mètre entre eux. Et alors qu’elle se retourna vers lui, Gabriel attrapa l’arme de sa poche arrière, et la leva sous le nez des deux vampires pour illustrer les propos qui arrivaient.

« Deux-trois affaires, huh ? »

Le regard de Gabriel, s’il était de son habituel bleu profond, reflétait un quelque chose de sombre. La tornade était au dessus d’eux, et - pour une fois - ce n’était pas Lily qui la déclenchait. Il y avait tellement de choses qu’il voulait dire, que son cerveau s’embrouillait dans un amas de bordel, provoquant le vampire de serrer la mâchoire pour éviter que ses paroles ne sortent s’en filtre. Il était cependant bien loin de se douter que son filtre ne serait que peu efficace. S’il avait réussi à se contrôler avec le démon, là l’enjeu était plus important que son petit égo de sang-pur, bien qu’il y attachait évidemment une importance forte.

Finalement Gabriel déposa l’arme sur la table à côté d’eux dans un soupire, et commença à faire les cent pas. Il était comme un lion en cage, attendant patiemment de sauter à la gorge de sa proie de l’autre côté des barreaux. Alors qu’il lui faisait dos, ce qui ne dura que quelques secondes puisqu’il ne restait pas en place; Gabriel passa ses mains dans des cheveux et bloqua ses doigts dans cette position tout en lançant :

“Alors ça y est ? Tu ne fais plus confiance en mes ordres ? Je ne suis plus assez digne pour te diriger ?”

Le sang-pur laissa poser ses mots dans un silence de mort. Comment pourrir l’ambiance en 5 minutes ? Appelez Gabriel Rakel ! Finalement il laissa ses bras retomber le long de son corps, et il fit volte face pour observer Lily et continuer.

“Tu te crois plus intelligente ? C’est ça ? En possession de toutes les cartes ? Tu crois avoir tous les informations nécessaires pour pouvoir agir comme bon te semble ?”

Le corps de Gabriel vint à se tendre, la rage montant en pique. S’il avait commencé d’une voix grave mais basse, celle-ci prenait en volume après chaque phrase. Il ne criait pas, mais n’en serais vraiment pas loin. Son ton, en tout cas, était plus autoritaire que jamais.

“Tu n’as aucune idée de tout ce qui se trame, Lily ! Tu t’es juste lancée dans tes petites missions de petit soldat, dont personne ne t’a donné l’ordre ! Bordel, Lily ! Est-ce que tu as conscience que tu ne travaille plus avec moi mais contre moi ? Ça ne marche plus, Lily. Je dis blanc, tu dis noir ? Et maintenant on a une armée qui pense que je suis le débile de service à donner des ordres que de toute façon tu ne suis pas ? Putain Lily ! Depuis quand on est plus un dans notre combat ?! On fait quoi, on deboite la porte tout de suite ou on attend d'avoir mis le feu a la maison ?”

Gabriel ne s’en était pas rendu compte, mais il avait désormais perdu tout self-control. Il criait à travers cette pièce, sa voix rebondissant sur les murs pour lui revenir en pleine face.

“Est-ce que tu as pensé une seule seconde à ce que des gens puissent tenir à toi ?! Tu es entièrement aveugle de ce qui t’entoure, Lily ! Ce n’est plus la prison où on n’avait plus rien à perdre ! Ici des milliers de créatures ont besoin de nous, putain ! J’AI besoin de toi !”

Gabriel avait hurlé la fin. Comment Lily l’interprèterait-elle ? Que Gabriel avait besoin d’elle pour lutter dans cette guerre ? Qu’il avait purement et simplement besoin d’elle auprès de lui ? Les deux étaient vraies, alors son interprétation sera libre. Il ne comprenait pas comment ils en étaient arrivé là. A croire que la nuit dernière n’était qu’un mirage, une illusion de ce qui ne serait jamais son futur. Il était impossible qu’ils continuent ainsi, que ce soit dans cette relation personnelle, ou en tant que Gabriel et Lily, acteurs pour la liberté. Le sang-pur n’imaginait même pas le bordel qu’il devait désormais y avoir dans son armée, et refusait que ses prochains ordres soient remis en question, ou que ses soldats aillent demander à Lily sont avis sur telle ou telle mission.

A bout de souffle, Gabriel fixait la jeune femme. Son cerveau semblait n'éprouver que du désespoir à cet instant, il savait qu'elle ne lui pardonnerait pas ses premières phrases. Il lâcha alors un "Laisse tomber." avant de se diriger vers la porte.

La présence de Gabriel sans aucun autre objectif dans la pièce me met un peu plus la pression. Comme si il n'a pas besoins de mettre son aura sur moi contrairement à Alexandre je suis capable de m'imposer toute seule la colère du jeune sang pur. Bordel je suis sadomaso c’est pas possible ? Je ne peux pas me mettre la pression pour acheter un lama plutôt ? Je n’ai pas put voir la réaction de Gabriel en entrant dans la pièce mais d’un autre côté il est tellement remonté que je pense qu’il en a strictement rien à faire. Gabriel a ce don de la nature de n ne rien écouter lorsque vous lui parlez au point d’ignorer toute vos paroles et de se moquer royalement de la pièce dans laquelle il pénètre. Pour une fois ça a un certain avantage, surtout que la pièce d'à côté est rempli d’armes blanche. J’ai une préférence pour les armes blanches mais si on se déplace et qu’on se fait attaquer il me sera plus facile de viser en plein cœur avec une balle en argent. Enfin si Gabriel ne sort pas de ma poche arrière l’une des armes que je viens de vérifier, surtout pour la mettre entre nous deux à hauteur de nos visages, hum … je sens que ses prochaines paroles vont viser mon égo et je ne suis pas certaine de pouvoir accepter des paroles sèches et brutales du vampire.

« Deux-trois affaires, huh ? »

Je lève les épaules avec un petit sourire joueur je n’ai jamais précisé que mes trucs étaient des armes. Ça reste quand même quelque chose de sympa à avoir à porté de main et puis je suis partie de l’académie sans aucune arme pour pouvoir nous défendre. J’ai été incapable de gérer la panique crée par la disparition de Gabriel. Son regard est magnifique et pourtant il annonce une tornade gigantesque celle que je fais en temps normal, c’est étrange de voir les rôles s’inverser c'est même déstabilisant et je déteste ça. Ses mâchoires se serrent comme pour empêcher une immense bêtise de traverser ses lèvres, je suis limite choquée et j’ai envie de lui dire de balancer ce qu’il a à dire histoire que ça sorte enfin et qu’on en termine mais la question c’est comment ça va se terminer est ce que cette nuit va partir en fumée ? Il se prend la tête dans les mains j’en ai le souffle couper ça va faire mal vite.

“Alors ça y est ? Tu ne fais plus confiance en mes ordres ? Je ne suis plus assez digne pour te diriger ?”

Comment .. PARDON ? Digne pour me diriger … ca veut dire quoi ça que je suis le bon petit toutou de Gabriel bonne que pour trainer de la petite papatte comme il le veut ? Que je dois remuer la queue comme une bonne blondy ? J’ai toujours exécuté chacun de ses ordres, le seul sur lequel je n’ai rien fait ces huits dernier mois est celui ou ça consigne à terminer par “l’ordre de son seigneur” LA BLAGUE. Après une dispute, un ordre dit après les pires paroles qu’il ne met jamais dites alors non cette consigne je ne compte pas la respecter et pas parce qu’elle a été mal formulée mais surtout….

“Tu te crois plus intelligente ? C’est ça ? En possession de toutes les cartes ? Tu crois avoir tous les informations nécessaires pour pouvoir agir comme bon te semble ?”

Sa voix prend en volume peu à peu, comme si il ne contrôle vraiment rien comme si il déballe chacune de ses inquiétudes, peut-être même ses pires craintes non impossible pas Gabriel il est sobre il se contrôle un minimum et il veut faire mal sauf que cette fois je ne suis pas du tout préparé et je prends chaque coup en pleine tête, je sens mon regard se noircir sous le coup de la colère, une autre tornade se créant en moi.

“Tu n’as aucune idée de tout ce qui se trame, Lily ! Tu t’es juste lancée dans tes petites missions de petit soldat, dont personne ne t’a donné l’ordre ! Bordel, Lily ! Est-ce que tu as conscience que tu ne travaille plus avec moi mais contre moi ? Ça ne marche plus, Lily. Je dis blanc, tu dis noir ? Et maintenant on a une armée qui pense que je suis le débile de service à donner des ordres que de toute façon tu ne suis pas ? Putain Lily ! Depuis quand on est plus un dans notre combat ?! On fait quoi, on deboite la porte tout de suite ou on attend d'avoir mis le feu a la maison ?”

Il crie ces mots comme si il fallait absolument que ça sorte comme si le fait de les dire brise toutes alliance. Ça me fait mal presque autant que ses paroles et la violence de ses mots je ne lâche pas son regard pour autant ce n’est pas que je ne veux pas montrer une faiblesse où je ne sais quoi c’est juste que j’en suis incapable c’est donc cela que fait l’effet d’une tempête ? D'un ouragan ? Il a subit ça en continue le temps de ma perte de contrôle ?

“Est-ce que tu as pensé une seule seconde à ce que des gens puissent tenir à toi ?! Tu es entièrement aveugle de ce qui t’entoure, Lily ! Ce n’est plus la prison où on n’avait plus rien à perdre ! Ici des milliers de créatures ont besoin de nous, putain ! J’AI besoin de toi !”

Le calme après la tempête, mes yeux s’écarquillent reprenant leurs couleurs naturelles accusant le coup, mon souffle se coupe. Tout s’efface dans mon esprit la cruauté de ses mots, le faite de mettre reçut deux gros savons en moins de vingt minutes par une seule et unique parole le faite qu’il est besoins de moi. C’est l’unique chose que je retiens, Gabriel à besoins de moi. Que les autres tiennes à moi est chose que je sais mais je n’en tiens pas compte mais que lui ai besoin de moi ça change pourtant toute la donne. A croire que notre manque de communication vient du faite qu’on s’inquiète l’un pour l’autre. Mais on nous a tellement tout appris sauf la communication et l’expression de nos sentiments qu’on ne sait pas comment s’y prendre et ça créer toujours de véritable catastrophe naturelle. J’ai toujours cru que ma solitude face au monde était ma force et pourtant depuis que je suis à ses côtés j’ai découvert une toute nouvelle puissance, comme si j’étais plus forte plus résistante car pour la première fois j’ai une raison de rentrer aux côtés de quelqu’un et ce quelqu’un n’est d’autre que Gabriel. Pas Josh, pas l’académie LUI. Son regard se vide et je sens un battement se rater dans la poitrine ça fait bien plus mal que toutes les brûlures dans mon dos,que toutes ces tortures que j’ai subi durant trois longues années.

"Laisse tomber."

Et pour la première fois qu’il est dans cette pièce il lâche mon regard et se retourne me faisant dos je n’ai pas le temps d’inspirer que j’avance de deux pas et le rattrape par la main. Je n’ai aucune idée de ce que je dois dire ou faire et je sais que si je reste planté là comme une idiote il va encore s’énerver je marche sur du putain de charbon ardent un mot de travers et je peux dire adieu à tout ce que nous avons traversé cette nuit et il en est hors de question.

«Comme si je laissais tomber aussi facilement Gabriel, si moi aussi je n'étais pas un minimum bornée tu crois sincerement que je serais venue auprès de toi hier soir ?»

J’ai ce petit sourire au bout des lèvres pas de jeux, pas de bonheur juste un peu de culpabilité. Ma voix est calme et pourtant au fond de moi c’est une véritable avalanche pourquoi quand c’est Gabriel la situation devient tout autre; Est-ce que je regrette, non bien sûre que non, est-ce que je change d’avis pour autant ? Grand dieu non ! Je sais pourquoi je fais ça mais il y a peut-être un moyen de s’en sortir de faire les choses autrements.

« J’ai … » je prends une grande inspiration bordel c’est plus dur que de massacrer un village entier de Nathanaël «écoute j’ai merdé Gabriel, pas dans ce que j’ai fais mais comment j’ai fais ! Effectivement j’aurais dû te dire que ta dernière consigne je ne comptais pas la respecter mais ce n’était pas pour te blesser ou te contredire, ni pour faire chacun notre partie, tu le sais n’est-ce pas que je me bats toujours à tes côtés ? Que j’ai confiance en toi Gabriel. C’est juste que cette fois là tu m’as demandé d’aller contre ma nature.»

