Bal of Merry X-mas

Le temps d’un instant, de trente secondes à peine, des maux de tête me prennent. Et des souvenirs qui ne m’appartiennent pas proprement défilent devant moi. Un manoir, une peur, un regard noir et surtout cette main. Celle de mon ami d’enfance Tomás Whelan, une grande nostalgie s’empare de moi quand face à moi son visage apparait. Grand blond cheveux court, yeux bleu et ce sourire. C’est véritablement mon ami, mais même si je le vois ici je sais pertinemment qu’il est décéder. A quoi bon penser à ce moment douloureux de sa perte. Ciara reprend vite pied sur terre, à mon grand étonnement, je n’avais encore jamais vue quelqu’un réussir à stopper sa masse de souvenir revenir. Ce qui la réveil, le tintillement de verre de cognant, le chute de l’un d’entre eux. Sa main fine, la rattrape très vite, empêchant le vin délicieux de s’échapper de son contenu. Prenant un autre verre qu’elle me tend, je suis étonné qu’un de ses fameux regards noir ne se glisse par sur le serveur. Acceptant le verre avec ma main droite, j’attends quelque un geste, une parole me permettant de pouvoir entamer la piste de danse en sa présence.

« Hé bien … portons un toast à votre entré dans notre académie … en espérant que les élèves de la Day classe sauront bien se tenir en votre présence ! »

Cette phrase me fait sourire gentiment. Même si elle sait pertinemment qui je suis elle ne joue pas sa carte blanche maintenant. Elle ne cherche pas à me faire dévoiler mon identité de façons subtile. Et elle ne prend pas la peine de refuser mon invitation. C’est ce pourquoi j’espère très fortement que tout ceci veut dire oui. Après tout Ciara à toujours été très radicale quand elle est en colère elle à tendance à toujours dire non sans vraiment réfléchir. Cependant, je pense trop vite, j’espère aussi franchement trop vite. Le vin tombe sur ma veste, mon costume. Suis-je obligé de préciser qu’il s’agit de mon costume préféré ? Du vin sur le sol ? Aussi incroyable que cela puisse être, pas même un millilitre de vin est tombé au sol. Sortant gracieusement un mouchoir de la poche du serveur je lis une expression sur son visage qui est censé me faire peur. Sauf qu’en six cent ans d’existence il faut l’avouer que des têtes plus terrifiante j’ai eu le temps de le voir, cependant une menace par un Whelan n’est pas n’importe quoi. Etalant soigneusement le vin sur ma veste elle s’approche de mon oreille. Je sens son parfum de fleur délicat, elle porte le Nina de Nina Ricci. Elle ne change pas de parfum avec le temps apparemment. Mais il lui correspond parfaitement, doux et fougueux à la fois.

« Ce fut une grande erreur que tu as fais là … William, ne me prend pas pour une cruche surtout pas ! Je ne suis pas le zombie que tu as laissé dans la forêt, alors je te jure … ne t’avise surtout pas de venir mettre le bazar ici ! Ne me dis pas que tu ne comprends pas de quoi je parle, même si ton cœur bats, je sais pertinemment que tu es un pro tout comme moi en sortilège de seconde zone ! Et avise toi de lever un seul doigt, un seul souffle menaçant sur notre école … et tu finiras comme toutes mes victimes … et ne croit pas que c’est parce que tu es vieux de six cents piges que je te crains …Après tout j'ai bien réussi à m'échapper de ton enfermement ! Tes fidèles serviteurs ne sont que des moins que rien »

De quoi vous donnez un véritable frisson. Si je n’étais pas plus vieux qu’elle je serais partie poliment, pour ensuite fuir à toute jambe de l’académie. S’excusant faussement confuse je me rends compte d’une chose … je viens de me recevoir ce que vous dites vous un râteau ! Et un sacré râteau d’une menace de mort. N’oublions pas en plus que mon costume préféré est totalement fichue. La question qu’on peut se pauser à ce moment là c’est, suis-je vraiment tombé au plus profond du trou du désespoir ? Il aurait été possible de répondre oui, sauf que non. Ce fichu directeur au caractère capricieux décide d’y mettre du siens. Il prend son courage à deux mains –où son envie de vouloir me mettre en colère- pour proposer une danse à Ciara. Et avec la plus grande malchance que j’ai elle accepte volontiers. Et si je décidais de partir afin de préparer un plan ou deux pour tuer ce jeune vampire bientôt. Détournant la tête, j’ouvre la salle calmement, mine de rien. Quittant définitivement la salle.
La vengeance est un plat qui se mange froid… voir congelé non ?

