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 I know I'm not alone

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Lily Gray

Lily Gray
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I know I'm not alone Vide
MessageSujet: I know I'm not alone   I know I'm not alone EmptyMar 3 Mar - 17:59

Jambes repliées contre mon torse, bras croisés sur mes genoux je suis assise sur ce sol poussiéreux de ciment froid. Des chaînes en argents m'entourent partant de mes poignets et mes chevilles elles rognent un peu plus à chaque millimètre de ma chair chaque seconde qui passe et elles continuent leurs courses sur le sol pour finir de se fixer dans le mur. Mur de pierre gelée contre lequel mon dos meurtri est appuyé, le froid soulage l’ensemble de mes plaies même si parfois les morceaux de pierre ont tendances à s'enfoncer dans les plaies ça ne m'empêche pas de ressentir plus de soulagement que de douleur. Mon souffle est compliqué, mes cotes du côté droit sont fêlées tandis que quatre du cotés gauche sont cassées. Mes mains sont brûlées par le froid, ils m’ont forcé à les plonger dans un mélange d’azote liquide pour savoir jusqu’à où je pouvais tenir, autant dire pas longtemps mais d'après leurs dires je tiens bien plus que mes précédents congénères. Même si je ne dis plus rien depuis longtemps cela n’empêche pas de ressentir la douleur et voir ma peau qui était devenue rouge jusqu’à ce que finalement des crevasses se créer une à une sur chaque millimètre de peau pour au final sentir la douleur disparaître par le froid les mains totalement anesthésiées ce qui n'empêche pas l’ensemble de mes vaisseaux sanguin se paralyser et de former des cailloux de sang jusqu’à exploser chacun d’eux. Bref mes mains sont loin d’être jolies et encore moins d’être fonctionnelles, mais c'est… supportable du moins physiquement je peux me préparer au prochain assaut. C’est alors que les battements de cœur proche de moi se font plus légers et irréguliers je relève la tête la peur au ventre et observe la pièce dans laquelle je suis.

C’est une pièce pas plus grande que neuf mètres carrés, grise et sombre il y a une lumière grâce à une ampoule qui grésille, à côté de la porte on peut voir une autre pièce séparée par des barreaux d'argent massif, il y  a dedans une table en métal d’autopsie et sur le mur un tableau recouvert d’instruments de découpe divers et variés.Contre le mur en face de moi un homme grand, les cheveux rasés mais on y voit une petite repousse noir, de son dos sort deux grandes ailes où il n’y a presque plus que de chair calciné mais des os ainsi qu’une vingtaine de plume grise qui se battent en duel. Et tout comme moi il est accroché tel du bétail contre le mur de pierre. Quand je suis arrivée ici, il avait deux grandes ailes magnifique, blanches qui pouvaient éclairer la pièce à elles toutes seules, douces comme le cachemire avec cette apparence duveteuse qui fait qu'on aurait envie de plonger dedans pour y ressentir la paix et tout le réconfort monde. Elles étaient magnifique et au début je passais un temps incroyable à les admirer elles étaient mon point d'accroche dans cet enfer et au fur et à mesure le blanc lumineux est devenu terne qui lui-même aux fur et à mesure des tortures subies est devenu gris clair puis  de plus en plus foncé. Ça ne fait pas longtemps que je suis ici, pourtant oui pourtant je me suis attachée à lui sans pouvoir contrôler quoi que ce soit. Il la première personne que je côtoie réellement en dehors de mon maître et pourtant je le sais que ce qui se passe entre nous deux n'est pas normal. C'est un murmure qui c'est créer entre nos deux qui fait que l'écho de ma douleur est devenue sien est inversement, comme si nos forces, nos déterminations, nos vies s'appelaient pour ne devenir qu'une seule et même entité prête à combattre toutes ses cruautés que le monde nous avait offert et va nous offrir. Il est ce qui me permet de continuer de vivre sans sombrer dans la folie, cette lumière dans ce puits sans fond, cette fraicheure dans cette putréfaction. Alors j’ai soudain cette peur qui me colle au tripe il va mourir et je vais rester seule ici devenir totalement folle sans ce liens qui est entrain de se créer. Je me maudis d’avoir une pensée aussi égoïste et sans cœur. Pourtant je le sens ce liens qui se forme entre nous deux, il demande juste à être finalisé pour nous permettre de survivre à tout ça,mais je ne peux pas me permettre d’être aussi sadique que William, ce n’est pas parce que je n’ai pas le choix de vivre dans cet enfer que d’autre doivent y survivre.

Je regarde la porte d’où arrivent nos tortionnaires, aujourd’hui malgré cette odeur perfide de décomposition et des chambres à gaz qui tournent à pleins pot, il y a aussi cette odeur de chair brûlée, aujourd’hui il y a eu un gros arrivage, bientôt l’odeur de putréfaction sera insoutenable pour les gardiens de notre prison alors ils ont décidé d’activer les fourneaux pour éviter que l’odeur des cadavres commencent à les gêner. Mais même si nous sommes leurs sujets favori des scientifiques le train à délivrer tout à l’heure un lot qui va les occuper pendant une bonne semaine, des enfants, pour être précis des jumeaux. Tous les enfants meurent sauf les jumeaux, dû moins pas tout de suite. C’est une horreur je les préférais mort plutôt que de subir les expériences de ces hommes en blouses blanches, pourtant … oui pourtant, c’est notre moment de répit. Me relevant tant bien que mal les chaînes me bloquent et l'argent me brûle encore plus la chair, je me retourne et pousse une pierre du mur pour y trouver une aiguille que j'ai réussi à voler à mes tortionnaire, ça été plus fort que moi même si je n'ai pas le droit de m'évader d'ici je veux me donner cette possibilité. Je prends l'aiguille avec difficulté dans ma main gauche et commence à l'insérer dans l'ouverture jusqu'à entendre le déclic de la serrure, avec mes mains brûlées par le froid c'est une mission plus ardue qu'en temps normal mais j'y arrive, je répète alors cette étape encore trois fois jusqu'à ce que l'argent ne vienne plus toucher ma peau me libérant. Une fois affranchi de mes tortionnaires je commence à marcher dans la direction de l’ange faisant taire la douleur dans mon torse à chacun de mes pas pour une fois à sa hauteur me mettre à  genoux à ses côtés.


