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 La tempête n'est que le bouillonnement final de tout ce qui a mijoté dans le calme...

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Gabriel Rakel

Gabriel Rakel
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MessageSujet: La tempête n'est que le bouillonnement final de tout ce qui a mijoté dans le calme...   La tempête n'est que le bouillonnement final de tout ce qui a mijoté dans le calme... EmptyDim 12 Avr - 21:42

8h, dans les couloirs silencieux de l’académie. A cette heure-ci, celle-ci était encore calme. La Day Class était encore dans ses bâtiments pour un petit déjeuner copieux pour tenir la matinée, et la Night Class profitait d’un repos mérité avant d’entamer leur dernière nuit de la semaine. Alors que Gabriel déposa sur le dossier de fauteuil sa veste en prenant soin de récupérer son téléphone qu’il plaça sur son bureau.
 
« Directeur Rakel ? Je ne m’attendais pas à vous trouver ici ! »
 
Un rire amusé échappa à l’intéressé qui quitta son bureau pour se diriger vers l’humaine.
 
« L’entrainement avec James est annulé, il doit me rejoindre ici pour une réunion. »
 
Un air surpris s’afficha sur le visage de l’humaine, presque semblable à de la panique alors qu’elle se préparait à se diriger vers son ordinateur pour vérifier l’emploi du temps du vampire, alors qu’un doute l’habitait.
 
« Ne vous inquiétez pas, c’est une réunion planifiée à la dernière minute. Elle n’est pas liée à l’Académie »
 
Un « Oh » échappa à Amber qui comprit qu’elle n’avait pas besoin de l’inscrire au registre. Elle ne semblait pas encore habituée à cette autre facette de la vie de Gabriel : que désormais la guerre faisait partie de son quotidien.
 
« Est-ce qu’il y a autre chose ? »
 
Il sembla que la jeune femme hésita à parler, bredouilla même un instant alors qu’elle sembla embarrassée, avant que ses paroles ne sortent comme un flot sans fin.
 
« Je suis désolée pour hier. Messieurs De Chabon et Byrne semblaient avoir besoin d’un entretien immédiatement et… Je ne suis pas sûre de comprendre pourquoi mais il m’était difficile de dire non au professeur De Chabon… »
 
Gabriel bloqua quelques secondes. Les vampires avaient une force de persuasion plus élevée sur les humains, et ce depuis la nuit des temps. C’était le moyen que la nature leur avait accordé pour attirer plus facilement leurs victimes pour se nourrir. Après tout, les vampires dépendaient énormément des humains pour survivre. Ne croyez pas ceux qui vous vendent qu’il est possible de se nourrir sur des écureuils ou des cerfs pour devenir ‘végétarien’, ce ne sont que des foutaises. En attendant Gabriel s’assit à son bureau après avoir récupéré des mains d’Amber les différents dossiers qui lui étaient destinés, et déclara doucement :
 
« Ne vous inquiétez pas Amber, ce n’est pas grave. Le projet qu’ils ont souhaité aborder était intéressant. »
 
Comme s’il ne s’attendait à aucune réponse de sa part, le sang-pur avait déjà ouvert le premier dossier de la pile, comme si se concentrer sur les affaires de l’Académie lui permettrait d’éloigner temporairement la tension qui s’installait dans la pièce. D’instinct, son regard se releva du dossier pour se diriger vers la bibliothèque. Si les livres débordaient du meuble, une des cases restait relativement ordonnée puisque seulement une bouteille en verre et deux verres y trônaient, placés sur un plateau de bronze. Quelle était la réflexion qu’il s’était fait la veille ? Que si Lily n’était pas là il aurait plongé tête la première dans le whisky et le travail ? Le vampire se laissa tomber en arrière contre le dossier de son fauteuil, et ferma les yeux alors qu’il laissa retomber sa tête contre le dossier en cuir dans un soupire. Même pour lui la situation actuelle lui semblait surréaliste. Surréaliste, car dans la noirceur de ces instants un sourire parvenait quand même à se dessiner sur ses lèvres, alors qu’il lui semblait entendre a nouveau le rire cristallin de Lily autour de lui. Le sang-pur n’avait jamais eu beaucoup à se raccrocher si ce n’était ses propres convictions et de savoir que ce qu’il faisait pouvait apporter un mieux dans ce monde. Et pourtant, pour une fois, il se surpris à se raccrocher à quelque chose qui n’appartenait qu’à lui. Un plaisir égoïste. Une bouffée d’air frais qui lui semblait vitale.
 
Lorsqu’il entend frapper à la porte, Gabriel prit une inspiration alors qu’il décolla sa tête du dossier pour observer la porte. Il savait que les prochaines minutes ne seraient pas faciles. Qu’elles seraient même pires que “pas faciles”. Alors après un
« Entre » en réponse à James – se doutant qu’il s’agissait du démon - Gabriel observa l’intéressé entrer dans la pièce, et pouvait déjà lire la méfiance sur son visage. Vu les dernières paroles que le sang-pur avait pu avoir pour lui, ce n’était pas surprenant. C’était même attendu. Et la suite serait pire. Il le savait. S’il avait appris à devoir faire avec les tempêtes provoquées par Lily, il avait eu un certain entrainement pendant près d’un siècle avec James. Dans un nouveau soupire, Gabriel se leva de son bureau pour se diriger vers la bibliothèque. Dans son monde, il n’était jamais trop tôt ou trop tard pour ouvrir la bouteille en verre de whisky. Après tout, il était un vampire qui vivait le jour, l’inverse complet de ce que les siens faisaient. Alors c’est sans hésitation qu’il l’ouvrit et servit deux verres : un qu’il garda dans sa main alors qu’il fit le tour du bureau pour revenir à sa place, et un qu’il déposa sur le bureau, face aux fauteuils où il invitait James à s’assoir. Le sang-pur savait que les prochaines minutes seraient déplaisantes. Et encore, le mot était faible. Le nombre de personnes en qui il plaçait une confiance sans limites était - justement - limité. Tellement limité que ce nombre tenait sur les doigts d’une seule main, et il y avait encore de bien de la marge. Il ne faisait aucun doute que James faisait partie de ces personnes. Il était même le premier à avoir réussi à atteindre ce niveau. Alors les instants comme celui qui se préparait, Gabriel les détestait. Il les détestait car il allait obliger leur relation à se remettre en question. Il savait que James allait douter de ses paroles. Les détester même.
 
“Assieds-toi, il faut qu’on parle de la sécurité de Lily.” Alors que Gabriel faisait le tour de son bureau après avoir déposé le verre pour James sur le meuble, il jeta un coup d’œil vers le jeune homme qui n’avait pas bougé d’un pouce. Le sang-pur lâcha alors un soupire sans le vouloir en s’asseyant dans son fauteuil, déposant son verre à côté de ses dossiers, avant de reprendre par un “s’il-te-plait James” aussi poli que ferme, auquel le démon s’exécuta. Gabriel pouvait voir qu’il était tendu, prêt à exploser. Alors il prit une nouvelle inspiration, avant de commencer ce qui allait surement déclencher un tsunami dans son bureau qui en avait déjà beaucoup trop vu passer.
 
“Je change d’approche, plus besoin de chercher de nouvelles personnes.” Gabriel marqua une pause , sachant que ses prochains mots n’allaient pas passer, avant de reprendre. “Trois personnes vont assurer la sécurité de Lily. Ils me feront un rapport journalier, et s’assureront qu’elle ne s’approche pas des villages de Nathanael.“
 
Devant lui, James lui offrait un silence absolu. Gabriel n’hésitait pas, il ne manquait pas de confiance en soi pour terminer son monologue, sa voix ne laissait transparaître aucun doute, que sa confiance habituelle. Mais il savait que ses prochains mots pourraient marquer un tournant violent après un siècle de collaboration entre les deux hommes. Il ne voulait pas blesser le démon, mais savait que c’était nécessaire. Les choix de Gabriel avaient toujours été là : choisir quelle personne sacrifier et quelle personne sauver. Malheureusement pour James, il n’avait pas de choix que de le sacrifier. L’enjeu était beaucoup trop important, et cela devait certainement se lire sur lui. Il n’était pas rare de voir Gabriel aussi sérieux. Au contraire, il semblait qu’il avait retrouvé ce calme que tous lui avaient toujours connu. Il était loin des hurlements qu’il avait pu lâcher sur le démon dans la voiture. Loin des propos insultants qu’il avait pu tenir la veille. En réalité, Gabriel se rappelait désormais pourquoi il s’était toujours refusé à faire état du moindre sentiment. De la moindre émotion devant autrui. Parce qu’il savait que ce serait la porte ouverte aux remises en doutes de ses décisions, et il ne supportait pas cela. Oui, il voulait savoir Lily en sécurité. Au fond de lui, il savait que s’il devait perdre un jour Lily cela lui serait impossible de survivre cette épreuve. Ce n’était pas récent, et il avait cette certitude depuis la prison. A moins que ce sentiment ne soit encore plus ancien ? Non. C’était impossible. Sans comprendre pourquoi ni comment, à cet instant ce sentiment résonna avec un autre qui avait toujours vécu en lui depuis son enfance, qu’il avait perdu l’amour de sa vie à jamais. Mais non. Ce n’était pas de ça qu’il était question aujourd’hui. Oui, il préfèrerait savoir celle qu’il chérissait en sécurité, mais il avait également conscience de ce qu’elle pouvait apporter dans cette guerre. Sans elle, la rébellion en prison n’aurait jamais connu ce dénouement. Mais pour autant… Il ne pouvait pas laisser Nathanael mettre la main sur Ciara. Il était prêt à mourir pour empêcher un tel événement. Il avait d’ailleurs failli mourir il y a quelques mois pour protéger ce secret. Ciara dans son combat représentait tout ce que Nathanael détestait. Tout ce que Nathanael voulait détruire. Alors il n’y avait aucun doute que si un jour leurs routes devaient se croiser, que son ennemi n’hésiterait pas une seule seconde à mettre à terre la jeune femme.
 
“Ils vont arriver d’ici une vingtaine de minutes pour discuter des détails avec nous, je te fais confiance pour favoriser les liaisons avec eux-“
“- Les noms.”
 
Gabriel bloqua devant la froideur de la voix de James, et la comprenait : Il aurait eu la même à sa place. Le démon ne méritait pas ça. Mais il n’aurait pas le droit de savoir pourquoi. Il avait aussi le droit de remettre en cause les raisons de Gabriel. Ce dernier le comprendrait. Et pourtant, aujourd’hui plus que jamais, il avait besoin que James lui fasse confiance, comme il avait toujours pu le faire. Il n’avait jamais eu à se justifier, et James ne le lui avait jamais demandé. Aujourd’hui, le vampire savait que le démon demanderait des explications, et il ne pourra pas se justifier. Alors Gabriel cita d’un ton calme, les trois noms. Les trois noms que James ne voudrait jamais entendre.
 
“Mike, Gracia et Alexandre.”
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MessageSujet: Re: La tempête n'est que le bouillonnement final de tout ce qui a mijoté dans le calme...   La tempête n'est que le bouillonnement final de tout ce qui a mijoté dans le calme... EmptySam 18 Avr - 13:21

« Tu aurais peut-être dû la surveiller toi-même, il me semblait avoir insisté sur l’importance de cette mission. »

Un silence s’installe entre les deux jeunes hommes, le démon encaisse le coup tant bien que mal. Bien entendu que James a compris l’importance de la mission, même si il n’en comprend toujours pas la sens, enfin une protection au bras droit de Gabriel, c’est comme rajouter encore un peu plus de poudre à canon dans un bâton de TNT. Pas besoins de plus de poudre elle tue déjà suffisamment sans ! James se retient de balancer une autre réplique, il est à bout mentalement, physiquement agir maintenant serait irréfléchi et immature bien que tentant !

« Rentre chez toi, sors, va boire un verre, je m’en fous. Prends le reste de ta journée, tu as une mine épouvantable. »


Le démon blond sert un peu plus ses poings, se demandant très fortement si un poing dans l’œil droit de Gabriel peut remettre un peu les choses en place, où au moins lui permettre de descendre en pression. Pour dire vrai le jeune homme est sur le point de protester et répliquer de manière sanglante au sang pur que si quelqu’un devait savoir maintenir son bras droit c’est bien Gabriel et non James, et que si il l’avait choisi lui il ne serait certainement pas dans cette situation. Mais le sang pur le coupe dans son élan en levant la main, il ouvre la porte d’un coup violent et pendant dix petite seconde le brun bug sans que le démon puisse voir et analyser la situation.


« On en reparle demain à l'entraînement. »


C’est sans appel, pas de négociation possible, une vengeance en vue très probablement. Si Gabriel avait vomi lors de leur dernière séance d’entrainement il n’en sortirait sûrement pas idem demain matin, alors James sort sans poser plus de question, au moment de passer devant la vampire, le démon fait enfin attention, c’est la première fois qu’il la voyait en robe. James ne comprend pas ce qu’ils se passent entre les deux vampires, une chose est certaine, ce n’est pas une robe qui fera craquer Gabriel Rakel, alors James se retire l’esprit tranquille en pensant que la jeune blonde elle aussi passera sûrement un très mauvais quart d’heure. Alors en descendant les marches de l’académie et en montant dans sa voiture, même si il vient de se manger un revers de pelle le démon à ce sourire aux lèvres, il ne sera pas le seul aujourd’hui à passer un mauvais moment et ça a comme un goût de revanche. Démarrant la voiture il fait demi-tour et s’en retourne vers sa maison proche du QG. Il est l’heure du déjeuner, clairement le démon n’a pas envie de faire dans la dentelle d’un plat équilibré encore sur cette rancœur amère qui lui reste au fond de la gorge, le blond décide donc de se faire livrer un gros menu bien gras, burger, frites ainsi qu’un accompagnement de gâteau qu’il compte écouler au cours de la journée. Se servant un verre de vin rouge le jeune démon se laisse tomber dans son canapé le repas devant lui, prêt à savourer son repas et à faire diminuer ce sentiment de frustration qui lui mange sa fierté depuis sa sortie de l’académie. Jusqu’à ce qu’il entende la sonnette retentir. James retient un bordel de lui échapper des lèvres pour se lever et ouvrir la porte d’entrée avec une certaine force prêt à hurler sur quiconque ose le déranger pendant son repas. C’est alors qu’un ange passe durant trente longue seconde, la bouche grande ouverte le démon se retrouve face à la plus belle et la pire des créatures rousse. Elle a des cernes sous les yeux, mais un sourire remplit de malice et dans sa main un sac kraft sentant de la nourriture.


« Je me suis doutée que tu allais passer une mauvaise journée, un peu de compagnie te faire plaisir ? »


James regarde longuement la vampire, son sourire penault et son regard remplit de compassion et de malice en même temps. Ses yeux vert, bordel le démon n’arrive pas à s’en passer, il a envie de lui répliquer le “a qui la faute ?” mais pour dire vrai il n’en a pas envie. Il y a eu assez de dispute pour sa journée, assez de prise de tête entre les démissions, les conseils de l’armée et Gabriel qui lui reproche quelque chose où tout le monde savait pertinemment que c’était une mission vouée à l'échec. Alors dans un soupire le blond s’écarte de la porte et laisse pénétrer dans son humble demeure Gracia. Le repas se passe dans la bonne humeur et finalement comme à chaque fois qu’il est à son contact l’humeur du blond s’allège au cours de l’après-midi, regarder la télévision, parler de tout, de rien, laisser parfois un silence mais qui n’est pas gênant voir même satisfaisant. Ça permet de se vider les esprits, d’oublier le temps d’un moment la guerre, les conseils, les démissions. Mais le calme est un signe avant la tempête, Gracia est sur son téléphone et regarde un long moment le démon.


« Tu as consciences que si tu n’as pas de nouvelles consignes et moi zéro signe de vie elle a obtenue ce qu’elle veut. »


Relevant la tête James fixe la vampire devant lui, non Gabriel à bien fait passer le message dans la voiture lors du retour du village, Lily ne doit plus être sans protection et Gabriel ne fait confiance qu’en son armée. A aucun moment James voit le sang pur lâcher une bride de la protection de son bras droit. Non Gabriel à été claire et il est net qu’au vue de comment il a quitté le bureau le sang pur ne laissera rien passer, surtout autant de démission en même pas trois jours, il prendra ça comme un affront très clairement.


« Ecoute Gracia, je reconnais que Lily est bonne négociatrice mais…»

« Elle croit négocier mais elle ne laisse jamais le choix ! Elle obtient ce qu’elle veut point barre.»
La vampire le coupe avec un sourire, s'assit sur l’accoudoir du canapé et croise les jambes avec un sourire malicieux. Elle semble sûre d’elle et pourtant elle ne connaît pas Gabriel, elle n’a pas travaillé avec le sang pur, sa réputation n’est pas fondée sur rien, il est inflexible. « Tu ne me crois pas ? Très bien, dit moi pourquoi tu n'as aucunes nouvelles consignes vis-à-vis de ça ? Enfin je veux dire, Gabriel n’est pas du genre à laisser les choses en attentes si ? »
« Et il ne se fait pas avoir par une robe et des talons hauts »

La jeune rousse de lève et s’approche du démon, sourire aux lèvres et d’une démarche féline s'approche et frôle la jambe du démon, un frisson lui parcourt la colonne vertébrale sans qu’il ne puisse rien contrôler, bord*l ! Cette femme est le diable en personne ! Elle s’approche alors doucement du démon et le courant s’intensifie dans chaque centimètre carré de sa peau et finalement elle vient lui murmurer au creux de l’oreille alors que ses cheveux de feux viennent lui chatouiller la barbe naissante du chef de l'armée

« Tu n’imagines même pas ce que peut faire une robe et des talons hauts dans une telle situation. Crois-moi la colère est le meilleur des aphrodisiaques ! »


Un nouveau frisson et elle recule en rigolant. James regarde la vampire ébahi et elle se rassoit sur l’accoudoir du canapé. Le doute envie alors le démon, non impossible, il se précipite sur son portable et prend le temps de réfléchir cinq minutes, même si Lily avait un plan d’attaque le sang pur ne cédera pas, Gabriel ne cède jamais. Bon OK, James a dû nettoyer des cadavres de temps en temps, dont une en Irlande il n’y a pas si longtemps mais avec Lily … impossible, improbable. C’était juste une fois et ça à fini par un Gabriel totalement alcoolique de quoi le sevrer totalement de cette femme. Alors le démon réfléchit et finalement trouve une formulation qui lui convient, il tape rapidement sur le clavier tactile de son écran. « J’espère que tu ne t’es pas laissé avoir !! Demain petit-déjeuner léger pour être en forme pour l’entrainement. Et évite l’alcool. » Bien le démon est satisfait, pourtant la rouquine le fixe toujours avec ce regard de braise amusé, il attend patiemment la réponse, une minute, deux minutes… trois longues mBien le sang pur n’est pas le plus doué en technologie mais en général il ne met pas plus de cinq minutes à répondre à ses sms, sauf si il est en réunion, mais là c’est Lily, enfin non elle a dû quitter son bureau depuis le temps. Et le temps passe tandis que le démon fixe l’écran, tétanisé. Finalement la rousse se lève en riant.


