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 Une visite, une arrivée, un quotidien (Gaby)

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Ellen W. Rakel

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MessageSujet: Une visite, une arrivée, un quotidien (Gaby)   Une visite, une arrivée, un quotidien (Gaby) EmptyJeu 15 Juil - 1:03

Voilà maintenant deux jours que j’avais quitté ma chère et tendre banlieue de Glasgow pour finir mon périple ici, dans le nord extrême de l’Irlande. Deux jours durant lesquels j’eu pour seule compagnie ce chauffeur, un jeune vampire aussi peu loquace qu’une mangouste, bien que j’avoue n’avoir jamais rencontré de toute ma vie un tel animal. Il faudrait que je songe à voyager plus, à découvrir de nouveaux horizons plutôt que de ne rester que dans ce cher continent nommé Europe. Le monde était si vaste, si différent que ne pas le découvrir serait d’une grande stupidité. Mais jusque là, je ne m’étais jamais posé une telle question, et cela faisait trop peu de temps que je commençais à prendre conscience que je pouvais désormais faire ce que je souhaitais. Ma vie n’est pas greffée aux vies de mon fils ou de mon époux. Mais pourtant, je ne peux m’empêcher de ne pas être loin de celui que je chérie tant, et me voici donc passer le portail de cette fameuse académie dirigée par Gabriel. A l’arrière de mon coupé, je m’étais précieusement installée, travaillant de temps à autres sur mon ordinateur portable. A quoi me direz-vous ? Et bien… Un peu tout. A savoir ce qui pouvait se passer ici et là, aux rendez-vous que je pouvais avoir pendant la semaine, ce genre de choses. Il n’y avait pas à dire : la révolution d’internet était bien pratique. Et encore plus celle de l’internet mobile. Au moins, cela me faisait passer le temps de ce long voyage. Bien sur, le trajet était bien plus court qu’il y a deux siècles au part avant, puisque les chevaux étaient désormais remplacés par de puissants moteurs. Mais le fait était là : cela faisait longtemps que je n’avais plus voyagé, alors ce trajet fut long. Mais à bout de force et de persévérance, j’étais arrivée à la Kentigern Académie.

Il était difficile de ne pas être impressionné par le style des bâtiments. Quelque part, je retrouvais bien là le gout difficile de mon fils. Il avait certainement dû visiter de nombreux établissements avant de trouver celui-ci. Mais pourtant ce bâtiment n’équivaut au rien le manoir dans lequel j’ai vécu deux siècles, ce manoir qui était rempli de richesses venues des quatre coins du monde. Mais soit, j’accordais tout de même du crédit à cet endroit puisque de toute façon, je n’avais pas le choix. A partir de maintenant, ce lieu devenait ma résidence. J’ignorais encore ce que je pourrais bien y faire, mais en temps voulu : je saurais parfaitement. Après une courte minute à sillonner au travers des allées de l’établissement, la voiture s’arrêta enfin devant une porte aussi majestueuse qu’annonciatrice : l’endroit n’était pas accessible à tous. Cela me convenait parfaitement, et je n’en attendais pas moins de mon fils. D’ailleurs, c’était lui que j’allais voir en premier, laissant à mon chauffeur la charge d’amener les valises dans mon nouveau logement. Rapidement, j’eu passé l’immense porte d’entrée en bois, et le bruit de mes talons sur le sol résonne au travers du hall d’entrée vide. Ce n’est pas la première fois que je me rends ici, alors je connais le chemin que je dois emprunter parce que oui : je sais où trouver Gabriel. Il n’est pas question ici d’instinct maternel ou vampirique, mais juste de connaitre cet homme qui passait le plus clair de son temps à travailler. C’était tout du moins l’impression que j’en avais. En même temps que je marchais le long des couloirs, je me demandais comment il allait réagir à mon arrivée, au moment où j’allais entrer dans la pièce. Allait-il me sourire ou plutôt me demander de le rejoindre chez lui ? Bien sur, j’espérais qu’il serait heureux de me voir et non pas me lancer un de ses sourires faux. J’ai beau le connaitre, il m’arrive parfois de douter de la sincérité de ses sourires. Mais ça, c’est un trait qu’il a hérité de son père.

Après quelques minutes de marches et quelques escaliers montés, j’arrivai enfin à destination. Je ne frappai pas immédiatement, préférant écouter à la porte afin de savoir si Gabriel était seul ou non. Je l’entendais discuter, mais personne ne lui répondait : il était seul. Je me décidai alors, toqua une seule et unique fois contre la porte, et l’ouvrit doucement afin de ne pas le déranger. A cet instant encore, je redoutais sa réponse.
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Gabriel Rakel

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MessageSujet: Re: Une visite, une arrivée, un quotidien (Gaby)   Une visite, une arrivée, un quotidien (Gaby) EmptyMar 20 Juil - 23:40

Aux États-Unis, cela faisait plusieurs jours qu’une des académies connaissait de nombreux problèmes. Il fallait dire, à sa tête avait été placé certainement l’un des plus incompétents qu’il soit : un ange qui ne pouvait se résoudre à instaurer des règles trop strictes, ni à mettre en place des sanctions adéquats. Pourtant, l’endroit où était placée cette académie était de premier choix : en plein cœur des Rocheuses, la vue y était magnifique et l’endroit tranquille, voir pratiquement désert. Mais comme tout endroit, si la direction n’est pas capable de mettre des règles adaptées à un tel établissement, on risquait de le faire sombrer en un claquement de doigts. Le vampire avait songé s’y rendre sur place pour régler le problème, mais il avait d’autres chats à fouetter. Après tout, s’il était à la tête de cet immense projet, il n’était pas le seul à pouvoir résoudre la situation. Il avait donc envoyé l’un de ses confrères – humain, parce que s’il avait envoyé un vampire ou un démon l’actuel directeur ne serait certainement plus – afin de trouver un quelconque arrangement possible. Et puis avouons, si Gabriel ne s afin de trouver un quelconque arrangement possible. Et puis avouons, si il ne s’y était pas rendu lui-même, c’était également parce qu’il avait en horreur ce pays, surtout depuis qu’il y avait passé des années en prison, années qui laissent une de ces cicatrices dont même les pouvoirs de sang-pur ne permettent d’effacer complètement. Bien sur, il y avait la rébellion, mais également cette fois où il avait failli perdre « la vie », attaqué par des démons. Quelque part, la douleur provoquée par ces idiots restait persistante. Bien vite, le stylo qu’il avait dans les mains perdit la vie, brisé en deux par les doigts du vampire.

