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 Sooner or later, everyone sits down to a banquet of consequences | James – Lily – Gaby

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Gabriel Rakel

Gabriel Rakel
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MessageSujet: Sooner or later, everyone sits down to a banquet of consequences | James – Lily – Gaby   Sooner or later, everyone sits down to a banquet of consequences | James – Lily – Gaby EmptyLun 8 Mar - 18:00

En se réveillant ce lundi matin, Gabriel aurait aimé garder cet espoir que cette journée puisse être une journée aussi ‘calme’ qu’elles pouvaient l’être normalement. Mais pas vraiment. S’il avait choisi de travailler depuis son appartement, c’est qu’il savait que cette journée serait tout sauf agréable. Donc profiter d’un peu de confort de son chez-soi fut un luxe dont il ne se priverait pas. Mais Gabriel avait surtout oublié pourquoi cette journée s’annonçait aussi peu plaisante. Assis à la table du petit déjeuner face à une Alaïs à moitié endormie, le directeur se traçait le fil des dossiers sur lesquels il avait pris du retard en s’accordant un weekend prolongé. Si Lily et lui avaient un peu travaillé la veille, il n’avait qu’effleurer la surface des tâches à rattraper. En l’occurrence, il commençait à ressentir la pression du Conseil. Cela faisait plusieurs mois, voire même plus d’un an, qu’il ne s’était pas rendu au Conseil en personne, et cela commençait à se ressentir. Il avait confié la représentation de sa famille entre les mains de sa mère, mais il savait qu’il était celui qui représentait le réseau des Académies. Si cette dernière année il avait décidé de faire profil bas et faire progresser le projet, le conflit avec Nathanael désormais transformé en guerre déclarée n’arrangeait pas les choses. Peut-être qu’il finirait par se décider à y faire acte de présence dans les prochaines semaines, même si en attendant il préférait gérer au plus depuis l’Académie. Mais le Conseil deviendrait rapidement le sujet annexe de la journée. Alors que Gabriel venait de repenser à la veille, une inquiétude apparue dans un coin de son esprit. Est-ce que Lily s’était remis du weekend ? Ou même est-ce qu’elle accepterait de revenir ? Le sang-pour attrapa son téléphone avec l’idée d’envoyer un message à Lily pour vérifier son état, mais il hésita. Il connaissait d’avance la réponse, que ce soit la vérité ou non. Devant cette réflexion le sang-pur bloqua. Il savait que s’il voulait avoir une réponse, ce ne serait pas de cette manière qu’il l’aurait. Jetant un coup d’œil à sa montre, il décida qu’il sortirait de son appartement dans la matinée pour essayer de voir Lily. Satisfait de sa décision, Gabriel alla pour déposer le téléphone sur la table alors qu’il fut interrompu dans son mouvement par une vibration dans la main. Un nouveau message s’afficha sur le téléphone, message qu’il était sur le point de l’ignorer alors que les premiers mots l’interpellèrent.

Mikhail a écrit:
« J’ai reçu 3 appels de tu-sais-qui qui me demande si tu préfères le rose ou le beige en décoration. Et donne-lui ton numéro ça fait pas sérieux. »

Gabriel bloqua devant ce message, n’étant pas certain de ce qu’il devait répondre. Il ne comprenait pas pourquoi l’autre sang-pur lui envoyait ce message. Il hésita un instant à reposer son téléphone pour ignorer le message, avant de finalement se décider à lui répondre pour comprendre. Il envoya un simple point d’interrogation, pour lequel la réponse fut rapide et sans appel, figeant Gabriel entre la surprise et l’horreur.

Mikhail a écrit:
« Linda. Mariage. »

« Putain… »

Les événements qui avaient provoqué l’aspect chaotique de ce weekend avaient réussi à échapper au vampire. Il s’en serait occupé vendredi directement, mais là… Il avait été plus préoccupé de la santé mentale et physique de chacun que de ses fiançailles arrangées. Bordel… En trois jours la nouvelle avait dû se répandre comme une trainée de poudre. L’ensemble du Conseil et les hauts dignitaires pour sûr, et voir même plus : si les trois énergumènes qu’il ne nommerait pas étaient au courant avant que lui-même ne le sache, il ne faisait aucun doute que le reste du monde devait déjà être bien informé. Putain… Ellen avait vraiment bien, bien, chié dans la colle. Sur cette pensée, Gabriel glissa son téléphone dans sa poche en se relevant, et partit vers la cuisine avec sa tasse de café entamée. Avant de disparaitre dans sa chambre, il récupéra dans les placards une bouteille de whisky et un verre, et emmena tout ce petit monde avec lui avant de fermer la porte du pied. Avait-il oublié Alaïs qui était restée assise et silencieuse à table ? Totalement. Il n’avait pas eu l’intention de l’ignorer, mais il avait occulté sa présence, ne s’étant même pas rendu compte qu’elle avait observé le sang-pur jusqu’à sa disparition dans sa chambre. Mais ce fut assez pour elle pour comprendre qu’il allait être occupé à travailler, et qu’elle pourrait vaquer à ses occupations. Ils ne se croiseraient même pas pour l’heure du déjeuner, que Gabriel sauterait. À peine avait-il fermé la porte de sa chambre que le téléphone de Gabriel sonna. Un coup d’œil au nom du contact et il laissa échapper un soupir. Au lieu de décrocher, il déposa le téléphone sur son bureau et alluma l’ordinateur portable afin qu’il capte automatiquement l’appel, permettant à Gabriel de décrocher, prenant la ligne alors qu’à l’écran les caméras des deux interlocuteurs étaient désormais affichées. Mikhail n’eut l’occasion de dire le moindre mot, puisqu’à peine Gabriel avait vu l’air amusé du sang-pur, il déclara avec une lassitude non dissimulée :

« C’est encore de coutume d’offrir des propriétés pour s’excuser des conneries de nos parents ? »

Gabriel n’eut en réponse qu’un éclat de rire de l’homme qui semblait le contenir depuis ses messages. Est-ce qu’il se délectait de la situation avec amusement ? Oui, totalement.

« Redis-moi dans quel siècle tu vis ? »  

Après plusieurs secondes de rires non partagés, Gabriel décida que la bouteille de whisky qu’il avait apporté serait effectivement nécessaire. Alors qu’il versait le liquide ambré dans son café, la voix de Mikhail se fit entendre dans un nouveau rire.

« J’espère que tu mets de la chantilly dans ton Irish Coffee ? »

Gabriel ne tint pas rigueur à l’autre sang pur, étonnamment content de le voir dans une humeur aussi légère. Leurs échanges légers s’étaient considérablement amoindris depuis le meurtre de son épouse, et même s’il faisait toujours au mieux pour garder le même optimisme et la même bonne humeur, elle avait considérablement diminué. Alors c’est d’un ton qu’il voulut léger qu’il répondit :

« Le jour où je boirais un Irish Coffee c’est qu’on aura réussi à me forcer à boire du whisky Irlandais... »

Un nouveau rire éclata, et bien qu’il ne comprenne pas les paroles prononcées par Mikhail dans sa langue natale, Gabriel se doutait qu’il s’agissait d’une nouvelle remarque amusée de la situation. Mais les rires ne s’étendaient pas alors que Gabriel resta silencieux, laissant la brûlure de l’alcool mélangée à la chaleur du café couler le long de sa gorge. Comme à son habitude, Gabriel s’était replongé en une fraction de seconde dans ses pensées. Le sang-pur maitrisait parfaitement les mouvements et alliances stratégiques, mais il s’était toujours arrangé pour que ceux-ci servent un but ultime, soit personnel soit plus grand. Ses décisions qui touchaient le Conseil, la guerre ou l’Académie étaient parfaitement rationnelles, maitrisant avec plusieurs coups d’avance la situation. Mais là… Il s’agissait d’une alliance parfaitement bancale pour les Rakel. Marier la sang-pur de Suède ne lui apporterait aucun avantage stratégique, sachant qu’il maitrisait parfaitement les pays du nord via l’alliance de Wallace et la sang-pur de Norvège. Même si elle était la dernière héritière vivante de sa famille, l’empire que sa famille aux origines viking avait construit était bien plus puissant que le semblant de royaume créé par les Lindberg. Alors comment parviendrait-il à raisonner l’irrationalité ? Gabriel était persuadé que les Lindberg avaient proposé leur fille dans un espoir vain. Personne ne s’attendrait à ce que les Rakel acceptent. Et pourtant… « Depuis que tu es sorti de prison les familles de sang-pur qui souhaitaient s’allier à nous diminuent de plus en plus. » Quel mauvais choix de mot Ellen avait fait ce jour-là. Les sangs-purs souhaitaient s’allier à lui. Mais pour contrer le Conseil qui devenait de plus en plus insupportable envers eux. Parmi eux, personne n’avait compris comment le Conseil avait envoyé Gabriel dans la gueule du loup et n’avait fait que le strict minimum pour le sortir de cette prison. Allier était un mauvais choix de mot. Simplement, plus personne ne souhaitait côtoyer le sang-pur. Tout comme le sang-pur ne souhaitait côtoyer personne. Tirant Gabriel de ses pensées, Mikhail reprit plus sérieusement.

« J’imagine qu’Ellen n’a pas dû apprécier ton refus ? »

À nouveau, Gabriel resta silencieux. Ils n’avaient jamais parlé d’Ellen. Son instabilité était chose connue dans leur monde, puisque sa crise de folie après la mort de Wallace était un événement que personne n’avait manqué. Et on lui avait expliqué que durant ses années d’enfermement la folie d’Ellen avait été assez présente. Mais elle avait toujours su parfaitement gérer son don au Conseil, donc personne ne connaissait l’étendue de la situation. Gabriel savait que Mikhail posait cette question sur la base de ses connaissances du caractère d’Ellen, lui-même n’avait pas été épargné par le secret. Après tout, James lui-même ne savait que parce que Gabriel avait dû le ramener au manoir. Mais s’il avait pu s’en passer, il l’aurait sûrement fait. En dehors de ceux qui s’occupaient d’Ellen, seuls James et lui étaient au courant de son état de santé. Enfin… Désormais il y avait aussi Lily. Et Alaïs. Et les gardes... OK. Il stopperait l’hémorragie immédiatement. Il avait toujours mis un point d’honneur à ce que personne ne sache rien de la vie de ses proches, ça ne changerait pas aujourd’hui. Oui, il aurait pu se confier à son ami, mais non. Gabriel n’était pas ce genre de personne. Et c’était justement parce qu’il appréciait la compagnie de Mikhail que Gabriel n’avait jamais expliqué l’étendu du bordel dans lequel il vivait, puisqu’il aurait sûrement cherché à déguerpir loin. Prenant le silence de Gabriel comme une confirmation à sa question, un nouveau rire, cette fois plus chaleureux et entendu se fit entendre, avant que l’homme reprenne plus sérieusement. Enfin... Presque.

« J’ai entendu dire que ce n’était pas la première fois que cette famille se voit refuser des fiançailles, ils doivent surement avoir l’habitude ! »
« … Bordel. Ça va être encore pire. »

Mikhail éclata dans un nouveau rire, et allait pour déclarer qu’il était ravi de ne pas être dans la situation de l’Ecossais et retourner à ses occupations, mais il fut interrompu par la voix d’un garçon en arrière-plan qui fit son apparition. Et rapidement la conversation entre les deux adultes se transforma en une démonstration du garçon fier de ses progrès en Anglais, et comment désormais il savait prononcer certains mots à la prononciation totalement opposée aux consonances russes de son quotidien. Gabriel enchaina également avec quelques phrases russes qu’on lui avait enseigné ce qui amusa l’enfant, laissant l’Ecossais dans un peu plus de légèreté en raccrochant.

Le reste de la journée fut ponctuée de plus d’appels afin de préparer celui qu’il ne pouvait pas éviter. Que ce soit avec son comptable pour assurer qu’une partie du patrimoine soit disponible immédiatement pour en faire don, ou avec son avocat pour s’assurer que rien n’avait été signé avec la famille Lindberg. Oui, le monde des vampires pouvait parfois être bien étrange. Un mélange entre temps anciens et modernité. Les hommes et femmes avec qui Gabriel travaillait étaient des vampires ou démons capable de gérer sans problème les subtilités d’une vie immortelle sur un fond de coutumes assez vieilles pour être enterrées. Et lorsqu’enfin l’appel fut passé à la résidence de Linda, la tonalité d’attente sembla presque être une torture, mais ce fut encore pire lorsqu’une voix masculine décrocha. Gabriel espérait pouvoir s’entretenir avec Linda directement afin de régler le problème dans les 10 prochaines minutes, mais après de courtes présentations mutuelles la conclusion fut sans appel : il s’agissait du père de la jeune femme qui, évidemment, se lança sur le sujet de ces fiançailles sans la moindre hésitation. Bordel. La suite de la discussion fut tendue, Gabriel s’excusant de la situation, offrant compensation en réparation de la situation. Mais si l’homme a l’autre bout de la ligne était sévère, Gabriel pouvait percevoir une certaine justesse dans ses paroles, et se rendit compte également qu’il était tout simplement un père qui ne souhaitait que le bonheur de sa fille. Et si cela signifiait éviter de la marier avec un homme qui ne l’aimait pas et ne l’aimerait surement jamais, ce n’était qu’un moindre mal. Les échanges entre les deux hommes avaient déjà dû durer une dizaine de minutes, ce qui était déjà trop pour Gabriel, quand ce dernier déclara.


« Je ne souhaite pas vous manquer de respect, mais je souhaiterais m’excuser auprès de Linda directement. Elle est la première concernée. »

Un « Ah » d’hésitation se fit entendre, avant que l’homme s’excuse car sa fille n’était pas présente au manoir. Puis il se perdit dans des explications confuses, trahissant sa tentative de mensonge, avant que finalement Gabriel déclare qu’il allait la joindre sur son portable directement. Et comme si cette phrase avait clôturé pour le vieil homme le débat sur les fiançailles de sa fille, il se lança sur des sujets diverses et variés du Conseil, auxquels Gabriel mit rapidement fin. La tentative de l’homme était assez explicite : tenter de rallier Gabriel à son point de vue. Bordel… Il n’avait pas besoin de ça aujourd’hui. Ni jamais en réalité. Les point que l’homme soulevait étaient relativement futiles pour le grand ensemble du monde des vampires, ce qui commençait à agacer Gabriel. Mais il resta calme, et poliment remballa l’homme pour qu’il puisse enfin s’arrêter. Ce à quoi Gabriel ne s’attendait pas, fut le rire que cela déclencha, agaçant un peu plus le sang-pur, avant que son interlocuteur déclare :

« On vous a déjà dit que vous ressembliez à votre tante ? »

Gabriel ne sut pas quoi répondre, et bloqua même à cette remarque. Se vexa même, ne sachant pas comment l’interpréter. Il ne l’avait jamais connu, puisqu’elle était morte avant que Wallace ne rencontre Ellen, et surtout Wallace n’avait jamais parlé d’elle. Il avait vu des peintures d’elle, et enfant avait questionné son père, mais il n’avait jamais obtenu de réponse et – un jour – avait arrêté de demander. Devant le silence de Gabriel, un nouveau rire éclata de l’autre côté de la ligne ce qui fut assez pour Gabriel pour décider qu’il en avait fini avec l’homme, puis le plus vieux des deux sang-purs reprit :

« C’est un compliment, Seigneur Rakel, rassurez-vous. » Gabriel se tendit automatiquement en entendant l’homme l’appeler ainsi. « Ne vous inquiétez pas pour Linda, je vais la prévenir. Si j’ai atteint les limites de votre patience, Linda les piétinera. »

Gabriel ne commenta pas, terminant simplement l’appel là après avoir précisé à l’homme de ne plus jamais l’appeler ‘Seigneur Rakel’. Ils ne pouvaient pas tous se passer le message sur cette formalité non ? Alors qu’il hésita à ne pas suivre les recommandations de l’homme pour appeler Linda tout de même, mais décida de changer ses idées en travaillant sur les dossiers de l’Académie. Au moins il avait l’impression de ne pas perdre son temps et travailler sur quelque chose d’important. Et puis finalement, il reçut un nouveau message de la part de Mikhail, lui faisant part de la nouvelle qu’il venait de recevoir : il venait d’être officiellement informé de de la rétractation des fiançailles. Au moins la nouvelle se répandrait aussi rapidement que la première, c’était parfait.