« Hey salut l’ange »
Ma voix est douce, je lui parle comme un animal apeuré sur le point de mourir et c’est exactement le cas. Il essaye de parler mais le simple faite que de prendre de l’air lui fait cracher du sang. « Chuuuuut, écoute moi et après fais moi un signe de tête. » Je le vois qui tente de se relever, alors doucement même si j’ai énormément de mal avec mes mains et mes côtes j’arrive à le redresser et l’asseoir contre le mur. « Je te propose deux choix, celui de te libérer à jamais et de t’achever maintenant afin que tu n’es plus jamais mal » Je me mord la lèvre et réfléchit à l’autre possibilité elle est horrible et pourtant j’ai envie qu’il accepte, je ne sais pas pourquoi mais je ne peux pas le perdre. « Ou alors; tu le sens toi aussi ce lien entre nous deux et je penses savoir comment finaliser tout ça afin qu’on soit lié définitivement, tu auras ma force et moi la tienne, tu auras ma capacité de te régénérer plus vite et moi je pourrais bénéficier de ta lumière je ne sais pas jusqu’à où ça ira mais tu pourras vivre.. on pourra vivre, ensemble »

J’ai l’impression d’attendre une éternité un signe de tête de sa part, je suis terrifiée à l’idée qu’il parte, à l’idée de peut-être mourir seule ici. Mais au fond de moi je veux qu’il trouve la paix, un  ange qui à les ailes qui noircit c’est la première fois que j’observe ça et que j’en entends parler je ne suis pas certaine que ce soit bon signe. Dans ses yeux je vois parfois de la haine, pas contre moi mais contre les humains. Les scientifiques je peux comprendre mais les détenus qui nettoient notre pièce non je n’arrive pas à saisir. Je ne connais pas son nom et pourtant je ne sais pas pourquoi je me dis que si il part une partie de moi va mourir.

« Achève » Je relève la tête et il tousse, je le comprends si je pouvais peut-être que je me serais donné la mort depuis le temps « Achève le processus … lie toi à moi. »

J’écarquille les yeux, j’ai envie de lui dire qu’il est fou pourtant dans ses yeux ce n’est pas de la folie que je vois, c’est une détermination pur et dur. Il y a de la vie et de la volonté de se battre pour lui, pour moi, pour nous. A deux nous serons plus fort, à deux nous aurons plus de chance de survivre dans cette enfer. Alors lui comme moi si nous savions depuis le début ce qu’il fallait faire, il arrache une de ses plumes et je mord mon avant-bras à sang et nous tendons respectivement l’un vers l’autre nos bras. Je mords dans sa plume et lui boit mon sang. Je sens son cœur qui bat à travers le mien, je sens ma force et ma vitesse qui vient frapper dans chaque endroit de ses muscles et veines. Nous sommes dans un enfer certes, mais nous ne sommes pas seul. Et là où personne n’aurait jamais imaginer que la lumière et les ténèbres pouvaient s'allier elles ont fait mieux, elles se sont unis pour survivre. Et l’ange renaîtra des ténèbres tandis que la vampire se régénère à la lumière. Je ne suis plus seule, plus jamais, nous souffrirons ensemble, nous rirons ensemble, nous survivrons ensemble.


« Il va me falloir ton prénom la vampire ! »


Je répond d’un rire, c’est un lieu où un tel son est totalement incongru dans un tel lieu et pourtant là il à sa place. Je m’effondre au sol à ses côtés sans aucune délicatesse et ma tête rencontre le ciment.


« Tu le sauras quand tu me retrouvera en dehors de ces murs.»


Je le sais que un jour William viendra me sortir d’ici, ce sera une autre prison, un autre enfermement peut-être que grâce à lui, grâce à a sa force je pourrai être réellement libre, et vivre et à l’heure actuelle je me sais incapable de vivre sans cet ange et je n’en serais peut-être plus jamais capable.  Un rire m’échappe, une lourdeur sur l’ensemble de mon corps se fait plus pressante, je ressens mon énergie qui s’échappe pour pouvoir le soigner et le sommeil m’emporte.



« Je te retrouverai, c’est promis. »



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Lily Gray

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MessageSujet: Re: I know I'm not alone   I know I'm not alone EmptyJeu 16 Juil - 21:42

William est devant moi, recouvert de sang, un démon est entre nous et sa main est dans ma direction. La pluie frappe en continue mon visage et c’est l’unique chose qui me soulage. Mon sang coule tout le long de ma hanche, un poignard y est planté proche de liaison vers ma cuisse. Un crie m’échappe et je m'effondre sous la douleur, mes genoux touchent la terre de la forêt qui nous entoure. Nous nous sommes fait poursuivre par une troupe de vampire et démons qui avaient une dent contre mon maître. Il a estimé qu’il était temps pour moi de prendre la situation en main, me battre contre dix vampires et cinq démons ne devait pas être une tâche compliquée. Et ce n'est clairement pas un problème. Mais voilà, j’oublie toujours que si moi je suis résistante les autres peuvent l’être aussi. Une erreur de débutante, la vengeance de cet homme -que je ne comprends pas- lui à donner la force de vouloir me faire mal avant de mourir et de m’imposer son châtiment. J'entends la tête de mon assaillant tomber de son corps et rouler contre la terre jusqu’à mes genoux. Cela devrait terrifier n’importe qui, mais depuis mon premier jour, depuis mon premier réveille, ma vie n’est que sang, cadavre, combat et insatisfaction continue de mon maître. J’entends le bruit d’une allumette qui craque, l’odeur du début d’une flamme qui allume une cigarette, et juste après je vois le corps du démon qui s’est effondré sur le côté commençant à prendre feu sous mes yeux. J’ose à peine relever la tête, je la ressens cette colère, cette peur qui n’est pas la mienne. Qu’est-ce qui est mien ? Tout est à lui rien n’est à moi, tout lui appartient, mon corps, ma force, ma vie. Pourtant je sais qu’il attend mon regard, alors je relève la tête, mes yeux gris me laissant voir William les yeux remplit de colère.

« Je te l’ai déjà répété mille fois, fouille toujours les cadavres afin de ne pas tomber sous leurs armes. »


Sa voix est cassante, sans pitié, ce n’est pas la première fois que je tombe sous ses yeux. Ce n’est pas la première fois qu’il laisse volontairement un ennemi me faire mal afin que je comprenne la leçon. Les erreurs j’ai le droit d'en faire si j’applique mes connaissances par la suite. Parfois il est plus tolérant, tout dépend de ce qui s’est passé la nuit d’avant, ou si pour une fois je me suis bien comporté toute la journée. Au début j’écoutais tout ce qu’il me disait. La peur au ventre sans avoir le choix de contester quoi que ce soit, mais au fil du temps j’essaie d’avoir … le choix. Alors obéir est devenue plus compliqué, William à donc trouver une solution, il s’impose en moi. Mais si autant reprendre un peu plus de liberté le contrarie, le fait que je me bats pour ça semble le satisfaire. Je ne cherche pas à trouver une logique à cette relation. Rien n'est logique en elle, après tout il sait tout de moi et je ne sais rien de moi …. De lui. Je sais cependant qu’il y a un truc qu’il ne tolère pas et je sais qu’il ne va pas tarder à s’acharner sur moi à ce propos, rien que cette idée me terrifie. Il s’approche, je ne veux pas, j'aimerai tellement pouvoir m'éloigner, reculer quitte à rabaisser ma fierté mal placée et ramper. Pourtant entre sa colère qui me clou au sol et la douleur qui ralentit mes mouvements et cette envie de le défier par dessus tout je ne peux pas bouger, une fois à mon niveau il me sert mon menton de sa main droite recouverte du sang de démon, je sens la lame agrandir la plaie, la douleur se fait plus aiguë, je ne peux empêcher une nouvelle plainte de s'échapper de mes lèvres alors qu’il haï ça.