« Kss… »

Dans un mouvement rapide, Gabriel se leva afin de se rendre à sa bibliothèque, où il se servit un verre de scotch. Bon. Disons plutôt un double, vu la dose qu’il avait versé dans son verre. Mais l’effet qu’allait lui procuré ce verre était plus gustatif qu’alcoolisé. En effet, s’il voulait réellement être éméché, il devait boire l’intégralité de la bouteille. S’étant servi et ayant bu une première gorgée, le vampire retourna à son bureau, où il posa le verre à côté de divers papiers. Il s’assit, glissa machinalement les doigts dans les cheveux et bloqua. Oui, il les avait coupés. Enfin. Mais ils étaient… Courts. Beaucoup trop même. Il n’était pas tondu, loin de là, il devait rester l’équivalent de 3 ou 4 centimètres, mais cela restait trop court pour lui. Beaucoup trop. Désormais, ses doigts ne s’emmêlaient plus entre les mèches, ils ne faisaient que passer inutilement. Et – aussi stupide que cela puisse en avoir l’air – cela en était perturbant. Il ne restait plus qu’à espérer qu’ils allaient repousser rapidement. Afin de réfréner un grognement intempestif ou une envie d’aller éliminer la coiffeuse, il but une nouvelle gorgée de son scotch. En repensant à cette action, Gabriel laissa échapper un rictus. Il était vraiment stupide.

Rapidement, le rictus se transforma en un fou rire plus nerveux qu’autre chose. Sérieusement, il fallait qu’il relâche la pression, parce que pour arriver à un fou rire aussi débile, c’est que les choses devenaient réellement graves. Mais aussi bête que cela pouvait être, ce fou rire le détendit. Chose rare, avouons-le. Après de longues secondes où ses nerfs furent impossibles à contrôler, Gabriel se repris enfin. Glissant le revers de sa main sur ses pommettes, il se ressaisissait. D’ailleurs, il n’avait pas le choix, le téléphone de son bureau décidant pour lui qu’il était temps de se remettre au sérieux. Alors dans un geste bref, il décrocha, salua la personne qui se présenta. Désormais, rien ne laissait transparaitre des secondes précédentes, si ce n’était un sourire timide au coin des lèvres, et une attitude plus détendue qu’à l’accoutumée. Pourtant, au téléphone, il n’y avait rien pour matière à se détendre. Il s’agissait du fameux confrère envoyé aux Etats-Unis qui faisait son rapport. Pour l’instant, il avait la situation « plus ou moins sous contrôle », selon ses termes. Selon la traduction de Gabriel – et la réponse qu’il y faisait – s’il avait à se déplacer jusque là-bas, de nombreuses têtes allaient tomber… Au sens littéral du terme. Mais alors qu’il allait mettre clairement en jeu la responsabilité de toute l’administration présente sur place, il fut interrompu sur ses paroles par une personne qui frappa à la porte. Au moment où la porte s’ouvrit, une odeur bien connue s’engouffra dans la pièce, celle de sa mère. Elle devait arriver aussi tôt ? Et pourquoi n’en avait-il pas été prévenu ? Se préparant au comportement parfois excessif de sa mère, il commença à engager la fin de sa discussion avec son interlocuteur. Mais Ellen se fit discrète, entra dans le bureau après un sourire et resta en retrait. La scène, inhabituelle, surprit Gabriel qui ne put décrocher qu’un « je vous rappelle » à l’homme au téléphone, puis raccrocha le combiné.

« Máthair, j’ignorais que vous deviez arriver aussi tôt. Le vampire se leva afin de s’approcher de sa mère. Il glissa une main sur sa joue afin d’embrasser tendrement sa jumelle, et regarda celle qui l’avait mit au monde d’un sourire plein de grâces. Comment a été votre voyage ? »
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MessageSujet: Re: Une visite, une arrivée, un quotidien (Gaby)   Une visite, une arrivée, un quotidien (Gaby) EmptySam 24 Juil - 0:30

Je ne pus réfréner un sourire au délicat baiser de mon fils, et encore plus du fait de sa réaction. En effet je fus soulagée de le voir sourire aussi sincère qui était si rare – même pour moi – sur son visage. Je me demandais même ce qui avait put se passer pour qu’une telle sérénité émane de lui. Ces derniers temps, je ne remarquais que des airs inquiets, perturbés, et parfois même un manque de concentration lorsqu’il était avec moi. Alors le voir ainsi me rassurait réellement. Je lui répondit alors à son sourire par l’un des miens, et lui répondit :

« Très bien, rassure-toi. Alex – mon chauffeur – aurait put être un peu plus distrayant, mais au moins il aura fait son travail. »

Après un regard de malice, je me dirigeai vers son bureau qui – dans une impression de désordre – semblait tout de même propice au travail. De toute façon il n’avait pas réellement le choix vu sa position et ses choix. Mais j’aimais le voir dans cet environnement, le voir contrôler une situation qui me dépasserait complètement. Je préférais être là pour le soutien l’après travail. Cette tache me plait bien et me suffit amplement. Après tout, je ne suis pas la plus charismatique, même si je suis capable de m’imposer lorsque je le souhaite. Après quelques pas, je me dirigeai vers Gabriel qui n’avait pas arrêté de me fixer d’un air méfiant. Cela ne m’étonna guère : son père m’envoyait le même lorsque je m’approchais trop près de son bureau. Des papiers mal rangés, d’autres trop importants pour être vus… Ils étaient les mêmes. Un nouveau sourire s’afficha, certainement le fait de voir l’homme que j’avais épousé dans celui que j’avais mis au monde. Mais le lui dire provoquerait certainement une colère incontrôlée. Alors je gardais ce souvenir et cette réflexion en moi. Je me contentai de m’approcher de lui et de l’observer. C’était idiot, mais j’aimais ces situations ambigües, où si une personne venait à entrer dans la pièce, celle-ci viendrait à croire que le directeur serait en pleine partie de plaisir plutôt qu’en visite de sa mère. C’était ce qui faisait notre relation et je ne pouvais me passer de cela. Mais restons logiques : j’ai toujours eu mes limites, l’adultère ne faisant pas partie de mes péchés mignons. Je souhaitais juste avoir le sentiment de contrôle sur cet être que je n’avais jamais réellement contrôlé. Je le voulais pour moi.


