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 If I can't have her love, I want power

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Noah Rochat

Noah Rochat




Camp : Nathanaël
Créature : Ange
Avatar : Tom Ellis
Crédit : Intagram
Messages : 1
Date d'inscription : 26/05/2019
ID : If I can't have her love, I want power Noah11




If I can't have her love, I want power Vide
MessageSujet: If I can't have her love, I want power   If I can't have her love, I want power EmptyLun 27 Sep - 11:21

Last December


Les coudes posés sur le bar, je regarde mon verre de lait de poule d’un air septique. Je lève un sourcil, retiens un soupir exaspéré et tourne mon regard vers mon ami à mes côtés qui à ce sourire dans le coin moqueur. Quoi il veut vraiment que je boive ça ? J’adore le rhum en règle générale, mais là franchement c'est mélangé avec du lait sérieusement ? Je ne suis pas un de ces pauvres étudiants sans sous qui à besoin d’un diluant pas cher. J’entends le rire de mon ami qui se moque probablement de mon air dubitatif face à cette boisson devant ma tête. Je rapproche le verre et sent rapidement la concoction. Une odeur de cannelle ressort parmi toutes les autres odeurs. J’adore cette odeur. Je souris et me retourne vers mon ami qui à toujours cet air ravi alors je pose cette question qu’il attend depuis que nos verres sont servis.
 

« Qu’avons-nous à fêter ? »


Ces derniers temps il est joyeux. Nathanaël, je le côtoie depuis tellement longtemps qu’un simple mouvement de doigts, de sourire, de respiration j’arrive à décrypter son humeur. Même si le sang-pur ne me partage pas tout, je reste sceptique qu’il ne soit pas fou de rage depuis que Rakel ait réussi à s’échapper. Je dois reconnaître que je n’apprécie pas non plus qu’il utilise les dons d’Alaïs pour ça. A dire vrai, je n’apprécie pas ce qu’il fait à la sorcière tout court. Un comportement que je ne comprends pas car à vrai dire je m’en fiche de ce qu’il fait aux humains et j’approuve en règle générale. Mais là quelque chose ne passe pas. Après est-ce parce que je ne considère les sorciers comme étant des humains mais une espèce à part entière comme moi. Qu’importe je n’ai rien à dire là-dessus. Nathanaël ne me dit pas tout, il ne m’est pas nécessaire de tout savoir. Je suis qu’un ami mais aussi un bras droit qui écoute simplement ce que me donne comme consigne l’homme qui se tient à mes côtés.  Mais au fond de moi je ne comprends toujours pas pourquoi mon ami de longue date ne détruit pas tout ce qui l’entoure. Gabriel à massacrer nos gardes et Nathanaël était sur le point de l’abattre d’une balle. Et voilà que le directeur est entrain d’organiser un bal de noël dans son académie. Les scènes de chacun des sang-pur me semblent totalement irréalistes avec la situation.


« Le fait que ma petite sorcière bien aimée est toujours aussi douée et que même si mon prisonnier s’est échappé j’ai obtenu une information qui vaut tout l’or du monde. »
Il boit son verre, son sourire ne le quittant pas « Une sang pure qui vient de faire sa réapparition de manière inattendue. »

« On part en chasse ? »


« Non mon petit ange, non pas tout de suite ! Chaque chose en son temps. »
Un silence s’installe, je ne comprends pas que Nathanaël ne parte pas en chasse après une sang-pur. C’est ce que nous faisons depuis pas mal d'années. « Cette personne je n’ai pas besoin de la chasser, si l’information est vraie, si elle est vraiment en vie elle viendra à moi naturellement. » Je le regarde septique qu’elle personne serait assez folle pour venir l’affronter seule et directement ? Personne ne pourra l'atteindre ! Car il est puissant et qu’il faudra me passer sur le corps, j’en donne ma parole. Devant mon air rempli de doute Nathanaël reprend. [color=black]« Ça en a toujours été ainsi entre nous deux. Nous nous sommes toujours tournés autour depuis qu’elle est petite. Chaque chose en son temps. »[/i][color=black] Il boit son verre une nouvelle fois, je vais finir par croire que cette boisson est bonne. Le vampire à mes côtés commence à chantonner tout joyeux, ce qui me fait sourire à mon tour. [/i]« Puis n’oublions pas l’académie. Sans le savoir Rakel à construit un projet qui porte toutes les valeurs de cette jeune femme défend avec ferveur, elle va forcément se montrer si je détruis cet homme et ce monde. Je sais qu’elle viendra à moi. Whelan où loups ils sont trop protecteurs pour rester sans rien faire »

Je frissonne et finalement boit mon verre d’un coup sec. Je ne sais pas de qui il parle, mon ami connaît une partie de mon passé car il m’a sauvé, mais je ne connais pas tout du sien. Pourtant quand il dit ce nom de famille je ne peux que sentir mon cœur s'accélérer. Car ce nom dans ses cauchemars les plus fous parfois il le murmure. Alors que la boisson traverse mes lèvres, une porte en moi fermée depuis quinze longues années s’ouvre. Je me sens enfermé, vide, en colère, terrifié, écrasé. Je sens ces chaînes magiques que cet homme m’impose m’entourer le cou, me le serrer et descendre le long de ma gorge. Elles s’enroulent autour de mon cœur, non son cœur. Ces chaînes me font comprendre que je ne suis rien, que je ne suis pas libre mais juste à lui, ma vie est à lui et finalement elle l’a toujours été. Je n’ai pas le choix, je n’ai plus rien alors que finalement j’avais déjà si peu ! Je sens le sol venir à ma rencontre alors que je suis toujours assis au bar, mon ami se précipite à mes côtés et me soutient. Je ne sens pas ses mains qui me soutiennent mais je sens l’eau qui coulent le long de ma peau et mes mains qui arrachent les murs, je n’entends pas les paroles de Nathanaël pourtant j’entends un hurlement qui parait être le mien alors qu’il s’agit d’une voix de femme qui continue à s’en briser les cordes vocales quite à ce faire mal car c'est tout ce qu'il lui reste. La douleur, l'emprisonnement.

