Crazy Night - Gabriel & Lily

Citation :: « Repos pour deux jours minimum, laissons l’armée de Gabriel gérer, profite de ton week-end, tendre morsure L »

Voilà comment débute ma journée, par un sms de ma blonde préférée, bon j’avoue que me réveiller sur mon oreiller avec la bave au menton il y a beaucoup plus glamour. Le bruit de mon portable vibrant sur ma table basse, la journée de repos s’annonce plutôt bien. Je me retourne et voit un jeune démon torse nue à mes côtés, vue que je n’arrive pas à mettre la main sur James je me suis trouvée quelqu’un d’autre. Quoi, une femme à des besoins et encore vous n’avez pas vue nos soirée spéciale avec Lily, presque exæquo à chaque fois ça en était frustrant. Jusqu’à ce qu’elle se fasse enfermer aux Etats-Unis. Il c’est passé quelque chose, un truc bien spéciale qui fait j’avais l’impression de retrouver ma véritable amie, celle qui me faisait rire alors que mon cœur battait encore.

L’homme à côté de moi ronfle, je soupire et décide de le pousser hors de mon lit avec un soupire me lève nue des draps et lui balance ses affaires dans sa figure totalement hébété. Je pose mes mains sur ma hanches et le regarde avec un sourire. Ce démon a l’habitude de mes réveils matinaux, enfin matinaux disons que seize heure c’est très tôt pour moi, il se rhabille en soupirant.

Gracia réveil moi autrement la prochaine fois, même si notre maîtresse te demande de l’aide.

Dormir dans un des quelques villages où le peuple des Whelan se regroupe à un avantage, le secret qui existe pour Lily n’est pas le nôtre. Ça été un soulagement de la voir vivante alors qu’il nous avait fait croire morte pendant tout ce temps. Enfin vivante c’était un bien grand mot, c’était en janvier 1945, elle avait la peau sur les os, … la peau non des muscles, des tendons, du sang séché, il lui manquait presque toute son épiderme et même des organes. Plus de cheveux, plus rien ne lui appartenant je l’ai reconnu seulement grâce à notre lien. William n’avait pas eu le choix de la ramener après de nous et surtout celle qui a soignée Aillis , il avait besoins du sang de chacun de nous pour la faire vivre sinon elle était morte. Alors Alyssa à fait passé le meilleure marché avec William, la vie de Ciara contre sa liberté, une fois sauve il devait disparaître de sa vie. Je cligne des paupières et ressent la main du démon se poser sur mon bras.

Yeah Graicie … elle va bien, depuis qu’elle à rencontrée ce Gabriel et Josh elle est plus elle-même. Ne t’inquiète pas petit à petit elle revient vers nous.

Je passe ma main sur mon visage et lui sourit, oui elle est plus vivante jusqu’à ce que l’autre sang pur la traite d’engendrée ect, elle ne m’en a pas parlé mais je vois bien qu’elle est d’une humeur massacrante depuis deux semaines, alors j’ai utilisé notre lien dans l’autre sang et j’ai eu quelques paroles qui me sont venue. Une honte ! Il ne vaut pas mieux que William. L’homme part me laissant nue dans mon appartement. Je me dirige vers la douche, il faut que je décompresse et le sexe ne suffira pas. L’alcool se sera pour ce soir, je partirai à la chasse à nouveau pour satisfaire mon … appétit, surtout si j’ai un week-end pour moi je risque de m’amuser. A moins que je me concentre vraiment sur James ! Grand dieu que j’aimerai mordre son petit cul et plonger mes crocs dans son cou. Mais si je n’arrive pas à avoir James ce soir peut-être pourrais-je avoir cette petite vampire de quatre cent ans, une engendrée de Shelan, en générale elle dit rarement non à mes avances et les expériences sont pour le moins enrichissante.

L’eau chaude coule le long de mon corps, il faut que je trouve une activité et comme j’ai pour consigne de ne pas travailler je ne peux pas harceler James, alors me vient une idée sublime ! Il y a ici la réserve de moto que Lily entrepose dans cette maison qui sert clairement de four tout que de lieu de repos. Je vais lui en prendre une et faire le tour de l’Irlande, la folie de la vitesse me fera le plus grand bien.

Une fois habillé je me dirige vers le bar de notre sorcière préférée :Alyssa, vous en avez déjà vue vous des sorcières de trois cent ans qui est aussi jeune qu’une fleur de vingt ans ? Non et bien voici Alyssa, brune le regard vert et la peau mat, une magnifique fleur que j’aimerai cueillir mais son mari n’aime pas le partage ! Dommage. Elle et son mari sont les gardiens des clés du four tout de Lily me voyant approché et l’heure de la journée elle ne réfléchit pas plus que ça et pose les clés sur comptoirs en me lâchant un « et pas de folie surtout ! ». Une nuit de folie, un peu de sommeil et une ballade en moto j’adore cette journée ! Traversant la route je rentre dans le double garage collé à une maison tout ce qu’il y a de basique en Irlande. Dedans se trouve une bonnes dizaines de motos que Lily entretenait mieux que ses amis. Je ne réfléchit pas longtemps à choisir les clés de mon plaisir solitaire, une Kawasaki Ninja H2 cabon, quand il s’agit de moto Lil’ a tendance à vraiment s’offrir les plus belles folies . Rien qu’en démarrant le moteur les vibrations me donne un orgasme ! Je ne réfléchit pas plus et part telle une furie.

Une après-midi entière à rouler à plus de deux cent trente kilomètre heures est un véritable délice. Oui jusqu’au moment de rentrer je glisse sur une plaque d’essence. Une putain de plaque d’essence que je n’ai pas put voir avec le contre-jour. Je saute à temps et je vois la moto prendre la forme d’un chêne situé à l’entrée du village. Je suis littéralement dans la m*rde … encore heureux que Lil’ ne vient pas tout de suite ici sinon je suis morte ! Je retire la moto de l’arbre et regarde l’ensemble des dégâts. Ok c’est mort on ne peut rien faire ! Vraiment rien ! Je perçois les démons, humains et vampires arriver vers moi en courant, au départ inquiet ils finissent par exploser de rire. Mon coup d’un soir me regarde et explose de rire

Mais tu vas tellement te faire tuer si elle voit ça !

Je grogne et me dit que j’arriverai bien à trouver un compromis avec Lily, il y a toujours moyen de s’arranger. Bon ok pour les moto non il n’y en a pas vraiment, j’ai plus qu’à vider mon compte en banque, je regarde vite fait sur mon portable le modèle … quoi 32500€ le modèle ? Non là il me faut vraiment un verre. J’ignore les autres qui m’accompagne jusqu’au bar, déposant le cadavre de la moto devant la maison de Lily. Non ce soir il vaut mieux boire ça vaut mieux. En rentrant dans le bar Alyssa me regarde avec un sourire moqueur mais ne réplique rien. Elle me sert un verre de son meilleur Whisky Irlandais à croire qu’elle me donne une faveur avant de mourir jusqu’à ce que je vois ce qui l’amuse. Au fond un jeune brun que je n’ai observé que de loin. Non Gabriel Rkael loin de tout, de cette académie et de ces soldats ? Oh finalement la soirée va vraiment être magique ! Je décide de m’approcher de lui et prend un autre verre le posant devant lui.

Enchantée … vous êtes nouveau ici ?

Quitte à mourir autant mourir pour de vrai raison !

“Je suis désolée Directeur Rakel, il semble que toutes les réserves au supermarché local sont épuisées et… La prochaine livraison doit avoir lieu dans trois jours…”

C’est d’un air désolé que Wilhelm attrapa le carton rempli de bouteilles en verre vide, et se dirigea vers la sortie de l’appartement de Gabriel. Cela faisait maintenant plusieurs années que Wilhelm travaillait au service du vampire comme femme de ménage, mais elle était bien plus. Courses, ménage, repassage, rangement, lessive, vaisselle et conseils (souvent non demandés), elle était une véritable aide de vie pour celui qui ne trouvait jamais le temps de s’occuper de toutes ces choses futiles à ses yeux. Mais aussi elle était une femme toujours douce et respectueuse. Elle connaissait parfaitement la nature du vampire, bien qu’elle soit humaine. Enfin elle était désormais humaine : elle fut autrefois une sorcière mais avait légué ses pouvoirs à sa fille, comme le voulait la tradition dans sa famille. Cela faisait plusieurs générations que la famille de Wilhelm était au service des Rakel, et la famille de sang-pur les avait toujours respecté. Ils étaient des alliés fidèles, et une fois qu’ils avaient délégués leurs pouvoirs, souvent ils continuaient d’aider la famille comme ils le pouvaient par respect pour eux. C’est pourquoi, lorsque Gabriel avait annoncé à création de Kentigern’s, Wilhelm avait offert ses services, et le vampire avait accepté sans hésiter. Elle faisait partie des rares personnes en qui il avait pleinement confiance. Alors quand l’humaine s’excusa d’avoir ramené la dernière bouteille d’alcool (digne de ce nom) du supermarché, le vampire ne répondit rien. Il se contenta de soupirer, et se lever pour ouvrir la porte d’entrée que Wilhelm ne pouvait ouvrir le carton dans ses mains. Oui… En deux semaines Gabriel avait réussi à épuiser les réserves de Whisky, liqueurs et vins dignes de ce nom du supermarché local. L’endroit n’était pas très grand, mais tout de même cela représentait un certain nombre de bouteilles, et il fallait au moins ça pour maintenir le sang-pur dans un état constant hors de la normalité afin de combattre ses souvenirs ainsi que le poison qui coulait dans ses veines. En venait-il à regretter d’avoir mordu sa mère ? Oui, et non. Il ne supportait pas cette impression d’être constamment dans une hallucination, sans savoir distinguer le réel du faux. Mais en même temps il y avait un quelque chose de plaisant. Mélangée à l’alcool, la folie d’Ellen en avait fait un être ayant perdu toute inhibition. Il s’était trouvé à apprécié de vieux vinyle de rock qu’il n’avait pas écouté depuis des années, et croit se rappeler un passage où il dansait au milieu du salon. Ou non, il aurait juste aimé pouvoir le faire, mais était en réalité allongé sur le parquet du salon, contemplant le plafond.

Lorsque Wilhelm passa la porte d’entrée, elle se retourna vers le vampire qui était appuyé contre la porte, et le salua d’un “Vous devriez essayer de communiquer avec elle, essayer d’arranger les choses. Et boire moins ! L’alcool ne va rien résoudre ! Ou alors au moins de sortez un peu pour voir autre chose. Ah, et mangez des fruits. Je vous ai coupé de la pastèque, elle est dans le frigo. Quand je reviens dans deux jours vous avez intérêt à avoir tout manger !” Gabriel fronça les sourcils comme pour réprimer une envie de râler puis il souhaita une bonne journée à l’humaine après avoir ordonné à l’un des gardes de porter le carton pour elle jusqu’en bas.

Retournant dans son salon, Gabriel claqua la porte derrière lui, et s’attela à ouvrir la précieuse dernière bouteille. Il n’avait que très peu quitté son appartement depuis 2 semaines, depuis le jour où il avait reçu la déclaration de guerre de Nathanael. Depuis le jour où il avait appris que jamais il ne pourrait trouver le bonheur avec Lily. Depuis le jour où il lui avait balancé les pires immondices. Il n’était pas retourné à son bureau dont l’état était resté le même : la dernière fois qu’il avait entrepris de rénové l’endroit, une fouine s’était introduit pour voler des informations. Alors il l’avait laissé en état. Et puis au moins cela ne vendait pas la mèche qu’il n’était pas là. Amber restait à son bureau et lui passait les informations nécessaires : fonctionnement de l’Académie, professeurs absents. Elèves absents. Déserteurs… Car oui, après l’annonce officielle de Nathanael quelques élèves (très peu nombreux évidemment) avaient disparu de l’Académie du jour au lendemain, et avaient été réapparu aux côtés de l’armée de Nathanael. Plusieurs messages de professeurs demandaient à Gabriel de faire une allocution publique devant les élèves afin de leur parler de la situation, mais il s’y était jusque là refusé, ne sachant pas quoi dire. Les élèves sont protégés, leur vie peut continuer normalement, il y a juste un peu plus de gardes autour et dans l’Académie. Le directeur avait tout de même fait circuler une simple information sur les conseils de son armée : limiter les sorties au village des élèves, le risque étant trop grand.

Oui : il y a deux semaines Gabriel s’était auto-clamé qu’il avait changé depuis sa capture, qu’il était désormais maitre de ses actions, entièrement en charge de son Académie et de sa sécurité, pour au final… Finir comme un dépressif chez lui à boire du matin au soir, et par moment commencer à rigoler, sans aucune raison, repensant à ce que représentaient ces dernières années pour Gabriel : une galère monumentale. A ce niveau là, le sang dans l’organisme du vampire devait commencer à être remplacé par de l’alcool. L’avantage d’être un vampire ? L’organisme réagit différemment que celui des humains : il ne sera pas malade, ne marchera pas en biais, ne finira pas en coma éthylique. Comment cela était-il possible ? L’organisme de vampire ne subissant pas les effets de l’alcool comme ni à la même vitesse que les humains, la quantité d’alcool pour maintenir un vampire soûl est largement plus grande. Ce qui représente un inconvénient… Surtout lorsque le supermarché local est en rupture de stock.

Un verre dans la main, Gabriel s’était dirigé vers sa chambre où il entendait son téléphone fixe sonner : il s’agissait d’un des membres du Conseil. Le vampire se doutait du sujet de l’appel, il en avait déjà reçu deux autres similaires dans les derniers jours. Après une brève et sèche salutation, il se tut pour laisser son interlocuteur parler, puis raccrocha sans rien dire, probablement en raccrochant au nez de son interlocuteur. Trois… Il y avait désormais trois membres du Conseil tués par les adorateurs de Nathanael. Dans la foulée, son téléphone sonna à nouveau : il s’agissait de James. Inquiet par la nouvelle du Conseil, le démon avait appelé directement Gabriel pour confirmer qu’il était en sécurité, et le rassurer sur l’état de ses troupes dans la région, ainsi que sur la protection renforcée de sa mère qui était retournée en Ecosse. Il s’emballait dans ses explications, quand le vampire n’eut qu’une envie : exploser le téléphone contre la commode pour que le démon comprenne qu’il pouvait se taire. Alors Gabriel lui coupa la parole, se frottant les tympans d’entendre le démon un peu trop en forme de l’autre côté de la ligne:

“James ! Je n’ai aucun doute sur tes capacités à diriger mon armée, c’est bien pour cela que tu es là. Par contre, les détails, je m’en fout royalement.”

De l’autre côté de la ligne, un silence se fit entendre, puis la voix du démon surpris du ton et langage du vampire :

“Gabriel… C’était quand la dernière fois que tu as bu de l’eau ?”

Pris de surprise, Gabriel laissa éclater un rire franc avant de raccrocher, laissant cela comme seule réponse pour le démon. Oui, James était certainement la seule personne qui pouvait lui parler comme ça et être encore en vie, et parfois il en jouait un peu trop. Pour autant il le respectait énormément, mais c’est son franc parlé et son air désinvolte qui avait plut à Gabriel… Est-ce que James était la version homme + démon de Lily ? A cette question intérieure, le vampire bloqua, et décidé d’y répondre en buvant le contenu de son verre en une traite. En fait… Pourquoi s’emmerder d’un verre ? Il se dirigea vers le salon, et attrapa la bouteille pour boire au goulot directement de longues gorgées. Chacune d’entre elles brulaient l’oesophage de vampire, qui - pourtant - devrait être immunisé à ce niveau. Il reposa lourdement la bouteille et la referma, lorsqu’un nouvel appel vint déranger le silence de mort qui régnait dans l’appartement. Il était 17 heures, et sa journée avait été jusqu’à présent plutôt calme, sans dérangements. Mais là… Amber avait appelé Gabriel pour lui signaler qu’un professeur de la Night Class était en crise de panique au vu de la situation actuelle, et refusait de se calmer ou de parler à quelqu’un d’autre que lui. Ni même à Lily. Bon… C’était une situation merdique, mais une situation à gérer tout de même… Gabriel avait donc annoncer à Amber qu’il serait là 20 minutes plus tard, et qu’il l’accueillerait dans sa classe, le cours ne commençant que quelques heures plus tard. Gabriel but une nouvelle gorgée du liquide ambré, puis se dirigea vers la salle de bain.