Je m'attendais bien à ce que Lily trouve quelque chose à mettre comme il faut à ma tenue, et là c'était la cravate. J'avais l'habitude de mettre des cravate mais là pressé que j'étais pour venir et donner un coup de main pour l'ouverture à Lily j'avais mal mis ma cravate. Je vis même qu'elle carrément sur le côté. C'est ainsi que je regardais Lily la remettre rapidement. Elle commença à me parler en me disant que je m'étais préparé vite fait. Lily : un point. En entendant la deuxième partie de la phrase disant qu'heureusement je n'étais pas une femme je serais drôlement en retard, je me demandais si elle ne disait pas ça pour elle aussi. A mon humble avis elle a du mettre la journée pour choisir la tenue qu'elle portait maintenant. Elle se mit à rire, un rire doux et cristallin, celui que je connais depuis longtemps maintenant. Continuant elle me dit qu'elle était effectivement stressée, j'étais aussi un peu stressé mais je ne le laissais pas paraître. Comment ne pas stresser alors que c'est la plus grand soirée de l'école, regroupant tous les élèves de la Night classe et de la Day classe ? J'avais raison. Elle releva la tête vers le sapin et sourit me disant en même temps qu'elle avait eu du mal à le trouver et qu'elle était fière d'elle pour le coup, et qu'il avait fallut un sacré boulot pour décorer la salle -là j'en conviens c'est du beau boulot. C'est vrai qu'il fallait y aller pour trouver un sapin ainsi. Je l'écoutais parler encore, elle rajouta qu'elle ne l'avait pas joué comme il faut ces derniers temps et qu'elle s'était rattrapée, mais aussi que le class and chic m'allait bien. Un petit rire de nouveau de sa part et un sourire de ma part. J'allais lui répondre quand Mary débarqua dans une robe noire lui allant comme un gant. Une petite révérence maladroite et un sourire de sa part avant de parler et dire que la salle était merveilleuse. Rajoutant que Lily était rayonnante ainsi que moi-même. Je lui souris et la remercia gentiment.

J'espèrais que les élèves allaient profiter à fond et faire connaissance avec les élèves des autres classes, qu'il n'y ai pas un côté Night class et un autre côté Day class ... Ca aurait tourné court et l'ambiance n'aurait pas été au rendez-vous. La musique était à fond, les élèves dansaient et discutaient, ils avaient vraiment l'air de s'amuser. Je n'avais d'ailleurs toujours pas répondu à Lily mais tout se passa très vite. La porte s'ouvrit laissant apparaître le nouveau professeur et je sentais Lily encore plus stressée, qu'y avait-il donc avec cet homme ? Je me tournais vers la vampire et la regarda d'un oeil inquiet. Mais elle se tourna vers moi en même temps et me souris comme si rien n'avait eu lieu, comme d'habitude. J'allais enfin lui répondre et par la même occasion lui demander ce qu'il y avait mais voilà je n'eus pas le temps d'ouvrir la bouche qu'elle se mit à parler. Me disant qu'elle arrivait et de ne surtout pas défaire ma cravate car je lui devrais une danse, elle me fit un clin d'oeil rapide et se dirigea vers William, notre nouveau prof. Je n'avais pas à m'inquiéter. Je sentis le regard de la jeune Mary se poser sur moi, elle devait se demander ce que Lily avait aussi. Soupirant elle ne demanda pas son reste et se dirigea vers une table.

Je n'arrivais pas à m'amuser, bon à vrai dire je n'ai jamais aimé les bals, mais je fais au moins "acte de présence". Me retrouvant seul comme une nouille je décidais à mon tour d'aller faire un tour du côté du buffets des adultes pour aller me prendre un verre de vin. Je me stoppa dans ma lancée notre cher directeur était là. Bon j'attendrais patiemment qu'il bouge ses petites fesse de là avant d'y aller. Peur ? Noooon mais si je ne voulait pas que le bal tourne court pour tout le monde et que les élèves voient une disputes qui s'avérerait phénoménale, voir catastrophique. J'attendais installé à une table non loin du buffet quand je me dis qu'après tout il fallait juste que je l'ignore et passe très loin de lui. Je me levais tranquillement et fit comme je le pensais passer loin de lui. Un verre de vin à la main, je regardais les élèves assis aux tables, s'ennuyer fermement. Wouhou ! Vive l'ambiance pour eux. Je continuait de faire le tour de la salle en essayant de repérer quelqu'un. Oui cette personne n'était autre que ma petite soeur. Elle m'avait repérer avant et me pris par le bras me disant qu'en tant que frère lui devais une danse. Un slow, une chanson, et après elle me lâcha pour retourner avec ses camarades de classe. J'allais quant à moi dans un des sofas disposés par-ci, par-là. Mon regard se posa alors sur un couple dansant à son tour, il s'agissait de Lily et Gabriel, un brin jaloux ? Non, j'adore Lily, c'est ma meilleure amie mais bon Gabriel ... hein c'est pas le grand amour loin de là. On peut dire qu'on évite même de se côtoyer sauf quand c'est pour l'école, là pas le choix. Assis, mon verre à la main, j'espérais que cette soirée allait vite passer pour que je puisse me débarrasser de cette cravate. Un soupire s'échappa de ma bouche et passait ma main dans mes cheveux.