Sans contrôler, je pleure. Mes larmes coulent pour elle car je comprends ce que ces chaînes veulent dire. Elle me l’a toujours dit, elle préférait être torturer ou aimerait mourir plutôt que de subir la pression de son maître. J’ai envie de vomir car je réalise ce que tout cela signifie. Finalement, l'un de nos plus gros problèmes est revenu à la vie. Je suis sur le point de me glisser dans cette porte qui n’est qu’à nous. Je veux lui montrer que je suis là et qu’elle doit venir à mes côtés. Il faut qu’elle soit à nos côtés. Nous la protégerons quoi qu’il en coûte. Alors que je suis sûr le point de venir à elle, de lui montrer tout ça, une aura angélique apparaît, elle se met à ses côtés, elle l'enveloppe, là rassure et la prend dans ses bras à ma place. Alors la porte se ferme à clé à nouveau et notre lien se coupe. 

J’ai un battement de cœur raté, le retour à la réalité est violent. Mon estomac se tord de colère, mon sang me monte à la tête, mes mains tremblent et j’ai envie d’être à ses côtés pour retrouver ce p*tain d’ange ! Je sens la jalousie qui me ronge de l’intérieur. Qui est cet ange à ses côtés ? Qui oses être à ses côtés à  ma place  ? Je veux le tuer, le torturer, personne ne peut prendre ma place ! Personne ne doit prendre ma place ! Mon cerveau se réenclenche malgré la colère et petit à petit la peur prend place. Comment avons-nous passé à côté de ça ? Comment a-t-il fait pour se faire croire mort pendant si longtemps ? Je sens les mains de Nathanaël me soutenir par les épaules. Il m’a déjà vu avoir ces moments entre Lily et moi, cela fait juste quinze ans que cela ne s'est pas produit. A bout de souffle, tremblant entre la jalousie,  la colère et la peur, je me retourne vers mon ami, il faut que je lui donne l’information que je viens d’apprendre.


« Nathanaël, Will… »


La porte de notre bar s’ouvre brutalement, un homme de taille moyenne à l’aspect quelconque s’approche vers nous deux d’un pas pressé. Il s’agit d’un de nos meilleurs éclaireurs qui nous rapporte les informations les plus fiables. Si il y a bien quelqu’un dont je ne doute pas c’est bien lui. Dans ses yeux je vois une peur, proche de la mienne. Une peur que seul un sang-pur provoque sur un engendré. Nathanaël me tient toujours par les épaules, entre la peur dans les yeux de notre homme et le début de ma phrase, je sais qu’il a compris où nous voulions en venir. Un sang pur que tout le monde pensait mort et disparu revient parmi nous au bout de quatre-vingts ans. Il renaît de ses cendres tel un phœnix diabolique.


« Seigneur Cohen, Le Sanglant est apparu en Écosse il y a peu et nous pensons qu’il s’est mis au service de Rakel. »


Merde, ça ce n’était pas prévu. Pourquoi les pourritures ne peuvent-elles pas rester dans en cendre ?
Now


Je me frotte les tempes du bout des doigts, essayant de chasser un instant où mon esprit s'est perdu. Mon absence mentale est dûe à cette fragilité internet que je ressens. Une fissure qu’elle crée pour m’appeler à l’aide sans même s'en rendre compte. Elle a beau être toujours en colère, blessée par notre dernière rencontre elle ne peut faire autrement. Dans ses moments de détresse, dans ses rares moment de faiblesse elle a besoin de moi et j’ai besoin d’elle, c’est plus fort qu'elle,  c'est plus fort que nous. Malgré elle, elle s’accroche à moi tout comme moi à elle. Nous sommes les seuls sur cette Terre qui pouvons comprendre par quoi nous sommes passés. Nous sommes les seuls à pouvoir nous soutenir mutuellement, les seuls à pouvoir traverser ensemble les tréfonds de l’enfer que les hommes ont créé et marqué en nous contre notre gré.  Nous seuls pouvons voir ce que les autres ne voient pas, nous seuls pouvons endurer ce que les autres ne peuvent supporter. Nous sommes finalement seuls face à ces cruautés qui auraient dû se terminer il y a plus de quatre-vingts longues années mais elles restent car rien ne peut effacer les marques de l'infamie que les Hommes créer. Assis sur une chaise de notre salle de réunion, je plonge ma tête en arrière et continue de me masser le haut du crâne. 

