AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Bienvenue à la Kentigern Academy, Invité, les portes de l'académie viennent de ré-ouvrir !
De nombreux postes vacants sont disponibles ici : X
Envie de faire un tour chez nos partenaires ? Leurs liens se trouvent ici : X
Parce qu'à la Kentigern Academy, ce ne sont pas que des cours et du travail. Alors viens flooder avec nous ici :X !
« Je suis drôle, je fais la cuisine, le ménage et même la lessive. Ah oui, je mords par contre... »
Toi aussi, viens passer ta petite annonce ici : X
N'hésitez pas à voter pour le forum & à en parler à vos amis !
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 My lungs are black, my heart is pure, My hands are scarred from nights before - Oneshot Alaïs-Gaby

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Alaïs S. DeLacour

Alaïs S. DeLacour




Camp : Unknown
Créature : Vampire
Age du personnage : 24
Avatar : Pixie Lott
Crédit : Billie
Messages : 43
Date d'inscription : 03/01/2011


What about me ?
My links:
I'm like this...:


My lungs are black, my heart is pure, My hands are scarred from nights before - Oneshot Alaïs-Gaby Vide
MessageSujet: My lungs are black, my heart is pure, My hands are scarred from nights before - Oneshot Alaïs-Gaby   My lungs are black, my heart is pure, My hands are scarred from nights before - Oneshot Alaïs-Gaby EmptyMar 13 Aoû - 18:46

Le silence. Et le froid. Dans cette petite pièce où seul un fin filet de lumière entre, je n’entends que ces gouttes qui tombent à un rythme régulier, et une lente respiration. Je sais d’où elles viennent, mais refuse de le voir. Ces gouttes tombent à un rythme qui semble ralentir, voir même s’arrêter. J’entends alors un soupire, et un bruit de déchirement qui - accompagné d’une odeur de fer qui se fait à nouveau plus intense - me provoque un haut le coeur. Je ferme les yeux, et entend à nouveau ces gouttes qui semblent plus lourdes, voir même plus longues. Je ne vois que  du rouge et du noir. Comme si ma vie ne se résumait qu’à cela désormais. La nuit et le sang. La  mort et la faim. Je retiens une inspiration mêlée à la peur, alors qu’une voix s’élève de l’autre côté de la porte.

“Tu vas te décider à sortir de là ? Ça fait mal et j’en ai marre, je veux rentrer.”

La voix est sévère mais ne me semble pas méchante, juste blasée. Alors j’entrouvre un peu plus la porte contre moi, assez pour pouvoir observer d’un œil la pièce, ou tout du moins assez pour jauger ce qu’il se passe. Je reste accroupi dans ce petit cagibi, gardant toujours la main contre la porte, prête à la claquer à nouveau. J’observe le sol, et vois une flaque qui commence à se créer sous la table, un filet épais retombant du haut du meuble. En suivant ce flot, je croise le regard noir qui m’observait, et claque immédiatement la porte, maintenant ma main contre elle pour être sûre que personne ne chercherait à l’ouvrir, et encore moins lui.

“Tu vas pas tenir longtemps si tu ne te nourris pas, alors dépêche toi. Moi aussi j’ai faim.”

Je ne peux que sursauter à sa dernière phrase. Est-ce qu’il s’agit de la même faim que la mienne ? Je ne suis pas sure de ce qu’il est arrivé à l’homme que j’ai mordu. Enfin… Dévoré serait un mot plus adapté. Je n’arrivais pas à me contrôler : mon cerveau ne souhaitait qu’en finir avec cette faim, et arracher les chairs qui me séparaient du sang de ma victime me semblait être le meilleur moyen de l’épancher. L’homme de l’autre côté de la porte ne m’avait pas arrêté dans mon massacre, où le corps de ma proie se termina en charpies. Et puis… A nouveau, plus rien.  Depuis quelques heures j’avais l’impression que c’était le rythme de ma nouvelle vie : alterner entre moment de folies, d’angoisse, et d’inconscience. Comme si j’étais désormais rythmée par ces black-outs imprévisible. Alors cette fois là, quelques minutes après ce qui semblait être une étape indispensable, la folie m’avait emmené tellement loin que j’avais perdu connaissance. Je ne me souviens même pas de comment je suis revenue dans cette chambre, ni même comment le sang et lambeaux de chairs ont disparus de mon corps. Je ne supporte pas me souvenir de ce moment qui semble s’être passé quelques heures auparavant. Lui aussi me donne des hauts le coeur, comme si j’étais devenu un monstre que je ne contrôlais pas. Finalement, j’entends des bruits de pas de l’autre côté de la porte qui me sépare de cet homme. Ces pas s’éloignent de moi, puis une porte s’ouvre.