La réponse se faisait longue à venir, mais cela ne fit pas ciller d’un poil le directeur qui attendit patiemment. Mais avouons que brièvement il crut avoir perdu la jeune femme. Comme si celle-ci s’était complètement… Déconnectée ! Etait-il si difficile de lâcher un oui ou un non ? C’est pourtant avec un zèle incroyable que Gabriel maintenant la posture droite, une main tendue vers la jeune femme afin d’attendre sa réponse. Puis finalement, un sourire s’éclaira et un « volontiers » se déclara. Alors le sourire charmeur qu’il avait au coin des lèvres se transforma en un sourire élargi, montrant fièrement un sourire impeccable. Et non, ce n’était pas un sourire « bright ». Non. C’était ce genre de sourire heureux que l’on souhaite tous voir un jour. Le vampire attrapa la main de sa partenaire et l’entraina vers la piste de danse. Bien entendu, ils ne se mélangèrent pas à la foule. Non. Ils restèrent dans un coin, sans être complètement en retrait. Gabriel quitta alors la main de la jeune femme afin de glisser la sienne dans le dos, et de saluer Lily d’une révérence rapide mais élégante. Clairement ? Au moment où il venait à se baisser, il regrettait son choix. Le dos tiraillé, ce n’était pas une bonne idée. Mais sa révérence fut parfaite. Totalement vieux jeu, mais parfaite. Il n’avait jamais eu l’occasion de participer à un bal durant le 18e siècle, mais il eut parfaitement appris les moindres règles, les moindres danses. Alors non, si Gabriel ne danse que rarement, ce n’était pas parce qu’il ne sait pas. Juste qu’il n’aime pas ça. Mais là. Là…

Plutôt bon, comme technique d’approche n’est-ce pas ? Surtout lorsqu’il vint placer la main droite de sa partenaire dans sa main gauche, et que sa propre main droite… Et bien. Comment dire. Vint se placer dans le bas du dos de la jeune femme. Le regard porté dans le sien, Gabriel se demanda s’il venait par cette main – pourtant pas placée de façon inappropriée – allait déclencher sa propre mort. Qui le tuerait en premier ? Ellen ou William ? Excellente question, n’est-ce pas ? Ce qui est plus excellent, c’est sa réponse sur le sujet : là, il s’en moquait complètement. Mais surtout, ses pensées furent interrompues alors que quelques microsecondes s’étaient déroulées.

« Dois-je t’avouer que je suis étonnée de te voir ici ? »

Un rire bref et discret échappa au vampire qui se contenta d’esquiver la réponse. De toute façon… Pour répondre quoi ? Qu’il détestait être là ? Disons que ce n’était pas franchement vrai. Souvenez-vous, cette main droite… Bref.

« Gabriel Rakel et ses essais de sociabilisation. N’est-ce pas ? Un nouveau rire échappa au vampire qui décida d’enchainer sur la danse. La musique était à la fois lente mais entrainante, permettant à n’importe quel cavalier de mener la danse. Est-ce que tout va bien ? N’attendant pas l’habituel « je ne vois pas pourquoi tu demandes ça » (d’autant plus que cela ne lui arrivait jamais de poser une telle question), le vampire compléta : Le stress ne t’avait encore jamais faire perdre le contrôle de tes mains. Ou peut-être est-ce à cause du nouveau professeur de français ! »

Une nouvelle fois, un rire vint ponctuer sa phrase. Un rire qui aurait put l’étouffer tellement il aurait préférer éliminer l’objet de la « blague ». Gabriel parvenait à plaisanter sur le fait qu’il venait d’assister à la rencontre William / Lily ? Ah ah ah…. Une balle. Alors comme s’il venait à essayer de se faire pardonner cette obligation et cette mauvaise blague, sa main gauche quitta sa droite afin de glisser une de ses longues et blondes mèches bouclées qui masquait ses yeux de chat en arrière.

« Je vois que ta coupe de cheveux a fini de m’emmerder… Laissant planer un doute sur « le déclanchement d’une tempête ou non durant quelques secondes, le visage de Gabriel s’éclaira d’un sourire satisfait lorsque conclut : Cela met mieux tes yeux en valeur. »

Etait-ce un moyen pour Gabriel de se souvenir de leur baiser alors que maintenant il ne pouvait pas l’embrasser ? C’était tordu, mais c’était peut-être ça. Ou alors était-ce devant la banalité de la situation alors qu’ils étaient en public. Peut-être qu’il ne souhaitait que dans leur relation des « je t’aime- moi non plus ». Non. C’était un compliment. Les cheveux longs et bouclés allaient mieux à Lily.