Je reprend une inspiration je ne lâche pas sa main mais ne la sert pas trop on sait jamais si il veut vraiment partir, grand dieu si il part je suis incapable de savoir quoi faire. Je ne veux pas que cette soirée dans le bar,cette grue, cette nuit s’efface par une tornade de niveau dix, il faut que je trouve les mots, qu’il me pardonne ne serait-ce qu’un peu, je souffle un coup je n’ai pas dit le plus dur, la raison de mon acharnement. Ce truc qui fait que depuis huit longs mois j’ai vraiment tout raté. Je contrôle ma voix pour éviter tout tremblement le faite de dire les prochains mots vont rendre la chose plus concrète plus vrai.

«C’est juste que je ne peux plus permettre que Nathanaël te fasse du mal à nouveau.Je ne peux pas me permettre qu’il t’arrive quoi que ce soit Gabriel c’est vraiment trop dur.»

C’est dit, c’est ma plus grande peur perdre Gabriel. Bien entendu là je peux le perdre définitivement, mais qu’il soit torturé à nouveau où qu’on décide de l’achever est ma pire crainte. En allant là-bas j’arrive à déjouer l’ensemble de ses attaques en alliant mes forces avec James et ce n’est pas difficile de ne rien dire à Gabriel car il laisse entièrement les commandes au démon. Comme lui répète souvent le jeune brun il a parfaitement confiance dans les capacités du blond pour gérer son armée car les détails ils s’en contre fou. Comment obtenir les informations n’est qu’une formalité dans la paperasse tant que cela met l’académie et surtout Gabriel en sécurité c’est le principal. Je réfléchit à un truc si ça se trouve Gabriel ne m’écoute pas, il en a rien à foutre de tout ce que je dis, c’est bien son genre il en est capable ! Géniale ! Nous sommes les rois de la non communication et même quand on essaie de parler si ça se trouve il ne m’écoute même pas. Je devrai faire comme lui parfois. Je lâche sa main et recule d’un pas. J’ai envie de le tenir dans mes bras mais il est tellement hors de lui que je n’ose pas franchir la limite. Je place mes mains dans les poches de mon blouson ne sachant pas quoi faire vraiment de mon corps. Pourtant je tente une autre approche qui peut peut-être permettre d’arranger la situation.

«Ecoute, on est mauvais pour communiquer entre nous deux. On casse des poignées, des portes et des fenêtres. Franchement on garantie un bon nombre d’emploie grâce à nos coup de sang …je crois qu’à nous deux on pourrait clairement rentabiliser un Ikea sans avoir besoins de la carte familly. Tu t’énerve parfois et moi je pète littéralement des câbles les trois quarts du temps ! Mais je veux croire qu’on peut aller au devant de tout ça, je veux dire on va pas laisser deux abrutis de six cent piges faire en sorte de nous séparer encore ? On va leur laisser gagner les huits mois sans rien faire ? Enfin si tu me laisse encore une chance … si tu nous laisse encore une opportunité …. s’il te plaît.»

Je place ma main dans mes cheveux qui sont attaché, une mèche s’échappe de mon chignon et je me mords la lèvre du bas. Les dés sont lancés mais je ne suis pas du tout certaine de comment il va réagir et prendre la chose. J’ai mit pas mal les tord sur ma personne j’ai ravalé ma fierté comme jamais. Mais je n’oublie pas qu’il n’est pas clean non plus, en huit mois il n’a pas cherché à venir me voir, tout ce passait par le biais d’Amber. Et quand Nathanaël lui déclare la guerre il plonge dans le l'alcool et le LSD, mais je ne suis pas certaine que lui dire permettra d’arranger la situation et je n’ai pas envie de partir d’ici avec une autre tornade aux fesses.Je veux nous donner un espoir.

Evidemment que Gabriel n’avait manqué aucune des réaction de Lily face à lui. Mais il avait décidé de ne pas en tenir compte. Elle était en colère face à sa réaction ? Parfait, peut-être qu’ils s’exprimeraient enfin au lieu que l’un encaisse les coups pendant que l’autre déraille. Quelque part, cela faisait du bien d’être celui qui déraillait enfin. Oui : il a été le parfait petit sang-pur, respecté et détesté de tous, qui évidemment faisait bien gentiment son devoir lorsque cela était nécessaire. Même le Conseil le considérait comme cette parfaite petite marionnette que l’on laisse se rebeller de temps à autres mais à qui on continue de donner des ordres pour montrer son autorité. S’ils savaient… Gabriel n’attendait qu’une chose : qu’ils disparaissent tous. Il n’apportait en rien la méthode de Nathanael, mais au moins le ménage était fait. Mh… C’est donc ce genre de stupidités que l’on pense lorsque son cerveau ne s’active que par la rage ? Intéressant… Bien joué Gabriel, de véritables talents en communication et maitrise de soi. Il faudrait éviter que Wilhelm soit à la maison lorsqu’il rentrera car ne sachant pas comment cette ‘conversation’ allait tourner, le pire était à prévoir et il n’avait pas envie de recevoir un second sermon de “il faut plus communiquer dans la vie”. Ouaip. Ils auront essayé. Et les chances que cela se termine en naufrages sont beaucoup trop grandes. Parfait.

Pourtant, tout ne semblait pas si perdu. Alors qu’il se dirigea vers la porte, préférant à cet instant éviter toute confrontation supplémentaire, Lily attrapa sa main pour le retenir. C’était étrange, il y avait un quelque chose différent par rapport à la nuit dernière. Comme si ce contact n’était pas naturel. Comme si la situation ne se prêtait à aucun rapprochement. Aucune envie de se jeter dans ses bras, de capturer ses lèvres. What…

“Comme si je laissais tomber aussi facilement Gabriel, si moi aussi je n'étais pas un minimum bornée tu crois sincèrement que je serais venue auprès de toi hier soir ?”

Je n’en sais rien, sincèrement. Je ne comprends pas même pas pourquoi tu es venue…A cet instant, Gabriel aurait pu espérer que quelqu’un entre dans la pièce et les interrompe. Où était la sorcière lorsqu’on a besoin d’elle ? Une capacité utile à cet instant aurait été d’arrêter le temps et de pouvoir s’échapper. Ça aurait été parfait, il n’avait pas envie d’entendre la suite. Tiens… Etait-ce la première fois que Gabriel était dans une dispute qu’il avait déclenché lui-même ? Etonnamment… Oui. Avec son premier amour, une humaine, il était arrivé au point de lui effacer la mémoire, coupant court à tout le bordel qui suivait.

“J’ai… écoute j’ai merdé Gabriel, pas dans ce que j’ai fais mais comment j’ai fais ! Effectivement j’aurais dû te dire que ta dernière consigne je ne comptais pas la respecter mais ce n’était pas pour te blesser ou te contredire, ni pour faire chacun notre partie, tu le sais n’est-ce pas que je me bats toujours à tes côtés ? Que j’ai confiance en toi Gabriel. C’est juste que cette fois là tu m’as demandé d’aller contre ma nature.”

… Gabriel bloqua. Sa dernière consigne ? Etait associée avec de la merde. “L’ordre de son seigneur est de ne pas s’approcher du camp ennemi, sous peine de sévères sanctions.” Ses exacts mots… Bordel. Bien joué Gabriel. En matière de foirage, celui-ci était probablement le meilleur. Non seulement il avait repoussé Lily à cause du délire malsain de William, mais également il avait fait passé cet ordre capital - la survie de Lily pouvant en dépendre - avec une approche catastrophique. Yep, well done. Ça valait bien le coup de se pavaner à être le parfait Gabriel Rakel, défenseur de la liberté bla-bla-bla. Cela valait aussi bien le coup de faire une morale sans précédent à la jeune femme quelques minutes plus tôt. Voilà pourquoi Gabriel détestait les disputes, car il s’agit du meilleur moment pour faire ressurgir les erreurs de chacun, étant liées ou pas à la situation. Mais étonnamment, Lily n’en fit aucune mention…

“C’est juste que je ne peux plus permettre que Nathanaël te fasse du mal à nouveau. Je ne peux pas me permettre qu’il t’arrive quoi que ce soit Gabriel c’est vraiment trop dur.”

Gabriel se demanda si Lily avait été mise au courant de son état suivant son kidnapping. Normalement non, car peu de personnes l’avait vu à son retour, et le secret avait été gardé pour protéger toute attaque nouvelle. Mais oui, il était passé proche de la mort. Sincèrement ? Il était surprenant qu’il soit encore en vie, mais cela était également une preuve qu’en réalité si Nathanael voulait le jeune sang-pur mort, cela ferait longtemps que ce serait fait. Non, il savait qu’il n’était qu’un appât pour diviser le monde des créatures de la nuit… Enfin… Gabriel avait tout de même réussi à s’enfuir de l’emprise de son ennemi.

… Wait…

Est-ce que Lily venait réellement de sous entendre qu’elle tenait à lui ? Heureusement qu’il ne lui faisait toujours pas face, car la surprise sur son visage était surement… ridicule. Surtout que son cerveau n’avait qu’une seule question : pourquoi ? Il avait été le plus gros des connards avec elle, pour qu’elle décide de ne pas lâcher le morceau ? L’idée que la jeune femme puisse être complètement folle lui traversa évidemment l’esprit.

“Ecoute, on est mauvais pour communiquer entre nous deux. On casse des poignées, des portes et des fenêtres. Franchement on garantie un bon nombre d’emploie grâce à nos coup de sang …je crois qu’à nous deux on pourrait clairement rentabiliser un Ikea sans une avoir besoins de la carte family. Tu t’énerve parfois et moi je pète littéralement des câbles les trois quarts du temps ! Mais je veux croire qu’on peut aller au devant de tout ça, je veux dire on va pas laisser deux abrutis de six cent piges faire en sorte de nous séparer encore ? On va leur laisser gagner les huit mois sans rien faire ? Enfin si tu me laisse encore une chance … si tu nous laisse encore une opportunité …. s’il te plaît.”

Un ange passe. Voir peut-être même deux, alors que Gabriel et Lily restèrent dans cette même position, en silence. Même le sang-pur à cet instant n’avait aucune idée de ce qu’il allait se passer dans les secondes et minutes qui suivaient. C’était probablement la situation la plus explosive dans laquelle il avait pu se trouver, ou peut-être pas. Il en avait juste l’impression car il était à la source de la tempête qui s’était abattu sur eux, et avait parfaitement conscience de tout ce qu’il pouvait encore amener. Tellement d’options. Tellement de mauvaises idées. Oui, il était nul en communication. Mais sans vouloir rejeter la faute sur les autres, bien qu’on lui ait appris tellement de choses durant son enfance, les relations sociales étaient loin de faire partie du lot. Et il avait l’espoir d’arriver à une relation plus stable avec Lily ? Oh boy…

Finalement, un rire - nerveux - éclata le silence lourd et pensant qu’il avait installé. Le sang-pur porta sa main à son visage pour cacher toute trace de ce rire qui s’était déclenché. Il ne contrôlait rien, que ce soit son corps, son esprit.

“On est vraiment dans la merde, huh ?”

Gabriel ramena finalement la main que Lily tenait jusqu’à présent prêt de son corps, non pas parce qu’il souhaitait rompre ce contact, mais parce qu’il avait besoin de reprendre son équilibre. Son rire ne se calmait pas. Sans être hystérique, c’était juste… Incompréhensible. Il sentait qu’il avait besoin de relâcher la pression, alors qu’il était pourtant persuadé que les moments qu’il avait vécu avec Lily aurait pu suffire, ou juste le fait de hurler dans cette pièce. Non, en fait c’était tout autre : la dernière demi-heure avait été plus intense que jamais en terme de colère, au point que le sang-pur avait eu besoin d’exploser. Ici, il n’avait pas sa mère à mordre en charpie. Ni des ennemis à tuer. Non, il n’y avait que cette ambiance pesante et lourde, qu’il ne supportait pas. “On est vraiment mauvais pour communiquer”. Tu m’étonne. Entre Gabriel qui avait été élevé éloigné du reste du monde et Lily sur-entrainée pour être une machine à tuer, ils étaient une catastrophe ambulante. Alors les deux ensemble ? La situation était vraiment ridicule. “Le couple parfait” avec un gros “ou pas” à la fin. Le vampire tenta finalement de se contrôler, lâchant un “désolé”, venant enfin à se dire que Lily serait surement vexée de cette réaction. Son visage quittant enfin ses mains, il eu enfin l’impression d’avoir récupéré un minimum de sens, tout en se disant que si : il devait surement être encore sous l’influence de l’alcool.