« Alors dis-moi Gaby… A cet instant, mes yeux se posèrent sur le visage de mon fils afin de capter son attention. Mes mains se glissèrent au col de sa chemise, commençant à remettre en place le vêtement. Qu’est-ce qui peut bien te rendre aussi… Serein ? Cela me fait plaisir de te voir ainsi. »

J’ai toujours eu un comportement maternel assez étrange, je l’avoue. Je ne m’en vante pas, mais je ne m’en cache pas non plus. Après tout, cette relation me satisfait pleinement. Alors pourquoi le cacher ? Bien sur, maintenant que j’emménageais dans l’académie, je me doutais qu’il me demanderait quelques règles du genre « évite de m’appeler Gaby devant mes élèves ou employés » « hors de question que je t’appelle maman devant tout le monde » « limitons les anémies » ou encore « je t’aime bien, mais évitons les mamours en public ». Bien sur qu’il ne me le formulerait pas comme cela, mais l’idée générale était bien présente. Mais pourtant, j’avais besoin de connaitre les détails de sa vie, ceux qu’il ne voudrait jamais m’avouer. Une femme ? Une satisfaction dans son travail qu’il venait de découvrir ? Des problèmes qui s’arrangeaient ? Une chose est sure : s’il s’agissait d’une femme, Gabriel ne m’en parlerait certainement pas.
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Gabriel Rakel

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MessageSujet: Re: Une visite, une arrivée, un quotidien (Gaby)   Une visite, une arrivée, un quotidien (Gaby) EmptyDim 25 Juil - 21:06

« Rien en particulier, Máthair. Croyez-moi. »

Et bien oui… Vous le voyez réellement avouer à sa mère qu’il venait d’avoir certainement le premier fou rire depuis plusieurs décennies ? Surtout pour une telle idiotie ? Certainement pas. Il se contenta de sourire tendrement à sa mère, et de lui glisser derrière l’oreille une mèche de cheveux un peu rebelle. Mais quelque part, il ne pouvait s’empêcher de se demander ce qu’elle allait encore lui réserver comme surprise. Un tel calme, une question aussi délicatement posée… Etait-elle en manque de sang ? Non. Elle l’aurait annoncé d’office. Hum… En fait, non. Pas spécialement. Le doute pouvait encore planer. Peut-être fallait-il lever le rideau sur cette interrogation ? Bien sur, d’une manière courtoise et non accusatrice. Il embrassa une nouvelle fois sa mère, et se dirigea vers sa bibliothèque.

« Vous devez certainement avoir faim après un tel trajet, non ? »

Alors que Gabriel allait ouvrir la porte du compartiment où se trouvait la bouteille de sang, quelqu’un frappa à la porte. Il ne pouvait être tranquille plus de cinq minutes apparemment. Alors après un sec « entrez ! », la porte s’ouvrit, laissant apparaitre un homme qui semblait avoir un peu plus d’une trentaine d’années. Quelques traits tirés par l’âge, il avait été récemment transformé. C’est dans un accent très « british » qu’il s’exprima :

« Seigneur Rakel ? Ou devrais-je dire… Directeur Rakel. Un sourire faux et agaçant était affiché par l’inconnu qui semblait intéressé d’être là. Je viens de la part du Conseil. J’espère que vous êtes toujours d’attaque Directeur. »

A cet instant, l’homme – un vampire de toute évidence – montra une enveloppe cachetée à la cire rouge, qu’il remit enfin à l’intéressé qui était sur les nerfs. Dents serrées, regard sombre, Gabriel se retenait de sauter à la gorge de l’inconnu. Comment le Conseil pouvait-il se permettre d’envoyer ses hommes dans son académie ? Qu’il soit surveillé était une évidence, mais il ne pouvait supporter l’idée qu’un de ces sous-fifres puisse entrer comme bon lui semble ici. Il faudrait renforcer la sécurité à l’entrée. Pourquoi cela énervait tant Gabriel ? Bien sur, le jeune homme aurait put prendre la place de son père au sein de ce fameux Conseil qui réunissait les plus âgés et les plus forts des vampires de ce monde. Bien sur, ces deux conditions n’étaient pas complémentaires, alors certains membres du Conseil pouvaient être de pauvres vampires gâteux qui n’attendent que la mort et qui s’offrent comme distraction quelques ordres par ci par là. Enfin… Quoi qu’il en puisse être, Gabriel respectait ce conseil et exécutait ses ordres, quels qu’ils soient. Oui, ce n’était pas la première fois qu’il se trouvait en possession de l’une de ces fameuses enveloppes : il était testé sur sa capacité de suivre les ordres donnés tout en menant son projet à terme. Les intentions étaient claires : Gabriel Rakel ne serait jamais à la tête du monde vampirique malgré qu’il puisse en être le porte-parole auprès des nations unies. Mais d’un autre côté, cette intervention fit plaisir au jeune vampire qui comprit que de toute évidence, le Conseil avait peur de lui. Cela signifiait donc qu’il était puissant, non ? Alors cela flattait son égo et revalorisait sa capacité à créer quelque chose à l’aide de ces académies. Alors il ne tuerait pas ce messager, ne l’expédierait pas non plus tout droit chez les démons. Non. Dans un calme improbable et une voix presque mélodique, il répondit simplement :

« Merci. Vous pouvez continuer de mener votre misérable vie ailleurs. »

Et bien oui. Un Gabriel calme ne signifie pas qu’il n’était pas capable d’envoyer paitre quelqu’un et de lui conseiller de mourir. Au contraire. Son sourire détonnait avec ses paroles. Ce fut tellement… Surprenant ! Que cela mena tout droit vers la sortie l’inconnu, et cela était le but recherché de toute évidence. Lorsqu’il fut effectivement parti, Gabriel regarda plus attentivement la lettre remise, et surtout son contenu. Il ne s’était pas trompé : il fallait éliminer un vampire dans l’est irlandais. Qu’ils étaient charmants… Le Conseil semblait préconiser un champ d’action restreint. Malgré l’utilité que rapportait une telle mission, le vampire ne pouvait s’empêcher de penser au fait qu’il y avait quelque chose de mauvais derrière tout cela. Avaient-ils découverts pour Lily ? Ou ses propres recherches pour localiser Nathanael ? Il ne pouvait en avoir la moindre idée. A moins que… Non. Ce n’était pas une bonne idée de la mêler à cela. Et pourtant…

D’un pas lent mais déterminé, Gabriel se dirigea vers se bureau, et posa la lettre et l’enveloppe parmi d’autres papiers. Il se chargerait rapidement de cela. Mais en attendant, il avait besoin de savoir ce qui se passait. La situation ressemblait étrangement à celle présentée dans la prison, et cela le rassurait. Il contrôlait ce jeu, ce n’était qu’une partie d’échecs ou un simple courtage en bourses. Oui… Un nouveau pion entrait en scène.


« Máthair… J’ai besoin que vous preniez la place qui vous est due au sein duConseil… »

A cet instant, le vampire aurait put s’adresser à n’importe quelle autre personne. Sa voix et son intonation étaient ceux qu’il utilisait lorsqu’il s’adresser à ses pions. Vous trouvez cela horrible de parler ainsi à sa propre mère ? Il ne s’adressait pas à sa mère, mais à Ellen Rakel, vampire d’une digne lignée de sangs-purs, et probablement un des éléments principal de ses futurs agissements…
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Ellen W. Rakel

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MessageSujet: Re: Une visite, une arrivée, un quotidien (Gaby)   Une visite, une arrivée, un quotidien (Gaby) EmptyLun 26 Juil - 22:01

A la proposition de Gabriel, je souris, me préparant à accepter. Il était vrai que durant mes quelques jours de voyage, je n’avais pas put me nourrir correctement. Et bien oui : il aurait été imprudent de se nourrir sur le chauffeur qui – en anémie même partielle – n’aurait pas put conduire jusque là. Hum oui, j’aurais peut-être dû prendre un « encas ». Mais le départ précipité de mon fils vers sa bibliothèque me fit comprendre qu’il ne voulait que je le morde. Voilà qu’il s’opposait à cela maintenant ? Pourtant jusque là il n’avait jamais clairement refusé… Quelque chose était différent, réellement. Mais finalement, je n’eus pas le temps de m’attarder sur cette question, puisque quelqu’un frappa à la porte.