« A-S-S-E-Z ! »


 Il me soulève encore par le menton, mon corps n’a pas d’autre choix que de suivre le mouvement, je gémis à nouveau par la déchirure et le métal s’enfonçant encore plus dans la chair je sens un poison s s'infiltrant dans mon sang me brûlant les veines. Je me mords la lèvre inférieure pour empêcher un son de sortir mais un crie fini par s'échapper.  Pourtant malgré le cri, malgré la peur, malgré sa colère qui buzz à l’arrière de ma tête, je ne peux m’empêcher de me dire que je devrais pouvoir lui dire merde, de lui dire d'aller se faire foutre. Son regard vire au noir, je ne sais pas si c’est à cause de la colère ou autre chose, mais je sens mon sang qui coule encore plus le long de ma peau. L'odeur nous emplit et encore une fois comme à chaque fois que je perds énormément de sang une question me traversa l’esprit “Pourquoi ? Pourquoi la première fois il n’avait pas cette odeur ?”. Ma question résonne dans mon esprit qui ne fait pas plus attention que ça au regard tueur de William où le noir s'approfondit toujours un peu plus en même temps que la quantité de sang s’échappe de moi devient plus grande, comme pour ajouter à mon calvaire la lame finie par sortir toute seule de la plaie tellement celle-ci c’est agrandi donnant libre court à mon sang de s’échapper de la plaie. Je sens le concret s’échapper de moi, mon don reprend la relève pour me maintenir consciente et faire en sorte que William ne se rende pas compte. Il ne doit pas savoir, personne ne doit jamais savoir.


« Il est temps de régler ton problème à te plaindre pour un oui ou un non »

***



« Tu as interdiction de mourir. Interdiction de mettre fin à ta vie. Interdiction de t’échapper. Interdiction de crier, de hurler ou de gémir sous n’importe quelles douleurs, gêne. Tu vas apprendre à te tenir tranquille ! »


Sa voix vibre dans tout mon être, ses paroles deviennent ma volonté, ma détermination, elles se gravent dans mes veines, elles deviennent mon raison de vivre. Je sais que plus jamais je ne pourrai évacuer la douleur par la voix sans en subir les conséquences, plus jamais je ne pourrai décider quand ma vie doit s’arrêter alors que jusqu’à présent c’était peut-être bien la seule chose que j’avais le droit de garder en m’a possession, plus jamais je ne vais quitter cet endroit tant que William ne me donnera pas le contre ordre. Je suis un objet, je suis une arme, je ne suis qu’un truc que William le sanglant possède. Pas être vivant, ni une engendrée, ni même une femme. Juste une arme qui doit apprendre à survivre, ne pas mourir et obéir attendant qu’on appuie sur la gâchette. Mon corps sait que je ne dois jamais décevoir mon maître, ce qu’il me demande je le ferai car je veux qu’il soit heureux … vraiment ? Je souhaite sincèrement le bonheur de William au détriment du mien ? Le bonheur …. Qu’est-ce ? J’ai la sensation de savoir ce que c’est mais c’était il y a longtemps. Pas dans cette vie. 

Il y a alors cette voix, cette colère qui commence à résonner et commence à gronder au fond de moi et mes cicatrices au niveau de la nuque commencent à me brûler, j’ai la sensation que quelque chose se brise comme si une fissure commence à se créer sur mon âme pour libérer autre chose. Mais quoi ? Ou qui ? Pour la première fois de ma vie j’entends alors le hurlement d’un loup au loin dans la forêt qui nous entoure. Un hurlement de désespoir qui me brise le cœur et qui me donne envie de courir dans sa direction mais les chaînes mentale qui me maintiennent à mon maître me paralyse. Mon cœur se fend à ce hurlement et je retiens une larme de couler. Je veux le retrouver, sans savoir pourquoi je veux lui murmurer que tout ira bien et que je tiendrai le coup, que ça ira. Mais je ne peux pas rejoindre l’animal, William m’a toujours interdit d’approcher les loups. Ils disaient qu’ils étaient traitres et que mon passé d’avant était lié à eux mais en mal. C’est l’unique chose que je sais, pas qui je suis, d’où je viens. Je sais juste que les loups sont mauvais pour moi. Mon sang brûle rien qu’à l’idée de partir d’ici et de rejoindre l’animal qui continue à crier sa détresse et les mots résonnent dans ma tête “Interdiction de t’échapper.” Je sens le frisson de William, est-ce dû au loup ? Ou le fait que j’ai voulu ne pas obéir à un ordre suprême ? Qu’importe je n’aurais jamais ma réponse.

Je me concentre alors sur deux hommes en tenue kaki foncé, une croix gammée noire sur le torse ainsi que deux autres hommes en blouse blanche qui m’attendent sous l’entrée du camp en Pologne. Je mémorise leur visage, ma capacité enregistre leur odeur, leur démarche, les vibrations au sol que procure chacun dans leur pas. Une odeur au loin vient alors, l’odeur de putréfaction. C'est infecte et ça me donne la nausée. Tout est gris, sombre, terrifiant, le bruit d’un train sur un chemin de fer se fait entendre un peu plus loin. Le pleure d’homme, de femme et d’enfant. La peur suinte partout dans cet endroit mais surtout la mort. Et je dois survivre ici? J’en avais entendu parler mais finalement Auschwitz est bien plus terrifiant que dans les murmures de l’ombre. Je peux lire alors dans le métal “Arbeit Macht Frei” Le travail rend libre ? Ah les salauds ! Ma Ginette oui ! J’ai envie de rire face à la dérision de la citation. Pour la première fois il y a cette étincelle de rébellion contre mon maître qui brille en moi, mes cicatrices me brûlent encore plus, comme si le maillon d’une chaîne se brise, mon esprit me murmure “une en moins” je sens la fissure s’agrandir, comme si c’était un soulagement. Pourtant la seule chose que je suis capable de me dire c’est que ni moi, ni personne d’autre ne mérite nullement d’être ici.

