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Gabriel Rakel

Gabriel Rakel
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MessageSujet: You will be found | Lily - Gaby   You will be found | Lily - Gaby EmptyJeu 29 Avr - 16:16

Arrivé dans son bureau après avoir salué Amber qui s’était empressée de faire couler un café à la vue du vampire trempé, ce dernier fit couler l’eau de la douche en préparation de cette douche brûlante nécessaire. Il sortit du cabinet de la salle de bain une tenue de rechange qu’il vint suspendre sur un cintre afin que la vapeur qui commençait à envahir la petite pièce puisse détendre le tissu et effacer les quelques plis. Lorsque Amber revint avec la boisson chaude, Gabriel la remercia et but une première gorgée en essayant de ne pas se brûler, puis emporta son téléphone dans la salle de bain avant de refermer la porte derrière lui. Avant de disparaître sous le jet d’eau, le vampire profita du calme de la pièce. Elle était relativement bien insonorisée, lui évitant d’entendre les cliquetis du clavier d’Amber, ou les battements de cœurs et respirations d’elle et des gardes postés devant sans bureau. Ils lui semblaient être éprouvants aujourd’hui, alors avoir cette sensation de solitude retrouvée fit du bien au sang-pur. Après de longues secondes à profiter du calme, il déverrouilla son téléphone pour se diriger vers ses messages. Il hésita une seconde, se demandant s’il n’aurait pas dû aller à la rencontre de Lily, et se résigner dans la foulée : il n’en aurait pas été capable. Quand Gabriel entrait dans cet état d’esprit où il ne supportait aucune interaction sociale, il était bon à rien. Il n’avait pas été éduqué pour être sociable, au contraire. Poli, instruit, capable d’interagir selon les codes, oui. Mais se socialiser, non. On ne peut de toute façon pas espérer pouvoir l’être lorsque l’on passe le premier siècle de sa vie enfermé. Alors Gabriel opta pour la solution qui lui semblait le plus adapté à ce moment précis, tant pour lui que pour Lily, et lui envoya un message court – de toute façon il ne savait pas faire plus.

« Je suis désolé pour James, dors bien. »

Puis Gabriel vint à disparaître sous la douche, embrassant la chaleur du jet d’eau. Il resta longtemps débout, sans rien faire, ne faisant que se repasser les événements avec James, tentant de les retransposer sur des événements qui auraient pu se passer dans le passé. Il tenta de retrouver un schéma similaire dans les réactions que le démon pouvait avoir, sans rien y trouver. Oui, James pouvait avoir des réactions exagérées : le sang-pur se souviendra sûrement toute son existence de l’incident Tamagoshi. Mais aujourd’hui, c’était simplement hors concours. Jamais le démon n’avait cherché à humilier qui que ce soit. Ugh... Après une longue demi heure, Gabriel quitta finalement le confort de la douche pour se sécher et se préparer. Avant de s’habiller, il observa les différents coups encaissés, rejoignant sa réflexion plus tôt qu’il aurait besoin de sang pour faire disparaître tout ça. Alors après s’être habillé et ‘peigné’ (dans la notion toute relative de Gabriel), il quitta enfin la pièce pour terminer le café qui désormais était quasiment froid, mais la dose de caféine serait nécessaire, puis boire un verre de sang pour faire disparaître les marques de coups.

Le reste de la journée fut, pour le plus grand soulagement de Gabriel, normal. Les réunions s’enchaînèrent, certaines en personne et d’autres par téléphone ou visio. La plupart était prévue, d’autres moins, tel que les deux élèves de la Night Class amenés par un surveillants des dortoirs car ils avaient décidé d’user de leurs pouvoirs non maitrisés de démon et commencé à mettre le feu à l’un des lits de leur chambre. Heureusement, rien de grave. Mais, bordel, ces élèves comme tous les autres finiraient par avoir la peau du sang-pur. Vers 18h, Amber salua le sang-pur à sa fin de journée, mais ça ne fit pas décrocher Gabriel de son bureau. Après avoir terminé les derniers comptes-rendus de ses réunions du jour et assigné les actions nécessaires, son attention se porta sur les rapports de son armée. Il commença par celui de Michael, ravi de voir qu’il se tenait au professionnalisme qu’il avait avancé, et ne fut pas surpris de lire le décompte des victimes. Gabriel ne s’y attarda pas, passant au rapport suivant, puis celui d’après, et ainsi pendant plusieurs heures.