“Ne me supplie plus jamais pour quoi que ce soit, Lily. Je crois que je préfèrerais que tu t’énerve, me dise mes quatre vérités, mais ne me supplie plus jamais. Je sais que j’ai merdé…”

Les paroles du sang-pur étaient calmes. Pourtant il continuait à la sentir, cette rage au fond de lui. Peut-être qu’il aurait préféré qu’elle alimente cette colère, ou qu’elle vienne à la confrontation également. Illogique, n’est-ce pas ? Et pourtant il savait que ce combat avait été inéquitable. Oui, cela était en opposition totale avec ce qu'il en était venu à penser lorsque la jeune femme l'avait retenu. Gabriel était une contradiction ambulante... Enfin, il repris calmement, ou tout du moins aussi calmement que possible, tentant d’enterrer ce qui grondait au fond de lui.

“Je ne suis pas prêt à mourir, tout comme je sais que tu en es loin aussi. Cependant si on ne se coordonne plus il est certain que l’on ne va pas survivre longtemps. Alors, on fait comment ? Est-ce qu'on communique enfin, loin des vieux schnocks ?”

Il y avait presque un air de défi dans le regard de Gabriel. Il ne réagissait pas aux paroles de Lily quant au fait qu’elle ne voulait pas le voir blessé ? Il aurait aimé en parler plus. Mais pas maintenant. Il était probablement le plus gros des boulets en matière de sentiments, mais savait que rien ne sortirait de bon à cet instant, surtout parce qu’il ne savait pas gérer ce genre de choses. Bordel… Beaucoup de choses étaient bien plus simples en prison, avant que leur relation et situation n’évoluent… Et pourtant il n’était absolument pas prêt à perdre ce qu’ils venaient enfin de partager…

"Certaines choses vont changer, car clairement ça ne fonctionne pas. Moi, l'Académie, cette guerre... Par contre j'ai besoin de savoir que je peux compter sur toi, que tu n'agiras plus derrière mon dos. La confiance que j’ai en James est une chose. Toi…” Gabriel hésita un instant, se doutant que dans tous les cas sa formulation serait plus qu’hasardeuse, ayant toujours ce même niveau de difficulté à parler sentiments. Bordel : Gabriel le grand orateur, était désormais en galère sans précédant. “J’ai besoin de pouvoir fermer les yeux en toutes circonstances…”

Oui, la formulation était vraiment hasardeuse, et Lily serait surement dans l'incompréhension totale. Mais le fait était là : en prison, Gabriel parvenait à trouver quelques heures de sommeil en sachant que Lily était là pour le protéger...

Il y a un silence de mort, qui semble durer une éternité. Je retiens ma respiration, attendant un geste, une parole de Gabriel. Est-ce que j’ai planté à ce point-là ? Est-ce que j’ai relancé l’ouragan Gabriel en quatrième vitesse alors que le but recherché était l’inverse ? Je suis aussi nulle que ça vraiment ? Puis sans comprendre Gabriel commence à rire. Mon sourcil gauche se fronce comme à chaque fois que quelque chose d’illogique se passe sous mes yeux. Il passe sa main sur son visage comme pour cacher quelque chose et je ne comprends strictement rien à la situation, je suis perdue. Je reste immobile incapable de faire, dire quoi que se soit.

“On est vraiment dans la merde, huh ?”

Vraiment ? Tu crois ? Comme si je ne l’ai pas remarqué ! Mais j’essaie de faire quelque chose au moins, de sauver un minimum les meubles à croire que je m’y prends comme un pied. Mais le sang pur devant moi est prit d’un véritable fou rire, il ne contrôle plus rien et je commence à me demander la dose d’alcool qu’il à encore dans le sang. Bon sang depuis combien de temps boit il en continue ? Qu’elle quantité exacte a-t-il ingurgité ? La réponse me terrifie et je commence à me dire que la situation d’hier soir n’est dû qu’à la boisson et que jamais elle ne se reproduira. Il était ivre ça s’arrête là. Au vue de sa réaction actuelle mes soupçons se confirment. Putain mais qu’elle sotte Lily grand dieu, j’ai envie de me frapper tellement j’ai été idiote ! Je n’ai jamais été aussi naïve de ma vie et clairement je commence à le regretter très amèrement. Je savais que la première fois il n’était pas lui-même mais à aucun moment j’avais pensé qu’après notre réveille il était encore totalement sous la folie de l’alcool. Je me met à douter sur ses paroles, sur ses baisers, ses caresses et ses murmures. Je sens comme une nausée envers ma propre personne monter au fond de ma gorge. J’en demande trop je devrai m’en douter. Mes mains sont dans mon blouson et le temps de son fou rire ma main gauche vient pincer l’arrête de mon nez et je ferme les yeux me concentrant sur ma respiration comme pour calmer un instant une montée d’irritation totale. Je n’entends même pas les/le mots qu’il dit après s’être calmé je ne sens que mon sang qui tape contre la veine de ma tempe Par contre j’entends parfaitement la porte d’entrée se fermer et l’odeur de Mike et Alexandre se faire moins présente au seins de la maison, signalant que Alyssa à prévue quelque chose où soit Gabriel soit moi explosons royalement. Où … ils ont fini de ranger sans moi et la sorcière attend sagement en cas de dérapage totale.

« Ne me supplie plus jamais pour quoi que ce soit, Lily. »

Non de dieu cette fois c’est moi qui va être prise d’un fou rire, mais pas nerveux mais pour se foutre de sa guelle royalement ! La suite de la phrase passe aux oubliette, je préfère continuer à fermer les yeux vraiment. J’ai supplié ? Pardon …. PARDON ! J’ai demandé une faveur certes mais je ne pense pas l’avoir fait avec une demande d’infériorité vis-à-vis de Gabriel non je ne crois pas. J’ai déjà supplié dans ma vie, pour qu’Alyssa me tue, pour que William me laisse garder mon piano, je ne crois pas que le jeune brun sait ce que veut dire supplier, du moins pas dans mon sens. J’ouvre les yeux par chance ma colère est suffisamment contrôlée pour qu’ils ne passent pas à un noir total. Mais ce n’est franchement pas loin. Moi qui veux de la communication me voilà servit sur un plateau. Franchement la prochaine fois je demande des M &M’s c’est plus simple, moins compliqué et ça me fait moins ch*er ! En deux semaines je pense avoir pris suffisamment dans la tête de la part de Gabriel, « Evidemment que William aurait eu raison de te considérer comme sa chose. Tu n'es que son engendrée ! » était d’une merveille sans nom , je sais parfaitement qu’il essayait de faire en sorte de me faire fuir mais je pense que même dans mes pires moments de folie je n’ai jamais été au point de le considérer comme un objet. Ah j’oublie la meilleure de toute lors de cette fichue journée, « Donc non, Lily. Ton maitre n’est pas là. Désolé, les pirouettes devront attendre. Personnellement j’en ai rien à foutre des pirouettes de petits engendrés. », … et avec une telle phrase, avec ma capacité je tombe dans ses bras comme une pauvre blonde sans cervelle. SUPER ! Je me demande si il n’y a pas du vrai dans ses paroles. Je commence vraiment à douter de tout à cause d’un rire nerveux. Ajoutons au sommet de la gloire du jeune homme son ordre de fin avec le « son seigneur » pompeux ! Même si je sais au fond de moi que c’est faux, les paroles du bar ne joue pas non plus en ma faveur. « Évidemment, Blondy arrive à la rescousse ! Ce monde serait clairement foutu sans ton arrivée, n’est-ce pas ? »j’ai tué pour tellement moins que ça. Blondy … je déteste ça il était ivre à ce moment-là il y a donc une vérité en lui qui fait qu’il me considère comme tel. Une pauvre blonde gênante. « Et maintenant quoi ? Est-ce que tu vraiment que je te le redemande si tu nous imagine vraiment au bord de ce Loch empli de bonheur ? » Peut-être que j’aurais dû laisser Gracia jouer avec lui et tout simplement me casser ! Je vois ses lèvres bouger sous mes yeux, je n’enregistre pas tous mais mon cerveau arrive à décoder la fin comme si l’information est importante et qu’il faut qu’elle filtre à travers tout ce chaos.

« Alors, on fait comment ? Est-ce qu'on communique enfin, loin des vieux schnocks ? » Ah tient, un début de communication, miracle. "Certaines choses vont changer, car clairement ça ne fonctionne pas. Moi, l'Académie, cette guerre... Par contre j'ai besoin de savoir que je peux compter sur toi, que tu n'agiras plus derrière mon dos. La confiance que j’ai en James est une chose. Toi…” Gabriel hésite un instant je me reprends sentant comme un espoir gonfler dans ma poitrine,“J’ai besoin de pouvoir fermer les yeux en toutes circonstances…”

Et le début de l’espoir se dégonfle tel un soufflé au chocolat. Une minute son hésitation à la fin ça veut dire quoi là ? Qu’il n’a plus confiance en moi ? Qu’il doute de moi ? Que James à sa confiance mais que moi qui me suis battue à ses côtés dans la prison, qui accuse plusieurs coups et qui reconnait ses tords il n’a plus vraiment confiance. Non, donner moi une claque je dors ce n’est pas possible, je me confie à lui, je lui montre au court de cette soirée toute la confiance que j’ai en lui et voilà où j’en suis ! Great ! Really, j’ai envie de frapper dans mes mains comme pour évacuer la tension en moi. Je sens l’ensemble de mes muscles du dos, des épaules et des bras se contracter jusqu’à ce que j’entends une voix dans ma tête qui résonne.

« oh le boulet …. Déjà que toi ma chérie tu es nulle en communication tu es tombée sur une perle ! »

Je relève la tête et regarde Gabriel un instant. Je me suis emportée pour rien ; enfin je crois. Je pense que je viens d’avoir sous mes yeux une tentative d’approche du sang pur, mais il est si mauvais que je n’ai même pas réussi à la comprendre correctement. Je suis tellement abasourdie et je suis entrain de réfléchir à ses paroles que la seule chose que je suis capable de répondre est …

« OK … »

Je souffle un coup je crois que ma réponse va faire totalement planter le sang pur. Mais au vue de la pression qui est montée dans mon cerveau et le temps d’éclaircir certains points qu’il m’a dit dans le bon sens cette fois je ne peux pas rester planter là sans réponse alors qu’il essaie quelque chose. Je retire ma veste en cuire que je pose sur mes armes lourdes, dévoilant à nouveau la dentelle de mon body , j’ai conscience du temps qui s’écoule dans cinq minutes James sera là il faut que je sois prête, je tourne dos à Gabriel pour ouvrir un tiroir sous mes armes et sort ma ceinture pour supporter mes deux holters que j’ai préparé précédemment. C’est plus facile à enfilé sans ma veste en cuire et elle est suffisamment longue pour cacher mes armes.

« Il faut juste qu’on trouve un terrain d’entente mais ça devrait pas être trop compliqué, comme ça tu pourras enfin fermer les yeux en toutes tranquillité »

Je passe à côté de Gabriel et récupère l’arme qu’il a posé au tout début de notre discussion, active la sécurité et vérifie un ou deux truc avant de le placer dans le ceinturon, je récupère le second qui n’est pas loin et me place en face du jeune brun.

« Par contre, je vais mettre une chose au claire Gabriel … plus jamais de paroles comme dans les Lochs, et plus de paroles comme à l’instant ! Et je pense que maintenant … nous pouvons éviter de passer par Amber ça nous permettra peut-être se voir un pu plus. »

Un sourire se dessine sur mes lèvres. Je pense que sa petite secrétaire est assez douée pour servir de pigeon voyageur entre nos deux humeurs volcanique mais je pense que si cette tâche disparait de sa to do list cela la soulagera grandement. Je ne suis plus comme il y a sept ou huit mois, perdu dans de vieux souvenirs qui influençaient chacune de mes tornades, chacun de mes tsunamis. C’est agréable de reprendre un minimum de contrôle sur mon humeur. Je le regarde un instant et me dit que finalement on peut le faire, on est pas plus stupide que les autres. Ce que je veux dire c’est qu’en y mettant chacun du sien on devrait pouvoir y arriver. Je recule du sang pur et retourne prendre ma veste pour la replacer sur mes épaules. Je m’appuie sur l’établie en faisant bien attention de ne pas toucher une de mes armes, je ne tiens pas à ce que ce lieux parte en fumé. Je détache mes cheveux et commence à les tresser rapidement en réalisant une couronne afin qu’aucun ne me gênent et ne dépasse de mon casque lorsque je l’enfilerai. Je préfère remettre de la distance entre Gabriel et moi, il est tellement instable que je ne tiens pas à m’imposer plus que ça.