Elle ne s’ouvre à notre monde, notre cocon de réconfort que lorsqu’elle dort. C’est à ces moment-là qu’elle baisse ses gardes, qu’elle m’appelle inconsciemment. Au début elle rêvait de nos tortures, c’est fréquent chez nous, ça nous arrive à tous les deux. Dans ces instants quand nous revivons tout ça, inconsciemment nous nous consolons l’un l’autre, nous nous appelons l’un l’autre pour calmer nos douleurs respectives, nos angoisses, nos frayeurs. Nous nous cajolons, nous apaisons et embrassons nos plaies jusqu’à ce qu’elles disparaissent à nouveau. Mais ça c’était avant, depuis quinze longues années, seul le néant comblait notre lien, rien ne le traversait,  ni une image, ni un sentiment, pas même son rire de cristal. Il n’y a eu que deux passages qui se sont ouverts à travers notre connexion depuis Paris. Noël et un passage continue qui dure de vendredi dernier à aujourd'hui. Environ une semaine où je sens les marques de sa gorge qui se prolongent le long de son épaule droite. Une semaine où je sens la tension monter dans ses épaules. Une semaine où je sens la fatigue et l’agacement qui grimpe. Ses morsures d’engendrés ont l’air de reprendre leurs places comme la première fois que nous nous sommes rencontrés. Parfois il m’arrive de me gratter le cou droit et d’avoir l’impression de sentir les marques à sous mes doigts,  mais il n'y a rien.  

Ces derniers mois avec Nathanaël nous avons pu observer que William a bien décidé de reprendre sa place parmi ses engendrés. Il est en vie et il veut leur montrer même s’il est loin d’eux. Chacun d’eux lui appartient corps et âme, leurs vies lui appartiennent et il leur fait comprendre de manière plus où moins violente. Nous savons que sa prostituée fétiche est de nouveau dans ses services et qu’il la violente comme il le faisait avant. Il la force régulièrement à faire le trajet France/Dublin les week-end et plus d’une fois j’ai vu cette pauvre fille brune repartir avec un tapis de bleus parcourant l'ensemble de sa peau à l'exception de son visage. D'après Nathanaël c'est pour être certain qu'elle reste "bonne à regarder et garder du plaisir" ce qui le dégoûte autant que moi-même. Parfois durant ces week-ends je me retiens d’aller l’affronter directement pour pouvoir le tuer. Mais il est trop bien entouré et il a une force et une fourberie qui n’a pas de mesure. 

Je sens à travers notre lien que Lily essaie d’échapper à son contrôle, ce dernier mois elle semblait avoir trouvé une échappatoire qui semblait s’être renforcée il y a environ un mois mais William ne semblait pas voir cela de bonne envergure et ne comptait pas se laisser faire. Cette semaine il avait l’air d’avoir décidé d'asseoir son emprise sur elle. Comme s'il était temps, qu'elle était allée trop loin, qu'elle échappait depuis trop longtemps à son contrôle. Les heures de sommeil de ma vampire sont totalement irrégulières et sont à heures irrégulières.  Mais les rêves eux sont de moins en moins plaisant. Pour une raison inconnue, elle s’est mise à rêver de nous deux, de nos moments les plus beaux, les plus précieux. Mais chacun d’eux se transforment en cauchemars et torture. Le regard de mon image change, devient glacial, mes/ses mains se placent autour de son cou et mes/ses doigts commencent à vouloir le tordre avec de plus en plus de violence. Mon image lui hurle dessus des mots et de la haine que je ne comprends pas et n’entend pas. Je voudrais tout arrêter, je voudrais que cela cesse. Mais quand je veux que son rêve cesse, quand j’avance je me heurte à une paroi invisible qui nous sépare qui l’empêche de me voir et de m’entendre. Je veux la prendre dans mes bras, la serrer fort et embrasser le sommet de ses cheveux blonds. Je veux la protéger de ce monde et je sais que Nathanaël m'aidera à le faire. Je veux qu’elle cesse d’avoir peur de moi pour une raison que je n’arrive pas à saisir. Je voudrais lui dire, lui murmurer que jamais je ne pourrai lui faire du mal, jamais je ne pourrai lui hurler dessus et encore moins la tuer. 

Au début de la semaine dans ses rêves je tapais contre une paroi de verre qui nous séparait, mais en vain rien ne se passait. Très vite j’ai compris que cela ne servait à rien alors quand j’arrivais dans ses rêves j’ai fini par m'asseoir en tailleur, observant mon image la tuer encore et encore, la tête posée contre le verre de glace. Plus la semaine passait, plus cette barrière invisible a commencer à s’estomper petit à petit. Comme si son subconscient à elle m'appelle et me demande enfin de l’aide. Alors j’attends que tout doucement cette barrière s’efface. Nathanaël m’aide durant la semaine, il m’apporte à boire et à manger, il me dit de m’occuper d’elle, de réussir à la faire pardonner son action qui a détruit notre relation. Je sais que mon ami s’en veut, mais qu’au fond de lui il la veut à ses côtés car elle peut comprendre plus quiconque cette haine que nous avons pour les humains. Et parfois je vois dans son regard l’envie de pouvoir qui brille, car j’ai conscience que Lily et moi unis avec notre lien nous sommes presque invincibles et c’est un atout incroyable pour notre armée. Surtout si la plus grande mercenaire de notre temps nous rejoint, l’armée de Gabriel serait détruite en moins de deux.  Car il faut le reconnaitre, entre la tactique du jeune sang pur et la force de son armée et son bras droit nous rencontrons des difficultés dans cette guerre. 

Une chaise se tire à mes côtés, je tourne la tête et observe le sang pur s’assoir à mes côtés déposant devant moi une assiette de pâte avec une sauce bolognaise et un peu de viande hachée le tout accompagné d’un verre d’eau. Je me masse à nouveau les tempes et soupire en ajoutant un « merci » Il ne dit rien et commence à lire un rapport à mes côtés attendant. C’est ce que j’apprécie en lui, cette patience qu’il à pour chacun de nous et surtout avec moi je le reconnais. Le silence se prolonge et je ressens une fatigue qui n’est pas la mienne. Fermant les yeux, je ressens une peur qui grimpe et que j’essaie de faire taire depuis quinze longues années. Alors cette question que je n’ai jamais osé poser elle traverse mes lèvres sans le moindre contrôle.