Observant son reflet dans le miroir, il se reconnu à peine : traits tirés par la fatigue, barbe de deux semaines, cheveux… Etant ce qu’ils pouvaient. Et surtout ses yeux et ses canines… Depuis ce fameux jour, les instincts de vampire de Gabriel étaient constamment là. Son regard était constamment noir, et ses canines étaient constamment présentes. Lors de ses rares sorties le vampire prenait donc soin de parler le moins possible, et s’il devait sourire contraint et forcé, cela était les lèvres fermées. Pour ses yeux, Wilhelm lui avait trouvé une paire de lentilles de contact colorées qui donnait l’illusion de ses yeux bleus. La couleur n’était évidemment pas correcte, puisque le bleu devait être plus intense que la couleur naturelle de ses yeux, mais l’illusion fonctionnait, et cela était tout ce qui importait. Le vampire ne savait pas identifié si la raison de ce non-contrôle était dû à l’alcool ou les effets de la folie de sa mère, ou tout simplement le fait qu’il ne parvenait pas à digérer la nouvelle. Fixant son reflet, une silhouette blonde vint le rejoindre à ses côtés, l’enlaçant. Elle plaça sa tête contre son dos, et ses mains restèrent vers son coeur. Il eut envie de prononcer le nom de la jeune femme, il la désirait, avant qu’une douleur vint transpercée sa poitrine. Avait-elle essayé de le tuer ? Reprenant ses esprits, le vampire était seul, il s’agissait simplement d’une autre de ses hallucinations. Il était mal barré…

Gabriel sauta dans la cabine de douche pour une brève mais nécessaire douche pour se remettre les esprits en place. En 15 minutes le vampire s’était lavé, séché, coiffé et habillé. Il attrapa ses clefs, des bonbons à la menthe (pour remplacer l’haleine alcoolisée par une douce brise mentholée) et… Ah, non. C’est vrai : il n’avait toujours pas de téléphone portable, celui-ci étant probablement toujours sur le sol de son bureau. Amber s’était proposé d’en commander un nouveau pour lui. James aussi. Sa réponse ? “Vu que je ne suis jamais seul, à quoi cela servirait que j’ai un téléphone ?” Et pour illustrer son propos Gabriel montrait les gardes qui étaient à moins de 10 mètres de lui. C’est pour cela que cela ne le surprit pas lorsqu’en quittant son appartement deux des gardes le suivi. Les deux étaient ses deux gardes rapprochés, ils seraient rejoints en bas par d’autres qui resteraient éloignés, mais gardaient toujours un oeil sur le sang-pur. Cela l’agaçait au plus haut point, lui qui ne supportait pas toute cette attention, mais en même temps, pour être honnête, l’alcool l’aidait à faire complètement abstraction de la situation. Alors il faisait son chemin à pied jusqu’au bâtiment nord où les salles de classe se trouvaient accompagné de ses deux gardes rapprochés qu’il avait joyeusement baptisé Tomatoe et Tomatoe. Enfin… ‘Tométo’ et ‘Tomato’, comme le veux la blague (nulle) de savoir comment prononcer ce mot selon le pays d’origine. Oui, la blague était vraiment nulle, mais tout de même assez nulle pour faire rire Gabriel.

A cette heure-ci la Day Class avait fini ses cours, et tous étaient soit dans la salle commune, soit dans les dortoirs. Il n’y avait donc aucun risque pour le directeur de croiser un de ses élèves, et il savait quel chemin prendre pour être encore plus certain de ne croiser personne. Oui, Gabriel connaissait parfaitement les couloirs et passages secrets de son Académie, et pouvait - s’il le voulait - échapper facilement facilement des deux compères Tomatoes. Mais soit. Il fut accueilli devant la salle de la Night Class par Amber qui s’excusa platement, surtout après avoir vu l’état dans lequel était le directeur. A cela Gabriel ne répondit que cela n’était aucunement de sa faute et entra brusquement dans la classe où se trouvait le professeur qui l’accueille d’un impatient :

“Ah ! Enfin ! Directeur Rakel, la situation actuelle n’est pas possible. Notre monde entre en guerre et vous disparaissez… Au fin fond d’une cave j’aurai envie de dire vu votre état ? Notre académie est en danger et on ne peut plus compter sur vous donc ?”

… Gabriel avait toujours détesté le professeur d’histoire de la Night Class. Il s’agissait d’un ange (à croire que cela allait avec la profession) qui trouvait toujours une raison pour râler, et se sentait toujours au-dessus de tout. Ou peut-être qu’il détestait tous les anges en général. Sans répondre au professeur, Gabriel se retourna vers Amber et les deux gardes pour leur demander de sortir. Après une hésitation rapidement réfrénée par Gabriel, tous s’exécutèrent.

“Richard, vous sentez-vous en danger dans mon Académie ?” L’ange hocha furtivement la tête pour acquiescer, Gabriel repris d’un ton aussi cynique qu’alcoolisé : “Je comprends. La situation actuelle fait peur. Nous avons les plus grands combattants protégeant l’ensemble de nos élèves et le corps enseignant. Mais vous savez quoi ? Je vous comprends. Nathanael sait que vous, Richard, êtes ici. Et que vous, Richard, me soutenez. Vous devriez surement partir, loin de notre protection. Là où Nathanael pourra vous trouver. Vous en pensez quoi ?” L’ange resta bouche bée. Au fur et à mesure de ses paroles la voix de Gabriel était devenu de plus en plus menaçante. “Hum… Désolé de vous avoir déranger Directeur Rakel. Vous avez raison, notre académie est parfaitement protégée, mais nous n’avons pas d’information et ne savons pas-“ “-Peut-être parce que vous ne méritez pas d’être informé de quoi que ce soit ?” Le vampire ne laissa pas le temps au professeur de répondre “Vous devriez vous préparer pour votre classe, le cours commence dans 30 minutes. Ou si vous voulez partir, je ne vais pas vous en empêcher, vous connaissez la sortie.”

Oui, Gabriel détestait les anges. D’ailleurs, un certain ‘Monsieur l’ange’ devait être ravi d’avoir Lily rien que pour lui. Pas d’interruption de sa part, rien. Il été informé que désormais Lily vivait avec lui, et il détestait savoir cela : savoir que Josh, lui, pouvait continuer à profiter de Lily. Elle lui briserait surement le coeur à lui aussi, mais ça, il s’en fichait royalement. Quoi que, il serait surement ravi de cette nouvelle, car cela voudrait dire que Josh souffrirait. Gabriel tourna les talons pour se diriger vers la porte de la classe pour rejoindre la troupe, qui n’avait manqué aucune miette du discours du directeur. Il était imbuvable et rares étaient ceux qui le supportaient. OK, disons plutôt qu’il ne comprenait pas comment Wilhelm arrivait à le supporter. C’est en silence qu’il passa devant les deux gardes et Amber. La jeune femme resta plantée sur place, tandis que les deux gardes le suivirent. Il jeta un coup d’oeil à sa montre. 18h… Une idée vint germer dans l’esprit du vampire, qui se tourna vers Tomatoe. Ou Tomatoe. D’ailleurs… C’était quoi son nom ? Alors que le vampire s’était tourné vers l’un des gardes d’un air interrogatif et le pointant du doigt, hésitant, celui-ci comprit qu’il cherchait son nom et s’exprima “Tom, Monsieur. Thomas Cartlidge”. Gabriel bloqua un instant. Il s’appelait vraiment Tom ? Le hasard faisait vraiment bien les choses.

“Tom, vous avez vos clefs de voiture ?” Après un acquiescement de la part de celui-ci Gabriel continua vers la sortie du bâtiment. “Parfait, j’en ai marre de mon appartement. Conduisez-moi en ville.” Après avoir ressenti l’hésitation des deux gardes il reprit, sans se retourner ni s’arrêter de marcher. “Et n’oubliez pas que je suis assez puissant pour vous tuer tous les deux ici et maintenant, alors soit vous me conduisez, soit je prends vos clefs et j’y vais tout seul.” Sur ces paroles les deux gardes ne montraient aucune résistance, se faisant au fait qu’ils ne pourraient pas empêcher le sang-pur.

Gabriel ne vit pas les longues minutes en voiture passées. Il ne parvenait pas à effacer de son esprit ses derniers souvenirs avec Lily, et ne pouvait s’empêcher de se dire qu’il ne valait pas mieux que Nathanael. Ce dernier, d’ailleurs, n’arrêtait pas de lui dire d’abandonner, que tout cela ne valait pas le coup. Il allait même accepter d’accueillir le jeune sang-pur parmi ses rangs, à condition qu’il tue Ciara. C’était donc aussi simple ? Etait-ce pour cela que le corps de Lily gisait à ses côtés, comme si son corps avait été balancé dans la voiture sans aucune délicatesse ? Un instant de panique se développa dans l’esprit du sang-pur, avant d’être déconcentré par Tom qui pila. Après un coup d’oeil sur la route, son regard se porta sur le siège à côté de lui : vide. Tom annonça qu’un animal venait de passer devant la voiture. Il reprit de conduire, accélérant pour rejoindre le village plus rapidement, puis ils en vu un autre. Jusqu’à ce qu’un troisième atterrisse sur le toit de la voiture, provoquant Tom de piler en jurant et laissant échappé que c’était exactement la raison pour laquelle il ne voulait pas sortir de l’enceinte de l’Académie. Ils n’étaient pas si loin du village - probablement une dizaine de minutes à pied de la bordure de la foret, puis 10 autres minutes pour rejoindre le bar. Car oui, le bar était la destination du vampire. Puisque monsieur avait épuisé les réserves d’alcool, il se disait que le bar devait surement avoir encore des réserves pleines. Mais à cet instant précis le doute planait quand à son arrivée. Dans un vacarme, la fenêtre du côté de Tom éclata en mille morceaux, puis il fut emporté. Ce fut ensuite le tour de Tomatoe. Ou Tim. Ou peut importe… Il ne faisait aucun doute quand au sort que lui avait réservé ses assaillants. A cet instant Gabriel vint à se demander si d’autres gardes étaient aux alentours ? Peut-être, mais il ne vit aucun phares au loin et allait assumer qu’il était seul. Ce n’était pas grave, l’occasion était parfaite pour montrer à Nathanael qu’il ne craignait pas ses hommes. Sans précipitation, le sang-pur ouvrit la portière et sortit de la voiture. Les corps des deux gardes gisaient sur le sol, inertes. James allait entendre parler de cela pendant longtemps. Très très longtemps. La première attaque frontale que Gabriel subissait depuis la déclaration de guerre et les deux gardes succombaient ? Il n’allait pas le louper. Face à lui, dans le début de pénombre, se tenaient 4 vampires et un démon.

Tous devaient avoir un peu moins d’une centaine d’années : ce serait un jeu d’enfant. Le sang-pur remonta les manches ainsi que le zip de son sweat à capuche, afin d’éviter de tacher son T-shirt blanc. Blanc… Quel idée ! Sans hésitation deux des vampires se lancèrent sur Gabriel, qu’il parvint facilement à tuer. Puis les deux autres vampires et démons décidèrent de se coordonner. Ils étaient plus entrainés et enchainaient des coups dignes de box Thai, accompagnés de pouvoirs du démon encerclant le sang-pur dans un cercle de feu. Les coups parvenaient à déstabiliser le sang-pur qui perdit ses appuis. Ou peut-être était-ce l’alcool ? Ou d’entendre la voix de sa mère résonner dans sa tête ? Son regard vint se porter sur le feu qui l’entourait. Ils essayaient donc de bruler la forêt ? Non… Ce feu ne semblait n’être qu’une illusion qui ne se répandait pas. Gabriel se lança alors vers les 3 êtres, un sourire machiavélique sur les lèvres. Il s’attaqua d’abord aux deux vampires dont il s’arrangea pour détacher les têtes de leur corps, avant de plaquer le démon contre un arbre, qui commença à conter à quel point il allait mourir dignement, pour une cause digne, et qu’il n’allait pas décevoir Nathanael. Le vampire ne se posa même pas de question, et arracha la tête du démon également, et disparu en un nuage de poussière. Oui, même alcoolisé et sous l’influence de la folie de sa mère, Gabriel pouvait parfaitement se défendre, et il ne manquerait pas de le rappeler à James. Le vampire vérifia ses poches afin de prendre son téléphone, avant de se rappeler qu’il n’en avait plus. Alors il prit la décision qui lui semblait la plus logique, et marcha jusqu’au village. Seul…

Cela lui prit un peu plus d’une demi heure avant d’arriver devant le bar. Il avait réussi à se perdre à plusieurs endroit, la seule et unique route traversant la forêt n’était pas assez logique, et eu l’impression d’entendre et voir Lily plusieurs fois au milieu des arbres. Seul au milieu de la forêt, la folie de sa mère l’avait consommé un peu plus, tendit que l’alcool redescendait. C’était d’ailleurs comme cela qu’il avait entamé sa première bouteille deux semaines plus tôt : cela était autant pour oublier les souvenirs de cette scène avec Lily, comme pour essayer d’atténuer les effets de la folie d’Ellen. Si les effets de la folie s’étaient en effet un peu plus endormis, l’empêchant d’être constamment à remettre en cause la réalité ou croire vivre une illusion, oublier les mots qu’il avait prononcé ce jour là fut impossible. Peut-être que le bar proposerait de meilleurs alcools pour aider. Le vampire tira la porte du lieu et pénétra dans ce qui semblait être un bar étudiant. L’endroit était peu rempli, et il ne reconnu aucun de ses élèves. Parfait. Il se dirigea instinctivement vers le bar et commanda un whisky à la barmaid qui s’exécuta. La jeune femme, reflétant une vingtaine d’année mais dégageant une certaine puissance laissant à penser qu’elle était plus âgée - il reconnu directement qu’elle était une sorcière - était parfaitement délicieuse. Donc lorsqu’elle revint avec un verre (à quel moment Gabriel avait-il mentionné qu’il ne souhaitait qu’un verre ?), il lui offrit son plus beau sourire en la remerciant. Il n’était pas très doué lorsqu’il s’agissait d’user de ses charmes et séduire une femme, mais n’avait aucune doute sur le fait que ses capacités de vampires aidaient à ce que tout être puisse le trouver séduisant. C’était après tout de cette manière que les vampires arrivaient à attirer leurs proies. Il voulu engager la conversation mais, rapidement, la barmaid s’affaira à aider un autre client. Alors qu’elle avait le dos tourné, Gabriel attrapa la bouteille de whisky placée non loin de lui, laissa un billet plus que généreux qui couvrait le prix de la bouteille et un pourboire, puis quitta le bar pour s’orienter vers une table vers le fond de la salle. Il y avait un parfait point de vue sur l’ensemble de la salle, ainsi que les accès. Oui, n’oublions pas que le sang-pur était sans téléphone, sans garde, dans un lieu totalement ouvert à tous… James allait le détester, et cette pensée déclencha un rictus. Le démon était ridicule lorsqu’il essayait de s’énerver contre lui, alors la situation s’annonçait amusante.

Et en attendant, il allait profiter de la soirée à observer les gens. C’était l’un de ses passe-temps préféré lorsqu’il avait enfin pu quitter sa tour dorée, mais également en prison. Il aimait rire des attitudes des autres, et voir à quel point ils pouvaient se tourner en ridicule. Il fut rapidement distrait par deux jeune femme, deux humaines, qui s’approchèrent de lui et s’installèrent à sa table. Il écoutait à peine ce qu’elles disaient - puisqu’elles ponctuaient tout de rires hystériques entre elles - mais elles étaient loin d’être physiquement déplaisante, et surtout cela faisait longtemps qu’il ne s’était pas nourri sur une humaine. Oui, cette idée plaisait énormément au sang-pur qui lança ses filets autour des jeunes filles : sourires charmeurs, regards envoutants, la totale. Elles étaient prises dans sa toile, et Gabriel allait être ravi du festin du soir… Jusqu’à ce que la barmaid vienne à la charge, chassant les deux humaines. C’est d’un air sérieux et menaçant qu’elle déclara qu’il était hors de question que les vampires ne viennent chasser dans son bar, qu’ils soient sang-pur ou non. Bien que refroidit dans son élan, le vampire était intrigué. Attiré par les yeux verts de la sorcières, par le teint halé de la tzigane. Jusqu’à être à nouveau distrait, par une nouvelle jeune femme entrant dans le bar. Rousse, le teint clair, une attitude extravertie, vampire… Elle était parfaite, et visiblement intéressée puisqu’elle se dirigea vers la table de Gabriel, et s’annonça en s’asseyant et déposant un verre devant lui.