“Directeur Rakel, tout va bien ?”
“Apporte moi deux poches de sang. Et une serviette.”

La voix de l’homme avait été aussi sèche qu’avec moi, ce qui provoque que la première voix s’éloigne durant de courtes minutes. Durant ces minutes, il me semble que le rythme des gouttes s’est calmé, provoquant presque un silence de mort dans la pièce. Ce silence me rassure presque, et je me surprend à poser la tête, soulagée de sentir l’homme éloigné de moi et concentré sur quelqu’un d’autre. Je ferme les yeux et inspire une bouffée d’air qu’il me semblait ne plus avoir. Je n’ai jamais été claustrophobe. Il me semble même que d’être enfermée dans un espace confiné me permet de mieux maitriser mon environnement. En tout cas, je n’ai pas le temps d’épiloguer sur la question puisque l’homme revient.

“Le dernier ravitaillement s’est fait attaqué, il ne nous reste pas mieux…"

J’entends un soupire et la porte claquer, puis quelques bruits de pas dans la pièce qui se rapprochent de ma position. Je peux d’ailleurs voir sous le jour de la porte l’ombre des pas de l’homme, qui finalement retourne vers sa position initiale, où j’entends des bruits sourds et ne peux que supposer qu’il s’agit des objets apportés par la seconde voix.

“Sort de là maintenant. Je ne t’ai pas ramené ici pour te laisser crever dans un placard.”

La voix qui s’adresse à moi est sévère et ferme, et ne semble pas vouloir abandonner sa position. Je ne sais pas comment je vais sortir de là. L’homme ne semble pas vouloir partir, et cela fait désormais trop longtemps que je suis enfermée dans ce cagibis pour pouvoir sortir sans rien dire. Je ne comprends pas pourquoi il ne veut pas me laisser en paix. Je ne comprends pas non plus pourquoi je ne souhaite pas qu’il gagne. Je veux juste rester seule, et comprendre par moi-même ce qu’il m’arrive, bien que je ne suis pas sure par où commencer.

“Allez-vous en ! Laissez-moi tranquille !”

J’entends une seconde de silence, et une sorte de rictus accompagné d’un tonitruant “Non.” Je me sens dépossédée de mes moyens, surtout qu’un cinglant “J’en ai marre maintenant. Si tu ne sors pas par toi même je viens te chercher.”

Un nouveau silence plane, puis j’entend un soupire d’exaspération et brusquement la chaise grincer au sol alors que les pas se rapprochent dans un rythme soutenu. Au bruit de la chaise, je sursaute et hurle un “Non !” qui a dû résonner dans l’ensemble du bâtiment. Calant mon dos contre le bois d’une des étagères, mes pieds prennent appui contre la porte pour la retenir - remerciant le génie d’avoir fait que cette porte s’ouvre sur l’intérieur. Je sens alors mon corps concentrer mes forces dans mes jambes qui retiennent la porte alors que l’homme - désormais clairement énervé - essaye de l’ouvrir avec force.

“Ouvre cette porte !!”