« Bien j’ai un repas avec ma famille pour ce soir je te laisse, je dois aller faire les courses. »
elle se rapproche de lui et vient lui faire une bise sur la joue caressant sa joue. «Je pense que l’on peut se dire à demain Monsieur Kane. »

Et avant que le démon puisse répondre quoi quecse soit la rousse s’en est allée, elle à tort Gabriel ne lâchera rien 
[/i]


***


16h50
« Entrainement de demain annulé. RDV dans mon bureau à 8h. » C’est quoi ce bordel ? Le démon répond alors rapidement « ??? » pas de réponse … impossible c’est une blague ! Pourtant le sang de James de glace


***


La nuit à été …. Compliquée, courte pour le démon de feu. Le matin comme toujours James est avec son café devant l’ordinateur de sa maison, vérifiant l’ensemble de ses contres rendu. Il remarque alors que Monsieur De Chabon à décidé de rendre visite dans le bureau pendant le rendez-vous avec Miss Gray . Mais qu’est ce qu’ils ont décidé de manger hier soir ? Un chiantos ? Non sincèrement ils avaient tous décidé que oui James va passer une bonne semaine de …. James regarde sa montre, il a encore le temps pour faire ses exercices matinaux et se préparer pour se rendre au bureau de Gabriel. Alors même si il fait avec perfection ses exercices, se préparer pour se rendre à l’académie le démon fait presque à reculons. Mais il arrive à huit heure tapante au bureau du sang pur et au
« Entre » le démon inspira un coup avant de rentrer dans la pièce. Le blond prend le temps d’observer le brun devant lui, bien qu’il semble un peu las, il n’a pas d’odeur d’alcool où cette humeur typique des nuits blanches suites à une mauvaise journée. Finalement peut-être que Gracia c’est trompée et que Gabriel n’a rien lâché et bel et bien réussit à ne rien céder à Lily. Non quelque chose cloche et cela se confirme lorsque le sang pur se lève de sa chaise et sert deux verres de whisky.

“Assieds-toi, il faut qu’on parle de la sécurité de Lily.”


Non le démon n’a pas spécialement envie de s’assoir, il à envie de tout balancer dans la pièce il a clairement l’impression qu’on se moque de lui. Parler de la sécurité de Lily ? James est sceptique, il n’avait pas eu franchement le choix, on lui avait imposé cette tâche et quand il avait négocié ça c’était clairement retourné contre lui, sa The 8 à presque servi de bélier pour écraser des soldats de Nathanaël. James perçoit le soupire de Gabriel, ok finalement il n’a pas passé une nuit si bonne que ça !
“s’il-te-plait James” Le démon s’exécute mais ses muscles sont tous tendu prêt à quoi ? Crier ? Exprimé que depuis le début c’était une idée de m*rde car ils savaient tout les deux que la blonde ne se laisserait pas faire ? Qu’ils auraient dû mieux y réfléchir ensemble et trouver une alternative avant que tout dégénère?

“Je change d’approche, plus besoin de chercher de nouvelles personnes.”
Le démon observe un long moment son chef, quoi Gabriel aurait trouvé d’autre personne ? Aussi vite ? Alors que James avait déjà fait un grand nettoyage en choisissant déjà vingt-cinq personnes. “Trois personnes vont assurer la sécurité de Lily. Ils me feront un rapport journalier, et s’assureront qu’elle ne s’approche pas des villages de Nathanael.“

Un silence tombe, lourd, le démon n’est pas bête, trois personnes. Trois uniques personnes pour garder une seule personne, h24 ? Impossible, sauf si … Le démon observe le sang pur, il est calme sûr de lui, mais même dans des situations totalement chaotiques sait garder un calme olympique. Après tout Gabriel Rakel est un des rares sang pur qui accepte les critiques du conseil alors qu’il le traite comme un chien errant, choisissant toujours la stratégie à la colère. James profite du silence qui s’installe pour prendre le temps de réfléchir aux trois personnes et il a deux prénoms qui lui viennent à l’esprit, celui d’une jeune rousse qui lui a dit qu’ils se verraient sûrement aujourd’hui et l’autre, il espère vraiment ne pas le voir, si ce n’est pour lui planter une balle dans le fond de sa gorge. Pourtant aucun troisième prénom qui lui vient en tête, il a beau chercher il n’arrive pas à mettre la main sur une autre tête. Cependant malgré toutes ses déductions le démon espère sincèrement qu’il se trompe.


“Ils vont arriver d’ici une vingtaine de minutes pour discuter des détails avec nous, je te fais confiance pour favoriser les liaisons avec eux-“

“- Les noms.”


Non le jeune homme ne compte pas passer par quatre chemins, il a besoins de confirmer quelque chose qu’il redoute depuis hier après-midi. Il n’a pas pour habitude de le sang-pur couper dans une situation aussi sérieuse mais là c’est clairement plus fort que lui, la pression monte et il à la nette impression que depuis une semaine il est le bouc émissaire des deux vampires. Alors il attend dans un calme absolu la réponse du brun, tenant son verre.


“Mike, Gracia et Alexandre.”


Il y a un silence de plomb qui s’installe entre les deux hommes, le démon se tait pour finalement prendre le verre le mettre à ses lèvres et le boire cul sec. James n’est pas du genre à boire si tôt le matin et encore moins un cul sec. Le liquide sec lui parcourt la trachée, le brûle tout le long de son passage et pourtant ça ne le soulage pas plus que ça, il se lève sans un mot et retourne vers la bibliothèque pour se servir un nouveau verre sans attendre l’accord de Gabriel et sans même le servir, le démon n’en avait strictement rien à faire il se boit un deuxième verre d’une seule gorgée et se sert un troisième avant de s'asseoir comme si de rien n’était. Il relève la tête et regarde le sang pur et lance le plus sérieusement possible.


« D’abord, tu me ramène un bras droit sortie de nulle part il y a dix ans. Il y a un peu plus d’une semaine tu m’imposes de créer une protection en mode rien à foutre à ce bras droit qui n’en veut pas et tu le savais parfaitement qu’elle allait me faire un coup de… »
le démon se stop et boit une gorgée, pas la peine de tourner à la vulgarité cela arrivera bien assez tôt « …et maintenant, tu me demande de me  sociabiliser avec trois abrutis de premières ? » Une nouvelle gorgée amère, mais qui lui est aussi amer que la nouvelle ça soulage mentalement. « Et notons qu’il s’agit de trois débiles qui n’appartiennent pas à notre armée, qui n’obéissent à personne si ce n’est qu’à des abrutis qui sont mort et qu’ils n’ont pas réussi à faire en sorte que leurs sangs purs soient vivants ! » Le démon termine son verre qu’il pose sur le bureau et finalement tape du poing sur le bois du bureau « tu as clairement décidé de te foutre de la gueule ? »

Bien les mots étaient sortis, et ça ne soulage pas du tout l’esprit du démon, ça échauffe même un peu plus le feu en lui car il réalise qu’il est pris dans une mini gueguerre de fierté entre les deux vampires.  Finalement il se lève et sort l’arme qui est toujours sous sa veste.


« Tu sais quoi ? il me faudra bien moins de vingt minutes pour lui foutre une balle dans le crâne comme je te l’ai dis hier. »
Le démon commence alors à avancer vers la porte « comme ça avec l’un d’eux mort, les deux nous prendront au sérieux et nous écouterons peut-être. Ainsi la sécurité de ta bras droit sera peut-être prise plus au sérieux que ce que j’ai fait et ils comprendront mieux que moi ‘l’importance de la mission ‘ ! »

Le démon ne savait pas pourquoi, mais à chaque fois que le prénom de Alexandre est prononcé il à tendance à devenir fou, irraisonnable, illogique. Il commence à atteindre la poignée quand finalement le démon ressent la main de Gabriel le retenir comme pour l’empêcher de partir, ni une ni deux le poing du démon vola en plein dans l’œil droit du sang pur et il le toucha fort.


« Non mais tu te rends compte un instant ce que tu me dis Gabriel ? Hier tu me balance que je n’ai pas prit tes ordres aux sérieux alors que je me suis cassé le cul à faire mon maximum pour qu’elle respecte les consignes alors que tu savais PERTINEMMENT qu’elle ferait tout foirer un moment où un autre ! Et là tu ramènes trois inconnus. Tu les as déjà vue se battre ? Ils sont incontrôlables, alors ouais ils savent tuer parfaitement, mais tu comptes leur faire plus confiance à eux qu’à moi ! Ils ont tous cette soif insatiable de tuer les hommes de Nathanaël et Nathanaël n lui-même !Mais tu sais quoi ? Donne carrément les clés de l’armée au débile d’Alexandre de mes deux se sera plus simple.»
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Gabriel Rakel

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MessageSujet: Re: La tempête n'est que le bouillonnement final de tout ce qui a mijoté dans le calme...   La tempête n'est que le bouillonnement final de tout ce qui a mijoté dans le calme... EmptyMar 21 Avr - 17:17

« Mike, Gracia et Alexandre. »

Le silence lourd qui s’installa entre les deux hommes occupait autant l’espace que Georges dans la chambre d’Alais. Il était impossible de passer a coté de la tension qui venait de poser ses valises dans le bureau de Gabriel. En soit, le sang-pur était habitué aux craquages de James, son dernier caprice datant du décès de son tamatachi. Non. Kamorochi ? Non. Il ne parviendrait pas à retrouver le nom du jeu irritant du démon. Mais là, les choses étaient clairement différentes et bien plus sérieuses, et ce n’était pas pour rien que Gabriel observait en silence le démon boire le whisky servit quelques minutes plus tôt, puis un second qu’il se servit avant de se rassoir. Et lorsque la ‘bombe James’ commença à exploser, le vampire maintenait le silence.

« D’abord tu me ramène un bras droit sortie de nulle part il y a dix ans. » Encore… Bordel. « Il y a un peu plus d’une semaine tu m’imposes de créer une protection en mode rien à foutre de ce bras droit qui n’en veut pas et tu le savais parfaitement qu’elle allait me faire un coup de… » Non. Il avait espoir que Lily aurait compris qu’elle était bien plus importante que ce qu’elle veut croire. Et en même temps, il y a 10 jours Lily n’aurait jamais accepté le moindre garde, pas même les trois débiles. Alors elle avait au moins accepté cela. Et puis… Elle ne le savait pas, mais dans leur monde tellement reposait sur leurs épaules, il ne pouvait pas la laisser sans protection. « … et maintenant, tu me demande de me sociabiliser avec trois abrutis de premières ? » Ouais… Ce serait dur. Et en même temps le sang-pur n’avait jamais proposé qu’ils deviennent potes. Gabriel supportait beaucoup de monde – dans le Conseil notamment – qu’il ne supportait pas. Et en même temps il avait fait ce choix de supporter ces hommes et femmes afin de protéger James, et qu’il ne les subisse pas. « Et notons qu’il s’agit de trois débiles qui n’appartiennent pas à notre armée, qui n’obéissent à personne si ce n’est qu’a des abrutis qui sont morts et qu’ils n’ont pas réussi à faire en sorte que les sangs purs soient vivants ! » Le regard de Gabriel vira au noir une fraction de seconde. Il protègerait le secret des Whelan jusqu’à en mourir. Quitte a ce que ceux qui lui sont le plus proche se retournent contre lui.

« Tu as clairement décidé de te foutre de ma gueule ? »

Justement, non. Mais cela n’empêcha pas le sang pur de lever les yeux au ciel en voyant le démon brandir son arme en déclarant :

« Tu sais quoi ? Il me faudra bien moins de vingt minutes pour lui foutre une balle dans le crane comme je te l’ai dis hier. Comme ça avec l’un d’eux mort, les deux nous prendront au sérieux et nous écouterons peut-être. »

… Les paroles de James étaient probablement les plus censées depuis qu’il était entré dans ce bureau. Enfin… Non. Justement. C’était les plus absurdes, mais tout de même après les évènements du village il était certain que Gabriel ne pleurerait pas la perte du démon. Et pourtant… « Le seul capable de m’arrêter, c’est Alex. » Gabriel prit une nouvelle inspiration pour tenter de d’effacer la tristesse qu’il pouvait encore ressentir en repensant à ses paroles. Elle n’était pas l’engendrée de William. Il ne pourrait jamais être celui qui la ramènerait à la réalité. Mais il pourrait la protéger, corps et âme.

« Ainsi la sécurité de ta bras droit sera peut-être prise plus au sérieux que ce que j’ai fait et ils comprendront mieux que moi ‘l’importance de la mission’ ! »

Sans le vouloir, Gabriel leva à nouveau les yeux au ciel face à la dernière phrase du démon qui aurait presque pu lui tirer un rire si la situation n’était pas aussi tendue. Mais tout de même, il avait atteint un bon niveau de ‘drama queen’ comme aurait pu qualifier Alais. Alors que le démon était sur le point d’ouvrir la porte, Gabriel avait fait le tour de son bureau et avait posé sa main sur l’épaule du démon pour tenter de le raisonner. Il fallait que James comprenne la situation au mieux que le sang-pur pourrait lui lâcher des informations. Mais cette main sur l’épaule du démon n’eut que pour effet de faire une nouvelle fois exploser le démon qui décrocha un coup de poing contre le sang-pur qui le fit vaciller un instant.

« Non mais tu te rends compte un instant ce que tu me dis Gabriel ? Hier tu me balance que je n’ai pas prit tes ordres aux sérieux alors que je me suis cassé le cul à faire mon maximum pour qu’elle respecte les consignes alors que tu savais PERTINEMMENT qu’elle ferait tout foirer un moment où un autre ! Et là tu ramènes trois inconnus. Tu les as déjà vue se battre ? Ils sont incontrôlables, alors ouais ils savent tuer parfaitement, mais tu comptes leur faire plus confiance à eux qu’à moi ! Ils ont tous cette soif insatiable de tuer les hommes de Nathanaël et Nathanaël n lui-même ! Mais tu sais quoi ? Donne carrément les clés de l’armée au débile d’Alexandre de mes deux se sera plus simple. »

Les yeux du sang-pur virèrent au noir alors qu’un grognement grandissait en lui.  Son poing prit une direction similaire a celui du démon pour finir dans l’œil du blondinet, ce qui créa un effet de surprise d’une seconde, suffisante pour le sang-pur pour déséquilibrer le démon et le plaquer au sol dans un bruit de fracas qui devait avoir alerté l’ensemble de l’académie. La rage de Gabriel pouvait parfois l’emporter loin. D’ailleurs a cet instant il aurait surement pu tuer le démon. Mais il se contenta de le maintenir plaqué au sol, le retenant avec ses bras et jambes. De l’autre côté de la porte, il entendit les gardes se hâter vers eux, et avant qu’ils ne puissent entrer le sang-pur déclara :

« Le premier qui entre je l’égorge sur place. »

Ce fut apparemment assez pour que les hommes se stoppent, sans pour autant s’éloigner. Tant pis, il ferait avec, ce qui lui permettait de se reconcentrer sur le démon qui se débattait sous lui.

« James stop ! Calme-toi putain ! »

Ce ne fut clairement pas assez pour que le démon se calme, alors Gabriel resserra un peu plus sur lui. Sa colère avait atteint des sommets. Putain il lui faudrait vraiment apprendre la gérer un jour…

« Evidemment que je ne leur fais pas confiance ! » Gabriel criait, s’en moquant totalement de ce que les autres pouvaient entendre de l’autre côté de la porte. « Tu as vraiment cru que j’allais faire confiance à trois débiles ? Que j’avais d'autres choix que de dire oui ?! Tu aurais préféré quoi : qu’elle se barre et qu’on laisse l’Académie en péril ? Qu’elle tombe tout droit dans les bras de Nathanael ? Putain a quel moment vas-tu comprendre qu'il ne doit pas la trouver ! Alors non ! Je ne leur fais pas confiance ! Mais il arrive un moment tu veux que je fasse quoi ? Que je l’enferme dans son appartement ? »

Sous lui, James chercha à nouveau à se libérer, alors le sang-pur hurla au démon « Calme-toi !! » Après la journée de la veille et cette nuit il n’en pouvait plus et n’avait qu’une envie : rentrer chez lui et espérer retrouver un bruit de calme.

« Pour autant que ça me fasse chier, Alexandre est le seul à pouvoir lutter contre Lily si William reprend le contrôle sur elle. Tu te souviens de William ? Le sang-pur que tu m’as conseillé de garder à l’Académie ! Celui que je ne peux pas tuer alors que c’est le pire des connards avec elle ! On fait tous des putains de sacrifices James ! Je t’ai assez préparé a tout ça pour éviter que tu me fasses une scène pareille ! Ça fait plus d’un siècle que tu sais que vivre à mes cotés c’est un putain de calvaire. Devine quoi : ça ne va pas aller en s’arrangeant maintenant qu’on est en guerre ! Si tu ne l’avais pas encore compris il serait peut-être temps que tu te le rentre dans le crane ! »

Gabriel était essoufflé, vidé d’avoir laissé sortir ses hurlements sur le démon. Oui, il savait qu’il n’était pas facile à vivre. Que ce soit à cause de ses sauts d’humeur, ou du poids qu’il pouvait parfois porter et déverser sur James. Après quelques secondes de silence à observer le démon, le sang-pur décida qu’il pouvait enfin le relâcher de son emprise, et s’éloigna vers son bureau pour boire le verre de whisky qu’il n’avait – étonnamment – pas encore entamé. Lorsqu’il se retourna, le démon était déjà sur ses pieds. Ce n’était pas étonnant : un homme a terre était une cible facile. Le regard du vampire était encore assombri, lorsqu’il reprit, d’un ton plus calme, mais gardant toujours cette sévérité.

« Tu n’as jamais remis en question mes décisions, et pourtant je t’ai envoyé enterrer plus d’un cadavre pour moi. La situation actuelle est un peu plus sérieuse qu’un coup d’un soir qui a mal tourné, James. Tu sais très bien que je ne peux pas t’expliquer pourquoi. Tu ne m’as jamais demandé d’explications. Et aujourd’hui tout change ? Je suis désolé James mais il va falloir que tu mettes de côté ton égo. Et je te rassure : tu n’es pas le seul à le faire. »

Finalement, Gabriel se laissa tomber lourdement dans son fauteuil, visiblement exaspéré par la situation. Machinalement, il plaça ses doigts sur son œil droit, comme s’il s’attendait à ce que la marque laissée par le démon déteindrait sur ses doigts pour constater les dégâts, mais la douleur ressentie a ce moment la fut assez pour jauger les dégâts que James lui avait infligé, et il n’était pas peu ravi de lui en avoir laissé une en retour. Gabriel avait du sang dans sa bibliothèque, il ne mettrait pas longtemps avant d’effacer les traces.

« Tu penses vraiment que je peux y arriver sans toi ou Lily ? Que je prends du plaisir dans tout ça ? Je n’ai jamais eu besoin de te demander de me faire confiance James.J’aimerais bien éviter de commencer aujourd’hui. » Gabriel marqua une pause de quelques secondes avant de reprendre. « Si tu refuses cette mission tu peux encore partir, je me chargerais d’eux seul. »
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James Kane

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La tempête n'est que le bouillonnement final de tout ce qui a mijoté dans le calme... Vide
MessageSujet: Re: La tempête n'est que le bouillonnement final de tout ce qui a mijoté dans le calme...   La tempête n'est que le bouillonnement final de tout ce qui a mijoté dans le calme... EmptyVen 24 Avr - 13:06

La colère monte dans les veines du démon et son sang pulse dans chaque membre de son corps, pourtant même si l’adrénaline et la colère remplissent chacun des muscles de son corps cela ne l’empêcha de prendre en plein œil le poing de Gabriel le déséquilibrant totalement ce qui permet au sang pur de le clouer au sol en bloquant ses bras et ses jambes. C’est vraiment maintenant qu’il retient les leçons que lui a donné le démon au cours de ces dernières semaines ? Ce n’est pas vraiment le moment là si ? Derrière il y a des bruits de pas précipité qu’ils entendent derrière la porte, non James n’a pas envie que ses hommes le voient au sol avec Gabriel sur lui tenant bras et jambes, l’image peut trop fortement porter à confusion et surtout faire mal à son égo de chef de l’armée, quoi que ces derniers temps sa fierté et sa réputation en prennent un coup entre le sang-pur et la bras droite de ce dernier.