"Enchantée … vous êtes nouveau ici ?”

Le visage de Gabriel s’illumina d’un nouveau sourire, tandis que dans un recoin de son esprit il ne pouvait s’empêcher de voir le visage de Lily. Son rire résonner dans ses oreilles. Sentir la douceur de ses baisers… Le vampire se dégagea la gorge pour éclaircir ses esprits, et se pencha en avant sur son siège pour se rapprocher de la vampire, un sourire ravi sur le visage.

“Enchanté, Gabriel.”

Est-ce qu’il était censé se lever et faire une courbette comme dans les années 1800? Non? Tant mieux, le vampire n’avait pas l’intention de se lever. Par contre il ne s’empêcha pas de lever le verre déposé par la jeune femme pour le faire cogner contre son verre dans un “cling” parfait, et en boire d’un trait le contenu, le reste de sa bouteille l’attendant. Puis il attrapa sa chaise qu’il rapprocha de la jeune femme, lançant un regard vers le bar où de toute évidence la barmaid n’avait que faire des deux vampires. Parfait. Il plongea son regard dans les yeux gris-vert de la jeune femme. Il appréciait ce qu’il voyait et ne s’en cachait pas. Un sourire amusé se dessinait sur ses lèvres.

“Mais ne faites donc pas comme si vous ne savez pas qui je suis…”

Gabriel arqua un sourcil, toujours amusé, et se resservit un verre.

“Enchanté, Gabriel.”

Il vient de me donner son prénom et tente de me draguer. Nous sommes en temps de guerre, il est l’ennemi numéro un recherché par Nathanaël et le mec me donne son prénom tranquille au calme … oui pourquoi pas, quitte à se faire tuer autant donner toutes les chances possibles. Cependant, notons que Lily ne m’a pas prévenue qu’il était mauvais … très mauvais, limite débutant, en drague. Je ne comprends pas comment elle a fait pour s’attacher à lui, limite l’ange s’en sort mieux que lui …. Mais là c’est blondy qui ne se rend clairement pas compte des avances de Josh. Les techniques d’approchent du sang pur laissent très clairement à désirer, comme un enfant qui essaie de charmer pour avoir un bonbon, heureusement qu’il a un corps qui donne envie sinon il serai vraiment… vraiment inutile qu’il se mette à vouloir attraper les demoiselles. Mais je fais comme si tout va bien et lui laisse entendre que ses sourires me font quelque chose. Je le vois levé son verre et je trinque avec lui.

Ma parole Gabriel Rakel est totalement défoncé ! En même temps au vue de sa barbe, de ses cheveux, ses yeux et les canines qui ont du mal à rester en place il n’est pas compliqué de voir que cet homme est rendu sur Mars … Saturne même, entrain de virevolter autour de ses anneaux. J’en prends conscience car j’ai passé énormément de temps à l’observé de loin au début de l’ouverture de l’académie. Je reconnais être jalouse du faite que cet homme est permit à Lily d’être plus libre alors que j’ai failli à ma mission, mais je lui suit mille fois plus reconnaissante de lui permettre de rire à nouveau, son rire cristallin nous manque énormément. Mais comme tous les sang-purs il ne fait pas exception à la règle au foirage en beauté, il a osé lui faire comprendre que c’était l’objet catin de William et ça je ne le pardonne pas, même si je n’ai pas toutes les données.

Je m’assoie sur la chaise que le sang pur me propose et me rapproche de lui de manière subtile. Je compte jouer avec lui mais je ne dois pas en faire trop sinon c’est grillé. Quoi que dans son état je ne suis pas certaine qu’il s’en rende compte. Je me demande même si il sait lorsqu’on lui fait la court où non….

Autour de moi je sens une ambiance de désapprobation total. Chacun sait qui il est et qu’il est intouchable. Ordre de Lily, mais il l’a rendu triste pendant cinq moins et se permet de la traiter comme une moins que rien, je ne supporte pas ça et il mérite très clairement que je m’occupe de sa petite tête de SDF. Je croise les jambes sous la table, frôlant discrètement sa jambe de mon pied droit et pose un bras sur le table et l’observe en battant doucement des cils lui faisant mon plus beau des sourires. Oh je sens que ce soir je vais bien m’amuser et ça m’étonnerai que Gabriel aille raconter quoi que ce soit à Lil’, de un il faudrait qu’il lui reparle … et de deux sa fierté ne lui permettra pas de raconter l’état de notre rencontre.

“Mais ne faites donc pas comme si vous ne savez pas qui je suis…”

Je ris à sa phrase, bien entendu que je sais qui il est, tout le monde ici qui il est. Mais je ne veux pas lui dire qu’il est dans un village de Whelan, ça gâcherai le charme de mon jeux du soir. Il se resserre un autre verre couleur ambre … déjà ! Bordel mais c’est quoi une descente pareil ? Et depuis combien de temps il réalise un tel record de vidage d’alcool. Alyssa aura-t-elle suffisamment de Whisky pour lui ? La connaissant oui .. elle a sûrement prédit son arrivé et fait les réserves en conséquence.

Gracia est c’est un plaisir de pouvoir vous rencontrez, mais mes amis m’appel Graicie donc n’hésitez pas.

Je bois une gorgée dans mon verre et lui fait un autre de mes plus beaux sourire, limite timide, oui je suis une rentre dans le tas mais laissons un peu de glamour à tout ça. Il serait malpolie de ne pas lui dire mon prénom, j’aurai put prendre un faux nom, mais si quelqu’un m’appel à travers le bar c’est grillé. Je me connais aussi, plus la soirée avance plus nous avons tendance à être ivre et faire des bourdes certaines informations doivent être vrai pour éviter les situations d'inconfort.

Effectivement, mais même si je sais qui vous êtes ce n’est pas pour autant que je vous connais personnellement … me laisseriez-vous faire plus ample connaissance ? Bien entendu, ne parlons pas boulot et tâche professionnel, nous sommes vendredi soir et j’ai pour principe que le week-end je profite de la vie , l’envie de la mordre à pleines dents.

Je lui fais mon plus beau sourire accompagné d’un rire et d’un clin d’œil. Grand dieu si il rentre dans une excuse aussi bidon je suis la reine de la drague et lui il est limite …. Je ne dirais pas le mot il ne l’est sûrement pas ! Vierge ... HURM ! Je ressens alors une présence dans ma tête, Alyssa bien entendu. Si les autres ne sont pas d’accord avec mon extravagance ils ne disent et font rien, Alyssa elle c’est autre chose

« Gracia … attention à ce que tu comptes faire je ne pense pas te couvrir sur ce coup là … et évite de t’énervé s’il te plait ! J’aimerai une fois dans ma vie connaitre une soirée sans sang, baston dans ce bar »

Je ne réagis pas, j’ai l’habitude des immiscions d’Alyssa dans ma tête. Comme si on est plusieurs dans ma tête, sauf que là c’est vrai … Alyssa Gracia, Gracia Alyssa ! Je ne tiens pas de sa remarque et continue mon jeu.

Alors en dehors de notre excellent Whisky qu’est ce qui vous emmènes ici ? Bien que je reconnais mettre installé ici rien que pour le Whisky qu’Alyssa nous fournit ! Une véritable petite merveille ! Ah et ne vous en fait pas notre barwoman est parfois terrifiante mais elle beaucoup au bien de ses clients, où de son porte monnaie je n’arrive jamais à savoir !

J’en profite pour retirer ma veste et montrer mes épaule dénudées. Je porte un de ces hauts bustier vert faisant ressortir mes cheveux de feu. Du côté droit de ma nuque deux marques discrètes presque invisible à l’œil humain. Lily se dégouttait à me laisser une marque à vie, alors elle avait fait son maximum pour limiter les dégâts sur mon corps. Je suis fière d’avoir sût choisir mes vêtements ce matin. Non franchement je compte manger du Gabriel Rakel au déjeuner et j’adore l’idée ! Finalement démolir une moto à 32.500€ ça valait franchement le coup si le karma m’envoie une tel récompense ! Je dirais même que l’incident est digne d’une broutille !

Oui, cela ne faisait aucun doute que Gabriel était loin d’avoir un don lorsqu’il s’agissait d’interagir avec d’autres êtres. Sa vie sociale se limitait à sa mère et son personnel : autant dire que niveau exercices pratiques, Gabriel était très très loin d’avoir de l’entrainement. Il ne savait pas comment interagir avec les autres, et encore moins les techniques de dragues anciennes ou actuelles. Pourtant il avait connu des femmes dans sa vie : principalement des victimes sur qui il lui avait éprouvé le besoin de se nourrir, donc la situation était différente. Mary, son premier amour ? Elle l’avait abordé, et avait usé de ses charmes. Lily ? … C’était compliqué, et une pente glissante sur laquelle il ne fallait pas s’engager. A la pensée de la jeune femme, Gabriel fut une nouvelle fois attiré dans l’une de ses hallucination : il lui semblait la voir, de dos, au loin derrière la rouquine. Il pouvait la reconnaitre entre mille : ses cheveux longs ondulés, ses courbes dessinées, ce rire… Le sang-pur fut ramené à la réalité par la jeune femme à sa table qui, sous la table, semblait s’être montré ouverte à ses avances difficilement formulées, puisqu’il la sentit le frôler, pouvant presqu’arracher un frisson au corps imbibé d’alcool. Presque ? S’il appréciait ce jeu, cela ne semblait pas assez pour réellement l’atteindre. Oui, tout ceci n’était qu’un jeu. Il aurait surement oublié le nom de la vampire demain, ou peut-être même dans quelques heures, et il s’en fichait. Ce qui l’intéressait était le pouvoir, la chasse, et ce jeu du chat et de la souris.

“Gracia et c’est un plaisir de pouvoir vous rencontrez, mais mes amis m’appel Graicie donc n’hésitez pas. Effectivement, mais même si je sais qui vous êtes ce n’est pas pour autant que je vous connais personnellement … me laisseriez-vous faire plus ample connaissance ? Bien entendu, ne parlons pas boulot et tâche professionnel, nous sommes vendredi soir et j’ai pour principe que le week-end je profite de la vie , l’envie de la mordre à pleines dents.”

Le vampire sourit à pleine dents à la présentation de la jeune femme, se moquant complètement de dévoiler ses canines. Cela était facile, presque trop facile, mais il s’en fichait. Si sa tête était mise à prix, pourquoi ne pas décider de partir après avoir vécu la mille à l’heure, et cessant d’hésiter sur tout ? Le temps d’un instant, la jeune vampire s’était absenté, comme si son esprit était ailleurs. Ceci ne dura qu’une seconde, mais ce fut assez pour Gabriel de porter son verre à ses lèvres et de boire une nouvelle gorgée de son breuvage.

“Alors en dehors de notre excellent Whisky qu’est ce qui vous emmènes ici ? Bien que je reconnais m’être installée ici rien que pour le Whisky qu’Alyssa nous fournit ! Une véritable petite merveille ! Ah et ne vous en fait pas notre barwoman est parfois terrifiante mais elle tiens beaucoup au bien de ses clients, ou de son porte monnaie je n’arrive jamais à savoir !”

Un nouveau sourire vint se dessiner sur les lèvres de Gabriel. Il y avait quelque chose chez Gracia qui lui était familier. Quelque chose qu’il reconnaissait. Etait-ce dans l’odeur ? Ou le comportement ? Sa désinvolture lui rappellait Lily, et comment dès le premier jour elle avait toujours décidé qu’elle s’adresserait à lui de manière tout à faire normal, sans jamais tomber un genou à terre comme le faisait les autres vampires dans la prison. Enfin… Cela était vrai jusqu’à il y a quelques semaines. Comme s’il était happé par les paroles de la jeune femme, qu’en réalité il n’avait pas écouté, le sang-pur se pencha légèrement en avant vers la jeune femme, et tendit la main vers son visage. Il vint dégager de son visage l’une des mèches rousses qui s’était placée devant ses yeux, tout en ne lâchant à aucun instant le regard de la jeune femme. Il y avait quelque chose d’envoutant en lui. Il y avait quelque chose d’attirant en elle. Le vampire ne s’attendit à aucune réaction de la part de la jeune femme, et pourtant les lèvres de Gabriel s’entrouvrirent pour laisser échapper un souffle qu’il semblait retenir lors de son geste.

“Ce qui m’amène ici ? Etrangement… Le whisky. Et quelques vampires sur mon chemin.” Le visage de Gabriel se tordit dans une mimique à peine exagérée lorsqu’il mentionna feu ses assaillants. N’y avait-il pas un démon aussi ? Si, mais il s’en moquait. “L’avantage, lorsque vous visitez un endroit avec des attentes peu élevées, c’est que vous ne pouvez être qu’agréablement surpris !”

Le vampire lâcha un nouveau sourire, accompagné d’un léger rictus. Il ne la lâchait pas du regard, comme une proie qu’il ne laisserait pas s’en aller. Elle serait sienne et profiterait sans l’ombre d’un doute de planter ses crocs dans sa nuque pour se délecter de son sang. A moins qu’il décide de choisir la cuisse ? Le corps humain avait en effet prévu une artère à l’intérieur de la cuisse. Enfin… S’il déciderait d’attaquer à cet endroit, il préfèrerait plutôt mordre vers l’intérieur du genou, là où les muscles étaient presqu’absent, ainsi ses crocs seraient certains de transpercer le canal afin de s’abreuver. Oui : c’était déjà tout tracé. Gabriel savait où et comment il prendrait son festin, et s’en réjouissait d’avance…

Sa main gauche vint se placer à côté de l’avant bras que la jeune femme avait placé sur la table, ne laissant que son pouce et son index caresser la peau glacée de la vampire. Ses doigts l’effleurèrent, descendant jusqu’à sa main qu’il retourna afin d’en dévoiler la paume. À cet instant, les yeux de Gabriel lâchèrent enfin de le regard de Gracia, afin de se porter sur la paume de la main de la jeune femme, qu’il caressait de son pouce.

“Vous savez, Gracia“- Gabriel insista sur son véritable nom, n’utilisant pas le surnom qu’elle lui avait été autorisé d’utiliser - "nous avons beau être immortels, ou tout du moins un peu moins mortels pour certains d’entre nous, rares sont ceux qui ne cherchent pas à profiter de la vie. Moi le premier.” Le vampire arqua un sourcil pour marquer la surprise de la conclusion de sa dernière phrase, il s’agissait d’une technique classique en langage non verbal pour activer la même émotion chez son interlocuteur. “Vous savez pourquoi ?” Le regard de Gabriel était toujours placé sur la paume de la main de la jeune femme, dont il caressait avec son pouce la ligne censée représenter la ligne de vie. Celle de la jeune femme descendait jusqu’à son poignet, se perdant dans les couleurs de ses veines visibles à travers sa peau. Puis il replongea son regard dans le sien, et répondit à sa propre question “Je sais pertinemment que ma vie dans ce monde sera courte.” Comme pour illustrer son propos, Gabriel retourna sa main pour montrer sa ligne de vie courte, descendant à peine jusqu’à la pliure entre le muscle du pouce et le reste de sa main. “Alors j’ai été éduqué pour entreprendre un projet assez peu réaliste - d’ailleurs si peu réaliste que l’on souhaite ma mort pour cela. Mais vous savez ce que c’est : un jour vous êtes à court d’alcool chez vous, et la vie vous pousse vers de nouvelles aventures ! Donc… Rien ne m’amène ici, et en même temps tout m’amene ici. A vous de vous faire votre propre idée…”

A cet instant, le sang-pur ne saurait dire si c’était l’alcool ou la folie qui le forçait à parler, mais le fait été qu’il n’avait jamais exprimé ses sentiments. Pourquoi ? Parce qu’à cet instant lui-même ne savait pas s’ils étaient réels ou non, mais ils apportaient une approche interessante avec la jeune femme. Il ne savait pas quelle réaction à laquelle s’attendre, alors il laissa simplement planer un silence, son regard toujours planté dans le sien, et son pouce, à nouveau placé dans la paume de sa main. Cela lui rappelait pourtant quelques souvenirs, de sa rencontre avec Mary. C’était elle qui lui avait parlé de la ‘ligne de vie’, et avait trouvé cela très ironique que la sienne soit extrêmement courte alors qu’il est un immortel, et celle de Mary plus longue, alors qu’elle n’était qu’une simple humaine. Il vint alors à se demander comment était celle de Lily ? Allait-elle être plus courte que la sienne ? Gabriel en vint à espérer que non. Il eut même l’impression d’entendre sa voix murmurer dans son oreille, l’interdisant de s’approcher de la jeune femme. Il ne méritait aucune femme et n’était qu’un enfoiré parmi les autres. Et d’ailleurs elle n’allait pas hésiter une minute de plus à couper cette ligne de vie là, maintenant…

Seigneur dieu, mes techniques les plus basique et les moins réfléchit fonctionnent. C’est un jeux d’enfant mais il se laisse clairement faire il veut rentrer dans le jeux, il veut me tendre un piège et à la vue des canines je sais parfaitement ce qu’il prévoit pour moi. Je me retiens d’exploser de rire, je ne crois pas être un très bon repas et généralement c’est moi qui mord pas l’inverse et de toute façon avec la protection que Lily à mit en place avant de tout perdre je suis presque intouchable. Vous tenez vraiment à finir dans un rêve ? Avec une sang pur en face de vous vous parlant accompagnez de son grand loup son protecteur.