***


Il fait noir, j’ai les yeux fermés et j’entends une respiration saccadée en plus de la mienne et un battement de cœur irrégulier. Il y a autour de nous deux cette odeur infecte de la mort. Les pleures des enfants qui sont situés à peine à un bâtiment du nôtre et des proches qui tentent comme ils peuvent de les rassurer. J’entends les paires de ciseaux et les tondeuses à cheveux qui rasent, coupent sans ménagement le crâne de ces nouveaux arrivant, les ordres en allemands qui leur sont crier pour leur ordonner de déposer leurs affaires personnelles, et le mot douche qui revient sans cesse. Être proche de la troisième chambre à gaz n’est pas franchement paradisiaque. Le gaz va bientôt envahir la pièce et le nombre de cadavre se décomposant à l’air libre va de nouveau augmenter. L’odeur de décomposition des corps … elle est insupportable, j’ai l’impression que plus jamais elle ne me quittera. Un être normal ne sentira pas le gaz jusqu’à notre bâtiment, non ils ne prendraient pas le risque de tuer leur fameux sujet d’expérience, ni leur scientifique. Mais je ne suis pas un humain, ni un démon où un ange. Pourtant je ne leur ai jamais parler jusqu’à où va mon odorat où bien mon ouïe. Ils ont fait une moyenne avec les quarante-quatre expériences avant moi, mais eux aussi ont eu la jugeote de ne pas montrer nos véritables limites, se contentant de copier ceux des deux anges d’avant. L’air est froid enveloppant mon corps nue, ça ne sert à rien d’être pudique ici, ça ne sert strictement à rien. De toute façon aux vues de ce qu’ils nous font subir, ma peau ne supporte plus le moindre tissu dessus. Ils m’ont mise en hauteur, je ne sens pas le sol, les chaînes en argents rognent mes poignets, mes chevilles m'empêchant de toucher quoi que ce soit autour de moi. La douleur c'est devenue mon quotidien ici. Matin, midi, soir et nuit elle est continue et est devenue ma meilleure compagne. Je ne supporte plus le moindre toucher, mais il faut dire qu'ici ce qui m'a principalement touché sont les scalpels, les couteaux, scies, seringue et autres appareils à torture et parfois.... La douleur elle devient gérable je peux l'oublier …. celle de mon bas ventre elle est cependant insoutenable. Je suis le premier sujet féminin qu’ils ont pu attraper. Enfin moi contrairement aux autres ils ne m’ont pas pourchasser j’ai été livrée sur un plateau d’argent. Un nouveau sujet d’expérience pour pouvoir avoir une nouvelle chance de gagner face au reste du monde, et cela était devenu primordiale depuis que les Etats-Unis se sont mêlés à la guerre. La ou les trois-quarts du monde a vue un espoir moi ça a signer mon arrêt de mort. Il est devenu urgent à leurs yeux de savoir faire fonctionner cette option primaire de mon corp de femme. Je devais,non mon corps doit fonctionner. Le résultat de ces acharnement ? C'est de sentir l’ensemble des coutures au fil de fer dans ma peau. Ils ont recousu sans ménagement toute la partie entre mes hanches et laissé ma peau recouvrir les points de sutures. Après deux bonnes et longues années à tout essayer pour me forcer à concevoir de super soldat aryen ils en ont conclu sans ménagement et découragement que j’étais stérile. Sans blague ! Mon corps à cesser tout cycle à partir du moment où mon maître a planté ses crocs pour déchirer ma nuque et donné son sang. William ne m’a pas laissé le choix. A vrai dire il ne m’a jamais laissé aucun choix. Le choix de venir ici, le choix de pouvoir donner la vie, le choix d’avoir une famille, le choix de savoir qui j’étais, le choix de peut-être pleurer la disparition de ceux que j’aimais, le choix de vivre tout simplement. Même si les expériences ont été horripilantes, dégradantes, insupportables, une véritable torture je remercie mon corps d’être incapable de concevoir ne serait-ce qu’un être pouvant avoir mes yeux ou mon rire de cristal. Alors en cet instant je remercie le ciel et pour la première et dernière fois un être supérieur de ne pas faire de moi une poule pondeuse de nazies. 

Une vibration…

Mes doigts se collent à la chaîne en argent, je sens la brûlure se faire sur ma peau mais je ne dis rien. Je me concentre sur les vibrations du métal. Ces abrutis on comprit qu’avec les vibrations au sol, l'un de nous pouvait savoir qui arrivait et quand. Le savoir est une chose importante sur lequel je ne cracherai jamais, ces vibrations nous permettait tous les deux -et quand ils trouveront un autre démon tous les trois- de mieux nous préparer de manière psychologique et de mieux gérer notre peur à leurs tortures pour beaucoup savoir leurs entrées ne changerait sûrement rien à leurs yeux car dans tous les cas notre sang va couler. Et pourtant ...pourtant. savoir était notre meilleur moyen de défense et de préparation face aux futurs actes de barbaries que nos corps allaient subir. L’ange et moi survivront contrairement aux démons, avec le temps ils ont compris que nous arrivions à capter leurs mouvements et savent pertinemment que l’un de nous deux pouvait peut-être prévoir leurs déplacement. Par chance ils n’ont pas encore compris qui exactement. Ils ont discuté longuement pour savoir s’il était important où non que l’on sache prévoir leurs arrivés et en sont arrivés à la conclusion au bout d’une semaine que le fait de savoir nous permettait de mieux nous préparer et de se fait faussait les résultats de leurs expériences. Vient alors la question de comment nous empêcher de prévoir leurs mouvements, ils n’avaient pas le droit de me mutiler consigne de William, il a donné un corps avec tous les bout, merci de faire en sorte que tous les bouts soient bien en place quand il reviendra! Ils voulaient aussi éviter de mutiler l'ange, les anges étant particulièrement difficile à attraper ce serait idiot de couper en petit morceaux peut-être leur dernier exemplaire. Alors couper nos extrémités n’était pas une solution envisageable.C’est à force de chercher une solution qu’ils sont arrivés à la question suivante qu’est-ce qui isole le mieux les vibrations du sol et des murs? L’un d’eux a eu la jugeote de penser à l’air, meilleur isolant au monde et gratuit en plus, tout est bénéfique ! C’est ainsi qu’ils ont pensé à nous suspendre en l’air, sans aucun contact avec le sol ou murs. Nous voilà donc tous les deux -trois parfois- suspendu comme du jambon sur des chaîne d’argent. Mais ils n’ont pas réfléchi un seul instant que leurs vibrations passaient à travers mes chaînes et que je pouvais toujours prévoir leurs arrivés. Amateurs !


« Dit la vampire, autant le démon vient de passer de l’autre côté et reconnaissons-le il était d’un ennui mortel ! Mais toi je te l’interdis ! D’un j’ai assez côtoyé de vampire ! De deux avec toi on se marre bien »


« Dit l’ange, tu l’as ferme jamais ? Tu dois être sadomaso »


Nous rions tous les deux. Je crois que lui comme moi on peut devenir ami si nous survivons d’ici. Il sera sûrement la seule personne au monde à me comprendre si nous arrivons à nous sortir de là tous les deux. Personne ne pourra comprendre ceux par quoi nous passons, même si nous leur expliquons, même si je leur montre à ma manière. Personne à part lui sera capable de vivre ça avec autant d’intensité que maintenant. Il y a ce lien qui se créer entre nous deux qui fait que je sais que maintenant je ne serais plus jamais seule. Je sens le battement de ses ailes à côtés de moi, il essaye de me procurer ses soins me permettant de supporter la morsure de l’argent sur ma chair. Je ne connais pas son prénom, et lui ne connaît pas le mien, nous ne sommes que des matricules et pourtant nous nous donnons cette force pour pouvoir tenir dans cette folie. Je ne peux empêcher un soupir de soulagement traverser mes lèvres alors que la morsure de l’argent se fait presque inexistante. J’aimerai pouvoir ouvrir les yeux, observer ses ailes noires, même déchiqueter elles restaient sublimes, impressionnantes même si au fond de moi j’ai cette tristesse de savoir que plus jamais elles ne seraient blanches comme au jour de notre rencontre.

Une nouvelle vibration plus forte…

Puis une autre vibration vient se prolonger de la chaîne à mon doigt, j’ouvre mon œil droit mais le referme aussitôt. Il doit faire jour dans la pièce mais je ne peux pas le voir, les aiguilles et les liquides qu’ils ont insérés dans mes yeux ont fait trop de dégâts sur mes rétines je suis maintenant aveugle depuis au moins deux bonnes semaines. Une punition apparemment pour ne pas être capable d’avoir porté leurs petits soldats surpuissant, ou pour autre chose …. Une autre vibration ça se rapproche, et cette fois je suis capable d’identifier les pas. Ils sont trop lourds pour être ceux d’un des scientifiques et pas assez léger pour être un des pauvres humains détenus ici. Les enfants ? Il n’y en a aucun qui s’en sort vivant.