« Seigneur Rakel ? Ou devrais-je dire… Directeur Rakel. Je viens de la part du Conseil. J’espère que vous êtes toujours d’attaque Directeur. »

Cet homme me disait quelque chose. Non pas son visage mais bien l’aura qui s’en dégageait, l’attitude qu’il prenait : il était l’un des chiens du Conseil. Je n’aimais pas ces engendrés qui se croyaient au dessus de tout, même des sangs-purs. Si cela ne tenait qu’à moi, je me ferais un plaisir non caché de les éliminer un par un. Non pas les membres du conseil bien sur, mais ses serviteurs qui se croient toujours au dessus de tout. Ca leur ferait une bonne leçon, non ? D’ailleurs, je réservais un sors bien particulier à celui qui venait de franchir la porte. Mais une phrase m’en empêcha : Gabriel.

« Merci. Vous pouvez continuer de mener votre misérable vie ailleurs. »

Cela me rassurait de savoir que Gaby pensait comme moi par rapport à ces personnes. D’ailleurs, il réglait bien mieux la situation que ce que j’aurais moi-même put faire. Alors qu’il s’était assis à son bureau, je fis quelques pas dans la pièce, ayant pour seul bruit celui de mes talons claquant contre le parquet. J’observais mon fils qui lisait la lettre tout en sachant d’avance ce qu’elle contenait. Un ordre de mission sans aucun doute. Ce n’était pas la première fois qu’il en recevait, et ce n’était visiblement pas la dernière. J'aurais voulu lui dire qu’il n’était certainement pas obligé de faire cela, mais finalement en temps que sang-pur cela était son devoir. Maitriser les vampires que nous engendrions. Bien sur je n’ai jamais eu de telles taches. Je suis une dame. Et puis malgré mon âge, je ne sais me battre alors je ne saurais pas le remplacer. Et visiblement, lui-même avait déjà tracé cela.

« Máthair… J’ai besoin que vous preniez la place qui vous est due au sein du Conseil… »

… Pardon ?! La surprise me stupéfia sur place. Alors comme ça il songeait me faire entrer dans le jeu, se servir de moi ? Maintenant j’en étais sure : Gabriel devait certainement savoir qu’il agissait comme Lui. Ce n’était pas possible qu’en plus du même sang qui coulait dans leurs veines, ils aient le même caractère ! Et puis ce ton sur lequel il s’adressa à moi, je ne l’avais jamais connu. Bien sur, il fallait séparer travail et vie privée, mais m’impliquer dans l’un de ses projets ne me plaisait pas. J’aurais préféré rester ici et n’avoir que cela à m’occuper.

« Gabriel… »

Ma voix se fit dure et sérieuse. Il était hors de question de me faire mener en bateau. A ce moment là, je m’approchai du bureau de celui que j’avais interpellé par son prénom – chose assez rare, et qui pouvait montrer mon mécontentement. Je posai les mains sur le meuble et me pencha en avant afin d’approcher mon regard du sien. Devant moi, je n’avais pas l’impression d’avoir l’enfant que j’avais engendré – ok, le mot est mal choisi – mais plutôt l’homme que j’avais épousé. Gabriel se rendait-il compte qu’il devenait de plus en plus comme lui ? Il n’était pas stupide, donc oui il s’en était certainement déjà rendu compte.

« Qu'est-ce que tu as derrière la tête ? Et hors de question que tu me répondes d’un air aussi froid que ton père que cela ne me concerne pas. »

Je ne cillais pas d’un poil, restant parfaitement stoïque. Mes yeux bleus ciel ne lâchaient le regard de celui qui portait le nom d’un archange. On se trouvait désormais face à un véritable combat psychologique, dont l’issue serait certainement dure à déterminée. En tout cas, il valait mieux pour nous qu’on soit seuls. Ou plutôt valait mieux pour les autres qu’on le soit : recevoir nos foudres dans un tel instant pouvait être mauvais. Maintenant que j’y pense, Gabriel et moi n’avions jusqu’à présent jamais été en conflit. Lorsque quelque chose me déplaisait, le garçon se soumettait et s’excusait. Parfois encore je me demandais ce qui avait bien put le changer dans cette prison, sachant pertinemment que jamais je n’aurais de réponse. Quoi que je me demandais si je souhaitais réellement une réponse. Dans l’immédiat, oui. Je voulais une réponse claire à ma question, une question qu’il n’apprécierait certainement pas et je m’en moquais. Rejoindre le conseil et prendre la place qui m’était due ne me dérangeaient pas tant que ça. C’était le moment où je pourrais enfin affirmer la place que je pouvais occuper dans cette société, et cela me permettrait peut-être même de voir mon propre père plus souvent. Mais quelque chose me gênait tout de même. Je ne serais certainement jamais prise au sérieux, la majorité des membres avait des fondements valables pour douter de mes avis. Que ce soit à cause de Gabriel, ou à cause de la « Dame Noire ». Mon passé proche ne jouait pas en ma faveur et j’en avais conscience. Il était temps pour moi – contre mon grès – d’affronter à nouveau le visage des miens. En attendant, il me fallait plus de réponses plutôt que de me jeter dans un jeu dont je ne connaissais pas la composition.
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Gabriel Rakel

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MessageSujet: Re: Une visite, une arrivée, un quotidien (Gaby)   Une visite, une arrivée, un quotidien (Gaby) EmptyMar 27 Juil - 18:11

« Gabriel »

Lorsque son prénom brisa le silence qu’avait installé la demande de l’intéressé, ce dernier ne put que relever un regard surpris vers celle qui venait de l’interpeller. Il était rare qu’elle utilise son prénom, préférant ses « Gaby ». La situation était sérieuse et sa mère le comprenait. En soit, cela était rassurant puisque cela signifiait qu’il pourrait avoir une discussion sérieuse avec elle, plutôt qu’en cours de temps elle se décide à une rencontre plus « idyllique » avec son fils et qu’elle plante ses crocs dans sa carotide. D’ailleurs, la suite confirma ses pensées.