Ce qui m’amène ici ? Etrangement… Le whisky. Et quelques vampires sur mon chemin. L’avantage, lorsque vous visitez un endroit avec des attentes peu élevées, c’est que vous ne pouvez être qu’agréablement surpris !”

Je sais parfaitement que chacun ici écoute la discussion avec intérêt prêt à agir en cas d’attaque de Gabriel … ou de moi probablement. Mais à l’instant où il prononce le fait que des soldats de Nathanaël sont dans les parages j’entends quatre chaises se frotter contre le carrelage du lieu. Deux vampires engendré par le père de Tomàs et deux démons se lèvent pour sortir du lieu. Nathanaël a déjà tenté de nous attaquer, mais grâce aux renseignements de Lily l’ensemble des villages Whelan tiennent,. Alyssa derrière son bar souffle une poudre sur le portrait du loup derrière elle lançant un sort de protection tout autour du village, la magie des sorciers en dehors de la sienne est inhibé. Nous sommes en colère face à la douleur de notre princesse, mais pas suffisamment dupe pour laisser Gabriel Rakel mourir dans un de nos villages. Il protège dans cette académie un idéale que nous défendons en Irlande depuis plus de cinq cent ans, l’harmonie entre chaque être vivant. Franchement entre aller me bastonner et jouer avec Gabriel je ne sais pas quoi choisir, mais au vue du rôle que j’ai choisit pour ce soir il est clair que je serai sa chaperonne.

Il ne me lâche pas du regard, je me doute qu’il à entendu les personnes se lever, mais je pense qu’il s’en bat les steak de la manière la plus royale qu’il soit ! ça m’arrange je ne tiens pas à ce qu’il parte d’ici, je lève la main pour demander à Alyssa une autre bouteille de son Whisky quitte à tenir Gabriel à table autant que ce soit agréable et l’alcool à l’air très clairement d’être la solution. Lorsqu’il pose sa main sur ma paume j’ai presque envie d’exploser de rire, mais je me concentre pour simuler une chaire de poule. Un coup de maître que j’ai mit énormément de temps à maitriser. Faire croire aux hommes ou aux femmes que leur simple touché me donne toutes les envies. Vous n’imaginez pas comme c’est satisfaisant et excitant de voir sa victime réagir. Hors aujourd’hui je suis censée être la victime de Gabriel autant jouer le jeu, la question est … vais-je l’embrasser ? La barbe ne me dérange pas loin de là, mais si Lily apprend ça par contre je suis morte … et Alyssa me le fera payer si ça se trouve. Comme pour mettre une limite au jeu mais le but de la vie c’est de ne pas avoir de limite.

Bon ok j’ai interdit à Lily de toucher à James, rien que de penser à ses magnifiques yeux je souris. Grand dieu personne ne m’a jamais autant attiré physiquement et mentalement si ce n’est le chef de l’armée de Gabriel. C’est pour ça qu’il était chasse gardé. La différence entre Lily et moi, c’est qu’elle respecte les règles moi non. Elle le sait il faut juste donc que je ne me fasse pas prendre car là je pense avoir très mal, car une fois les règles brisés c’est elle qui n’a plus aucunes limites.

Vous savez, Gracia nous avons beau être immortels, ou tout du moins un peu moins mortels pour certains d’entre nous, rares sont ceux qui ne cherchent pas à profiter de la vie. Moi le premier. Vous savez pourquoi Je sais pertinemment que ma vie dans ce monde sera courte. Alors j’ai été éduqué pour entreprendre un projet assez peu réaliste - d’ailleurs si peu réaliste que l’on souhaite ma mort pour cela. Mais vous savez ce que c’est : un jour vous êtes à court d’alcool chez vous, et la vie vous pousse vers de nouvelles aventures ! Donc… Rien ne m’amène ici, et en même temps tout m’amene ici. A vous de vous faire votre propre idée…”

Non réellement … il se met dans les pensée phycologique alors qu’il a un du sang dans le Whisky et non de l’alcool dans le sang ? Sans mentir cet homme en ce moment doit, dormir, boire, manger et vivre Whisky et il se lance dans des pensées à la Fred, j’ai autre chose à faire que pensé phylo très clairement, m’envoyer en l’air oui, boire oui et encore oui, tuer des soldats de Nathanaël encore mieux ! Mais non je dois essayer de réfléchir à une putain d’épreuve de concours sup’ de l’académie. Il faut vraiment que je coupe court à ses pensées, si il va dans les tendances suicidaires alors c’est certain que je vais perdre Lily et je n’accepte pas cette idée. Alors je soulève ma main et l’approche doucement de l’épaule de Gabriel un petite sourire aux lèvres.

J’ai eu la chance de pouvoir avoir une seconde vie, mon cœur ne bats plus depuis presque trois cent ans … alors cette ligne de vie j’avoue que je m’en contre fou. Elle ne définira jamais ce que je suis et qui je suis.

J’approche mon visage du sien inspire son odeur, alcool à deux cents pour cent, mais cela n’arrête pas mon assenions dans le rapprochement du vampire et me penche vers son oreille lui murmurant dans un souffle suave.

Je n’aime pas réfléchir à comment et quand terminera ma vie mais j’aime par contre profiter de l’instant présent. Nous n’avons qu’une vie … qu’un seul corps et je peux vous jurez que je ne compte laisser passer aucune occasion.

Je recule de la chaise rit et me mord la lèvre avec un regard intense. C’est tellement peu subtile et tellement rentre dans le tas que c’est vulgaire et trop facile. Je sens même l’amusement de certain des personnes présentent dans le bar. Ils savent que je joue mais surtout il attendent mon faux pas, voir si ils peuvent tout raconter à Lily et voir une bonne baston dans les règles. J’observe Alyssa qui tapote sur le bar son portable à la main. Mes sourcils se froncent à quoi pense-t-elle ?

Bien assez parler phylo Gabriel, soyons honnête quelque chose vous tracasses, est-ce que parler à une parfaite inconnue vous soulagera ? Peut vous permettre de voir la situation sous un ange différent, car croyez moi ici nous croyons tous en votre projet et votre équipe.

Allez balance le morceau petit jeune homme ! Raconte moi tout tes malheur peut-être que je peux faire en sorte que tu sois soulagé un peu. Et si il va mieux Lily va mieux.

“Je n’aime pas réfléchir à comment et quand terminera ma vie mais j’aime par contre profiter de l’instant présent. Nous n’avons qu’une vie … qu’un seul corps et je peux vous jurez que je ne compte laisser passer aucune occasion.”

Lorsque Gracia s’approche de Gabriel, afin de murmurer quelques mots à son oreille, le sang-pur n’était obnubilé que par une chose : son odeur. Il y avait un quelque chose qui lui était familier et qui l’attirait à tel point qu’il n’avait absolument pas écouté ce qu’elle venait de dire. Il devait arrêter de faire ça : de faire croire qu’il écoutait les autres parler alors que son esprit était à cent mille lieux de là. D’ailleurs, à cet instant, son esprit était si loin qu’il aurait pu mordre la jeune femme ici, sur cette table. Cela aurait certainement provoqué la colère des personnes dans le bar, et peut-être même qu’ils auraient tenté de l’attaquer pour protéger la vampire, mais il s’en moquait. Il savait qu’il était plus fort qu’eux. Après tout, il avait bien réussi à s’échapper de l’emprise de Nathanael alors qu’il était presque mort, voir même été passé à trépas pendant son séjour, mais avait été ramené à la réalité. Il s’agissait d’une des tortures préférées de tout vampire, provoquer la mort afin de ranimer plus tard. Plusieurs fois. Jusqu’à ce que la victime en perde la tête. Tiens, ce serait certainement ce qu’il ferait à William pour se venger. Cela semble pas mal, non ? Ou mieux : avec un peu d’entrainement il était certain de pouvoir utiliser sa capacité sur le sang-pur, et simplement lui faire vivre encore et encore cette sensation de mourir. Oui, cette idée lui plaisait, et au moins il n’aurait pas à attendre entre chaque.

“Bien assez parlé philo Gabriel, soyons honnête quelque chose vous tracasse, est-ce que parler à une parfaite inconnue vous soulagera ? Peut vous permettre de voir la situation sous un ange différent, car croyez moi ici nous croyons tous en votre projet et votre équipe.”

Gabriel laissa tomber un silence, puis éclata de rire en réponse à Gracia. Hmm… Le festin du soir était surement tombé aux oubliettes, mais cela faisait longtemps qu’il n’avait plus rit ainsi. Oui, il n’y avait plus aucun doute : la folie d’Ellen était encore bien présente, et avait provoqué ce rire non contrôlé chez le vampire. Il devait très certainement passé pour un psychopathe. Ou un mec complètement lunatique à enfermer. Mais il s’en foutait royalement. Alors il répondit avec un tonitruant :

“Absolument pas ! Rassurez-vous Gracia, je n’ai pas besoin de parler de mes problèmes avec vous : les histoires de sang-purs ne sont pas de votre ressort.” Le vampire porta son verre à ses lèvres et en but le contenu. La bouteille qu’il avait subtilisé (mais payé) précédemment n’était pas encore vide, que la barmaid apporta une nouvelle bouteille, précédemment commandée par la jeune femme assise à sa table. Elle plaça la bouteille lourdement sur la table, lançant un regard noir au sang-pur. “Je connais et accepte parfaitement ma situation, et suis parfaitement capable de me défendre.” Son regard se porta vers le reste de la pièce où se trouvaient le reste de leur public, et s’adressant à eux il lança un simple : “Pour les débiles d’avant, ne vous inquiétez pas, je ne les ai pas épargné, et ils étaient seuls. Ils ne faisait certainement pas partie de l’armée de Nathanael, ou alors il recrute bien bas. Non… Il s’agissait seulement d’abrutis en quête du trophée…”

Ne voyant aucune réaction de la part des personnes dans le bar, visiblement loin de croire les paroles du sang-pur (et cela l’agaça parfaitement), il se concentra à nouveau sur Gracia.

“Bref. Et puis… Croyez-moi il n’y aurait rien d’intéressant à raconter : on veut me tuer bla-bla-bla, on découvre le passé bordélique des gens qui vous entourent bla-bla-bla…” Gabriel se resservit un verre qu’il but d’une traite, ne laissant pas le temps à l’alcool de s’aérer, mais surtout ne laissant aucun temps de latence permettant de justifier l’utilisation du dit verre. “Bref, rien d’intéressant, et absolument pas ce pourquoi je suis là.” Il se rapprocha de la jeune femme, plaçant son visage à quelques centimètre du sien, afin de conclure : “Donc non, je ne suis pas intéressé par discuter philo. Alors buvons en silence, ou…”

Le vampire laissa sa phrase en suspens dans un sourire, ne laissant aucune place à l’ambiguïté. Il n’était pas là pour parler philosophie, et s’il s’agissait de la direction que prendrait la soirée, il préférait encore boire seul avec ses pensées et hallucinations. Par contre, si la jeune femme était partante pour offrir un peu de distraction et de quoi se défouler, cela intéressait parfaitement le sang-pur.

Je remarque qu’il a clairement des moments d’absence ! Pourquoi je m’emmerde à parler alors que je pourrais simplement lui sauté dessus, il en a clairement rien à faire de ce que je dis. Mais il est important pour moi qu’il parle, je veux comprendre comment on peut arriver à de tels paroles. Les Whelan n’ont jamais considéré les engendrés comme des moins que rien. Ni même les anges, démons où humain. En faite dès qu’une nouvelle famille naissait il avait tendance à proposer leur aide et leur protection. Le voilà le marché, chaque famille avaient le droit d’avoir une personne pouvant devenir un engendré et une protection pour les générations futur. Les Whelan nous prêtaient leur forces et leur pouvoirs. Nous ne devions pas mettre un genoux à terre, nous devions simplement nous respecter mutuellement. Une harmonie dans un monde de folie à l’époque. Je veille encore sur mon héritage, enfin une partie car ma famille c’est clairement éparpillé partout dans le monde en deux cent cinquante ans. La seule consigne à respecter c’est qu’en dehors de l’Irlande nous devions nous formaliser aux vieilles coutumes afin de pouvoir survivre à la vanité des sang pur. Ils tenaient vraiment à nous et aimait notre peuple.

Je me retrouve dans mon monde lorsque Gabriel explose de rire, cet homme est vraiment perché ! Totalement à l’ouest et je ne penses pas qu’il y ai que l’alcool, comme un soupçon de folie. Mince il a prit du LSD ou quoi ? J’observe un moment ses yeux et je me rappel qu’il porte des lentilles donc impossible de voir une dilatation des pupilles pour vérifier ma théorie mais franchement je commence à me poser des questions.

“Absolument pas ! Rassurez-vous Gracia, je n’ai pas besoin de parler de mes problèmes avec vous : les histoires de sang-purs ne sont pas de votre ressort. Je connais et accepte parfaitement ma situation, et suis parfaitement capable de me défendre. Pour les débiles d’avant, ne vous inquiétez pas, je ne les ai pas épargné, et ils étaient seuls. Ils ne faisait certainement pas partie de l’armée de Nathanael, ou alors il recrute bien bas. Non… Il s’agissait seulement d’abrutis en quête du trophée…”

J’ai envie d’exploser de rire, pauvre Gabriel ici tu n’as pas de droit et surtout nous savons que Nathanaël tentera quelque chose au petit matin si le jeune sang pur reste ici. Ce qui est fortement probable Alyssa n’acceptera pas qu’il rentre à l’académie dans cet état et on ne désobéi pas à Alyssa.

Bref. Et puis… Croyez-moi il n’y aurait rien d’intéressant à raconter : on veut me tuer bla-bla-bla, on découvre le passé bordélique des gens qui vous entourent bla-bla-bla“Bref, rien d’intéressant, et absolument pas ce pourquoi je suis là.Donc non, je ne suis pas intéressé par discuter philo. Alors buvons en silence, ou…”

… un grand blanc, il y a un putain de gros blanc dans ma tête. Je viens de comprendre l’ensemble de ses paroles, « les histoires de sang-purs ne sont pas de votre ressort » et « on découvre le passé bordélique des gens qui vous entourent bla-bla-bla » il ne faut clairement pas chercher midi à quatorze heure pour comprendre de quoi il parle. La demande en mariage à William à la mauvaise personne. Je me souviens de cette nuit, c’est la première fois que Lily a exploser sous la colère et qu’elle à crier sur sa sœur « Comment as-tu put oser ? Tu utilises mon identité certes mais accepter ça Aillis … c’est toi qui l’aime pas moi ! Je haï cet homme !» ça été la seule fois où elle avait fait exploser la vérité au grand jour sous mes yeux. Elle détestait William car sans lui Aillis ne vivait pas. Et lui trop fière pour reconnaître qu’il aimait une mourante à préféré se laisser berner par la supercherie de jumelle et ceux depuis le jour de leur un an.