« Qui sait … on devrait te mettre Gracia en garde du corps … au moins elle ne mourrait pas comme les deux derniers, elle est efficace. Mais elle te soulera tellement que tu viendra me voir pour te libérer d’elle ! Donc effet communication garantie à deux cents pour cent »

Un sourire joueur se dessine sur mes lèvres c’est plus fort que moi. Je sais que nous sommes dans une situation sérieuse mais cette menace lui permettra peut-être de se mettre sérieusement dans cette mission de communiquer un peu plus avec moi. En soit je trouve ça terrifiant que la rouquine puisse devenir son garde du corps … pour lui. Car elle peut vraiment être pleine de vie par moment, tout le temps. C’est alors que j’entends les pas d’Alyssa se diriger vers l’escalier et monter deux marches comme pour être sûre que je l’entende.

« Lily, je sais que tu vas ramener tes chaussures … mais ta chemise j’en fais quoi ? »

Je regarde par-dessus l’épaule de Gabriel sachant parfaitement que je ne verrai pas la sorcière et qu’elle fait semblant d’attendre ma réponse bien qu’elle la connaisse. Je penche la tête sur le côté, j’ai pensé a récupérer la grue c’est une chose qui m’obsède depuis le début, mes chaussures aussi car c’est mon unique paire depuis que j’ai détruit l’ensemble de mon dressing mais à aucun moment mon cerveau a pensé à la chemise de l’ange. Josh m’est totalement sortie de la tête, je suis même surprise qu’il ne tente pas de me rappeler. Le temps du trajet j’en profiterai pour pouvoir lui passer un coup de fils, histoire de le rassurer et le prévenir qu’on rentrait. J’espère au moins qu’il à dormit et qu’il a put profiter de sa journée.

« Laisse sur la table je la récupère en descendant ! »

Alyssa descend les marches et je l’entends poser le tissus sur la table. La porte de la maison s’ouvre puis se ferme j’en déduis qu’elle va rejoindre Mike. Peut-être qu’ils ont étés gentils et ont pensés à m’ouvrir la porte du garage, ça me fera gagner du temps. Je placerai la chemise, mes chaussures et les grues dans le coffre situé sous la scelle de la moto. Je n’ai pas beaucoup de place mais ça devrait passer. Bon la chemise sera froissée mais je ne penses pas que l’ange m’en voudra. Je regarde de nouveau Gabriel plaçant mes mains sur mes cuisses. J’ai l’impression que notre bulle n’a jamais existé ou alors qu’elle est à des milliers d’années. Comme un rêve éphémère. On aurait dût resté couché et ne pas se lever.

« Bref, on trouvera un moyen mais là James arrive d’ici deux ou trois minutes. Allons voir en bas histoire d’être sûre que tu n’oublies rien, qu’en penses-tu ? »

“OK…”

… OK. Donc Gabriel était foutu, c’était clair et net. Il n’y avait là aucun doute dans l’esprit du jeune vampire : tout ce qu’ils avaient vécu la nuit précédente était parti en fumée, et les dommages étaient irrécupérables. Good job : il n’y a donc aucun problème pour négocier des traités de paix, mais alors pour communiquer avec Lily sur des sujets autres que l’équilibre de l’Académie, là, il n’y avait plus personne. Yep… Good job Gaby. Que ce soit la dentelle de son body ou les gestes assurés de la jeune femme qui s’armait de potentiellement tout ce qu’elle trouvait (bordel, s’attendait-elle à croiser du monde sur le chemin du retour ? Enfin au moins le directeur serait mieux protégé qu’avec Tomatoe et Tomatoe) : tout ceci ne lui inspirait qu’une immense dispute en préparation.

“Il faut juste qu’on trouve un terrain d’entente, mais ça devrait pas être trop compliqué, comme ça tu pourras enfin fermer les yeux en toute tranquillité.”

C’est à la fin de la phrase de la jeune femme que Gabriel comprit qu’il avait - effectivement - mal formulé ses mots. Heureusement qu’ils n’étaient que tous les deux, car son égo de grand orateur en prenait un coup sévère. D’ailleurs, il aurait eu envie de se lancer dans des explications pour dire à Lily que la confiance qu’il avait en elle n’avait jamais disparu, et qu’au contraire ses mots n’étaient qu’un aveu de ce que le jeune homme appréciait dans leur relation, et ne retrouvait avec personne d’autre. Mais il n’en eu pas le temps puisque Lily reprit - au grand damn de Gabriel.

“Par contre, je vais mettre une chose au clair Gabriel… plus jamais de paroles comme dans les Lochs, et plus de paroles comme à l’instant ! Et je pense que maintenant nous pouvons éviter de passer par Amber ça nous permettra peut-être de se voir un peu plus.”

Et là… Le regard de Gabriel vint se transformer au noir, alors qu’il essuyait les coups d’une montée de colère éclair. Oui, il lui avait demandé de lui dire ses vérités lorsque la situation se présentait mais là… Là non. La contradiction ambulante se retint de ne pas s’enflammer et répondre. Lily ne savait pas pourquoi il avait eu ces paroles. OK, celles des Lochs étaient exagérées. Même lui s’en était voulu pendant ces deux semaines d’avoir sorti de telles immondices qui ne lui ressemblaient en rien. Mais quant à l’instauration du dialogue via Amber, il n’y était à l’origine pour rien. Lily était celle qui avait mis les distances entre eux (bien que la situation s’explique désormais) et Gabriel avait poursuivi dans cette voie en officialisant les choses. La situation avec Nathanael s’était tendue. Les relations avec le Conseil aussi. Et surtout il avait désormais dans sa vie une nouvelle vampire à gérer en plus de l’Académie et le reste du bordel. Donc oui, à cet instant il accusa le coup de ce qui - pour lui - n’était pas de sa faute, mais ne dit rien. Il se contenta d’avaler sa fierté, calmer son égo, ainsi que sa colère. Il trouverait bien à se défouler plus tard, que ce soit sur James, un professeur, ou juste un meuble de son appartement.

“Qui sait… On devrait te mettre Gracia en garde du corps… au moins elle ne mourra pas comme les deux derniers, elle est efficace. Mais elle te soulera tellement que tu viendra me voir pour te libérer d’elle ! Donc effet communication garantie à deux cent pour cent”

… C’était obligé, Lily le faisait exprès. Elle avait décidé de taper sur tout ce qui faisait mal. Avait-elle l’espoir de faire exploser Gabriel une seconde fois ? Le vampire ne manquait aucun mouvement de la jeune femme. Que ce soit sa démarche dans la pièce. Sa manière de s’équiper. Ses sourires amusés. Il n’en manquait rien. Mais de son côté, son visage était fermé. Il ne laissait transparaitre aucune émotion, et était simplement revenu à ce visage glacial qu’il avait instauré dans la pièce à vivre. Cela ne plairait pas à Lily ? Il n’en avait rien à faire. Elle larguait ses bombes ? Parfait. Qu’elle continue. Il les absorbait les unes après les autres, sans un mot. Comme il l’avait fait pour chacune des disputes qu’ils avaient eu. Enfin… Presque. Oui, il l’avait envoyé chier quelques fois, mais était toujours resté là… Oui, quelqu’un prendrait après coup. Il lui faudra se défouler. Extérioriser tout ça. Se venger. Se-

“Lily, je sais que tu vas ramener tes chaussures… mais ta chemise j’en fais quoi ?”
“Laisse sur la table je la récupère en descendant !”

… . . . . . . Fuck it… Ce sera Josh. Josh prendra. Il servait à rien, mais Gabriel se chargerait de son sort. Il trouverait quelque chose. Que ce soit les cours, le fait qu’il héberge Lily sans lui avoir dit, qu’il vive… Quelque chose. Il y aura quelque chose. Il y avait toujours quelque chose avec l’ange. Enfin non, mais Gabriel trouvait toujours, il n’avait aucun doute là dessus. Sur ses lèvres un sourire sadique se dessina à l’idée de démolir Josh. D’ailleurs ce sourire était surement la première des expressions qu’il avait arboré depuis ces quelques minutes. Si Lily en prenait conscience, elle ne saurait surement pas ce qu’il se passait dans le cerveau du vampire. Un scénario morbide où l’ange ne survivrait pas.

“Bref, on trouvera un moyen mais là James arrive d’ici deux ou trois minutes. Allons voir en bas histoire d’être sûrs que tu n’oublies rien, qu’en penses-tu ?”

Gabriel laissa un ange passer, avant de répondre un simple “OK”, mimant la réaction précédente de Lily. Et de toute façon, il ne voyait pas quoi répondre. Non, il n’oublierait rien : il n’avait besoin que de la boite dans l’entrée et son téléphone était dans sa poche, qui d’ailleurs venait de vibrer indiquant un SMS. Au bruit de la voiture à l’extérieur, il n’y avait aucun doute qu’il s’agissait de James venant d’arriver. Le vampire se retourna pour revenir vers les escaliers, laissant Lily sur place, avant se mettre pause et se retourner vers la jeune femme.

“Si tu as besoin de vêtements tu peux te servir chez moi. Mes chemises sont mieux taillées et de meilleure qualité, plus digne de toi que le tissu que tu as laissé en bas. En attendant si tu as peur d’avoir froid jusqu’à l’Académie…”

Pour conclure sa phrase, Gabriel ouvrit le zip de son sweat qu’il retira. Son T-shirt blanc était toujours aussi marqué des déboires de la veille dans la forêt, mais il s’en contenterait. Naturellement, il tendit le vêtement à Lily qui l’attrapa (sûrement sans se rendre compte de ce qu’il se passait), et après un sourire rapide (un tantinet forcé au vu du bordel qui se passait dans sa tête) il se dirigea enfin dans les escaliers sans attendre la jeune femme. Une fois en bas, il se dirigea vers la porte d’entrée, ne manquant pas d’attraper la boite du téléphone sur le meuble et ouvrit la porte d’entrée. James était effectivement arrivé dans la voiture de sport que Gabriel lui avait offert quelques mots plus tôt. Parfait : il avait écouté sa consigne. Mais surtout le vampire était ravi du futur moment d’extériorisation de sa colère et frustration. James ne serait pas ravi, mais le vampire savait qu’il ne lui refuserait pas ça, surtout qu’il était celui qui payait le véhicule.

“Hey Gabriel ! T’as meilleure mine que ce à quoi je m’attendais ! T'as enfin pris un coup d’eau ?”

Le démon était… trop en forme pour Gabriel. Beaucoup trop. D’ailleurs, il ne répondit que par un “Clefs !” Autoritaire au démon, qui n’hésita pas et lui lança les clefs de la voiture. Alors qu’il se dirigea vers la voiture, se préparant à monter côté passager, il fut interpellé par James qui s’était approché de la maison et sifflait impressionné de sa découverte. Gabriel n’avait même pas remarqué que le garage avait été ouvert, et que Mike et Alyssa étaient devant celui-ci à côté d’une moto.

“Wow attends, t’es chez Lily là ?”

Bordel… Gabriel n’avait pas du tout envie de s’éterniser. Il ne voulait qu’une chose, fuir l’ouragan, rentrer chez lui, et il envisagerait peut-être même de manger la pastèque laissée par Wilhelm.

La nuit du démon sera courte et ile savait. En même temps depuis qu’il était à l’académie suite à la demande du sang pur les nuits étaient rarement longues. Mais diriger l’armée de Gabriel était un honneur et un travail à temps pleins. James comprenait les valeurs de cette académie et il voulait vraiment qu’elles primes. Ils se donnaient toutes les possibilités pour y arriver. Mais il faut reconnaitre que depuis la transformation d’Alaïs les attaquent se multiplient et se font plus forte, il ne remerciera jamais le faite que Lily et Gracia prenaient le devant, ça soulageait les troupes et ça avait permit un peu de repos. Après personne n’était assez fou pour les suivre sauf James de temps à autres, où il apprenait en continue avec les deux jeunes femmes et avaient appris à peaufiner ses techniques de combat et de logique. Mais lorsqu’il avait comprit avec quoi la jeune blonde se battait James s’en était voulu de ne pas avoir vue ça avant. Le dos de la jeune femme était la trace de la folie. Mais il faut dire qu’elle forçait trop et que personne ne voit que quelque chose clochait. Pas même l’ange avec qui elle vivait depuis huit long mois. Alors venir la chercher dans leur appartement pour lui annoncer que Gabriel avait disparut a été un véritable dilemme il savait qu’elle se donnerai à fond surtout quand il s’agit du sang pur. Parfois James aimerait les insulter « d’idiot sentimental » ils sont incapables de communiquer ensemble alors que si ils se parlaient ils iraient plus loin et surtout grand dieu il y aurait moins d’éruption volcanique dans l’académie. Frapper à cette porte à été donc une des pire décisions qu’il avait pris. Mais quand Lily lui à expliquer qu’elle avait retrouvé la trace du sang pur et qu’elle lui donnait les commandes de l’académie James fut soulagé.