« Le premier qui entre je l’égorge sur place. »


Oui très bonne idée, malgré la montagne de rage qui gonfle dans la poitrine du blondinet une petite voix approuve totalement cet ordre. Les pas reculent derrières la porte signe que la voix en colère de Gabriel traverse parfaitement le chêne qui la compose bien au moins ils savent toujours se faire comprendre du moins par les gardes derrière la porte pas par la rage du démon qui commence à vouloir se relever.


« James stop ! Calme-toi putain ! »


La blague ! Comme si être au sol bloqué par le sang-pur donne envie de se calmer, avec le whisky qui remue dans son estomac cela n’aide pas non plus. Est-ce que l’alcool monte plus vite le matin ? Est-ce que cela aidait la colère à se propager encore un peu plus vite dans tout son corps ?


« Evidemment que je ne leur fais pas confiance ! »
Le sang pur crie à s’en casser la voix, bien au moins lui comme James sont au point où ils s’en foutent totalement de ce que leurs hommes peuvent penser d’eux car tous les deux ont été manipulés et mit en colère par une seule et unique personne ! Et cette personne leur impose quelque chose qui est contre leur nature à tous les deux. Comment travailler avec des gens avec qui aucun des deux ont confiances ? « Tu as vraiment cru que j’allais faire confiance à trois débiles ? Que j’avais d'autres choix que de dire oui ?! Tu aurais préféré quoi : qu’elle se barre et qu’on laisse l’Académie en péril ? Qu’elle tombe tout droit dans les bras de Nathanael ? Putain a quel moment vas-tu comprendre qu'il ne doit pas la trouver ! Alors non ! Je ne leur fais pas confiance ! Mais il arrive un moment tu veux que je fasse quoi ? Que je l’enferme dans son appartement ? »

Bien, ils sont vraiment d’accord, ces gens sont trois débiles. Et aucun des deux ne peuvent faire confiance à ces hommes et cette femme. Pour dire vrai James à confiance en Lily et le faite qu’elle ne se fasse pas attrapé par Nathanaël, il ne comprend pas cette nouvelle fixette qu’à Gabriel à l’empêcher d’aller là-bas. Qu’est ce qui a changé pour que Nathanaël ne puisse même plus avoir le droit de percevoir un bout de peau de la jeune femme ? James n’arrive pas à saisir, il manque quelque chose dans son équation mais c’est suffisamment important pour que le sang-pur devant lui accepte de changer les règles du jeu à cette nouvelle guerre. James va devoir accepter le secret.

« Calme-toi !! »
Non il n’en a pas envie, le démon est habitué au secret du sang-pur il a toujours fait avec et s’arrangera toujours pour faire avec. Mais un secret vaut-il qu’ils subissent tout les deux ce trio ?


« Pour autant que ça me fasse chier, Alexandre est le seul à pouvoir lutter contre Lily si William reprend le contrôle sur elle. »
Il y a un silence qui résonne dans sa tête, totalement, le démon en oublie le reste des paroles du sang pur. Cette phrase fait l’effet au démon d’avoir sa tête qui à été écrasé par deux rocher de chaque côté et un effet de résonnance dans tout son crâne. Ce démon de moins que rien n’est le seul à pouvoir arrêter Lily. Lui, à lui seul ?

« On fait tous des putains de sacrifices James ! Je t’ai assez préparé a tout ça pour éviter que tu me fasses une scène pareille ! Ça fait plus d’un siècle que tu sais que vivre à mes côtés c’est un putain de calvaire. Devine quoi : ça ne va pas aller en s’arrangeant maintenant qu’on est en guerre ! Si tu ne l’avais pas encore compris il serait peut-être temps que tu te le rentre dans le crane ! »


Oui James le sait. Il ne regrette en aucun cas ce choix. Ce choix d’abandonner l’armée de Nathanaël, il était l’un de ses plus hauts gradés, un de ceux qui pouvait mourir pour cette cause fausse et embellie par la folie du sang-pur. Il avait été sur le point de passer ce rituel spécifique et secret que font tous les générales pour se lier à jamais et envers contre tout à la vie du sang-pur allemand. Jusqu’à ce bar, jusqu’à cette rencontre, jusqu’à la naissance d’un espoir que James n’avait jamais connu de sa vie humaine ou démoniaque. Un autre chemin, une autre possibilité, de la justesse et la justice dans cette liberté d’être qui l’on veut et d’être libre sans dépendre des ordres de quelqu’un. C’est à partir de ce moment que le démon à dévoué sa vie à Gabriel, car il voulait avoir le choix, car il avait le droit d’être libre, car il voulait se battre pour ces hommes, femmes, enfants qui eux ont été comme lui trop longtemps opprimés. James est depuis trop longtemps enfermé dans cette guerre, même si elle est officielle depuis seulement quelques semaines au final elle remonte à facilement deux siècles c’est juste que jusqu’à présent c’était plus une guerre froide.

Gabriel se relève du démon et se dirige vers le bureau pour boire son verre, maintenant James à la certitude que le brun devant lui a finalement passé une mauvaise nuit, ils seront deux au moins. Le blond se relève du sol et commence à défroisser ses vêtements.


« Tu n’as jamais remis en question mes décisions, et pourtant je t’ai envoyé enterrer plus d’un cadavre pour moi. La situation actuelle est un peu plus sérieuse qu’un coup d’un soir qui a mal tourné, James. Tu sais très bien que je ne peux pas t’expliquer pourquoi. Tu ne m’as jamais demandé d’explications. Et aujourd’hui tout change ? Je suis désolé James mais il va falloir que tu mettes de côté ton égo. Et je te rassure : tu n’es pas le seul à le faire. »


Le démon se stop dans ses mouvements et regarde Gabriel un long moment. Bien entendu que le James se doute de l’étape que les deux vampires ont passée dernièrement. Mais de là à ce que Gabriel à besoins de préciser qu’il ne s’agit pas d’un coup d’un soir c’est nouveau dans la bouche du sang-pur.  De quoi faire un petit beug dans la tête du blond. Serait-ce plus sérieux tout ce que le démon avait débarrassé jusqu’à présent ?


« Tu penses vraiment que je peux y arriver sans toi ou Lily ? Que je prends du plaisir dans tout ça ? Je n’ai jamais eu besoin de te demander de me faire confiance James. J’aimerais bien éviter de commencer aujourd’hui. Si tu refuses cette mission tu peux encore partir, je me chargerais d’eux seul. »[/i]

Un silence s’installe entre les deux hommes. Le démon réfléchit en passant sa main sur le visage massant son œil, Gabriel ne l’a vraiment pas loupé. Il se dirige vers le fauteuil en face du sang pur et reprend son verre de whisky pour une gorgée. Relevant la tête il regarde le sang pur face à lui et prend de l’observer un long moment.

« Dans qu’elle galère on se lance Gabriel ? Franchement tu crois qu’un jour on pourra juste siroter notre verre tranquillement sur une terrasse sans aucun souci en fond ? »


Un petit rire amer échappe au démon qui penche la tête en arrière contre le fauteuil. Réfléchissant toujours aux paroles du sang-pur. James comprend une chose, si Lily ne devait pas être vue ce n’est pas pour celle du présent mais celle de l’oubli. Et le démon alors ? Le merdeux qui est capable d’arrêter à lui seul cette vampire que personne jusqu’à présent à réussi à stopper. Qui est-il réellement.

« Une question. »
James ne relève pas la tête pour autant pour regarder le sang-pur « Qui est-il vraiment ? Cet Alexandre ? » Finalement le blond rebaisse la tête et fixe le sang-pur plus de plaisanterie pas maintenant. « Nous n’avons pas eu le temps de parler des marques que William a infligé à Lily, mais j’ai pu les voir quelques heures à peine avant toi. Le démon qui lui à infligé c’est un démon supérieur, bien plus vieux que moi je dirais aux vues de la puissance du sort. Elle s’en est bien sortie depuis noël car elle avait des traces de soins d’ange, que je juge être celle de Josh mais clairement pas assez efficace pour tout effacer. » James se masse l’œil en soupirant. « S’il à aider la sorcière à la soignée, c’est qu’il est bien plus puissant qu’il ne laisse paraitre. Je veux dire, ces marques n’étaient pas anodines. Je n’ai presque rien pût faire si ce n’est que retirer le pue démoniaque de ses plaies. Et puis tu en as déjà vue des gens toi capable de stopper la vampire à eux seuls ?  »

Finalement dans un soupire le démon regarde le sang-pur, il à l’habitude des secrets de Gabriel, mais si Lily rajoute sa couche par-dessus, cela va compliquer l’histoire un peu plus et il n’est pas sûr que supporter les caprices de deux divas soit très bon pour sa santé mentale.


« J’ai confiance en toi Gabriel, je ne poserai pas plus de question. Mais si je peux te donner un conseil, essaye d’obtenir plus d’information sur le démon. Rare sont ceux qui sont capable de cacher leur puissance, si ce n’est le démon originel. Et un démon originel qui était sous le commandement d’un sang-pur ça ne cache jamais rien de bon. »
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Gabriel Rakel

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MessageSujet: Re: La tempête n'est que le bouillonnement final de tout ce qui a mijoté dans le calme...   La tempête n'est que le bouillonnement final de tout ce qui a mijoté dans le calme... EmptyLun 11 Mai - 13:36

« Dans qu’elle galère on se lance Gabriel ? Franchement tu crois qu’un jour on pourra juste siroter notre verre tranquillement sur une terrasse sans aucun souci en fond ? »

La tête toujours en arrière contre le dossier, Gabriel reposa le regard sur le démon dans un rire amer similaire à celui qui avait échappé au blond. Evidemment que cela n’arriverait jamais, l’un comme l’autre le savait. Gabriel était condamné à cette vie où il enchainerait galère sur galère. Où il enchainerait les énigmes à résoudre. Les problèmes auxquels il lui incomberait de trouver les solutions. Il n’avait jamais demandé à être dans cette situation, mais son statut de sang-pur était suffisant pour ne jamais pouvoir s’échapper de ces obligations. Alors avec le temps il s’y était fait, et avait accepté la fatalité de cette réalité. Et puis il fallait être honnête : les méthodes inefficaces ou ridicules employées par d’autres étaient loin de le convaincre, alors au fil des siècles Gabriel était arrivé à se dire qu’il préférait que les choses soient bien faites par lui plutôt que de devoir supporter l’incompétences des autres. Mais dans moments comme celui que les deux hommes traversaient, Gabriel était confronté à la réalité qu’il avait imposé son mode de vie à James. Oui, si cela n’avait pas été le cas il aurait été forcé de tuer le démon qui tombait dans le piège que Nathanael avait refermé sur lui. Il avait aussi vu en lui qu’il était bien plus qu’un démon en colère. Il y avait l’espoir. L’envie de vivre.

« Une question. » Gabriel qui n’avait pas lâché du regard le démon arqua simplement un sourcil en attendant la suite. « Qui est-il vraiment ? Cet Alexandre ? » Un silence de quelques secondes s’installait dans la pièce. Evidemment qu’il s’agissait de la question à laquelle chacun voulait répondre. La seule réponse qu’il pouvait apporter à lui-même était que le démon avait connu Ciara. “Nous n’avons pas eu le temps de parler des marques que William a infligé à Lily” Gabriel retint ses doigts de se resserrer contre son verre pour éviter de briser celui-ci. Si les poignées et portes devenaient monnaie courante à réparer, le nombre de verres qu’il pouvait passer dans une année était également supérieure à la normale. Brisés dans ses mains, contre un mur, ou désormais au sol par Alaïs… Oui, ses collections se renouvelaient régulièrement. “Mais j’ai pu les voir quelques heures à peine avant toi. Le démon qui lui à infligé c’est un démon supérieur, bien plus vieux que moi je dirais aux vues de la puissance du sort. Elle s’en est bien sortie depuis noël car elle avait des traces de soins d’ange, que je juge être celle de Josh mais clairement pas assez efficace pour tout effacer. S’il à aider la sorcière à la soignée, c’est qu’il est bien plus puissant qu’il ne laisse paraitre. Je veux dire, ces marques n’étaient pas anodines. Je n’ai presque rien pût faire si ce n’est que retirer le pue démoniaque de ses plaies. Et puis tu en as déjà vue des gens toi capable de stopper la vampire à eux seuls ?”

Un nouveau rictus amer échappa au sang-pur alors qu’il laissa retomber sa tête en arrière contre le dossier de son fauteuil en refermant les yeux.

« J’ai confiance en toi Gabriel, je ne poserai pas plus de question. Mais si je peux te donner un conseil, essaye d’obtenir plus d’information sur le démon. »

Gabriel rouvrit un œil pour observer James. Depuis quand pouvait-il être aussi sérieux ? Et surtout depuis quand le démon sentait-il qu’il était nécessaire de rappeler au sang-pur qu’il fallait lui conseiller de se renseigner sur cet individu ? Avait-il oublié qui lui avait appris ses méthodes ? Après tout, le démon était plutôt du genre à foncer dans le tas avant qu’ils se rencontrent. Mais le vampire ne relèverait pas la phrase du démon, n’ayant absolument pas envie d’entendre les complaintes de diva une seconde fois. Il se contenta de lâcher un soupir non retenu avant de laisser retomber sa tête en arrière contre le dossier, à écouter le démon parler.

« Rare sont ceux qui sont capable de cacher leur puissance, si ce n’est le démon originel. Et un démon originel qui était sous le commandement d’un sang-pur ça ne cache jamais rien de bon. »

Evidemment qu’il se renseignerait sur cet homme que tous deux détestaient. Que de savoir qu’il pourrait stopper Lily l’intriguait. Mais aussi que cet Alexandre cachait bien son jeu. Comme beaucoup dans ce monde d’ailleurs. Rares sont ceux qui étaient de vrais livres ouverts, au risque de finir massacrés. Gabriel le premier. James le savait pourtant, et ce n’était pas pour rien qu’il avait attiré l’attention de Nathanael et du Conseil. Il n’avait jamais caché sa puissance, et avait à cause de cela failli finir dans les mailles de Nathanael. Ou mort par ordre du Conseil. Après tout ce n’était pas par pur plaisir que Gabriel trainait dans les bars miteux, cela signifiait qu’il y avait une mission en cours. Autrement il serait impossible de l’y trouver. A cette époque le vampire ne trouvait qu’un intérêt limité dans le fait de contredire les ordres du Conseil, et avait clairement abandonné tout espoir d’une vie intéressante. Alors ces missions l’occupaient, lui permettaient de garder un semblant d’activité dans sa vie monotone, et lui permettaient surtout de conserver son appui au Conseil. Il s’y exprimait rarement, n’ayant que peu d’intérêt pour les affaires courantes que celui-ci gérait. Alors quand Gabriel était revenu au Conseil avec le démon vivant, c’était à la plus grande surprise de tous. Le sang-pur qu’ils pensaient avoir réussi à courber à leurs règles, venait – pour la première fois – de les envoyer paitre de manière monumentale. Il avait en effet pris un malin plaisir de débarquer avec James parfaitement vivant, libre, et leur annonçant de revoir pour leur futur le avis d’exécution.

Finalement, le vampire se releva pour se diriger vers la bibliothèque. Il ne s’en était pas rendu compte, mais il avait laissé planer un silence de plusieurs secondes à la suite des paroles de James. Si le démon que tous deux pouvaient détester était assez puissant pour lutter contre William, il était prêt à le garder dans l’Académie malgré les envies de meurtres certaines à son égard. Les paroles du démon lui revinrent à l’esprit. Et surtout le sentiment de le trouver… Putain de débile. Alors qu’il s’apprêtait à prendre un nouveau verre de whisky, Gabriel se stoppa dans son élan. Non. Les trois avaient vu le sang-pur dans un état pitoyable l’autre weekend. Il était hors de question qu’ils pensent qu’il puisse s’agir de son état habituel. Le vampire déposa alors son verre sur le plateau sur lequel était placé la bouteille qui avait diminué grâce James, et s’approcha de la porte de son bureau pour l’entrouvrir et demander cordialement à Amber de leur apporter deux cafés. Si Gabriel était habitué au whisky a toute heure de la journée, James… Non. Rapidement, il tenta de compter le nombre de verres qu’il avait consommé. Trois. Après une hésitation, il se confirma à lui-même que lui, James allait avoir besoin du café qui allait arriver. Enfin… Si Amber partait un jour le préparer. Il lui fallut quelques secondes pour s’en rendre compte, mais la jeune femme était toujours plantée devant lui, hésitante, et ne le lâchant pas du regard. D’ailleurs les gardes aussi étaient toujours là, hésitants. Bordel… Il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre. Alors le regard du vampire se changea une micro seconde au noir, ce qui fut suffisant pour que la jeune femme se hâte et s’éloigne de son bureau, ce à quoi Gabriel referma enfin la porte pour revenir à la bibliothèque pour se servir un verre de sang qu’il déposa sur son bureau avant de se rassoir dans son bureau face à James.