Au bout de quelques heures, le bureau était devenu ce que certains pourraient qualifier de capharnaüm. Gabriel, lui, appelait ça un bordel organisé. Sur la table basse se trouvait une carte dépliée de la forêt entourant l’enceinte de l’académie, des pions d’échecs placées à différents endroits. Sur son bureau, des ‘bouts’ de rapports que Gabriel avait extrait parce qu’ils contenaient ce qui lui semblait être des pièces intéressantes. Au pied de son bureau, les restes des rapports, empilés tant bien que mal. La nuit passait, et le vampire alternait régulièrement entre son bureau et la table basse, relisant plusieurs fois des rapports, observant ses pions placés à des points réfléchis. Il y avait quelque chose. Ce n’était pas quelque chose qui clochait, mais plutôt qu’il lui semblait avoir quelque chose sur le bout de la langue, quelque chose qu’il pouvait nommer, sans y arriver. S’offrant un peu de repos loin des nombreux documents qui envahissait désormais la pièce, le vampire quitta son bureau pour aller remplir sa tasse de café. Il avait juste à se rendre une dizaine de mètres plus loin dans une des petites cuisines à disposition du personnel, mais par réflex il ferma la porte à clef malgré les deux gardes. Vu les documents qui trainaient, il n’était pas prêt de courir le risque qu’une fouine débarque par hasard dans son bureau. En attendant, pour son plus grand bonheur la cuisine était vide. L’académie était calme, même s’il pouvait entendre au loin les professeurs réciter leurs cours, ou à l’extérieur dans la cour des élèves jouer et se chahuter. C’est d’ailleurs en voyant les élèves jouer dans une innocence presque pure que la réalité vint heurter Gabriel : ses élèves n’avaient aucune conscience que ailleurs étaient en train d’être réfléchis plans d’attaque et de défense. Cette pensée était une certaine satisfaction. Évidemment, il savait qu’ils n’étaient pas sans connaître qu’une menace pesait sur l’Académie. S’il n’avait jamais fait d’annonce officielle, les rumeurs n’avaient pas mis longtemps à se répandre. Mais ils n’avaient pas peur, et c’était tout ce qui lui importait. C’était pour eux que le sang-pur faisait tout cela. Pas pour lui.

Après quelques minutes supplémentaires à les observer, Gabriel retourna dans son bureau et dans ses réflexions. Changer d’air lui avait fait le plus grand bien, puisqu’il lui semblait désormais avoir un œil nouveau sur ses réflexions. Ses pions changeaient de place au fur et à mesure de ses pensées, réorganisait les pages qui avaient été séparées des rapports initiaux, et désormais tout lui semblait plus clair. Les événements s’accordaient, et formaient cet ensemble qui permettait à Gabriel de comprendre la dernière stratégie que Nathanael avait tenté de mettre en place. Comme à chaque fois qu’il était plongé dans de telles réflexions, le sang-pur commençait une nouvelle partie d’échecs contre lui-même, sauf que cette fois ci ce n’était pas le damier qui était la surface de jeu mais la carte, et les pièces représentaient les 2 armées. Il n’y avait rien de plus difficile que d’essayer de contrecarrer ses propres plans. Alors le jeu lui permettait de transposer à la réflexion de sa propre stratégie afin de toujours garder plusieurs coups d’avance. Les pièces du puzzle s’assemblaient non sans une certaine satisfaction, et le vampire savait quelles nouvelles directions donner à James. Il ne fallait pas que son ennemi comprenne qu’il avait été démasqué, alors Gabriel détailla l’ensemble de son nouveau plan sur une nouvelle page blanche, cela lui permettrait de le présenter au démon dans quelques jours pendant leur réunion. Il fut cependant interrompu par la sonnerie de son téléphone. Il recevait rarement des appels durant la nuit, donc il savait que c’était de mauvaise augure. Alors lorsqu’il vit le nom d’Alaïs s’afficher sur l’écran, Gabriel n’hésita pas un instant pour décrocher, et ne laissant pas une chance à la demoiselle de dire quoi que ce soit il l’interrogea directement :