« Et si elle ne me pardonnait jamais Nathanaël »
Seul le silence est la réponse à mes questions, mon ami continue de lire comme si je n’avais rien dit, puis après quelques minutes il me répond.

« Ça peut-être une probabilité. Effectivement. Mais je n’y crois pas. »


Je relève la tête surprit et ne comprend pas le raisonnement de mon ami. Malgré la fatigue qui me gagne de plus en plus je n'arrive pas à  saisir d'où lui vient cette certitude qui habite la voix du vampire.


« Pourquoi en es-tu certain ? »


Il arrête sa lecture et me regarde avec des yeux intenses. Je vois son intelligence qui se reflètent dans ses pupilles et sa réflexion qui se construit au fond de chacune d’elles. Il boit dans mon verre d’eau et me pique une pâte avant de poser à plat le rapport et me fixe avec un petit sourire rassurant.


« Car le lien que vous avez créé est certes fort mais aussi fragile. S’il y avait eu une brisure totale entre vous deux alors le fil qui vous maintient ce serait couper définitivement »[color] je bats des cils ne comprenant pas où il voulait en venir. « La magie est un élément pur, surtout quand il construit un lien comme le vôtre. Mais si cette pureté entre vous deux est entachée alors la magie devient fragile et friable.  S’il y avait une grosse instabilité, si jamais elle ne pouvait te pardonner croit moi tout se serait arrêté ce soir-là à Paris. » Une larme coule malgré moi sur ma joue comme un espoir qui s’ancre en moi. « Vôtre passée, personne ne peut le comprendre, … pas même moi. Alors je ne pense pas qu’un jour, toi comme elle, vous pourrez vous séparer définitivement. Car vous avez besoin l’un de l’autre pour survivre et elle est là cette pureté. Car dans les ténèbres où vous avez été enfermé et torturé il y avait cette lumière entre vous. Après tous ceux que vous avez subi, vos vies sont magnifiques tu ne crois pas ? »

Je ne dis rien, mais d’un hochement de tête je le remercie et commence à manger le plat devant moi. Il reprend son rapport et continue de le lire et je le regarde avec lui. Ce document regroupe les déplacements des engendrés aux services de William. Il y a ceux qu’il envoie à l’abattoir pour son bon plaisir, il y a ceux qui servent ce fou sans même se rendre compte de sa folie. Nathanaël à remarquer que depuis son retour en Irlande, le nombre d’engendrés Whelan a diminué d’un tiers. Le sang-pur s’acharne sur les gens qui protégeaient ces terres. Nathanaël retient un rire macabre et je vois de la colère en lui.
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« Même si les engendrés Whelan n’ont pas le même avis que nous, ils ne sont pas de la chair à canon pour autant. Surtout pour un homme aussi égoïste que ce c*nnard de Sanglant. J’aurais dû tuer Tomàs pour avoir le contrôle de ses gens plutôt que de le laisser se vider de son sang. »
Je sens le regret et la douleur dans sa voix, il reprend après une pause. « C’était irréfléchi de ma part. Le Sanglant porte bien son nom mais pas comme les gens le pensent. Il n’est qu’un lâche qui à profiter de la faiblesse des gens, un sang-pur comme lui est une tare dans notre monde et est un problème que nous devons régler. Peut-être plus vite que Gabriel.»

Je me contente de manger mon repas et de lire la feuille qu’il me tend tout en réfléchissant aux pertes de nos hommes. Au cours de cette semaine, l’armée de Gabriel semble avoir trouvé une nouvelle cohésion qu’on ne comprend pas totalement. Comme si là où avant le bras droit s’occupait d’une partie et James une autre partie, il y avait eu une union des deux. Dommage que ces deux êtres aient décidé de s'accorder, cela nous donne plus de difficulté. Mais rien n’est impossible. Dommage que je n’aie pas réussit à planter une lame dans le cœur à cette femme aux mèches bleus cacher derrière sa capuche, cette bras droit à l’air d’être efficace, nous en débarrasser nous enlèverait une sacrée épine du pieds. Ensuite je m’occuperai moi-même de Kanes, je lui arracherai le cœur pour avoir trahi mon ami et les notres. Alors Gabriel sera seul, perdu et mort à son tour.  


« Elle s’endort à des heures irrégulières. »
sa voix me ramène à la réalité, je réponds par de l’affirmatif. Nathanaël à toujours son cerveau qui réfléchit sur plusieurs plans, je suis habitué à ce qu’il passe du coq à l’âne.« On dirait une proie en fuite, mais elle fuit quoi … ou qui ? » Je me sors la bras droit de Gabriel et le démon de mon esprit, Nathanaël captant toute mon attention, son air grave fait résonner la peur en moi. Comme si il venait de comprendre quelque chose qui tournait mal et que je n’avais pas saisi. « Noah je me demande si elle ne fuit pas William depuis plus longtemps qu’on ne pense. » je relève la tête du papier et l’observe les sourcils plisser, où veut-il en venir. [color=black]« Elle était la mercenaire numéro un, celle que tout le monde s'arrache. Même le conseil pour une fois à eu une réflexion pas trop stupide et a essayé de l’embaucher. Pourquoi après votre dispute elle à tout arrêter ?  Soyons honnête, même si votre dispute à de l’impact sur elle, cela n’ira pas l'impact au point de la faire arrêter totalement son travail de mercenaire.»  [/coçlor]

« Elle a été mise en danger après notre dispute »
cette réalité me frappe en plein cœur et je sens mes battements de cœurs s'accélérer en comprenant ce que cela implique.