En tout premier remarquons les efforts que fait Gabriel pour venir ici . Sincèrement c’est surprenant qu’il soit ici, en cette soirée il y a environ deux cents personnes, à observer leurs proies, les têtes inconnues, ceux en recherche de ragots, ceux en recherche de sourire et rire. Hors Gabriel n’aime pas tant que ça le monde, être entouré par des rire niais, et insignifiant. Pourtant dans mon âme d’enfant moi j’apprécie drôlement ça. Deuxième, lorsqu’il se baisse, les muscles se contractent trop fortement pour ce simple geste, le froissement qu’ils vont entendre sont une véritable torture rien que pour moi qui suis habituée à reconnaitre la gravité des blessures. Mon comportement face à ce second cas est de resté neutre, comme si je n’avais rien vue. Je suis sourde, et aveugle quoi ! Même si je me retiens de pauser des questions et de faire mes plus plate excuses pour sincèrement ne pas avoir été là. Sa main droite prenant sa main gauche, son autre partenaire se posant sur le bas de mon dos je réprime un frisson qui aurait eu tendance à venir. Mais ici tout doit être tenu à carreau. Plaçant ma main libre dans son dos, j’observe un peu la scène au loin, tout en savourant paisiblement le moment. Jusqu’à ce qu’il décide de répondre d’une façon indirecte à ma question ou dirons nous plutôt ma constatation.

« Gabriel Rakel et ses essais de sociabilisassions. N’est-ce pas ? »

A cette réplique je me retiens de rire, il mène la dance, et je me laisse faire. Pour une fois dans ma vie je laisse Gabriel prendre le dessus sur moi et à la vue de tout le monde, je me demande si je n’ai pas ramollie aujourd’hui … à réflexion non vu le verre de vin que je viens de lancer, sûrement pas.

« Est-ce que tout va bien ? »

Une question me faisant soulever mon sourcil droit, détournant légèrement ma tête la rapprochant un peu plus de la sienne sans pourtant être trop proche, je ne sais que répondre à cette question. Mais pour une fois je n’ai pas le temps de réfléchir suffisamment à la question que notre cher directeur enchaine sur une toute autre phrase ma fois surprenant.

« Le stress ne t’avait encore jamais faire perdre le contrôle de tes mains. Ou peut-être est-ce à cause du nouveau professeur de français ! »

Si je n’avais pas un minimum de contrôle un minimum de sang froid je me serais arrêter dans la danser et laisser planté là Gabriel. Après tout vu son état, et le faite que j’ai retrouvé la totalité de mes forces me débarrasser de lui sera aussi facile que décrasser une fourmis avec l’index. Maintenant que j’y réfléchis, William est ici uniquement parce que Gabriel là autorisé à rester ici. Mon dieu par moment je me dis simplement que je suis une idi*te fini, ai-je donc oublié que notre cher directeur vérifiait chacun des professeurs, chacun des élèves ? & un homme ressemblant autant à William il aurait vérifié tout en lui, son passé, sa naissance sa réputation, ses ex, ses points fort & surtout ses faiblesse. Mon regard vire au noir de colère, au noir de fureur, je ne regrette plus maintenant de ne pas avoir été là pour protéger Gabriel ! Non je ne regrette pas qu’il ai mangé, comme une punition pour avoir accepter William ici. Je me retiens même d’appuyer avec ma main dans son dos comme pour le faire souffrir. Oui il a vraiment de la chance que je contrôle cette main dans le dos qui frôle à peine le tissue. Lorsqu’il décide de remettre une de mes mèches de cheveux en place, je ne bronche pas, je reste parfaitement indifférente, alors que si c’était il y a une minute ou deux, j’aurais dut calmer une dizaine de frisso

ns.

« Je vois que ta coupe de cheveux a fini de m’emmerder… : Cela met mieux tes yeux en valeur. »

Je ne tiens pas à faire retomber cette tempête pas. Je me sens à la fois blessé, & trahis, en faite je me rends compte que je tremble simplement rien qu’à l’idée que Gabriel à accepter William ici. Oui je tremble de peur et de colère. Que dire, que faire exactement, attendre silencieusement que la danse se termine en silence et rejoindre Josh sans un mot, crier un grand coup. Hurler dans toute la salle qu’il est un pauvre abruti ? Oui que dire ? Que faire ? Mon corps me crie d’hurler, de fuir, de partir et de rester, de savourer la douceur de ses bras de lui arracher ses jambes, de passer doucement ma main dans ses cheveux, de lui broyer le dos. Un esprit de contradiction, des sentiments totalement opposé.