***


Plusieurs heures plus tard, Gabriel finissait son dernier entretien téléphonique après que ceux-ci s’étaient enchainés pour régler les affaires de certaines Académies à l’étranger. Il était épuisé de cette journée, et fut surpris de ne constater qu’une réduction normale du niveau de whisky dans la bouteille. Gabriel le prit comme un signe de mieux sur ces derniers jours, et se rappela qu’il n’y avait rien de mieux qu’une journée chargée pour le détourner du whisky. C’était peut-être ça la solution que les autres trouveraient : le faire crouler sous le travail pour lui faire oublier l’alcool. Quoi qu’il en soit, la faim se réveillant et un coup d’œil à sa montre lui permis de noter que l’heure du diner était désormais proche. Il était temps de conclure la journée, et se leva enfin de son bureau pour quitter la chambre. Déposant la tasse vide dans l’évier et verre et liqueur sur le plan de travail, il observa le calme dans l’appartement, n’entendant que le cliquetis du clavier d’Alaïs qui ne s’arrêtait pas dans l’autre pièce. Il ne s’arrêta pas même lorsque Gabriel lança de la musique d’ambiance comme à son habitude. Il s’attela alors à la préparation du repas, et c’est lorsque l’odeur de la cuisson du repas vint se répandre dans l’appartement que la jeune blonde apparue enfin. Le reste de la soirée se passa dans le calme, Alaïs parlant des cours qu’elle étudiait actuellement, et Gabriel acquiesçant et parfois même l’interrogeait sur certains sujets par curiosité, mais aussi parce qu’il pouvait voir l’enthousiasme que cela générait chez la demoiselle. Après le repas, les deux vampires avaient débarrassé la table, puis Alaïs était en train de choisir le film qu’elle voulait regarder. Gabriel, lui, avait déjà attrapé le livre qu’il avait commencé quelques jours plus tôt, et était installé sur le fauteuil laissant le loisir à Alaïs de profiter du canapé. Et lorsque le film se termina plusieurs heures plus tard, la demoiselle abandonna le vampire à son livre dont il ne s’était pas décroché, approchant dangereusement de la fin. Ce sera une sonnerie, une demi-heure plus tard, qui attirera le sang-pour de nouveau à la réalité. Un nouvel email été désormais affiché sur son téléphone, laissant le sang-pur dans une surprise totale. Il était envoyé par Gracia, et pour simple objet « Important !! ». Clairement, Gabriel ne s’attendait pas à ce que le premier email qu’il reçoit soit de Gracia. En réalité il ne s’attendait clairement à ne jamais recevoir de nouvelles d’elle. Alors il récupéra l’ordinateur pour le poser sur la table de la salle à manger, accompagné d’un verre de whisky, et consulta le mail.


Gracia a écrit:
« Unique mail que tu recevras de moi : la garde-robe vide de Lily est une urgence vitale ! »

A la suite de sa note, une quinzaine de liens, et des paniers plus ou moins remplis, suivi d’une invitation à les compléter et les financer. ... What the f... Le sang-pur était sur le point de refermer l’ordinateur sur place, avant d’être pris d’une hésitation. Il n’avait aucunement confiance en les gouts de Gracia. Il ne la connaissait pas, donc c’était suffisant pour lui pour ne pas lui faire confiance. Et après avoir consulté les listes envoyées par la jeune femme, son doute se confirma. Si il n’enleva rien de la sélection, Gabriel ajouta plusieurs articles en provenance de boutiques qui, selon les gouts du sang-pur, étaient de meilleures qualités que celles choisies par la jeune femme. Il pouvait voir ses choix de matières et de couleurs sublimer Lily, et ne pouvait qu’espérer que cette dernière soit du même avis. Il entra alors ses coordonnées pour finaliser les paiements, et laisserait Gracia gérer le reste. Elle recevrait les emails de confirmation, donc il décida que ce serait suffisant comme réponse à l’email de la jeune femme.

Plus d’une heure s’était écoulé, et Gabriel ne s’était pas rendu compte que désormais la pluie frappait contre les fenêtres alors que le vent s’était levé. Il pouvait même entendre l’orage gronder au loin. L’avantage d’habiter en bord de mer était que la météo était changeante et l’orage partirait rapidement. Comme si ce changement de météo était un signe pour le sang-pur de vérifier l’heure, Gabriel put constater l’heure avancée de la nuit, et décider de fermer l’ordinateur, déposer le verre de whisky désormais vide dans le lave-vaisselle, et commencer à se diriger vers sa chambre. Avant de passer la porte il entendit un sursaut dans la chambre d’Alaïs alors que le flash d’un nouvel éclair éclaira la pièce à vivre, puis il ressentit une vague d’impatience, excitation et anxiété tous mélangés. Et lorsqu’enfin l’éclat du tonnerre résonna, cette vague se transforma en surprise et excitation alors que Gabriel entendit Alaïs murmurer doucement dans sa chambre
« Wooow, il était proche ! » Intrigué, le sang-pur se dirigea vers la chambre de la demoiselle. À travers l’entrebâillement de la porte, il comprit : elle avait tiré l’énorme ours qui encombrait sa chambre sous la fenêtre pour pouvoir s’installer dessus et observer l’orage. Elle était fascinée, ça ne faisait aucun doute, ce qui amusa le sang-pur. Alors Gabriel parti aussi doucement qu’il était arrivé pour ne pas déranger sa contemplation avant de disparaitre dans sa chambre, refermant sa porte derrière lui. Les orages n’avaient jamais inquiété Gabriel, mais il savait qu’ils pouvaient parfois être signe de mauvais présage. Alors il préféra éviter toute inquiétude d’Alaïs si les deux âmes isolées dans les iles au nord de l’Ecosse choisissaient de profiter du chaos de l’orage.

Cette odeur qu’il connaissait si bien prit Gabriel au nez, le tirant d’un sommeil douloureux. Il essayait de se souvenir des dernières minutes avant ce black-out, mais tout ce dont il pouvait se souvenir était une douleur vive dans sa nuque, et alors qu’il tentait de relever la tête il pouvait toujours sentir ce reste de douleur. Bordel... Il s’était passé quoi ? En relevant le regard embrumé, Gabriel observa la pièce. Il était dans une pièce blanche, vide. C’était étrange, il savait ce qui l’attendait, et pourtant savait que c’était la première fois qu’il se retrouvait ici. Tout ce qui se trouvait dans cette pièce était ce qui ressemblait à un fauteuil d’examen, retenant attaché le vampire dans une position assise, les bras vers l’avant. Cette odeur qui l’avait réveillé, c’était celle de son sang. Elle était beaucoup trop présente. Maintenant qu’il y pensait, la douleur dans sa nuque était résiduelle, elle était un souvenir plus qu’autre chose. Ses poignets, eux, ne lui faisaient plus mal. D’ailleurs l’ensemble de son corps était endolori alors qu’il lui semblait difficile de garder les yeux ouverts. Plus loin, au sol, il pouvait voir ses vêtements. S’il a toujours son pantalon et ses chaussures, son manteau, pull et chemise étaient placés en boule plus loin. Au moins il ne tâcherait pas ses vêtements. Ou tout du moins le sang qui coulait de ses poignets ne coulait pas sur ses jambes. Tentant de reprendre un peu plus de force sur la situation, Gabriel tenta de libérer ses bras, tirant vers le haut pour que le cuir de ses attaches cède, mais non. Rien. Pas tant grâce à la solidité de l’attache, mais plus à cause de la douleur qui se réveilla dans ses poignets. Il semblait ne se rendre compte que maintenant de la profondeur des entailles. Les veines étaient largement tranchées, certains tendons aussi. Le cri de douleur qui lui avait échappé attira une personne dans la pièce. Relevant un peu plus le regard, Gabriel put voir une des gardiennes de cette prison qui désormais s’approchait de lui. Il pouvait l’entendre prononcer des mots, mais la douleur qu’il avait réveillée était désormais trop intense pour lui. Le sang-pur avait toujours vécu dans sa cage dorée. S’il n’avait pas connu une belle vie, il avait connu une vie sans souffrance physique. Il n’avait jamais été préparé à ce qu’il vivait aujourd’hui. Il n’avait pas été préparé à ce qu’il allait désormais vivre. Il le savait que ce moment marquerait celui qui bouleverserait sa vie. Bouleverserait son rapport à la nourriture, au sang. Qu’il provoquerait un massacre à la sortie de prison. Et en même temps il ignorait tout de la douleur qui le percerait quelques secondes plus tard. Avant qu’il sombre dans une nouvelle inconscience, il ne se rappela que d’un nouveau hurlement franc alors qu’une aiguille se planta directement dans son cœur, injectant un liquide épais, brulant, insupportable.

La conscience de Gabriel revint un peu plus tard, dans cette même pièce, alors que désormais l’odeur de son sang se mélangeait à celle du béton. Il n’était plus attaché sur le fauteuil, mais était désormais au sol. Il pouvait constater la petite grille d’évacuation, juste devant lui, qui permettait d’évacuer son sang qui continuait de couler. Presque amusé, Gabriel se surprit d’en avoir encore. Il tenta de se relever, quand la porte s’ouvrit, laissant passer les deux gardiennes et un homme. La blonde poussa l’homme vers le vampire d’un mouvement sec, en déclarant un sec :


« À table. »

Gabriel bloqua. Il savait que c’était un piège, comme si sa conscience tentait de lui rappeler qu’il connaissait chaque seconde de ce qui allait se passer. Devant lui, le visage de l’homme était tordu dans une angoisse de mourir, et une certaine acceptation. Une contradiction qu’il tentait de combattre dans des gémissements insupportables. Le sang-pur continuait d’observer l’homme. Il était affamé. Il savait qu’il ne devait pas céder, mais il savait qu’il n’aurait plus longtemps avant d’être dessécher - littéralement. Son sang continuait de couler, et les entailles ne se refermeraient pas seules. Finalement, Gabriel se hissa vers l’homme et sans hésitation planta ses crocs dans sa carotide pour en boire franchement la première gorgée de sang qui s’offrait à lui. Enfin... Il tenta de l’avaler, mais alors que le liquide commençait à glisser le long de sa gorge, le vampire se rendit compte que ce qu’il buvait était un poison insupportable. Pris entre l’envie de vomir et de reprendre son souffle, Gabriel commençait à s’étouffer dans ce liquide qu’il venait de boire. Ses tentatives d’inspiration ou de rejet avaient totalement déraillé son système, laissant un peu de ce liquide glisser entrer dans ses poumons déclenchant désormais une toux franche, rapidement suivi par un vomit tentant d’évacuer définitivement ce poison de son corps. Derrière lui, un rire résonnait contre les murs. Ce rire le hantait. Il savait qu’il détestait l’entendre.

« Empoisonner les pensionnaires de cette prison ?! C’est tout ce que vous avez trouvé pour me pourrir la vie ?! »

Un nouveau rire cinglant retentit, accompagné d’un « Oh non, ce n’est pas lui. Ni les autres... » amusé. Un silence pesait dans la pièce, alors que la gardienne se délectait de la situation. L’esprit embrumé de Gabriel tentait de lier les informations pour comprendre ce qu’il se passait, jusqu’à ce qu’il repense à cette seringue. Elle l’avait empoisonné, un poison assez puissant pour ne pas le tuer, mais pour l’empêcher de se nourrir sur d’autres. Putain… C’était vraiment une connasse. C’est sur cette pensée que Gabriel fut pris d’un élan de range, et se jeta sur la seconde gardienne. Il avait toujours vu de la peur dans ses yeux, il se débarrasserait d’elle. Ici, maintenant. L’anémie l’avait cependant rendu lent, trop lent. La jeune brune eut le temps de placer son bras en défense, et les crocs de Gabriel ne parvenaient qu’a mordre la chair de son bras. Les premières gouttes de sang commençaient à couler à travers ses lèvres, et à nouveau cette brûlure l’envahit à nouveau. Le sang-pur se jeta en arrière, tombant au sol dans des cris et des jurons alors qu’il crachait au sol pour tenter d’évacuer le liquide. Lorsqu’il releva le regard vers la première gardienne qui aidait sa collègue, il put voir l’air satisfait dans son regard. Elle lui déclara « On se reverra régulièrement, ce sera ton traitement particulier. » avant de quitter la pièce en laissant la porte ouverte. Gabriel était sonné, tentant de remettre un sens à ce qu’il venait de se passer, et comment se sortir de cette situation. La première idée qui venait de lui traverser l’esprit était qu’il devait évacuer ce poison, sauf qu’il était déjà vidé de son sang. Le vampire planta les crocs dans son propre bras pour tenter d’évacuer ce qu’il pouvait, mais même le contact avec son propre sang déclencha les mêmes effets. Quelques jours à peine dans cette prison et Gabriel en était déjà sur : il mourrait dans cette prison. Mais il mourrait en se battant. Peut-être pas pour lui, mais il se battrait. Le regard du sang-pur se porta à nouveau sur l’homme qu’il avait tenté de mordre, observant s’il pourrait être en état de le ramener à sa cellule. Mais il était toujours figé la, terrorisé. D’ailleurs, Gabriel ne remarqua que maintenant qu’il s’agissait d’un ange.

« Est-ce que tu veux vivre ? »

Sa question était simple, et la réponse qu’il put voir dans le visage de l’ange l’était aussi : il avait perdu espoir. Gabriel n’était là que depuis quelques jours, mais il avait déjà pu s’en rendre déjà rendu compte que les anges plus que les autres ne supportaient pas l’endroit. Ils étaient tellement proches des humains d’ordinaire qu’il leur était difficile d’accepter leur trahison. Alors après un soupir, il déclara avant de se jeter sur l’homme :

« Ça ne fera pas mal sur la fin, promis. »

Lorsque la première gorgée de sang atteint à nouveau sa gorge, Gabriel eu cette même réaction. Cette brûlure, ce dégoût. L’impression que du poison commençait à se répandre dans son corps. Mais il ne s’arrêtera qu’après plusieurs gorgées. Il en vomit une partie, brulant à nouveau sa gorge, mais cette fois son corps avait réussi à consommer une partie du sang, et il pouvait le sentir commencer à se répandre a nouveau dans ses veines, comme si le liquide brulait chaque millimètre parcouru. Gabriel contenait difficilement les grognements de douleur alors qu’il combattait l’envie de planter ses propres ongles dans sa chair pour évacuer le liquide. Lorsque ses doigts se placèrent sur ses poignets, il pouvait sentir que ses veines et un minimum de sa chair étaient parvenu à se reconstituer, redonnant au vampire un sentiment de satisfaction. Même s’il ne supportait plus de boire du sang, ce dernier continuait à faire effet. Bien. Il ne parviendrait pas à soigner plus, mais au moins le reste des marques il parviendrait à le masquer. Il parviendrait à supporter la douleur. Ou tout du moins parviendrait à apprendre à vivre avec. Avant de se relever pour s’habiller et partir, Gabriel murmura des paroles a l’oreille de l’ange, avant de briser sa nuque, le tuant d’un coup net. Il lui avait promis, il ne souffrirait pas sur la fin.

Gabriel s’aventura dans un dédale de plusieurs portes lourdes et fermées, mais jamais à clef. Il prit soin de les fermer derrière lui pour laisser le moins de traces de son passage. Il savait qu’il ne pouvait compter que sur lui, et devait donc prendre toutes les précautions. La dernière porte de son dédale donna sur un des couloirs de la prison, non loin des pièces communes. A partir de là il retrouverait son chemin. Son regard se posait partout alors qu’il marchait difficilement dans les couloirs. Il ne montrait aucune trace de sa souffrance, restant droit et alerte, mais le simple fait de se tenir ainsi épuisait son corps à une vitesse insupportable. Mais au moins, il était rassuré de voir qu’il n’y a pas d’agitation particulière. Il s’était demandé si la pièce était hermétique, de toute évidence la réponse fut oui. Il savait que l’odeur de son sang agiterait les vampires de la prison. L’odeur de sang-pur était nettement plus forte que celle d’un engendré. Finalement, Gabriel rejoignit péniblement le couloir de sa cellule, avant d’enfin pouvoir y entrer et retrouver un semblant de regain d’énergie. C’était faux, puisqu’il pouvait clairement s’endormir là, sur le sol, mais il savait qu’il devait maintenir son attention. Il se laissa alors tomber sur le rebord de sa fenêtre, la tête posée contre la vitre grillagée, observant la cour comme à son habitude.


« Gabriel, je vous ai cherché pendant des heures ! »

Le sang-pur tourna le regard vers la porte. Il avait senti l’homme arriver mais n’avait pas réagi. Il savait que le vampire ne ferait rien contre lui, naturellement il le contrôlait sans le moindre mal puisqu’il s’agissait d’un engendré de son père. Mais quelque part il savait aussi que l’homme ne serait plus là encore longtemps. Mais qu’il finirait par trouver une autre engendrée ici, dans l’encadrement de cette porte. Soudain, un cri se fit entendre dans la cour : une jeune vampire tentait de s’enfuir en hurlant. Elle devait à peine avoir 16 ans, il avait pu sentir la veille qu’elle avait été transformée très récemment avant sa capture. Ses hurlements étaient stridents, elle semblait prise au piège - ils l’étaient tous - avant de comprendre. La jeune brune hurlait qu’elle voulait retrouver ses parents. Criait à s’en briser les cordes vocales pour supplier de la laisser partir, avant d’être prise dans un excès animal que sa condition de vampire déclencha, puis un éclair frappa au milieu de cette cour dans nouveau hurlement de douleur.

Gabriel se réveilla en sursaut, comprenant en même temps que ce cri dans son rêve avait été transporté dans la réalité par son propre cri. Il savait que s’il s’était enregistré, ça n’était probablement pas le seul qu’il avait dû pousser. Ses cordes vocales tiraillaient sous son souffle erratique, alors qu’il tentait de s’éclaircir la voix. Mais il dû s’arrêter rapidement, sentant qu’il était prêt à vomir. Les gardiennes ne l’avaient pas visité, il le savait. Cette nuit avait été différente. Seulement le souvenir de ses premiers jours en prison qui s’était réveillé. Il fallut à Gabriel une longue demi-heure pour battre la nausée et ses râles de douleur qui accompagnaient ses larmes qui ne voulaient pas s’arrêter. Il connaissait la suite de ce souvenir. Le corps calciné de la jeune vampire laissé à l’abandon dans la cour. La satisfaction des gardiennes qui avaient frappé cette foudre sur leur victime. Et les mois d’horreur, où Gabriel cherchait à s’habituer, en vain, à ce fameux ‘traitement’ qui avait été dessiné sur mesure pour le sang-pur. Putain... Des années à tenter de garder tous ces souvenirs dans un coin fermé à clef, et ça revenait le bouffer. Rapidement, l’angoisse de ce souvenir, de cette douleur se transformèrent en lassitude de revivre encore et toujours ces cauchemars. À cet instant il se demandait s’il ne devrait pas limiter les nuits qu’il passerait avec Lily pour éviter de lui faire subir ces scènes. Gabriel Rakel, leader du monde libre, pris au mal de cauchemars réguliers tel un enfant. C’était d’un sérieux... « Gabriel ça a l’air de te réussir de dormir avec quelqu’un ! Tu as pas fait de cauchemars de la nuit ! » Non, il ne savait juste pas quand les cauchemars pouvaient le frapper. Il suffisait d’un déclencheur débile. Ou des gardiennes elles-mêmes. Bordel... Finalement, l’orage se calma, et Gabriel aussi. Son esprit tentait de réfléchir à comment éviter à l’avenir de sombrer dans ces cauchemars, réfléchissant à comment les bloquer avec sa propre aura. S’il était capable de séparer l’aura de l’accès à certains souvenirs, il pourrait certainement le faire sur lui-même ? La réalité était qu’il avait déjà essayé plusieurs mois après la sortie de prison, lorsque ses crises étaient les pires, mais n’y était pas parvenu. Alors que son esprit commençait à se perdre dans ces pensées qui devenaient de plus en plus irrationnelles, Gabriel se sentit sombrer dans l’épuisement alors qu’il est encore assis sur son lit, courbé en avant. Il se laissa tomber en arrière dans le lit comme une poupée de chiffon, avant d’être bercé par la pluie contre les fenêtres qui l’amènerait dans un nouveau sommeil, cette fois de plomb.