« Tout va bien ?! »

À la surprise de Gabriel, il rencontra une hésitation, et après un bégaiement tant bien que mal maitrisé la demoiselle déclara enfin :

« Tu n’es pas rentré… »

… Bordel… La pression redescendit aussi rapidement qu’elle était montée. Gabriel avait été sur le point de quitter son bureau pour rentrer, après tout la seule et unique fois qu’Alaïs l’avait appelé la situation avait été catastrophique. Alors il retint un sourire d’agacement, et observa l’heure sur sa montre. 3 heures du matin. Mh… Effectivement, la demoiselle n’avait pas été habituée aux nuits blanches à son bureau du vampire. Il avait pu entendre l’air inquiet de la demoiselle, mais il ne pouvait s’en occuper. Demain, peut-être. Demain était un autre jour.

« Je travaille, je suis resté au bureau. »
« Ah. »

Un nouveau silence se fit entendre sur la ligne, avant qu’Alaïs reprenne, toujours aussi incertaine.

« Je t’ai laissé une portion du diner au frigo. » Après une seconde de réflexion elle se corrigea. « Mais… Je ne sais pas si ça va être bon réchauffé… »
« Va dormir Alaïs, je rentrerais demain soir. »

Le ton de Gabriel n’avait laissé aucune place à une négociation. Il n’avait pas été froid ou sec, mais simplement clair. Vu l’heure, ça ne servait à plus rien de rentrer. Et surtout, il était pris dans la rédaction du prochain mouvement de ses hommes. Alors le sang-pur ordonna à nouveau à la demoiselle de retourner dormir, avant de raccrocher et retourner dans sa rédaction, après plusieurs heures d’écriture, ratures, corrections et ajouts, il était enfin satisfait de ce que son esprit venait de produire. Oui, c’était là qu’il excellait. Prendre du recul sur la situation, éliminer de la pensée toute notion d’affection. Juste de la stratégie pure. Le soleil s’était levé depuis quelques heures sur l’Académie quand il ramassait les rapports pour les réorganiser dans l’ordre qu’ils étaient censés avoir, et glissa l’ensemble dans un porte document en cuir brun. Lorsqu’il entendit frapper à la porte, il pensa qu’Amber venait d’arriver, alors il glissa les documents dans le premier tiroir de son bureau. Les rapports rangés, un bref mouvements de ses doigts dans ses cheveux vint les arranger pour paraître plus ordonnés, et il put inviter la personne d’un sobre « Entrez. »
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Lily Gray

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MessageSujet: Re: You will be found | Lily - Gaby   You will be found | Lily - Gaby EmptyMer 2 Juin - 22:58

Quand j’ouvre la porte de l’appartement je vois l’ange de l’autre côté avec ses documents à la main et son blouson sur le dos. Il sourit en me voyant et je me glisse sur le côté pour le laisser aller en cours, en passant il m’embrasse le front et me souhaite une bonne nuit en me conseillant d’éteindre mon portable afin de ne pas être déranger avant de s’en aller. Je me retrouve seule dans le logement que Josh à ranger durant la nuit, apparemment le sommeil là fuit. Parfois il se fait trop de soucis, je gère la situation. Je sens alors un objet lourd sur mon poignet gauche et regarde brièvement les trois grosses plumes qui s’entrelacent pour cacher mes marques du passé. OK, pas tant que ça. Je passe ma main dans les poches du sweat et trouve les trois petites fioles de la sorcière sur la table basse avant d’aller vers la salle de bain. Je suis rendu à combien de douche en moins de vingt-quatre heures ? Bref je laisse l’eau coulée et me déshabille avant de rejoindre le jet d’eau froide. Je ne reste pas longtemps sous l’eau sinon je vais m’écrouler pas que cela me dérange mais si Josh rentre il va débarquer dans la salle de bain et s’inquiéter. Je m’habille rapidement d’un vieux t-shirt de Josh en guise de pyjama et me dirige vers le salon qui est ouvert vers la cuisine. Je me fais chauffer de l’eau dans la bouilloire tandis que sans regarder l’écran je suis le conseil de Josh et éteint le portable alors qu’un appel de Mr De Chabon faisait déjà vibrer le mobile. Non je vais suivre les bons conseils de l’ange pour une fois. Si quelqu’un a besoin de moi pour une urgence ultime je ne suis pas difficile à trouver.  