Il n’avait pas eu de nouvelles de la nuit, ni de la matinée, ni du midi. Le blond commençait à s’inquiéter mais après Gabriel avait la meilleure des protections, Lily. Devant son ordinateur avec son café il regardait le contre rendu des attaques, la jeune blonde avait prévu toutes les failles de la nuit, parfois James se demandait comment ? Oui comment faisait-elle pour prévoir les attaques de Nathanaël. Parfois il se demandait si elle avait pas un don divinatoire, mais impossible car c’est une engendrée. Non après l’avoir vue tué et combattre sans pitié il a juste comprit que pour l’attaque elle est dotée d’une énorme logique. Jusqu’à ce que enfin, le portable de James vibra. Il crut que c’était Lily mais un numéro inconnu s’afficha sur son écran. Il déverrouille l’écran et lit le SMS, “Au village. J’ai besoin d’un chauffeur. Maintenant. Ne touche pas à ma voiture.” un sourire se dessinait sur son visage, il reconnait bien là l’empreinte de Gabriel pas besoins de signature. Grand dieu ! Elle a réussi à le convaincre de prendre un portable, cette fille est douée et elle ne s’en rend même pas compte, ils ont une emprise l’un sur l’autre et aucun n’est capable de l’accepter c’est d’une tristesse. Le démon se leva de sa chaise et se dirigea vers son meuble d’entré ou il prit les clés du cadeau que Gabriel lui a offert il y a quelque mois. James adorait ce petit bijoux, il a put faire de belle course et se libérer l’esprit en conduisant le bolide un nombre incalculable de fois sur un circuit.

En descendant les marches de l’immeuble le démon tomba nez à nez avec Josh. James n’avait rien contre l’ange, il trouvait que Gabriel en faisait trop sur lui, mais d’un côté il le comprenait. Car oui quand Gracia lui parlait d’un certain Alex, James avait tendance à péter un plomb dans sa tête et vouloir l’appeler le trou-du-cul. La différence c’est que la rouquine couchait avec le démon du feu tandis que la jeune blonde ne faisait rien avec l’ange, même si l’odeur de celui-ci s’imprégnait un peu plus sur les vêtements de Lily,. Il regarde le jeune brun sous ses yeux des cernes incroyable, l’ange n’avait pas dormit de la nuit, James ressent l’inquiétude que Josh a eu durant toute la nuit. James le plaint franchement, il le voit bien que l’ange a des sentiments fort pour Lily mais celle-ci ne se rend compte de rien car pour elle c’est improbable, c’est le cas typique de la friendzone. James à même pitié pour Josh, mais parfois James se demandait si à force de persévérance et le nombre de rejet de Gabriel l’ange n’obtiendra pas gain de cause. L’ange lui demande si il a des nouvelles et où il va.

« Ecoute Josh, ils vont bien » en réalité il en avait aucune idée, Gabriel n’à rien dit sur leur états « je vais juste les chercher et tu verra tout rentrera dans l’ordre »

« C’est Gabriel qui à répondu à son portable … »

Un silence plane un moment entre les deux personnes et James pose sa main sur l’épaule en soutient mais il ne voyait vraiment pas quoi faire de plus. Josh le suit jusqu’à l’extérieur et s’assoit sur les marches en regardant le blond s’installer dans sa voiture. Gabriel sera content à son retour dit donc ! Il utilise la roulette au milieu de la voiture pour entrer sa destination et démarre le véhicule. Le voyage se passe rapidement sans aucun problème et pourtant James ne pouvait s’empêcher de rester prudent tout en prenant plaisir dans la vitesse du bolide. Il sourit à l’idée de rentrer dans le village ou Gracia avait presque grandit, peut-être qu’il pourrait l’apercevoir et peut-être qu’il pourra juger le fameux Alexandre. Non pas d’enthousiasme. Le démon se gare devant la maison indiqué par Gabriel le voyant pas descendre James un sourire retourne dans ses vieux SMS et décide de faire quelque chose pour Gabriel, car il savait que le sang pur tenait à ce message. Il se souvenait de ce jour où la jeune blonde lui à volé son portable pour envoyer un message totalement improbable au jeune sang pur. En remontant à deux semaines il le retrouva enfin. Il prit le temps de relire le SMS un sourire aux lèvres. « Rien d’inquiétant à l’horizon, juste un oiseau qui à eu deux coup de détente trop grand ! Il a prit un sacré envole ! J’arrive dans cinq minutes. Tendre morsures L. ps : Promis je n’ai pas touché un seul cheveux de James et je lui redonne son portable de commando. <3 »J’ai envie d’exploser de rire dans la voiture mais clic sur envoyer. Parfois Lily était vraiment trop imprévisible.

James sort de la voiture et voit une femme typée devant le garage accompagné d’un vampire assez vieux. Ils sont entrain d’ouvrir un garage et une moto se tient devant eux, un véritable bijoux, mais il n’a pas le temps d’observer plus qu’il perçoit le sang pur ouvrir la porte d’entrée. Le blond l’observe un long moment, le t-shirt est loin d’être en bon état et pourtant cela faisait longtemps qu’il ne l’avait pas vue en si bon état même si la colère est visible dans les yeux du brun. Un sourire se glisse sur ses lèvres, James commence vraiment à se poser des questions sur ce qu’il c’est passé durant la nuit, car il arrive à percevoir l’odeur de la jeune blonde sur Gabriel. Auraient-ils passé une étape ? James ne laissera sûrement pas l’occasion s’échapper de cuisiner le jeune sang pur, peut-être que cela lui permettra de se rendre compte qu’il tient à la blonde plus qu’il ne voudrait le reconnaitre.

“Hey Gabriel ! T’as meilleure mine que ce à quoi je m’attendais ! T'as enfin pris un coup d’eau ?”

Oui James aime être franc avec Gabriel, c’était tout simplement un signe de confiance. Bien entendu il connaissait la limite du sang pur et ne poussera pas la chose trop loin … enfin il limite les dégâts. Mais le brun est d’une humeur massacrante et la seule chose qu’il répond au démon est “Clefs !”, pas de problème pour le démon il lui lance les clés et se rapproche du garage serrant la main de ce qu’il suspecte être Alyssa et Mike, car oui Gracia et Lily lui en avaient parler lors de leurs ballades en forêt. Un sifflement alors s’échappe de ses lèvres, dans le garage il y avait environ vingt moto toutes plus récentes les unes que les autres et d’accepte ultra sportive. Gracia ne mentait pas quand elle avait décrit la folie de Lily par rapport au moto.

“Wow attends, t’es chez Lily là ?”

James est vraiment impressionné, mais Gabriel n’est vraiment pas d’humeur à discuter, pourtant le démon voudrait bien lui, aucune réponse. Il est vraiment de mauvaise humeur, à croire qu’ils alternent le rôle. Magnifique, James sent que sa prochaine semaine sera une véritable torture. Il attend encore deux, trois minutes en échangeant des mots avec la sorcière et le vampire comme si ils se connaissaient depuis toujours. Pourtant le démon s’inquiète de ne pas voir la blonde arriver après Gabriel. Il décide alors de se diriger vers la porte et d’ouvrir la porte comme si de rien n’était, la sorcière ne réagit pas, il en déduit qu’elle attendait qu’il aille chercher la vampire. Il n’entre pas dans la maison se stoppe devant le pas de la porte. C’EST QUOI CE BORDEL ? James n’a jamais vue une pièce aussi aseptisé même dans les pires séries de tueurs en série. Il comprit vraiment pourquoi Gracia appelait cette maison le fourre-tout de Lily. Peut-être que Gabriel à vraiment tué Lily finalement, à force de se prendre la tête.

« Lil’ ? ça va ? »

James entend « putain de merde » à l’étage et des pas précipités comme si elle se préparait quelque chose. Finalement il l’observe descendre les marches de l’escalier, recouverte de son blouson en cuir fermé jusqu’au haut de son cou, ses mains recouverts de gants et des bottes aux pieds. Il l’observe un moment et James à comme un moment d’hésitation … est-ce qu’il voyait comme des petites traces rouges sur les joues de Lily. Non impossible ! Elle prend sur la table la chemise, ses converse et se dirige vers le meuble d’entré pour glissé une petite grue en papier dans la poche de sa veste.

« Salut James, ça été la route ? »

Elle me fait son sourire le plus flamboyant, le démon répond que ce fut un moment agréable en fermant la porte derrière elle. Il y a un moment de silence, James perçoit la blonde observer Gabriel un moment comme si elle voulait dire quelque chose, mais Alyssa décide de tousser pour attirer son attention et lorsqu’elle observe les deux villageois et la moto James voit Lily avoir un sourire sur les lèvres. Un sourire qu’il n’avait jamais vue sur ses lèvres comme un enfant le jour de noël. Mike lance les clés de la moto à la jeune femme et elle cours limite vers le deux roue mais sert dans ses bras Mike et Alyssa. Voila comment la rendre heureuse, une moto. Gracia avait raison il lui en fallait peu … seulement dans les 30.000€, une broutille. Ou alors penser à de la pastèque. Lily leur glisse des mots de remercîment rapidement et fini par nous regarder Gabriel et moi.

« Désolée pour l’attente, on y va ? »

Le jeune homme se dirige vers la voiture sur le point d’ouvrir la porte de passager pour monter à l’arrière mais il observa la jeune blonde monter sur la moto et sur le point de mettre son casque quand elle regarde mon air surprit .

« C’est une quatre places tu sais, promis je ne tue pas et comme je suis galant je te laisse la place du mort. »

James vit alors quelque chose qu’il ne pensait jamais voir un jour dans les yeux de la jeune blonde, de la peur et même sa peau porcelaine pâlir un peu plus. Une aura se dessine autour des gens et du démon en particulier, la sorcière était vraiment effrayante, telle une louve protégeant son petit . C’est terrifiant, une menace très sérieuse de sa part comme si il avait proposé quelque chose d’indécent, tel tuer la jeune femme. Il entendit alors une voix dans sa tête « N’essaie même pas petit ! Ne retente même pas» puis tout disparut en même temps que le sourire de la blonde. Elle sort une oreillette de sa poche de jean et la met en place, bien au moins on pourra la contacter si besoins, même si il se doute qu’elle compte appeler Josh, pauvre Gabriel … il a dut encore merdé ! Elle finit par enfiler son casque en relevant la visière. James avait très envie de parler de cette perturbation dans son esprit, c’est pas normal ça !

« Je préfère surveiller vos arrières James, … et franchement je te laisse la place du mort volontiers »

Merci du cadeau, l’idée de se taper l’humeur massacrante du sang pur va être un véritable plaisir. Mais au moins James pourra vraiment le cuisiner comme il se doit. Il ouvre alors la portière et s’installe confortablement dans sa propre voiture sur le siège passager, magique ! Il entends le ronronnement du deux roues démarrés, une fois installé il attend que Gabriel prenne place au volant avec un sourire.

« Alors …. Passé une bonne nuit ? Assez courte j’espère ! »

Appuyé contre la voiture, attendant que les passagers daignent enfin le rejoindre pour pouvoir partir, Gabriel ne fit qu’observer la scène devant lui. D’ailleurs, pendant quelques secondes leurs regards se croisa et ne se quittèrent pas, comme si Lily allait prononcer des mots, mais fut interrompu par la sorcière détournant son attention. Dans une inspiration, le vampire suivi du regard la jeune femme. Tiens... aucune marque de son vêtement... OK, très bien... Le message était passé... Sa mâchoire se serra à nouveau tentant de se calmer... Oui : il était mal barré. Sa colère de désemplissait pas, comme si la moindre étincelle faisait repartir le feu. Cela lui passerait surement après de longues heures au calme, puisqu'après tout le jeune homme n'était pas habitué à être accompagné aussi longtemps, étant plutôt une personne solitaire.