***


Au petit matin, le réveil de Gabriel n’avait pas encore sonné quand il commença à émerger. En réalité il était rarement tiré de son sommeil à cause de son réveil. Mais cela au moins lui apporter des minutes supplémentaires pour profiter de la tranquillité de cette matinée. Gabriel resta allongé dans son lit à observer les gouttes ruisseler le long des fenêtres sur sa droite. Il replaçait dans un coin de son esprit les souvenirs de la prison, les événements de ce weekend afin de pouvoir tenir la journée. Puis une pensée traversa son esprit, alors que son regard c’était perdu sur les traînées de pluie contre les carreaux : Pourquoi l’eau me fait-elle toujours cet effet de soulagement ? A cette pensée, les gouttes semblèrent prendre une teinte rouge et une douleur se réveilla dans sa hanche. Gabriel se releva dans un sursaut, balayant toute replongée dans ces événements du weekend. Il n’était pas prêt à retourner dans les souvenirs de Lily ou les siens. Mais au moins un événement vint se produire ce matin qui le rassura : alors que Gabriel se dirigea vers le dressing pour s’habiller de la tenue de sport qui servirait pour l’entrainement ce matin, un sentiment de calme vint l’envahir. Il avait désormais assez récupéré pour qu’il puisse enfin atteindre à nouveau son aura. Si les circonstances étaient différentes, le ressenti était le même : le sang-pur avait l’impression de ressentir l’atmosphère se matérialiser autour de lui, et pouvoir contrôler comment celle-ci allait influencer. A croire que la pluie pouvait avoir des vertus là où on ne l’attendait pas. Après s’être habillé et avoir éteint l’alarme de son téléphone pour éviter de sonner plus tard, Gabriel enchaina presque mécaniquement ses habitudes matinales. Un café à la main et un toast beurré dans l’autre, il s’affaira à observer les cartons à la recherche d’un vinyle en particulier. Dégageant de temps à autres sa main en gardant le toast en bouche, il tenta de fouiller quelques cartons avant d’abandonner et se rendre à l’étage. Son appartement était un champ de bordel, il allait falloir y remédier, peut-être qu’il y remédierait ce soir si la journée le lui permettait. Devant l’ampleur des piles de livres et cartons et étagères stockées, il décida d’abandonner pour simplement s’assoir la, sur un fauteuil stocké à l’étage au milieu du bordel, face aux baies vitrées. Le bruit de la pluie était plus fort ici bien qu’elle semblait se calmer, mais c’était dû aux grandes baies vitrées qui longeaient l’ensemble de la pièce.

Oubliant rapidement sa recherche initiale, Gabriel était désormais en train de se dérouler le fil de la journée à venir comme chaque matin. Entrainement avec James, des réunions, et certainement le lot habituel d’imprévus à gérer. Désormais ses pensées passaient d’une réunion à l’autre, se rappelant les sujets à traiter, et ceux que ses interlocuteurs feraient très certainement exprès de laisser de côté. Si la mémoire de Gabriel n’était pas son plus fort atout, pour tout ce qui avait attrait à l’Académie et au Conseil, sa mémoire ne lui faisait que rarement défaut. Après tout, beaucoup trop tentaient de faire passer à la trappe des sujets qui les arrangeaient moins. Confiant que ses réunions étaient maitrisées, Gabriel se pencha sur autre chose qu’il devait préparer : James. Il savait qu’il pouvait s’attendre à tout et n’importe quoi : soit il était encore bloqué sur sa décision de lui imposer les nouveaux gardes de Lily, soit il aurait encore en tête les images de la crise de Lily. Reprenant une gorgée de la boisson qui commençait à tiédir, le vampire ferma les yeux en laissant tomber sa tête en arrière contre le dossier du fauteuil. Pour la première option, il avait l’habitude de gérer les crises de James. Il ne s’était jamais justifié de ses décisions dans le passé, et ne commencerait pas aujourd’hui. Certes, il déplorait la manière dont les choses s’étaient faites, mais ils parviendraient tous à s’adapter, Gabriel le premier. Il savait que le démon le connaissait assez pour comprendre quand les choses étaient importantes à ses yeux, et qu’il n’avait jamais remis en question cela dans le passé. Alors pourquoi maintenant était différent ? Un long soupir échappa au sang-pur qui était déjà épuisé d’avance, alors qu’il passa une main sur son visage pour dénouer les tensions qui se créaient. Il gérerait ce problème quand il se présenterait. En attendant, il pouvait préparer l’autre partie si elle venait à se présenter. Le vampire ne pouvait pas parler du don de Lily, ni comment celui-ci était entré en conflit sans pouvoir s’en détacher de celui de sa mère. Est-ce que Wilhelm lui avait donné la solution sur un plateau d’argent ? Non. Il n’avait pas le droit de mettre la responsabilité sur Alaïs. Elle n’était aucunement responsable de ce qu’il s’était passé. L’explication que Gabriel donnerait serait simple : la crise d’Ellen était la conséquence de la dispute entre les deux Rakel, et étant la première fois que Gabriel s’imposait aussi violemment contre sa mère les répercussions étaient en conséquence. La vérité serait ainsi dissimulée. De longues minutes de calme passèrent pendant que Gabriel continuait de réfléchir et organiser sa journée avant que les premiers emails d’Amber commencent à arriver sur son téléphone. Il y jeta un regard afin de vérifier qu’il n’y avait rien d’urgent, avant de terminer de se préparer et quitter l’appartement qui restait dans le même calme qu’il était à son réveil.

Arrivé dans la salle d’entrainement, Gabriel fut surpris de constater être le premier sur place. Après une vérification sur sa montre, il n’était pourtant que quelques minutes en avance. Assez tôt pour être prêt à démarrer l’entrainement à l’heure, mais pas trop tôt pour perdre du temps. En attendant que James arrive, il déposa son sac sur l’un des bancs pour en sortir serviette et eau, vérifia que ses chaussures étaient parfaitement lacées, puis commença avec plusieurs étirements pour réveiller son corps qui lui semblait encore endormi, ou tout du moins pas entièrement réveillé. En même temps le vampire observa la salle, se rendant compte qu’il n’était que rarement venu ici alors qu’elle était déserte. Il n’avait jamais eu besoin de punching-ball pour se défouler puisque les murs et mobiliers suffisaient amplement. OK, ils étaient moins pratiques car les réparations prenaient plus de temps que remplacer un punching-ball, mais tout de même. Alors il n’avait jamais pris le temps d’observer la pièce. La seule fois ou Gabriel avait dû se trouver seul ici devait donc être à la validation du chantier, lors des travaux de l’Académie. Et puis, observant le calme dans cette pièce, une autre image revint au sang-pur. Une autre odeur, celle de la poussière et d’une pomme fraichement croquée. A cette pensée Gabriel esquissa un sourire, ce qui était un miracle pour lui qui ne souriait jamais en repensant à cette prison. Peut-être que Lily avait raison, et qu’il y avait du positif à trouver dans tout ça. Il était cependant difficile pour lui de se concentrer sur le positif, le reste le hantant aussi souvent. Evidemment Gabriel préférais mille fois être ici, autant dans ses pensées que physiquement. Cette pièce était bien plus lumineuse, rafraichie et moins morbide que la salle d’entrainement de la prison, mais tout de même cette pensée eu un quelque chose presque amusant. La porte qui s’ouvrit sur sa droite tira Gabriel de ses pensées, et il vit apparaitre James à travers l’ouverture. Il était à peine en train de passer la porte quand Gabriel le salua.


« Bonjour James. Je suis désolé pour la session d’hier. J… »

Gabriel laissa mourir sa phrase alors qu’il était sur le point de lui demander si la pluie n’avait pas trop compliqué son trajet jusqu’à l’Académie : l’aura que James dégageait était… Bordélique. Il était impossible de voir les auras puisqu’elles étaient quelque chose d’immatériel, mais il pouvait parfaitement ressentir celle du démon envahir la pièce. Elle en était presque palpable. Si Gabriel devait lui attribuer une couleur, ce serait noir sans hésiter. Un « okaaaay » traversa l’esprit de Gabriel qui observa les tensions du démon se dessiner dans ses gestes et ses traits du visage. Le démon était dans un caractère de chien, ce qui était un changement puisqu’habituellement c’était l’inverse. En attendant, le vampire resta à distance afin d’observer et assimiler la situation. Repensant à son café du matin, et comment il en était venu à penser que James l’interrogerait surement sur les événements du weekend, Gabriel se ravisa : il était présenté par l’opportunité parfaite pour s’assurer que James ne lui pose pas de questions sur ce qu’il s’était passé à l’appartement. James semblait avoir l’esprit beaucoup trop encombré pour s’inquiéter de ce qu’il s’était passé. Et cela arrangeait parfaitement le sang-pur : il était prêt à laisser la colère de James exploser et accepter de la subir tant que cela détournait son attention de toutes interrogations non désirées.
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James Kane

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Sooner or later, everyone sits down to a banquet of consequences | James – Lily – Gaby Vide
MessageSujet: Re: Sooner or later, everyone sits down to a banquet of consequences | James – Lily – Gaby   Sooner or later, everyone sits down to a banquet of consequences | James – Lily – Gaby EmptyMar 6 Avr - 22:28

Assis dans le canapé le démon fixe l’écran noir de la télévision. Penchant la tête en arrière il ferme les yeux et soupire. La journée a été …. compliquée pour ne pas dire totalement merdique. Les images viennent le frapper à nouveau, la réunion dans le bureau avec ces trois énergumènes et  Gabriel, la nouvelle condition sur Noah qui vont compliquer les choses. Pourquoi ? James se remémore  les traits du vampire irlandais qui se crispe à cette demande en espérant que Gabriel accepte il revoit Gracia qui a légèrement détourné les yeux à cette annonce, comme si elle approuve elle aussi cette décision mais qu’elle n’ose pas affronter le regard du démon. Pourquoi ? James se pince l’arête du nez, fronçant les yeux un peu plus il remet les éléments en place dans son esprit.  
L’ange est venu aux côtés de Nathanaël il y a un peu plus de soixante-dix ans, apparut de nulle part avec ses ailes noires qui ont surpris tout le monde. James à quitter les rangs du sang-pur il y a un siècle maintenant et pendant tout ce temps passé à ses côtés jamais il n’a entendu parler d’un quelconque ange aux ailes noires. Mais il faut reconnaitre que Noah à une dent sévère contre le démon. Ou bien est-ce un mélange de haine et de colère de Nathanaël qui influence autant l’ange à ses côtés pour tuer le démon. Il faut reconnaitre que quitter les rangs d’un des plus grand sang-pur de ces trois ou quatre derniers siècles n’est pas sans conséquence. Mais James y avait cru lui aussi à ses idées, à cette haine envers ces êtres « inférieurs » jusqu’à cette soirée dans un bar, où il devait espionner et tuer le fils d’un des anciens ennemis de son allié, Gabriel.  

Secouant la tête et se relevant, James décide d’aller dans sa cuisine et sort alors un verre qu’il remplit d’eau. Non le démon n’ira pas dans le vice de l’alcool, il faut qu’il reste bien clair dans ses idées où cas où que le camp adverse se réveil et décide d’attaquer car finalement les deux têtes au-dessus de lui sont loin d’être en état de réagir. La main sur le plan de travail, son regard perdu dans le vide le démon se souvient alors de l’instant le plus improbable de la journée d’hier.

« Ramène-toi chez moi maintenant, ma mère a déclenché une crise sur Lily.»
James est devant le portail de l’académie, le trio devant lui en apprenant l’arrivée d’Ellen dans l’académie c’est fortement calmé. Comme si finalement ils ont un certain respect pour les sang-pur ? Non en observant un peu plus, James voit dans les yeux de Mike de la peur et du démon une inquiétude sans nom. Connaissent-t-ils la capacité de la sang-pur ? Oui, la folie laisse toujours une marque sur le visage des gens et personne ne veux tomber dedans, James reconnait les traces sur le visage de deux d’entre-eux, s’ils n’ont pas subi les dégâts de la capacité d’Ellen, ils ont conscience des effets.   Mais la folie d’Ellen est connue dans les hauts-rangs de la société des vampires, et le village semble encore connecté à ses informations. Le téléphone à peine raccroché, le démon blond appel quelques-uns de ses hommes de confiance pour qu’ils le rejoignent jusqu’à la demeure de Gabriel et il court dans cette direction. Il sent son cœur qui s’accélère par le stress et l’adrénaline, il sait qu’il doit garder son calme mais quand la folie intègre l’équation cela change toute la donne et pour l’avoir vécu le démon sait que cela peut être catastrophique. A chacun de ses pas touchant le sol, la même question se répète inlassablement « qu’elle est la pire folie de Lily ? » Bien que la blonde montre une assurance totale, elle ne reste pas moins une arme formée par William, alors comment réagit une arme remplit de démences ? James frisonne malgré lui, lui-même a peur de ses folies, il la vue sur Gabriel, il se demande le désastre que cela représente sur le cœur et l’esprit de l’engendrée.  

Arriver dans la cour, il perçoit Lloyd contre la voiture d’Ellen, le démon prévient l’homme de main de la situation. Ni une ni deux l’homme s’empresse de suivre le démon de feu jusqu’aux appartements du directeur de l’académie, sur le palier James tombe face à deux de ses hommes totalement sonnés incapable de réagir. James y reconnait là la folie d’Ellen dans toute sa splendeur. Le démon se rappelle brièvement de ce jour ou la démence de la sang-pur l’avait frappé sans crier garde. Un jour où elle avait perdu tout contrôle dans le manoir en Ecosse,  sans Gabriel le démon ne s’en sortirait pas aussi bien. Vivre avec l’illusion de son frère à chaque pas qu’il fait, les flaques de sang marquant le parquet n’est pas une chose que le démon souhaite revivre. Ses nouveaux hommes de mains arrivent à ses côtés, le sortant de sa rêverie, devant lui Gabriel, la chemise recouverte de sang signe du massacre précédent de sa mère qui tient Lily dans ses bras et elle semble totalement dans les vapes luttant contre ses pires cauchemars au vue de ses muscles contractés.  Lloyd se précipite sans un mot vers une Ellen inconsciente étendu au sol, puis vient un bruit sourd et puissant qui résonne dans toute la pièce. . Relevant la tête James voit le marbre du plan de travail fissurer sous la force du sang-pur et sous ses yeux James vit une chose qu’il ne pensait pas voir un jour, les deux vampires s’effondrant au sol. Le blond se dépêche d’accourir vers ses deux amis en hurlant sous la peur.

« Putain Gabriel parle-moi !! »

Rien, aucune réponse, le démon hurle de plus belle comme pour rappeler son ami à lui, dans le présent. Alors Gabriel reprend conscience et tout se précipite un de ses hommes va chercher Alaïs dans la chambre de Gabriel. Pour la première fois le démon repense à la jeune demoiselle, elle ne fait pas encore partie de son équation. Il voit la jeune fille hurler et se débattre sur l’épaule, hurlant, criant le nom de Gabriel. James à conscience que si Lily a réussi à cacher et protéger la jeune fille de la folie d’Ellen, à aucun moment elle n’a pu prévoir de quoi bloquer la capacité de la jeune engendrée et elle a subit malgré elle la folie qu’Ellen à créer dans l’esprit de Lily. Finalement James raccompagne Lloyd et Ellen à sa voiture, rien ne sert de rester là une fois que Gabriel c’est enfermé dans la chambre. Il appelle quand même cette femme de bon conseil pour la prévenir, elle seule saura probablement calmer Alaïs et donner un semblant d’ordre dans ce beau bordel Whilelm est douée pour ça et le démon en a bien conscience.

Soupirant, il se passe la main sur ses yeux et se retrouve dans sa cuisine. Jamais James ne s’est dit que quelqu’un peut atteindre la blonde au point de la faire tomber au sol. Avec la folie, James la plus imaginé en personne sanguinaire réveillant une soif de sang totalement ingérable. Il s’attendait à voir Ellen déchiquetée, des hommes morts et torturés. Pas une femme dans les bras d’un homme à semi-inconsciente subissant les coups de démence de manière la plus passible au monde. C’est comme un électrochoc pour James. Il se sert un verre d’eau et se dirige vers son bureau pour aller vers son ordinateur afin d’avoir les dernières nouvelles. Il y a eu un  avant, ce mail lui avait annoncé que prit d’une grande soif Gabriel a vidé l’un de ses gardes afin de pouvoir tenir le choc. James à fait envoyé une équipe de nettoyage spécialisé au plus vite afin que l’incident passe inaperçu et soit clos au plus vite.  Contre toute attente, James voit un nouvel mail s’afficher sur son écran celui-ci lui indique que les gardes percevaient des voix et des bruits dans l’appartement signalant le réveil des trois occupants. Qu’ils n’avaient pas spécialement de nouvelles mais que l’ensemble semble calme. Fermant son ordinateur, le démon décide que cela semble plutôt bon signe. Alors qu’il allait se diriger vers son salon la sonnette sonne, totalement incrédule ne s’attendant pas à une visite James se dirige vers son entrée pour ouvrir la porte.