« Cet homme n’apportera rien de bon Gabriel, il ne sème que le malheur et le désastre. Il n’y a pas d’espoir quand il est là, tu le sais non ? D’après tout pourquoi ce surnom ? Pourquoi m’a-t-il fait subir tout ça ? Pourquoi hein ? Pour simplement devenir professeur de français ? Pour simplement me détruire encore un peu plus ? Ou encore pour te détruire ? » Je laisse un temps je me retiens de crier, ma voix est douce et tremble à la fois, peut être parce que je sais de quoi il est capable, oui j’en suis certaine. « Bravo tu as gagné ton coup … je sais pas ce que je t’ai fait pour mériter tout ça mais tu as gagné Gabriel. »

Oui il a gagné, car si cela avait été quelqu’un d’autre, je l’aurais tué. Déchiqueté et torturé je lui aurait fait connaitre les souffrances de mon surnom Black angel, lui faisant réclamé la mort mais l’empêchant de mourir, deux jours trois nuit de souffrance comme il le faut. Du poison dans les veines brulant le cœur, du sang le guérissant juste assez pour continuer une toute nouvelle torture, dépiauté la peau, arraché les ongles un a un . Mais à Gabriel je ne peux pas faire ça, je suis dans cette incapacité alors je souffre moi-même. Je savais que je n’aurais jamais dût l’aimer.

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Le slow continuait lentement. Je sentais Mary à la fois un peu stressé et pourtant assez charmé par notre danse. Oui je suis très heureux que ma mère ma beaucoup donner dans mon éducation, dont le fête de savoir parfaitement danser ainsi que de toujours évoluer avec mon temps. Dans l’époque ou je suis né, ne pensé même pas que les femmes & les hommes étaient aussi proche. Et encore avant ? il y avait carrément un filet d’air qui séparait les deux mains de l’homme et de la femme, la danse du seizième siècle ! Ce qui est bien dans ce slow c’est que le rythme n’est ni trop vite, ni trop long. Oui une musique que j’apprécie dans le fond elle m’empêche de trouver le temps long et trop rapide à la fois. Quoi que avouons le, avoir une charmante demoiselle dans mes bras, le temps est loin d’être long dans ces moments là. Et puis Mary est une femme totalement agréable, aussi bien mentalement que physiquement. Mais dois-je réellement m’attarder là-dessus ? Humm non je ne la connait pas encore totalement pour le moment, je ne peux donc me permettre de tout dire en cette soirée. Même si je pense savourer de cette soirée pour la connaitre plus. Quoi vous pensez qu’elle est ma prochaine cible ? Sincèrement c’est une idée fort succulente, cependant .. Mary est une demoiselle amoureuse d’un vampire, je ne peux me permettre de briser un couple qui s’aime. Sauf quand la femme est malheureuse, mais en ce moment ça ne m’a pas l’air d’être le cas. Même si son stupide cavalier ne vient toujours pas. Idiot de gardien qui se la pette trop à mon gout si vous voulez que je précise ma pensé un peu plus.
A ma réplique Mary ne mit pas longtemps à répondre, même si elle paraissait gêné. Cependant elle n’avait pas à l’être surtout quand cet idiot de colocataire –qui à débarqué dans MON dortoir avec un chaton fou furieux ! –ne cessait de la fixé, pour dire vrai je me demandais si il fallait que je lui envoie de mauvaise onde pour qu’il évite de continuer à la fixer ainsi. C’est franchement gênant pour une humaine ! Surtout une gardienne qui sait la nature de chacun d’entre nous. Elle baisse légèrement sa tête en croisant son regard. Ne me dite pas que mon nouveau colocataire est un si grand boulet que ça si ?

"Je crois que je le connais...Que je l'ai déjà vue dans mon passé...Mais j'ai du mal à me souvenir quand. C'était un moment très important de ma vie j'en suis sur. Mais j'ai peur de me tromper."

Voila qui change pas mal de chose, voir beaucoup de chose. Ce démon est obsédé par le passé, et si elle l’a effectivement rencontré dans son propre passé, cela explique pourquoi l’un comme l’autre se fixent avec autant d’intensité. Moi Jaloux ? ah ah laissé moi rire, le grand Raphaël n’est pas jaloux, il aime simplement pas qu’on fasse du mal à ses muses ! A cette phrase je ne répond pas tout de suite, je ressens que Mary à encore besoins de me poser une question, j’attend patiemment, la faisant tourner pour tenir le rythme du slow.

"Et...Comment s'appelle-t-il ?"