J’hurle un nouveau “Non !!” Et pour seule réponse j’ai un claquement contre le bois. Comme seule réponse à la situation, mes yeux se gorgent à nouveau de larmes. J’ai l’impression que je vais mourir. J’ai l’impression que j’ai envie de mourir. Je souhaite que ce cauchemar prenne fin. Contre le bois, je sens mes jambes commencer à trembler alors que ma respiration se saccade, tentant désespérément de réfréner mes larmes. Finalement, un nouveau fracassement se fait entendre contre la porte, redirigeant la force de mon sursaut dans mes jambes, et j’ai désormais l’impression d’être frappée en pleine tête par une sensation que je n’avais pas prévu. J’ai l’impression que mon corps ressent que mon maitre est là, prêt à me commander. Cette sensation, je ne l’avais jamais connu. Et pourtant mon corps et mon esprit savent comment réagir, comme si cela était entièrement naturel. Et désormais, la voix de l’homme semble occuper toute la place dans mon esprit, ne laissant plus de place pour mes propres pensées.

“Sors de ce placard. Maintenant.”

Mon corps et mon esprit bloquent entièrement, et seules mes jambes parviennent à agir. Mes pieds se décrochent enfin de la porte sans comprendre pourquoi. Après une seconde supplémentaire d’hésitation, ma main atteint enfin la poignée - sans même prendre conscience qu’une poignée avait été installée à l’intérieur du placard pour une étrange raison - et ouvre enfin la porte. Je suis toujours assise par terre, désormais jambes recroquevillées contre moi, et ne peux que trouver l’homme devant l’encadrement de la porte immense et effrayant. Il semble surpris que je sois sorti. Comme s’il découvrait qu’il avait ce pouvoir de me commander. Moi-même je suis surprise, et même effrayée de cela. Je ne comprends pas pourquoi j’ai ouvert cette porte. Et pourquoi malgré ma peur et mon envie de claquer la porte pour rester ici à tout jamais, mon corps ne réagit pas. Et puis finalement, la surprise sur le visage de cet homme laisse place à une expression entièrement neutre et fermée. Puis dans un nouveau soupire il me tourne le dos et se dirige au milieu de la chambre où se trouvent une table et deux chaises.

“Tu risque de mettre du temps avant de t’habituer à boire dans des poches ou bouteilles de sang. Alors si tu as besoin de sang frais-“

L’homme n’a pas besoin - ni le temps - de terminer sa phrase puisque j’ai déjà traversé la pièce en courant dans sa direction. Même moi je ne m’attendais pas à cela : mon corps a agit sans même consulter mon esprit. Je peux sentir que ma vision s’est troublée, que mes crocs se sont aiguisés, et la faim s’emparer de moi. Alors c’était sans la moindre hésitation que lorsqu’il me tourna le dos, ma pulsion reprit le dessus et décida de l’attaquer. Je ne voulais pas le blesser. Je voulais juste assouvir cette faim insupportable. Lorsqu’il se coupe dans sa phrase en se retournant vers moi, j’ai à peine le temps de voir son avant-bras se placer en barrière entre lui et moi que mes crocs se plantent dans la chair. Sous la force de mon élan, il bascule au sol, et je me retrouve sur le corps de ma seconde victime. Rapidement, je trouve que le sang est trop lent à arriver. Alors je tente de mordre à un deuxième endroit à quelques centimètres de là. Ça ne semble pas plus efficace, alors je tente de mordre plus fort. Peut-être que si j’arrache cette chair le sang sera plus rapide à venir.

“Mord l’artère. Le muscle n’épanchera pas ta soif.”

Mes crocs relâchent le bras de ma victime, alors que mes doigts ne desserrent pas leur emprise. Le visage de l’homme est toujours aussi neutre, comme s’il ne voyait ni inconvénient ni plaisir dans la situation actuelle. Son regard - à la fois de glace et glaçant - me fige dans mon élan.

“Elle est plus difficile à trouver chez les vampires car notre coeur ne bat pas. Mais tu auras plus de chance à l’intérieur du poignet.”