La sur le seuil il voit trois personnes qu’il n’a pas spécialement envie de voir, enfin surtout une. Un démon, blond grand qui lui donne envie de l’étriper bien que dans ses yeux il voit une inquiétude profonde mais aussi de l’indifférence total vis-à-vis de James ce qui le tend encore un peu plus. Il est accompagné de Mike, vampire plus discret mais qui est en avant du groupe comme pour signaler son statut de chef de la garde bien que cela ne le met pas à l’aise et à sa droite James vois la chevelure rousse de cette vampire qu’il aimerait tant prendre du bout des doigts. Non ce n’est pas le moment de s’égarer. Regardant plus longtemps le trio le chef de l’armée bloque un instant avant de commencer à refermer la porte de sa maison.  Il n’est pas d’humeur à recevoir de la visite et encore moins celle d’Alexandre !

« Je sais que nous ne partons pas en très bon terme monsieur Kane mais nous n’avons aucune nouvelle de Lily et elle ne répond pas à nos appels. »

« Ce n’est pas mon problème si elle estime que vous répondre n’est pas une priorité ! »

«James s’il te plaît, c’est notre amie. »  

Sa voix est si douce qu’elle attendrit le démon, comment lui résister ? Il rouvre la porte et les regardes un long moment, jugeant les trois personnes devant lui, Gracia c’est doucement placée devant la troupe comme pour pouvoir mieux regarder les yeux du démon. Pourtant cela ne suffit pas à apaiser la colère de ce dernier. Oui cette rage qui gronde en lui depuis leur manège, celui de faire fuir tous ses hommes et de le faire tourner en bourrique tout ça pour pouvoir avoir ce rôle fastidieux de s’occuper de la garde de Lily. S’ils étaient venus le voir, si ils étaient venu lui en parler, il aurait pris le temps d’en discuter avec Gabriel, une simple discussion qui avec l’appui de Lily aurait probablement permit d’arrivé à cette situation sans provoquer la colère du sang-pur ? Pourquoi faut-il toujours compliquer la tâche ? Pourquoi faut-il passer par le ridicule de l’autre ? James le sait à force que non rendre Gabriel fou de colère n’est pas l’unique moyen d’obtenir une nouvelle solution. Même si le démon reconnait qu’il y a moins de soixante-douze heures il ne s’agissait que de folie de vouloir accorder une garde à la jeune blonde mais après l’avoir vue-là au sol dans les bras de Gabriel, James comprend que finalement que ce n’est pas si fou que ça. Comme si cette image à provoquer un électrochoc dans la conscience du démon. Il voit alors l’image de Noah l’ange aux puissantes ailes noires qui est toujours accompagné par quelques hommes et femmes de main de Nathanaël. A croire que Nathanaël le protège comme la prunelle de ses yeux.

« On peut entrer ? S’il te plait ? James ? »

Elle a une petite voix, qui fait que James la fixe un long moment avant de relever le regard fixant les deux hommes. Il plonge rapidement son regard dans ceux d’Alexandre et une colère brulante lui prend l’estomac, une colère intense et incontrôlable qui lui donne l’envie d’avoir des flammes au bout des doigts. Mais quand il entend Gracia prononcer son prénom, le démon à  la sensation de ne rien pouvoir lui refuser. Comme si le prénom de James avait finalement de l’importance pour quelqu’un. Finalement, faisant preuve de self-control il s’écarte de la porte et invite les trois personnes à pénétrer dans son domicile. Se retrouvant dans son salon, Gracia et Alexandre s’assoient sur le canapé tandis que Mike est sur le fauteuil. James est debout, les observant ne disant pas un mot.  La tension s’installe, mais le démon ne compte pas décrocher un mot pour le moment, il se trouve déjà bien généreux de les accueillir dans sa propriété.


« Ecoutez James, je sais que nous commençons du mauvais pied »
Le démon retient un rictus et croise les bras sur sa poitrine, « mais comprenez-nous, Lily fait partie de notre famille, elle est un membre entier de notre meute… »Le démon soulève en sourcil et stop le monologue du vampire.  

« Lily est une engendrée du sanglant pas une Whelan, elle n’a pas ce lien que vous pouvez avoir. »
A ces mots Gracia tente de se relever comme pour protester mais James perçoit  alors la main du démon le stopper dans ce mouvement et cela créer encore plus de colère dans l’estomac du chef des armés et il sait que s’il avait les caractéristiques d’un vampire ses yeux viraient au noir, mais lui se sont ses mains qui commencent petit à petit à monter en température. Comme si le feu de la colère à ce besoin de s’exprimer par lui-même à travers ses mains. Sans comprendre pourquoi James voit les yeux d’Alexandre se relever vers moi et me fixer un long moment.
« Il a un orgueil mal placé le petit ? »
 
« Alexandre ! »

« Oh pitié Mike, tu ne le vois pas ? C’est de la jalousie mal placée ! »
Dans un sourire narquois le démon se lève du canapé et ne quitte pas un instant le regard de James. «Il ne supporte pas d’arriver à la deuxième place ! Deuxième place après Noah, deuxième place après Lily » « Alexandre tu es injuste ! » les flammes grandissent dans les mains de James et sa mâchoire se contracte sous ses muscles qui se serrent, « Il sait que Lily fait partie du village ! Mais n’oublions pas que nous avons là un ancien homme de Nathanaël élevé dans la jalousie et ce besoin de reconnaissance ! Un bon toutou au final heureusement que Gabriel à un amour inconditionnel pour les chiens galleux ! Moi je ne t’aurais pas laissé cette chance»  
« Je t’interdis de … »
« Alex s’il te plait » les paroles s’entrecoupe, la jeune rousse se relève et commence à tirer l’homme par le bras comme pour l’inviter à se rassoir mais Alexandre ne bouge pas d’un centimètre et à la vue de la main de Gracia sur l’épaule de l’homme la rage monte encore plus dans ses mains jusqu’à ce que les flammes apparaissent.  

« Mon dieu ne me dites pas que vous ne le voyez pas ! Ne me dis pas que tu ne te mens pas à toi-même démon ! C’est plus facile pour toi n’est-ce pas ? De considérer Lily comme une arme forgée par William plutôt qu’un être vivant ?  Une arme qui retombe dans les bras de Gabriel ! Quelle aubaine ! Et si tu es gentil Gabriel te laissera peut-être l’opportunité de l’intégrer dans tes plans»  
« Alexandre ! » « Ferme là ! »

D’un seul pas le blond arrive à sa hauteur et place ses mains pleines de flammes autour du cou du démon et de toute sa rage, de toute sa colère James le fixe et commence à serrer la gorge de cet homme qui le met hors de lui. Mais Alexandre ne bouge pas d’un cil, derrière eux, James entends les cris des deux vampires mais les démons ne sont plus dans cette réalité qui appartient aux vampires il n’y a plus qu’eux et un combat de force dans le regard des deux hommes. « Dis-moi ? Tu as eu un orgasme, tu as sali ton petit calbute de merdeux quand Gabriel à accepter de garder William à vos côtés ? » Sous ces propos James écarquille les yeux où veut-il en venir  ? « Quel bon moyen de vengeance que d’imposer son créateur au bras-droit à Gabriel ! Une pierre deux coups ! Se venger sur Lily et se venger aussi sur ton ami »  
« Ferme là ! »
James sers encore plus sa main autour de la gorge du démon mais il sent une résistance incroyable dans les muscles de sa gorge et les flammes n’ont pas l’air de l’affecter alors James décide d’augmenter l’intensité de ses flammes mais cela n’impressionne pas plus que ça Alexandre .
« Ecoute, nous faisons tous des erreurs. Toi celle d’avoir convaincu Gabriel de garder William alors que personne ne peut le contrôler et nous celle d’avoir fait tourner en bourrique  tes hommes alors disons que nous sommes quittes ! »

« Quitte ? »
A ces mots, James est pris d’un fou rire. Comment ce démon peut-il oser dire ça ? Pour qui se prend-t-il ?  Alors vient une main douce et timide qui se pose sur l’épaule de James et la voix calme de Gracia qui prend place dans la pièce.
« Tu as vue Lily en mauvaise posture avec Ellen, je n’en doute pas un instant ! Je sais aussi que tu te fais du souci pour elle. Mais comprend nous, nous connaissons tous les trois sa pire folie et nous savons qu’elle est incapable de s’en relever ! »
Les mots de la vampire atteigne le cœur de James qui dessert doucement la nuque d’Alexandre. «  Tu as eu devant tes yeux pour la première fois la preuve qu’elle n’est pas une arme. Pour nous c’est une amie, une sœur et nous tenons à la protéger ! Le village Whelan se battra à vos côtés mais ne crois pas un instant que nous abandonnerons Lily. Nous voulons juste savoir comment elle va ! Elle est mon amie la plus proche James et je ne suis pas là pour être à ses côtés, son silence me tue un peu plus à chaque minute qui passe»

La voix de la vampire est proche des larmes, elle est presque saccadé et sans comprendre pourquoi, James sent comme un calme forcer s’installer dans son corps. Comme s’il n’avait pas le choix. Il lâche la nuque du démon et recule, sous la surprise il voit alors que ses flammes n’ont eu aucun impact sur la gorge d’Alexandre, comme si sa puissance n’est rien face à la sienne. Mais comment est-ce possible ? James sans se vanter sait qu’il est l’un des démons originels de feu des plus puissants. Rare sont ceux qui ne tombent pas sous ses flammes. .
« Pour autant que ça me fasse chier, Alexandre est le seul à pouvoir lutter contre Lily si William reprend le contrôle sur elle. Tu te souviens de William ? Le sang-pur que tu m’as conseillé de garder à l’Académie ! Celui que je ne peux pas tuer alors que c’est le pire des connards avec elle ! On fait tous des putains de sacrifices James ! » Cela coupe le souffle de James qui finalement éteint le feu de ses mains. Et si l’homme en face de lui avait raison ? Et si ce pauvre idiot avait des paroles justes ? Non impossible.

« Elle s’est réveillée il y a peu, du moins je suppose. Mes hommes m’ont rapportés il y a peu qu’ils ont perçu du bruit dans l’appartement mais dans l’ensemble c’est calme. »
il y a un soupir qui passe entre les trois . « Je ne sais pas comment elle va. Quand je l’ai quitté la journée d’avant elle était dans les vapes dans les bras de Gabriel, aucun de nous avons des nouvelles des deux, si ce n’est le bruit dans le logement» .
« Merci James. »  

Et par la suite Mike continue de prendre le relais. Il explique au chef où ils comptent probablement aller avec Lily pour fortifier quelques points faible autour de l’académie quand elle ira mieux. La discussion se déroule au mieux et la colère de James qui voudrait s’enflammer à chaque geste que Gracia à pour Alexandre ne semble pas avoir la force de s’éveiller. Les trois personnes s’en vont au bout de trente minutes se retirent de la maison de James mettant fin à la journée et le démon s’effondre dans son lit sans même prendre le temps de se changer.  

Le réveil sonne contre l’oreille de James, relevant la tête le démon observe son portable qui sonne proche de sa tête. Dans un grognement il plonge sa tête à nouveau dans la couette, il sent tous ses muscles courbaturés par une colère qu’il n’a pas pu extérioriser. Et si cet abruti avait raison ? Non James s’arrête dans cette réflexion et décide alors de s’habiller rapide et de partir au QG. Plutôt mourir que de se laisser impacter par les paroles d’un démon qui n’y connait absolument rien. Alors durant son lundi, James reçu un sms de Gabriel annulant sa séance d’entraînement, cela ne surprend pas spécialement le démon. Il se plonge dans les activités de l’armée du week-end. Etudie avec ses généraux les mouvements des troupes de Nathanaël proche de l’académie mais aussi en Irlande. Il demande aux hommes qui sont en dehors des terres d’Irlande de lui apporter tout mouvement pouvant être rapproché de près ou de loin à leurs ennemis. Vient la séance d’entrainement avec ses hommes. James aime venir avec eux s’entrainer, ce n’est pas parce qu’il est en haut qu’il ne doit pas s’entrainer. Comment montrer l’exemple et rester crédible si on ne fait pas ce que l’on dit ? Tout le monde le sait que la tête pensante c’est Gabriel, même si James à une certaine logique il n’arrive pas à voir l’ensemble aussi bien que le sang-pur. La journée se complète et le démon s’occupe un maximum l’esprit afin de ne pas penser à sa journée précédente. Non ce n’est pas un débile qui va l’atteindre !

Le réveille sonne, le démon se réveille dans son lit et contrairement à son habitude, le démon reste encore quelques minutes dans son lit. Il sait que son ami l’attend à l’entrainement, mais étrangement à force d’avoir repoussé sa réflexion un maximum le démon subit l’effet boomerang et la discussion revient le frapper dès les premières notes du réveil. Et si oui et si Alexandre avait raison sur certain point ? Ce début de semaine est beaucoup, beaucoup trop long et compliqué. C’est après un temps incertain que James se lève pour prendre la direction de la douche.  Le démon n’est pas très fan de tout ce qui emmène un contact avec l’eau, c’est comme s’il allait contre sa nature du feu. Il a fallu un temps assez long pour pouvoir retourner sous l’eau afin de se laver, avant il faisait avec un linge propre imbibé d’eau. C’est Nathanaël qui lui à apprit petit à petit à retourner au contact de l’eau, d’une manière douce aussi surprenant que cela puisse être. Le sang-pur avait su prendre le temps d’accompagner le démon dans une sorte de thérapie. Il faut dire qu’humain le rapport avec l’eau était déjà compliqué. Quand des humains vous plongez et replonge votre tête inlassablement dans un tonneau d’eau où qu’on vous  force à regarder son frère à se noyer sous vos yeux cela n’aide pas. Passant la serviette sur le visage James tente de chasser ses mauvais démons. S’habillant avec sa tenue de sport finalement il quitte sa demeure et se dirige vers l’académie.

Là où la THE 8 apporte un réconfort par sa vitesse, rien n’a l’air d’apaiser les esprits du démon. « Il a un orgueil mal placé le petit ? » Non c’est faux, James grâce à Gabriel a appris à se tenir en place et ne pas se laisser emporter par un sentiment aussi négatif que l’orgueil, il a même tout fait pour retrouver une insouciance qu’on ne lui a jamais donné le faisant subir à son ami. « C’est de la jalousie mal placée ! » Pourquoi James serait-il jaloux ? Non il n’est pas jaloux, qu’est-ce-que la jalousie ? Rien, le démon n’a aucun motif à avoir ce sentiment au fond de son être. «Il ne supporte pas d’arriver à la deuxième place ! Deuxième place après Noah, deuxième place après Lily » Il est vrai que la pilule de Lily fut assez compliquée à digérée pour James. II a eu du mal à l’accepter, qu’une inconnue sortie de nulle part qui gagne une place que tout le monde désire. Mais James ne la voulait pas pour l’orgueil cette place, n’est-ce-pas ? Non il la voulait pour protéger son ami, c’est surtout ça non ? Sans même se rendre compte, James gare la voiture dans la cour de l’académie, proche de la salle de sport de l’établissement, sans un mot il ferme la portière de sa voiture et entre dans la salle sans même faire attention.  

« Bonjour James. Je suis désolé pour la session d’hier. J… »

Le démon ne relève pas les mots de son ami car à ce moment-là une autre partie résonne en lui « Quel bon moyen de vengeance que d’imposer son créateur au bras-droit à Gabriel ! Une pierre deux coups ! Se venger sur Lily et se venger aussi sur ton ami » Non ce n’est pas par vengeance que James à imposer William à l’académie, William est un atout, contrôlable, difficilement certes mais contrôlable grâce à Lily. James le sait que cet homme est capable de tout pour elle et cela peut-être un atout pour cette académie. Les gens sont juste trop aveugles pour le voir ! Si elle s’y prenait mieux le vieux vampire gâteux lui boufferait dans les mains ! Passant devant le sang-pur sans un mot, James se dirige vers le fond de la salle et commence à mettre les tatamis en place. Et si, oui et si, ce conn*rd avait raison sur un petit fond ? Et si James avait fait une pierre de coup ? Alors la colère monte encore plus dans l’estomac de James, jamais il ne se serait remis en question si on ne lui avait pas imposé Alexandre. Or qui lui impose réellement Alexandre ? Lily ! Une envie de vengeance monte dans les muscles de James, et finalement il sait qui à tort. Cette femme qui était au sol dans l’appartement de Gabriel. C’est elle, oui elle. Elle qui à fait tourner en bourrique ses hommes, elle qui à cesser toute défense autour de l’académie, elle qui lui impose la présence d’Alexandre au côté de Gracia et pas Gabriel. Le terrain mit en place, sans un regard pour son ami le démon tire son portable et commence à rédiger un sms « Rdv vers 8h à la fin de tes cours dans la salle d’entrainement », il cherche dans ses contacts et trouve « Lily » à qui il envoi le message.  