« N’essaie même pas petit ! Ne retente même pas ! »

... Ou-kay... Gabriel fut tiré de ses pensées par les ondes menaçantes d’Alyssa dirigée vers James qui se dirigea directement dans la voiture sans rétorquer quoi que ce soit, tandis que Gabriel hésita un instant, observant Lily - il s’était passé quoi là ? devant l’air détendu de la jeune femme, il ouvrit enfin la portière et s’installa côté conducteur, pour être accueilli d’un :

« Alors …. Passé une bonne nuit ? Assez courte j’espère ! »

Gabriel bloqua un instant, repensant à la réaction que Lily avait eu avec Alexandre : une claque derrière la tête de celui-ci de démon serait-elle superflue ? Il ne chercherait pas à avoir la réponse à cette question, puisqu’il se contenta de faire rugir le moteur et démarrer de manière sportive, laissant derrière tout le petit monde. C’était idiot, mais la puissance de la voiture décrocha enfin un sourire au vampire qui était pleinement satisfait des sensations qu’apportait le véhicule. Si esthétiquement il n’était pas au goût de Gabriel, il apportait tout de même assez pour de puissance pour pouvoir s’amuser sur les routes tantôt droites tantôt sinueuses d’Irlande. Après plusieurs minutes de route en silence, Gabriel prit enfin la parole et annonça à son commandant.

« Je vais ramener Alaïs chez moi, je pense qu’elle pourri depuis assez longtemps au QG, c’est pas comme ça qu’elle va apprendre à se maîtriser. »

Le vampire fut surpris de ne trouver aucune opposition à son annonce. Il savait qu’Alaïs était un poids au QG, et que personne ne la traitait avec un minimum d’égard. James lui-même l’avait remarqué même s’il avait fait partie des premiers à avoir voulu le convaincre de s’en débarrasser. Il s’était cependant pris d’affection pour l’innocence désormais de la demoiselle. Sa seule réponse avait simplement été de demander à son dirigeant s’il avait besoin d’un coup main, ce à quoi il répondît que des bras pour bouger des meubles seraient nécessaires. Puis plusieurs autres minutes passèrent avant que le vampire reprit à nouveau la parole.

« J’ai une mission pour toi. » Gabriel ne regardait pas James, son regard restant porté sur la route. Il était adepte de la conduite sportive mais restait tout de même alerte. « Lily... je veux que tu me trouve les meilleurs gardes et qu’ils ne la lâchent pas d’une semelle. »

Le ton de Gabriel avait été calme mais autoritaire, rien ne laissait transparaître qu’il était ouvert au débat. Pour lui le sujet était trop important pour être pris à la légère. Ce fut cependant un ordre que James sembla prendre sur le ton de la plaisanterie - ce qui ne plut pas au sang-pur - puisqu’un rire lui échappa avant de lui répondre sans hésitation :

« T’es sérieux Gabriel ? Aucun de mes hommes va vouloir accompagner Lily dans les villages de Nathanael ! Même moi j’ai du mal à la suivre parfois ! »

... OK... son regard se porta rapidement sur James avant de revenir sur la route. Le démon était ce qu’il était : si Gabriel lui portait une grande confiance, il pouvait parfois lui taper sur le système. Et là, clairement, James avait mal lu les signaux, ou avait décidé d’utiliser l’humour pour détendre l’atmosphère. Grave erreur... Gabriel inspira un bref coup comme pour éviter d’éclater la tête du démon contre le tableau de bord, puis pila au milieu de la route. Ils étaient seuls, Lily étant loin derrière, donc il n’y avait aucun risque. Mais il ne parviendrait pas - une nouvelle fois - à contenir sa colère. Désolé James, mais il serait le prochain sur la liste. À peine la voiture arrêtée, Gabriel se tourna vers le démon et hurla :

« Pardon James d’avoir cru que je pouvais te faire confiance pour me forger une armée un tant soit peu fiable !! Donc on fait comment, on laisse les gars à la maison au chaud pendant qu’on laisse Lily crever toute seule de son côté ?! » James était sur le point de répondre à Gabriel, mais il n’eut que le temps de prendre son inspiration que le vampire reprit déjà « Non !! N’essaye même pas de me sortir des excuses de merde ! Tu veux me dire que l’armée de Nathanael est plus forte que la mienne ? Plus forte que tes propres hommes ? Il me semblait justement que tu m’avais promis de recruter les meilleurs, les plus téméraires, les mieux entraînés... Je continue comme ça ou ça y est tu te rappelle le serment que tu m’as fait ? »

La voix criée de Gabriel s’étouffait contre l’habitacle insonorisé de la voiture. Devant le regard interrogatif de son dirigeant James s’hasarda à formuler une réponse, qui fut brève mais étonnement hésitante - cela était certainement la première fois qu’il voyait Gabriel dans un tel état de rage, lui qui se contrôlait constamment était en roue libre totale.

« Il y a Gracia, au moins tu es sûr qu’elle la suivra partout... »

La voix du démon s’éteignait au fur et à mesure de sa phrase, devant l’effet que de prononcer ce prénom avait suscité. Un grognement grondait au fond de Gabriel qui n’appréciait aucunement cette réponse. Ses mains se resserraient contre le volant alors que ses lèvres allaient cracher un « tu te fous de ma gueule ?! » mais il fut interrompu par un mouvement devant eux. Il s’agissait de plusieurs silhouettes sorties des bois. Super... l’information qu’il était sorti de l’Académie s’était propagée. Awesome. Les mains de Gabriel se resserraient un peu plus ses doigts autour du volant. Un sourire sadique s’était clairement affiché sur ses lèvres. Et sous son pied la pédale de l’accélérateur l’attirait. La solution était parfaite : un bon coup d’accélérateur et les problèmes seraient réglés, et cela le défoulerait sans aucun doute.

« Euh.... Gabriel... rassure moi t’as pas l’intention d’utiliser MA voiture comme bélier ? Lily sera là dans quelques minutes elle va m’aider à les éliminer. »

Gabriel inspira, et s’étonna à compter jusqu’à 10 dans sa tête pour éviter de tuer James là, maintenant. Donc ça y est, c’était officiel, il était considéré comme l’assisté de service. S’il n’avait pas la technique, beaucoup trop de monde oubliait qu’il avait la puissance. Il n’avait pas regardé le démon, mais celui-ci avait dû sentir son aura s’infester d’une rage sans précédent. L’occasion était trop parfaite pour se défouler. Alors qu’il se détacha et serra le frein à main - laissant le moteur tourner - Gabriel tourna finalement le regard vers James en lui lançant un chantant « James ? », un sourire plus sadique que jamais sur les lèvres. L’intéressé n’osa rien dire, que le vampire perdit son sourire et lâcha un « shut the fuck up » avant de sortir de la voiture et claquer la portière derrière lui. Demons, vampires et sorciers... le panel face à lui était intéressant. À côté de lui James venait d’ouvrir la fenêtre et tentait d’appeler le vampire pour lui demander de rentrer dans la voiture en attendant Lily. C’était sans compter sur le fait que Gabriel l’ignorait totalement, et commençait même à s’avancer lentement vers le groupe, tandis que derrière lui le rugissement de la moto de Lily se faisait entendre. Gabriel n’avait plus rien d’un homme, directeur ou amant : il n’était qu’une bête sauvage paré au combat, et se ferait un immense plaisir de dévorer ses ennemis...

“OK”

Bon d’accord nous sommes les rois de de la répartie aujourd’hui. Il faut qu’on m’explique comment j’ai put passer de ces discours hier soir à un simple OK, comment Gabriel à put passer de “Je ne partirais jamais Lily, je suis bien trop têtu pour ça.” à un simple OK ? Non franchement nous sommes bon pour l’asile ? Nous n’allons jamais y arriver. Bon j’ai provoquer la chose, j’étais tellement en colère de mal interpréter ses phrases que inconsciemment j’ai voulut appuyer là où ça fait mal. Son portable vibre dans sa poche et nous entendons la voiture de James arriver. Je suis certaine qu’il à prit la The 8, il était fou quand Gabriel lui là offert. Je ne peux absolument pas juger le démon, surtout pas avec ce que j’ai dans le garage de cette maison. Le sang pur s’éloigne de moi et retourne en direction de l’escalier sans un regard, OK je l’ai vraiment fâché …. LILY arrête avec les OK !!! Mais il me donne la possibilité de croiser une dernière fois son regard.

“Si tu as besoin de vêtements tu peux te servir chez moi. Mes chemises sont mieux taillées et de meilleure qualité, plus digne de toi que le tissu que tu as laissé en bas. En attendant si tu as peur d’avoir froid jusqu’à l’Académie…”

Il retire son sweat et me le tends et je le réceptionne sans pouvoir dire ou faire quoi que se soit. Il s’en va de la pièce sans se retourner cette fois. Gabriel vient de me lâcher une bombe, une véritable bombe. Je ne m’y attendais pas , absolument pas. C’est le vide dans mon cerveau et le seul truc que je suis capable de cogiter c’est que finalement peut-être qu’il tient à moi. Peut-être que Gabriel Rakel ne m’a pas fait vivre une utopie unique hier soir. Peut-être que ses baisers, ses caresses et ses murmures étaient sincères. J’ai son sweat dans les mains et je ne l’entends pas sortir de la maison, je rapproche son habit prêt de mon visage et inspire son odeur en fermant les yeux. Comme pour calmer une tornade, comme pour retrouver le calme au fond de moi et que même si c’était lui qui avait provoqué ma colère mais qu’il était le seul à pouvoir arrêter cette montée d’adrénaline. Je suis incapable de savoir combien de temps je reste immobile dans cette pièce. Comme si un instant je retourne dans une bulle loin de tout. Mais j’entends la porte s’ouvrir et la voix de James résonner dans le vide de mon domicile.

« Lil’ ? ça va ? »

« Putain de merde »

Je fais vraiment dans l’intelligence des réponses aujourd’hui, vraiment tout en subtilité ! Quand je réalise que je n’ai pas bougé d’un pouce à la place de finir de me préparer et que je tient contre mon visage le sweat de Gabriel je sens le rouge me monter aux joues. Je retire ma veste rapidement et enfile le vêtement du sang-pur, je me sens enveloppé par son odeur que je recouvre par ma veste faisant en sorte que son vêtement ne dépasse pas de mon blouson. Je me précipite dans une troisième pièces du haut qui comporte l’ensemble de mes vêtements de moto. J’enfile rapidement des bottes de moto et mes gants. Je descend limite en courant les marches de l’escalier et me dirige vers la table prenant mes chaussures et la chemise de Josh en n’oubliant pas la grue. C’est une obsession, quelque chose que je veux avec moi, tout comme ce sweat. Depuis quand deux simples objets peut détrôner l’ensemble de mon ordre des priorité ? En touchant le bout de papier je sens un sortilège qui l’entoure, Alyssa l’a protégé il ne lui arrivera rien, un sourire née sur mes lèvres et je regarde James.

« Salut James, ça été la route ? »

Il me répond pendant que nous sortons de la maison et le démon ferme la porte. Je sais que Alyssa et Mike reprendrons les rennes de mon domaine. Je me stop en observant Gabriel prêt de la voiture, je le regarde un long moment, je sens la chaleur de son vêtement contre la peau de mon dos. Je sais que je dois dire quelque chose, mais je ne trouve pas les mots. Je n’ai pas le temps de réfléchir que j’entend un enrouement d’Alyssa. Je tourne le regard et voit alors une moto que je ne connais pas. Une des nouvelles de Kawasaki, ils devaient savoir tout les deux que j’étais sûr le point de l’acheter mais avec tout mone travail à l’académie je n’ai pas prit le temps. Mike me lance les clés que je rattrape au vol et je cours dans leur direction pour les serrer dans mes bras. En soit ces dernières vingt-quatre heures étaient à la fois les plus belle de ma vie et aussi les plus tourmentés. Je n’ai pas besoins de beaucoup de mots, ils savent que je leurs suit reconnaissant pour tellement de chose. La maison, leurs amitiés, cet amour qu’ils me donnent comme si j’étais leur fille alors que je n’ai aucune famille. Je me ressaisie et me retourne vers les deux autres hommes.

« Désolée pour l’attente, on y va ? »

Il faut se reprendre je sais que les hommes de Nathanaël vont nous attendre j’en suis certaine. Je connais le sang pur il a dut avoir l’information. Comment ? Je finirai bien par le découvrir. Je range rapidement les chaussures et la chemise sous la scelle de la moto et commence à passer mes jambes par-dessus le deux-roues. James me regarde surprit et ne peut s’empêcher de lâcher .