Buvant ma boisson chaude aux odeurs de mangue et curcuma je vais dans le salon pour récupérer les élixirs de ma sorcière bien aimée avant de me diriger vers la chambre d’ami. Je m’assois au sol et pause ma tasse sur la table basse, fixant la petite bouteille dans ma main je perçois un reflet argenté/cuivré qui circule dans la fiole de fortune. Repliant mes jambes contre moi je pause ma tête sur mes genoux et d’une main les entours tandis que de l’autre je continue de faire rouler la potion entre mes doigts pensive. Je ne suis pas du tout tenté par l’idée de couper tous les ponts avec ma capacité le temps de dormir. J’ai conscience que faire ça me ferait passer une nuit normale, mais qu’est-ce-qui est réellement normal ? Ce qui l’est pour les autres ne l’est pas forcément pour moi. Puis je ressens un nouveau pincement sur mon poignet gauche, je me rappel des mains de l’ange aux ailes noires se resserrer autour de mon cou comme pour me tuer et sans me poser de question j’ouvre la bouteille et boit d’une traite la liqueur sans goût et à la texture plâtreuse, je repose le verre vide au sol puis l’inconscient et le noir complet m’emporte.  

Le soleil vient au contact de ma main, j’ouvre un œil que je referme directement dans un grognement, je me sens totalement lourde et décrochée de tout ce n’est pas dans mes habitudes. En temps normal quand je reprends conscience je sais qui il y a dans l’appartement, qui est venu puis qui est repartie. Je note qui est passé dans le couloir à côté de la porte d’entrée et les discussions qui s’y sont tenue mais là c’est le néant total. Ma tête est toujours contre mes genoux, mon corps n’est pas courbaturé il à l’habitude de dormir dans cette position. Combien de fois je me suis endormit ainsi avec une lame à la main ? Je profite du silence régnant dans l’appartement pour continuer à comater encore, laissant le soleil continuer son espoir de me réchauffer ma peau à travers la fenêtre. Je sens les liaisons entre ma capacité et mon corps qui commencent à se reconnecter ensemble. Ouvrant à nouveau un œil gris je regarde la pièce et observe le soleil en face de moi, vue son niveau dans le ciel je dirais qu’il est probablement midi voir avec un peu de chance treize heure, cela me fait quoi… presque cinq heures de sommeil. C’est pas mal, j’ai connu pire, j’ai connu mieux. Je détends mes bras et mes jambes et pause ma tête contre le mur en baillant je reste cinq bonnes minutes dans le silence de l’appartement profitant de cet instant de calme avant de rallumer mon téléphone, chose que je ne fais pas dans l’immédiat. Je préfère finir ma boisson chaude devenue froide durant mon sommeil et je me prépare un petit déjeuné avant de me relancer dans la folie de l’académie.  

Je me fais un café et commence à me poser contre le mur et observe la forêt au loin. Les feuilles des arbres bougent avec le vent, après la pluie et l’orage d’hier le beau temps pointe le bout du nez. Posant ma tête contre le mur, je relève mon bras gauche et observe sous le poignet la marque sous le bracelet. Mon immatriculation d’autant n’est plus qu’une petite marque rouge, boursouflée commençant à cicatriser correctement. Ok, finalement l’idée d’Alyssa n’était pas si mauvaise que ça ! Même si cela ne m’enchante pas spécialement et que je sais que je ne veux pas lui reconnaitre en face, sinon ses chevilles vont gonflés et je l’entendrais chanter à tue-tête dans mon esprit qu’elle avait raison.  