Finalement il jette son portable sur le banc et relève la tête vers Gabriel qu’il a laissé planter au milieu de la salle comme si de rien n’était. Etirant ses bras il regarde enfin son ami qui a laissé James s’occuper de la séance du jour, le démon lui-même ne sait pas quoi faire exactement, il a envie de frapper mais Gabriel n’y est pas franchement pour quelque chose. Le démon sait que Gabriel attend le jour où ils s’entrainent avec les armes, mais pas aujourd’hui. James sait que le sang pur se révèlera d’une dextérité hors du commun. S’étirant les jambes il se met au milieu des tatamis. .


« C’est dernier temps, ton cardio est pas mal entraîner. Ta force c’est bien amélioré. Ton problème, c’est que même si tu prends en endurance où en force, ça ne suffit pas. A l’heure actuelle, une personne ayant une force plus faible que toi mais qui connait les bonnes techniques peut retourner ta force contre toi. Et de ce fait peut te faire très mal »
D’un signe de main il propose à Gabriel de le rejoindre.  « Nathanaël connait ces différentes techniques, et il entraîne ses hommes les plus important lui-même la dessus. Noah, moi-même nous avons subi ses leçons et je crois qu’il est temps pour toi d’en voir une petite étendu alors vient. »

James semble voir un peu de doute  dans le regard du sang-pur et au fond de lui, il sait que se sera sûrement les leçons les plus difficiles à donner à Gabriel, il s’agit d’un homme qui agit avec instinct et à ses yeux en dehors de la tactique rien ne prévôt ! Pourtant quand il attaque Gabriel ne fait preuve d’aucune réflexion car quand le sang-pur attaque c’est la rage qui prend ses tripes et des cœurs qui sont arrachés. Une rage comme celle qui est entrain de bouffer James de l’intérieur, bien cela donnera un bon exemple à Gabriel de commence canaliser son énervement, car le démon sait que le sang-pur sens probablement cette instabilité en lui.

« Attaque en premier et je contre-attaque je vais essayer de t’expliquer au mieux. »

Alors débute une danse entre le démon et le sang-pur et comme prévu, Gabriel ne gère pas spécialement sa force, ni sa vitesse. Et inconsciemment la colère du démon remonte à la surface.  Dans un premier temps le démon évite tout simplement les attaques de son élève, celui-ci prit dans sa vitesse n’atteignant pas sa cible avait tendance à glisser ou déraper hors de l’espace que James a installé. Puis vient le moment où James commence à riposter, se décalant a la dernière minute et réussissant à attraper le poignet de Gabriel pour lui retourner le bras pour plaquer au sol le vampire et tirer sur le bras un peu plus fort. Il n’y a pas que ces techniques là, mais peu à peu le sang pur se retrouve de plus en plus hors du « ring » par un coup de pied de James dans le dos, où des bleus sur son torse ou son menton par des arrêts du démon retournant la force du vampire contre lui-même. James n’ajouta à aucun moment sa force, celle de Gabriel suffit à elle seule. Mais il faut reconnaitre que la force de Gabriel, combiner aux poings, coude ou pied du démon commence petit à petit à faire des ravages sur le vampire. Et le faite de ne pas réussir à contrer n’aide pas à améliorer l’humeur de Gabriel. Voyant la frustration du vampire monter James stop l’entraînement là.

« Bien faisons une session, le premier à terre à gagner ! Et nous arrêterons là après. Voyons si tu arrives à mon contrer ? Et s’il te plait concentre toi un peu»


James à un petit sourire sadique, comme pour provoquer Gabriel. Finalement même si il sait qu’il n’est pas en colère après Gabriel, James à comprit que face à Alexandre pour le moment il n’a pas ses chances. Alors chacun se place au centre et au go de James le défi commence. Il ne faut que quelques minutes au démon pour mettre à terre le vampire et ceux hors du ring, il à ce petit sourire car reconnaissons-le qui n’aime pas gagner ? Mais il se dirige vers Gabriel, lui tend une gourde et une main pour l’aider à se relever.


« C’est un bon début, je sais que ce n’est pas facile, mais ça viendra avec le temps et je vais réfléchir à une autre méthode pour pouvoir t’aider à progresser là-dessus  au plus vite. La prochaine fois promis on touche aux armes ! »


La porte de la salle s’ouvre alors. Tournant les yeux vers l’entrée, James voit la jeune blonde pénétrer dans la salle. A ses yeux, il voit de la fatigue, comme si elle avait passé plusieurs nuits blanches. Vêtue de son jean kaki et d’une chemise blanche, elle a dans sa main droite une chemise signifiant qu’elle sort de cours. Les cheveux d’étanchée, elle regarde James qui perçoit une lassitude dans ses yeux. Comme si le SMS du démon l’emm*rdait tout particulièrement. Pourtant à sa vue James n’a pas peur, non sa colère contre Alexandre remonte soudainement dans toute sa colonne vertébrale, et ses mains retiennent difficilement les flammes de sortir et le silence se coupe par la voix cristalline de la jeune femme.


« James, j’espère que c’est urgent et utile car je n’ai pas la patience pour aujourd’hui !»
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Lily Gray

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MessageSujet: Re: Sooner or later, everyone sits down to a banquet of consequences | James – Lily – Gaby   Sooner or later, everyone sits down to a banquet of consequences | James – Lily – Gaby EmptyMar 20 Avr - 19:34

La soirée se passe petit à petit dans le flou, le calme de l’appartement de l’ange aide à se remettre de ce qu’Ellen m’a fait subir. Assise sur le canapé, une part de pizza à la main je fixe la télé dans le vide, les souvenirs flous frappant dans un désordre sans nom. Des paroles, des cris, des mains, des odeurs d’épices par moment, de café a d’autre et la plus terrible de toute de putréfaction et de parfum d’homme que j’aurais aimé oublier mais que je ne peux pas. Je sursaute quand la main de Josh vient se poser doucement sur mon épaule droite, je ne l’ai même pas sentit quitter le canapé ni s’approcher de moi.

« Tu n’as rien mangé et tu es totalement à l’ouest, je t’ai préparé un bain. »
Arquant un sourcil, je le fixe sans rien répondre. « Lily ça fait plusieurs mois que tu vis ici, je commence à reconnaître quelques signaux, dont celui que tu as besoin d’un bain et de calme ! » l’observant un moment, je repose ma part de pizza dans le carton et sourit en le remerciant d’un hochement de tête.

Avant de prendre la direction de la salle de bain, je vais prendre une bouteille de sang dans le frigo et prend un verre. Il m’observe inquiète, cela n’a pas gêner d’intégrer l’option « sang-frais en continue dans son frigo » en vivant avec une vampire alors que c’est un ange,  mais en général je me sers un verre tous les jours ou tous les deux jours je ne pars pas avec dans la salle de bain avec une bouteille de sang entièrement pleine. Mon passé m’a appris à me sevrer de cette nécessité de boire ce liquide vital pour nous, mon corps en demande moins que mes congénères. William, les prisons : des expériences qui marquent suffisamment l’esprit et le corps qui forgent parfaitement l'ensemble. De plus ma capacité n’aide pas à se laisser emporter par la soif : mordre et laisser une partie de mes souvenirs très peu pour moi. Parfois je me demande si pour Alyssa, je ne suis pas atteinte par une sorte d’anorexie même si je ne suis pas certaine qu’on puisse parler de ça. Disons que par un certain miracle, la magie d’engendrée qui circule  en moi à sut s’adapter dès le début de ma vie à ne pas me laisser emporter par la soif et elle aide mon corps à ne pas avoir un appétit féroce comme mes congénères et s’en sort très bien, voir même mieux parfois.

Sans un mot je file dans la salle de bain, la pièce est recouverte de buée, il y a comme un brouillard constant dans la pièce, Josh a dû vider le ballon d’eau-chaude de l’ensemble des appartements pour me créer un bain bouillant ! Je retiens un rictus et retire la robe rouge que je roule en boule avant de mettre dans le panier de linge sale. Je me sers un premier verre de sang que je bois d'une traite puis un second qui a la même durée de vie avant de me glisser dans l’eau. Je me laisse submerger totalement, fermant les yeux, j'invite le vide prendre le contrôle de mon environnement. Pas d’odeur, pas de toucher, rien à voir, rien à entendre. Juste le néant qui m'aide à mettre l'ensemble de mon être sur off. L’épuisement de ma nuit blanche me rattrape, ce week-end entier à marteler mon corps d’une fatigue et je n’ai pas spécialement écouté les avertissements de ce derniers, c'est dans ce cocon de chaleur que je sombre en même pas quelques secondes.

J’entends au loin le bruit des vagues, les chants des oiseaux qui se réveillent et la chaleur du soleil qui se lève doucement qui essaie tant bien que mal de réchauffer mon corps d’un froid de cadavre. Un drap me recouvre, mais le  vent doux arrive à venir au contact de la peau de mes bras. Ouvrant un œil, je me retrouve face à une mer d’un bleu turquoise qui vient se reposer doucement sur le sable blanc et fin des maladives, derrière moi je sens le mouvement d’une personne qui se retourne dans la banquette. Reprenant conscience je décide de me lever, mon pied touche le bois à peine poncé de notre cabanon, je prends un autre drap traînant au sol pour m’en recouvrir rapidement. Passant ma main sur le visage, j’attrape un fruit sur la table et m’enfuie discrètement de là sans réveiller mon compagnon. En moins de deux minutes je me retrouve les pieds dans le sable blanc et chaud, nous avons choisis une île du Maldives où même les pécheurs ne viennent pas spécialement, nous préférons les retrouvailles en toutes intimité loin de la foule et de toute être vivant. Même si nos rencontres se font à un rythme totalement irrégulier c'est quelque chose dont nous avons besoin. Je sais que d’ici un jour où deux son grand ami qui n’est d’autre une personne que j’apprécierai d’éliminer lui demandera comment il va et comme à chaque fois il ira le retrouver. Nous évitons de parler de cette personne, de son idéale car il commence à prendre conscience que ce n’est pas le mien et nous n’apprécions pas nous fâcher. Alors on évite le sujet tabou et on savoure nos moments passés à deux coupés du monde.

Mes pieds viennent se faire lécher par les petites vagues, l’eau est déjà chaude et me ramène à la réalité, tournant rapidement le regard vers la petite cabane je vois l’homme brun se retourner et me faire dos. Bordel qu’avons-nous fait ?  Nos retrouvailles seront-elles les mêmes après ça ? Au fond de moi je sais qu’il est le seul homme qui ne me fera jamais mal, peut-être bien le seul qui me permettra d'avancer et de passer outre ce que l’on m’a fait subir. Il les a entendus et quand notre lien s'est créé, il a ressenti ces allemands sur moi. Hier soir, il n’y a pas eu d’alcool, rien juste une frénésie que je n’ai pas contrôlée. Comme si le moment était propice, il a su me mettre en confiance et me dire les mots qui calment mes pires terreurs avec une douceur nouvelle que je ne lui connaissais pas. Bordel, donnant un coup de pied dans une vague et le sable, je tente d’extérioriser cette bêtise qui m’a pris, qui nous a pris. J’entends ses pas derrière moi, je me retourne et voit le regard à la fois inquiet et amusé de l’ange. Il me fixe de ses yeux marrons, une intensité qui en font frissonner plus d’une mais à laquelle je suis habituée. Il retient un petit rire et s’assoit sur le sable à côté de moi sans aucun geste brusque.


« J’étais si mauvais que ça ? »

« Non »
Ma voix est petite et indignée, je n’ai jamais dit ça ni pensé ça.
« Donc tu préfères vraiment les femmes ? »
J’ai un silence en réponse, que répondre à ça. Ce n’est pas que je préfère les femmes c’est qu’elles ne m’ont pas fait ça, disons que c’est plus facile pour moi de combler ce besoin primaire qui s’est réveillé très tard chez moi. « Ouah, donc ce n’était pas mauvais mais ultra mauvais en fait ! » Sous mon regard incrédule, il rit comme un enfant.
« Noah, on n’aurait pas dû … on est ami »
« Oh non pitié pas le discours de rupture la vampire ! Mon cœur n’est pas prêt. » Je me stoppe totalement abasourdi tandis que l’ange devant moi me fixe et explose de rire. « Lily, on est deux adultes qui se sont amusés, comme quand tu t’amuses avec une autre femme rencontrée dans un bar »
« Elle je ne les connais pas » je marmonne en continuant de taper dans l’eau. « Et d’habitude il y a de l'alcool aussi ça aide à aller au-dessus de tout ça ! » Tout bas je continue « tu n’étais pas mauvais ! » Il explose encore plus de rire, je maudis les anges et leurs ouïes surdéveloppées.
« Bien au moins un point qui me rassure. Tu as eu peur ? » je relève la tête et le fixe un long moment. Le sérieux m’envahit et je le fixe.
« Non, je sais que je n’ai pas à avoir peur de toi, je sais que tu ne me feras jamais mal. »

Il y a un sourire rassuré qui se passe sur ses lèvres, il se relève doucement et s’approche de moi. Il déploie ses deux grandes ailes noires sous mes yeux qui m’apportent une fraîcheur. J’ai comme un regard de tristesse en les voyant de cette couleur, pour moi c’est le signe de mon échec, de ne pas avoir sût le guider vers une autre voie possible. Dans un sourire doux il s’approche de moi hésitant et j’approuve d’un mouvement de tête le droit de rentrer dans ma sphère privée.

Puis tout change, le ciel devient noir, la pluie tombe puis se transforme en neige, son regard se durcit, le froid me transperce la peau nue, la mer se transforme en béton recouvert de poussière, l’odeur de la mer et des tropiques se métamorphose en putréfactions et sa main qui normalement aurait dû caresser ma joue se resserre autour de ma gorge, me soulève alors que son autre main plonge dans mon thorax pour y prendre mon cœur. Sa voix se fait plus grave, plus haineuse, plus violente.

« Alors pourquoi m’as-tu abandonné à Paris ? Pourquoi avoir relié le camp de mon ennemi Lily ? Tu veux me tuer ? Tu veux me faire mal, me faire souffrir ? Sais-tu au quels point tes quinze années de silence ont été une torture pour moi, imagine le jour où j’apprends que tu te bas aux côtés de ce sang-pur ? »
Il a un rire glacial tandis que je ne me défends pas, j’en suis incapable face à lui. « Tu veux savoir le plus drôle ? Imagine le jour où il découvre que son bras droit, celle à qui il fait une confiance aveugle qui est lié au bras droit de son pire ennemi ? Comment réagira-t-il ? Il t’abandonnera, tout comme tu m’as abandonné ? » et mon cœur s’envolent hors de ma poitrine.« Tu nous trahis tous les deux ! »

Je me réveille en sursaut, la tête hors de l’eau qui éclabousse le sol, je retiens un cri et j’ai le souffle court, totalement erratique. J’ai mal dans le torse et l’odeur de sang me réveille un peu plus. Je vois l’eau de la baignoire entièrement rouge, sur mon bras l’inscription qui saigne de plus belle et j’y vois les tendons et les muscles voir même en détail certaines courbes qui vont jusqu'à l'os. La marque est creusée encore plus profondément comme pour me signaler que non je ne me débarrasse pas du passé comme les autres. Il reste gravé dans ma peau, sur  mes os et mes souvenirs. J’entends frapper contre la porte de la salle de bain.

« Lily ? »
la voix de Josh est faible, mais j’y perçois son inquiétude à travers la porte.

« Ce n’est rien, je sors d’ici cinq minutes. » Il y a un silence et un « ok » de l’ange qui se fait entendre après l’hésitation sans fin de ce dernier. Je plonge ma tête dans l’eau remplit de mon sang. Je sens la douleur dans ma poitrine me mord la lèvre. Je sais que je n’ai rien, mais ça n’empêche pas de se sentir mal et gênée. Comme si mon subconscient voulait soulever quelque chose que je refuse de voir depuis le début de cette guerre. Non depuis le début du conflit Gabriel/Nathanaël. Aucun des deux ne sait qu’ils ont pour bras droit des amis. Des êtres liés par une magie inconnue. Je me relève et vide l’eau de la baignoire tout en me rinçant. La salle de bain nettoyée, la bouteille de sang vidée, je m’habille rapidement de mon jean noir et d’un t-shirt noir piqué à Josh. Je regarde l’heure sur mon portable: trois heures du matin, j’ai dû dormir environ quatre heures dans l’eau. C’est largement suffisant ! J’envoie un sms à Alexandre avec juste « Ready ? » la réponse ne se fait pas attendre, je comprends qu’il attend un signe de vie de ma part depuis beaucoup trop longtemps « Je suis au portail dans cinq minutes ». Cet indice me dit qu’il tourne en rond autour de l’académie depuis un bon moment. J’ouvre la porte et voit l’ange devant moi en bas de pyjama me fixant de ses yeux. Surprit de me voir habillé d’un jean, il me fixe sans rien dire. « Je vais prendre l’air, je dois vérifier des choses par moi-même. »

Il m’attrape doucement par le poignet et me fixe
« Il est trois heures du matin, il n’arrive jamais rien de bon après trois heures du matin, tu devrais te reposer » Je souris fixant sa main et glisse mon autre main tendrement pour qu’il me lâche.