« Qu'est-ce que tu as derrière la tête ? Et hors de question que tu me répondes d’un air aussi froid que ton père que cela ne me concerne pas. »

Bien sur, Gabriel s’attendait à ce que sa mère n’accepte pas immédiatement, mais il ne s’attendait pas à une telle réaction. Ce n’était pas faux, il agissait comme son père, mais jamais sa mère ne lui avait fait remarquer d’une façon aussi sérieuse. Il s’agissait en générale de remarques du genre qu’ils se ressemblaient physiquement, ou lorsqu’elle faisait la moue elle ne pouvait s’empêcher de lui dire à quelle point elle l’aimait parce qu’il ressemblait tant à Lui. Mais là, c’était différent. Elle sous-entendait – et c’était un euphémisme ! – que Gabriel traitait Ellen comme Wallace avait put le faire dans le passé. Autant vous dire que c’était la pire insulte qu’on pouvait lui faire, lui qui avait toujours reproché son père son comportement envers elle. Lui qui n’avait jamais compris pourquoi sa mère aimait autant un homme qui l’abandonnait, qui ne montrait aucune marque d’affection et qui les avait condamnés à une vie d’enfermement. Donc oui, la remarque d’Ellen resta en travers de la gorge du jeune vampire qui – bien que restant sans voix – faisait au mieux pour paraitre le plus stoïque possible, lorsqu’un sourire se dessina sur ses lèvres. Le fou rire précédant revenait-il à grand galop ? Non, il ne fallait pas. Pourtant, il luttait pour garder un rire persistant au fond de sa gorge. Ce n’était pas le moment, et puis sa mère risquerait de le prendre réellement mal. Mais ce n’était pas de sa faute, cette situation était assez incongrue. Gabriel savait pertinemment qu’il ne pouvait pas lutter contre celle qui l’avait mis au monde, contre celle à qui il ne pouvait rien refuser. Il détourna alors le regard, avant de se redresser. Il se pencha en avant, en appui également sur son bureau, pour approcher son visage de celui de sa mère afin de déclarer dans un sourire franc :

« Je ne suis pas mon père. »

Le vampire se dirigea à nouveau vers la bibliothèque où il put enfin servir deux verres de sang frais. Une bouteille bien cachée dans l’un des compartiments, tandis que les verres étaient placés dans l’une des cases à côté d’une bouteille de whiskey très certainement hors de prix, mais d’un goût exquis. Pendant qu’il servait les deux verres en question, Gabriel repensait à tout cela. Ce n’était pas de sa faute, il ne pouvait s’empêcher de penser. La situation actuelle montrait à quel point sa vie était complètement chamboulée. C’était surement pour cela qu’il avait trouvé la situation quelque peu amusante. Bien sur toute vie évolue. Qu’elle s’améliore ou dégénère, il faut l’accepter. Mais là, c’était dur. Il perdait le contrôle sur ce qu’il avait toujours eu, il ne contrôlait même plus sa mère. Bon… Ok. Il ne l’avait jamais réellement contrôlé. Mais tout cela devenait pathétique. Le vampire avait conscience que peu de personnes pouvaient comprendre ses façons d’agir – lui qui n’avait jamais agit dans son propre intérêt – mais il espérait que sa mère ne fasse pas partie de ces personnes. Peut-être le problème était-il là : il n’avait jamais agit pour lui-même mais pour les autres ? Quoi qu’en y réfléchissant, cette académie était aussi là pour lui. Pour se prouver à lui-même qu’il en était capable mais aussi aux autres, prouver qu’il pouvait faire autant de chose que son père… Voilà que l’on revenait encore là-dessus. Il n’était pas son père. Peut-être que cette donnée revenait souvent parce que Wallace Rakel n’avait lui aussi jamais agit pour lui ? Maintenant qu’il était « grand », il comprenait mieux certains de ses choix – sans pour autant les accepter bien sur, mais il les comprenait. C’était pour eux et non pas pour lui. Que se passerait-il si Gabriel venait à penser à lui plutôt qu’aux autres ? Cela signifierait-il qu’il devrait abandonner Millie et Lily puis virer Josh ? Qu’il ne choisirait que les élèves qui l’intéresseraient réellement ? C’est cela l’égoïsme, non ? Pourtant cela est tellement stupide. Et lâche surtout. Donc oui, Gabriel continuerait à vivre pour les autres. A sa façon bien sur, mais il continuerait. Après tout, agir autrement ne serait pas lui.

« Et vous avez raison. Cette situation pourrait bien vous concerner, mais pas maintenant. Plus tard peut-être. »

Le jeune homme déposa un des deux verres sur son bureau, celui pour sa mère, et garda à la main celui qu’il allait boire. Il se rassit sur son fauteuil, reprenant la place qui était la sienne. Non, il n’était pas son père. Il était loin de l’être. Il aimait croire qu’il était même mieux que lui. Après tout, il avait sut mettre en place le système des académies, il avait « à sa botte » les nations unies – ok, cela restait relatif. Par contre, niveau vie personnelle ce n’était pas forcément le top du top. 275 ans et la seule relation que l’on pourrait qualifier d’intime – ou pas d’ailleurs – se résumait à des portes démontées et des poignées brisées. Autant dire que pour l’instant cela ne menait réellement à rien et parfois Gabriel était même fatigué de tout cela. Mais pourtant, elle était sa drogue et ne pouvait donc pas s’en passer…


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Ellen W. Rakel

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MessageSujet: Re: Une visite, une arrivée, un quotidien (Gaby)   Une visite, une arrivée, un quotidien (Gaby) EmptyMer 28 Juil - 18:03

A cet instant, j’avais dans l’idée de me faire entendre. Après tout, lorsque je le voulais j’étais une femme forte qui savait imposer son point de vue. Et pourtant, être en la présence de cet homme qui n’était visiblement plus « mon petit garçon » depuis longtemps me troublait. Il savait me parer et ce assez facilement. Il savait me déstabiliser, et ces pouffements qui semblaient émaner de lui en étaient bien la preuve. Quelque chose le faisait rire ? Question : il était malade ? Jamais je n’avais entendu Gabriel rire si ce n’était un éclat cynique lancé envers quelqu’un. Mais « rire » réellement, non. C’était quelque chose d’assez étrange. Quelque chose de… Pas normal si on veut. Oui, c’est ça. Ce n’était pas normal. Et cette déclaration qu’il me lâcha comme une enclume me plomba sur place. Que pouvait répondre à cela ? Qu’il le veuille ou non, il ressemblait de plus en plus à son père. Bien sur il n’était pas lui, mais plus le temps passait et plus ils agissaient pareil. Mais cette déclaration… L’avait-il plus lancé pour lui que pour moi ? Aujourd’hui encore je m’en pause la question. D’un œil attentif j’observais ses gestes à la recherche de quoi que ce soit sans savoir quoi. En réalité, je restais surprise de la phrase de Gabriel. « Je ne suis pas mon père ». Il l’avait lâché avec un tel naturel que cela m’en déconcertait.

Finalement, je n’eu pas le temps de me poser plus de question, puisque le bruit que fit le verre déposé contre le bois me « réveilla ». Je ne sursautai pas, mais cela suffi à me tirer de mes songes.