Question fatidique auquel je me retiens de répondre « idiot » … mais je ne pense pas qu’en ce moment précis il s’agisse réellement de la bonne réponse. Malheureusement, même si cela peut donner un petit rire à Mary … ou alors la vexer totalement. Au choix …le genre ça passe ou ça casse, et comme je n’aime pas trop jouer avec la chance pour le moment je ne vais choisir ni l’un … ni l’autre ! Relevant la tête, je laisse planer un silence. Pour faire monter la tension ? Non simplement savourer la musique, et après être un peu plus sérieux. Mon dieu moi sérieux, si si je vous jures c’est possible, avec un peu d’entrainement !

« Il s’appelle Ulysse, avec plus de précision si ma mémoire ne flanche pas Ulysse JS Park. Un démon tout comme moi, venant tout juste d’arriver au tempérament faussement calme si tu veux mon avis. » Finissant ma phrase par un petit sourire et un sourire scintillant, je continue ce que l’on peut nommer un monologue. « Pour ce qui est de savoir si tu l’as rencontrer ou non dans le passé, c’est peut être vrai, mais si tu t’en souviens pas, c’est sûrement parce que ta mémoire et même ton corps ne veulent pas se souvenirs de ça pour le moment, laisse le temps et plus tard tu pourras ton souvenir. On ne se soigne pas de tout en quelques années dans la vie … c’est la même loi pour toutes les … races. »

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Le slow ne semblait pas s'arrêter, comme si il duré depuis une éternité. Mais quelle douce éternité! J'observais de temps en temps les filles qui étaient dans ma classe ou qui me connaissait, elles étaient folles de rage et toutes jalouses. Quoi de plus normal quand on danse avec un cavalier comme Raphaël Dawn ? Un démon aussi séduisant que charmant...et charmeur aussi. Mais contre toute attente cela ne me dérangé pas. Tant que j'avais le parfait contrôle de moi même et de mes sentiments, que je danse avec un ange, humain, vampire ou démon. Dom Juan ou réservé. Cela n'avait aucune importance. De plus, je sentais que Raphaël n'essayait pas de me draguer, ou en tout cas il le cachait bien. Non. Je ne sentais pas mon couple en danger avec lui, je me sentais...bien. Comme avec un ami, un confident, un frère. Mais je ne l'avais vue qu'une fois, est-ce que je pouvais vraiment dire ça ? En tout cas on va dire que je n'avais pas de pré-sentiments négatifs à son égard.

« Il s’appelle Ulysse, avec plus de précision si ma mémoire ne flanche pas Ulysse JS Park. Un démon tout comme moi, venant tout juste d’arriver au tempérament faussement calme si tu veux mon avis. Pour ce qui est de savoir si tu l’as rencontrer ou non dans le passé, c’est peut être vrai, mais si tu t’en souviens pas, c’est sûrement parce que ta mémoire et même ton corps ne veulent pas se souvenirs de ça pour le moment, laisse le temps et plus tard tu pourras ton souvenir. On ne se soigne pas de tout en quelques années dans la vie … c’est la même loi pour toutes les … races. »

Je plonge mon regard dans le sien. Tellement perçant et chaleureux, je ne pouvais pas détacher mon regard du sien. Un regard qui ne me veux que du bien. Ulysse JS Park, un démon. Est-ce que je devais frémir d'avoir rencontrer un démon dans mon passé ? Étrangement non. Je n'étais pas soulagée mais je n'avais pas peur non plus. Pour moi, c'était normal. Comme si le fait qu'il soit un démon soit une chose logique. Je finis pas sourire, il était plein de bon sens ce Raphaël, il avait tout à fait raison, profitions de ce moment.

Je sens mon portable vibrer contre ma cuisse. Mais je ne m'arrête pas brusquement de danser pour décrocher ou même pour lire si c'était un texto comme je l'aurais surement fait il y a quelques minutes, avant de danser avec mon charmant cavalier. Je le laisse vibrer, essayant de garder une expression neutre sur cet évènement. Vous allez me dire pourquoi je ne décroche pas ? Pour ne pas entendre une mauvaise nouvelle ? Mais en même temps j'avais envie de savoir. J'avais envie de savoir si je devais l'attendre ou si je ne pourrais pas le voir ce soir. Un gardien est toujours plus occupé que les autres élèves. Mais Harley et moi avions réussit à nous libérer pour cette soirée alors pourquoi pas eux ? Pourquoi pas lui ? J'étais partagée, comme la dernière fois que mon portable avait sonné en présence de Raphaêl. Le temps que je me décide il avait finit de vibrer. Cela ne me donna pas beaucoup de choix. J'ai donc décidée de ne pas le regarder. Après tout j'étais entrain de danser et je n'allais pas vexer mon cavalier ou encore me faire du mauvais sang parce qu'il n'est pas là. J'aurais tout le temps de le voir pendant les vacances de noël et puis je n'avais pas besoin de lui pour m'amuser dans cette soirée.