« Morphée me fuit. »
Réponse simple qui peut apporter une explication à mon ami qui en attend probablement une.
« Alors on peut lire ensemble ou voir un film, une série. »
Je souris gentiment à mon ami et commence à marcher vers la porte.
« Tu as cours dans moins de cinq heures, une nuit blanche n’est pas recommandée pour un professeur d’histoire. Ça fait tache si tu t’endors sur ton bureau devant tes élèves.»
Je ris et me retourne pour me faire un clin d’œil. « J’ai cours cette nuit avec la night classe, ne m’attend pas pour la nuit prochaine. Bon courage. »

Je sors en prenant le sweat de Gabriel sans me retourner pour ne pas laisser la chance à mon ami de me rattraper. Je sors et marche en direction du portail de l’académie tout en attachant mes cheveux encore humides je vois les yeux de glace du démon me fixer, je souris tout en plaçant la capuche du sweat pour couvrir mes cheveux. Il s’écarte pour me laisser passer. Il n’y a pas un son, pas une parole, il me suit sans poser de question mais je sens qu’il bout intérieurement. Je sens qu'il voudrait pouvoir tout stopper et demander ce qui s’est passé ce week-end. J’en déduis qu’ils ont dû percevoir Ellen dans les couloirs, les engendrés Whelan ont du mal avec cette sang-pur. Mais pour une fois le démon se tient plutôt sage et me suit sans poser de question. Nous parcourons les terres autour de l’académie. Le but: repousser les petits hommes que Nathanaël envoi au casse-pipe et qui arrive à passer après le premier filet de sécurité de James. Il m’est nécessaire de ne penser à rien et faire ce que je sais le mieux faire : me battre et tuer. Alex se met en retrait et me laisse exercer mes différentes danses. Je ne compte pas combien d'hommes mes lames traversent de part en part. Je ne compte pas les cris arrêtés par ma main placée sur une bouche et ma lame tranchant la gorge. Je débarrasse le plancher à chaque fois et très vite malgré mes précautions mes baskets se trouvent très vite rempli du sang de mes victimes.

Nous passons une grande partie de la matinée ainsi, où juste mon esprit se vide et m’évite de revenir quatre-vingts ans en arrière. Revenir à l’essentiel pour éviter les traumatismes d’un passé. Le démon ne dit rien derrière moi, il se fait discret à ma grande surprise et me laisse effectuer la tâche sans commentaires déplacés. Trois jours à ne pas surveiller les arrières de James a permis à certains hommes du camp adverse de prendre espoir, pauvre d’eux. Pourtant plus j'avançais dans ma mission, plus je voyais son visage doux qui en un instant se remplit de haine m'arrachant le cœur de la poitrine. Je le sens encore serrer ma gorge, me soulever hors du sol. C'est une déformation de la réalité, ce n'est pas comme ça que cette journée s'est terminée mais mon esprit a décidé ainsi pour aujourd'hui. Une perte de contrôle total. Ma capacité à chaque visage d'homme que je tue transforme mes tortionnaires allemands avec les visages de mes victimes, leurs mains, leurs souffles. C'est au moment où j'atteins le sommet du non contrôle interne en achevant une énième personne qu’Alexandre décide de se placer devant moi comme pour stopper le manège sans fin.


« Alyssa demande à te voir par rapport à une demande que tu lui as faite et je pense qu’un peu de repos ne te ferait pas de mal. »


Je l’observe sans vraiment le regarder et jette ma dague par-dessus son épaule qui se plante dans l’œil d’un pauvre vampire de Nathanaël qui passait par là, quelques secondes après le corps du pauvre homme s’enflamme tandis que tous les deux ne bougeons pas. Comme si un être n’était pas tué derrière le démon.  Je passe à côté de lui et récupère ma lame plantée dans la tête de l’être entièrement carbonisé sous mes yeux, cela me laisse totalement indifférente. La seule chose qui m’énerve sincèrement c’est ce manque de contrôle qui se passe mentalement. J’ai l’habitude que ma capacité prenne les rênes de certaines choses mais pas que cela déborde à ce point.  Je commence à avancer et sortir de la cabane de fortune des êtres qui s’y cachaient.


« Allons-y on ne fait pas attendre Alyssa c’est bien connu ! »


Nous arrivons devant une petite maison à deux étages avec un jardin parfaitement entretenu, des dalles blanches impeccables pour arriver jusqu’à cette petite porte d’entrée qui fait rêver toutes les familles qui ont un concept idéal d’une petite maison de lotissement parfaitement entretenu. Croyez-moi, la magie et l’immortalité aident grandement à réaliser ce petit bien-être. Je regarde rapidement ma tenue, avec le sweat à Gabriel un peu trop large pour moi, les mains recouvertes de sang et mes baskets imbibées de sang marquant chaque pavé du jardin je fais tâche dans le décor. Je retire mes chaussures, mais mes chaussettes sont dans le même état, la porte s’ouvre et je vois la brune m’observer de haut en bas et lâche un soupire tandis que je fais un sourire
désolé.
« Prends la salle de bain du bas, Mike est dans celle du haut, je t’apporte des affaires propres! »

Je ne discute pas et file dans la salle de bain pour me décrasser. Le temps que je suis dans l’eau j’entends la sorcière toquer contre la porte puis rentrer et déposer les affaires de change alors que je m’efforce d’effacer les traces de sang et de cramer sur mes lames sous la douche.  Elle repart sans un mot, il n’y a aucune gêne entre elle et moi, je crois que si il y a une personne qui connaît mieux mon corps que William c’est bien la sorcière. Quand elle m’a récupéré, il est certain que je n’avais pas le temps pour être pudique.  Coupant l’eau je me sèche et commence à m’habiller j’y retrouve ma chemise blanche, ma paire de basket pour les cours et mon pantalon kaki, Alyssa a donc fait téléporter des affaires propres directement de chez Josh, pourquoi pas c’est une solution comme une autre. A côté elle a lavé par magie le sweat de Gabriel comme si pour elle il était essentiel que je le garde avec moi.

Habillée, je sors et prends la direction de la pièce que je préfère dans la maison de Mike et Alyssa. Grâce à la magie, la sorcière a réussi à créer une véranda sans fond avec différents biomes, le premier étant 'une plaine avec un jardin aménagé. Le but de cette pièce est d’y faire pousser l’ensemble des plantes qui lui sont utilisées lors de ses potions où sorts. Il y règne une température ambiante, ni humide, ni trop chaude juste ce qu’il faut pour être à l’aise. Je m’assois sur un fauteuil de jardin comme si de rien n’était tandis qu’Alexandre, Mike et Alyssa discutent autour de la table en face de moi avec un café devant chacun d'eux. Ils continuent leurs discussions et j’avoue ne pas spécialement écouter restant dans ma bulle et buvant le verre de sang qu’Alyssa m’a servi. Il est infâme, l’observant d’un peu plus prêt je vois une couleur plus foncée et comprend qu’il s’agit d’une sorte de concentrée. Je sens l’énergie gonfler mes veines malgré mes nuits blanches. Pas de quoi faire des miracles mais suffisamment pour tenir une nuit blanche et donner mes cours. Ne faisant pas mon enfant je bois le reste sans même discuter, une fois le verre vidé la sorcière me le remplit d’un verre d’eau.


« Bien tu te sens mieux ? »


Je penche la tête sur le côté et observe les garçons qui se lèvent et quittent la pièce sans un mot.  Ah Alyssa a décidé de discuter en tête à tête. Nous allons aborder le sujet de cette chose étrange en moi. Je regarde les garçons partir et ne répond toujours rien, je plonge mes yeux dans ceux de la sorcière et ne répond pas. Je sais que je ne peux pas lui mentir, pas aujourd’hui elle à tous ses sens en éveille, il y à cette présence autour de nous.


« Fait voir ton avant-bras. »
 Elle tend la main vers mon avant-bras gauche que je recule et croise sur le torse, la douleur se fait présente mais elle n’est pas gênante, je la fixe sans un mot, je ne suis pas d’humeur.« Bien qu’est-ce-qui à provoquer ce retour ? De toute façon je me doutais qu’il y avait un problème, cela faisait une éternité que tu n’avais pas utilisé le bouclier. » Je ne réponds toujours pas la fixant, je sens sa patience qui commence à voler en éclat mais elle essaie de se contenir. Mais ne pouvant pas mentir, le silence est la meilleure réponse que je puisse donner « C’est Ellen qui t’a fait mal ? »

« Comme si elle en était capable ! »
Je réponds du tac au tac avec une ironie sans nom afin que tout passe le plus naturellement à mes yeux la seule qui m’a fait mal c’est moi-même. Ellen n’a fait qu’ouvrir une boîte que je maintiens fermée du mieux que je peux. Alyssa est déstabilisée, preuve que ce que je crois vrai le passe pour elle aussi.  Je sais que la femme devant moi ne va pas lâcher le morceau jusqu’à avoir le coupable alors je tente de faire par d'une autre vérité pour protéger Ellen comme je le peux. « J’ai rêvé de Noah. J’ai utilisé la plume pour quelqu’un ne puisse pas voir …  ce truc en moi»

Un silence de plomb se fait présent dans la pièce, c’est la première fois que j’ose prononcer son prénom depuis notre dispute à Paris. Pas que le sujet était tabou, quoique si en fait i. Alyssa s’affaisse dans le fauteuil dans un soupire, comme si avoir une réponse l’aidait à y voir plus claire sur la situation.


« Je veux que tu te reposes avant ton cours, crois-moi pour l’avenir de tes élèves il est temps que tu t’arrêtes pour aujourd’hui. »
Elle dépose trois fioles sur le table «  ce sont des potions pour couper les rêves, ce que tu m’as demandé prend plus temps que prévu, ta … puissance à fortement augmenter tout comme l'instabilité de ta capacité. Je pense que le bouclier laissera comme une trace sur ta peau le temps de son utilisation. » J’approuve d’un mouvement de tête et regarde les potions avec une certaine appréhension, je n’aime pas l’idée de couper ma capacité même si ce n’est que pendant le sommeil. « Je veux te surveiller pour le moment afin de voir l’évolution de l’instabilité je te téléporte au moment de tes cours. » Je ne réponds rien tandis que la gitane commence à sortir de la pièce. Elle se stoppe un moment avant de sortir. « Une dernière question. » Je relève la tête vers elle et la fixe « As-tu eu … d’autres souvenirs à revenir ces derniers temps ? »

Elle m’observe intensément et je comprends de quoi elle parle, enfin plus précisément de quels souvenirs elle veut une réponse. Les souvenirs que William m’a volé avant ma transformation. J'en ai eu mais ça remonte à plusieurs mois et au vue de ma capacité qui me fait vivre plusieurs moments au même instant j’avais même l'impression que cela remonte à plus de onze ans la première fois que j’ai vu le visage de cette femme aux cheveux d’or long et aux yeux gris et j'ai appelé mère. Je ne peux donc pas qualifier à un ces derniers temps le moment où j'ai eu ces souvenirs mais à une période très éloignée, donc c’est en la fixant droit dans les yeux que je lui donne ma réponse
« non » satisfaite mais déçue aussi par cette vérité, je sens la sorcière lever le sort présent dans la pièce.

Je me retrouve dans ce vivarium géant seule, avec quelques chants d’oiseau, je me déchausse et m’assoie sur l’herbe m’adossant contre le fauteuil, je penche ma tête en arrière sur l’assise ce n’est pas la meilleure des positions mais je sens les vibrations. Les yeux fermés, je reconnais la démarche du démon qui revient dans l’espace vert, il s’assoit à côté de moi discrètement et place sa tête contre mon épaule. Je sens qu’il est un peu tendu, il sait que je ne dors pas ?


« J’ai un peu merdé samedi. »
Il y a un silence en réponse je contrebalance ma tête contre la sienne. «  Bon ok, pas mal merdé, j’ai été assez violent dans mes propos avec James » je retiens un rire ce qui le fait rire mais de manière assez gêné aussi
« Tu lui as parlé de tamagotchi ? Il a fait sa drama queen ? »
« T’es bête ! J’étais mort d’inquiétude et il ne voulait pas nous dire comment tu allais alors … j’ai eu des paroles assez méchantes. »

« Alors il faudra t’excuser ! »

« … c'est pas le pire. Je n’ai pas fait exprès … j’ai pris le contrôle. J’avais tellement peur, j’étais tellement dans cette incertitude je voulais des réponses Lil’»

« Tu comptes recommencer ? »  

« NON ! »

« Alors tu as compris la leçon tout seul comme un grand. »

Il a encore quelques minutes de silence, ce n’est pas gênant. Alexandre est souvent plus calme quand nous sommes que tous les deux et j’apprécie ça, il ne fait que le foufou quand il y Gracia où des personnes autres du village, comme un masque qu’il met en permanence, ça doit être pesant à force. Mais je ne juge pas, chacun sa force, chacun ses faiblesses.


« Je crois qu’il serait bon que tu ne vois plus Noah »

« Je ne le vois plus déjà Alexandre »

«Lily, tu es incapable de l’affronter. »
il y a un silence entre nous deux et je me tends. « J’ai fait demander auprès de Gabriel que tu ne t’approches pas de lui. »
« Ça commence à faire beaucoup de limites … »
 Je n’ai pas la force de grogner mais je sens l’agacement qui monte et la colère qui bouffe peu à peu mon ventre.
« Écoute, lors de votre dernière rencontre, tu t’es cachée et tu l’as à peine blessée même si ton dos était en mauvais état tu aurais pu faire beaucoup plus »
 je ne dis rien mon silence semble être une approbation pour Alexandre alors que c’est plus de l’agacement. « Tant que tu ne sais pas où tu en es exactement avec lui, nous ferons en sorte qu’il ne t’approche pas et inversement. »

Je grogne en guise de réponse car c’est tout ce dont je suis capable, quelques minutes plus tard Alyssa arrive en compagnie de Mike. Nous sommes tous les quatre dans cet espace vert profitant du silence. Mike commence à rédiger un rapport à Gabriel sur ma matinée avec l'aide du blond qui ne quitte pas mon épaule. Je leur propose de laisser une journée de repos au sang-pur au vu du week-end et d'envoyer le rapport le mardi dans la matinée. Au bout d'un moment, Alyssa m’annonce qu’il est temps de partir, je sors de la salle et me rend compte alors qu’il pleut dehors. Une chemise blanche avec de la pluie, quelle merveilleuse idée ! C’est d’une bise sur le front qu’Alyssa me téléporte devant le portail de l’académie alors que je venais de me recouvrir du sweat de Gabriel que je dépose dans mon casier avant d’aller à mon premier cours de la nuit.

Mes cours se passent en toute tranquillité, les élèves semblent assez concentrés, même si dans le fond de la pièce je vois une démone sursauter doucement quand le tonnerre frappe le sol de l’académie. Les camarades ont la politesse de la laisser tranquilles et de ne pas l’embêter, nous avons tous nos démons intérieurs. Lors d’une de mes pauses j’en profite de mes heures de pauses pour aller dans la cour extérieure, encore couverte par le porche de l’académie. J’avance ma main pour qu’elle rencontre la pluie. Je fixe les gouttes qui tombent une à une pendant qu’une autre heure de cours sonne. En temps normal j’en profite pour corriger des copies ou régler d’autres détails mais je n’ai pas la tête à ça. Souvent je me mets dans une salle inoccupée jusqu'à là fin de la nuit, porte ouverte afin qu'élève ou professeur puissent me retrouver et venir me demander de l'aide. Je fais toujours en sorte d'être disponible à différents créneaux de la nuit pour les occupants de cet établissement. Je ne fais pas de miracle mais j'ai constaté qu'avoir une oreille qui les écoute aident pas mal de nos jeunes transformés.

Je réfléchis encore aux paroles d’Alexandre qui se sont fixées dans chaque muscle de mon être. Suis-je incapable de tenir tête à l’ange ? Suis-je incapable de le blesser plus que ça ? L’incertitude me ronge un peu plus et cette sensation de non contrôle me reprend petit à petit. Je n’ai pas parlé à Noah depuis notre dispute à Paris, mais malgré ça lui en voulais-je encore ? Suis-je capable de briser ce lien entre nous deux ? Et pour la première fois la réponse me frappe en plein cœur, celle que je sais que même si je me mens à moi-même en me disant que je pouvais le tuer je n’avais en fait tout simplement pas la réponse. Je sens ma gorge se serrer face à cette vérité et j’ai comme une envie de pleurer face à cette vérité qui me terrifie.

Un orage vient frapper le sol sous mes yeux. Mes souvenirs me rappellent à des cris, mes cris, et le courant qui passe sous l’ensemble de chaque bout de peau, je sens l’ensemble des aiguilles plantées dans ma chair puis un autre cris vient et j’ouvre les yeux.  Je me retrouve dans une salle avec un plafond de verre, le cri d’un enfant traverse la maison tandis que je cours vers la porte sur ma droite, je l’ouvre et voit un petit garçon de sept ans, en boule dans les couvertures criant à chaque coup de tonnerre, pleurant et tremblant de peur. Doucement je m’approche du lit et l’appel de ma voix la plus douce dont je suis capable.
« Caleb ? Je peux venir dans ton lit ».  Entre les pleurs et les tremblements je perçois la tête qui fait un oui. J’enveloppe alors l’enfant dans sa couette et le pose contre moi, je ne tiens pas à ce qu’il sente ma peau de glace contre la sienne. « Que se passe-t-il tu veux en parler ? »  Il secoue violemment la tête et je le sers un peu plus contre moi tout en le rassurant, je commence à chanter tout bas des chants  qu’Alyssa m’a chanté lors de mes cauchemars petit à petit les tremblements diminuent et repartent de plus belle quand on orage frappe le sol. « Sais-tu que les orages sont dus à une perturbation atmosphérique ? » Les tremblements diminuent et pour la première fois je peux voir ses petits yeux marron à travers un petit trou de sa couette. Je sens ses petites mains qui s'agrippent un peu plus fort à moi à travers la couverture « En fait ce qui tombe c'est de la foudre, et c’est un phénomène totalement naturel. Il y a une décharge électrostatique d’une grande intensité qui c’est créer dans l’atmosphère. »  Il y a un silence mais cette explication semble l’avoir ramené à moi. Un autre éclair qui tombe et il se colle encore un peu plus à moi. «  Quand la voiture a tué papa et maman il y avait de gros orages ! »  Je le sers un peu plus fort contre moi et embrasse sa tête à travers la couette qui la recouvre. « Ça te dirait une histoire ? » Il approuve vivement « Je n’en connais qu’une seule, celle d’un renard, d’un loup et d’une fleur » Il relève la tête comme si ces trois éléments sont totalement incompatibles dans son esprit. Alors que je commence à lui raconter l'histoire, je relève la tête et voit Chace devant moi poser contre l'encadrement de la porte y a cette fierté dans ce regard et finalement je comprends le message. Je suis peut-être capable d’élever cet enfant.