« Alexandre n’est de toute évidence pas aussi inutile qu’on le souhaiterait. » Déclarer cela allait clairement contre la volonté du vampire qui n’avait qu’une seule envie, se débarrasser de tout ce qui l’emmerdait. « Mais cela devrait rapporter un nouvel équilibre dans l’équation. » Oui, il savait que James face a lui ne savait pas quels étaient les éléments de cette équation. « Je ne te demande pas de te lier d’amitié avec eux. Ni de les surveiller. Simplement de maintenir une cohésion entre vos actions. Tu es le chef de mon armée, je te fais confiance pour gérer cela. »

Lorsqu’il entendit frapper à la porte, Gabriel invita Amber à entrer – sachant pertinemment qu’il s’agissait d’elle. Mais il y avait autre chose également, des odeurs familières qu’il attendait sans avoir envie de les voir arriver. La jeune femme entra et déposa les deux boissons chaudes sur le bureau, et déclara délicatement que son rendez-vous était arrivé. Un regard posé rapidement sur sa montre lui permit de confirmer que les trois individus avaient pris une dizaine de minutes d’avance… Soit. Au moins ils seraient débarrassés rapidement. Car clairement Gabriel n’avait qu’une envie : en finir le plus rapidement possible. Il invita alors Amber à laisser entrer les deux vampires et le démon qui attendaient derrière. Naturellement, le sang-pur se releva de son siège pour les accueillir poliment, comme il lui avait toujours été enseigné.
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Alexandre Hansen

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La tempête n'est que le bouillonnement final de tout ce qui a mijoté dans le calme... Vide
MessageSujet: Re: La tempête n'est que le bouillonnement final de tout ce qui a mijoté dans le calme...   La tempête n'est que le bouillonnement final de tout ce qui a mijoté dans le calme... EmptyJeu 14 Mai - 10:16

Sortant de la douche je regarde rapidement l’heure dix-huit heure, je tourne alors mon regard vers mon portable et ne vois aucun message ni aucun appel, bien pas de nouvelles bonnes nouvelles comme dit si bien Alyssa. Passant ma serviette sur mes hanches j'en prend une plus petites que j'utilise pour sécher mes cheveux que  je frotte avec énergie ce qui met l’ensemble de mes mèches en désordre. Regardant vite fait mon reflet dans le miroir je vois mes cernes sous mes yeux bleus qui me rappellent  les trois nuits blanches que nous venons de passer ensemble à faire déprimer de pauvre gens. Prenant mon portable dans la main j'en profite pour couper la musique sur l’enceinte le jazz qui emplissait la salle de bain s’arrête et le silence remplit peu à peu mon appartements. Un peu de calme ça fait du bien aussi, je n’ai fait qu’une petite sieste de quinze minutes depuis que Lily a rejoint Gabriel, je sais que je devrais m’effondrer sur mon lit et enchaîner les heures de sommeil,mais je préfère mieux dormir ce soir et essayer de reprendre un petit équilibre.Passant ma main sur le visage et mes cheveux j’essaye dans un soupire de chasser la fatigue de ces derniers jours, et je prie au fond de moi pour que le sang pur accepte le deal. Comment faire confiance à des gens qui ne font pas partie de la meute pour protéger Lily ? Comment comprendre l'importance de leur mission si ils ne savent pas qui ils protègent ? Et si l’un d’eux était un espion de Nathanaël et que personne n’arrive à la découvrir. Je ne peux pas prendre le risque de la perdre une nouvelle fois, l’idée du sang pur est bonne mais pas avec n’importe qui. La question est arrivera-t-il à nous faire confiance ? Peut-être que je n’aurais pas dû faire autant l’idiot devant lui ? Niveau crédibilité on a vue mieux, mais en général on se méfie moins des débiles que des gens qui sont calme, et surtout on dit plus de chose en présence des gens qu’on croit idiot, sans faire exprès certes mais une petite information c’est toujours ça de prit. Sortant de ma salle de bain je me dirige vers ma chambre et j’enfile un t-shirt et un jean, je réfléchis à la situation, Gabriel ne sera pas facile à convaincre et en plus il sera sûrement blessé qu’elle s’y soit prise comme ça pour dire vrai on part sur de mauvais pied.  Soupirant je me fait la réflexion que Ciara où  Lily souvent on part du mauvais pied, qu'importe la situation elle est une poissarde depuis sa naissance ! Non en réalité elle cherche toute seule les ennuis et ne sait pas rester à sa place enfin la place que la société voudrait lui imposer. Un rire m'échappe dans cette réflexion, tirant sur mes dernières forces de la journée je prends ma veste en jean et je me dirige vers le bar du village comme à mon habitude.

Mike est là avec Alyssa, il fixe son portable tandis que la sorcière me sert un café sur le comptoir, c’est toujours aussi dérangeant de côtoyer quelqu’un qui à une possibilité de prédire quelques instants dans le futur. On n’a même pas le plaisir de dire haut et fort ce qu’on veut, en fait on n’a même pas le temps de réfléchir à ce que l’on veut vraiment, même si avec du recule ouais un café c’est très bien. En même temps comment dire non à un café? Je m’assoie sur le tabouret et regarde le bar, les gens commencent à venir, ceux qui rentrent du boulot, ceux qui reviennent des tours de gardes et des magasins, et il y a les vampires et démon qui s’en vont faire le tour du village pour mettre une autre protection en place, il n’y a jamais assez de prudence, retournant la tête vers les deux propriétaires du bar je vois devant moi une assiette de lasagne.


« Tient, il ne va pas appeler tout de suite et puis je pense qu’une bonne nuit de sommeil te fera du bien ! »


Un rictus m’échappe et je remercie Alyssa tout en commençant à m’attaquer à mon plat, Mike se tord les mains, bien entendu qu’il est stressé en général c’est moi qui gère ce genre de mission, enfin d’abord Mickaël, puis moi mais depuis la mort de Tomàs, Mickaël à trop à faire sur la gestion des différents villages j'ai donc prit la gestion de la défense. Cependanr comme je fais l’abruti et que je ne pensais vraiment pas devoir travailler avec Gabriel de ci-tôt la mission revient à Mike. Il n’est pas ce qu’il y a de plus autoritaire, enfin pas plus qu’un papa ! Mais il sait quand même recadrer Gracia où Lily ce qui prouve que même si elle ne se souvient plus son subconscient lui rappel que Mike avait une petite autorité sur elle.


« Quelle idée de faire l’enfant devant lui aussi ! Tu es incapable de te tenir ! Toujours à montrer que tu es le plus intéressant en étant le plus ridicule possible.»

« Le principal c’est que Lily est une protection et qu’elle n’aille plus aussi loin, c’est pour ça qu’il faut que toi comme moi soyons là si Gracia va quelque part avec elle. Elles sont cul et chemise quand elles sont ensembles et font les pires conneries !»
Mon ton est calme pendant que je continue de manger mon plat.
« Il serait capable de refuser avec vos âneries à Gracia et toi ! »
Son ton est implacable et il me fixe avec un regard remplit de contrariété, Mike sait parfaitement se battre mais pas diriger et encore moins m'impressionner.
«C’est pas faux ! Allez t’inquiète mon pote ça passe large ! »

Alyssa explose de rire à ma réponse, que dire ? Je ne regrette en rien mon comportement, et vue son état le sang pur n’aura pas à trop juger le mien. Mike à son regard qui s’adoucie au moment même où Alyssa passe sa main sur sa joue, je regarde rapidement le bar et recherche la couleur rousse particulière de la vampire.


« Elle est partie faire un repas avec sa famille, après tout l’une d’elle va bientôt accoucher et de jumeaux qui l’eu crut ! »

« Je ne suis pas certain que des jumeaux soient de bon augure. »
ces paroles m’échappent sans que j’ai le temps de raisonner au fait que cette histoire me laisse une trace amère.
« Voyons Alexandre se sont des humains ce n’est pas pareil du tout. »


Il n’y a pas de reproche dans la voix de Mike, juste de la compassion, je relève les yeux vers lui et approuve d’un signe de tête. Non Gracia à le droit au bonheur et sa famille aussi, ce n’est pas parce que la mienne est détruite que les autres n’ont pas le droit au bonheur. Alyssa passe sa main sur la mienne comme pour me ramener un présent et nous nous fixons tous les trois. Ciara c’est battu comme elle pouvait pour que Gracia puisse continuer de vivre sa vie avec son fils et c’est pour ce genre de chose qu’elle fait toute notre fierté, même si tous les trois au final avons perdu en une soirée à la fois ce qui était pour nous, notre père, notre mère, nos sœurs. 

C’est au moment où j’entame mon dessert accompagné de Mickaël qui nous à rejoint pour peaufiner certain détails de notre dernière mission que le téléphone de Mike sonne, nous relevons tous les trois nos têtes vers le portable sur le comptoir tandis que Alyssa sirote son thé en chantonnant pas vraiment surprise. Son mari souffle un coup pour évacuer le stress, si Gabriel l’appel lui plutôt que Gracia ou moi çà confirme que Mike sera la tête pensante du groupe. Ce dernier nous regarde et le chef du village lui donne confiance avec un sourire.


« Allo ? »

« Mike ? Ici Gabriel Rakel. Je pense que vous êtes au courant des petits arrangements que Lily a pris pour sa propre sécurité. Rendez-vous demain 8h30 dans mon bureau pour convenir des détails. Amenez Gracia et Alexandre. Les gardes au portail principal auront les détails pour vous accorder l’entrée dans l’enceinte de l’Académie. »

« C’est no- »
Bip« -té »

Hé bien toujours aussi cordiale !  Pas de chichi avec Gabriel pas le temps de terminer une phrase si cela lui semble inutile. Au moins on à la confirmation que de un Lily a obtenue ce qu’elle voulait que de deux elle l’a mis d’une humeur maussade mais pas trop sinon il n’aurait pas parlé aussi longtemps. Mickaël explose de rire devant le regard perdu de Mike qui ne s’attendait pas à ça. Je me lève de mon tabouret et dépose un billet sur le comptoir. Je déclare une bonne soirée à tout le monde et marche en direction de mon lit où une bonne nuit de sommeil m’attend.


**


« Je ne sais pas si c’est une bonne idée. »

« Une bonne idée de quoi Alyssa ? Laisse-moi passer ! »

« Elle n’est pas en état … elle n’est pas … »
Elle retient ses larmes,  sa voix se brise, merde j’ai passé des mois autours de ce bâtiment morbide mais William nous a toujours bloqué, nous n’avons rien pu faire, et maintenant que je l’ai retrouvé, maintenant qu’elle est libre je ne peux pas la retrouver ? Hors de question. «  … elle m’a demandé de la tuer. » Sa voix tremble et mon sang se glace, non ce n’est pas le moment, je plonge mon regard dans les yeux vert de Alyssa, la dernière fois que je l’ai vue ainsi c’était à la mort de Shelan.

« Mike la surveille ? »
Elle secoue la tête et la peur me prend au bide, merde ! « Tu es inconsciente elle va partir ! »
« Elle n’est pas en état ! Elle ne peut même pas se traîner, elle a à peine sa peau qui est revenue elle n’a plus aucun muscle Alexandre ! Et mettre Mike dans la chambre est une mauvaise idée. »
Je la regarde en levant un sourcil, même si elle ne se souvient plus de nous Mike n’est pas la personne la plus dangereuse loin de là, il a cette aura réconfortante qui attire tous les animaux blessés. «Elle ne supporte pas qu’un homme soit dans la même pièce qu’elle, elle fait fait d'énormes crises d'angoisses… Ils l’ont »

Et Alyssa continue son discours mais je n’entends plus rien, j’ai largement compris ce qui c’était passé, ce qu’on a oser lui faire. Mes poings s’enflamment d’eux même jusqu’à entendre un bruit. Nous relevons la tête et courons dans sa chambre, la fenêtre est brisée, le lit est vide Ciara est partie.


**


Je me réveille en sursaut, plein de sueur j’entend l’alarme sur ma table basse. Encore tremblant, laissant la musique de mon portable prendre de plus en plus d’ampleur je m’assoie sur le bord du lit et me passe la main dans les cheveux plusieurs fois, il me faut bien cinq bonnes minutes pour me calmer et me ressaisir avant de récupérer mon portable et couper le réveil.Finalement je suis bien content que l'alarme est sonné je ne tiens pas plus que ça à me rappeler de la suite et je préfère largement me diriger dans la cuisine et me prendre un café, de toute façon le matin y a que ça de vrai, le silence et du café.

Nous sommes dans la voiture de Mike en direction de l’académie, pendant le chemin nous avons reçu un sms de Lily, « Mike dirige la discussion, Gracia et Alex, pas un mot ! Bref et sage sont les mots du jours ! Bonne journée tendres morsures Lily. » Gracia explose de rire dans la voiture et me regarde dans le reflet du rétroviseur.

« Alexandre ne pas dire un mot et une connerie durant une réunion ? Impossible ! »

« C’est valable pour toi comme pour moi cette recommandation la rouquine ! »
Nous rions tous les deux
« Ils vont réussir à tout me faire planter tous les deux ! »
Soupire Mike ! C'est alors que mon portable vibre, arquant un sourcil je vois un sms de Alyssa me relatant une grande annonce qui parmis les sang pur depuis ce matin,je lis le message à haute voix aux deux personnes dans la voiture laissant un silence de mort s'installer dans la voiture, c'est quoi ce bordel putain ? «C'est étrange j'ai cru lire dans son regard autre chose…. Vous me laisserez aborder ce sujet là aussi ça peut vite dégénérer si on y met pas les bonnes formes» Gracia et moi approuvons d'un signe de tête et le silence s'installe pour le restant du trajet. 

Arrivé devant le portail de l’académie nous nous présentons aux gardes de l’entrée et comme prévu ils sont prévenus de notre arrivé et nous guide jusqu’au bureau du directeur des lieux. Une humaine passe devant nos yeux avec un plateau et deux cafés ! Ma drogue ! Rentre dans la pièce principale qui doit être le bureau pendant que nous attendions dans le hall, Gracia tourne sur elle-même et siffle en observant les environs.


« Hé bien ils n’ont pas lésiné sur les moyens dire que je vais bientôt dormir à côté d’ici ! »

« N’oublie pas le but est d’avoir un œil sur elle pas de la rendre folle ! »
Mike la raisonne par la parole moi je tape l’arrière du crâne la rousse qui lâche en aïe pendant que je lui fais un chut avec un sourire c'est à ce moment que l’humaine rouvre la porte principale et nous invite à rentrer alors qu’elle s’assoit à son bureau.  Mike rentre en premier et je ferme la marche en fermant la porte. Le sang pur nous attend debout ainsi que le démon, je vois alors Gracia faire un clin d’œil au démon blond et je vois une lueur passer dans son regard qui s’intensifie quand il pose les yeux sur moi. Qu’est-ce que j’ai fait encore ? Et elle, elle était obligée d’emmerder le démon hier ? Je comprends mieux pourquoi elle n’est pas rentrée avec moi hier midi ! Elle n’est pas croyable, James me fixe toujours et je n’ai pas spécialement de réaction, pour dire vrai comme à chaque fois que je suis en présence d’un démon je canalise encore plus mon énergie, les démons ont toujours tendance à avoir des réactions imprévisible quand ils sont en ma présence et si je ne me concentre pas encore plus sur comment canaliser mon énergie. Les politesses de bases se font, James vient se placer debout derrière Gabriel qui lui s'assoit sur son siège, Gracia et Mike prennent place sur les fauteuils en face du sang pur et je me tiens debout derrière la chevelure de feux prêt à lui remettre un taquet derrière sa tête a la moindre réflexion mal placé qu'elle peut nous sortir. Je croise alors le regard de colère qui s'intensifie du démon étrange je n'ai encore rien fait. Comme promis à Lily je retiens toutes les réflexions débiles qui me passent par la tête, Gabriel exprimé ses attentes: des rapports quand elle sort en mission qui lui seront adressé, lui signaler tout ce qui lui semble anormal, une protection renforcée autour de Lily. Bref rien d’anormal où de ce que nous n'avions pas prévu avec le chef du village, une véritable protection pour une sang pure ce qui nous confirme tous les trois que Gabriel sait qui est Lily enfin qui elle était.

« Les limitations de distance ? »
Je regarde Mike un moment, surpris. Les limites ? La forêt, loin des villages, en vrai juste la protection de l’académie point barre ! C’est ce que nous avions mit au point tous les trois, Mike, Mickaël et moi.
« Elle ne doit plus aller dans les villages de Nathanaël. »
Putain de merde ! Ce n’est pas assez précis, elle serait capable de se mettre à cinq centimètres de l’entrée des villages par esprit de contradiction, merde ! Même si elle ne vient pas pour négocier il aurait pu au moins … « Et elle réduit son diamètre de ronde. » ah … il n’est pas si bête, où elle a mis cette limite directement ?
« Bien, nous avons réfléchit au périmètre qu’elle peut effectuer et les zones dangereuses que Nathanaël aime fréquenté ainsi que Noah. Nous ne pensons pas qu’une rencontre avec son bras droit est à envisager. Je vous envoie ça par email en sortant. »
le démon face à nous semble tiquer à notre condition sur Noah, Mike le regarde et avec un sourire calme il lui explique quelque chose que je n'aurais même pas prit la peine de parler,« Je sais que cet ange vous cause pas mal de tors et que Lily est le bras droit de Monsieur Rakel James cependant,  elle est un membre entier de notre villages et nous sommes ici pour assurer sa sécurité au maximum hors Noah est un problème aussi important que Nathanaël à nos yeux»

Bien Mike signale que le bras droit de Nathanaël est relié au passé de Lily à Gabriel sans préciser lequel et sans donner aucune information gênante à James. Le message est claire "nous savons qui nous protégeons et feront tout pour ses pires démons du passé ne la rattrape pas". Gabriel comprendra surement que cette mission nous tient à coeur, plus qu'il ne le suppose. Finalement les choses ne sont pas trop mal, mais la tension est là malgré tout, nous ne sommes clairement pas les bienvenu et imposé pour le sang pur qui à dû faire une concession ce qui n’arrive sûrement jamais … ou rarement. Même si nous sommes ici, nous sommes clairement mit à l’épreuve et le sang pur le fait comprendre par son attitude et ses regards.


« Grand dieu ! Si j’avais su que vous seriez tous aussi tendu je vous aurais mis du laxatif comme j’ai fais à William le week-end dernier. »

….
…..
Mike et moi nous regardons brièvement, la sorcière était venue nous voir en panique quelques heures après le départ de Lily car il manquait une de ses potions. Mike et moi avions passés la semaine à chercher où était passé le contenant de la fiole vide de peur que cela soit tomber dans de mauvaise main où pire ceux des enfants du village, mais là ils auraient vraiment dû nous expliquer comment ils avaient réussi à franchir les barrières magiques de Alyssa mais aussi pourquoi !


« … Gracia, tu es en train de me dire que tu as versé la fiole entière de laxatif dans le café de William l’autre jour ? »
Le ton de Mike est hésitant, mais j’entend un rire qui se retient au fond de sa gorge pendant que je pouf dans ma main en réalisant la scène.
« Hum, hum »
elle confirme d’un mouvement de tête et sourit à Mike de toutes ses dents avec une expression sadique dans les yeux, « Alyssa m’a donné pour ordre de vous laissez du temps, et quoi de mieux qu'un nettoyage en profondeur pour ce trou de c*l? Du coup j’ai versé la fiole entière. Il est humain mais reste un sang pur fallait pas lésiner sur les moyens !»
« Tu as conscience que la fiole était valable pour environ cinq à six personnes adultes … »

« Ah ouais ? J’étais sur le point de lui proposer un café avec une deuxième dose ! Je trouvais que ça n’agissait pas des masses ! Enfin soyons honnête si j'avais pu le tuer comme ça l'inscription sur sa tombe aurait été magique ! »
et pendant qu'elle dit la phrase suivante elle écarte ses mains comme si elle dévoilait une inscription« William De Chabon, mécréant mort dans ses excréments»

.....ok on a perdu Gracia …. James nous fixe totalement incrédule et je me retiens de laisser échapper un "bienvenu dans la meute Whelan !" Pas certain que cette remarque.
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MessageSujet: Re: La tempête n'est que le bouillonnement final de tout ce qui a mijoté dans le calme...   La tempête n'est que le bouillonnement final de tout ce qui a mijoté dans le calme... EmptyMar 19 Mai - 15:30

« Hé bien ils n’ont pas lésiné sur les moyens dire que je vais bientôt dormir à côté d’ici ! »
 
Gabriel prit une longue inspiration afin de calmer ses nerfs alors qu’Amber déposa les boissons chaudes sur son bureau. Parfois il se demandait si les vampires avaient réellement conscience que les autres vampires avaient une ouïe affutée. A moins que la jeune femme à l’extérieur de son bureau fût simplement débile ? Il espérait fermement que ce ne soit pas le cas. Il ferma alors les yeux une micro seconde pour prendre une nouvelle inspiration, et invita Amber à laisser les vampires et démon entrer dans son bureau. Alors que quelques secondes s’offraient à eux, James en avait profité pour déposer le verre de whisky vide dans la bibliothèque avant de se positionner sur la droite du sang-pur, légèrement en retrait. Gabriel, lui, se releva en buvant une gorgée du café et ajusta rapidement sa chemise, remarquant que non : ses tenues au quotidien n’étaient pas vraiment faites pour le combat. Mais il put rajuster le tout avant qu’il puisse apercevoir par l’ouverture de la porte Mike entrer en premier, suivi de la vampire et du démon qui prit soin de fermer derrière lui. Le sang-pur les salua poliment mais sobrement, et les invita à prendre place. Lorsque les trois invités pénétrèrent dans le bureau, quelque chose se créa dans l’atmosphère. Une électricité dans l’air, qu’il était impossible pour Gabriel de manquer. Les auras ne le trahissaient jamais. Mais il s’agissait bien plus qu’une tension qui se créait au vu de la situation. C’était quelque chose qu’il n’avait jamais ressenti auparavant. Alors qu’il se retourna vers son fauteuil pour s’y assoir, un détail chez James ne lui manqua pas. Quelque chose qu’il n’aurait jamais cru voir chez un démon, seulement chez les engendrés vampires. Les muscles du jeune blond venaient de se tendre pour que son corps puisse se courber, mais la manœuvre fut rapidement avortée. D’ailleurs, cette tension dans l’air diminua alors que les muscles du démon se relâchèrent. Il ne semblait même pas en avoir conscience. Oui, clairement, il ne pensait pas voir cela chez des démons. James avait côtoyé plus d’un démon originel depuis qu’ils s’étaient rencontrés, et jamais il n’avait eu un tel réflexe. Gabriel mit ça de côté, se gardant à l’esprit de se renseigner un peu plus sur ce phénomène dont même James ne semblait pas avoir conscience. La bibliothèque dans son bureau contenait plusieurs ouvrages sur la démonologie, il ne manquerait pas de les étudier à nouveau, tout en observant ce comportement au fil des prochaines semaines. Non, Gabriel ne tenait pas à suivre Alexandre. Ni même le faire suivre. Mais il savait que désormais leurs rencontres seraient plus probables à son grand désarroi, et il profiterait alors pour observer si ce phénomène chercherait à se répéter a nouveau.
 