Je perçois le bar devenir entièrement noire, mes canines ressortir sous l’effet de la colère et du coin de l’œil je perçois Alyssa appeler quelqu’un avec son téléphone comme si elle avait perçut un événement avec deux choix et son choix se porte donc sur ce coup de téléphone et je reconnais que j’en ai strictement rien à faire. Je me recule de Gabriel et l’observe un long moment pour finalement exploser de rire. Mais ce n’est pas mon rire de joie, de folie ou encore de plaisir, non il est plutôt menaçant et je sens la tension dans le bar monter d’un cran. C’est donc ça sa justification à traiter notre maîtresse de catin de William ? Les mensonges de cet abruti de sang pur et Gabriel comme un pur candide qui rentre dedans ! Oh j’aurai aimer voir la scène où le vieux fou jouer avec ses alliances, sentir l’odeur d’Aillis me manque un peu. Mais je n’arrive pas à croire que cette personne devant moi ai put croire la mascarade du français. Une blague une pure blague et il tombe dedans comme une sourie attirée par un bout de fromage sur une tapette à fromage.

Alors vous êtes entrain de me dire que en plus d’être totalement ivre et défoncé au LSD … vous vous êtes permit d’insulter ma maîtresse … de catin de William car vous avez crut un mensonge ?

Je lâche cette bombe et l’ensemble du bar je sais que les autres ne savent pas pour l’option « YEAH ce mec a insulter notre princesse de pute ! » et je perçois la colère des membres du bar un à un. Ils ne sont pas d’accords avec le faite que je comptes démolir cette petite tête de SDF mais ne vont pas réagir. Je m’approche doucement de Gabriel avec un rire avec l’envie de le fracasser mais pas tout de suite, il lui a fait mal, je veux qu’il est mal. On appel ça le Karma je crois.

Entre un vieux sang pur incapable de faire la différence entre deux jumelles et un autre qui croit la folie de cet homme, aucun de vous deux ne mérite vraiment Lily. C’est à Aillis que William a demandé sa main ! Vous qui dit penser à tout … vous avez oublier une putain de pièce dans l’échiquier !

Je me lève de ma chaise, je ne sais pas si je dois vraiment le laisser digérer la nouvelle où non. Franchement voir une tête d’hébété sur un clochard j’en ai déjà observé par mal. Mais je trouve que cela ne suffit pas. Je suis en colère, car elle l’aime bordel ! Même si elle ne veut pas le reconnaitre elle ne peut s’empêcher d’aller vers Gabriel depuis ce jour. Lorsqu’elle l’a vue en haut de sa tour d’ivoire, elle est attirée vers lui comme un papillon vers la lumière. Sa vie en tant que Ciara et Lily n’est pas si différente, prise au piège par l’araignée Willima et attirée par la lumière actuellement inexistante de Gabriel.

Elle vous avait choisi vous putain, elle vous à choisit ce jour quand elle vous à vue du haut de cette tour et vous étiez totalement incapable de voir que tous les deux vous étiez dans la même prison d’ivoire.

Je me déteste d’avoir balancé une tel information, personne ne le savait en dehors de moi, pas qu’elle l’aimait déjà à l’époque mais elle voulait apprendre à le connaitre, elle était attirée par lui et incapable de savoir pourquoi et ça été la première fois de sa vie qu’elle pensait pour fois à elle et non Aillis. Alors les larmes de rages coulent le long de mes joues et je fais l’unique chose que je peux faire pour extériorisé tout ça. Je sers du poings et le dirige en plein dans le visage de cet homme qui aurait put lui faire encore plus mal.

Mais tout ne se passe pas comme prévu, je perçois des cheveux d’or se mettre entre nous, ses yeux en tant normal bleu de malice à ma vue teinté par une nuit sans étoile, le tout accompagnée d’une douleur dans ma main et un hurlement de douleur qui s’échappe de ma bouche. La voilà la deuxième option de Alyssa, Lily et j’a été bête de ne pas y penser !

Je rentre dans cette grotte loin de tout suivit de James, dedans se trouve une magnifique cascade caché au yeux de tous, la roche est plane et il règne une odeur d’humidité dans l’espace. C’est suffisamment loin de l’académie pour faire ce qu’on a à faire, même si le démon blond n’a aucune idée de pourquoi je l’ai attiré jusqu’ici, le pauvre il va croire que je vais le violer ! J’avance encore un peu plus dans l’espace laissant James en plan dans la grotte me plaçant dans la lumière d’une des rares ouvertures au plafond, je pose mon sac au sol où un bruit de verre se fait entendre, lui faisant dos je n’ai pas spécialement envie d’expliquer le pourquoi du comment et commence à retirer le haut de ma combinaison.

Mince Lily qu’est-ce que tu fais ! ….

Je sais que cela peut surprendre au départ de voir une femme qui se déshabiller sous les yeux d’un homme sans aucune raison mais il devient bouche bée face à mon dos recouvert des marques de William, j’ai tenté en vain de soigner durant deux semaines chacune des plaies mais tout s’infecte, j’ai même quelques croutes qui se sont collés sur mes vêtements,. L’utilisation de mon don sur Gabriel et deux sang pur qui font deux fois mon âge n’est pas franchement la décision la plus sage que j’ai prise mais elle était nécessaire et ce même si cela n’aide pas mon corps à se soigner. Mais je commence à être à bout de force et avec la déclaration de Nathanaël je ne peux pas me permettre d’être faible, je ravale donc ma fierté et demande de l’aide. Je sais que cette brûlure a été exécutée par un démon du feu, hors qui de mieux qu’un autre démon pour soigner une tel cicatrice ou au moins limiter l’infection. Je retourne uniquement ma tête recouvrant ma poitrine de mon avant-bras droit qui comme celui de gauche c’est recouvert d’une suite de marque suite à l’échange avec Gabriel, j’observe James avec un faible sourire. Il s’approche horrifier face à l’œuvre d’art de William.

Depuis combien de temps as-tu ça ? Attend … ne dit rien la réponse me terrifie ! Tu te rends compte que tu combats, fait tes cours et ton travail en ayant ça dans le dos ! Il se stop et observe l’ensemble du haut de mon corps et effleure horrifier mes bras, Et ça progresse ! Quel est l’élément déclencheur de sa progression?

Je ne tiens plus, je manque cruellement de sommeil, alors je me laisse tomber au sol et repli mes jambes contre mon torse pour recouvrir ma poitrine et soupire par la fatigue, l’avantage avec James c’est qu’il est professionnel et va droit au but. Je comprends que Graicie s’y attache je pourrai presque mais pas de là même manière. Je le vois qui commence à fouiller dans mon sac à herbes médicinale touchant chaque lignes doucement de peur que je crie de douleur, je devrais mais cela fait plus de quatre-vingts ans que j’ai reçu l’ordre de ne pas me plaindre, gémir où crier sous la douleur, la torture, si je me laisse allée la sensation sera alors décuplé.

Gabriel, enfin disons que William c’est arrangé pour faire en sorte que les marques progressent lorsque je m’approche de lui de manière volontaire ! Par contre si c’est lui qui vient à moi ça ne fait rien.

J’ai un petit rire mais au fond de moi je sens mon monde s’effondrer, je repense à notre dernier instant, après les dernières paroles de Gabriel, je sais qu’elles sont fausses mais sur le coup elles m’ont fait horriblement mal, alors j’ai fait la seule chose que j’ai jugé intelligente pour survivre. J’ai brisé le rêve me suis effondré et fermé la porte sans même laisser une marque sur la poignée. Une fois dans l’appartement Josh c'est précipité vers moi me serrant fort contre lui. Josh va vraiment finir par vouloir casser la figure de Gabriel… , il me déteste et je ne sais pas pourquoi. J’ai envie de pleurer en y repensant parce que ne pas savoir pourquoi est l’ignorance est une véritable torture. Ces baisers, ces retrouvailles magique puis catastrophiques, une déclaration de guerre une folie incontrôlable et de la haine. En un instant on a confirmé ce que William essaie de me faire comprendre depuis ma naissance je suis un objet, une garce et quelqu’un qui apparemment n’arrivait même pas aux doigts de pieds de Gabriel celons Ellen, je mérite le trophée de la plus grosse m*rde de l’année. YOUHOU !

Je sens les mains de James qui s’activent autour de moi, il n’y a plus de gêne il voit seulement la cicatrisation en très mauvais état. Je l’entends murmurer des choses comme pour conjurer le sort de progression et je sens comme un poison se retirant de chacune des plaies. Un soupir de soulagement s’échappant de mes lèvres je laisse ma tête s’enfouir dans mes genoux, je me concentre sur le bruit de l’eau et tente d’oublier toute douleur. James ne me parle plus jusqu’à ce que l’ensemble des soins pour éliminer les infections soit terminé je n’ai aucune idée du temps que cela prend, cinq minutes, un heure , trois heures ? Il prend une photo de mon dos avec son portable pour me montrer le résultat il ne reste plus que des boursouflures digne d’une bonne brûle au fer chauffé à blanc, plus aucune traces des croûtes remplit d’un liquide noire ou blanc. Ce n’est toujours pas très jolie mais au moins maintenant mon corps devrait se transformer uniquement sur la guérison de ma peau ce qui devrait prendre encore deux bon mois. Je remonte ma tenue sur les épaules et le frottement du tissus sur ma peau me fait un mal de chien.

Il faudrait laisser ton dos un maximum à l’air histoire que l’ensemble respire et surtout du repos. Laisse moi gérer la protection de l’académie avec Gracia durant environ deux bonnes semaines, pas de courses, pas gestes trop ample et pas de bagarres ça devrait se remettre en place rapidement. Mais même après ces deux semaines il faudra limiter la casse.

James veut ma mort, courir c'est déjà ma vie en tant que principale adjointe quant à laisser la protection de l’académie ça me trou le … en réalité il vient de me donner une mission impossible. Du repos la blague vraiment ? Déjà que je me contente de une ou deux heure de sommeil il faut ajouter l’option repos à mon emploie du temps. Et pas de bagarre, ca veut dire quoi ? Si j’abats mon ennemi avant qu’il est le temps de réagir ça compte ou pas ? On va dire que non, je prends le droit d’une option joker détruit avant que l’autre est le temps de répliquer. Je pense qu’il s’agit d’un compromis acceptable et cela ne change pas de mes méthodes habituelles. Attaque en premier ne laisse jamais la personne en face le temps de répondre. Toujours viser le cœur où la tête, pas de chose inutiles comme l’estomac, le foie ou les jambes. Bon d’accords… jambes et bras ça c’est quand je veux jouer mais je n’ai pas fait ça depuis la prison.

Je retourne à l’académie accompagnée de James … et voilà maintenant qu’il sait j’ai le droit à un papa poule qui me raccompagne jusqu’à l’appartement de Josh. Il n’a pas l’air plus surprit que ça lorsque je glisse les clés dans la serreur de Josh, James connaît l’ensemble des logements du personnel il sait que normalement je vie en face. J’en conclut donc que l’information à dût remonter à notre cher dicteur, mais il n’a rien à dire il s’agit de nos vies privé. Le téléphone de James sonne et il décroche j’entends le nom du membre du conseil qui c’est fait tuer, il tourne les talons et je reste sur le pas de la porte.

Ce vampire je l’ai sauvé de Nathanaël il y a maintenant quarante ans, je me souviens de son visage. Je pensai qu’il aurait suffisamment de jugeotte pour se cacher mais ce bougre a décidé d’intégrer le conseil. Il est devenu une cible facile, ces gens ne nous aide vraiment pas ! Comment peuvent-ils être aussi inconscient ? Dois-je partir exterminé un village de Nathanaël comme pour faire un donnant donnant ? Un sang pur contre cent de ses hommes. Je réfléchit sérieusement à l’option lorsque je sens la poignée de la porte qui me glisse des mains et Josh qui m’ouvre l’appartement tout sourire. Il me prend dans ses bras et me fait la bise me forçant à rentrer.

L’ange n’est pas bête, je sais qu’il à constaté une faiblesse en moi depuis ces deux dernières semaines, je dormais beaucoup plus, cinq voir six heures. Je m’endormais dans le canapé et me retrouvais dans son lit avec un petit mot d’encouragement tous les jours. De quoi me donner du sourire et continuer à faire chacune de mes tâches, académie, manger, forêt et dodo.

Lil’, je t’ai fait couler un bain ! James m’a envoyé un message me disant de prendre soins de toi, repos obligatoire aucune question !

Josh est vraiment trop gentil, je ferme la porte et le sers encore un peu plus dans mes bras par reconnaissance. Je sais que dans le domaine des enseignants cela commence à parler sur notre dos, à force de vivre chez lui et depuis deux semaines dormir dans son lit sans le vouloir mes cheveux et mes rares habits ont prit son odeur. Dans une académie peuplé d’ange, de démon et de vampire une odeur se mélangeant à une autre ça ne trompe personne. Mais lui comme moi nous nous en fichons ! Déjà lors de la prison quand je n’étais pas avec Gabriel ou en mission je passais mon temps avec Josh. Il a prit le temps de calmer mes cauchemars et mes crises d’angoissent face à l’enfermement.

Je me dirige vers le canapé où se trouve ma valise cabine, James a dit de laisser mon dos à l’air, mais je ne peux vraiment pas montrer ces marques à Josh, il serait inquiet puis en colère, mais Josh ne sait pas vraiment se battre il serait ridicule et cela me ferait plus de travail. Gabriel est la tête pensante, Josh est le meilleur médiateur au monde et je suis celle qui exécute le voilà notre équilibre. J’observe mes vêtements un moment avec hésitation, je ne peux opter pour un soutien-gorge, cela vous semble insignifiant ? Imaginez votre dos brulé à vif avec une bande élastique qui vous tire le dos … ah vous rigolez moins tout d’un coup. Je me penche pour prendre encore mon unique jean couleur noir et un body noir au reflet bleu nuit avec des manches en dentelles. Il va recouvrir mes épaules certes mais il la particularité de laisser mon dos entièrement nu. Il me faut bien un minimum d’option pour un maximum de maintien. Je déteste devoir me battre sans rien, bon très bien je ne suis pas censé faire quoi que se soit mais on ne sait jamais. La journée est loin d’être terminée Je continue de fouiller désespérément dans ma valise afin de trouver un sweet ample un truc qui ne colle pas à ma peau mais rien, nada ! En même temps qu’elle idée de vouloir tout détruire et se retrouver nue comme un vers

Tu cherches quelque chose ? Demande moi, car là l’eau va refroidir !

Je relève la tête et observe Josh, il est beaucoup plus carré que moi, ses chemises seraient suffisamment légères et larges pour me couvrir sans trop de ridicule, je pourrais mettre l’intérieur de la chemise dans mon pantalon et laisser le devant ouvert pour laisser passer l’air, je serais à l’aise et mon dos ne sera pas trop coller au tissus c’est une option largement envisageable ! Je me mords la lèvre inférieur avec ma canine comme gênée alors que je sais déjà qu’il va me dire oui.

J’ai envie d’une soirée type cocooning et repos … mais je n’ai pas enfin disons plutôt je n’ai plus de vêtement large, ça te dérangerai si pour ce soir je te vole une de tes chemises ?

Il explose de rire face à ma gène ce qui me fait sourire, heureux de voir que pour une fois je respect les consignes de quelqu’un. L’idée de passer une soirée à lire en sa présence remonte à une éternité environ six, huit mois. Nous adorions faire ça avant, une fois chez lui, une fois chez moi, avec du chocolat, du Queen en fond et un bon livre. Comparant les moments les plus futiles du livre. Il me tire doucement par le bras et m’emmène dans sa chambre face à son armoire me proposant de choisir. J’opte pour une chemise bleu nuit, histoire que si je saigne cela limite les dégâts. Le remerciant d’un baiser sur la joue je file à la douche avec un petit rire.

Josh a vraiment tout préparer, sûrement sur le consigne de James, des huiles extraites de plantes qui aident à diminuer la douleur, une lumière tamisé et une serviette déjà prête. Après ne vous attendez pas à un tableau instagram, je suis dans la vrai vie pas dans le factif, mais c’est bien mieux comme ça. Sur le coup j’avoue vraiment pas comment me situer, personne n’a été aussi intentionné avec moi, je n’arrive vraiment pas à savoir si j’apprécie où non le geste, mais je laisse tomber ma combinaison au sol et ne me fais pas prier pour rejoindre l’eau chaude du bain me laissant submerger par la caresse du silence en m’y enfonçant entièrement.