« Elle se cache. Et cela fait quinze ans maintenant. Et au moment où elle va le moins bien, William instaure son pouvoir de plus en plus parmi les siens. Il est proche de son but, c’est pour cela que tu as accès à ses rêves. Votre lien tente de la protéger de son emprise. Elle à besoin de toi pour survivre à son maître.»
Je sers mon couteau plus fort dans ma main comprenant où voulait venir Nathanaël. « Elle est en danger Noah, nous devons la protéger. Nous devons trouver le moyen de retirer son influence sur elle. William ne peut pas avoir à ses côtés son engendrée. S' il reprend la main sur elle, cette guerre pourrait aussi bien mal tourner pour nous que pour Gabriel. Car soyons honnête William se sert de Gabriel comme un bouclier, il n’en a rien à faire du jeunot. Gabriel n’est qu’une distraction pour que nous n'arrivions pas à trouver son véritable objectif. Son engendrée»

Je vois l’inquiétude sincère de mon ami pour Lily et surtout je comprends où il veut en venir. Oui si William reprend le contrôle sur elle, nous ne pourrons plus rien faire. Elle ne reste qu’une simple engendrée qui se doit d’obéir à son maître. Tout d’un coup dans mon esprit, tout se remet en place. Là où pendant quinze longues années je n’ai rien eu un ensemble de morceaux du puzzle s’assemblent créant sous mes yeux un tableau qui me sert l’estomac et je crains pour elle. Le Sanglant n’est pas un vampire à prendre à la rigolade contrairement à certain Tout d’un coup je ressens ce besoin d’être encore plus à ses côtés. De pouvoir l’épauler et la soutenir pour l’emmener au loin. Mais je ne peux rien faire, pas pour le moment, tant qu’elle n’ouvrira pas totalement la porte je suis les mains liées. Je ne peux rien faire comme lorsque nous étions enfermés est c’est une torture mental de plus dans mon esprit. Nathanaël me tire de mes pensées lugubres en posant une main sur mon épaule tentant de me rassurer maladroitement. Et j’y vois là, le leader, l’ami qui à toujours été à mes côtés.
 

« Ne t’inquiète pas on la trouvera, mais pour le moment tu ne peux que la soutenir à travers ses rêves. Soit patient elle reviendra vers toi, tout comme tu reviens toujours vers elle, c’est quelque chose que j’ai observé depuis que je te connais. Que je vous connais. »


Il à un sourire sur son visage. Même s’il ne l’a jamais vue, il à l’impression de la connaître à travers moi. Je ne peux rien dire de plus si ce n’est que je n’ai plus qu’à attendre. Avec Nathanaël nous parlons de tactique pour contourner un pont, mais aussi le village principal de Whelan, la sorcière est un problème. Mais c’est aussi la famille d’adoption de Lily alors pour le moment j’essaie d’éloigner le regard de Nathanaël de là. C’est une information que j’ai préférée ne pas lui révéler. Nous discutons tactique sans voir le temps passer.  Nous parlons du remplacement de nos troupes et de nouveaux points d'observation à prendre. C'est alors que j'ai cette sensation de lourdeur qui vient me frapper à l’arrière de la tête. Je ressens sa force, son esprit, son cauchemar. Nathanaël me touche le bras rassurant
« Va la rejoindre et ramène là d’accord ? ». Il y a cette gentillesse et cette inquiétude dans sa voix. Il craint pour elle, il a peur pour moi. J’approuve d’un mouvement de tête et je croise les bras sur la table, enfouissant mon visage dedans. 

Pour la première fois je vois la barrière qui nous sépare, elle est fissurée et prête à être brisée. Devant moi je la perçois recouverte de sang, assise au sol, fermant les yeux à un homme assis devant elle sur une chaise tenant une cigarette de la main droite. Je connais ce rêve, se souvenir. Il est un de ses premiers traumatismes, il est celui qui commence sa vie. Je touche à peine la barrière face à moi que tout s’effondre en mille morceaux. Je commence à marcher dans le sang qui recouvre le plancher sans même m'en soucier et je passe devant William sans rien dire. Elle ferme toujours les yeux et sa respiration n’a pas repris, je me baisse à genoux à son niveau, mais elle garde les yeux clos, tremblante. Je le prends dans mes bras et inconsciemment elle se laisse faire et enroule ses bras autour de mon cou. Le signal est là : sors moi de là. Je ne me fais pas prier, je me retrouve couvert de sang mais je m’en contre fiche. Sa tête se cache contre mon torse, ses cheveux recouvrent son visage mais je marche vers là d’où je viens. La pièce s’efface, il n’y a plus rien que du vide, mais mes pas continuent d’avancer, je me déplace dans cet infinie blanc où il n’y a ni sol, ni plafond, ni mur et le sang qui nous recouvraient disparait. Mon rythme régulier semble calmer ses tremblements contre moi. Elle ne dit toujours rien mais sa respiration se calme. Je continue de marcher comme si de rien n’était et j’observe plus attentivement ce que je peux voir de son visage, de son corps. Sur son cou droit, je constate que les morsures de William sont bien plus visibles que lors de nos dernières rencontres, me confirmant que le sang-pur était à sa chasse. Sa peau est toujours pâle comme la porcelaine mais je trouve qu’elle manque de couleur, comme si elle manquait un peu de sang, comme si elle n’avait pas pu s’abreuver dernièrement. Au bout d’un moment elle tire sur mon t-shirt et sans un mot je me baisse et la pause contre le sol blanc. 