Assez rapidement, le dialogue se fit avec Mike, ce qui n’était pas pour déranger le sang-pur. Si la discussion était calme et polie, l’atmosphère était tendue, voir même explosive, il ne manquait qu’une étincelle pour que tout dégénère. Tous se jaugeaient, lui le premier. Il surveillait les moindres de leurs réactions à ses conditions. Il savait qu’il était responsable de cette atmosphère et qu’il n’arrangeait rien pour calmer l’ambiance. Il était froid. Sec. Ses phrases ne contenaient aucunes fioritures, seulement l’essentiel. Il était cependant parfaitement poli, cordial, appliquant tous les codes de conduite qu’on lui avait enseigné tout au long de son éducation. Après tout il n’était pas là pour se mettre à dos ceux qui s’occuperaient de la sécurité de Lily. Mais il n’était pas là non plus pour devenir leur ami. Au contraire Gabriel se passerait bien de devoir subir plus d’individus dans son entourage. Il appréciait la solitude, le calme, et clairement ceux face à lui étaient à ses yeux bien loin de la définition de calme. Au fur et à mesure des échanges, le sang-pur pouvait comprendre aux paroles de Mike qu’ils étaient en accord de devoir protéger la jeune femme. Bien, il n’avait pas besoin de les convaincre de l’importance de cette mission. En même temps, fallait-il les convaincre de l’importance de protéger leur sang-pur ? Depuis qu’il était en Irlande, la ferveur que les créatures de la nuit plaçaient dans la famille Whelan n’avait pas échappé à Gabriel, et ceci avant même qu’il comprenne que Lily faisait partie de cette famille. D’une certaine manière c’était une des raisons qui avait poussé le sang-pur à accepter de placer l’Académie sur ces terres plutôt qu’en Ecosse. Il y a plus de 200 ans les Whelan avaient soutenu une idéologie similaire à celle qu’il défendait aujourd’hui, et les habitants aujourd’hui encore montraient les signes de maintient de ces idées. Et puis, il fallait être honnête : rares étaient en Ecosse les châteaux de cette taille qui étaient encore libres. Soit ils avaient été transformés en attractions touristiques afin de permettre aux régions les plus reculées dans les Highlands de vivre, soit ils étaient encore habités par les derniers Lords et Lady des Highlands, une certaine aristocratie instaurée il y a plusieurs siècle, soit sa famille possédait déjà les lieux et Gabriel avait offert depuis longtemps aux créatures nécessitant un toit d’y vivre. Alors ce château étonnamment conservé du tourisme avait parfaitement fait l’affaire. Et il semblerait aujourd’hui que ce choix du hasard fut certainement une des meilleures décisions pour que Lily puisse reconnecter avec son passé.

 
« Les limitations de distance ? » 
 
Gabriel prit une seconde pour se rappeler des paroles exactes de Lily. Il eut une hésitation, puisqu’il lui semblait que cette discussion avait eu lieu des jours plus tôt. Alors que non, dans le calendrier elle avait eu lieu la veille. Tellement d’événements s’étaient déroulés en 24 heures qu’ils avaient même réussit à y caler une seconde journée. Une seconde journée dont le vampire se serait bien passé puisqu’elle impliquait un retour en prison qu’il n’avait pas souhaité et ne souhaiterait jamais. Et pourtant, d’une certaine manière il n’y avait pas que du négatif. Cela avait permis à Gabriel de comprendre que l’aspect sang-pur de Lily n’était pas loin. Qu’il n’était pas perdu. Au contraire, il était encore là. Ciara n’était pas loin. « Les engendrés possédaient leur don avant leur transformation et celui-ci était puissant. » Oui, il n’avait aucun doute là-dessus, que ce soit pour Alaïs comme pour Lily. Il n’y avait aucun doute que le don de Ciara était puissant avant sa transformation. Mais elle avait la capacité de le masquer, comme Gabriel pouvait masquer le sien. D’ailleurs, à une époque le Conseil lui avait demandé de déclarer officiellement son don, reprochant le manque d’équité et de transparence. Le sang-pur s’était contenté de leur dire que s’il en avait un cela ne les regardait pas. Etonnamment, ils n’avaient jamais essayé de le relancer sur le sujet, alors beaucoup avaient commencé à penser que Gabriel n’avait jamais développé la moindre capacité. Peut-être parce que la folie de sa mère s’était déclarée quelques semaines plus tard. Et puis soyons honnêtes : pour beaucoup Gabriel n’avait jamais représenté une réelle menace. Durant des siècles il s’accordait à réaliser les missions du Conseil. De temps à autres il manifestait son opposition sur des décisions et parvenait à réorienter celles-ci sur le bon chemin, mais tous s’étaient accordés pour vivre avec. Alors lorsqu’il était enfin sorti de prison, clairement il ne représentait plus aucune une menace physique. Son vieillissement prématuré n’avait échappé à personne, et ses distances prises sur les missions encore moins. Oui, il inquiétait plus sur un plan politique. Mais le Conseil s’était arrangé pour laisser Gabriel seul responsable de sa rébellion et de ses académies. Si les académies venaient à échouer, il savait que le Conseil le pousserait sous un bus en prétextant qu’il était devenu un sang-pur rogue, beaucoup trop âgé et hors de son temps pour comprendre les implications de ce qu’il faisait. En attendant, il s’arrangerait pour que cela n’arriverait jamais, et que Lily soit protégée au mieux.
 
« Elle ne doit plus aller dans les villages de Nathanaël. Et elle réduit son diamètre de ronde. » 
 
Mike ne sembla pas surpris de ses conditions, et acquiesça même. S’ils avaient eu le temps de se disputer sur qui assurerait la protection de Lily, James et Gabriel n’avaient pas eu le temps de confirmer cette information mais il n’avait aucun doute que le démon s’attendait à ces conditions. Il avait fait en sorte que l’information soit claire : Nathanael ne pouvait pas mettre la main sur Lily. Jamais.
 
« Bien, nous avons réfléchit au périmètre qu’elle peut effectuer et les zones dangereuses que Nathanaël aime fréquenter ainsi que Noah. Nous ne pensons pas qu’une rencontre avec son bras droit est à envisager. Je vous envoie ça par email en sortant. » 
 
Sur sa droite, James sembla réagir au nom de Noah. Il put sentir les muscles du démon se tendre. Gabriel savait que cette condition serait difficile pour James, l’ange de Nathanael étant relativement puissant, ou tout du moins assez pour semer le trouble au sein de son armée.
 
« Je sais que cet ange vous cause pas mal de tors et que Lily est le bras droit de Monsieur Rakel James cependant, elle est un membre entier de notre village et nous sommes ici pour assurer sa sécurité au maximum hors Noah est un problème aussi important que Nathanaël à nos yeux »
 
Gabriel bloqua aux paroles de Mike, et sans le contrôler il s’enfonça un peu plus dans son fauteuil, comme à chaque fois qu’il avait besoin de contrôler un peu plus son flux de pensées afin d’analyser une nouvelle information. Il avait déjà établi sans grandes difficultés que Nathanael cherchait Ciara sans relâche depuis qu’il avait compris qu’elle était vivante. Mais Noah… Il ne l’avait pas vu venir. L’ange était apparu publiquement aux cotés du sang-pur environ 70 ans plus tôt. Son passé était inconnu. Était-il possible qu’il ait connu Ciara également ? Quoi qu’il en soit, il était désormais acté pour Gabriel qu’il refuserait que Lily le rencontre à nouveau. Le sang-pur ne s’était pas rendu compte qu’il avait laissé planer un silence de plusieurs secondes. Silence que, visiblement Gracia n’avait pas apprécié, puisque sans prévenir elle le brisa en s’exclamant :
 
« Grand dieu ! Si j’avais su que vous seriez tous aussi tendu je vous aurais mis du laxatif comme j’ai fait à William le week-end dernier. »
 
Les paroles de la jeune rousse tombant comme une vache au milieu d’un banquet, tous dans la pièce bloquèrent dans un nouveau silence. Si Mike essayait de rattraper les pots cassés dans des paroles que Gabriel n’entendait que d’une oreille, ce dernier bloqua. Du laxatif. Le weekend dernier… Désormais le sang-pur repensait aux paroles de Lily. Il repensait à ses paroles. A ses actes. A cet élan animal qui l’avait poussé à vouloir Lily dans la forêt, au milieu des cadavres. « Il est parti avant ma réponse. » L’inquiétude qu’avait éveillé de savoir que William avait été là, durant ces paroles, ces actes. S’imaginer ce qu’il aurait pu se passer sans l’intervention de Gracia. Qu’est-ce qui aurait pu se passer ? Non. Toutes ces pensées, ces inquiétudes, tout cela semblait balayé en un instant par cette image, celle qu’on n’attend pas d’un sang-pur, aussi pourri à la moelle que pouvait être William. Et si l’image que Gabriel visualisait n’était pas suffisamment claire, les paroles de Gracia étaient là pour confirmer ses pensées.
 
« William De Chabon, mécréant mort dans ses excréments »
 
… Gabriel bloqua. Littéralement. Son corps entier se figea, ni quittant pas du regard la jeune rousse face à lui qui semblait emballée par son idée de pierre funéraire. Un vide se créa dans l’esprit du sang-pur qui ne savait même pas comment réagir à ces phénomènes de cirque face à lui. Les virer ? Les tuer ? Pleurer ? S’énerver ? Et puis, sans prévenir le silence se brisa dans un éclat. Gabriel s’était laissé retomber dans son fauteuil, le visage plongé dans sa main gauche pour tenter de masquer un tant soit peu la perte de contrôle qu’il subissait. Il pouvait sentir les regards ahuris se poser sur lui, mais il s’en moquait : Gabriel était pris d’un de ces rares fou-rires qui le prenait lorsqu’une situation était beaucoup trop absurde et lui échappait totalement. Pour autant que James savait repousser les limites du sang-pur, ce dernier avait réussi à modeler le démon un minimum à sa convenance pour parvenir à le supporter. Mais là… Là les individus face à lui étaient incontrôlables à un niveau que jamais ils ne pensaient croire un jour.
 
« … Gabriel… ? »
 
La voix hésitante de James ne semblait pas suffisante pour calmer le vampire qui se tordait presque de rire. Son corps avait légèrement basculé sur la gauche, faisant légèrement pivoter le fauteuil, faisant désormais dos à James. Il ne voulait pas voir les visages ahuris des autres face à lui, il savait ce qu’ils pensaient. Que le sang-pur était bon public face au comique. Qu’il ne savait pas garder son sérieux. Et pourtant ils n’avaient aucune idée que c’était l’opposé total. Qu’il faisait tout pour maintenir une image parfaite. Et pourtant les premières fois qu’ils se voyaient il était totalement ivre, sous les effets de la folie de sa mère, et désormais pris d’un fou rire que rien ne semblait pouvoir interrompre. Et pourtant ce fut à cet instant que son téléphone sonna, dans une reprise de souffle, Gabriel remarqua qu’il s’agissait des gardes à l’entrée des grilles de l’Académie, qui ne l’appelaient que pour une seule raison. S’excusant auprès des personnes dans son bureau, il décrocha pour laisser la voix de l’homme parler.
 
« Directeur Rakel, je vous confirme que nous venons de laisser entrer Madame Rakel dans l’enceinte de l’Académie. »
« … Pardon ? »
 
De l’autre côté de la ligne, le silence se fit long. La phrase que l’homme avait prononcée lorsque Gabriel avait décroché, il l’avait prononcé des dizaines de fois, à chaque visite d’Ellen. Elle était la marque que sa mère n’avait pas été attaquée, ni suivie, et qu’elle était désormais dans le périmètre sécurisé de l’Académie. Elle serait présente à son bureau une dizaine de minutes plus tard, le temps de se garer et monter les étages jusqu’à son bureau. Mais aujourd’hui, il n’avait pas prévu de la voir. Et pourtant il savait quel jour le calendrier affichait. Il aurait pu s’en douter. Cela faisait désormais 200 ans, et malgré qu’il lui eût demandé de rester en Ecosse, elle avait pris une autre décision. Finalement, il entendit à nouveau la voix du garde, cette fois hésitante.
 
« Généralement nous sommes prévenus de son atterrissage mais- »
 
Gabriel raccrocha sans préavis alors que son interlocuteur n’avait pas fini sa phrase. Son visage s’était transformé, et le rire déclenché quelques minutes plus tôt avait fait place à de la confusion et une certaine forme de fatigue mentale qui lui était tombé dessus telle une enclume. Il déposa le téléphone sur son bureau, observa autour, et commença à s’excuser poliment auprès de Mike, Gracia et Alexandre.
 
« Veuillez m’excuser, je vais devoir écourter notre réunion. » Gabriel prit une seconde de réflexion. Leurs services n’étaient pas encore requis, puisque Lily passait le weekend chez lui. Et il n’avait aucune envie de les voir débarquer chez lui. « Tout me semble en règles. Vous pouvez commencer sa protection lundi. Si vous avez la moindre hésitation vous pouvez m’envoyer un message. »
 
Le vampire se releva et se retourna vers James, lui demandant de les raccompagner et lui communiquer ses coordonnées pour qu’ils puissent le joindre. Comme s’il était pris d’une inquiétude organisée, il observa méticuleusement la pièce avant de noter sur le bureau le verre de sang qu’il s’était servi et avait oublié. Exact. Il le but rapidement, effaçant la trace du poing de James sur son visage, et se dirigea vers la porte de son bureau pour l’ouvrir, mettant officiellement fin à cette réunion, sans le moindre appel possible. Aucun ne se fit prier, et tous passèrent la porte. Alexandre, suivi de Gracia, puis lorsque ce fut le tour de Mike, ce dernier se stoppa devant Gabriel, et le salua d’une manière des plus inattendues.
 
« Merci de nous avoir reçu, surtout vu les circonstances. » Gabriel arqua un sourcil. De quelles circonstances parlait-il ? Que Lily lui eût imposé cela d’une manière qu’il mettrait du temps à digérer ? Ou la date anniversaire du meurtre de son père ? Dans les deux cas il était sur le point de faire signe à James de passer la porte avant que Mike reprenne : « Également, les engendrés et moi-même tenions à vous exprimer nos plus sincères félicitations. » Devant le visage ahuri de Gabriel, Mike poursuivit. « Oui, pour vos fiançailles avec Lady Anna Lindberg. »

« PARDON ?! »
 
Gabriel et James avaient exprimés leur surprise en même temps, devant cette annonce qu’ils n’attendaient aucunement. C’était une blague… Mais cela expliquait pourquoi sa mère débarquait à l’improviste. Elle avait perdu Wallace. Elle était prête à tout pour ne pas perdre Gabriel, et visiblement tenter de le marier avec une sang-pur malléable lui avait semblait être la meilleure des idées. Après tout le sang-pur s’opposait rarement, voire jamais, aux volontés de sa mère. Elle avait été l’unique source d’inquiétude pendant des siècles, alors pourquoi cela devrait-il changer ? Par réflexe, Gabriel porta ses doigts contre sa tempe, formant des cercles serrés contre celle-ci pour tenter de remédier à la migraine qui pointait le bout de son nez. Visiblement, ce weekend ne pouvait pas être pire. Et ils n’étaient que vendredi matin. Bordel… Le karma était vraiment la plus grande des connasses. Il n’aurait visiblement jamais la paix. Gabriel prit une inspiration avant de répondre calmement, malgré la colère qui tentait de tendre les mâchoires du vampire :
 
« Il s’agit d’un malentendu. Si vous pouviez éviter de répandre cette annonce je vous en serais reconnaissant. »
 
Gabriel n’avait aucunement conscience de quelle étendue l’annonce s’était répandu, mais il ne pouvait qu’espérer que la casse soit limitée. Et en même temps, il ne serait pas surpris d’être le dernier informé d’un tel arrangement. Ellen n’était peut-être pas une grande combattante, mais elle était douée en manipulation. Et cela pouvait être d’autant plus simple avec Gabriel. Et dans le cas précis, il serait fort à parier que jamais il ne se permettrait de ridiculiser Ellen et affaiblir sa position. Après-tout, elle représentait également les Rakel au Conseil. Alors que face a lui Mike acquiesça poliment, Gabriel se tourna vers James.
 
« Raccompagne-les jusqu’à leur voiture. Il est fort probable que vous croisiez ma mère dans les couloirs, vu l’annonce je pense qu’elle doit être de bonne humeur. » Après une hésitation, Gabriel compléta d’un « pour l’instant… Enfin je crois. » oui, Gabriel n’avait aucune idée de l’état d’esprit de sa mère : serait-elle attristée comme elle l’a été durant plusieurs jours en prévision de ce jour anniversaire ? Ou serait-elle enchantée de sa manigance ? Ses réactions seraient totalement imprévisibles, et le sang-pur le savait. « Ne mentionne pas cette histoire de mariage. A personne. »
 
James acquiesça avant de partir, accompagnant les deux vampires et le démon. Pouvant entendre au loin le bruit des talons de sa mère qui résonnaient contre les murs en pierre du couloir, Gabriel retourna dans son bureau pour saisir son téléphone. Il commença par envoyer un message à Lily. « Ta garde est validée. J’ai une urgence à traiter je rentre plus tard. » Non, il ne se voyait pas expliquer à Lily que sa mère l’avait offert en fiançailles avec une autre sang-pur. Si Lily lui posait la moindre question plus tard, il saurait par avance qu’il répondrait que l’urgence concernait le Conseil, ce qui n’était qu’à moitié faux vu qu’Ellen en faisait partie. Putain… Le Conseil… Alors qu’il venait de déposer son téléphone sur le bureau, il le récupéra tout aussi rapidement pour rafraîchir ses mails, puisqu’il avait pu choisir de décider quand ceux-ci se chargeaient. Au milieu des affaires courantes, il put constater plusieurs mails de félicitations, mais étonnamment pas autant qu’il pouvait le craindre. La nouvelle ne s’était pas encore trop colportée, malgré qu’elle eût atteint l’Europe de l’Est plutôt facilement. En effet, alors qu’il parcourait la liste des emails, la notification d’un message s’affichait : « Anna ? Sérieusement ? Tu n’as pas trouvé plus chiante ! » Gabriel prit une inspiration, tentant de calmer l’envie d’envoyer chier son interlocuteur : un autre sang-pur, légèrement plus âgé que lui, avec qui les relations étaient un peu moins tendus que d’autres. Si d’ordinaire un tel message aurait pu l’amuser, là… non. Lorsque le bruit des talons se fit entendre à l’entrée de son bureau, le sang-pur se retourna pour faire face à Ellen, qui affichait un sourire ravi, bien qu’il lui soit impossible de masquer un soupçon d’agacement.
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Ellen W. Rakel

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La tempête n'est que le bouillonnement final de tout ce qui a mijoté dans le calme... Vide
MessageSujet: Re: La tempête n'est que le bouillonnement final de tout ce qui a mijoté dans le calme...   La tempête n'est que le bouillonnement final de tout ce qui a mijoté dans le calme... EmptyLun 13 Juil - 23:32

“Ellen quand est-ce que tu vas enfin rappeler à ton fils quelle est sa place ? Et son rôle ?! Tu crois que c’est bien vu de le voir tourner dans les bars ?!”