« C’est une quatre places tu sais, promis je ne tue pas et comme je suis galant je te laisse la place du mort. »

Je m’arrête dans mon mouvement, j’observe la voiture et rien que l’idée d’ouvrir la portière me plonge dans un néant total. Une peur que je ne contrôle pas et qui me fait pâlir, Mike pose sa main dans mon dos discrètement comment pour essayer de me ramener à la réalité. Non je ne finirai pas enfermée, pas dans un si petit endroit et je ne finirai pas attachée, plus jamais. Mon souffle se coupe et sans comprendre l’aura d’Alyssa se propage partout dans l’espace. Ce qui est terrifiant pour les gens censés me rassure instantanément. Elle menace le démon et je passe ma main sur son bras pour la calmé, un sourire aux lèvres. James n’est pas méchant il proposait juste. Je suis toujours terrifié à l’idée d’être à nouveau enfermé. Bien entendu je peux être dans une maison, mais fermée là à clés contre mon gré vous n’imaginez pas comment je perds totalement le contrôle. J’ai beau dire qu’il ne me reste aucune séquelle de mon enfermant par William … mais c’est faux, ma claustrophobie est vraiment une calamité .

« Je préfère surveiller vos arrières James, … et franchement je te laisse la place du mort volontiers »

Je fais un petit sourire aux garçons qui montent dans la voiture, Gabriel est toujours en pétard et il démarre la voiture en partant à toute vitesse sans même m’attendre. Il abuse franchement, mais peut-être que je n’aurais pas mieux fait. Je tourne les clés et appuie sur le bouton pour démarrer mon nouveau cadeau. Je sens les vibrations contre mes jambes et mes mains. Il y a une puissance dans ce moteur qui me fait sourire sous mon casque. Je fais un signe de tête à Alyssa et Mike et enclenche la première vitesse sans même réfléchir. Gabriel à vraiment mit le pied sur l’accélérateur, heureusement que la moto qu’ils m’ont offert à de la puissance et qu’elle est fluide. Pas autant que la Gladius mais aucune n’arrive à la maniabilité de ce petit bijoux. Il me faut deux petits minutes pour me rapprocher de la voiture qui est à l’arrêt. Attendez quoi ? Je ne m’y attends absolument pas, Gabriel sort du véhicule et je vois devant eux un groupe comprenant deux sorciers, trois vampires et deux démons. Je fais glisser ma moto sur le côté pour éviter la voiture de James et arrive à la relever sans problème en envoyant ma roue avant sur le premier sorcier que j’ai en ligne de mire. Une fois écrasé comme pour être certaine qu’il ne se relève pas je saisis mon arme à droite et vise la tête. Je ne réfléchit pas une seconde et vise le cœur du second, ma balle atteint sa cible alors que celui-ci est en plein mouvement que j’ai sût prédire, il s’effondre au sol. J’ai tué ce qu’il y avait pour moi de plus dangereux à mes yeux. Avec leurs sorts et potions ils sont ce qu’il y a de plus imprévisible.

« Lily !!! Va dans la forêt je ne tiens pas à ce que la BMW soit rayé ! »

Je relève la tête et voit la tête de James qui est à travers la fenêtre de la voiture. Deux des vampires de Nathanaël on l’air d’être d’accords avec la consigne du démon et courent déjà vers cette direction, Gabriel quant à lui à l’air aussi en harmonie avec la phrase de James et poursuit nos deux froussards . NON MAIS C’EST UNE BLAGUE ! C’est un piège sans aucun doute, ils vont nous attendre là-bas et vont nous prendre en retour. Je suis bien contente d’avoir exécutée les sorciers sinon ça aurait été plus compliqué. Je stop la moto et descend rapidement alors que les deux démons et le vampire restant eux se précipite vers moi. Je saisis le vampire qui est le plus rapide et donc le premier à m’atteindre, prends son bras et le tords derrière son dos pendant que je tire en plein cœur sur un démon. Je libère une balle sur la tempe par la suite du vampire reculant pour qu’une trace de sang atteint mon casque. L’odeur de brûler se fait sentir, pendant que le cadavre du vampire s’effondre à mes pieds. J’observe le dernier démon s’enflammer, c’est mort je ne fini pas brûler une nouvelle fois, il me vise d’une flamme que j’évite. Ma main saisit une lame qui est caché dans ma botte j’arrive à courir suffisamment derrière lui et plante la lame entre ses deux omoplates touchant les poumons et le cœur. Puis plus rien le silence. Je retire mon casque et regarde James, mes yeux sont gris comme à chaque fois que je combats. Il y a longtemps que William m’a apprit à contrôlé ma soif de la chasse et de réfléchir à comment tuer au plus rapide. Je sort la capuche du sweat de mon blouson avec lequel je recouvre mon visage. Je n’aime pas l’idée que nos ennemis voient mon visage. Je ne doute pas des capacités de Gabriel à tuer les deux autres vampires mais je ne sais pas ce qu’il y a dans la forêt. Je me retourne vers James.

« Tu gardes les véhicules tu ne bouges pas ! » Je commence à courir vers la forêt pour rattraper Gabriel et les autres hommes mais je ne peux m’empêcher de crier à James « Et par pitié la prochaine fois …. Ferme ta gueule James ! »

Gabriel à clairement poursuivit ceux qui se sont éloignés. Il y a des traces partout la recherche n’est pas longue et j’arrive dans une sorte d’endroit où je retrouve Gabriel à genoux sur un cadavre comprenant uniquement un corps, la tête étant quelques centimètre à côté. L’autre vampire gît quelque mètre plus loin, un grand trou dans le torse et la gorge en charpie. J’observe la scène sous la capuche et me rends compte de la quantité de sang qui recouvre Gabriel, un sourire naissant dans la pénombre. C’est une véritable boucherie, il n’a clairement rien contrôlé.

« Gabriel … on y va ? »

A peine j’ai dit cette phrase que j’entend le coup d’une arme à feu et tourne la tête vers la gauche. Un vampire ce tiens là avec une arme et la balle en direction de Gabriel, je jette ma lame que je n’ai pas lâché depuis le démon dans la direction de la balle qui dévie sa trajectoire et de ma main gauche prend mon autre holster et touche en pleine tête le vampire. Je retire ma capuche et regarde sous mes yeux le dernier ennemi s’écrouler au sol. Je me retourne vers Gabriel qui n’a rien et pourtant j’ai eu la peur de ma vie mon souffle est coupé et je m’approche de lui en tendant ma main. Je me suis laissée distraire et je n’ai pas sentit le dernier vampire. Je me suis fait avoir comme une bleu et si je n’avais pas un minimum de reflexe Gabriel aurait put être blessé.

« Gabriel… tu n’as rien ? »

A peine Lily était arrivée sur les lieux que les corps de leurs assaillants tombaient au sol sans la moindre résistance : le premier sous l’impact de la moto, le second d’une balle. Mh… Gabriel était jaloux de l’approche de Lily : il aurait souhaité la même. Mais non : il était hors de question qu’on lui ôte le plaisir de se défouler en tuant légitimement. Heureusement pour le sang-pur, James s’en mela pour son plus grand plaisir :

« Lily !!! Va dans la foret je ne tiens pas a ce que la BMW soit rayée ! »

Il semble que deux des créatures avaient décidé de prendre au pied de la lettre l’ordre de son commandant, puisqu’elles s’échappèrent dans la forêt, surement effrayés par l’efficacité redoutable de la blonde. C’était donc sans hésitation et après avoir crié un « OK ! » a James que Gabriel s’élança à la poursuite des deux déserteurs, ignorant totalement le reste du combat.

Tous les instincts animal de Gabriel étaient en alerte : son ouïe les traquait au centimètre prêt, son regard les avait verrouillé pour cible, et son odorat permis de les identifier sans difficulté, il s’agissait de deux vampires. Est-ce qu’il userait de sa force de sang-pur pour les influencer ? Cela sera sûrement superflu, et ôterait une partie du plaisir de la chasse. Après quelques courtes minutes de course-poursuite Gabriel rattrapa les deux compères qui ne cherchaient plus à fuir mais étaient prêts au combat. Enfin... « prêts » à prendre avec des guillemets, puisque c’est avec hésitation que le premier tenta de se jeter sur lui dans un cri de guerre ridicule. Après avoir aisément paré quelques coups, Gabriel attrapa enfin le vampire par le tissu de son pull au niveau de sa poitrine et le plaqua contre le sol après une prise au niveau des jambes pour lui faire perdre l’équilibre. Soul le choc de la chute, plusieurs bruits sourds dans le corps du vampire se font entendre alors que plusieurs os venaient à se briser. C’est à ce même instant que le second vampire se décida à attaquer, sûrement pour défendre l’honneur de son partenaire de fuite. Alors qu’il s’élança vers lui, Gabriel en fit de même, abandonnant le premier ennemi agonisant sur le sol. À mi-chemin les deux se rencontrèrent, et l’ennemi fut accueilli par la main du sang-pur venant briser sa cage thoracique et traverser la chair pour se saisir du cœur du transformé, tandis que ses crocs vinrent se planter dans la chair de sa gorge. ‘Mordre’ serait un terme un peu trop propre pour définir l’action, puisque Gabriel arracha littéralement la moitié gorge de son ennemi. Il ne fallut que quelques secondes pour que sa proie ne se vide de son sang - sur lui-même, le sang-pur et le sol - avant qu’il ne fût enfin achevé lorsque son cœur fut arraché dans un mouvement sec et sans hésitation. Oui, c’était redoutable et tellement efficace tant pour éliminer l’ennemi que pour soulager tout excès de colère grognant au fin fond de son être. Lily pouvait se pavaner de ses dizaines d’armes, mais rien ne valait mieux que de se défouler et littéralement arracher la vie d’une autre créature. Il y avait un quelque chose de réjouissant, comme si une certaine puissance grandissait en lui.

Finalement, Gabriel baissa un instant son regard vers sa main ensanglantée qui tenait encore le cœur sans vie. Mh... il y aurait un risque que James refuse de le laisser entrer à nouveau dans sa voiture puisque son T-shirt initialement blanc était désormais principalement rouge, ses mains l’étaient également, et il n’osait même pas imaginer l’état de son visage, bien qu’il puisse déjà commencer à sentir sa barbe encombrée par la quantité de sang qui s’était logé contre sur son visage. La douche serait un véritable calvaire… Quelle idée de n’avoir pas entretenu sa barbe… Entendre le premier ennemi tousser, se noyant dans son propre sang - il n’était donc pas encore mort sous la douleur - le ramena à la situation actuelle. Sans même un dernier coup d’œil à celui-ci, Gabriel lança au loin le cœur qu’il tenait jusqu’à présent. D’un pas lent il se dirigea vers celui qui agonisait au sol, tout en prononçant les mots suivants d’une voix sombre et effrayante :

« Vous ne voulez vraiment pas comprendre, huh ? Jamais je ne céderais à Nathanael ou ses sbires. Jamais il ne pourra me vaincre. » Oui Gabriel avait décidé d’augmenter lui-même son égo, mais la réalité était là : en deux attaques il était toujours en vie, et ne serait-donc pas près de mourir. Lorsqu’il fut arrivé au niveau du vampire qui commença à le supplier de lui laisser la vie sauve, pathétique, Gabriel s’agenouilla en appuyant un genou sur la poitrine déjà craquée de l’homme, provoquant un nouveau râle de douleur. L’homme le suppliait de l’achever. Ses doigts vinrent se placer dans les cheveux et autour du cou du vampire alors qu’il reprit. « Vous n’êtes tous que des rats et c’est ainsi que vous mourrez tous... »

Dans un mouvement sec, qui lui demanda à peine plus d’effort que pour achever l’autre assaillant, Gabriel arracha la tête du vampire, puis l’envoya rouler quelques dizaines de centimètres plus loin. OK, c’était sûrement assez maintenant pour qu’il ait enfin extériorisé tout ce dont il avait besoin. C’est essoufflé, un genou toujours posé sur le cadavre décapité, que le sang-pur tentant de reprendre son souffle et calmer ses pulsions. Il était toujours sous le rush de l’adrénaline de ce combat, un sourire aux lèvres qui dévoilaient ses canines, essayant de calmer l’animal sauvage en lui. Oui, Gabriel - l’homme lisse - était peut-être réellement le pire d’entre tous. Puis, devant lui, des craquements de feuilles se firent entendre. Alors que son regard se gorgea de sang pour faire appel à tous ses instincts, il n’aperçut qu’une silhouette qu’il reconnut rapidement : il s’agissait de Lily. Ses yeux reprirent une couleur normale mais son sourire sadique ne le quittait pas, comme un lion fier du résultat de sa chasse. Il avait conscience du bordel qu’il avait fait, mais s’en moquait. Il s’agissait du message qu’il souhaitait passer. ils se calmèrent directement lorsque le vampire reconnu Lily qui s’approchait. Il était clair sur le visage de Lily qu’elle ne s’attendait pas à trouver un tel résultat, et Gabriel s’attendait à ce qu’elle fasse demi-tour directement. Après tout ce n’était certainement pas ce à quoi on s’attendrait du brave sang-pur toujours dans les règles. Mais non, elle lui lança simplement :

« Gabriel… On y va ? »

L’intéressé n’eu aucunement le temps de répondre ou réagir à la proposition, puisque sur sa droite un coup de feu se fit entendre, provoquant un mouvement de recul du sang-pur. La balle lui échappa de peu, interpellée par une des dagues de Lily, puis l’inconnu fut immédiatement abattu, devant la surprise de Gabriel.