« Et vous avez raison. Cette situation pourrait bien vous concerner, mais pas maintenant. Plus tard peut-être. »

Parfois j’arrivais à me maudire d’avoir fait un tel fils, et pourtant ce que je n’aimais pas actuellement était ce que j’aimais le plus chez lui. Son charisme, sa façon de faire. Je devais certainement être la seule à réellement le comprendre. Ou tout du moins j’espérais l’être. Mais pourtant, je ne me laissais pas faire. Il était assez rare que cet homme réagisse ainsi avec moi, mais jusqu’à présent j’avais toujours su arranger la situation à mon avantage.

« Gaby… »

Furtivement, j’attrapai le verre qu’il venait de me déposer, et le traina avec moi tandis que je faisais le tour du bureau. A cet instant, j’étais certainement redevenue celle que j’avais toujours été, ne cherchant pas à m’imposer mais plutôt à corrompre et tromper. J’étais plus facile à ce jeu là. Arrivée du même côté du bureau que Gabriel, je débarrassai quelques papiers présents sur le bureau, afin de me faire une place et ainsi pouvoir m’assoir dessus. Bien sur, ce geste dans lequel j’installai mes fesses sur le bureau furent d’une grâce digne des minettes de 20 ans d’aujourd’hui. Je croisai les jambes afin de poser mon coude sur ceux-ci, le menton déposé dans la paume de ma main. De l’autre main, j’attrapai le verre de sang qui m’attendait, en but une brève gorgée, et d’un sourire au bout des lèvres je prononçai une nouvelle fois « Gaby… ». Je laissais trainer un silence qui m’amusait plus qu’il était nécessaire, ne lâchant pas du regard celui dont je cherchais à garder l’attention. J’avais des moments comme ça où je ne lâchais pas la grappe, et où je pouvais être des plus agaçantes.

« Tu devrais savoir que ce n’est pas ainsi que l’on traite sa propre mère, non ? »

Alors qu’un sourire fourbe se dessinait sur mes lèvres, ma main ne soutenait plus ma tête, permettant alors à ces doigts libres de venir à la rencontre de la peau de celui que j’avais mis au monde. Ils se glissèrent le long de sa nuque, avant de finalement s’arrêter à son menton et d’approcher son visage du mien.

« Nonobstant le fait que je sois ta mère, je reste une sang-pure de plus de 300 ans. Alors soit mignon et ne me cherche pas veux-tu ? »

Le même sourire ne me quittait pas alors que mes yeux cherchaient n’importe quel signe d’une finale soumission. J’avoue, ce n’était pas très élégant de mener son fils ainsi, mais j’arrivais toujours à avoir ce que je voulais. Vous me pensiez faible et inefficace ? Allons… Vous pensez que Gaby a grandi avec qui : son père ou moi ?


[thx =D]
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MessageSujet: Re: Une visite, une arrivée, un quotidien (Gaby)   Une visite, une arrivée, un quotidien (Gaby) EmptyMer 28 Juil - 22:53

« Gaby… »

… Outch… Le « Gaby » faisait son retour, et cela ne présageait rien de réellement bon. En fait, quand on y réfléchi, n’importe comment sa mère l’interpellait cela ne présageait de bon. Alors cela permit à Gabriel de définitivement enfermer le rire qui avait put le prendre, et reprendre son sérieux complet. De la peur ? Non. Il s’attendait juste à tout de la part de sa mère, alors il se préparait au pire. En attendant l’action qui ferait que la situation actuelle soit renversée, le moment où sa mère aurait définitivement le dessus faisant perdre pied au vampire. Ce moment pouvait être plus proche qu’il aurait put le croire, mais quand Ellen vint s’assoir sur le bureau de son fils, ce dernier ne fut pas surpris. Après tout, il l’avait déjà vu faire bien pire. Et puis après avoir vécu avec une personne pendant plus de deux siècles, on arrive forcément à un stade où plus rien ne nous étonne. Il gardait son sérieux, ne la lâchait pas du regard et restait attentif au moindre de ses gestes. Ce sourire qu’elle arborait devait certainement être de famille, puisque Gabriel avait put l’utiliser plus d’une fois. Lorsqu’elle chercha à le dominer un peu plus, le vampire ne broncha pas. S’il fallait craindre qu’elle le morde ? Si elle le voulait vraiment, elle l’aurait fait depuis bien longtemps et n’aurait surement pas attendu que le jeune homme ouvre la bouteille de sang. Donc non, il ne craignait rien, si ce n’était les mots qu’elle pouvait prononcer.

« Nonobstant le fait que je sois ta mère, je reste une sang-pure de plus de 300 ans. Alors soit mignon et ne me cherche pas veux-tu ? »

A cette menace, seul un cynique et glauque rictus échappa à Gabriel qui se releva de son fauteuil. Ainsi, il put se trouver à hauteur de sa mère. Sur ses lèvres et dans son regard, un quelque chose de désinvolte ne laissait transparaitre rien de bon. Il plaça ses mains sur le bureau de part et d’autre de ses jambes, afin de l’imiter dans sa démarche de « tu m’provoque ? J’te provoque ».

« Sincèrement, Máthair. Si je vous expliquais maintenant vous m’enfermeriez comme vous avez si bien laissé mon père le faire… »

Hum… Il valait VRAIMENT mieux que personne n’entre à cet instant, sinon il y aurait un mort. Déjà que là c’était juste pour éviter qu’ils s’entretuent… Oui. Il était vrai que si Gabriel n’avait pas été face à sa mère, la personne serait déjà morte depuis bien longtemps. Et certainement vice versa. Il était difficile de dire si la tension de la situation avait atteint son paroxysme, mais on n’était certainement pas loin. Après tout, ce sommet serait atteint au moment précédant celui où l’un des deux craquerait, non ? Et pour l’instant – visiblement – ce n’était pas le cas. Ou tout du moins, ce n’était pas Gabriel qui craquerait. Il savait qu’inclure directement sa mère dans la connaissance de la situation était dangereux pour elle. Mais dites à quelqu’un que de lui révéler le secret le placerait dans une condition de danger, et celle-ci vous répondra qu’elle souhaitera encore plus savoir. Donc non. Le vampire ne lui expliquerait pas ce qu’il se passerait. Le conseil n’était pas en danger, alors le fait de l’y intégrer était certainement ce qu’il y avait de mieux à faire. Cela la tiendrait loin de Nathanael et des Whelan. Et puis elle devrait se sentir flatter d’une telle proposition, non ? Cela ne signifiait pas que son fils avait confiance en ses capacités ? Bon, ok. Il n’aurait peut-être pas dû employer le « j’ai besoin que vous intégriez le conseil » mais plutôt « et si vous intégriez le conseil ? ». Donc oui, elle avait des raisons de se montrer méfiante. Après tout, elle devenait un nouveau pion sur l’échiquier et elle avait peut-être raison : il ne s’agit certainement pas d’une façon de traiter sa propre mère. Mais c’était ses parents qui avaient fait ce qu’il était devenu, alors il fallait assumer. Et puis valait mieux qu’il soit fort plutôt que faible non ? En tout, c’était comme ça que Gabriel voyait les choses.