Une bonne heure après je me décide de sortir de là, l’eau est glacée maintenant, mais l’huile ajouté dedans m’a permit pour la première fois depuis presque six mois d’avoir moins mal. Il va falloir que Josh et James me donnent leurs bottes secrète, pas que je compte me faire charcuter à nouveau, mais je ne suis clairement pas dans la tête de William ! M’habillant rapidement je redoute le moment où j’enfile la chemise de Josh. Elle est clairement trop grande pour moi, mais pour ce que je veux en faire cela me convient. Je retrousse les manches deux fois mais mes mains ont toujours tendance à disparaitre dans le tissus, j’enfonce de manière rapide l’arrière de la chemise dans mon jean, je laisse les boutons ouvert, lorsque je marche l’air rentre dans la chemise et on dirait clairement que j’ai un parachute qui englobe mon dos ! Qu’importe cela me convient le but n’est pas de faire jolie mais de limiter la casse. J’attache rapidement dans un chignon fait n’importe comment mes cheveux encore imbibé d’eau coulant le long de ma nuque. Lorsque Josh me voit il explose de rire et se moque clairement de moi. Je ne peux décidément pas lui en vouloir, sur la table basse je vois alors un thermos contenant du sang chaud et une tasse de thé pour lui, à côté le DVD de Bohemian Rhapsody. J’adore cet ange.

Oh faite Lil’, tu as reçut ta commande, elle est sur le plan de travail de la cuisine, je te laisse le temps de vérifier si tout est bon le temps que je me douche aussi et après soirée film ça te va ?

J’acquiesce avec un grand sourire et laisse Josh quitter la pièce pendant que je me dirige pied nue vers mon colis. Il s’agit d’un paquet blanc avec des bulle à l’intérieur pour protéger l’objet en question. Un mot d’un de mes professionnel de l’informatique dedans
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Citation :: « Merci de m’envoyer une demande plus fun et compliqué la prochaine fois merci ! »

J’ouvre le paquet souriant à la remarque de Caleb. Cet humain est un génie du numérique ! Je l’adore à lui tout seul il a sut piraté les satellites de la NASA et la bourse. Un véritable petit génie que je me suis empressée d’engager. Il me coûte les yeux de la tête mais je m’en contre fiche, l’argent n’a jamais été un problème pour moi. Ouvrant la boite je perçois exactement ce que j’avais demandé, un téléphone comme celui de Gabriel, au dos une pomme gravé mais pas n’importe laquelle. J’avais sût reproduire chaque détails de LA pomme rouge en dessin pour pouvoir la faire graver sur le mobile, le fond d’écran est l’unique photo que j’ai prise des aurore boréals en Islande, comme un petit clin d’œil. La particularité ? Caleb la trafiqué pour qu’il soit intraçable, que ce soit par GPS, discussion téléphonique ou sms, ce téléphone possède son propre réseau. Il aura en continue du réseau, internet et il ne recevra aucun SPAM, son numéro ne s’affichera pas sauf si il le désire. Lui seul aura le droit de donner son numéro. Son numéro d’urgence est relié à celui de James, au vue de notre relation actuelle je n’ai pas osé ajouter mon propre numéro. Bref au vue de la guerre et de ses caprices auprès d’Amber j’ai pensé que cela ne serait pas de trop. Et si il arrive à résoudre une énigme dans le téléphone alors il trouvera écrit par ma main le mot « tendre morsure ». Mais je connais Gabriel et son goût pour la technologie je suis certaine qu’il ne trouvera même pas qu’une énigme est dans son téléphone ! Refermant la boite je range l’objet précieusement dans le papier bulle.

Je ne sais franchement pas si je vais avoir le courage de lui donner en main propre. Déjà que j’ai été incapable de lui offrir une p*tain de bouteille de Whisky originaire d’Ecosse, alors un téléphone portable ? Je pense qu’Amber sera parfaite pour transmettre l’objet en question, de toute façon Gabriel ne veut plus de face à face ! Je respect donc ainsi sa consigne et il ne se fâche pas. Mon portable vibre dans la poche arrière de mon jean, intrigué je vois le numéro d’Amber s’afficher, je déverrouille le portable et plisse les yeux en lisant le message.

Citation :: Monsieur Rakel vient très clairement de terroriser le professeur d’histoire de la Night Class, ne t’inquiète pas je gère la situation mais je voulais que tu sois prévenue pour ton retour Lundi. Bon week-end Amber

Elle finit son sms par l’émoji de la pastèque … je suis fiché à vie ! Mais cela m’inquiète je n’aime pas qu’il y a conflit dans notre académie et je sure le point de partir pour pouvoir tempérer les chose lorsque Josh débarque me retenant par le bras stoppant mon élan de mettre mes chaussures.

Hop hop hop, hors de question James à dit repos absolue sauf méga urgence et on à un film qui nous attend ! Et c’est une urgence vitale

Ce James est trop fort, il faut absolument qu’il me donne sa recette, il arrive à faire en sorte que Josh, Gabriel et moi on l’apprécie ! Et Gracia lui court après avec énorme option sur sa petite tête … mais je ne suis pas certaine que se soit sa tête qu’elle vise. Josh me force à prendre la direction du canapé. Je vais laisser Amber gérer la crise au pire lundi je recollerai les morceaux. Mon coloc’ insère le DVD dans le lecteur et saute par-dessus la table basse pour me rejoindre. Je m’installe en tailleur et pose mes coudes buvant une gorgée de sang savourant le film, des frissons me parcourant l’échine ce qui fait rire Josh. Il sait à quel point j’adore ce groupe ! Vraiment, j’ai essayé de les suivre un maximum de faire en sorte de voir un maximum de leurs concerts tel une groupie . Tous les quatre étaient magique exceptionnel, Freddy pour savoir faire chanter l’ensemble du publique en cœur, Brian pour ses solos de guitares hypotonisant, Roger pour savoir taper précisément sur les percussions de ses batteries et John sachant parfaitement coordonné l’ensemble.

Je suis tellement à fond dans le film que je n’entends pas les pas précipités de James dans l’escalier de l’immeuble qui fini par tambouriner à la porte. Je relève la tête surprise, il est maintenant presque dix-neuf heure et je n’ai pas vue le temps passer devant le film à rire et de retenir mon souffle dans les moments fort avec Josh. On me coupe la fin de cette merveille il faut vraiment que ce soit important ! Josh se lève du canapé en se dirigeant vers le porte et me laisser profiter de la fin du film. Lorsque je reconnais l’odeur de démon je suis déjà au côté de Josh au pas de la porte, il a clairement un problème.

Mes hommes qui accompagnent Gabriel ne m’ont pas fait de rapport depuis plusieurs heures, je n’ai aucune trace et aucune idée de où se trouve Gabriel … et aucun moyen de le contacter !

Je ne réfléchit pas plus longtemps et enfile rapidement mes converses, attrape le futur portable de Gabriel pour lui donner en main propre et j’envoie au diable les consignes de James mon sang ne fait qu’un tour. Je suis morte d’inquiétude et en colère. Je confie l’académie à Josh, à James le premier périmètre des alentours de l’académie ainsi que sa sécurité et je vais pour ma part chercher la piste en allant d’abords à ce fichue cour d’histoire de la Night Class. Personne n’ose me contredire, de toute façon je n’aurais accepté aucune objections, Gabriel et l’académie son clairement ma priorité. Arrivée dans l’aile nord de l’académie mon portable vibre avec le numéro d’Alyssa dessus. Je me tâte à l’envoyer très clairement bouler mais on ne refuse pas un appel de la sorcière.

« Lily il faut que je te téléporte au village, ton directeur est ici ivre … et il est la proie de Gracia ! Mords dans la plume quand tu seras prête ! »

Je me stoppe dans mon élan, Alyssa à déjà raccroché, Gabriel au village ! Non c’est improbable, je soupire et j’hésite entre rire ou me pendre. Gabriel ivre, une première comment je vais l’aborder moi maintenant. J’envoie rapidement des sms à James lui disant que j’ai trouvé notre sang pur impétueux que je pars à sa recherche, qu’il renforce la défense autour de l’académie en lui donnant les points faible que j’ai repéré dans les défenses au court de ces deux dernières semaines. J’appel Josh pour lui dire que j’ai retrouver Gabriel et que j’allais le chercher qu’il ne fallait pas m’attendre pour le reste de la soirée, car je pense que la mienne allait être très longue ! Je sors du périmètre de l’académie pour pouvoir me placer loin des sorts de protection, une fois suffisamment éloigné je place ma main sur mon poignet. Il s’y trouve un bracelet attrape rêve avec trois plus en argent, j’arche l’une d’elle qui se transforme alors en une véritable plume bleu et mord dedans laissant le sort d’Alyssa agir.

La téléportation d’Alyssa a parfaitement fonctionné, je ne ressens plus l’effet de nausée comme j'ai put avoir lors des premiers essais. Comme si ce que je venais de faire est totalement anodin, soyons honnête c’est loin d’un voyage luxueux cependant, c’est le seul moyen que j’ai pour arriver aussi vite avant que le tempérament sanguin de Gabriel ou Gracia fassent des dégâts. Je suis à une cinquantaine de mètres du village courir jusqu’au bar ne me demande pas beaucoup d’efforts, c’est alors que je perçois la première surprise. Ma moto…. Ma magnifique moto que j’ai acheté il y a à peine un mois et que je n’ai pas eu le temps d’essayer que je retrouve dans un état désastreux. Non mais c’est une blague ! C’est un rêve, non ma moto n’est pas détruite et Gabriel n’est pas ivre dans ce bar. Punaise pincée moi, frappé moi ou alors montrer moi ces fichues caméras cachées ! Je vous jure que mon humeur ne vas pas en s’améliorant. Pour dire vrai je ne sais pas pourquoi j’accours aussi vite vers Gabriel oh et puis merde il a qu’à mourir par la folie meurtrière de Gracia. Qu’ils s’entre-tuent ça me fera des vacances sans déconner et ça évitera au passage de me faire comprendre que je ne suis qu’une simple engendrée qui n’est rien d’autre qu’un objet digne des pires obsédés sexuels !

Bon ok, je sais qu’il a dit ça pour que je le déteste ! Les expressions qu’il a prit étaient toutes tellement pompeuses tellement hors de lui, ça ne lui ressemblait en rien et c’est ce qui me permet de ne pas être trop blessée dans ma fierté. Sans mentir ce n’était pas du tout crédible pas après les deux baisers que nous venions d’échanger sur le bord du lac, pas après ce cri de désespoir. C’est comme si vous vous enfilez une tonne d’œufs de Pâques au chocolat et l’instant suivant vous regardez votre entourage « ah mais non je n’aime pas le chocolat ! » Ou me dire que vous aimez le coca mais pas les bulles ! Une blague ! Et vous croyez sincèrement que j’allais faire le pas en premier …. Et bien apparemment oui car je suis ici devant le cadavre de ma moto et deux futur cadavres ! Je pousse la porte du bar en colère et je sens les regards se poser sur moi. Alyssa m’a déjà servit un verre de rhum arrangée saveur banane et vanille. Tous les regards ? Non sauf deux qui sont concentrés l’un sur l’autre comme une tension … sexuelle ! What pardon ? Quand je reconnais au fond de la salle les cheveux de la rousse très proche de ceux de Gabriel je n’ai qu’une seule et unique envie, faire demi tours jusqu’à ce que je vois le poings de Gracia se lever crier quelque chose d’incompréhensible et diriger son poings vers le visage du sang pur.

En moins de trente millième de secondes je me retrouve entre les deux, de ma main droite je tiens la main fermée de Gracia et lui fait une fracture ouverte du poignet dans un craquement sinistre continuant de briser par la pression de ma force chaque os de sa mains sous son regard surprit de me voir ici. Je l’avais prévenue pourtant que Gabriel est intouchable qu’importe ce qu’il me dit ou fait cela ne regarde que nous deux et pas une tierce personne !Il y a des règles où il ne faut pas déroger et ça même si il s’agit de Gracia, c’est la première fois que je lève la main sur elle et briser sa main, voir son sang couler ne suffit pas à mes yeux et pour bien faire comprendre la leçon alors je lui donne un coup de genoux dans l’estomac brisant deux côtes, continuant dans mon élan de fureur je saisis avec mon autre main le dessus de son crâne fracasse sa jolie petite tête contre la table situé à côté avec un bruit de cervicale peu glamour. Elle tombe au sol, personne n’intervient à croire que je n’étais pas la seule à être en désaccord, je m’agenouille à son niveau et tient son menton entre mes mains, mon regard est noir comme l'abysse la colère que je ressens est difficilement contrôlable, et j’ai vraiment envie de massacrer chacune de ses dents ! Dans ses yeux je vois une surprise et une incompréhension total à croire que les consigne que j’ai donné ne sont pas accessible pour les débiles, j’étais persuadée que Gracia était au-dessus du niveau pourtant… dommage !

Estimes toi heureuse que je ne te vide pas de ton sang et de ne pas avoir touché un seul cheveux ! Ma voix est douce, limite amusé comme si tout cela n’était qu’un jeux, mais c’est le cas Gracia tu as voulu tricher alors je réponds du mieux que je peux et c’est clairement pas jolie, Je t’avoue qu’à l’instant présent j’ai très très envie de t’arracher chacune de tes petites dents à commencer par tes canines et t’arracher le cœur après brisé chacun de tes petits os futiles ! Je ris d’un rire noire qui la fait frissonner non je ne joue pas j’avertie et fait passer le message pour tout le monde ici, afin de prévenir les futur débiles que je n’ai pas perçu Pour la moto … je te fracasserai ton jolie petite minois plus tard ou alors trouve très vite une solution.

Alyssa me rejoint avec un verre de double Whisky écossait et le mien que j’ai laissé précédemment au bar, un sourire amusé aux lèvres, je ne crois pas qu’elle est heureuse que j’ai amoché Gracia non c’est tout autre chose, comme si cela faisait longtemps qu’elle attendait de ma part une exposition de mes sentiments Elle me donne les verres que je réceptionne et je la vois prendre Gracia par-dessous le bras pour la monter à l’étage afin qu’elle se repose et se fasse soigner. Je me relève et pose le verre de Whisky devant Gabriel et pose le mien en face, tirant une chaise. L'ambiance du bar redevient normal et plus personne ne fait attention à nous, à croire que rien ne s’était passer. Non non blondy ne vient pas du tout de faire une fracture ouverte et briser des cervicales ! je retourne la chaise afin que le dossier de la chaise soit devant moi et non appuyer contre mon dos, écarte les jambes et m’installe tout en buvant une gorgée de mon verre avant de plonger mon regard dans celui de Gabriel. Je pose aussi au passage la boite contenant le nouveau portable de Gabriel et le pousse vers lui comme si de rien n’était en le fixant mes yeux noir.

« Alors bien ou bien ? oh j’y pense suis-je toujours un objet catin inférieur à toi ou puis-je m’assoir à votre table mon seigneur ! ..ou alors on est capable de passer outre et lorsque tu te sentira prêt tu m’expliqueras … tu sais en m’envoyant un mot par Amber, ou alors un SMS avec ce nouveau portable et je t’interdit de dire non ! »

Je lui lance un de mes plus beaux sourires, oui je tranche directement dans le vif du sujet ne croyez pas que je vais lui faire de cadeau. Se sera la seule fois que j’aborde le sujet mais je veux lui faire comprendre que je ne lui en veut pas mais une fois pas deux. Mais mon ton est amusé plus qu’autre chose par la situation.

Lorsqu’un rire sombre s’échappa de Gracia, le sang-pur vint enfin à se dire que la soirée s’annonçait intéressante. Pourtant il perçu le danger émanait d’elle, mais au moins cela l’occuperait, et il n’aurait aucun scrupule à la tuer sur place. Il pouvait ne pas être en possession de tous ses moyens, mais il n’avait aucun doute. Les caractères comme ceux de la jeune femme avaient tous une chose en commun : la perte de toute rationalité. Elle se lancerait tête la première sans réfléchir, et c’était là que Gabriel aurait le dessus, en plus d’être un sang-pur plus âgé qu’elle. Il avait toujours deux coups d’avance.