Je retirai délicatement ma main de celle de Raphaël pour placer mon avant bras sur son épaule. Mes mains étaient jointes derrière sa nuque et j'avais refermée l'espace qui séparait nos deux corps, mais nous n'étions pas pour autant collé l'un à l'autre. De la provocation ? Peut être pour faire envier les filles qui bavent devant mon beau partenaire. De la séduction ? J'avais déjà un homme que j'aimais, pourquoi en séduire un autre ? Je n'aime pas jouer le rôle de la fille qui veux se faire désirer par le maximum d'homme. Tant que celui que j'aime m'aime, je n'ai pas besoin de me vendre aux autres. Pour tout dire, ce geste m'est venue tout naturellement. Peut être à cause des films que je regardais. Son parfum et sa chaleur était plus présente du fait que je me sois rapproché de lui. Je n'avais pas détournée mon regard du siens. Un sourire vient étirer mes lèvres glossées.

"Tu as raison, profitons de ce bal. Je pense qu'on n'en ne refera pas d'aussi tôt."

Un petit rire s'échappa de ma bouche. Je me sentais bien, ni complexée, ni allumeuse. Je me sentais moi même, féminine. Cependant, le nom de Ulysse JS Park me trottait dans la tête. J'ai jetée un coup d'œil discret vers la table où se trouvait Harley et Ulysse. Allait-elle dire aux autres gardiens ce qui se passait ? Personnellement je pense qu'elle s'en moque royalement, mais comme j'en ai déjà fait l'expérience, il ne faut pas trop faire confiance aux femmes. Quant à Ulysse, je pense que j'essayerais d'avoir une petite conversation avec lui au fil du bal. Bien que Raphaël avait raison sur le fait qu'il ne fallait pas que je me précipite, j'avais envie de savoir.

« Cet homme n’apportera rien de bon Gabriel, il ne sème que le malheur et le désastre. Il n’y a pas d’espoir quand il est là, tu le sais non ? D’après tout pourquoi ce surnom ? Pourquoi m’a-t-il fait subir tout ça ? Pourquoi hein ? Pour simplement devenir professeur de français ? Pour simplement me détruire encore un peu plus ? Ou encore pour te détruire ? Bravo tu as gagné ton coup … Je sais pas ce que je t’ai fait pour mériter tout ça mais tu as gagné Gabriel. »

Dès sa première phrase, la réaction chez Gabriel ne se fit pas attendre. Un sourcil arqué, le vampire écoutait patiemment ce que disait sa partenaire de danse, sans pour autant la contredire ni même l’arrêter. « Pourquoi ce surnom ? » C’est vrai ça. Pourquoi ce surnom ? Mais surtout… De qui la jeune femme était-elle en train de parler ? Fronçant légèrement ses sourcils, une brume légère semblait envahir ses iris bleus. De la colère ? De la rancœur ? Ou tout simplement de l’incompréhension. Le jeune homme était perdu, tout autant que ses pensées l’étaient. Cherchant à mettre un nom sur celui duquel il n’était pas prononcé. D’ailleurs, bien qu’il fût particulièrement doué pour masquer un doute ou une interrogation, la recherche de compréhension de la part de Gabriel devait certainement être visible dans ses yeux. Mais finalement, lorsque les mots « Professeur de français » fut prononcé, le directeur compris enfin là où Lily voulait en venir. William de Chabon. Surnom. William le Sanglant. Ce devait certainement être ça. Oui, ses mots suivant confirmaient ses dires. La détruire encore un peu. Serait-ce réellement le plan que choisirait William le Sanglant ? Venir d’entre les morts – quelle ironie pour un vampire ! – pour détruire Lily ? Non. Il devait certainement s’agir d’autre chose. Ou tout simplement la jeune femme devait certainement être trop paranoïaque. Après tout, William était un sang pur de plus de 600 ans. Il était donc inconcevable pour Gabriel qu’il ne cherche que des intérêts personnels tels que détruire une seule et unique personne. Même Nathanael défendait sa cause pour l’ensemble des vampires. Et non pas que pour lui-même.

« Tu as gagné ».

Gabriel ne les avait pas déjà prononcé ces mots ? Ah. Non. Ce n’était pas exactement les mêmes. « Et tu as enfin eu ce que tu voulais. Félicitation de t’être enfin débarrassé de moi. » La tempête. L’ouragan. Le bal allait probablement tourner au désastre devant une magnifique scène de ménage offert par la tête de l’administration de l’académie. Alors pourquoi Gabriel était-il censé avoir gagné ? Ce qu’elle avait fait pour mériter ça… Mériter quoi ? Il ne s’agissait que d’un professeur de français. Se pouvait-il qu’il ressemble à William le Sanglant ? Gabriel ne saurait le dire, puisqu’il ne l’avait jamais rencontré personnellement. Effectivement, sa mère lui avait déjà décris les allures et le physique général de cet homme… Etait-ce pour cela qu’il était décidé à le recruter ? A cause de son nom et de sa ressemblance vague à ce puissant sang-pur ? Non. William de Chabon était un professeur de français recruté directement dans l’un des établissements français de grande réputation par Gabriel lui-même. Ce dernier avait judicieusement étudié son passé, fouillé là où il devait précieusement fouiller…