Cela ne faisait que quelques minutes que j’étais arrivé au Conseil pour notre réunion mensuelle, et je regrettais déjà d’avoir fait le déplacement. J’aurais préféré rester dans notre manoir à Glasgow. Je sais que Gabriel y est rarement, mais je l’ai enfin retrouvé après ces années en prison et ne voulais manquer aucun moment avec lui. Il n’a jamais été très loquace de paroles et mots, mais je voyais qu’il était devenu plus renfermé qu’avant. Plus sombre. Comme s’il avait perdu une partie de lui-même pendant ces années. J’avais encore plus l’impression d’avoir Wallace face à moi, sauf que si Wallace avait toujours été froid, je n’avais jamais senti qu’un mal le rongeait.  Alors je voulais rester au manoir, l’accueillir dès qu’il rentrait Alors plus que jamais je ne souhaitais pas être là. Et c’était d’autant plus vrai que mon oncle - le frère de mon défunt père - avait décidé de faire la morale comme s’il lui était nécessaire de prendre le relais sur mon éducation et celle de Gabriel.

“La vie privée de mon fils ne vous regarde pas mon oncle-“
“-Mais ce qu’il fait du nom Rakel te regarde !” Je sens le rouge me prendre aux joues, la colère grandissait, mais je savais que je n’avais aucune chance contre lui. Lorsqu’un sang-pur approche du millénaire, il devenait difficile de pouvoir lui tenir tête. “S’il continue à perdre le soutien du Conseil il va juste détruire ce que ses ancêtres ont passé des siècles à construire. Jusqu’à présent on a toujours toléré son je-m’en-foutisme vis-à-vis du Conseil. Maintenant il se prend pour un leader qui se découvre ? Pour nous imposer quoi ? Des “académies”, même Wallace savait que l’on ne devrait jamais essayer de se mêler aux humains. Tu sais comme moi que ça va attiser la haine de Nathanael. Depuis la découverte des prisons il commence à se faire de plus en plus entendre et on sait tous les deux comment cela va se finir !”

Je garde le silence, et observe le vieille homme faire les milles pas alors qu’il déblatère ses paroles, mais me sens tétanisée par une phrase. ‘Attiser la haine de Nathanael’. Depuis que Gabriel est sorti de sa prison, depuis qu’il a entrepris les négociations avec les humains pour défendre son idéal de paix, ces mots sont mon angoisse. Je sais quelles sont les conséquences de s’opposer à Nathanael. Je ne veux pas le perdre lui aussi.

“Si au moins vous aviez été un peu moins égoïste Wallace et toi et aviez fait d’autres enfants nous n’en serions pas là-“
“-Stop !!”

Mon hurlement arrête l’homme dans ses pas, laissant ma voix résonner dans un écho contre les murs. Les poings serrés, je tente de retenir la vague de colère qui veut m’envahir. Je ressens mes pensées se mélanger dans mon esprit, et la logique commence à se perdre. J’ai envie de hurler, de lui arracher la moindre parcelle de chair, de l’envahir de ce bazar qui envahit mon esprit. Mais je n’en ferais rien. Pas maintenant. Pas contre lui. Son don était bien plus puissant que le mien, et je l’avais déjà subi bien trop souvent. Finalement, l’homme se retourne vers moi, et se rapproche alors qu’il me lance avec dédain et mépris :

“Vas-y, exprime toi. Il parait que Wallace a essayé de faire de toi une femme cultivée, montre nous tes prouesses !”

Après une courte inspiration pour rassembler mon courage, mes paroles s’évacuent à un débit incontrôlable.

“Cela fait des siècles que le Conseil aurait dû réfléchir à évoluer. Le monde dans lequel on vit évolue, et Gabriel propose enfin une solution viable.”

Un rictus gras échappe au vieux sang-pur, alors qu’il se rapproche de moi, se faisant plus menaçant, plus méprisant. Et je sens désormais qu’il cherche à utiliser sa capacité sur moi.

“Et tu nous propose quoi Ellen ? De suivre aveuglément ton fils tuer les putes des bars mais sauver des gosses ?” Alors qu’il se rapproche de moi, se faisant plus menaçant, je ne peux que garder le silence. “Maintenant le Conseil doit s’occuper de deux sangs-purs devenus totalement rogues.” Puis, il lâche un rire condescendant avant de reprendre. “Et tu crois vraiment en ces paroles ? Ou sont-elles celles que ton fils a martelé dans ton esprit ?”

Je ne pouvais pas lui mentir. Non, je ne pensais pas que le projet de Gabriel était viable, mais c’était la première fois que je le voyais investit dans quoi que ce soit, et n’était pas prêt de lui retirer cela. Alors je préférais garder le silence. Si la faculté de mon oncle était de contraindre la vérité chez les autres, garder le silence était la meilleure des protections - j’en avais fait les frais de nombreuses fois enfant. Alors un nouveau rire gras éclate alors que l’homme retourne à son bureau pour récupérer des documents.

“C’est bien ce qu’il me semblait. Après tout, Wallace était peut-être plein de bonne volonté, mais ton père savait t’éduquer à ta juste valeur. Alors ce serait un miracle que tu saches réfléchir à quoi que ce soit ma pauvre Ellen. Alors restes-en à ce que mon frère a toujours voulu pour toi : servir l’homme de la maison.” Il finit par se rapprocher de moi à nouveau, et j’ai l’impression de revivre ces souvenirs d’enfance qui désormais s’étaient effacés. “Fais-moi plaisir : Wallace est mort, et avant que ta relation avec ton fils ne devienne encore plus bizarre marie-le à quelqu’un de plus noble qu’une pute ramassée dans un bar. Tu auras ainsi plus qu’à t’occuper des rosiers de ton si beau manoir et arrêter de penser que tu as l’étoffe pour être au Conseil.”

Il me lance un dernier regard qui me dégouûe, alors qu’il dépose trois enveloppes sur la table, me déclarant simplement que c’était pour mon bien, puis quitte la pièce. Je sais ce que contiennent ces enveloppes. Elles étaient bien plus nombreuses lorsque Gabriel n’était qu’un enfant, et elles l’étaient encore quelques années avant qu’il soit enfermé. Les familles de sang-purs s’amoindrissaient, réduisant le nombre de prétendantes. Mais également beaucoup avaient remarqué le changement de personnalité chez Gabriel, et ne voulaient risquer son instabilité, jugeant souvent qu’elle devait certainement être héréditaire. Mais surtout, s’engager avec lui était désormais un acte politique. J’attrape ces enveloppes et mon sac à main, et quitte sèchement le bureau, et surtout l’enceinte du Conseil. Je n’assisterais pas à la session, je ne pouvais pas. Je sentais la vague qui grandissait et savais que je ne pouvais la contenir encore longtemps. Alors que mes talons résonnent jusqu’à la porte de sortie, personne ne m’arrête. Pour tout le monde j’étais bien mieux dehors qu’à la réunion. Depuis que j’ai franchi la porte du bureau le démon qui me fait office d’assistant personnel depuis des années me suit. Alors lorsque nous sortons enfin de ce bâtiment de l’enfer je ne suis pas surprise de voir notre voiture avancée, et le voiturier m’accueillir la portière ouverte alors que Lloyd s’installe au volant. Il ne nous faudra que quelques secondes pour partir, et quelques minutes supplémentaires pour être assez éloignés pour ne plus sentir la pression de ce lieu. Et pourtant une pression est toujours là. Alors que la voiture se gare le long du trottoir, un hurlement de rage m’échappe alors que mon corps se plie en deux. Je sais qu’il fait partie des rares personnes à me voir ainsi, mais je ne supporte pas le regard de pitié que le jeune démon me porte. Mais rien n’y fait, je ne peux plus le contrôler. Mon esprit s’emballe, et je ne peux que voir l’image de mes parents me trouvant inutile. Et celle de Wallace mort, gisant dans notre manoir. Et désormais je ne peux que m’imaginer Gabriel mourir. Je réagis à peine lorsque je sens la main du démon sur mon bras alors qu’il glisse de l’autre une fiole entre mes doigts. J’entends au loin ses mots, m’incitant à boire son contenu, mais mes hurlements étouffent sa voix calme. Elle était aussi calme que celle de Gabriel, et c’est ce qui m’incita à écouter ses paroles et enfin boire le contenu, avant de perdre connaissance.

Un bruit de page qui se tourne m’attire hors d’un sommeil lourd. Tellement lourd qu’il me semble impossible d’en sortir. Et pourtant une odeur m’attire vers la conscience. Une présence à côté de moi me rassure et m’apaise. Je ne suis plus seule. Alors sa voix se fait enfin entendre alors que ma main tente de s’éloigner de mon flanc pour se tendre vers celui qui était là.


“Máthair ?”

Désormais c’est un bruit de livre qui se referme qui se fait entendre, et lorsque j’entrouvre les yeux je peux voir Gabriel se lever du fauteuil qu’il avait apporté à côté de mon lit. Il dépose son livre sur l’assise du fauteuil, avant de se saisir de cette main que je tends vers lui et s’asseoir sur le lit à côté de moi. Je n’ai aucune conscience de l’heure qu’il est, ni même de quel jour nous sommes, et encore moins de comment je suis rentré au manoir. Je suis juste contente de voir Gabriel là, avec moi.

“Lloyd m’a appelé pour me dire qu’il vous ramenait en urgence en Ecosse.”

J’ai envie de lui dire que j’avais envie qu’il reste là à jamais, mais je n’en ai même pas la force. Je referme juste les yeux, profitant de sa présence qui m’apaise. La seule force que je trouve dans ce corps encore engourdi par la potion, je la mets dans ces gestes qui mer permettent de me recroqueviller contre lui. Je dépose ma tête contre sa jambe, et me rendors en sentant ses doigts balayer dans mes cheveux, me murmurant des paroles qui se voulaient rassurantes et réconfortantes. Et pourtant je n’aurais qu’un seul nom qui m’échappera dans un murmure. Wallace.

**

Je me réveille d’un sommeil lourd lorsque je sens une main se déposer sur mon épaule : le démon qui m’accompagne de partout m’annonce quelque chose que je ne comprends pas bien. Sur la tablette devant moi repose une tasse laissée vide qui ne laisse aucun doute sur ma difficulté à émerger. Je le sais, les plantes se font plus intenses dans les infusions que l’on me sert. Mais il ne reste qu’elles sont efficaces et que je ne me vois pas faire sans. Mes voyages deviennent plus difficiles, et celui-ci en particulier. La dernière fois que j’ai vu Gabriel c’était le début de la guerre. Mais surtout, aujourd’hui est un jour que je hais. J’aurais préféré qu’il me rejoigne en Ecosse pour l’occasion comme il le faisait tous les ans, mais la guerre l’en avait empêché. Il fallait que je le voie. Cela faisait des jours qu’entre chaque crise je ne voyais que des regards de pitié au manoir, j’avais besoin de retrouver la douceur de sa présence. Et puis, je lui apportais une surprise. Une nouvelle qui, j’espérais, résoudrait une partie de ses problèmes. Je pouvais sentir dans nos brèves conversations téléphoniques qu’il était ailleurs, préoccupé. Il n’avait pas à vivre cela seul. Il était temps pour lui de penser à son avenir, à son bonheur.


“Madame ?”

Je relève le regard vers Lloyd qui semblait attendre une réponse de ma part. Devant ma stupeur, un rire doux lui échappe et me répète calmement.

“Nous allons atterrir, il faut que vous mettiez votre ceinture.”

Je m’exécute avec autant de dextérité que je puisse fournir à ce moment-là. Lorsque nous atterrissons, nous sommes rapidement accueilli à l’arrivée du jet par une voiture de location et un voiturier qui échange quelques paroles avec le démon. Je profite alors de cet instant pour vérifier le contenu de mon sac à main, et constate que l’enveloppe que j’avais amené était bien là. Nous étions trois à avoir préparé son contenu une semaine auparavant. Et surtout elle contenait une lettre écrite de la main de la jeune femme avec qui nous avions préparé cette surprise, détaillant son bonheur d’entreprendre ce projet pour le futur. Cela faisait plusieurs années que je n’avais pas été contactée pour me demander de promettre Gabriel à l’une de leurs filles. Ou tout du moins cela faisait des années que je n’avais pas reçu d’offre sérieuse. Certains avaient tenté de le promettre à leurs filles nées quelques années auparavant. Si on pouvait penser que notre monde avait évolué, il était certain que dans leurs reflexions les sangs-purs étaient resté ancrés dans un autre temps. Evidemment qu’il y avait une sang-pur dont personne ne connaissait l’existence, mais cela n’arriverait jamais. Pas tant que j’étais là pour l’en empêcher. Elle avait tué Wallace, et désormais entrainait Gabriel dans une spirale où une seule fin était possible.

Nous allons rouler une demi-heure jusqu’au portail de l’académie, ce qui me permet de terminer d’évacuer l’infusion, mais également de me préparer pour être présentable et digne de ma position. Mes cheveux sont parfaitement ajustés dans des ondulations naturelles, et mon maquillage soigné. Ma tenue est classique pour moi : une jupe crayon et un chemisier, et ma paire d’escarpins préférés. Une fois garés dans le parking secondaire, celui au plus proche du bureau de Gabriel, le démon coupe le moteur et se retourne vers moi alors que je m’apprêtais à sortir. Je vois à sa main une de ces fioles qu’il conserve constamment avec lui, et dans son regard son inquiétude. Je le rassure dans un rire en lui déclarant que cela ne sera pas nécessaire, mais je ressens son appréhension. Oui, lorsque je suis sur le point de revoir Gabriel mon humeur change radicalement, je le sais. Mais surtout, je sais qu’aujourd’hui je peux lui apporter du bonheur sain pour son futur. Lui aussi mérite d’avoir à ses côtés quelqu’un qui saura lui apporter du bonheur au quotidien comme Wallace a pu m’en apporter durant des siècles.


“Les dernières visites avec votre fils ont été difficiles, ce n’est qu’en prévention. Vous savez que les potions d’Ilene ne sont la que pour vous aider.”

Je soupire dans un agacement avant de sortir de la voiture, et lui déclare de m’attendre à la voiture. Rapidement, je m’engouffre dans l’entrée de l’Académie, où le claquement de mes escarpins commence à résonner dans les longs couloirs. Mais rapidement mes pas se rapprochent d’autres, et d’odeurs que je n’avais pas envie de croiser. C’est alors que je les vois : les chiens errants des Whelan. Je n’avais vraiment pas envie de voir ça aujourd’hui, mais ils ne parviendront pas à changer mon humeur. Au moins, ils ont la décence de me saluer. Froidement, mais par politesse. Seul James m’offre un sourire chaleureux pour m’annoncer que Gabriel est disponible. Je lui offre le même sourire avant que nous continuons chacun dans nos directions. Il ne me faut que quelques minutes supplémentaires pour être à la porte du bureau de Gabriel et y entrer tout en le saluant.

“Máthair, je vous avais dit de rester en Ecosse, les voyages jusqu’à l’académie sont trop dangereux.”

Je m’attendais à voir Gabriel tendu face à ma présence. Ce matin encore il m’avait demandé de rester en Ecosse. Mais ça avait été trop pour moi : je devais le voir aujourd’hui. Je sais qu’il n’a jamais aimé les surprises. Comme Wallace d’ailleurs. Ils aimaient le contrôle sur leur environnement. D’ailleurs Gabriel n’était encore qu’un enfant lorsqu’il avait commencé à décider ce qu’il souhaitait faire pour son anniversaire : le choix du dessert, de l’activité… La seule chose que nous pouvions encore lui reserver en surprise était le cadeau que nous lui offrions, mais il s’agissait le plus souvent de livres. Alors je savais que même s’il pouvait apprécier me voir, il n’aimait pas ne pas avoir eu le contrôle sur mon trajet, et surtout sur la raison de ma venue. Pourtant il le savait que j’avais besoin de le voir. Alors que je rentre dans son bureau, je ferme la porte derrière moi et dépose ma pochette sur l’un des fauteuils. Une odeur me perturbe dans le bureau : celle de la sauge qui brûle. D’ordinaire l’odeur est moins forte, mais il me semble que plusieurs bouquets ont été allumés. Bien que j’ai envie de questionner Gabriel sur le sujet, je l’observe ranger quelques dossiers sur son bureau, je me rends compte qu’il a préféré troquer ces gestes par la bise habituelle qu’il m’octroie habituellement pour me saluer. D’ailleurs il ne m’avait pas demandé comment mon trajet s’était passé, qui était une autre de nos habitudes. Maintenant que je l’observe un peu plus, je me rends compte qu’il est contrarié, plus que par ma simple présence non annoncée. En même temps, lorsqu’on voit ceux qui venaient de quitter son bureau, l’origine de l’agacement ne faisait aucun doute.

“Je ne pouvais pas attendre pour te voir Gabriel.” Voyant qu’il ne s’arrête pas, je décide de me pencher par dessus son bureau pour déposer ma main sur son bras, ce qui force son regard à se poser sur dans le mien. Il avait toujours été capable de masquer ses émotions sur son visage, mais aujourd’hui son regard transparaissait sans le moindre doute sa colère. “Tu sais que ça fait 200 ans aujourd’hui…”

Il s’arrête dans ses gestes et comprends que ces paroles font travailler son esprit. Je sais qu’il peut parfois se perdre longtemps dans son monde, alors je lui offre plusieurs secondes avant de reprendre.

“Gabriel je voulais te voir. Et t’annoncer une bonne nouvelle.”

Mon sourire se fait chaleureux. Il n’a jamais aimé les surprises, mais j’espère qu’il sera touché de savoir que je veux contribuer à son bonheur. Je n’ai pas le temps de continuer, que Gabriel prend les devants.

“Très bien. J’espère que c’est pour m’annoncer que les fiançailles avec Anna Lindberg sont une erreur car pour l’instant cela ressemble plutôt à une blague de mauvais goût.”

Je suis surprise de sa phrase. Comment a-t-il pu apprendre cela ? Nous avions convenu de garder le secret afin que l’annonce se fasse naturellement par les deux futurs époux. Cela ne faisait aucun doute qu’il s’agissait des chiens errants des Whelan, toujours à fourrer leur nez là ou ça ne les regardait pas. Mais je ne me laisserais pas impressionnée aussi facilement. Je prends alors une inspiration afin de reprendre de la stature, et répond sèchement, alors que je tire de la pochette la lettre de la jeune femme que je tends à Gabriel.