“La hyène arrive”


“Hé merde ! Tu vas prendre cher !”


Pas besoins de le dire je le sais par avance. Bouffer en grande partie du grand colonel Kramer n’a pas été très bien vue. Il est peut-être l’un des favoris et l’un des plus grands noms des dirigeants SS, ils l’ont fait venir dans ce camp exprès pour être un donneur de bons petits soldats pour mon utérus et il a fini à moitié mort, presque vidé de son sang, le cou déchiré me laissant goûter la chair. Les scientifiques n’ont pas compris que je m'accommode à leur somnifère ne supportant plus le toucher d’un homme sur ma peau j’ai appris mon corps à combattre l’effet des médicaments, ça m’a permis de pouvoir broyer la carotide du SS. Il y a eu en moi une sensation de victoire tel une vengeance à tous ceux qui était passé là avant. Cela n’a pas été forcément bien vue par les scientifiques surtout que suite à mes morsures il a sombré dans la folie. Ils sont incapables d’expliquer ce phénomène j’étais la première à créer ça. Ils ont mis ça sur le fait que j’étais une femme et que j’étais tout sauf saine par rapport aux congénère mâle et n’ont jamais réfléchi à la probabilité que cet homme revivait inlassablement mes souvenirs de ces deux dernières années toutes les heures.

La nouvelle de la folie du colonel a dû surement être plus mal prit par cette femme jalouse et malsaine. Je soupire laissant tomber ma tête en avant dans le vide, il me reste environs quarante secondes de répit. Je suis vraiment mal barrée, lorsqu’elle est en colère rien ne peut vraiment l’arrêter. Combien de femme a-t-elle torturée, mutilée pour son plaisir sexuel tordu et du coup violé. En pensant à ce triste détail un rire s’échappe ma gorge je ne suis pas certaine que notre petit dictateur aimerait savoir l’existence de ces petits rapports entre femme. Après tout en générale celle reconnue comme étant homosexuelles sont emmenés jusqu'ici et la mort les séparent.


“Tu es devenue folle ?”


“Si seulement ce n’était que ça !”


Il retient un rictus, ma réponse semble lui convenir, en même temps nous n’avions pas vraiment le choix. Je prends une dernière inspiration, cela gonfle mon ventre et tire sur les fils plus bas, mais c’est comme ça que je peux créer cette carapace autour de moi. Ce vide, cet être sans sentiment. La porte s’ouvre, le fer grince et je baisse encore un peu plus ma tête dans le vide pour cacher un sourire dans l’ombre, avant mes cheveux auraient put le cacher, mais depuis que je suis ils sont tondu régulièrement. Son souffle est court, je crois que je l’ai vraiment rendu furax, je sens les ailes de mon colocataire se rétracter signe que lui-même se méfie. Les pas se rapproche de moi, ils sont lourds, déterminés loin de la grâce que l’on peut accorder aux femmes en règle générale, et je sens le souffle cette créature sans âme sur les muscles de mon visage, le rythme des expirations m’indiquent sa colère. Elle est en colère, folle de rage que j'ai osé me soulever alors qu'ici aucune femme ne lui résiste. Alors une femme non que dis-je une expérience, un monstre, un numéro qui ose l'affronter même de manière indirecte pour son orgueil c’est bien trop pour son égo. Il n’y a pas de bruit, juste son souffle de veau qui se fait plus pressant j’écoute son rythme cardiaque qui s'accélère par la fureur … peut-être que je lui plais … non-pitié non !  Cette femme n’est pas du tout mon style. Je n’ai pas besoins d’avoir un cachalot à mes côtés,  vraiment! L'envie de  lui demander si le fait de me voir pendu membres écartés l'excite me démange, cependant je ne suis pas certaine que la provocation va aider notre chère Irma Grese à se contrôler et se détendre…. Comme quoi les fous baisent vraiment mal! Pourtant plus j'y réfléchis plus je me dis que la question est pourtant sympa ! Elle ne doit pas l’avoir tous les jours, ça la sortira de son train train quotidien non ? Mais je reconnais que la vérité m'effraie, même si je sais que sa réponse ne sera qu'un mensonge.


“Tu as presque tué mon amant Blondy”


Mon dieu cette folle à une haleine de chacal. Elle ne connaît donc pas le dentifrice ? Les brosse à dent ? Les bains de bouche ? Les dentistes ?Je retiens un sourire et me concentre sur ses paroles, l’allemand ; cette langue ne me dérangeait pas avant, même si elle peut paraître froide à la première approche, elle regroupe de nombreux artistes et poètes digne de ce nom. Elle peut se montrer à sa manière douce, poétique et sincère. Pourtant grâce à mon séjour ici je la déteste de plus en plus. Elle pourrait me faire peur, alors que je sais parfaitement que l’ensemble des personnes qui pratique cette langue ne sont pas mauvaise, mais ceux que je côtoie ces derniers temps ont tendance à traumatiser mon esprit. Et ce Blondy … Bordel, Blondy, ce putain de Blondy rien que d’entendre de tel propos fait que la colère monte au fin fond de mes tripes. Un grognement gronde sur mon torse. Cela me rend limite folle j’en ai assez qu’on m’appelle ainsi. 


« J’avais soif ! »


J’ai répondu en anglais avec un sourire sur le ton le plus provocateur que je sais faire si j'avais pu la regarder j’aurais bien ajouté regard remplit de malice et de provocation je l'aurais fait sans aucune hésitation.


 « Mais je te rassure, son sang était aussi dégueulasse que ton haleine ! »


Toujours plus, c’est un aspect de ma personnalité que William a eu du mal à contrôler. Lorsque je suis fâchée, ou contrariée je ne sais pas m’arrêter. Pourtant ici j’aurais dû apprendre que non il ne fallait pas continuer. Résultat de mon insubordination ? De mon arrogance ? Il ne se fait pas attendre, la femme me donne un coup de poings dans mon bas ventre rentrant un peu plus les fils de métal dans ma peau, la déchirure se fait pressante partout, tranchant mes organes internes. La douleur est insoutenable mais je ne lâche rien, les muscles de mes épaules se contractent comme pour accuser le coup, je sens mes mains se fermer en poings comme pour lui en donner un en retour, ou un coup de boule ça changerait ! Et le creux du son de sa tête me confirmerait sa débilité. 