Elle est assise, ses jambes repliées contre elle, ses bras enroulant le tout cachant son visage. J'attends un moment avant de m'asseoir collant mon dos contre le sien. Elle ne s’y oppose pas à mon plus grand soulagement, elle pose même sa tête contre mon épaule. Je retiens un soupir d’allègement et je sens mon cœur qui pleure de l’espoir que me fournit ce contact. Je ferme les yeux et j’attends que sa respiration se calme. Les tremblements s’arrêtent et finalement sa tête se pose dans le creux de ma nuque reposant en arrière ses cheveux couvrent le côté gauche de mon visage ce qui me fait sourire. Je sens cette odeur de pomme sucrée si caractéristique de la vampire qui me m’enveloppe et me rassure. J’ouvre les yeux et je nous retrouve sur la plage, sur notre île, je souris malgré moi.


« Tu as conscience que jamais je ne toucherai Lily. Je suis incapable de te blesser. »


Je sais qu’en parlant de ça je lui dévoile que j’ai assisté à ses rêves, depuis un bout de temps, mais je ne veux pas lui mentir, jamais. Je sens que chacun de ses muscles se tendent dans mon dos mais elle ne dit toujours rien, sa respiration est calme et petit à petit elle semble digérer l’information, prendre conscience de ses appels aux secours et la tension de son corps diminue. Voyant qu’elle ne part pas, qu’elle ne me fuie pas, je ferme à nouveau les yeux en attendant. Tous ses derniers rêves étaient remplis de mort, de sang et de douleur. J’ai conscience qu’un peu de calme doit lui faire du bien. Il est dur pour moi de ne pas parler, de ne pas pouvoir faire plus, de devoir attendre et de ne pas la brusquer. Je dois là laisser venir à moi. Mais au bout de quinze ans ce silence est beaucoup trop long, c’est plus fort que moi, j’ai besoin de briser ces limites qu’elle a mis entre nous, j’ai besoin d’elle. Mais je me contrôle, je me mord les lèvres et d'une main je commence à jouer avec une de ses mèches de cheveux, entortillant mon doigt autour ne prononçant toujours aucun mot. Finalement le silence se brise contre toute attente et sa voix vient à mon oreille tel un murmure.


« Je le sais Noah »
Je soupire et retient des larmes dans mes yeux. Ces simples mots valent tout pour moi. Je serais prêt à tout pour les garder à jamais à mes côtés. « Désolé je t’ai fais passer des sales nuits »

Je ris gentiment et hausse les épaules pour lui faire comprendre que cela m’importait peu. Cela me peine qu’elle ait mal et qu’elle se torture, mais cela ne me dérange pas de subir ses cauchemars. Ce n’est pas moi qui en souffre et je sais que jamais je ne placerais mes mains autour de sa gorge pour l’étrangler, jamais je ne lui arracherais le cœur. Je ne peux vivre sans elle. Je commence à chantonner et cela semble la calmer rapidement. Deux choses calment rapidement ma vampire, la musique et l’eau. Je le sais tellement de choses et peu de chose à la fois c’est frustrant mais je l’accepte. Au moment où j’arrête de chanter, le calme revient.


« Lily ?» 


« Hum »


« Tu es encore fâchée ? »


« … »
aie ça fait mal j’aurais préféré un oui franc plutôt que du silence. L'absence de réponse sonne comme un non franc qu’elle ne peut prononcer. Cependant elle n’a pas dit non, Il y a peut-être cependant encore de l’espoir. « Je n’accepte toujours pas Noah. Si un jour je veux rencontrer Nathanaël je le ferai moi-même. Pas par un plan tordu dans le moulin rouge qui ressemblait à un guet-apens. Une autre question ? »

Bien, le message est passé, elle est encore en colère mais elle semble avoir diminué et j’ai le droit de lui parler pour le moment. Je m’accroche à cette occasion car lorsqu’elle se réveillera je ne suis pas certain d’en avoir une autre. Je garde le silence un moment et je ressens qu’elle me remercie intérieurement à travers notre lien de ce moment de repos. Pourtant au bout d’un moment je ne me retiens plus.


« William »
les muscles de son dos se contractent  « Il est vivant »

« je le sais »


« Il te traque ? »


« Je pense »


« Il casse les couilles »
J’entends son rire cristallin qui travers la plage et je ne peux m’empêcher de rire à mon tour avec elle.«  Qu’importe où tu es je viendrai te chercher tu le sais ? » 

« Réfléchit, tu es en Irlande et lui aussi, mauvaise idée pour moi d’aller là-bas, il vaut mieux que je reste où je suis »


« Aïe ! Tu me brise le cœur ! »
Elle rit de plus belle et la légèreté m'envahit malgré la situation « comment sais-tu où je suis ? »

« Noah, la guerre est déclarée, même si je vis dans un monde à part il est dur de passer à côté tu ne crois pas ? Là où Nathanaël est, toi tu y es »
il y a un silence. C’est pas faux. Dans le monde de la nuit comme dans le monde du jour, notre guerre est maintenant officielle. La rumeur, la vérité c’est propager parmi les anges, les démons et surtout les vampires. Ce n’est pas parce que Lily cherche à s’effacer du monde qu’elle ne se tient pas au courant de ce qui s’y passe. Comme toujours, les informations sont la meilleure richesse du monde.