« Gabriel… Tu n’as rien ? »

Le vampire hésita un instant, reprenant son souffle qui s’était coupé sans même qu’il s’en rende compte. Il tourna le regard sur Lily qui lui tendait la main, et se releva naturellement, sans son aide. Ce n’était pas qu’il n’en voulait pas, mais il savait que s’il la touchait maintenant, les choses iraient… Mal. Très mal. Il était complètement incontrôlable et là, maintenant, il ne voulait qu’une chose. Elle.

Dans un mouvement aussi animal que tout ce qui venait de se passer quelques minutes plus tôt, et qu’il n’expliqua pas, la main gauche de Gabriel agrippa l’arrière de la nuque de Lily tandis que la droite vint saisir sa hanche, et il rapprocha l’ensemble de leurs corps - les plaqua même. En parallèle, ses lèvres capturèrent celles de Lily dans un baiser sauvage et presque vital. Il ne prenait pas même le temps de reprendre son souffle. Non. Il était en vie. Elle était en vie. Et son comportement animal reprenait le dessus. Il voulait Lily là. Maintenant. Contre cet arbre. Entre ces cadavres. Ce n’était pas romantique, certes, mais il n’y avait rien de romantique dans cette fougue qui alimentait l’homme. Rapidement, sa main droite quitta la hanche de la jeune femme pour venir glisser ses doigts entre le bouton du jean et le body de Lily, tandis que son pouce fit le travail de libérer ledit bouton. Oui, Gabriel allait à l’essentiel. Pas de chichi, pas jeu, juste une pulsion à assouvir. C’était bestial. Plus que l’épisode de la douche. Et pour lui, l’objectif était simple et sans doute : ils n’avaient que quelques minutes avant que James puisse débarquer, et le sang-pur ne manquerait pas cette opportunité pour faire de Lily une nouvelle fois sienne. Alors que sa main droite repris sa place sur la hanche de la jeune femme, cette fois glissée entre le body et le jean, les lèvres du sang-pur quittèrent ses Némésis pour venir se réfugier dans le cou de Lily, embrassant sa peau dans ce qui semblait être un mélange entre baisers et morsures : ses lèvres étaient en contact, ses canines aussi, et pourtant ces dernières ne vinrent pas transpercer sa peau. Pas cette fois. Pas maintenant. Surtout que cette odeur contre sa peau, il la reconnu. C’était la sienne. Ses doigts en contact avec sa nuque étaient aussi en contact avec sa capuche. Oui, il n’y avait aucun doute. Sous son blouson se trouvait le sweat de Gabriel, pour son plus grand bonheur. Alors qu’un grognement résonna du plus profond de son être, ses lèvres contre la peau de la jeune femme dessinèrent un sourire, laissant encore plus en contact ses canines et la peau blanche de Lily. Le sang-pur se plaqua un peu plus contre Lily, la forçant à se reculer alors que lui avançait, pour que quelques secondes plus tard elle soit plaquée contre un arbre. Gabriel était lancé, il ne serait pas possible de l’arrêté. Trop de choses s’étaient passé entre le moment ou ils avaient quitté l’intimité de leur bulle et maintenant, il était hors de question qu’ils s’arrêtent sur leur dernière dispute. Alors entre deux baisers, et avant de capturer à nouveau les lèvres de Lily, Gabriel souffla comme s’il avait besoin que ses mots sortent à cet instant :

« Ne me laisse jamais. Jamais. »

J’observe les yeux bleu de Gabriel, l’effet de surprise de notre attaque est encore un peu présent mais pas longtemps. Il se relève sans prendre ma main, j’en déduis qu’il est toujours fâché malgré la boucherie qu’il vient de faire. Je me mords la lèvre inférieur mais ne fait aucune réflexion en soit il à parfaitement le droit d’être énervé. Je veux juste qu’on parte d’ici avant que d’autres troupes de Nathanaël débarque même si je sais que cela va prendre un peu de temps. Je pense que les sorciers n’étaient pas n’importe qui et que le vieux fou pensait pouvoir au moins abattre James. Mais il ne devait pas savoir que j’étais là. Tant mieux.

Je suis tirée de mes pensées lorsque je sens une première main de Gabriel se glisser derrière ma nuque et la seconde se porter sur ma hanche pour plaquer nos corps l’un contre l’autres et capturer mes lèvres avec les siennes tel un feu d’artifice. Sous la surprise mon souffle se perd à travers ses lèvres et un frisson incontrôlable me travers l’ensemble du corps. Je n’étais pas du tout prête mais mon corps lui si apparemment car il réagit au simple touché de ses doigts dans ma nuque et un gémissement que je ne retiens pas s’échappe de ma gorge. J’oublie tout, la forêt, l’odeur de sang qui traverse nos lèvres, je réponds avec cette même intensité et me colle un peu plus prêt de lui. Je ne contrôle rien comme si ses actions activaient une sorte de réaction en chaîne en moi. Mais autre chose résonne tout au fond de mon être, une colère elle est légère et pourtant puissante, cependant elle me donne la sensation de ne pas être mienne alors j’arrive à passer outre. Lorsque je sens sa main glissé de ma hanche vers l’ouverture de mon jean mon souffle s’accélère et je sens en moi une pression dans le bas ventre encore plus forte que lorsque nous nous étions quitté dans la salle de bain, et lorsqu’il libère le bouton de mon jean pour laisser plus de place à sa main contre ma peau elle ne cesse d’augmenter et d’enfler au plus profond de mon être. Ses baisers ne cessent se pleuvoir sur mes lèvres et j’y répond avec autant d’ardeur que lui. Je sais contrôlé ma soif de chasse mais je ne pensais pas devoir contrôler une autre soif derrière qui se faisait plus violente qu’en temps normal. Au moment ou sa main retrouve sa place sur ma hanche ses lèvres quittes les miennes et un grognement s’échappe d’elles tendit que les siennes descendent le long de ma nuque ou je ressens à la fois ses canines et ses baisers. C’est trop intense pour moi et si il ne me retenait pas un minimum par la hanche je sais que mes jambes m’auraient lâché sous ses assauts. Je ne peux même pas murmurer son prénom, ma respiration ne contrôle plus grand-chose non plus et les frissons se font plus intenses. Je passe mes bras autours de son cou comme pour me maintenir un peu plus contre lui attendant ses morsures tant désiré. Mais il maintient le contrôle et ne me donne pas ce plaisir. Je sens ma soif pour Gabriel grandir un peu plus et devenir pas loin de l’incontrôlable, perdant le peu de limite que je m’impose. Il laisse échapper un grognement auquel je ne peux que répondre en serrant sa nuque un peu plus fort dans ma main et je sens ses canines se dévoiler un peu plus sur ma peau. Bordel il va vraiment avoir ma peau et je suis incapable de comprendre pourquoi ses actions se sont intensifiés au point de me retrouver collé contre lui et un arbre sans que je puisse comprendre pourquoi. Il vient capturer à nouveau mes lèvres et je répond avec toutes cette ardeur que j’ai en moi, je ne veux pas que ce moment s’arrête. Quand il écarte ses lèvres des miennes un grognement de mécontentement m’échappe jusqu’à ce que.

« Ne me laisse jamais. Jamais. »

Je beug un instant, encore une bombe digne de Gabriel qui pourrait me faire monter des larmes de joies aux yeux, qui enlève le peu de doute qui me reste. Puis sans comprendre pourquoi la colère qui bourdonnait derrière ma tête disparait et laisse place entière à ma libido. J’ai le souffle court et je passe mes deux mais sur ses joues pour attirer son visage contre le mien ne lui laissant pas le choix et l’embrasse comme jamais. Je recule après ma tête de son visage le souffle coupée, un sourire se dessinant sur mes lèvres.

« Jamais Gabriel. Je suis à toi ne l’oublie pas »

Je rapproche à nouveau mon visage du siens pour reprendre ses lèvres rapidement et mordre à nouveau sa lèvre inférieur un peu plus fort et une fois le baiser rompu je le pousse doucement son torse avec ma main gauche pour me laisser quelque centimètre de main d’œuvre, ma respiration est toujours entre-coupée mais je ne lâche pas ses yeux un instant, mon regard se noirci et je dézippe rapidement la fermeture de mon blouson et du sweat pour les retirer et les jette un peu plus loin. Ne lâchant pas son regard je passe mes deux mains sous son t-shirt et remonte doucement le long de son torse en soulevant le tissu et profitant de chaque caresse jusqu’à enfin retirer le bout de tissus qui n’était plus franchement blanc. Je l’observe et le désire plus que jamais je tire sur son jean faisant sauter ses boutons et colle à nouveau son corps contre le mien. Je passe une de mes mains sous son boxer pour trouver le contact avec la peau de ses fesses et l’autre reprenant une position pour elle naturelle qui n’est d’autre que ses cheveux. Je l’embrasse à nouveau rapidement avec cette puissance et cette intensité que je ne contrôle pas et mord à nouveau sa lèvre du bas mais cette fois suffisamment fort pour qu’une unique goutte de son sang s’échappe que je rattrape avec un micro baiser . Ma main dans ses cheveux le force à pencher la tête en arrière laissant place à mes lèvres pour descendre le long de sa ligne de mâchoire et arriver au niveau de sa nuque. Il n’y a plus de marche arrière possible pour moi, plus aucun contrôle, plus aucune raison. Mes canines sont de sortie et dans un grognement je commence à plonger dans la peau de Gabriel, une unique goutte s’échappe quand tout bascule.

« Lily, Gabriel vous êtes où ? ça va ? »

Je coupe ma respiration et retire mes canines pour finalement déposer qu’un simple baiser là ou deux micro traces se font présente sur la nuque de Gabriel. J’ai totalement perdu le contrôle et la voix de James m’a permit d’éviter de faire une grosse connerie. J’ai cependant besoins de trente secondes pour récupérer je remonte mon bras sur ses fesses et descend celui qui était dans ses cheveux pour enlacer sa nuque, pose ma tête dans le coin du cou de Gabriel et reprend mon souffle, le serrant un peu plus fort contre moi. Après ça je remonte doucement contre son oreille un sourire aux lèvres et lui murmure

« Je crois qu’on aura vraiment pas le droit à une troisième partie pour aujourd’hui »

Je me retiens de rire et desserre doucement mon étreinte même si je n’en ai pas franchement envie. Je passe ma main gauche sur sa joue droite et glisse un dernier baiser pour finalement réussir à m’écarter de lui et de l’arbre. J’entends les pas de James se rapprocher de nous je ne tiens pas spécialement à ce qu’il nous voit ainsi et je réalise alors que mes mains sont recouvertes du sang que Gabriel avait sur lui. Je force un peu plus la voix dans la direction de James un sourire aux lèvres

« James … si j’apprends que quelqu’un à touché à ma moto je te jure je te défonce ! »

J’entend les pas de démons se stopper et faire demi-tours sans poser de question. Bien cela nous laisse peut-être dix minutes de répit. Je me retourne vers Gabriel avec un sourire aux lèvres amusée par la situation. J’étais nickel et me voilà recouverte de sang, il y a des gens que cela aurait fait fuir, même parmi les vampires pas moi. C’est juste que ça va être chiant à enlever et je ne tiens vraiment pas à tâcher le sweat de Gabriel il faut donc que je me lave rapidement.

« Gabriel … j’étais nickel tu te rends compte que tu abuses ? »

Mon ton est taquin rien à prendre aux sérieux, mais je me dirige vers les deux cadavres le plus proches pour fouiller rapidement et trouve au final deux bouteilles d’eaux de cinquante centilitre. On ne va pas aller loin avec ça, mais j’ai moyen d’arranger les choses pour moi … Gabriel j’y crois pas trop. Je lui lance une bouteille quand même et commence à me débarbouiller le visage, la nuque, le dos et les mains. J’en profite pour refermer le bouton de mon jean, ce détail je suis sûre que James l’aurait remarqué. Je récupère le sweat que j’enfile et commence à prendre ma veste.

« On y va ? » Je l’observe un moment et regarde son t-shirt au sol, il est infame « Tu veux peut-être récupérer ton sweat … »Franchement si il répond non, je vais pas me mentir ça m’arrange très fortement.

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