“Gabriel, Anna est une fille très agréable, autant intellectuellement que physiquement. Et une alliance avec sa famille sera des plus bénéfiques.”

Devant moi, Gabriel ne bouge plus. Il ne saisit même pas la lettre que je lui tends, alors je la dépose sur son bureau. Est-il simplement bouche bée ou cherche-t-il à garder son calme ? Je vois la colère bouillir en lui, nous avons la même. Si Wallace avait toujours su se contenir, Gabriel et moi étions bien plus incontrôlables. Non, tout ceci n’était pas une blague. Il devait quitter son esprit de cette sang-pur inutile pour se concentrer sur un avenir qui pouvait exister. Un avenir solide.

“Si tu apprends à la connaitre je sais que tu vas l’adorer, elle t’a toujours admiré donc c’était un choix simple-“
“-Un choix ?”

A ses paroles, le regard de Gabriel s’était durci et son ton était sec.

“Oui Gabriel, c’était un choix. Mon choix. Depuis que tu es sorti de prison les familles de sang-pur qui souhaitent s’allier à nous diminuent de plus en plus. Tu voulais que j’attende jusqu’à ce que plus personne ne souhaite s’allier à nous ? A toi ?”

Je le vois bloquer à mes paroles.

“Et votre réponse est de me caser avec la première venue ? Máthair… Je n’ai pas besoin de mettre une fille de sang-pur dans mon lit pour m’allier à leurs familles. Je suis assez grand et confiant en mon projet pour construire mon alliance moi-même.”
"Gabriel. Tu ne peux pas continuer ainsi. Tu as besoin de quelqu’un a tes cotés sinon tu vas te perdre. Tu as besoin de quelqu’un qui prend soin de toi.”
“Stop.”

Je sens la colère naitre en moi, mais celle-ci semble parvenir à se contenir. Difficilement. Mais elle se contient.

“Gabriel-“
“-Je n’arrive pas à croire que vous puissiez faire quelque chose d’aussi hypocrite…” Un ange passe alors qu’il décide de se rapprocher de moi, un air de défi baignant dans son regard. Il avait pu avoir le même air lorsqu’il était enfant. “Vous m’avez vanté votre bonheur avec mon père durant des siècles, pour me forcer à épouser une femme qui ne m’apportera rien ? A moins que ce soit votre moyen de me faire comprendre que je n’ai pas le droit de choisir mon propre bonheur, car ce serait risquer de vivre sans la moindre personnalité, comme vous uniquement pour Wal-“

Gabriel n’eu pas le temps de finir sa phrase, que je lui coupe la parole d’une claque non contrôlée. Je n’ai jamais levé la main sur lui. Jamais. Mais pourtant ce regard surpris et honteux, je le reconnais. Il n’y a rien de pire pour l’égo qu’une telle réprimande et il le sait. Je le sais aussi. Mais ça en était trop. Ses paroles étaient horribles. Il n’avait jamais eu de telles paroles pour moi, comme je n’avais jamais eu un tel geste pour lui. Nous bloquons tous les deux face à ce geste durant de longues secondes. Ma main n’a même pas eu le temps de retomber le long de mon corps, qu’aussitôt elle veut se poser contre cette joue marquée pour s’excuser. Elle n’a cependant pas le temps de radoucir le contact avec sa peau, puisque tout aussi rapidement Gabriel fait volte-face pour retourner vers son bureau et attraper son téléphone. Alors qu’il semble chercher quelque chose sur celui-ci sa voix est noire lorsqu’elle s’adresse à moi.

“Je vais vous faire affréter mon jet, il devrait être prêt à votre arrivée à l’aéroport.”
“Gabriel…”

Ma voix commence à se briser alors que je vois qu’il ne s’arrête pas.

“Je vais appeler Anna et son père pour leur annoncer qu’il n’y aura pas de mariage. Je leur dirais que vous avez eu moment d’absence et espérer qu’ils soient un minimum compréhensif pour éviter l’incident diplomatique. S’il le faut nous leur céderont quelques propriétés, ou leur offrirons des faveurs s’ils ont besoin de nous.”
“Gabriel s’il-te-plait…”
“Quoi ?!”

Alors que ma voix était serrée, au bord du sanglot, son regard s’est transformé au noir une fraction de seconde, mais je n’ai aucun mouvement de recul. Il ne s’était jamais montré agressif envers moi. Et surtout il n’avait jamais contredit mon autorité. Cette défiance n’avait qu’une seule source. Je ne connaissais qu’une seule personne qui pouvait être aussi ‘fouille merde’ depuis son enfance : Ciara. Elle devait quitter sa vie. A tout jamais. Et je ne me priverais pas pour lui faire comprendre. Alors le sanglot qui s’était préparé se transforma en colère. Je pouvais ressentir au fond de moi les énergies se transformer. Mes pensées commençaient à se confronter. Je vois qu’il attend que je lui réponde, alors mon ton devient autoritaire lorsque je lui répond.

“Tu ne peux pas rester avec elle, ou tu vas mourir.”

Après un bug de quelques secondes, finalement Gabriel lâche un éclat de rire qui me déstabilise, mais surtout renforce ma colère un peu plus.

“Wallace est mort à cause d’elle ! Sa famille entière est morte à cause d’elle ! Elle-“
“-Stop !!”

Son hurlement résonne contre les murs du bureau, ce qui anime encore plus ma colère. Nos voix ne sont plus calmes, et ne seront plus calmes.

“Tu donne ta vie a cette académie, au Conseil, aux autres vampires et démons, a moi, tu as besoin de quelqu’un pour t’aider à supporter tout ça !”
“Quand est-ce que vous allez comprendre que j’ai déjà cette personne ?!”
“Elle appartient à William. Ciara est fiancée à William, et il n’y a rien que tu puisses y faire. Alors accepte les faits et pense à ton avenir. Le vrai, pas une illusion d’adolescent !”

Un nouveau rictus lui échappe alors qu’il fini par lâcher nonchalamment :

“Il faut vraiment que vous reveniez à la réalité…”

Un ange passe, comme si nous savions tous les deux ce qu’il voulait dire après cette phrase. Qu’il fallait que je me sorte de mon monde. De ma folie. Je crois que c’est la première fois qu’il choisit d’en parler, et j’ai l’impression que l’effet de sa phrase est le même que la claque dont il a toujours la marque sur sa joue gauche. Je veux la soigner. Alors qu’il s’apprêtait à décrocher son téléphone pour passer l’appel qu’il avait menacé plus tôt, mes doigts vont pour se déposer sur sa joue, mais il est prit d’un mouvement de recul que je ne lui connais pas. Lui comme moi savons que mon geste précédent était exceptionnel. Mais pour autant je ne l’ai jamais vu se reculer de moi comme cela. Et puis, alors que je me suis enfin réellement rapproché de lui, cela me frappe enfin. Je m’étais tellement focalisée sur l’odeur de sauge que je n’avais pas senti l’autre odeur qui désormais pour moi envahissait le bureau. C’était une blague…

“Máthair…”

La colère que j’étais parvenue à éteindre revint à la surface au galop, comme si elle était quadruplée, et pourtant mes gestes étaient lents, bien que tendus. Face à moi Gabriel ne bougeait pas, et ne me regardait pas. Il avait comprit. Mes doigts redescendaient alors de sa joue où je peux voir sa mâchoire se serrer, pour se glisser contre le col de sa chemise. Il me suffit de baisser un peu le tissu pour les voir, les deux marques de crocs. Alors que la voix de Gabriel tente de rester calme pour me rassurer et me dire que tout va bien, je ressens son aura m’envelopper dans une tentative de garder mon calme. Une tentative vaine, puisque mes doigts s’agrippent autour du vêtement. Peut-être que j’aurais du prendre la fiole que le démon m’avait proposé…

Et puis, comme si le temps s’accélérait à nouveau, je ne contrôlais plus rien. J’avais envie d’hurler. Elle devait payer. Elle devait partir. Elle devait comprendre qu’elle provoquerait la perte de Gabriel. Mais avant tout il fallait enlever son odeur. Je sais qu’il y avait d’autres moyens, mais il fallait aussi évacuer cette colère qui me consumait. Que ce soit le moment où mes crocs se plantèrent dans la chair à l’endroit précis où elle l’avait mordu, ou celui où j’envois le corps de Gabriel contre la commode derrière son bureau, mes pensées n’étaient plus rationnelles. Je voulais sauver Gabriel, et pourtant on en était là. Je n’entendrais pas le bruit de fracas du meuble, ni ne sentirait l’odeur salée qui se réveille dans la pièce, et percevrait encore moins les mots qu’il prononce alors que mes crocs se plantent à plusieurs reprises dans sa gorge. Je devais me débarrasser de cette odeur. Il ne pouvait pas garder la moindre trace d’elle. Je la détestais. Et détestais ce que Gabriel devait vivre à cause d’elle. La chair à vif sous mes crocs étouffent plus d’un hurlement. Au bout de minutes courtes je sens son corps s’effondrer sous moi. C’est aussi à ce moment là que je constate que je ne sens plus cette odeur émaner de son corps. Alors je me relève et observe Gabriel sous moi, inconscient. Son visage est plus pâle que d’habitude, ce qui contraste avec la chair de sa nuque à vif, et le sang sur sa chemise. Ma respiration en devient chaotique, et je voudrais hurler pour le réveiller, mais je sais que ça ne servira à rien. Alors je laisse son corps là, au sol derrière son bureau avant de me précipiter dans la petite salle d’eau attenante. J’attrape une serviette que je détrempe pour nettoyer frénétiquement mes mains et tenter d’enlever tout ce que je pouvais de mon visage. J’aurais voulu penser que je sentais qu’une crise pointait le bout de son nez, mais je sais que je suis en plein dedans. Ce que je sens venir, c’est le revers de la vague qui est déjà là et qui peut m’emmener plus loin. Mais avant de m’emmener plus loin, j’ai le droit de reprendre mon souffle. Constater que j’ai réussi à éliminer le sang sur moi. Et surtout que pour régler le problème il n’y avait qu’une seule solution : se débarrasser de la source. J’inspire alors une dernière fois, et claque derrière moi la porte du bureau alors que les claquements rapprochés de mes talons résonnent dans les couloirs de l’Académie. Je connais le passage le plus rapide jusqu’aux domiciles du personnel, et il ne me faudra que quelques minutes pour rejoindre le bâtiment, tout en évitant le parking où Lloyd m’attendait toujours…
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Gabriel Rakel

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MessageSujet: Re: La tempête n'est que le bouillonnement final de tout ce qui a mijoté dans le calme...   La tempête n'est que le bouillonnement final de tout ce qui a mijoté dans le calme... EmptyMar 11 Aoû - 16:01

Alors que le bruit des talons résonnant dans les couloirs se faisait plus proche, Gabriel prit à peine le temps de reposer son téléphone sur le bureau, qu’instinctivement il se dirigea vers les bouquets de sauge séchée rangés dans la boite en bois dans sa bibliothèque. Non pas qu’il voulait la discussion qui s’annonçait soit privée – quoi qu’en réalité si – mais surtout il avait une autre idée en tête. Un rapide coup d’œil aux bouquets lui permit de remarquer que le premier avait été partiellement entamé la veille, mais avait encore de nombreuses heures devant lui. Les deux autres étaient encore entiers. Parfait. Gabriel hésita un instant, avant de mettre les trois à bruler : l’odeur d’un bouquet de sauge n’était pas trop entêtante. Mais trois serait, il espérait, suffisant pour masquer l’odeur mélangée des deux vampires. S’il restait éloignée d’Ellen, l’astuce devrait fonctionner sans trop de problème. Oui, il restait un facteur hasardeux : le comportement de sa mère. Il savait que la discussion allait mal tourner. Ou tout du moins il savait qu’il ne la laisserait pas gagner. Pas cette fois. Et si la veille Gabriel s’était délecté de torturer William avec cette odeur qui les habiterait pour les prochains jours, il savait que cela ne passerait pas avec sa mère. Il n’était aucunement question de la torturer, il n’en avait pas envie. Il n’avait jamais eu envie de la blesser, et aurait préféré que tout ceci se passe bien mieux. Et puis elle le subirait comme un affront direct, une trahison, et les conséquences seraient terribles. Tant pour lui que pour elle. C’était peut-être sa faute, peut-être que durant tous ces siècles Gabriel avait surprotégé Ellen, mais il n’aurait pas pu faire autrement. Seriez-vous prêts à laisser votre propre mère succomber à ses propres démons ? Elle était la seule famille que le sang-pur avait, ou tout du moins la seule famille qu’il considérait avoir. Les niveaux supérieurs de son arbre généalogique n’avaient aucune valeur à ses yeux. D’ailleurs ils ne méritaient aucune valeur, ils le répugnaient plus qu’autre chose. Il n’était donc pas surprenant que durant des siècles Ellen était la seule personne à compter aux yeux de Gabriel. Plus que sa propre vie. Alors en toute logique Ellen était la seule personne à l’avoir jamais mordu. Elle n’était pas au courant de l’existence d’Alaïs et pour l’instant c’était parfait ainsi, le sang-pur n’avait pas envie de connaitre les conséquences de cette découverte. Peut-être que cela enchanterait Ellen de savoir qu’il développait le nombre d’engendrés Rakel comme tout bon sang-pur est censé le faire ? Gabriel revu alors les nombreuses images d’Alaïs endormie sur lui après l’avoir mordu. Ou ces fois où il avait dû lui donner le bain pour la débarrasser des lambeaux de chairs et traces de sang. Non. Il ne fallait pas qu’Ellen découvre l’existence de la demoiselle. Enfin surtout il ne fallait pas qu’elle découvre la nature de leur relation. Il était à peu près certain qu’Ellen espérait que les engendrés de Gabriel soient des soldats prêts à le défendre. Alaïs, elle, était plus proche du panda roux dont la menace est adorable.

Finalement, les talons se firent entendre devant la porte du bureau, avant de s’arrêter. Gabriel était déjà revenu à son bureau, laissant la sauge en braise sur la bibliothèque. Frénétiquement, il rangeait les documents sur son bureau. Pour une fois ils n’étaient pas nombreux, mais tout de même il ne voulait pas qu’Ellen décide de mettre son nez dans un de ces dossiers. Qu’ils soient liés à l’Académie, au Conseil, ou à son armée, il était hors de question qu’elle mette son nez directement dedans. Oui, même les dossiers du Conseil. Pourtant à l’ouverture de l’Académie Gabriel avait demandé à Ellen de le remplacer au Conseil, de prendre la place des Rakel. Depuis plusieurs mois il avait décidé de ne partager que les informations avec elle une fois qu’il les maitrisait et jugeait qu’elle était nécessaire pour Ellen. Oui, Gabriel avait commencé à répliquer ce même comportement qu’il avait eu en prison. Filtrer les informations distribuées. Limiter la responsabilité des autres. En attendant, la voix d’Ellen le saluant le tira de ses pensées, mais n’attira pas son regard vers elle. L’aura qu’elle émanait suffisait à Gabriel pour évaluer la situation : elle semblait étrangement apaisée mais perturbée à la fois. Un combo qui se vaudrait certainement explosif pour les prochaines minutes, il en était sûr.


“Máthair, je vous avais dit de rester en Ecosse, les voyages jusqu’à l’académie sont trop dangereux.”

Gabriel n’avait toujours pas relevé le regard vers elle, et malgré tous ses efforts n’avaient pas réussi à contenir la froideur de son ton. Il prit une inspiration un peu plus importante pour se redonner la force de maitriser sa colère, mais savait que cela était en vain. Gabriel pouvait se vanter d’avoir hériter de la patience et froideur de son père, mais il avait également hérité les colères explosives de sa mère. Et lorsqu’elle s’approcha de son bureau, le sang-pur ne put s’empêcher un mouvement de recul léger pour déplacer des dossiers, il fallait qu’il garde un minimum de distance avec elle, il ne pouvait pas oublier qu’elle ne pouvait pas son odeur.

« Je ne pouvais pas attendre pour te voir Gabriel. »

Ellen marqua un temps d’arrêt, déposant sa main sur celle de Gabriel pour le forcer à relever le regard vers elle. Il n’en avait pas envie, et pourtant instinctivement il eut besoin de la regarder. Il savait que cela trahirait sa colère, mais ne pouvait s’en empêcher. Et quelque part il fut surpris de ce qu’il pouvait déceler dans son regard. Comme si, pour une fois, Ellen était vraiment elle, cette mère qu’il avait connu durant son enfance. Instinctivement Gabriel s’attendait à percevoir la folie dans son regard, comme il la décelait facilement tous les ans à cette époque. Mais là, elle était elle, ce qui perturba le vampire.

« Tu sais que ça fait 200 ans aujourd’hui… »

Gabriel bloqua un instant. 200 ans… Pourquoi la veille s'était-il dit que cela faisait 210 ans ? Le sang-pur eu ce reflexe qu’il avait trop régulièrement : sa main gauche se glissa dans ses cheveux pour les réarranger d’une nouvelle manière désordonnée. En réalité, ces deux siècles avaient paru longs pour Gabriel. Bien que ces dix dernières années s’étaient fortement accélérées, le sang-pur avait trainé plus d’un siècle d’ennui presque mortel. Puis cinq ans qui lui avaient paru être un siècle de torture. Et soyons honnête, le vampire avait perdu le compte de la date de la mort de son père. Depuis la prison Gabriel n’avait pas été visité sa tombe, et il ne s’en portait pas plus mal. Il était cependant surpris que Ellen préfère être ici à l’Académie plutôt qu’en Ecosse, proche de la tombe de Wallace. Il aurait voulu croire que c’était un signe de guérison inespéré, mais vu le sujet qu’Ellen était sur le point d’aborder il savait que la guérison serait loin. Très loin.

« Gabriel je voulais te voir. Et t’annoncer une bonne nouvelle. »

Le sang-pur retint un rire cynique de lui échapper, préférant cracher ce qui était en train de monter depuis plusieurs minutes sans préavis.

« Très bien. J’espère que c’est pour m’annoncer que les fiançailles avec Anna Lindberg sont une erreur car pour l’instant cela ressemble plutôt à une blague de mauvais goût. »

Oui, il n’y était pas passé par quatre chemins, et la délicatesse n’était absolument pas de mise. Quoi que, en réalité il aurait souhaité dire que cette idée était probablement la plus débile qu’il ait entendu depuis des semaines. Et ça passait après que Alais avait décidé de ramener un ours de plus de deux mètres dans son appartement.

« Gabriel, Anna est une fille très agréable, autant intellectuellement que physiquement. Et une alliance avec sa famille sera des plus bénéfiques. »

Le vampire hésita à éclater de rire face a la tentative d’autorité qu’Ellen exerçait. Ça en était presque ridicule. Est-ce qu’il allait se saisir de l’enveloppe qu’elle lui tendait ? Non. Ça ne l’intéressait pas de savoir ce que son père était prêt à leur promettre s’il décidait de le débarrasser de sa fille. Il était vrai qu’elle était chiante. Pour Gabriel il était rapide d’atteindre ce seuil, mais là… Elle pouvait atteindre des sommets. Le sang-pur savait qu’il avait ses torts, et la situation était désormais particulière : si certains désormais se montraient plus fervents à collaborer avec lui, d’autres s’éloignaient afin de ne pas être associé à lui. Ça n’était pas grave. En réalité, il s’en moquait. Royalement.