Un nouvel éclair tombe au sol, j’entends un petit cri derrière moi et me retourne, je vois la jeune démone qui était dans ma classe, elle a les yeux remplis de peur, des flammes bleues, oranges sortent de ses doigts. Elle est proche de son point de non-retour. Elle m’appelle d’un ton d’appel au secours et je m’approche doucement, je la rassure de paroles douces et rassurantes et l’emmène à l’infirmerie où nous discutons toutes les deux de ses peurs et de cette perte de contrôle. C’est aussi mon rôle que de savoir rassurer nos élèves démons/vampires et de savoir les guider du mieux que je le peux et jamais je ne tournerais le dos à un appel à l’aide.

La démone finit par s’endormir à l’infirmerie surveillée par le personnel formé. Je regarde pour la première fois mon portable et voit huit heure, ces journées semblent s’éterniser et s’étirer sans fin. Je vois alors l’icône d’un message, James qui me demande de venir à la salle d'entraînement. Sérieusement ? Il me prend pour sa boniche ? Je retiens un râle et récupérant mon(son) sweat sous le bras pour prendre la direction de la salle de sport. La pluie a fortement diminué ce qui évite au blanc de ma chemise de devenir transparent lorsque j’arrive à la salle. Je dépose à l’entrée le vêtement à capuche avant de pénétrer dans la salle où je retrouve les deux hommes à côté d’un ring improvisé. Traversant la porte mon corps me demande du repos et un arrêt total. J’ai assez réfléchi à Noah, les hommes de Nathanaël et mes anciens tortionnaires. Aux souvenirs de ces derniers je ressens ces hommes et ces femmes venir travailler la chair dans mon avant-bras rouvrant la plaie. Je regarde rapidement ma manche, le sang ne semble pas encore prêt à traverser le tissu mais je le sens couler le long de ma peau. Bordel. Ce serait bien de ne pas abîmer un de mes derniers vêtements potable pour le boulot.


« James, j’espère que c’est urgent et utile car je n’ai pas la patience  pour aujourd’hui ! »


Je fixe le démon devant moi et je vois dans son regard comme de la colère penchant la tête sur le côté je laisse les secondes s’écouler avant de comprendre. Il n’est pas difficile de lire l’esprit de vengeance dans les yeux du démon, il demande réparation. Et il pense probablement que pour la première fois il pourra me botter l’arrière train. J'ai envie de faire demi-tour, de retrouver le canapé de Josh et de m'effondrer dans un monde sans lendemain. Mais en voyant la tension du démon dans ses muscles, je me dis qu'il vaut mieux tout de suite. Rien ne sert de faire trainer la chose.


« Bien tourne-toi, laisse-moi le temps de me changer. »

« Si Gabriel se retourne aussi ! »
Il y a une tape du sang pur qui arrive à l’arrière du crâne du démon qui décide après divers grognements de me faire dos et se mettant en tailleur au milieu du tapis. J’observe un moment la scène et vois que malgré cet air décontracté le démon se concentre actuellement sur ses forces prêtes à combattre. Je penche la tête en arrière dans un soupir en me passant la main dans les cheveux. J’aimerais sincèrement que ces journées se terminent.  Finalement j’attache mes cheveux rapidement avec une queue de cheval haute. En cours j’évite que mes élèves se concentrent sur mes marques, ils peuvent vite oublier le cours par moment et se poser beaucoup de questions mais pas sur le bon sujet. Hors même si ils sont sérieux, en règle générale la vie privée d’un professeur et encore plus celle de la directrice adjointe est bien plus croustillante qu’un programme de mathématiques avancé.

Je me reconcentre sur la scène devant moi, je suis totalement désordonné dans mon esprit ce n’est pas mon genre de me perdre dans mes pensées enfin si mais j’arrive à me concentrer sur le présent pas là. Je perçois enfin correctement Gabriel, je me rapproche dans un sourire amusé vers lui et le regarde de haut en bas, dans le vestiaire de la salle j’ai des affaires pour pouvoir m’entrainer, mais une autre idée naît dans mon esprit. Mon jean ne me dérangera pas pour mettre James à terre, ma chemise reste un des derniers vêtements corrects pour pouvoir enseigner. Le repassage n’est pas ma spécialité, heureusement Josh gère mieux que moi cette partie-là, mais je ne compte pas abuser de l'hospitalité de mon hôte. Alors que je commence à déboutonner ma chemise en ne lâchant pas du regard Gabriel je me contente d’un ton malicieux
« Hi thu ». Je me rapproche pour y déposer une bise sur la joue alors que je retire ma chemise et la pose rapidement contre une machine de sport à côté de Gabriel. « Is urrainn dhomh ? » Je n’attends pas son autorisation et commence à soulever le t-shirt du sang pur sans le toucher pour enfiler le vêtement moi-même. Ça devient une habitude à force de piquer ses affaires mais je reconnais que je ne dis pas non. C’est alors que je vois les efforts des différents entraînements de Gabriel sur son corps, l’avantage des êtres immortels c’est qu’aux moindres efforts le corps se sculpte rapidement. Une fois le t-shirt mis, je recule et prends le temps d’observer Gabriel de haut en bas avec un grand sourire en penchant la tête sur le côté. « Intéressant ! » mais pendant trente secondes mon regard s’assombrit à peine à la vue des bleus qui commencent à apparaître sur la peau du sang-pur. C’est normal que pendant l'entraînement il y ait des coups échangés mais l’idée ne me plait pas plus que ça.

J’allais m’étirer les bras quand je remarque la marque creusée toujours plus profondément dans mon bras gauche commençant à saigner légèrement « shit » me mordant la lèvre je m’éloigne doucement de Gabriel et commence à marcher vers le ring de fortune, le démon reste sage pour le moment. Je soulève mon avant-bras gauche proche de mes lèvres qui touche mon bracelet noir en forme d’attrape rêve avec deux plumes, Alyssa n’à pas remis le sort du bouclier en place. D’une voix douce et légère alors je viens murmurer au bracelet
« claochlú tú féin », je ressens le bracelet émettre une force magique et sous mes yeux il se transforme petit à petit en deux belles plumes d'un noir nuit qui se rapprochent et s’entrelacent jusqu’à cacher parfaitement la marque graver dans ma chair. J’entends le démon qui s’agit contre les tatamis, soupire sûrement agacé par le fait que je l’ignore royalement, il est dur de passer à côté de l’impatience du jeune blond devant moi. Je m’étire les deux bras du sang coulant légèrement le long des plumes et étire aussi mes jambes rapidement. Je retire mes chaussures pour enfin monter  sur les tapis. James doit entendre le mouvement car il se retourne sans aucun mot.

« Premier hors des tatamis a perdu ? »

« Tu veux un avantage ? »
Je réplique d’un ton sarcastique « Je n’ai pas le droit d’utiliser mon bras gauche, yeux bandés ? Tu arrives à me mettre un genoux au sol, tu as gagné ?» je sens l’agacement du démon monté je lève les bras en l’air et sourit « bien bien bien, ah au faite… » Je regarde James et sourit, un sourire de sale peste mais je suis fatiguée et je reconnais que oui je provoque pour rien mais j’ai envie de m’amuser, où juste de me défouler bref qu’importe la raison dans tous les cas ce n’est pas très honnête «…Tu as le bonjour d’Alex »

J’ai à peine terminé ma phrase que j’esquive un poing rapide du démon sur ma droite en penchant la tête. Ah il est vraiment furax et il est sérieux. Je me déplace pour me replacer au centre et observer le comportement du démon. Bien, je n’ai pas besoin de sentiment pour me battre juste du néant et du calme, tout en moi s’éteint. Yeux gris, il n’y a plus malice, plus de rire cristallin, juste ce que l’on a façonné en moi. Comme à chaque entraînement que je considère comme sérieux il y a cette concentration qui m’entoure, ma capacité créer pour moi cette image de William qui se tient derrière moi, une main sur mon épaule sa tête proche de mon oreille murmurant tout ce que je remarque comme mouvement de mon ennemi et comment je dois les esquiver. J’entends sa voix qui me murmure d’observer et de laisser l’homme devant moi prendre le dessus pour comprendre quelle énergie je dois réellement dépenser, pas la peine d’y aller au maximum. Alors pendant quelque instant j’esquive de justesse les coups de James, parfois je lui fais croire que je suis proche de tomber hors de la zone mais je retourne au centre plus rapidement. Mes yeux repèrent rapidement les gestes des hommes formés par Nathanaël, les stratégies, les mouvements contrôlés. J’entends le rire de William dans mon esprit face e à cette dérision et finalement une image des bleus de Gabriel me revient entête. Alors que James fonce sur moi de toute sa force pour frapper le thorax, l'image de William vient à mon oreille me murmurer « Il est temps de riposter » OK.

Mon regard se durcit et ma posture change clairement. En analysant rapidement les bleu que Gabriel à reçu, je déduis très rapidement les quelques prises que le démon à utiliser sur le sang-pur. À mon tour de jouer, tout ceci à bien trop duré. J’attrape le bras de James et me place sur le côté rapidement, de mon pied je le fais trébucher et retourne le bras de James. Je lâche avant que son épaule se déboite je ne suis pas là pour tuer, ni faire mal et faire souffrir je déteste ça. Derrière moi l’image de William commence à s’énerver comme à chaque fois que je m’entraine « achève le, il ne mérite pas un quelconque intérêt » James se relève et n’attends pas plus longtemps pour riposter et prend en vitesse, je m’écarte de quelques centimètres pour le laisser me passer devant et lui balance mon pied avec une force suffisante pour qu’il ne sort pas du ring. Il s’arrête à quelques millimètres du bord et se retourne, je vois la colère qui monte dans ses yeux mais pour le moment il reste concentré.
« Abandonne James, ça évitera de nous fatiguer tous les deux, tu n’as pas le niveau. »  Ma voix est monotone vide et n’a aucun impact sur James si ce n’est que cela l’énerve encore plus alors que ce n’était pas le but, je disais juste un fait. Les échanges continuent, petit à petit je prends le dessus et refait les prises que le démon a exercé sur Gabriel. Comme pour donner une leçon. James finit au sol, totalement essoufflé tandis que je n’ai même pas pris une frappe du démon.

Mais je ne comprends pas la colère monte toujours chez le démon et tout d’un coup il y a un changement radicale dans son comportement, je vois à peine ses mains qui changent de couleur que William hurle [/color=#993300]« STOP »[/color] et je comprends qu’il est temps d’achever le combat. Tout se passe très vite, j'évite la main de James qui allait attraper ma cheville, son torse se relève suffisamment pour que je donne un coup de pied dans son torse et l'éjecte avec puissance contre le mur en face de moi dans la salle hors du ring. J’entends le choc de son corps s’écraser contre le mur, j’y ai mis peut-être un peu trop de force, mais dans les yeux de James au moment de l'éjecter j’y ai vu la colère que William peut avoir pour moi et j’ai compris que le démon ne lâcherai comme mon maître tant que je ne serais pas punie. Hors j’ai pris peur et j’ai toujours su que pour échapper à la colère de mon maître il fallait agir avant. J’observe le démon au sol tousser sous le choc et totalement abasourdi comme si la colère part de ses muscles et qu’il se rend compte un instant de ce qu’il a essayé de faire. Je marche rapidement vers lui-même si je perçois un mouvement de Gabriel derrière nous, je lève la main comme pour le stopper dans son mouvement et j’arrive rapidement aux côtés du démon qui commence déjà à s’excuser. Mes yeux sont noirs de colère, de fatigue et de lassitude. J’arrête le démon d’un mouvement d'un geste de la main et me met à genoux à son niveau.


« La prochaine fois que tu veux me punir soit efficace convoque William ! On verra si ça t’éclate toujours autant l’image de moi gisant au sol dans mon propre sang. »

« Ce n’est pas … »

« Non James, c’est ton inconscient qui t’as dit de me blesser. Tu as vu Alexandre et tu as compris n’est-ce pas ? Jamais tu ne pourras lui faire face et qui t’impose Alexandre? C’est moi. Par rapport à Alexandre tu n’es rien.  Je vais te dire pourquoi : Alexandre est la pupille de Tomàs et Shelan Whelan. On ne survit pas cinq cent ans avec ce titre si on était un moins que rien. Cesse de le sous-estimer »
je vois l’incompréhension dans les yeux du démon et je ris jaune en me relevant sans un regard pour le démon, je soulève le t-shirt de Gabriel et lui donne tandis que je récupère ma chemise sur la machine que je commence à boutonner sans regarder les deux hommes. « Bonne nuit ! »

Je sors sans un mot de plus, je sais que j’aurai pu aller vers Gabriel, mais la dernière attaque de James m’a perturbée. Je déteste ce moment où quelqu'un s'estime en droit de me punir et pour me donner une leçon cette nécessité de me faire tomber au sol. Je déteste subir la colère même si moi-même j'ai parfois du mal à contrôler la mienne. Et surtout je déteste avoir peur quand je croise des yeux comme ceux que James vient de me lancer. Cela me rappelle trop de mauvais souvenirs. Je récupère le sweat de Gabriel à l’entrée et l’enfile, j’entends les fioles d’Alyssa cogner dans la poche peut-être qu’il s’agit d’une bonne solution. Je monte alors dans les appartements et arrive face à la porte de Josh que je commence à ouvrir. Les journées ont vraiment été trop longues et j’ai besoin de reprendre le contrôle. C'est au moment que je place ma main sur la poignée que je me rends compte qu'elle n'est pas fermée à clés. Fronçant des sourcils j'écoute et entend la respiration calme de l'ange à travers la porte. Un petit sourire aux lèvres, je comprends qu'il a déplacé ses cours pour pouvoir être présent quand je rentre. Trop de générosité Josh. Même si cela me touche. Alors j'inspire un coup et me prépare à appuyer sur la poignée pour ouvrir la porte.
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Gabriel Rakel

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MessageSujet: Re: Sooner or later, everyone sits down to a banquet of consequences | James – Lily – Gaby   Sooner or later, everyone sits down to a banquet of consequences | James – Lily – Gaby EmptyJeu 29 Avr - 16:14

Gabriel observa les gestes tendus du démon alors qu’il se préparait. Il avait l’air dans son monde, ce qui n’étonna pas le vampire. OK. Il s’était préparé à ça. Il s’était préparé à devoir travailler sur sa patience. Il valait mieux mieux ça plutôt qu’il ne pose des questions sur ce qu’il s’était passé ou se passerait à l’avenir. Que ce soit à propos de Lily ou d’Ellen, il valait mieux éviter les questions. Gabriel endurerait les coups, et avec de la chance après ça l’épisode serait passé. Ils pouvaient avoir leurs niveaux de rancœur, mais une fois qu’ils seront extériorisés tout irait mieux. N’est-ce pas ?

« C’est dernier temps, ton cardio est pas mal entraîner. Ta force c’est bien amélioré. Ton problème, c’est que même si tu prends en endurance où en force, ça ne suffit pas. A l’heure actuelle, une personne ayant une force plus faible que toi mais qui connait les bonnes techniques peut retourner ta force contre toi. Et de ce fait peut te faire très mal. Nathanaël connait ces différentes techniques, et il entraîne ses hommes les plus important lui-même là-dessus. Noah, moi-même nous avons subi ses leçons et je crois qu’il est temps pour toi d’en voir une petite étendu alors vient. »

Meh… À la réalisation que, oui, il allait falloir s’y coller, la non-motivation vint heurter Gabriel. Sa première pensée fut d’annoncer un « nope » au démon et repartir, non satisfait du programme. Les hommes de Nathanael n’avaient aucune chance contre le sang-pur, il avait juste besoin de s’entrainer pour pouvoir vaincre Nathanael. Et Nathanael n’était pas plus faible que lui, au contraire. C’était naturel, il était plus âgé et donc plus puissant. C’était ainsi que leur race était faite. Bien, Gabriel prendrait ses conseils. C’est donc avec une certaine réluctance qu’il se plia aux consignes du démon avec une pensée en tête : la prochaine fois que le démon repoussait l’entraînement aux armes à feu, le vampire lui rappellerait sa véritable puissance. Mais pour aujourd’hui, l’objectif était pour James d’évacuer ce qu’il avait emmagasiné ces derniers jours et repartir sur de bonnes bases. Et puis peut-être même que l’égo du démon gagnerait un peu en vigueur puisqu’il était certain qu’il trouverait un moyen de s’amuser du vampire a ses dépens. Ce dernier était prêt à lui laisser cette marge. Sans trop abuser.