Je ne vois pas le temps passé, je reste là à observer le soleil qui continue sa course, à entendre les professeurs de la Day Classe rentrer chez eux dans l’appartement en parlant de leur journée et plaisantant sur un sujet où deux. Je n’ai pas rallumé mon portable, comme si couper totalement du monde est une nécessiter. J’entends Josh passer la porte de l’appartement, mais il me laisse tranquille me signalant qu’il va faire des courses et que mes cours commencent bientôt. Comme un déclic je lave ma tasse de café vide et je me rends dans la salle de bain pour remettre mon jean et ma chemise de la veille. Il faut vraiment que je prenne d’autres fringues, mais ce n’est pas ma priorité pour le moment.  Je me retrouve dans les couloirs de l’académie et une fois les premiers pas fait dans le hall du bâtiment j’appuie sur le bouton de mon téléphone pour le démarrer. Il y a une symphonie de vibration dans ma main me faisant apparaitre une cinquantaine de mail pro’, de sms et d’appelle manqué et un nombre incroyable de message vocaux. J’éteins mon portable moins de douze heures et j’ai l’impression que c’est la fin du monde. L’envie de tout fermer me prend mais je me dirige vers ma salle de classe avant le début du cours et répond aux mails, sms nécessitant une réponse et mon dernier message est pour Caleb qui ne m’a rien envoyer depuis que je l’ai sermonné. Quand je pense que le plus grand géni de ce siècle a dû mal avec le « va dans ta chambre ! ». Je lui souhaite une bonne nuit en espérant qu’il est passé une bonne journée. J’ouvre la porte de la salle de classe et les bavardages ambiants diminuent tandis que je dépose mon sac de cours sur le bureau tout en commençant le cours.

Il y a toujours des moments de creux dans mon emploi du temps, ces moments où je mets des choses aux claires avec les enseignants, où les élèves viennent me discuter, mais aujourd’hui ils ont l’air d’avoir compris que j’ai besoin de calme. Alors rien ne vient m’importuner dans mon temps libre, je réponds à mes derniers mails professionnels, aux demandes de la Day classe que je n’ai pas réglé durant la journée passée. Installé dans la salle des professeurs une tasse de sang à la main, je suis plongée dans la paperasse de l’académie. Au bout de d’environ une heure je ressens le besoin de me dégourdir les jambes, m’étirant les bras sur la table relevant la tête, je place les papiers dans mon casier et commence à marcher dans les couloirs. Je me retrouver à marcher dans le jardin de l’académie où dans la nuit étoilé je croise quelques élèves qui se chahutent gentiment durant leurs pauses. Je me retourne un moment pour voir de la lumière dans le bureau de Gabriel et parfois voir une ombre bouger comme si quelqu’un faisait les cents pas dans la pièce. Je souris et je ne me questionne pas plus que ça, cela n’est pas rare que le directeur passe quelques nuits blanche dans son bureau, il sera juste plus grognon que d’habitude le lendemain. Marchant sans but ma prochaine heure de cours est la dernière dans le planning de la night classe je me retrouve dans l’aile où il n’y a pas un chat dans l’académie. Comme si mes pas m’ont guidé jusqu’ici afin de pouvoir sortir ce qui poids qui est en moi de manière inconsciente. Je pousse la grande double porte et ouvre la salle de musique de l’académie.

Ici il y a un peu de tous les instruments, tout le monde n’a pas les moyens de se payer une guitare ou un violon. L’art est une passion qui est cher et l’académie fait son maximum afin de creuser cet écart entre les différents élèves. Et soyons honnête rare sont ceux de la Night classe qui ont un minimum d’argent. Non les sang-purs ne sont pas spécialement généreux avec les progénitures qu’ils abandonnent à leur tristes sort, tout comme souvent les démons se réveillent dans la rue sans un rond. Je regarde la pièce vide de vie et me dirige vers le piano. Même si je sais faire du violon, le piano a toujours été un instrument avec qui j’avais le plus d’affinité, il est le premier dont j’ai découvert que je savais jouer. Quelque chose qui me reliait à mon ancien moi perdu dans les limbes du cerveau de William. J’ouvre le couvert en bois massif délicatement et retire le tissu protégeant le clavier noir et blanc du bois de coffret. Je recule le tabouret et m’assoit dessus. Mon pied droit s’approche de la pédale forté tandis que je remplis mon autre jambe sur le tabouret avant de m’assoir dessus. Les plus grands professeurs de musique m’insulteraient de tous les noms si ils voyaient ma position, il faut normalement avoir les deux pieds au sol et se tenir droit, mais cette manière de m’assoir est quelque chose d’inné en moi, comme si contredire la normalité, la règle avait quelque chose de savourant dans ma fierté.