Pas un gémissement, pas un soupire, pas un râle, pas un cri, pas un hurlement de douleur. Rien je reste muette comme une tombe. Les trois premiers jours que j’ai passé ici m’ont bien servi de leçon. Chaque expérience, chaque torture au chaud, au froid m’ont arraché des cris, des hurlements et chacun d’eux multipliaient par dix l’intensité de la douleur ce qui a fini par couper mes cordes vocales et m'empêcher d'extérioriser la douleur la voix de William se répétant à chaque son inlassablement « Interdiction de crier, de hurler ou de gémir sous n’importe quelles douleurs, gêne ». J’ai compris la leçon, ce pourquoi William m’a laissé ici est passé comme une lettre à la poste J’aimerai regarder cette femme dans les yeux, lui montrer que je n’ai pas peur d’elle, ni de la mort, malgré ma rétine abimer je sens mes yeux se gorger de sang et devenir noir. Mais je ne la regarde pas. Je veux voir sa peur sur son visage. Je veux voir le dégoût sur ses lèvres et surtout je veux voir son corps recouvert de sang. Pas tout de suite mais un jour je l’aurais. Elle me prend mon menton entre sa main et me la sert avec force. Mais c'est quoi cette manie avec mon menton à la fin !


« Tu ne hurles plus n’est-ce-pas ? Dis-moi ? Si je te découpe les seins tu crieras un peu ? Après tout tu es incapable de faire ton rôle de femme »


Elle me donne une gifle digne d’une diva puis recule pour se diriger vers cette table en inox devant moi, elle prend son temps, chantonne même le temps de trouver ce qui lui convient le mieux. Puis j'entends un bruit de frottement de métal et la folle revient sur ses pas. C'est à ce moment-là que je sens la lame caresser la peau du haut de mon sein gauche elle est folle ! Pourtant cela ne me surprend pas, jalouse de la beauté des femmes détenus elle leur a toutes fait subit ce sort. Dois-je lui annoncer que ce n’est pas la faute de ses femmes si elle était hideuse ? Peut-être que si elle souriait plus ça iriat mieux … ou pas ?


« Tu n’auras donc jamais besoins de ça ! »


 La douleur se fait vive sur le haut de ma poitrine gauche et je sens la lame qui tranche ma chair millimètre par millimètre, la première chose que je sais c'est que ça va il y a pire. C’est supportable, plus supportable que ces derniers mois cumulés. En même temps tout est devenue supportable quand je me tais. La seconde c’est qu’elle a raison je n’ai pas besoins de ça et pour dire vrai je m’en contre fou.  Du sang, mon sang coule tout du long de mon torse et de mes muscles.


« Une fois enfin les deux retirés, on verra si toi comme toutes les autres ça s’infecte »


La lame arrive à la moitié ça fait un mal de chien. Elle prend son temps, attendant une réaction de ma part. Savourant mon corps qui se fait mutiler. Alors je ne peux m’empêcher de sourire ce qui provoque sa colère. Je le sens, l’entend dans ses battements de cœur. Elle n’arrive pas à me briser comme elle le voudrait. J’entends mon camarade qui hurle, qui demande que cela s’arrête, qui appel à l'aide. Je discerne le frottement de ses chaînes, je sens son sang qui coule car à force de se débattre il rouvre ses plaies et sa voix qui se brise après chaque hurlement de détresse. Nous savons l’un comme l’autre qu'il est plus facile de subir la torture que de voir, entendre ou sentir l’autre souffrir. Quand ils lui font mal je sens mon cœur se fendre à chacun de ses cris, chaque bruit d'os brisé me provoque des hauts le cœur. Mais cette fois ses cris d’alertes ont permis l’arrivé d’un des scientifiques qui doit nous surveiller.


« Soldat Grese, la mutilation sur ce sujet est interdite. De plus nous avons récolté suffisamment d’information à ce sujet sur nos anciens sujets de son espèce. »


La lame se retire de ma chair, mais elle tient toujours mon visage entre sa main. Je ne réagis pas, gardant mon sourire, je ne cligne pas des yeux, pas de tic signalant la douleur, ou le soulagement du métal se retirant de ma peau. Je sens la frustration dans la vibration de sa peau. La douleur se répand entre mon torse et mon bas ventre ils font dans la générosité, sans oublier la torture lancinante entre mes poignets et mes chevilles je suis vraiment gâtée. Je devrais leur demander d’être moins généreux pour noël. Le métal retiré permet au sang de couler en plus grande quantité, pourtant je sens déjà la peau qui se reforme, finalement j’aurais dû boire plus du sang du commandant. Ils auraient dû me laisser l’achever, un commandant ça se retrouve non ?


« Quelle est la prochaine expérience sur blondy ? »


Sa voix se fait autoritaire, son souffle est sur mon visage, son haleine est acide, je sens qu’elle ne me quitte pas des yeux, elle veut une vengeance, elle réclame justice pour son orgueille de femme mal baisée ! Mais je ne m’enferme pas dans la peur, je commence même à monter dans les tours ! Je déteste qu’on m’appelle ainsi, elle le sait. Me provoque. Je n’ai pas grand-chose ici, pour ne pas dire rien. Si autant toute ma vie je sais que Gray n’a été qu’un mensonge au fond de moi je sais que Lily est une vérité. Quelque chose de vrai dans mon passé disparu et mon présent Je sens les muscles de mes bras se contracter sous la colère. Ceux du dos qui commence à jouer sous le coup de la rage. J’ai un prénom mais cela fait une éternité que je ne l’ai pas entendu. Non ici je suis la vampire pour l’ange, le sujet féminin numéro 1 ainsi que le vampire numéro quarante-quatre pour les scientifiques, le monstre pour les détenus et pour les soldats … blondy. Mes yeux se noircissent toujours plus sous la colère, je sens même ma vue presque revenir d'elle-même. Me permettant à travers mes cils de voir la lumière du jour. Je vais me la faire bordel !


« Nous allons retirer chaque bout de son épiderme et calculer le temps de régénération. Nous le ferons à différent stade. Nous observerons si son auto soins est liée à la quantité de sang qu’elle boit. Nous répéterons ces expériences aux minimums trois fois à chaque étape pour vérifier la répétabilité de l’expérience »


Un chouette programme pour les mois à venir je sens que je vais bien me marrer, le dépeçage il n’y a rien de mieux pour une vie bien remplie Franchement les mois suivant s'annoncent fascinant j’adore ! Le démon à vraiment bien fait de se tuer en se brûlant. En temps normal j’aurais sûrement ri, en temps normal j’aurais sûrement fait de l’ironie, une blague à deux francs six sous qui aurait sûrement vexé un peu William mais qui l’aurait fait sourire. Rien qu’à cette probabilité une pensée me traverse la tête, comme j’aimerais arracher son sourire à la noix, comme je donnerais tout pour qu’il est ma douleur. Peut-être que un jour il la subira. A ma manière. Pourtant je ne veux pas que quelqu’un vive cet enfer. Plus personne ne doit vivre ça, humain, ange, démon, vampire. Personne ne mérite ça. Personne ne mérite cette souffrance, ni moi, ni l’ange. Ce n’est pas une vie, et je ne pourrai jamais oublier. La colère à la nouvelle du scientifique semble calmer un peu la folle furieuse devant moi, après cinq minutes de silence la peur de l’homme disparaît et il finit par reculer et nous laisse à nouveau seuls avec la femme enragée. Le silence ça fait du bien pourtant.