« C’est à cause de lui que tu fuis le monde ? C’est de sa faute si depuis quinze ans tu n’es plus là ? Que tu as cessé d’être mercenaire ?»
L’inquiétude ne peut m’empêcher de traverser ma voix. J’ai besoin d’être sûre, j’ai besoin de savoir ce qui s’est passé après notre dispute. Je la veux en sécurité.

Alors sans qu’elle contrôle quoi que ce soit, l'ambiance change. Le bruit de la mer disparaît. Notre abri de fortune s'enfuit. La chaleur du soleil s’efface et le froid prend place dans ces nouveaux lieux. Nous nous retrouvons dans une pièce aux murs de pierre, avec une fenêtre comprenant des barreaux où on voit la neige tomber. On sent l’odeur de vampires, de démons et d’ange. Avec l’odeur du fer typique du sang, mais pas de putréfaction. Nous ne sommes pas là où nous étions enfermés et pourtant on entend des cris de tortures, de douleurs et le rire de deux femmes qui jubilent. Je me retourne et sert Lily dans mes bras. Je ne comprends pas où nous sommes mais elle ne bouge pas comme si elle savait.


« Lily, où sommes-nous ? »


« Je préfère ne pas répondre »
Sa voix tremble légèrement mais elle ne se ferme pas totalement. Puis mon cerveau rassemble petit à petit les choses que je vois autour de moi comme une réponse morbide. Des parois qui ressemblent à une prison, des regroupements de vampires, d’ange et de démon. Le bruit de deux sorcières. Difficile de ne pas faire le rapprochement avec un événement qui à lui aussi quinze ans et qui s’est terminé il y a peu. Un événement dont nous nous servons comme argument, comme vérité auprès de nos troupes pour leur faire comprendre notre guerre après des autres. Notre vérité mise à jour aux yeux de tous sur la cruauté des humains.

« Lily »


« Je ne voulais pas que tu l’apprennes »


« Pourquoi ? »


« Car ça va te faire mal »


« Je serais venu te sauver »


« Et s’ils t’avaient capturé ? »
Il y a un silence je veux répondre mais je n’ai pas le temps « Je ne voulais pas que tu vives ça à nouveau. »

« Tu n’avais pas à le vivre non plus »
Je me lève et me retiens de crier, j’ai envie d’ouvrir la porte mais je n’y arrive pas, nous sommes dans son monde pas dans la réalité.

« Ils avaient nos livres … »
sa voix tremble proche des pleurs ce qui me fige. Lily ne pleure jamais, ma main se baisse, je me retourne et l’observe les yeux écarquillés par la peur. Ces livres que j’avais tout fait pour les oublier. « Ils avaient tes livres, les miens et tout ceux d’avant, ils s’en servaient sur nous, les complétaient » Les larmes coulent malgré moi le long de mes joues je me rapproche d’elle et tombe à genoux devant elle et lui prend doucement son visage, je vois les larmes couler le long de ses joues et elle détourne les yeux. « J’ai réussi à m’en sortir, et … j’ai recherché les livres, je sais peut-être où ils sont tous sauf un. » Elle ferme les yeux et mon estomac se tord, je n’ose imaginer lequel dont elle parle. Les nausées m’envahissent rien qu’à cette idée. Un doute s’insinue en moi et le fait qu’elle fuit mon regard et place sa main sur son ventre me confirme le livre dont elle parle. Mon sang se glace. Son prénom me traverse les lèvres comme un murmure. « Je le cherche, je ne veux pas qu’il tombe entre d’autres mains, si tu savais les dégâts qu’ils ont fait là-bas »

« Tu sais où sont les autres ? » Elle hésite avant de répondre, comme si elle cherchait la bonne réponse à me dire.


« Plus où moins je ne suis pas totalement certaine »


« Tu les cherches aussi »
Elle approuve d’un mouvement de tête et je me mords la lèvre. Puis finalement j’embrasse le sommet de son crâne, comme si j’essaie de le réconforter « Cesse de faire la guerre au passé Lily. »

Il y a un silence et finalement après une hésitation elle reprend la parole.


« Et si nous nous trompions Noah ? »
Je recule ma tête, lâche son visage et l’observe sans rien répondre. «Et si nous nous trompions de guerre Noah ? Toi contre ce sang pur et moi…. poursuivant les fantômes d’un passé qui a existé » Je ne sais pas quoi répondre. Je ne me trompe pas de guerre j’en suis certain mais pour elle je peux tout arrêter, le temps d'un moment.  Après mon silence j’ose reprendre la parole. Pour elle, le temps d’un moment je peux tout arrêter.

« Fuyons Lily, je quitte Nathanaël et toi ton passé, créons-nous un endroit loin de tout, de ce monde d’humain et de notre monde. Fuyons tout cette violence »


« Tu n’abandonnerais jamais Nathanaël. »
Il y a dans sa voix des accusations et un ton moqueur.

« Pour toi si.»