“Alors vous êtes en train de me dire que en plus d’être totalement ivre et défoncé au LSD … vous vous êtes permit d’insulter ma maîtresse … de catin de William car vous avez crut un mensonge ?“

Le vampire fronça les sourcil, visiblement surpris de ses propos. Elle était donc un vampire de la famille Whelan ? Voici donc d’où venait l’odeur qu’il percevait, pourquoi elle lui était aussi familière. Jetant un coup d’oeil à ses marques, il réalisa qu’elles étaient propres, nettes. Cela ne faisait aucun doute qu’elles avaient été faites par Lily. Enfin Ciara… Whatever. Lily avait toujours été perturbée par les marques laissées par William, car elles étaient grossières. Alors voir ces marques nettes ne laissait aucun doute à Gabriel : il avait devant lui une engendrée de Ciara. La soirée s’annonçait des plus intéressantes. Pourquoi ne réagissait-il pas plus que ça à ses paroles ? Il savait que ce n’était pas ses mots. Sa mère l’avait effectivement traité de catin. Enfin… Elle avait tenté de la traiter de garce, mais Gabriel l’avait empêché avant qu’elle ne put terminer. Visiblement ses paroles avaient été transformées : il en vint à se demander s’il n’y avait pas été trop fort. Non, il était nécessaire de réduire tout espoir à néant. Il ne pouvait rien arriver entre eux. Pourtant Gracia mentionnait un mensonge de William ?

“Entre un vieux sang pur incapable de faire la différence entre deux jumelles et un autre qui croit la folie de cet homme, aucun de vous deux ne mérite vraiment Lily. C’est à Aillis que William a demandé sa main ! Vous qui dit penser à tout … vous avez oublier une putain de pièce dans l’échiquier !”

Gabriel s’était laissé tombé en arrière dans sa chaise, se rappelant le tableau des Whelan qu’il avait vu trôner dans l’entrée du manoir d’un riche dignitaire Irlandais. La ressemblance entre les deux jumelles était frappantes, mais il était impossible que William puisse se tromper sur cela. Et quant bien même il se soit trompé, il était certain que le vieux fou avait trop de fierté pour assumer cette erreur. Pour lui il était fiancé à Ciara Whelan, et il ne faisait aucun doute qu’il irait jusqu’au bout, même s’il ne s’agissait pas de la bonne jumelle. Il en avait marre. Dans son esprit, la voix de sa mère lui résonnait que tout ceci n’était que les hallucinations d’une petite engendrée inutile. Qu’il n’y avait qu’une seule vérité et qu’elle ne pouvait pas la connaitre. Autour de son verre, les doigts du sang-pur se resserrent, compressant dangereusement l’objet. Entre la voix de la rouquine, celle de sa mère, et les regards autour portés sur eux, la colère grandissait en lui. Il ne la supportait plus, et allait l’éliminer, là, maintenant, tout de suite. Lily serait triste de perdre sa copine ? Il s’en moquait royalement. Ah, et il était officiellement temps que la sang-pur retrouve sa mémoire, car là le bordel ne faisait que grandir, et il était soulé.

“Elle vous avait choisi vous putain, elle vous à choisit ce jour quand elle vous à vue du haut de cette tour et vous étiez totalement incapable de voir que tous les deux vous étiez dans la même prison d’ivoire.”

Il se brisa. Enfin… Ils se brisèrent. D’un côté, le verre dans la main du vampire éclata en morceaux, principalement retenus par sa chair. De l’autre, le vampire. Il en avait réellement marre, et allait rapidement envoyer chier tout le monde, en commençant par la rouquine. Et pourtant à cet instant il ne fit rien. Une douleur vint percer l’épaule de Gabriel. Puis une autre dans son bras. Une autre dans des côtes... À cet instant, le vampire était retourné dans la cabine, subissant les tortures de Nathanael. Il les ressentait comme si elles étaient toutes réalisées à nouveau. La chair brûlée par la balle le traversant, le feu de l’argent rongeant un peu plus le chemin traversée par le métal, encore et encore. Le poison épais coulant dans ses veines. Et sa mère, au-dessus de lui qui l’attaquait pour savoir où Ciara était. Puis tout disparut, il était à sa fenêtre, de retour dans son Ecosse natale. Sa mère était assise plus loin dans un fauteuil, lui lisant les contes d’un de ses auteurs préférés. Il n’était même pas encore un adolescent lorsqu’il vit la jeune blonde s’avancer dans la cour de son manoir, mais avait interdiction de sortir. Il était d’ailleurs étonnant que son père n’avait pas fait fermé les volets de sa chambre pour éviter d’être vu, cela prouvait la confiance que Wallace avait en ces personnes qui entraient dans sa propriété. Oui, Gabriel se remémorait désormais l’ensemble de ce souvenir dont il était persuadé qu’il avait été monté de toutes pièces par Nathanael pour nourrir sa torture. Alors pourquoi ne s’en était-il pas rappelé plus tôt ? Il y avait quelque chose à propos de ce souvenir. Quelque chose qui était bloqué. Comme si ce souvenir était là, endormi et pourtant inatteignable. Etait-il bloqué par quelque chose ? Ou quelqu’un ? Comme s’il vivait une épiphanie, Gabriel parvint enfin à se souvenir de ce jour entièrement, sans faille. Sans intervention de Nathanael qui venait modifier cette réalité qu’il avait trouvé au fin fond des entrailles de Gabriel. Elle était tellement enfoui que cela était improbable que son ennemi ait pu la trouver, et lui ne pas s’en souvenir. Pourquoi ? Comment ?

***

“Máthair, qui est-elle ?”

Ellen leva le regard de son livre, et se leva afin d’observer par la fenêtre et voir les deux personnes qui marchaient le long de l’allée centrale menant à l’entrée principale du Manoir Rakel. L’un était un homme, brun, plus âgé qu’elle, et elle détestait. L’autre, était une petite fille, à peine plus jeune que son propre fils, qu’elle apprendrait à détester. Elle n’eu pas le temps de lui répondre que cela n’avait pas d’importance, que quelqu’un frappa à la porte de la chambre de l’enfant. Il s’agissait de l’une des servantes de la famille : Ellen était demandée en bas pour accueillir les invités en compagnie de son époux. Lorsque l’enfant se leva également, prêt à descendre et découvrir et qui étaient ces gens, la servante s’excusa poliment en lui rappelant qu’il devait rester ici pour sa sécurité. Après un soupire exaspéré, Gabriel leur avait tourné le dos en leur lançant un “peu importe” tout aussi effronté. Il s’était installé à son piano, et avait entamé quelques exercices récemment appris. Après avoir appris et parfaitement maitrisé le violon, Ellen s’était attelé à lui enseigner un nouvel instrument, cherchant à garder son fils occupé autant que possible. Il ignora donc totalement les paroles de sa mère lui jurant qu’elle le rejoindrait rapidement. Avait-il peur d’être entendu de la part des invités de son père ? Non. Celui-ci avait pris le soin de protéger la chambre de Gabriel à l’aide de différents sorts réalisés à base de sauge et autres ingrédients recommandés par les sorciers proches des Rakel. Il était impossible pour tout être, qu’il soit vampire, humain ou animal, d’entendre quoi que ce soit venant de cette chambre, ni même de sentir son odeur ou percevoir sa présence. Il pouvait donc s’atteler à toutes activités voulues sans craindre la colère de son père. A condition qu’il reste dans cette chambre…

Plusieurs heures étaient passées, et rien ne se passait. Il s’ennuyait, et voulait savoir ce qu’il se passait en bas. Il voulait la revoir, enregistrer les traits de son visage. Entendre le son de sa voix. Il s’était donc faufilé par la porte qu’il entrouvrit et referma délicatement, pour se rendre dans les escaliers principaux. Il n’y avait pas de gardes devant cette porte, car Gabriel avait toujours parfaitement obéit à son père. Ou tout du moins la seule et unique fois où il s’était enfui pour visiter les rues animées de Glasgow remontait à quelques années. Puisqu’après cette expérience il n’avait jamais réessayé de s’enfuir, Wallace avait considéré que son fils avait appris la leçon et n’avait plus besoin d’une garde devant la chambre de son fils.

Gabriel était resté au niveau de la moitié haute des marches menant à la grande entrée principale, s’essayant simplement sur ici pour observer ce qu’il se passait dans la pièce de vie. A travers la balustrade, il pouvait voir une partie de la pièce sans être vu. C’est alors qu’il vu à nouveau cette enfant qu’il avait aperçu quelques heures plus tôt. Elle ne se taisait pas, au contraire. Elle prenait part à cette discussion entre adultes à laquelle il n’était pas convié. Un sentiment d’envie et de jalousie s’empara de lui. Il aurait voulu être à sa place : écoutée et respectée, elle avait sa place dans cette société. Lui ? Il n’était qu’un enfant que l’on garde enfermé dans sa chambre car il ne valait pas assez pour faire partie de ces discussions. Il voulait la détester, et pourtant lui aussi l’admirait. Il lui était impossible de la lâcher du regard, et écoutait tout ce qu’elle disait. Il enregistrait le moindre de ses gestes pour chercher plus tard à les reproduire. Est-ce qu’un jour il aurait le droit de la rencontrer formellement ? Et si non, à quoi bon garder un enfant en vie si c’est pour le garder caché aux yeux de tous ? La colère de Gabriel revint à la surface, avant de s’effondrer : l’enfant venait de se déplacer et elle n’était plus dans son champ de vision. Puis un craquement dans le bois se fit entendre à côté de lui : l’homme plus âgé qui avait accompagné la tête blonde se tenait debout devant lui, au bas des marches. Il avait gardé ses mains dans les poches, arborait une posture désinvolte, et un sourire amusé traversait ses lèvres.

“C’est donc toi le fameux enfant Rakel ?” Devant le silence de l’enfant, pris en flagrant délit, l’homme se tordait dans un rire qui ne fut pas remarqué par l’assemblée à quelques mètres plus loin. “Je ne vais pas te manger, ni te dénoncer à ton père.” Aux côté de cet homme, Gabriel ne se sentait pas en sécurité. Il y avait quelque chose qui l’inquiétait, et n’avait qu’une envie : remonter dans sa chambre au quart de tour. Dans son champ de vision périphérique, il aperçu l’enfant apparaitre à nouveau, et quitta du regard l’adulte pour reporter son attention sur elle. “Elle est impressionnante, n’est-ce pas ? Dommage que tu doives tout oublier à son propos…” Et en une fraction de seconde, ne laissant pas à Gabriel la chance de rétorquer quoi que ce soit, l’adulte s’était retrouvé à quelques centimètres de lui, ne lui laissant aucune chance de s’enfuir. Son regard plongé dans le sien, ses paroles enveloppant son esprit, il lui avait ordonné de retourner dans sa chambre et oublier cette journée à tout jamais…

***

C’était donc vrai ? Ces images n’étaient pas que le fruit de la manipulation de Nathanael ? Comment avait-il pu réussir à faire ressurgir ce souvenir dont lui-même ne pouvait pas se rappeler ? A cet instant, son visage montrait tous les signes d’une personne venant de voir un fantôme. C’était en quelque sorte le cas : il avait vu le fantôme de son passé. De ce qu’aurait pu être son futur. De ce qui aurait pu faire de Gabriel ce qu’il était aujourd’hui. Non, puisqu’il ne s’en souvenait pas. Il était devenu ce qu’il était grâce à son éducation et son caractère. D’ailleurs, l’enfant qu’il avait admiré ce jour là aurait certainement condamné le comportement du sang-pur de ces derniers mois. Il était infect et le savait, et avait réussi à repousser tout le monde pour se retrouver seul. Sa mère ? Il l’avait renvoyé en Ecosse après l’avoir vidé de son sang. James ? Ils étaient loin d’être amis bien qu’ils pouvaient avoir leurs bons moments. Il ne restait que lui et avait fait en sorte que cela se passe ainsi. Après tout, on est mieux seul que mal accompagné n’est-ce pas ? Regrettait-il d’avoir éloigné Lily ? Non, car il savait que William ne se laisserait pas berné par une histoire de jumelles. S’il avait décidé qu’il était fiancé à Ciara, il refuserait de la laisser s’en aller et ce serait la fin de Gabriel. Il avait fait le meilleur choix. Non pas celui du bonheur, mais celui de respecter son rang, bien qu’il détestait cet homme.

Quelques secondes à peine s’étaient passé depuis la dernière phrase de Gracia, mais il semblait au sang-pur que des heures étaient passées. Une éternité. La folie d’Ellen repris à nouveau le dessus, puisqu’il aperçu au loin à nouveau Lily. Elle était plus claire cette fois, et aurait même put être présente dans le bar. Comment s’amuserait-elle à le torturer cette fois ? Serait-ce une lame plantée en plein coeur ? Gabriel n’eu pas le temps de se poser la question, que Gracia fut sur le point de lui lancer son poing en pleine face. Il y avait d’ailleurs échappé de quelques centimètres, n’ayant pas cherché à se dégagé de la trajectoire. En quelques instant, Gracia s’était retrouvé au sol, étalée par l’illusion de Lily. A moins que cette fois ce soit la vraie ? Le regard du vampire vint se porter sur un coin éloigné du bar où il aperçu la blonde croquer dans une pomme. A peine avait-il eu le temps de cligner des yeux qu’elle avait disparu, alors que celle qui était devant lui était resté. Il eut alors confirmation qu’elle devait être réelle. Great… Gabriel ne manquerait pas de brûler la personne qui l’avait appelé, car elle était clairement la dernière personne qu’il voulait voir.

“Alors bien ou bien ? oh j’y pense suis-je toujours un objet catin inférieur à toi ou puis-je m’assoir à votre table mon seigneur ! ..ou alors on est capable de passer outre et lorsque tu te sentira prêt tu m’expliqueras … tu sais en m’envoyant un mot par Amber, ou alors un SMS avec ce nouveau portable et je t’interdit de dire non !”

Gabriel laissa planer un silence. Malgré ce souvenir qui l’avait frappé en pleine face, le vampire n’avait pas épanché sa colère alimentée par l’alcool, et avait besoin de l’extérioriser. Mais surtout il en avait marre. Voyant comment les personnes autour d’elle avaient réagit à son arrivée, le sentiment de jalousie et d’envie dont il venait de se rappeler venait de remonter à la surface. Mais non. Il n’avait jamais perdu confiance en lui, et cela ne commencerait pas aujourd’hui. Il avait accompli bien plus que tout autre vampire. Il avait accompli bien plus que ce que cette enfant aurait pu faire. Si Ciara, n’avait pas perdu la mémoire, aurait-elle été aux commandes de son projet ? Dans un coin de son cerveau la voix de sa mère résonnait. “As-tu enfin compris ? Compris pourquoi ton père t’a caché de tous ?” Oui, Máthair, je l’avais compris… Après ce silence de mort que Gabriel avait laissé plané, un nouveau rire empli de cynisme se brisa dans sa gorge. Il défia du regard la vampire, avant de répondre.

“Évidemment, Blondy arrive à la rescousse ! Ce monde serait clairement foutu sans ton arrivée, n’est-ce pas ?”

Le vampire porta son attention sur sa main, retirant grossièrement les morceaux de verre plantés dans sa chair, avant de tirer la manche de son sweat à capuche pour recouvrir sa main et la placer sur ses jambes qu’il croisa, cela permettrait d’éviter qu’il laisse trainer son sang de partout. Avait-il besoin d’un bandage ? Non. Il commençait déjà à guérir. Car oui, si l’alimentation principale du vampire se résumait en alcool, il était loin de manquer de sang. Il avait été régulièrement ravitaillé et ne s’était pas laissé prié. Il saisit le nouveau verre déposé par Lily, et en but l’intégralité d’une traite, sans hésitation. Puis son regard se porta à nouveau vers la jeune femme. Il ne pouvait pas s’empêcher de repenser à leur dernière rencontre. Il aurait voulu remettre cette mèche derrière son oreille. Il aurait voulu que leur baiser soit un vrai baiser contenant autre chose que du désespoir. Il aurait voulu que William ne soit pas un sang-pur puant et inutile. Il y aurait tellement de choses qu’il aurait voulu, mais maintenant n’était pas le moment d’y penser. Il se contenta de faire ce qu’il savait faire de mieux.