Tout doucement ma main droite commence à frôler les touches, puis elle début un jeu avec les gammes, mi mineur, la majeur. Ma main gauche la rejoint pour la compléter ajoutant une mélodie aux accords, comme un jeu du hasard. Puis le temps ralentit, les notes se font de moins en moins nombreuses, ma respiration diminue jusqu’à ne plus exister créant un vide, chassant tout le week-end resté ancré dans les derniers morceaux de folie d’Ellen, mes yeux se ferment et le calme envahit toute la pièce ma main droite comme tout doucement à jouer les premières notes d’une mélodie |X| qui me vient en tête. Celle d’un film qui avait fait pleuré Gracia à la fin montrant que un simple geste, un simple choix différent à un instant pouvait modifier toute la fin d’une vie. Mon autre main gauche vient rejoindre l’autre sur le clavier pour l’accompagner dans sa mélodie, je n’ai vu ce film qu’une fois, le morceau comprend différents instruments mais ma mémoire transmet tout petit à petit pour que cela créer la même partition au piano. Les notes graves et aiguës s’accordent pour un son mélodieux, le  son monte crescendo et tout d’un coup les notes s’accélèrent se mélangent puis vient une micro pause avant que tout repart de plus belle. Dans un jazz plutôt retravaillé, les notes se répondent l’une à l’autre dans une réponse qui fait monter un sourire le long de mes lèvres jusqu’à ce que tout d’un coup des croches viennent casser le rythme et partager un moment de légèreté puis s’intensifie pour finir comme dans une apogée avec cette unique note aigue.

Survient alors à mon esprit tandis que je continue de jouer, un rire cristallin, pas le mien, mais qui est familier, doux, remplit d’une chaleur qui m’est inconnu et pourtant pas tant que ça. Deux grandes images se montrent à mon esprit. La première une forme de femme floue à la longue chevelure blonde aux yeux gris mais au visage où je ne distingue aucune autre précision mais d’où je pouvais sentir une tendresse sans nom. A ses côtés une autre ombre, un homme lui aussi blond aux yeux d’un bleu incroyable, avec une bonne ossature, tous deux assis sur une sorte de banquette, l’homme remettant délicatement une mèche derrière les cheveux de la femme. Tous les deux habillés en blanc, ils semblent passer un bon moment, lui semble particulièrement aimer la taquiner mais quand le rire de cristal de la femme résonne il semble le plus heureux du monde comme si cela lui suffisait pour vivre. Alors que la musique continue et s’approche de son final il se lève et tend sa main vers elle. Elle la saisit sans aucune hésitation et voilà que les deux formes commencent à danser, s’accordant avec la musique, les rires des deux être résonnent dans mon esprit et je ne peux m’empêcher d’accorder mon tempo pour pouvoir les voir continuer de danser et me sentir un peu plus apaiser et tout disparait, comme un nuage de fumé qui se dissipe autour d’eux et vient à moi m’offrant une dernière et ultime caresse. Mes mains jouent les notes une à une avant de reprendre le thème du début le plus calmement du monde me ramenant à la réalité. Je sens le présent revenir alors que ma main droite continue de jouer seule, il n’y a plus rien de déchirant en moi, juste un calme et un apaisement que je ne pensais jamais connaitre. Fixant ma main je la vois continuer de jouer les dernières touches du morceau avant de se terminer comme si le chapitre se clôture pour de bon.

J’entends alors une toux timide suivit de quelques applaudissement, arquant les sourcils, je me retourne et voit mes quinze élèves de mon prochain cours assis en tailleur au sol à l’ouverture de la salle de musique. Tellement perdu dans mon monde, je ne les ai pas entendus ouvrir la porte et s’assoir discrètement à l’entrée. Il y a quelque chose dans leurs yeux qui brillent comme si ils avaient découvrent quelque chose de nouveau. La première fois que j’ai joué un morceau à Noah, il m’a dit qu’à travers ma musique il a réussi à ressentir mes sentiments et se calme. Peut-être ne cherchait-il pas seulement à me flatter et qu’il y a une part de vrai dans son compliment. Ils semblent gêner de m’avoir épié ainsi, mais je souris en me relevant et en commençant à ranger le piano.