Je ne comprends pas comment il peut rester aussi calme et neutre alors que je n’ai qu’une envie : lui arracher l’ensemble de la peau de son bras. Arracher chacun de ses muscles. Le vider de son sang pour absorber la moindre parcelle de sa vie. Mais finalement, je prends une seconde pour analyser la situation, et observer le bras de l’homme que j’ai commencé à massacrer, pour finalement me concentrer sur l’intérieur de l’avant bras, et notamment le poignée. Jusqu’à ce que je sente ce que je cherchais : un flux plus important. Plus fort. Plus attirant. Alors je n’hésite plus : je plonge mes crocs en plein dans la zone ciblée, et sens avec soulagement le sang couler à flot. Je n’avais plus à le chercher, à arracher un autre endroit pour espérer que plus de sang ne vienne : j’étais directement servie.

“OK. C’est bon maintenant.”

J’entends un grognement sous moi, alors que l’homme essaye de retirer son bras. Mais non : je refuse de le laisser. Je sens pourtant ma tête tourner, comme si ce sang était trop puissant pour moi, comme si je buvais pour la première fois un alcool fort. Je n’arrive cependant pas à le laisser partir, et mes doigts resserrent leur étreinte à la même force que mes mâchoires se referment contre la chair.

“Alaïs…”

Une partie de moi réagit à mon nom, comme s’il s’agissait de la première fois que je l’entendais depuis longtemps. Mais mon corps refuse d’écouter cette voix. Il n’a pas encore assouvi cette faim, et je commence à penser que si lui n’est pas suffisant, il me faudra me nourrir sur l’ensemble des habitants de cette maison pour enfin aller mieux. Et puis finalement, lorsque le flot commence à ralentir, et que je sens les muscles commencer à se détendre sous moi, je comprends que ma pulsion s’est assouvie. Je ne l’ai pas tué - m’est-il seulement possible de le tuer ? - mais je l’ai assez affaibli. Alors seulement à cet instant mes crocs quittent la chair et mon regard se porte sur le visage de l’homme, au sol. Son expression neutre s’était légèrement transformée, je pouvais désormais y percevoir de la douleur, mais surtout qu’il luttait pour ne pas le montrer. C’est alors à cet instant que mon corps semble avoir été submergé par la situation, et perd tout contrôle sur quasiment l’ensemble des muscles, provoquant de m’effondrer sur l’homme.

“Putain… Ça va vraiment être la merde…”

J’ai l’impression que rapidement son corps sombre dans l’inconscience, son souffle se faisant lent. Mes doigts commencent à ne plus sentir de sang couler le long de la blessure. Je rouvre un oeil, et me rend compte qu’elle a déjà commencé à se refermer, comme si son corps avait compris que j’avais eu assez de sang pour cette fois. Le mien, est submergé par la quantité de sang que je viens d’absorber, et lutte pour comprendre comment le traiter. Une lutte qui m’épuise au point que moi-même je finis par sombrer dans une sorte de demi-conscience. Je n’entends plus rien de ce qu’il se passe autour, je sais juste qu’il se passera plusieurs heures avant que finalement le corps de l’homme bouge sous moi et m’allonge dans le lit. Je perçois une nouvelle odeur de sang qui m’est inconnue, et mon cerveau comprend rapidement qu’il s’agit des poches de sang précédemment apportées par l’être qui était en dehors de la chambre. Je perçois un soupire de la part de l’homme alors que le contenant désormais vide atterrit sur la table. Puis une seconde odeur de sang inconnue, plus puissante, se fait ressentir. Il s’agit de la seconde poche qui - rapidement vidée - rejoint la première. Puis j’entends un bruit sourd, qui me semble être l’homme qui s’assoit sur la chaise, puis un nouveau soupire.

“Demain je t’apprends à viser l’artère directement, tes conneries font mal.”

Je ne pensais pas qu’il aurait compris que j’étais demi consciente à ce moment là. J’aurai voulu retourner me cacher dans le placard, mais mon corps lutte encore contre ce flot étranger qui coule dans mes veines, me volant toute mon énergie. Alors lorsque l’homme s’exclame d’un “En attendant, dors”, mon corps ne cherche pas plus loin et s’endort sans prévenir.
Revenir en haut Aller en bas
 

My lungs are black, my heart is pure, My hands are scarred from nights before - Oneshot Alaïs-Gaby

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Kentigern Academy  :: 
Village
 :: 
Streets
 :: QG' James & Gabriel
-