En attendant la moindre réaction de sa mère et en conclusion de ce qu’il avait à dire, le vampire attrapa le verre de sang et en but une longue gorgée, ne lâchant pas du regard sa mère.


[pardon, j'ai déjà fait largement mieux u_u°]
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MessageSujet: Re: Une visite, une arrivée, un quotidien (Gaby)   Une visite, une arrivée, un quotidien (Gaby) EmptySam 21 Aoû - 22:50

[moi de même, pardon ! Et pardon aussi de mon retard, on est parti en vacances à la bistoufly chez mes grands-parents qui ne sont toujours pas calés technologie...]


A son rire auquel je ne m’attendais pas, je n’eu aucune réaction visible. Je me disais plutôt que cela était positif, et qu’ainsi la suite pourrait devenir intéressante. Je ne savais pas encore ce que j’allais faire, ni même si je contrôlais réellement la situation, mais j’aimais le voir me résister comme on lutte à la peste. Oui, je me suis toujours considérée comme cette envahissante et destructrice maladie. Décrite par ces termes, vous comprenez mieux pourquoi ? Bien sur je n’avais pas dans l’idée de tuer mon fils. Loin de là. D’ailleurs, rien qu’à cette idée je serais capable de vous éliminer de suite. Ce que j’aimais, c’était qu’il se rende compte qu’il pouvait me tenir tête tout en étant soumis. Les jours qui suivaient ce moment – si tout se passait comme je le voulais – étaient assez intéressants, voir même très agréables. Je pouvais avoir l’impression d’être une reine. Mais pour l’instant, la partie n’était pas gagnée. D’ailleurs, lorsque le visage de mon fils se rapprocha considérablement du mien, je savais que je pouvais perdre à tout instant. D’ailleurs, je pensais que c’était déjà le cas, mais non. J’étais toujours bel et bien en jeu. Oui : notre relation était réellement tordue, pas ordinaire. Et surtout loin des normes. Une telle tension régnait entre nous deux que cela en était réellement amusant. Et bien quoi : il fallait bien trouver du divertissement là où on pouvait le trouver, non ? Mais pour l’instant, Gabriel prononça des mots qui me fit perdre un court instant mon fameux sourire.

« Sincèrement, Máthair. Si je vous expliquais maintenant vous m’enfermeriez comme vous avez si bien laissé mon père le faire… »

Mes doigts vinrent se replacer à nouveau au niveau du menton de celui que j’avais créé. Si je les avais placés à cet endroit, c’était pour éviter qu’ils finissent plus bas : au niveau de son cou. Et oui : je contrôlais bien difficilement mes colères, et pourtant celle-ci fut bien contenue. Je n’étranglai pas Gabriel, ni le jeta à travers la pièce. Non, je me contentai de prendre un air à la fois sévère et maternel, et lui de façon succincte et sans la moindre hésitation ou crainte :

« Tu devrais arrêter de vivre dans le passé, Gaby. Cela n’est pas bon pour ta santé. »

Bien sur, cette réponse était pleine de cynisme. Débordante même. Sa santé ne risquait rien. Enfin… Pas à long terme en tout cas. Mais oui, je lui en voulais d’une telle provocation. Mais je parvins à me contenir, détachant mes doigts de sa peau, et les déposa contre le verre de sang que je portai à mes lèvres afin d’en boire une nouvelle gorgée. Par ces gestes, j’avais brisé le lien entre nos deux regards. Lien que je restaurai quelques secondes plus tard quand dans un geste clair je rejetai en arrière mes longs cheveux noirs et ondulés, libérant quelques brins de peau au niveau de mes épaules et ma nuque. Puis, d’une voie qui n’oscilla pas, je continuai dans un gaélique parfait :

« Que comptes-tu faire pour te venger, Gaby ? »

Un sourire satisfait illumina mon visage. Je savais désormais que je contrôlai parfaitement la situation.
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MessageSujet: Re: Une visite, une arrivée, un quotidien (Gaby)   Une visite, une arrivée, un quotidien (Gaby) EmptyDim 22 Aoû - 17:55

[don't worry ! Content que tu sois de retour, j'espère que ça s'est bien passé chez tes grands parents (mieux que la dernière fois =P) ]

« Tu devrais arrêter de vivre dans le passé, Gaby. Cela n’est pas bon pour ta santé. »

A cette remarque, le visage de Gabriel se crispa afin de se retenir de lui répondre. Alors c’était lui qui vivait dans le passé, huh ? Venant de la bouche de sa mère, ces mots étaient assez risibles. Entre les deux vampires, Ellen devait certainement être celle qui avait réellement du mal à tourner la page. Alors il retint le rictus qu’il aurait laissé échappé en temps normal, tout autant qu’une réponse aussi cynique que la remarque de sa mère. Alors de ce sentiment que l’on pourrait qualifier de colère qu’il éprouvait à cet instant, Gabriel n’en laissa transparaitre que la crispation qui se faisait au niveau de ses pommettes, arborant un sourire tendu et peu sincère. Une fois encore, il se demandait si – à tout hasard – il ne détestait pas en réalité sa mère. En y réfléchissant, leur relation était basée sur un sentiment de haine et d’amour réciproque, les deux étant liés par un jeu sans fin. Et puis, ne dit-on pas qu’il n’y a qu’un pas entre la haine et l’amour ? Cela devait certainement expliquer pourquoi le vampire avait autant de mal pour savoir s’il haïssait sa mère ou non. Mais pourtant, quelque chose vint l’interpeller, le tirer vers la réalité.

« Que comptes-tu faire pour te venger, Gaby ? »

Ses mots avaient été prononcés dans un gaélique naturel, alors qu’il s’agissait d’une langue qu’Ellen avait dû apprendre lorsqu’elle déménagea en Ecosse. Il était bien entendu courant que les deux vampires parlent couramment cette langue lorsqu’ils s’adressaient l’un à l’autre. D’ailleurs, ils aimaient le faire lorsqu’une tierce personne était présente, afin que cette dernière ne puisse comprendre ce que la mère et le fils se disaient. Mais lorsque cette langue venait de façon impromptue dans une discussion, cela avait pour effet de réveiller un Gabriel qui ne savait pas comment réagir à cette situation. Et puis en dehors de ce parlé, il y avait les mots aussi. « Que comptes-tu faire pour te venger, Gaby ? » Il était question de vengeance ? Etait-ce lui qui avait suggéré cela ? Non. Non, certainement pas. S’il voulait se venger d’une personne, ce serait son père. Mais dans les faits cette vengeance était déjà accomplie depuis des années, puisqu’il l’avait laissé mourir quand Nathanael l’attaqua. Pourtant, cette vengeance avait également provoqué le massacre des Whelan. Il en était l’avait provoqué, et cela était quelque chose qui ne se pardonnait toujours pas.