À la grande surprise de Gabriel, la tournure que pris leur entrainement fut… Normale. Sans surprise James s’amusait à ses dépens – soit, il le lui permettait aujourd’hui – mais pour le reste… De nouvelles maitrise d’attaque et de défense, quelques mouvements d’esquive… OK, il pouvait les maitriser. Certes, pas aujourd’hui et sa patience était mise à l’épreuve, mais la mémoire de son corps ferait que dès le prochain entrainement il serait capable de les appliquer, et au suivant de les maîtriser. C’était ainsi qu’il avait toujours fonctionné dans l’ensemble de ses apprentissages – et d’ailleurs il avait hâte de pouvoir démontrer de sa pratique de l’escrime bientôt – et se vérifiait sur l’enseignement que James lui donnait. Alors même s’il accusait les coups, Gabriel commençait à prendre du plaisir dans leur session. Certes, ‘plaisir’ était une manière étrange pour le décrire, mais tout de même. Plus inattendu, l’entraînement lui apportait même un moyen de se défouler des évènements du weekend et il ne crachait pas dessus, lui aussi en avait besoin. Ça lui permettait d’enfin évacuer ce que son esprit emmagasinait depuis plusieurs jours. La ‘négociation’ de Lily. La jalousie d’Alaïs. La crise d’Ellen. Les souvenirs de Lily. La folie de sa mère. La replongée dans ses propres souvenirs. Ces fiançailles merdiques… Ouais. Gabriel acceptait cet entrainement comme un moyen de tout évacuer et il en avait besoin. Il était satisfait de voir que le démon gardait pour lui sa rancœur et que tous deux pourraient repartir sur de bonnes bases. Alors après un entraînement intense, et quelques contusions qu’il savait le marquerait jusqu’à la prochaine ration de sang, Gabriel accepta dans un rire l’offre de James.


« La prochaine fois promis on touche aux armes ! »

C’était d’ailleurs dans une certaine légèreté que Gabriel était sur le point de lui dire que James aurait le droit de jouer cette carte une dernière fois avant de subir les conséquences du sang-pur, mais il fut coupé dans son élan alors que la porte devant lui s’ouvrit laissant entrer Lily dans la salle. Il devait s’être passé trois quart d’heure à une heure depuis le début de la session, alors le sang-pur pouvait conclure qu’elle avait finit sa nuit et se préparait à rentrer chez elle. Il pouvait lire la fatigue sur son visage, et sentir le trouble dans son aura qui cherchait à attirer la jeune femme loin d’ici. Il s’en était douté : la replongée dans ces souvenirs qu’Ellen avait réveillé ne s’était pas encore calmée. Il aurait aimé l’appeler hier, si seulement il ne s’était pas retrouvé bloqué dans ces emmerdes générées par sa mère.

« James, j’espère que c’est urgent et utile car je n’ai pas la patience pour aujourd’hui ! »

Alors qu’il se relevait, quelque chose interpella Gabriel dans son champ de vision périphérique. Des étincelles de flammes dans les poings de James. Il avait déjà vu ce comportement. Et du moment ou Lily était entrée dans la pièce l’aura du démon avait changé. Elle se faisait désormais plus épaisse, plus toxique. Le sang-pur bloqua sur ce qu’il venait de se passer. Au manège de James. Et en même temps, comprenant ce que ce dernier avait chercher à faire, il était passé à autre chose comme si désormais le démon était insignifiant pour lui. En cette fraction de seconde, le sourire que Gabriel arborait plus tôt tomba, et il se raidit entièrement alors qu’il se tenait désormais debout à côté de James , totalement impassible. Était-il surpris de ne pas être envahi de rage ? Étonnamment, non. Et oui. Il était habité par autre chose. Quelque chose de pire – ce qu’il ne pensait pas être possible – qui faisait qu’il semblait parfaitement calme.

« Bien tourne-toi, laisse-moi le temps de me changer. »
« Si Gabriel se retourne aussi ! »

La réaction de Gabriel fut instantanée, même lui ne l’avait pas vu se déclencher. La frappe qui vint percuter l’arrière du crâne du démon fut... Tout sauf amicale. Elle avait été violente. En réalité, il n’avait jamais rien trouvé d’amical dans ce mouvement alors que d’autres le faisaient pour ‘plaisanter’, et il était certain que le démon le savait. Et pourtant Gabriel tentait de contenir ce qui l’habitait. Il ne pouvait pas laisser ses actions le diffuser. Il ne pouvait non plus laisser son aura le diffuser. Et il ne voulait surtout pas utiliser sa propre aura pour se calmer, comme s’il avait besoin de ressentir tout ce qu’il se passait. Gabriel refusait de mettre des mots sur tout ça. Pas tout de suite. Le reconnaître était… Compliqué. Parce que ça remettait en cause beaucoup trop de choses. Alors que le démon se tourna à coté de lui, le vampire était sur le point de partir, mais fut bloquer par Lily. Non pas dans ses gestes ou son regard, mais juste qu’il avait besoin de ce repère qui à ce moment précis lui semblait intangible. D’aussi prêt, il pouvait sentir son aura clairement : les effets de la rencontre avec Ellen étaient encore là. Mais Lily semblait les tenir, alors il ne dit rien et ne fit rien. Il ne pouvait pas utiliser le pouvoir des auras comme bon lui semblait, car ces douleurs physiques et de l’âme étaient nécessaires pour apprendre à supporter encore plus. Il lui avait bloqué le pire dans sa chambre, maintenant il devait avoir confiance en Lily pour qu’elle puisse supporter ces résidus. Faire confiance…

La malice et le sourire que le visage de Lily arborait aurait du déclencher chez Gabriel un besoin d’apprécier et profiter de ce moment. Mais rien ne parvint à traverser ce mur de glace qu’il venait de se construire. Gabriel et les relations : un terrain inconnu. En même temps, il avait eu l’opportunité de se sociabiliser qu’une fois adulte, et avait simplement décider d’abandonner. C’était une équation tellement improbable qu’il découvrait que maintenant certains des pires traits dans les relations. Et à cet instant, il ne les supportait pas. Il était prêt à retourner dans cette vie plus simple. Elle n’était pas belle, certes, mais elle était plus simple. Aucune responsabilité. Aucune conséquences. Aucun lien. Elle était triste, certes. Sans vie. Mais elle était plus simple. C’est pourquoi Gabriel n’entendit pas les mots prononcés par Lily. Son corps fonctionna de lui-même, suivant les mouvements de la jeune femme. Il n’avait qu’un seul objectif : que tout ceci s’arrête au plus vite. Lorsque Lily s’approcha pour une bise, Gabriel baissa légèrement le visage pour qu’elle puisse déposer cette bise sur sa joue. À ce moment les choses auraient pu être tout autre. Il aurait pu être dans des rires partagés avec Lily. La suivre dans ce jeu qu’elle lançait. Que ce soit cette bise, cette chemise qui tombait des épaules de la jeune femme ou son propre T-shirt volé. Tout aurait pu être différent, et il savait que tout cela ne tenait qu’à lui. Mais non. Il était désormais habillé de ce qui était ce masque d’impassibilité qui l’avait habillé pendant des siècles. Il resta de marbre aux paroles de la jeune femme, et l’observa enfin se diriger vers James. Il enregistrait ses paroles et ses gestes jusqu’à ce qu’elle disparaisse de son champ de vision, mais ne réagissait à rien. Il n’y avait qu’une seule chose qui lui restait à faire : quitter la pièce. Laisser James à Lily, et retourner dans ce monde où il n’aurait pas besoin des autres. Surtout, et lorsque les mots vinrent enfin s’inscrire dans l’esprit du vampire, ils brisèrent une partie de lui : Gabriel était prêt à abandonner James.

Alors que les bruits de combat se faisaient entendre dans la pièce, Gabriel était déjà à son sac duquel il avait tiré un autre t-shirt. Son attention n’était pas sur le combat. Il en connaissait l’issue : Lily allait mettre à terre James sans grande surprise. Le démon avait voulu se venger. Une nouvelle fois, sans surprise : il n’y parviendrait pas. Le T-shirt désormais enfilé, il remit son sweat qui était encore humide, et il était prêt à partir. D’ailleurs, il pouvait sentir les prémices du coup final se décider lorsqu’il attrapa son sac d’une main, et son téléphone de l’autre pour vérifier qu’il ne s’était rien passé de plus important pendant ce temps (et à ce niveau-là, un fuite d’eau dans une salle de bain d’un professeur aurait été plus important que ce qu’il se passait ici), un bruit de fracas traversa la salle. Le coup final avait été porté.


« La prochaine fois que tu veux me punir soit efficace convoque William ! On verra si ça t’éclate toujours autant l’image de moi gisant au sol dans mon propre sang. »
« Ce n’est pas … »
« Non James, c’est ton inconscient qui t’as dit de me blesser. Tu as vu Alexandre et tu as compris n’est-ce pas ? Jamais tu ne pourras lui faire face et qui t’impose Alexandre? C’est moi. Par rapport à Alexandre tu n’es rien. Je vais te dire pourquoi : Alexandre est la pupille de Tomàs et Shelan Whelan. On ne survit pas cinq cent ans avec ce titre si on était un moins que rien. Cesse de le sous-estimer. Bonne nuit ! »

Quand Gabriel entendit les pas de Lily revenir vers lui, il laissa le sac sur le banc et récupéra simplement son T-shirt qu’elle lui tendit. Il l’observa quitter la pièce avant que le silence retombe. Pourquoi n’était-il pas encore parti ? Il avait été prêt à partir plusieurs minutes plus tôt. Et là, il était bloqué. Cette partie qui s’était brisée en lui le bloquait. Il aurait dû quitter cette pièce. Il aurait dû partir et s’enfermer dans son bureau. Il aurait dû abandonner James. Gabriel se dirigea vers le démon et vint s’accroupir devant lui pour s’abaisser à son niveau. Puis d’une voix calme et froide, et sans la moindre compassion, qu’il déclara :

« Les entraînements sont annulés jusqu’à nouvel ordre, je vais me débrouiller seul. »

Il n’aurait peut-être pas la technique, mais il aurait la force et l’endurance. Ce n’était pas un problème. Et puis Gabriel savait qu’il vaincrait Nathanael sur la stratégie. Même s’il semblait que l’armée de Nathanael était plus puissante, c’était une apparence. Une apparence que Gabriel maintenait à travers les stratégies dictées à son armée. En attendant, le regard de glace de Gabriel ne quitta pas le démon alors qu’il continua, ne laissant aucune chance à James de pouvoir rétorquer quoi que ce soit.

« Quand tu te seras décidé sur le rôle que tu souhaites tenir à mes côtés, n’hésite pas à m’appeler. En attendant, si ton souhait est de continuer d’humilier mon bras-droit ou moi, tu n’as qu’un mot à dire pour que tout s’arrête. »

Il n’y avait pas grand doute sur ce que signifiait de tout arrêter. Pas la mort, non. Gabriel n’irait pas à ce point là. Ou peut-être que si. Mais il serait libéré de ses fonctions, sans le moindre souvenir de tout ce qu’ils avaient vécus. Peut-être même que James l’accueillerait comme une libération s’il ne supportait plus cette vie. Le sang-pur se redressa, plaçant la hanse de son sac sur son épaule, concluant ses paroles :

« En attendant je te vois ce weekend pour la réunion pour l’armée. Et je repartirais du QG avec mon arme. »

Les déclarations du sang-pour avaient été sans appel, et il laissa le démon sur place, se dirigeant vers la porte du bâtiment. Gabriel savait que James comprenait l’étendue de ses paroles : le démon avait perdu les privilèges de leur relation. Évidemment, pour l’armée James avait fait ses preuves, et c’était pour cela qu’il lui laissait le commandement de celle-ci. Il savait qu’il pouvait lui faire confiance pour gérer ses hommes. Mais la situation était donc là : Gabriel était prêt à lui faire confiance sur un plan professionnel. Pour le reste, il reviendrait dessus un autre jour. Alors qu’il se dirigeait vers la porte, le vampire pouvait voir que la pluie s’était calmée mais qu’elle était toujours là. Super… Au moins il ne risquerait pas de croiser qui que ce soit sur son chemin. Elle balayerait aussi surement une partie de ses ressentiments. Peut-être. Avant de passer la porte, la brisure en lui bloqua Gabriel une dernière fois. Il ne la supportait pas. Alors une dernière phrase se fit entendre de la part du vampire.

« Ressaisis-toi, tu ne peux pas craquer maintenant. »

Il ne s’était pas retourné pour énoncer cette phrase, qu’il voulait à la fois comme une claque pour réveiller le démon du bordel dans lequel il était en train de se noyer, mais également un message d’espoir : celui qu’il lui offrait une dernière chance, pas aujourd’hui. Pas après une preuve qu’il le méritait. Mais un jour. Cette partie brisée en lui ne voulait pas fermer définitivement la porte. Gabriel et James avaient traversé trop d’épreuves. Ce fut alors sur ces mots que Gabriel laissa James là, sans un mot ou regard supplémentaire. Il en avait eu assez. Alors il quitta la pièce pour traverser les jardins de l’Académie sous la pluie, le téléphone rapidement collé à son oreille, marchant instinctivement vers sa destination. Il était en ligne avec Amber afin de préparer les réunions du jour. Ça le faisait chier, mais il savait qu’il n’avait pas le choix que de tenir ses engagements aujourd’hui. Il n’avait pas le choix, autant par devoir pour l’Académie, que pour éviter de penser à ce qu’il s’était passé quelques minutes plus tôt. Oui, c’était le meilleur remède pour Gabriel à ce moment-là : se plonger dans le travail.

Lorsque Gabriel déportait une fraction de seconde son attention de sa discussion avec Amber aux événements, il se perdait dans ce bordel sans nom qui habitait son esprit. La colère, il savait la gérer. Peut-être que les autres n’approuvaient pas ses méthodes de gestion, mais il connaissait ce sentiment, le reconnaissait quand il pouvait se développer, et il gérait de sa propre manière. Mais là… Il avait été prêt à abandonner James. Il avait abandonné James. Gabriel n’avait jamais cru le démon capable de le décevoir. Il ne l’aurait jamais cru capable de dépasser une telle limite. Le démon s’était-il rendu compte de ce qu’il avait fait ? En l’espace d’une connerie, il l’avait trahi et décidé de vouloir humilier les deux vampires. Ces événements étaient la raison pour laquelle le sang-pur avait toujours fait en sorte de ne se lier avec personne pendant des siècles. Et pourtant il avait vu dans ces entrainements un moment privilégié entre les deux hommes. Depuis le retour de prison, ils passaient moins de temps ensemble, c’était indéniable. Gabriel avait estimé qu’il avait enseigné au démon tout ce qu’il pouvait et qu’il était désormais temps pour lui d’avoir son propre rôle, sa propre identité. Et cette identité, le sang-pur ne pouvait qu’être fier de ce que le démon avait accompli et accomplissait. Il méritait son titre de chef de l’armée, Gabriel ne lui avait pas fait une faveur en lui accordant ce rôle mais estimait qu’il le valait. Oui, il avait sauvé le démon là où tous les autres l’avaient condamné. Là où les autres l’avaient abandonné à une vie qui l’aurait amené à sa perte. Et puis, il lui avait ouvert des portes sur sa vie que d’autres n’avaient pas eu.  C’était donc sur ces bases que pour le reste, naturellement le vampire s’était moins caché de certaines choses face au démon. Pour certaines choses il était même le seul à avoir la plus grande préhension de la profondeur des emmerdes personnelles de Gabriel. Alors que ce soit justement sur ce sujet-là qu’aujourd’hui tout avait été plombé était compliqué. Un chef de l’armée pouvait être facilement remplacé. L’autre rôle que James tenait auprès du sang-pur, non. Des décennies à garder ses affaires pour lui-même, c’était bien mieux ainsi. Au moins il n’était pas déçu du comportement des autres. Bordel... Quelle idée il avait eu de décider de chercher à se lier à d’autres... C’était pour éviter des moments comme ceux-là que le sang-pur ne souhaitait jamais accepter d’avoir dans son entourage des amis. Mikhail ? « Un sang-pur de même rang. » James ? « Un démon à qui il tentait d’offrir une meilleure vie. » Oui... C’était pathétique : la liste était rapidement faite. Mais ce n’était pas que pour se protéger lui qu’il avait cette liste ridiculement petite, et aux qualificatifs tout aussi pathétiques. C’était aussi pour protéger les autres. Les protéger de ce que signifiait une vie à ses côtés. Sa vie n’était qu’alliances stratégiques et combats. Ce n’était pas l’image que Gabriel se faisait de ce que quelqu’un veut apporter à ses amis.

Le vampire se surpris à réussir à maitriser ses échanges avec Amber, passant des instructions précises pour qu’elle puisse préparer ce qu’il fallait pour que les réunions se passent dans les meilleures conditions que possible. Il ne manqua aucun détail, et ce fut un miracle vu comment son esprit jonglait d’un problème à l’autre. Mais il ne pouvait pas se permettre de laisser son semblant de vie personnelle prendre le pas sur ses devoirs envers l’Académie ou le Conseil. Le seul détail que Gabriel avait oublié pendant ces minutes, c’était la pluie. Enfin arrivé dans le hall d’entrée de l’Académie, les cheveux du jeune brun étaient désormais trempés, certaines mèches collées à son front. Que ce soit en Écosse ou en Irlande, les pluies printanières étaient tout autant une large partie du paysage. Il n’était pas étonnant que les paysages soient aussi verts. Au moins, entre l’heure et la météo il ne devrait rencontrer personne. Et puis il emprunterait rapidement cet escalier dérobé qui l’amènerait à son étage, permettant d’éviter de potentiels regards inutiles. Le sang-pur termina sa conversation avec Amber alors qu’il monta les marches pour rejoindre l’étage où se trouvait son bureau, avant de glisser son téléphone dans son sac de sport. Il avait hésité un instant à le glisser dans la poche de son sweat, mais à la vision de sa montre trempée après avoir gardé la main dans sa poche il savait que ce serait une mauvaise idée. Il lui restait encore deux heures avant la première réunion, il aurait assez de temps pour prendre une douche brûlante pour éliminer le froid de la pluie, et terminer de se préparer.
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