« Yeah la Hyène … si avais un peu plus de jugeote et que tu voulais vraiment que ça s’infecte fallait prendre une lame en argent ! Mais tu sais donner dans la brutalité pas en réflexion il me semble »


J'avais dis quoi ? Que le silence faisait du bien ? Grand dieu blesser sa fierté est bien plus plaisant ! J’entends le soupire de l’être céleste à mes côtés et ma fierté me donne une claque mentalement. Je ne sais toujours pas me taire, même après deux ans de torture. Mais finalement ses foutu blondy sont de trop pour mon égo. Un jour promit j’apprendrais à me taire, à mettre ma fierté de côté, mais ici c’est la seule chose qui me reste. Je ne peux pas l’abandonner. Ils ont tout dépouillé en moi mais pas ce roc dans ma tête. Je sens sa colère remonter en flèche, elle lâche mon visage et me donne une nouvelle baffe sur l’autre joue ! C’est bien elle sait au moins équilibrer les choses. Mais son autre main elle tire sur les fils de fer qui sont encore à l’extérieur de la peau. Bordel … la p*te !


« Elle va fermer sa grande bouche de catin la blondy ! »


Elle tire encore sur le fer au point de faire sauter plusieurs points trop proches du bas ventre rouvrant les plais creusant les crevasses. Putain ça par contre ça fait un sacrée mal de chien, je ne dis rien et je sens à ce moment l’énergie de l’ange qui me travers pour m’aider à tenir. C’était tellement prévisible de sa part. Mais ça n’empêche pas que ma provocation me coûte cher, je comprends mieux que mes yeux se soignent mal. Si je cherche la provoque pour me vider du peu de sang que je gagne Je prends une inspiration, la douleur dans la poitrine augmente, mon sein me fait provoque une douleur, mais la chair continue de se reconstituer atténuant petit à petit les fourmillements. Par contre dans le bas ventre c’est une autre histoire, ils ont foutu un fouillis monstre là-dedans si j’avais été une sang pur cela pourrait se soigner je pense mais en tant qu’engendrée j’ai des chances proche de zéro pour retrouver une normalité !  Ses pas s’éloignent de nous mais pas assez à mon goût. Aux sons de ses pas et aux vibrations qui se prolongés dans mes chaînes je sens qu’elle se dirige de nouveau vers ma table fétiche des horreurs. J’entends qu’elle soulève un outil, vue le bruit léger un scalpel. Elle revient vers moi et je sens à nouveau sa respiration sur ma peau, cette fois sur mon bras gauche qu’elle tord sans aucun ménagement, l’argent de mes chaînes brûlant encore un peu plus la chair de mon poignet.


« En argent tu-dis ? Bien Blondy, on verra si ta peau se souviendra plus longtemps alors de ton code d’identification ! »


Elle commence alors à gratter ma peau avec une lame, elle ne gratte pas sur la peau uniquement, elle continue jusqu’à trancher les tendons, les muscles et les os. La lame est longue, fine et aux vues des séquelles qu’elle laisse sur mon avant-bras gauche elle a dû trouver un alliage contenant un peu d’argent. Se sont toujours les mêmes marques, un code qu’elle commence à graver. Je sens la première barre du A, alors une odeur m’interpelle. Tandis que ia iame continue de s'enfoncer dans ma chair pour continuer la deuxième barre du A elle s'approche et vient me murmurer tel des mots doux.


"Ne t'inquiète pas quand tu n'auras plus de peau je viendrais personnelle graver tes os toutes les douze heures, voir six heures"


Elle recule un regard sadique admirant le début de son oeuvre et je sais qu'elle tiendra cette promesse.
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Lily Gray

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MessageSujet: Re: I know I'm not alone   I know I'm not alone EmptySam 26 Sep - 17:23

Je suis toujours dans cette pièce, l’odeur est de plus en plus infecte de jour en jour. Cette pièce elle est trop petite, dès qu’elle est fermée j’ai la sensation d'étouffer, que les murs se resserrent me procurant parfois la sensation de vertige, que les murs se rapprochent de moi prêt à m’étouffer, m’écraser. Je veux sortir … je veux que ça s’arrête. Mon corps est entièrement meurtri. Je suis toujours suspendu, l’argent a presque rongé mes extrémités à l’os. J’en ai assez, assez d’être suspendu comme un bout de jambon, je ne veux plus qu’on m’attache, je ne veux plus sentir ces chaînes, je ne veux rien sentir. Mon souffle est de plus en plus court, saccadé, en fait respirer est de plus en plus dur. Se battre pour vivre est de plus en plus insoutenable. « Interdiction de mettre fin à ta vie » «YEAH LA VAMPIRE JE T'INTERDIT DE CREVER MAINTENANT » et merde, je les déteste tous les deux !

Au loin j’entends les cris de l’ange sous l’effet de la torture du jour. Ils ont décidé de tester nos différentes réactions à chaque vertèbre cassée, afin de savoir si en nous brisant la vertèbre T1 par exemple nous perdons l’usage de nos bras ou nos jambes. Apparemment cela peut se révéler … intéressant ! La blague. Je ressens alors une douleur dans mon dos comme si on venait de me frapper la colonne avec un marteau et plus loin un nouveau cri de l'ange. Le souffle se coupe, je penche la tête en avant. Je sers des dents et j'attends le prochain coup.

En une année il y a eu une évolution, quelque chose qui pourrait tout changer à notre quotidien. Grâce aux détenus qui lavent notre pièce j’ai appris que l’armée rouge n’est pas loin. La fin est proche, William viendra et je n’arrive plus à savoir si ici vaut mieux qu’avec lui. J’ai continué de vivre uniquement car je n’ai pas le droit de mourir, mais aussi pour l’ange qui tient le coup à côté de moi. Je veux qu’il sorte de là, je donnerai tout pour qu’il puisse ressentir à nouveau l’air frais, loin de la putréfaction, qu’il puisse voler à nouveau. Mais voilà, il commencé à sombrer peu à peu dans une noirceur la plus total. Jamais je n’aurais cru voir un être de la lumière plonger dans les ténèbres. Il jure un peu plus contre les humains tous les jours. Souhaitant leur mort et leur souffrance. Malgré ces trois années je ne partage pas son aversion pour cette espèce vivante, nous ne sommes pas mieux et ils ont torturé tellement plus des leurs que les vampires, anges ou démons. Même si dans la dernière catégorie il y a eu énormément plus de victimes. La libération arrive et pourtant je ne sens rien d’heureux là-dedans. Une prison reste une prison, et ces années ici, malgré la torture ont été la première fois que j’ai ressenti, que j’ai pensé par moi-même, que je vie et pourtant ….