« Kss… »

Sur son bureau, les poings de Gabriel se serraient de colère, et sa tête retomba sur l’épaule de sa mère. Ellen ne comprendrait certainement pas la situation actuelle, et cela était mieux. Comment réagirait-elle si son fils venait à tout lui expliqué ? Non, il valait mieux qu’elle croit que tout ceci était une réaction à ses dernières paroles. D’ailleurs, cela pouvait être le cas en y réfléchissant. Mais non. Repenser au massacre des Whelan lui faisait repenser à ces deux semaines passées dans le sud de l’Irlande, à la découverte du passé de Lily, et surtout à la découverte de sa propre culpabilité. Il lui était dur de contenir tout cela en lui, surtout lorsqu’il repensait à la réponse de Lily quand il lui avait tout avoué. Elle l’avait compris bien qu’il ne comprenait pas pourquoi. En fait, il aurait surement mieux put gérer le fait qu’elle cherche à le fuir après de telles révélations, mais non. Elle était resté là, à le soutenir alors qu’elle l’envoyer paitre à chaque fois que Gabriel lui tendait la main pour l’aider. Cette situation était agaçante, et surtout éreintante. Cela aurait été tellement plus simple si des années plus tôt il l’aurait simplement ignoré. Mais non. Il avait tenu à l’avoir à ses côtés, et même plus encore : il la voulait pour lui.

Son visage calé dans le creux formé à la jointure de l’épaule et du cou de sa mère, Gabriel retenait un grognement silencieux qui grondait au plus profond de ses entrailles. S’il en avait été capable, il se serait certainement mit à pleurer, comme il aurait put le faire la dernière fois qu’il s’était trouvé dans pareille situation. Mais une nouvelle fois, il se souvint qu’il n’avait jamais pleuré et qu’il n’en avait jamais ressenti le désire. Au contraire. Ou alors, si des larmes devaient être versées, ce serait un jour où il serait seul, sans public. Pourtant, le vampire se demandait si cela soulageait réellement de laisser couler des larmes, ou s’il ne s’agissait que d’un moyen pathétique pour attirer la pitié des autres. Quoi qu’il en soit, Gabriel termina son geste en glissa sa main droite autour de la taille de sa mère, la gardant auprès de lui pour les secondes suivantes. Ainsi placé dans les bras de sa mère, geste qui pourrait sembler normal dans n’importe quelle relation mère-fils, il ne se sentait pas spécialement soulagé ou protégé. Au contraire, il savait qu’il ne contrôlait rien et que tout était dans les mains de sa mère qui faisait certainement tout pour le pousser dans le moindre de ses recoins. Il n’y avait pas à dire : elle était réellement sadique. D’accord, Gabriel admirait cette force chez elle. Seulement, quand cela se retournait contre lui, il ne l’appréciait pas vraiment.

Ainsi posé, quelque chose entraina Gabriel dans une longue réflexion : sa mère voulait-elle qu’il en arrive là ? A s’approcher de sa peau, de sa nuque ; que son visage ainsi placé ne puisse s’échappé de la délicieuse odeur qui s’en échappait ? Oui, pour la première fois le vampire était entrainé dans un voyage auquel il n’avait jamais pensé faire partie. Il se trouvait à désirer le sang de mère, et peut-être même à comprendre pourquoi elle-même désirait tant le sien. Mais franchir un tel moment était une lutte intérieure difficile. Pourtant, contre ses lèvres d’aiguisées canines se faisaient insistantes alors que ses yeux restaient fermement clos afin de se préserver de la réalité qui allait se produire. Comment Ellen faisait-elle pour toujours réussir à éveiller l’animal enfuit en l’un ou en l’autre ? Etait-ce à cela que ressemblait un vampire après autant de siècles de vie ? Le temps nous faisait devenir « irrémédiablement plus vampire » ? Lentement, les lèvres de Gabriel venaient à s’approcher un peu plus de la douce peau de sa mère. Dans cette lente attirance, il lui semblait que le contact avec cette peau, cette impression de sentir le rythme de son sang sous la chair, étaient arrivés bien vite, trop pour qu’il ait le temps de reculer. D’ailleurs, se fut sans hésitation que sa main droite se resserra autour de la taille de sa mère, et que la gauche agrippa sa nuque afin que la proie ne puisse s’échappé, également afin de la retenir dans une éventuelle chute. Il n’avait jamais fait cela. Enfin il n’avait jamais mordu sa mère. Cela devait certainement être la fatigue et le stress qui avaient réussi à le pousser à ce stade, mais quelque part il savait qu’il en avait l’autorisation. En y réfléchissant, tous les signes étaient là que sa mère avait cherché à le pousser une nouvelle fois à bout. Surtout, il savait également qu’Ellen lui reparlerait encore longtemps de cet instant, mais le point de non-retour était franchi depuis bien trop longtemps : faire demi-tour lui était impossible. Alors dans une inspiration motivante, ses crocs percèrent la chair de celle qui l’avait mit au monde, pour finalement venir transpercer la carotide. S’abreuver à une veine aurait put être tout aussi efficace, voir moins dangereux peut-être, mais le fait était que le sang chargé de dioxyde de carbone avait un gout de fer trop prononcé, une saveur peu réellement apprécié par Gabriel.

Le sang d’Ellen ne mit pas longtemps avant d’atteindre les lèvres de son fils. D’ailleurs, la première gorgée, il n’en voulu pas. … Cela ne s’était-il pas déjà produit plus tôt ? Le vampire détestait ces sensations de déjà vu qui égaraient son esprit dans des pensées inutiles. D’ailleurs, il allait engager un mouvement de recul quand finalement il avala cette gorgée qui s’offrait à lui. Il n’y avait pas à dire, malgré les nombreux tabous violés en cette fraction de seconde, le gout d’un sang pur était bien meilleur que celui d’un humain ou d’un autre vampire. Il y avait quelque chose dans sa saveur qui était envoutante, irrésistible, et même un quelque chose d’addictif. Il était impossible de résister à la gorgée suivante, et encore moins à celle qui venait encore après. Alors c’était cela que sa mère ressentait à chaque fois qu’elle réclamait le sang de son fils ? Lui aussi viendrait-il à venir régulièrement à s’abreuver de son sang ? Non. Cela devait certainement faire partie du caractère. D’ailleurs, il ne but que quelques gorgées du sang de sa mère, et détacha ainsi ses lèvres de la morsure. Sa main droite se plaça à l’endroit où les crocs avaient fait leur travail afin que son pouce exerce une forte pression : il évita ainsi qu’Ellen se vide de son sang. De la main gauche qui, précédemment, tenait sa nuque, il attrapa le premier verre de sang qu’il trouva et le leva à portée de visage de sa mère. Pour cicatriser rapidement, elle devait se nourrir bien qu’il n’ait pas but tant que ça.

Bien qu’ayant rompu tout contact direct avec la peau de sa mère, le visage de Gabriel ne s’éloigna pas tant d’elle. Il ne voulait pas voir son visage, et encore moins qu’Ellen voit le sien, voit encore les trainées de sang au coin de ses lèvres.
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