« Désolé madame Gray c’était jolie et …»

« Il n’y a pas à s’excuser la musique est faite pour être partagée et écoutée »
ils ont un petit sourire et semble soulager même si ils n’ont pas l’air de regrettés d’être entrés à mon insu. «  Vous n’avez pas cours ? »
« On a une pause avant le début de votre cours madame. Il débute dans cinq minutes. »

« Hé bien allons à notre salle. Ce serait le comble si l’ensemble de la classe et le professeur arrivent en retard à la salle de cours non ? »


Il y a quelques rires entendu et je vois chacun d’eux se relever récupérant leurs affaires et nous prenons ensemble la direction d’une autre aile du bâtiment pour aller dans la salle qui nous est réservé et débuter le dernier cours de la journée. Tout se passe bien et la nuit se termine sans encombre sur cette dernière heure de cours. Les élèves quittant la salle de classe, j’entends certain dire que cette nuit le bureau de Mr le directeur était resté allumé toute la journée. Ça peut expliquer qu’ils ont été aussi sages cette nuit. Rangeant mes dernières affaires dans mon casier je vais dans la cuisine voir le personnel qui commence à s’agiter pour préparer le petit déjeuner. Je leurs volent alors trois cafés noirs et un capuccino noisette dans des tasses thermos. J’y ajoute trois viennoiserie et me rend en direction du bureau de Gabriel. Je retrouve alors deux gardes du corps droit comme un i de chaque côté de la porte, ils me regardent et je vois leurs yeux s’illuminer à l’odeur du café. Je dépose mon sac et y sort le premier capuccino que je dépose sur le bureau d’Amber une petite routine entre nous deux quand je termine à cette heure. Je sors les deux autres cafés et les tends sans un mot aux deux hommes qui me remercient et y ajoute les deux viennoiseries dans leurs mains libre et la dernière sur le bureau de la secrétaire. Je prends le dernier café et frappe contre la porte du bureau du big chef avant d’entendre un
« entrez ».

Je rentre et vois alors le sang-pur assis derrière son bureau rangeant rapidement des papiers dans son tiroir le plus proche. Arquant un sourcil je ne relève pas, j’observe l’endroit rapidement et pour Gabriel il est … trop bien rangé pour Gabriel. Preuve qu’il vient de terminer quelque chose sur lequel il travaillait. Je souris et l’observe, il y a des traits de fatigue sur son visage, passage d’une nuit blanche minimum.
« Bonjour » je souris mais l’homme ne semble pas avoir plus de réaction que ça. Je m’approche du bureau sans regarder ce qu’il y à dessus et dépose le dernier café. « Les nuits blanches te créer des cernes d’enfer et ne le prends pas mal mais ça ne te va vraiment pas ! Tient un café pour ta journée à venir. » Toujours pas de réaction, je recule alors et j’observe rapidement, tout d’un coup ma capacité me place l’image de William à côté de Gabriel, les mêmes gestes, la même aura, la même non réaction. Typique des moments associables des deux. Ce n’est pas la première fois que je vois cette image se superposer à Gabriel et pour dire vrai cela ne m’avait pas manqué car cela n’inaugure rien de bon. Ça explique l’ensemble des nons-réactions hier matin, en fait ce n’est pas que je n’ai rien capté des gestes de Gabriel quand je l’ai taquiné, c’est qu’il y en avait pas eu. Mes yeux s’assombrissent face à cette situation et finalement je recule et me retourne dans un simple « ok ! Bonne journée» dans un soupire en lui tournant le dos je me stoppe avant d’ouvrir la porte et me rappel du sms que j’ai lu en fin d’après-midi. Je pourrais lui dire qu’il n’a pas besoin de se forcer à m’envoyer un sms car au vue de comment il était actuellement ça lui en a couté cher peut-être même e**rdé ? Les deux images des deux vampires se superposent à nouveau et je comprends que dans cet instant je suis plus une gêne qu’autre chose. Finalement la main sur la poignée je fini par un « Pas nécessaire de te forcer à envoyer un sms sauf si tu as besoin de quelque chose je serais là comme toujours. » Et je quitte le bureau alors que mon téléphone sonne déjà un appel de la Day classe auquel je réponds immédiatement continuant ma journée qui n’est apparemment pas prête de se terminer.
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