« Tu abandonnerais ta vengeance contre les humains ? »


Il y a alors un silence, je ne me rends pas compte je n’ai pas l’impression de me perdre dans le temps. Je haïs les humains, je les déteste. Ils ne créer que guerre, violence et torture. Chaque nouvelles choses qu’ils inventent finissent forcément pour tuer et particulièrement nous tuer et nous détruire. C’est dans leur nature c’est plus fort qu’eux. Qu’importe leurs origines, qu'importe leurs genres, ils font tout pour tout massacrer. Et ces prisons qu’ils ont créées il y a quinze ans n’est qu’un petit exemple de ce qu’ils pourraient nous faire. Alors je n'abonnerai rien de tout ça, de mes idées, mes convictions. Mais pendant un temps, pendant dix ans, vingt ans qu'importe la période que cela prendra je pourrai le faire. Ne serait-ce que pour l’avoir à mes côtés et l’aider à comprendre comment fonctionne vraiment le monde je peux le faire, pour elle.


« Oui, pour toi j’abandonnerai tout. »
Je me baisse à nouveau et saisit ses mains dans les miennes. « Écoute rejoins moi à notre parc, William est trop occupé à regarder Nathanaël pour me fixer moi, il ne te retrouvera pas là-bas et partons. Je t’attendrais promis. »

Elle m’observe un long moment, je n’arrive pas à décrypter ce que veut me dire son regard. Au moment où elle allait répondre, une sonnerie de téléphone retentit et son rêve se brise. Je me réveille dans la salle à côté de Nathanaël les joues remplies de larmes à nouveau loin d'elle.  Il attend que je me calme, ne dit rien. Il a cette patience et ce silence qui m'aident à me calmer. Le retour dans la réalité est violent mais un espoir est né. Au bout d’un temps indéterminé j’arrive à articuler les seuls mots qui marquent ce qui m’a le plus choqué dans cette rencontre.


« Elle à été capturée par les humains après notre dispute. »
Je relève les yeux vers lui remplit de larme face à cette atrocité, ils l’ont enlevé à nouveau et je n’étais pas là ! Ils lui ont fait du mal à nouveau et je n’étais pas à ses côtés. « C’est eux qu’elle fuit depuis quinze ans et maintenant elle a William sur le dos » Nathanaël tape du poing sur la table face à cette réalité. Nous n’avions pas pensé un instant aux prisons. Elle à dû se cacher car si les humains avaient su qu’ils avaient détenue l’une des plus grands mercenaires de notre siècle cela aurait été une catastrophe. Comment pouvait-elle se battre seule contre tous ?

« Bordel de merde ! »


« Nathanaël, nous devons la sauver »
Cette réalité me frappe, je dois la sauver ! La sauver des humains, la sauver de William. Plongeant dans un état de panique je me relève brutalement de ma chaise et commence à faire les cents pas dans la pièce passant en continue ma main sur mon visage pour essayer de réfléchir.

« Explique moi comment faire, je vais t’aider à tout mettre en place »
Un sentiment d’apaisement et de soulagement m’enveloppe, depuis quatre-vingts ans, même dans mes plans les plus fou il est toujours à mes côtés à me soutenir, même si cela veut me dire que je dois me retirer un temps de la guerre. Car il sait que je serais toujours à ses côtés. C’est la voix pleine de reconnaissance que je lui réponds.

« Merci »


Et Nathanaël fait table rase du rapport sur William, il prend une nouvelle page blanche et un stylo tandis qu'en me rasseyant je lui raconte tout ce qu’elle m’a dit et ce que j’ai vu. La disparition de nos livres, qu'elle fuit William et qu'elle semble bien se cacher vue son manque de sang. Le fait qu’elle sache qu'il y a la guerre ne le surprend pas et notre principal ennemi pour elle est William qui la pourchasse. Nous commençons à établir un plan pour la protéger. Nathanaël réfléchit à ses demeures et me propose l’une d’elle dans les îles loin de tout et de tous. Il m’aide aussi à m’expliquer comment aider mon amie mentalement après ce qu’elle vient de vivre et comment lui expliquer pourquoi nous faisons ça pour qu’elle rejoigne nos rangs et nous pourrons la venger ensemble tous les trois. Les humains lui ont fait déjà que trop subir il ne faut plus rester là sans réagir. Avec Nathanaël à mes côtés, j’y arriverai, nous arriverons. 


Le lendemain je n’ai pas eu de signe de Lily. Avec Nathanaël nous étions en pleine discussion sur comment nous voyagerions discrètement pour éviter les radars de William et de Gabriel quand à travers notre lien je vois l’image d’une plaine et celle d’un vieux et grand châtaigner montant dans le ciel. L’herbe verte encore humide, je vois un petit parchemin et un lys dans le creux de l’arbre. Je quitte le vampire et prend ma voiture pour me rendre dans ce bout de forêt connu uniquement de Lily et moi. Descendant du véhicule je cours dans le pré jusqu’à atteindre l’arbre en vue. Je cherche de vue la chevelure blonde que je connais si bien, mais je ne vois rien. Elle n’a même pas laissé une trace, je me précipite alors vers notre arbre et y tire le lys et la feuille. Il est probable que ce soit un indice pour la retrouver en suite. Je dépit hâtivement la feuille pour pouvoir y lire
« Merci. Au revoir. Tendres morsures. L. » 

Le monde s’écroule, il n’y a plus rien si ce n’est qu’une absence de tout et les larmes coulent plus que jamais le long de mes joues tandis que je cris ce désespoir que je retiens prisonnier dans ma cage thoracique depuis quinze ans. J’ai perdu Alaïs et maintenant j’ai perdu Lily. Il ne me reste plus que Nathanaël et je les vengerai toutes les deux à ses côtés, c’est une promesse que je me fais, que je nous fait !
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If I can't have her love, I want power

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