“Si tu apprends à la connaitre je sais que tu vas l’adorer, elle t’a toujours admiré donc c’était un choix simple-“
“-Un choix ?”
“Oui Gabriel, c’était un choix. Mon choix. Depuis que tu es sorti de prison les familles de sang-pur qui souhaitent s’allier à nous diminuent de plus en plus. Tu voulais que j’attende jusqu’à ce que plus personne ne souhaite s’allier à nous ? A toi ?”

… C’était donc ça… Etaient-ce les conséquences de ne plus vouloir partager d’informations avec Ellen ? Non. Les informations du Conseil cela ne faisait que quelques semaines qu’ils les limitaient. S’allier a lui. Pas à eux. Ellen n’avait aucunement peur de perdre des alliés. Elle cherchait seulement à trouver un moyen légitime de virer Lily. C’était bien tenté, mais non. Enfin… En réalité non. Ce n’était pas bien tenté du tout. Au contraire. Le désespoir d’Ellen l’avait repoussé dans ses retranchements, et à cet instant Gabriel avait choisi de laisser la raison de côté et l’y pousser un peu plus loin. Il était horrible, mais il était hors de question que son impair reste impayé. Elle avait beau être sa mère, elle restait une personne que le sang-pur pouvait remettre en place quand il le voulait.

“Et votre réponse est de me caser avec la première venue ? Máthair… Je n’ai pas besoin de mettre une fille de sang-pur dans mon lit pour m’allier à leurs familles. Je suis assez grand et confiant en mon projet pour construire mon alliance moi-même.”
"Gabriel. Tu ne peux pas continuer ainsi. Tu as besoin de quelqu’un a tes cotés sinon tu vas te perdre. Tu as besoin de quelqu’un qui prend soin de toi.”
“Stop.”

Qu’avait pensé Gabriel plus tôt ? Qu’il avait hérité de la colère explosive d’Ellen ? Il la maitrisait plutôt bien pour l’instant. Enfin… Non. Il savait les paroles qu’il était sur le point de prononcer. Il savait qu’elles étaient ignobles. Irrespectueuses. Qu’il n’avait pas le droit de les prononcer. Mais dans son idiotie Ellen avait poussé son fils au plus loin de ses limites, et il ne tiendrait pas plus longtemps. Il savait qu’il n’était qu’un gosse pourri gâté habitué à avoir tout ce qu’il voulait. Mais pour être tout à fait honnête, cela faisait des années qu’il n’avait plus l’impression d’avoir quoi que ce soit. Il avait abandonné son titre de seigneur. Sa puissance pour protéger ses anciens camarades de prison. Sa vie privée pour que d’autres puissent s’épanouir. Et ce n’était que le début de la face immergée de l’iceberg. Il ne voulait pas que les autres le sachent. Mais il aurait préféré que lorsqu’il montrait un signe de bonheur, sa mère était là pour la soutenir plutôt que l’embarquer dans un sacrifice supplémentaire.

“Gabriel-“
“-Je n’arrive pas à croire que vous puissiez faire quelque chose d’aussi hypocrite… Vous m’avez vanté votre bonheur avec mon père durant des siècles, pour me forcer à épouser une femme qui ne m’apportera rien ? A moins que ce soit votre moyen de me faire comprendre que je n’ai pas le droit de choisir mon propre bonheur, car ce serait risquer de vivre sans la moindre personnalité, comme vous uniquement pour Wal-“

Ellen coupa la parole de son fils sans le moindre appel : cette claque résonna dans la pièce pour créer un silence de mort. Mais elle résonna aussi dans les souvenirs de Gabriel. Cet instant précis lui rappela un autre qu’il avait enfoui dans sa mémoire. Il n'aimait pas se souvenir des moments enfouis de son enfance, ils avaient tous un gout amer, aucun n'était joyeux. L’air décontenancé d'Ellen lui était familier. Seulement il s’agissait d’un autre regard bleu perçant qui le fixait. D’une autre main qui venait de le frapper. Mais du même silence qui régnait dans la pièce. Devant lui, Gabriel avait l’impression de revoir Wallace, le regard surpris mais sévère. Le besoin de contrôle était ce que tous les Rakel se transmettaient, et pourtant aucun n’y parvenait parfaitement. Même Wallace, pour autant qu'il aimait se vanter de tenir son empire d'une main de fer. Ce jour-là, Wallace avait stoppé la mère de son fils unique sur le point de se nourrir sur lui pour passer une crise qui se présentait. L’enfant eu à peine le temps de ressentir les crocs d’Ellen commencer à transpercer la peau de sa nuque, qu’elle fut propulsée à plusieurs mètres de lui. Si la colère de Wallace avait été terrible, celle de Gabriel l’était encore plus. Alors que son père avait commencé à crier pour le remettre dans le droit chemin, le garçon l'avait interrompu pour hurler sur son père qu’il n’était qu’un égoïste et ne pensait qu’à son bonheur personnel. Qu'il n’eût aucune attention pour sa mère et ne voyait pas qu'elle souffrait au quotidien. Son aura s’était déployée sur son père, prête à l'attaquer, à le punir de cet affront, mais elle fut rapidement contrée par Wallace, ne faisant que mettre de l’huile sur le feu alimentant encore plus la colère du garçon qui se transformait en rage. Afin de stopper cela, la seule solution qu‘avait trouvé ce père désarmé fut une claque qui résonna dans la chambre de Gabriel, laissant cette famille crédule. Mais la colère de Wallace ne resta pas longtemps concentrée sur le garçon, il ne pouvait pas lui en vouloir puisque lui-même faisait la même chose pour soutenir son épouse. Il ne pouvait pas tenir son fils pour responsable. Alors rapidement sa colère s'orienta sur Ellen, cherchant à lui rappeler ou étaient ses responsabilités de mère.

C'est en ressentant les doigts d'Ellen se rapprocher de son visage que Gabriel revint à la réalité, quittant ce souvenir pour de bon. Les souvenirs de Wallace n'étaient jamais bons. Le sang-pur retourna vers son bureau pour se saisir de son téléphone, à la recherche du numéro pour contacter l'aéroport local et préparer le départ immédiat d'Ellen. Dans son esprit, les choses étaient désormais claires : il allait renvoyer Ellen en Écosse, et immédiatement rappeler son comptable pour faire un état des lieux de ses propriétés. C'était très vieux-jeux surement, mais parfois d'offrir des terrains ou des demeures pouvaient permettre de calmer les litiges. Évidemment il n'offrirait pas de propriété Écossaises, celles-ci étaient trop précieuses. Mais si elle vivait au quotidien en Suède, elle apprécierait certainement une demeure en Amérique du Sud pour profiter d'un changement de décor radical. Et puis il fallait être honnête, aujourd'hui encore le nombre et les localisations des demeures pouvait apporter un peu plus de pouvoir à leur propriétaire.


“Je vais vous faire affréter mon jet, il devrait être prêt à votre arrivée à l’aéroport.”
“Gabriel…”
“Je vais appeler Anna et son père pour leur annoncer qu’il n’y aura pas de mariage. Je leur dirais que vous avez eu moment d’absence et espérer qu’ils soient un minimum compréhensif pour éviter l’incident diplomatique. S’il le faut nous leur céderont quelques propriétés, ou leur offrirons des faveurs s’ils ont besoin de nous.”
“Gabriel s’il-te-plait…”
“Quoi ?!”

Gabriel avait enfin quitté son téléphone du regard alors qu’il était sur le point d’appeler son contact, le posant enfin sur Ellen. La voir ainsi, presque désespérée par la situation réveilla une nouvelle colère chez le jeune homme. Elle n’avait pas le droit d’être désespérée, elle avait provoqué cette réaction elle-même. Cette colère qui n’attendait que de se transformer en rage ne passa pas inaperçue : son regard de glace se troubla au noir pendant une fraction de seconde, et il savait qu’Ellen ne l’avait pas manqué. Il pouvait voir le changement se faire dans son regard. Cette désolation qu'elle vivait s'était transformé en une colère noire en un battement de cil. Cette même colère que lui était capable de déclencher. Pourtant, pour une fois, il faisait preuve d’une retenue exemplaire. Parce que c’était sa mère. Parce qu’ils se disputaient à cause de Lily. Parce que pour une fois il avait décidé de choisir ce qu’il voulait pour son bonheur personnel.

“Tu ne peux pas rester avec elle, ou tu vas mourir.”

Gabriel laissa un éclat de rire lui échapper, alors qu'il était sur le point de répondre qu'il allait mourir dans tous les cas. Cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas pensé, mais pour être honnête ses statistiques n'étaient pas vraiment bonnes à ce moment précis.

“Wallace est mort à cause d’elle ! Sa famille entière est morte à cause d’elle ! Elle-“
“-Stop !!”

Le hurlement de Gabriel résonna contre les murs, espérant que cela calme enfin Ellen, mais non. Les deux s'envenimaient à ne plus se contrôler. Est-ce qu'ils avaient connu dans le passé de tels conflits ? Non. Jamais rien n'avait semblait assez important aux yeux de Gabriel. Jamais rien n'avait valu de se battre comme il avait besoin de faire à ce moment précis.

“Tu donnes ta vie à cette académie, au Conseil, aux autres vampires et démons, à moi, tu as besoin de quelqu’un pour t’aider à supporter tout ça !”
“Quand est-ce que vous allez comprendre que j’ai déjà cette personne ?!”

Gabriel n’avait pas le temps de se laisser surprendre par ses propres paroles. Il savait qu’il venait d’admettre qu’il tenait à Lily. Qu’elle était celle qui le soutenait. Et pourtant qui était aussi capable de le détruire si elle le rejetterait. Mais il avait mis sa vie entre ses mains. Sa confiance sans faille. Et désormais il voulait aussi mettre son bonheur entre ses mains.

“Elle appartient à William. Ciara est fiancée à William, et il n’y a rien que tu puisses y faire. Alors accepte les faits et pense à ton avenir. Le vrai, pas une illusion d’adolescent !”
“Il faut vraiment que vous reveniez à la réalité…”

Le rictus qui avait échappé à Gabriel avant de prononcer cette dernière phrase s'était éteint aussi rapidement qu'un silence lourd s'était installé. Le sang-pur avait franchi cette ligne qu'il ne pensait pas franchir un jour : attaquer Ellen sur son état mental. Son don l'avait consumé, il le savait et ne lui en avait jamais tenu rigueur. Alors pourquoi les choses étaient-elles différentes aujourd'hui ? Simplement parce qu’il avait décidé d’être égoïste ? Dans ce silence de plomb qui s’était installé, Gabriel pu voir sur sa gauche Ellen se rapprocher de lui. Il ne le voulait pas. Elle devait rester éloignée. Il ne voulait pas qu'elle comprenne qu'il lui masquait une information depuis plusieurs minutes. Et pourtant il ne parvint pas à bouger. Pourquoi ? Parce qu’à ce moment de recul instinctif, il put sentir l’aura d’Ellen changer, se figer presque alors que celle de Gabriel en fit de même. Il savait que désormais les choses allaient dégénérer salement.

“Máthair…”

La descente des doigts de sa mère entre sa joue et le col de sa chemise lui sembla interminable, et pourtant Gabriel ne fit rien. Il n'avait pas honte de ce qu'il s'était passé la veille avec Lily, mais il savait que si Ellen découvrait qu'elle l'avait mordu, sa colère éclaterait. Est-ce que ça aurait été différent si ça avait été une autre personne ? Peut-être. Et puis, Gabriel pu le sentir ce nouveau changement dans l'aura d'Ellen. Elle se noircissait. S'emmêlait. Se perdait. Ellen était perdue, et il connaissait le seul remède pour ça : bien assez rapidement il sentirait les crocs d'Ellen se planter dans sa carotide. Il pouvait déjà le prévoir, Ellen allait mordre là ou Lily l'avait mordu. Il le savait. Alaïs était en sécurité avec Lily. Les gardes surveillaient son appartement. Seul lui subirait les conséquences de l'affront qu'il lui a fait. Seul lui payerait pour qu'Ellen puisse aller mieux. Alors son aura se déploya dans la pièce, alors que Gabriel prononçait des paroles qui se voulaient douces, rassurantes. Il avait trouvé en lui un calme nécessaire pour chercher à apaiser celle qui l'avait toujours aimé. Et pourtant, lorsque les crocs d'Ellen se plantèrent plusieurs fois dans sa nuque, cherchant à arracher les traces de morsure de Lily, lorsque qu'il vint se fracasser contre les meubles à perdre le contrôle de la folie de sa mère, il savait que les choses seraient moins simples qu'à l'ordinaire. Il ne le voulait pas, mais Gabriel perdait pied. Perdre pied sur la réalité, sentant la folie de sa mère commencer à l'atteindre. Perdre pied sur ce bonheur qui lui semblait enfin permis. Il perdait le contrôle de son corps, de ses pensées. Alors sans le vouloir, il s'accordait pour la première fois des larmes de douleur et de tristesse. Il avait goutté le bonheur quelques heures. Cela était tout ce qu’on lui avait été accordé. Alors comme un dernier appel à l'aide qu'il ne s'était jamais accordé, il murmura doucement avant que tout disparaisse :

"Tha feum agam oirre..."

-- -- --

Putain, qu'elle est chiante cette sonnerie. Insupportable même. Pourquoi il l'avait choisi déjà ? Ah, oui. Exact. Il ne l'avait pas choisi. Alaïs l'avait choisi l'autre soir, alors qu'ils étaient à table et que la demoiselle s'exclamait d’avoir trouvé une chanson parfaite pour son sang-pur. Gabriel n'en avait pas vu l'intérêt de choisir des sonneries différentes, ce qui avait visiblement perturbé la demoiselle qui s'était offusqué de n'avoir pas sa propre sonnerie. Alors ils avaient passé la demi-heure suivante à parcourir les sonneries pré enregistrées dans le téléphone du sang-pur - qui avait refusé catégoriquement de télécharger la moindre sonnerie ou chanson supplémentaire - pour déterminer la nouvelle sonnerie d'Alaïs. Alors lorsque celle-ci résonna plusieurs fois pendant de longues minutes, Gabriel avait reconnu qu'il s'agissait de la jeune blonde. Mais ce ne fut qu'au bout de nombreuses sonneries que Gabriel parvint enfin à ouvrir un œil qu'il referma instantanément. Sa vue était totalement brouillée et il n’avait aucune notion de temps, de distance, ou bien même de conscience tout simplement. Alors qu’une nouvelle série de sonneries se fit entendre à nouveau, un grognement léger émana du vampire qui lutta pour ne pas sombrer dans l’inconscience à nouveau. Il ressentait que quelque chose n’allait pas, comme s'il pouvait sentir Alaïs l'appeler. Pas uniquement grâce à cette sonnerie qu'il détestait, mais il y avait autre chose. Quelque chose dans son lien avec elle. Il ne pouvait pas se permettre de se laisser sombrer à nouveau. Elle avait besoin de lui.

Finalement, la porte de son bureau s’ouvrit en trombe, et il entendit Amber et les gardes débouler et l’appeler. Il ne leur fallut pas longtemps pour que le sang-pur quitte la mare de sang que sa mère avait créé quelques minutes plus tôt pour être installé sur le canapé de son bureau. Il pouvait entendre son nom être appelé plusieurs fois, mais rien n’y faisait : l’anémie provoqua une nouvelle fois le sang-pur de sombrer du côté de l’inconscience. Il tentait de se raccrocher, mais ne parvenait pas à faire le moindre mouvement. Ni émettre le moindre son. Mais quelque chose le garda de ce côté de la ligne, la voix d’Alaïs. Il savait qu’elle n’était pas là, et pourtant il pouvait entendre sa voix, au loin. Alors qu’un des gardes le redressa dans un grognement non dissimulé, Amber apporta la bouteille de sang au garde qui força le sang-pur à boire. Pendant ce temps-là, Amber continuait de parler. A lui, aux gardes, c’était impossible de savoir. Et il y avait encore la voix d’Alaïs. Il ne sentait pas son odeur, ne comprenait pas ce qu’il se passait. Il entendait la demoiselle appeler son nom. Alors qu’il parvenait enfin à murmurer son nom en réponse après quelques gorgées de sang, il lui semblait que la demoiselle s’affola un peu plus et que Amber parvenait de moins en moins à la contenir. Gabriel parvenait également à reprendre conscience sur la réalité, et comprenait enfin que la jeune femme face à lui, était au téléphone. Il tenta de tendre le bras vers elle pour récupérer le téléphone, mais cela ne fit que lui perdre son équilibre, et contraint le garde de retenir le sang-pur avant qu’il s’effondre au sol. Il l’encouragea alors à reprendre quelques gorgées de sang, ce qui aida à retrouver un minimum de balance, et lui permit de récupérer le téléphone et rapidement la voix d’Alaïs lui parvint directement.


"Gabriel il faut que tu viennes maintenant !! Il y a une vieille folle qui est en train d'attaquer Lily !!"

Il fallut une seconde à Gabriel avant de comprendre ce qu'il se passait. Enfin non, il ne le comprenait pas, mais il pouvait le deviner : Ellen était partie après Lily. Sa crise ne s'était pas arrêté après l'avoir vidé de son sang. Fuck. Il ne pouvait pas laisser la situation attendre une seconde de plus, il savait jusqu'où sa mère pouvait aller. Et Lily aussi. Et ça ne pouvait pas finir bien.

« Tu es cachée ? »
« Dans ton dressing… »
« OK. J’arrive, tu ne bouges pas de là. »

L'alerte de Gabriel sembla avoir autant d'effet pour lui-même que sur Alaïs, le même effet qu’une douche froide provoque pour décuver immédiatement. Son esprit reprit pied, et il raccrocha avant d’essayer de se relever. Enfin. Essayer fut le bon mot, puisqu’il s’effondra sur le garde sur sa droite. Celui-ci tenta de le replacer le sang-pur sur le canapé, mais il ne pouvait s’empêcher de se débattre pour tenter de se relever à nouveau.

"Vous n'êtes pas en état-"
"-Et vous vous allez crever si vous ne me lâchez pas immédiatement !"

L'homme fut quelque peu décontenancé par la menace du sang-pur qui profita de cette seconde d'hésitation pour attraper la bouteille de sang et la terminer. Ça ne serait pas suffisant pour tenir longtemps, mais assez pour stopper sa mère. Le reste serait facilement gérable. Enfin... Il n'en savait rien du tout. Evidemment qu’il n’avait aucun doute sur qui était ‘la folle’ mentionnée par Alaïs. Mais aussi qu’il devait venir, rapidement. Alors qu’il commençait à quitter le bureau, Gabriel appela James qui décrocha dès la première tonalité, comme à son habitude. Avant que le démon puisse prononcer le moindre mot, Gabriel avait déjà déclaré :

« Ramène-toi chez moi maintenant, ma mère a déclenché une crise sur Lily."

Gabriel eu le temps d'entendre un "J'arrive" de l'autre côté du téléphone avant de raccrocher. Il ne lui faudrait qu'un peu moins de deux minutes pour rejoindre son appartement, et pouvait remercier sa capacité de vampire pour cet exploit. Il ne savait pas ce qui l'attendrait une fois chez lui, et aurait voulu croire qu'Alaïs avait exagéré la situation. Mais il savait ce qu'il avait ressenti. Il comprenait ce lien qui s'était tiré entre sang-pur et engendré. Bien que la course jusqu'à son appartement fût plus rapide que pour n'importe quel type d'être, elle fut tout de même trop longue. Trop lourde, à redouter ce qu'il trouverait à l'arrivée….
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La tempête n'est que le bouillonnement final de tout ce qui a mijoté dans le calme...

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