… Plutôt crédible, n’est-ce pas ? N’oubliez pas. Gabriel Rakel est et restera toujours Gabriel Rakel. Même s’il avait put passer proche de la fin quelques jours plus tôt. C’était peut-être même la raison pour laquelle il se comportait ainsi. Qu’il était plus Gabriel Rakel que jamais. Vous le trouvez imbu de lui-même ? Alors continuez votre chemin. Le vampire n’en avait pas que pour lui. Il avait clairement compris que le sort de l’académie ne tenait pas à grand-chose. Et cela, pas uniquement lorsqu’il eut peiné à extraire ces balles d’argent logés au plus profond de sa chair. Alors clairement, elle pouvait soulever les montagnes qu’elle voulait, Lily devrait faire avec. Mais ce qu’elle ne découvrirait jamais, c’est qu’effectivement Gabriel avait embauché William. Qu’effectivement, il était au courant de la présence du sang-pur ici. Non. Elle n’en saurait aucun traitre détail. Le jeune vampire lui-même parvenait à se convaincre lui-même de la non-existence d’un vampire de sang-pur déguisé en humain ici. Ce qui donnait autant de réel à ses interprétations. Parce que oui, toute sa vie n’était finalement qu’une interprétation pour faire plaisir à un autre sang-pur. Là, était-ce Lily ou William ? Gabriel s’en moquait tant que son académie restait intacte et ses élèves hors de danger.

Dans cette salle qui ignorait tout de la discussion entre les deux vampires, le slow se terminait enfin. Oui oui, il se terminait. Gabriel n’avait rien répondu à la jeune femme, se contentant de profiter des dernières notes qui n’étaient pas si nombreuses que cela. Pourquoi ? Parce qu’il s’avait pertinemment qu’il fuirait cet ouragan. Il n’avait clairement pas la force. Alors à la fin de cette danse, il salua sa cavalière d’un baisemain, puis glissa une main dans la poche de sa veste afin d’en sortir sa paire de lunettes qu’il glissa sur son nez. Ceci en prévision d’un futur mal de tête qui s’annonçait aussi visible qu’une promotion pour la sortie d’un film. Conservant encore quelques courtes secondes de silence, il observa une dernière fois ce visage qu’il ne verrait probablement pas de si tôt.

« Monsieur de Chabon est un très bon professeur de français qui a prodigué ses cours à la Sorbonne à Paris. Mais il ne me semble pas avoir à te justifier mes choix sur le corps enseignant. Néanmoins, si tu y tiens tant, il ne tient qu’à toi de vérifier. Ce que je sais que tu vas pertinemment faire. C’est ce que tu fais toujours, n’est-ce pas ? »

Oui, il y avait un quelque chose dans la voix du vampire d’assez… Horripilant. Il ne s’était jamais comporté ainsi envers n’importe qui. Et encore moins Lily. Au coin de ces lèvres, un de ces sourires narquois s’était dessiné alors que la mélodie de sa voix pouvait se ressentir insultante. Mais si tout allait bien, il parviendrait à éviter la tempête.

« J'ose croire que tu as conscience que n’importe quel choix que je puisse faire soit pour l’unique sécurité et bien être de l’académie… »

Ok. Gabriel Rakel n’était peut-être pas totalement redevenu Gabriel Rakel. Peut-être était-il simplement devenu cet homme un peu aigri qui aurait plutôt voulu envoyer bouler la jeune femme qui fut absente au moment où il en aurait réellement eu besoin. Lily avait toujours sut flairer les pièges. Et celui là était tellement énorme qu’elle saute dedans à pied joint ? Qu’on lui laisse passer la blague. Bien sur qu’il se doutait que la présence de William ici serait un problème et qu’il préfèrerait éviter que cela la blesse. Mais comme il l’avait toujours sut, il y aurait des casses. D’un côté ou de l’autre. Et là, l’amertume engendrée par ses blessures parlait certainement plus que sa raison.

Oui, notre cher Gabriel est donc bien bipolaire ce soir. En une fraction de seconde, il était passé de l’envie de l’embrasser à celle de la voir morte. Plutôt violent, non ? Pourtant, cela ne le dérangea pas plus que ça. Il se contenta de lui souffler un « à plus tard » avant de s’éclipser et de trainer ses pas vers la sortie de la salle de bal. Sans un regard derrière. Il ne manquerait plus que ça. Oui, ce soir Gabriel « was a real jerk… »

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