Perdu dans le néant je n’entends pas la porte qui s’ouvre, mais je vois devant moi cette jeune femme au corps si frêle, la peau sur les os, les cheveux noir courts et ses yeux vert cernés. J’entends son battement de cœur … attend non ! Relevant la tête je l'observe d'un peu plus près et regarde vers le ventre de la femme. Rien pas même une rondeur pourtant je les entends ces deux battements de cœur provenant de la même personne. Celui de la femme est irrégulier et faible, et il y en un plus petit plus rapide, plus discret. De la vie dans cet enfer ? C’est possible ? Elle balaie le sol, elle n’ose même pas me regarder. Tu m’étonnes je dois avoir une tête terrifiante. Elle et le petit ne vont pas tenir longtemps ici, les portions alimentaires sont déjà bien trop faibles pour un adulte alors une femme enceinte. Les conditions d'hygiène n’en parlons pas. Entre les rats, les cadavres, l’air infectés, le manque de toilette et j’en passes, c’est impossible de ne pas attraper une maladie. L’enfant et elle vont mourir ici, dans cet enfer à quelques jours de la libération ? Non, non … je ne sais pas pourquoi mais au fond de moi je ne l’accepte pas. Comme un refus catégorique au plus profond de mon cœur. Si je ne peux pas donner la vie moi-même car William m’en a retirer le droit, je peux aider quelqu’un à rester en vie et donner la vie. La porte est fermée, je contrôle cette sensation de peur qui monte au fond de moi, je ferme les yeux et inspire, mes poumons font un drôle de bruit, le passage de l’acide à fait de sacrés dégâts. Mais cela me permet de sentir les odeurs aux environs, j’écoute aussi les battements de cœur. Rien, rien de vivant pouvant surprendre notre future conversation.


“Hey …”

Ma voix est horrible, vraiment je ne la reconnais pas moi-même, elle est loin du cristal habituel. La personne en face de moi retient un crie de terreur. Je la comprends, je ne suis qu’un tas de déchets, les muscles, les tendons parfois les os sont à l’air libre, il n’y a plus un millimètre d'épiderme sur mon corps. Je pense que si on me pose au sol je ne peux même plus marcher, tenir debout, boire, manger. Respirer est insoutenable, parler une véritable torture. Je ne suis plus qu’un cadavre, pourtant en ce moment grâce à ces deux cœurs une étincelle vie en moi. Elle me regarde et ose s’approcher de moi malgré la peur, elle prend le temps de plonger ses yeux vert dans mes yeux gris et je perçois dans son regard qu'elle comprend que finalement même si je suis ce que l’on peut qualifier de monstre pour eux, je suis dans le même camps. Alors elle s’exprime en hébreu. Une juive, rien de surprenant.


“Oui ?”
“Tu le sais, qu’il y a de la vie en toi ?”

Je m’exprime en hébreux à mon tour, malgré ma faiblesse j’arrive à réfléchir aux termes de la langue. Elle regarde rapidement vers la porte comme effrayer et comprend que personne ne nous entend, elle place la main sur son ventre, un sourire de bonheur et de tristesse à la fois. Elle aime cet enfant, mais ne veut pas qu’il naisse ici, non elle sent la mort proche.
“Je peux te donner huit jours de répit, pour que vous puissiez survivre” Merde, parler fait mal. “L’armée rouge aura débarquée d’ici là ! “ Chaque mot me donne envie de crier et pourtant je ne lâche rien, pas un seul moment. “Approche si tu as confiance.”

Je m’exprime dans un râle, pourtant je suis déterminée, est-ce cela qu’elle voit dans mes yeux gris ? La confiance ? La détermination ? La vie ? L’espoir ? En tout cas une chose est sûre, ce qu’elle lit en moi lui donne la force d’approcher de moi suffisamment pour que nos visages se touchent. Il n’y a pas d’hésitation et rien que pour ça je l’admire car moi-même j’ai peur de me voir dans un miroir. Je ne supporte plus rien ici, l’ange, moi, ces chaînes, la vie et pourtant à cet instant je veux donner quelque chose.

Les scientifiques ont essayé beaucoup de chose sur moi, mon aptitude aux soins, mon besoin de soif, de faim. Ma résistance aux poisons, aux plantes, au feu, au froid. Ils ont analysé mon système reproducteur, ont tenté de m’implanter de quoi avoir des enfants, m’ont mis des œufs dans mon utérus contre mon gré, étudiez ma stérilité. Ils ont essayé de comprendre pourquoi les trois premiers jours je hurlais sous la torture et par la suite je suis devenue muette, auscultant mes cordes vocales. Ils m’ont ouverte comme on ouvre un cadavre pour observer comment fonctionne le système pulmonaire, brisé chacun de mes os et j’en passe. Mais ils n’ont jamais pris le temps d’étudier mon sang. Elle était là la réponse à ce qu’ils désiraient le plus, avoir des soldats plus puissants, plus rapide, qui se régénèrent seul. Mais à aucun moment ils n’ont pensé que mon sang pouvait les aider.

Comme j’en avais besoins pour vivre, dans leur tête c’est eux qui m'apportent les éléments nécessaires pour ma survie. Ils n’ont pas compris, que si les vampires ont besoins de sang, c’est parce que les globules rouges ne sont pas aptes à résister à l’ensemble de la force magique que nous leur procurons et de ce fait pour un engendré au bout d’une dizaine de jour le globule rouge se décompose mais nous sommes incapables de créer notre propre sang, ce qui créer notre soif.

Je me mords la langue et les joues suffisamment fort pour faire couler en moi une bonne gorgée de sang. J’approche mes lèvres des siennes et elle me fait suffisamment confiance pour approcher les siennes et finit par avaler le liquide rouge qui s’échappe de ma bouche. Je vois bien à sa grimace que ce n’est pas la meilleure chose qu’elle est goûtée de sa vie. Pourtant, lorsqu’elle recule j’entends déjà son cœur battre à un rythme plus régulier, plus fort, ainsi que celui de l’enfant. Je sens son odeur s’affirmer un peu plus et je vois dans son regard une nouvelle force, celle de la vie. Il y a quelques minutes de silence, je ferme les yeux dans un soupire d’épuisement, je sens le néant m’envelopper, et soudainement je sens des mains douces me caresser les joues. J’ouvre alors les yeux et je vois cette femme qui pleure de joie. Elle le sait que même si boire mon sang n’a pas été lé chose la plus agréable elle et le bébé ont une chance de survie. Elle le sent.

“Merci, merci infiniment.” C’est étrange, c’est la première fois de mon existence que je sauve une vie pas que je la retire. “Mon mari ne savait pas avant de mourir que j’étais enceinte, je … je n’ai pas d’idée de prénom, puis-je demander le vôtre ?”

Je suis surprise, quoi mon prénom pour un nouveau née ? peut-être qu’il peut servir à autre chose que tuer, torturer et survivre. Je veux donner un nouvel espoir à mon prénom.

“Lily …”

Elle sourit et me caresse la joue, comme une mère protège son enfant.

“Et si j’ai un garçon … vous avez une idée ?”

Un prénom me vient alors, je ne sais pas pourquoi, c’est la première fois qu’on me pose cette question et pourtant mon esprit y apporte une réponse. Il a quelque chose de doux, comme une fourrure grise et noire qu’on voudrait caresser sans jamais s’arrêter, quelque chose de chaud nous protégeant du froid et de la tristesse de la mort, quelque chose de tendre qui apporte de la joie, de la liberté et de l'amour. Et à tout cela j’y vois des yeux vairons, un œil jaune et l’autre bleu, avec une force incroyable dans le regard. Alors je prends mes dernières forces de la journée et dans un soupire, le sourire aux lèvres je murmure l’unique prénom m’apportant du réconfort dans l’enfer qu’est ma vie.


“Caleb”


C’est dans un souffle, dans une promesse qu’elle me murmure que la prochaine fille de sa famille s'appellera Lily et que le prochain garçon qui viendra au monde se nommera Caleb. Lily Ellman et Caleb Ellman.
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