“Bravo Lily, tu m’as retrouvé. Et maintenant quoi ? Est-ce que tu vraiment que je te le redemande si tu nous imagine vraiment au bord de ce Loch empli de bonheur ?” Devant la non réponse de la jeune femme, probablement surprise de la question de Gabriel, ce dernier laissa échappé un rictus accompagné d’un “Evidemment”. Son regard se porta sur le portable dont il attrapa la boite et l’ouvrit, lâchant un “Parfait, je vais pouvoir appeler James pour lui raconter que sa sécurité rapprochée craint. Mais bon, tu devais déjà être au courant, non ?”

Gabriel arqua un sourcil et attrapa le téléphone dont il étudia l’extérieur, et ne put s’empêcher d’arquer un léger sourire en voyant la pomme à l’arrière. Etait-ce normal qu’il se rappelait de tous les détails de cette pomme mais ne se souvenait pas de la paire de chaussures qu’elle portait ce jour là ? Puis le vampire reporta à nouveau son attention sur la jeune femme. Il était complètement à l’ouest, et en même temps dans une sensation d’hyper activité grandissante, comme un enfant qui ne saurait pas se concentrer sur un seul et unique élément, mais était attiré par tout ce qui brillait aux alentours. Et pourtant ses paroles suivantes étaient étrangement calmes, tout comme son attitude générale. La haine, jalousie, et envie de détruire le bar précédemment ressentis s’étaient évaporés, comme s’ils avaient été effacés par le souvenir de cette pomme, ou le fait que Gabriel s’en voulait de ne pas se souvenir de la tenue de la jeune femme le jour de leur première rencontre.

“Je t’interdis de me juger, Lily. Que ceux-là (ses paroles s’accompagnèrent d’un bref mouvement de la main pour désigner l’ensemble des personnes dans le bar) pensent de moi ce qu’ils veulent je m’en fous royalement, ils ne savent pas ce que c’est. Ils n’ont pas connus la prison ni l’enfer que l’on a vécu. Toi par contre… Je te l’interdis.”

Les autres auraient-ils pensé que Gabriel jouait à nouveau son rôle de ‘sang-pur commandant une engendrée’? Peut-être, mais Lily reconnaitrait certainement ce ton totalement différent de celui exprimé au milieu des montagnes Ecossaises deux semaines plus tôt. Est-ce que Gabriel était nul en excuses ? Oui, sans l'ombre d'un doute. Tellement que cela n’était en rien des excuses. Peut-être seulement le calme avant la tempête ?

“Évidemment, Blondy arrive à la rescousse ! Ce monde serait clairement foutu sans ton arrivée, n’est-ce pas ?”

C’est donc ça ses premières paroles à mon attention, que j’arrive et que je règles tous les problème mais que je gène ou je ne sais quoi. Je sens ma vision revenir à la normal, comme si mes yeux reprenaient une couleur naturelle et se remplisse d’une tristesse que je suis incapable de contrôler. Je suis exténuée et je me bats comme je peux pour cette académie pour lui et je ne comprends toujours pas cette colère. Et je suis lasse de me battre, je passe ma main sur mon visage et ferme les yeux, non je ne pleurai pas ici, j’en ai assez. Avant j’étais limite le Sahara mais c’est dernier temp je suis pire qu’une fontaine. C’est donc cela aimer ? Souffrir et sentir le peu de cœur qu’on a se briser en mille morceaux ? Désolé je signe pour autre chose, je me demande même si il ne voudrait pas mieux partir tout de suite. Finalement Gabriel va peut être obtenir ce qu’il veut mon départ.

“Bravo Lily, tu m’as retrouvé. Et maintenant quoi ? Est-ce que tu vraiment que je te le redemande si tu nous imagine vraiment au bord de ce Loch empli de bonheur ?”

C’est cruel, et cela me fait bien plus mal que dans ce souvenir que j’ai créé. J’étais folle d’inquiétude et il me brule pareil à William. Je suis sur le point de me lever franchement j’en ai assez, je ne l’entends même pas ce qu’il dit à propos de James, assez de prendre pour quelque chose que j’estime ne pas recevoir, une colère encore dirigée contre la personne que je suis où étais. Mais sans raison évidente à mes yeux. Je tourne la tête et inspire, pose mes mains sur la table prête à me lever et partir lorsque je vois sa main passer devant moi et l’odeur du sang. Non de dieu je ne peux pas partir, j’en suis incapable. Il me tient par des chaînes et j’ai l’impression qu’il s’en compte et s’amuse à me faire souffrir de manière émotionnel. Pourtant quelque chose calme son agressivité.

La visions du portable dans ses mains, pendant trente secondes j’ai même l’impression qu’il va jeter le téléphone que j’avais créer pour lui. Mais quelque chose change, je vois la colère disparaitre de son visage et je me retiens de soupirer du soulagement car je n’ai pas spécialement envie de me faire flageller dans ce bar encore bien longtemps. Je ne comptais pas lever la main sur Gabriel, j’en suis incapable. Il fixe la pomme que j’ai fait graver à l’arrière du téléphone. Je pourrai me lancer dans de plus amples explications sur la particularité du téléphone. J’ai travaillé une semaine sur ce qu’il devait y avoir dessus, comme Gabriel aime et Caleb m’a fait vraiment un travail de malade. Mais au vue de son état il s’en fiche royalement. Je ne pensais pas que ce portable me donnerai cinq minutes de répit dans les répliques blessante de Gabriel. Comme quoi une petite attention peu sauver une simple relation. Une fois Alyssa me disait qu’une relation c’était comme une partie de ping pong, il faut qu’i y est un renvoie entre les deux partenaires pour qu’il y est quelque chose qui soit solide.

Gabriel était venue me chercher dans mon appartement après que je l’ai envoyé baladé dans son bureau. Je n’ai pas été très sympa là encore, il y a eu la bagarre chez Josh avec sa supère menace de mort. Puis enfin la piscine ce moment magique, où finalement on était clairement sous LSD. A croire qu’il faut qu’on soit défoncé tous les deux pour qu’on face enfin quelque chose d’harmonieux. Je refuse cette idée, dans cette prison on savait tout traverser ici aussi, c’est juste le temps qu’on s’accorde aux autres.

“Je t’interdis de me juger, Lily. Que ceux-là pensent de moi ce qu’ils veulent je m’en fous royalement, ils ne savent pas ce que c’est. Ils n’ont pas connus la prison ni l’enfer que l’on a vécu. Toi par contre… Je te l’interdis.”

Je relève la tête et le regarde surprit par une telle réplique. Je suis incapable de répondre quoi que se soit si ce n’est que regarder sa main qui est recouverte de son sang lorsqu’il désigne les gens du bar. Je déteste l’idée qu’il soit blessé. J’aurai bien envie de lui dire de tendre sa main comme avant pour que je puisse au moins retirer les morceaux de verres, mais au vue de son état je préfère ne pas provoquer le vampire. Je reste silencieuse, un moment baissant la tête, réfléchissant à comment aborder la situation avec lui. Je ne sais même pas comment il va réagir il n’est clairement pas dans son état normal. Et cette barbe, les cheveux, je n’arrive pas à savoir si j’aime ou non. Je soupire et me prend la tête dans mes mains, je suis perdue et un mal de tête menace.

Je ne juge pas Gabriel, tu sais parfaitement que je suis incapable de juger quoi que se soit venant de ta part .

Ma voix est plate et je préfère boire une autre gorgée de mon verre fermant les yeux savourant le passage de l’alcool. En tant normal j’aurais pu maintenir son regard mais je n’ai aucune idée de ce qu’il faut faire où non. Je tente de passer ma main dans mes cheveux et me rappel qui sont attaché dans un chignon encore remplit d’eau. J’inspire un grand coup et le regarde finalement avec un petit sourire qu’il est le seul à m’arracher, ce que je vais lui dire va sûrement l’énerver à nouveau.

Après il va falloir que tu te met en tête que là où tu va Gabriel je vais, tu ne te débarrassera pas de moi aussi facilement et les autres franchement j’en ai rien à foutre !

Je remonte la chemise qui tombe sur mes mains et tend ma main gauche vers Gabriel c’est l’instant de vérité, a-t-il encore suffisamment confiance en moi ? Et veut-il se défouler sur moi ou acceptera-t-il mon aide ce soir ?
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Puis-je voir tes mains s’il te plait ? Comme avant, je sais que ce n’est rien cette fois mais je préfère être certaine … oh et … je suis désolé pour le Loch je ne pensais pas que ça te mettrait à ce point en colère après moi je ne recommencerai plus promis.

Je lui fais un petit clin d’œil avec mon plus beau des sourires. En vrai si mon cœur battait encore il l’entendrait aller à trois cents à l’heure par le stress et la peur. Peur d’être blessé encore et encore pour la énième fois mais aussi la peur du rejet. Je n’avais jamais vécut ça jusqu’à présent j’étais toujours sure de moi, mais aujourd’hui au vue de la situation rien n’est moins sûre.

“Je ne juge pas Gabriel, tu sais parfaitement que je suis incapable de juger quoi que se soit venant de ta part. Après il va falloir que tu te met en tête que là où tu va Gabriel je vais, tu ne te débarrassera pas de moi aussi facilement et les autres franchement j’en ai rien à foutre !”

Gabriel ne répondit rien. Il ne comprenait pas comment Lily pouvait être ici devant lui et ne pas lui avoir déjà arraché la tête. “Elle devrai pourtant, tu es d’accord ?” Máthair… Le vampire ferma les yeux un instant pour tenter de se débarrasser de la voix de sa mère qui résonnait, encore. Il était épuisé et n’avait qu’une envie : rentrer chez lui. Sortir avait été une mauvaise idée, bien qu’il appréciait ce moment avec Lily. Enfin… L’apprécier était un grand mot : disons qu’il était rassuré de voir qu’elle ne le dégommait pas de suite. Mais ce n’était pas pour autant qu’il se jetait dans ses bras : comment William allait-il réagir lorsqu’il découvrirait qu’il n’est pas fiancé à la bonne jumelle ? Gabriel ne pouvait pas se le sortir de l’esprit : William avait le pouvoir de faire ce qu’il voulait, et s’il était de notoriété public qu’il était fiancé à Ciara Whelan, personne ne le contredirait. Et encore moins une vampire qui vient de retrouver la mémoire, ou celui jaloux qui ferait tout pour gagner la femme qu’il aimait ?

“Puis-je voir tes mains s’il te plait ? Comme avant, je sais que ce n’est rien cette fois mais je préfère être certaine … oh et … je suis désolé pour le Loch je ne pensais pas que ça te mettrait à ce point en colère après moi je ne recommencerai plus promis.”

La sang-pur fut tiré de ses pensées par la voix de Lily. Il avait encore eu une absence, qu’il s’empêcha d’oublier en se servant un nouveau verre et mais ne but , cette fois, qu’une gorgée. Comment ne pouvait-elle pas le détester après ses dernières paroles ? Elle devait être la plus folle d’entre tous. Ou alors elle était trop influencée par Josh dont elle était entièrement imprégnée de son odeur. Oui, Gabriel n’avait pas manqué ce ‘détail’ qui embaumait la pièce, ou tout du moins l’environnement de la table où les deux vampires étaient assis. Cette odeur le repulsait autant que l’idée qu’il soit assis avec eux, d’autant plus qu’il parvenait à peine à sentir la véritable odeur de Lily. Non, c’était faux. Elle était toujours là, le vampire avait juste une fâcheuse tendance à se concentrer sur le négatif. Dans un soupir, il se laissa ‘tomber’ en avant pour poser sa tête sur ses bras croisés sur la table, visage faisant face au bois. Lorsqu’il s’adressa à Lily, sa voix rebondissait directement contre le bois, étouffant légèrement le son de sa voix.

“Tu n’as rien fait Lily. La vie de sang-pur est purement merdique…”

Gabriel allait ajouter qu’elle le comprendrait assez vite, mais de tut. Il lui avait fait la promesse qu’il ne lui exposerait pas ce qu’il avait trouvé sur son passé et s’y tiendrait. Il avait également techniquement promis d’arrêter de se renseigner sur son passé, mais… Il se trouvait qu’on lui présentait les faits sans qu’il ne demande quoi que ce soit. Il se contenta alors d’ajouter, le visage toujours face à la table :

“Ne t’excuse jamais pour des choses dont tu n’es pas responsable. Que ce soit moi ou d’autres.”

Dans un nouveau soupire, le vampire sorti sa main de sous son corps afin de la tendre vers Lily, ne relevant pas la tête. Les plus grandes entailles étaient déjà guérit, et il ne saignait plus. Il pouvait sentir une gêne, probablement un dernier morceau qui était toujours coincé, mais aurai put vivre avec jusqu’à ce qu’il soit rentré pour proprement nettoyé la plaie. Dans cette position, Gabriel était entièrement à la merci de Lily. Il ne contrôlait plus rien, pour le peu qu’il aurait pu contrôler jusqu’à présent. Il n’avait jamais douté de la confiance qu’il pouvait avoir en la jeune femme, mais n’était juste plus prêt à remettre son coeur en jeu. Enfin… Peut-être.

“Ah… Et Fionn Loch était un bon choix. Dommage que cela t'ai autant épuisé.”

Le vampire releva enfin le visage pour poser son menton sur son bras afin de regarder les gestes - professionnels comme à son habitude - de Lily. Oui, il n’était pas idiot et avait remarqué qu’après son sort l’autre jour elle avait été vidée de son énergie. Il en vint d’ailleurs à se demander : est-ce que Lily avait commencé à connecter les points entre son passé et son présent ? Sa puissance, sa faculté, la manière dont tout le monde la respectait ici… Cherchait-elle à éviter la vérité ou l’avait-elle déjà intégrée ?

Gabriel s’affale tête la première sur la table. C’est une véritable première dans l’histoire du vampire je pense. Je suppose que c’est une des rares fois où il fait ça ce qui prouve qu’il est vraiment dans le mal de l’alcool. Mais je suspecte que autre chose le ronge car l'effet de la boisson va rarement aussi loin chez nous. Ou alors il n’y a plus une goutte de sang dans les veines et là effectivement les résultats ne son pas très glorieux. Mais les sangs purs ont une résistante beaucoup plus importante que nous autre engendrés bien que je sois dans le haut de la moyenne pour l’ensemble des créatures qui ont un maître et je ne vais pas m’en plaindre. Mais ce n’est pas pour autant qu’avec un bon nombre de verre je n’avais pas fait pas mal de conneries … dont les trois-quarts ce sont déroulées dans le village. Et je remercie dieu de faire en sorte que les gens ici présent ferme pour une fois leur grande bouche ! Parce que je ne suis pas certaine de rester crédible auprès de Gabriel après certaine histoire… dont mon obsession assez incontrôlable avec la pastèque lorsque je suis ivre. Je suis d’ailleurs toujours incapable d’expliquer le pourquoi du comment de ces divagations lors de la prise d'alcool !|

“Tu n’as rien fait Lily. La vie de sang-pur est purement merdique…”

Mon regard s'adoucie a ses mots. Oui je sais que la vie de sang pur est de loin une chose que je veux le moins. Car ils ont tendance à se pourrir la vie entre eux à la place de se soutenir. Mais je pense que plus il va réfléchit plus il va prendre ça dans le mauvais sens. J’aimerais l’aider mais je ne suis pas certaine qu’a ce niveau il accepte mon aide. Pourtant il est celui qui veut briser la barrière entre les rangs, il ne fait pas la différence entre engendré et sang pur mais par moment il y est contraint. Je me retiens de rire en entendant sa voix raisonner contre le bois. Je sais ce n’est pas très gentil et ça me touche qu’il laisse tomber ses défenses mais ça ajoute pas un peu de comique à la situation surtout lorsqu’on connait Gabriel.

“Ne t’excuse jamais pour des choses dont tu n’es pas responsable. Que ce soit moi ou d’autres.”

Un sourire nait sur mes lèvres à cette phrase si tu savais pourquoi je me suis excusée dans ma vie Gabriel. J’ai du m’excuser de ne pas être assez forte, de ne pas tenir la distance, de ne pas savoir viser, d’avoir pitié, de vouloir aider, de crier sous la douleur, de ne pas être assez discrète, de ne pas être assez rapide, et toujours et encore m’excuser de faire du bruit face à la douleur physique. Jusqu’au jour où William en a eu assez de m’entendre geindre lorsque j’avais une plaie il a prit la pire decision qu'il pouvait. Je n’ai plus jamais été la même après ces longues années jusqu’à Gabriel et Josh.

Mon esprit revient dans le bar lorsque Gabriel me tend enfin sa main. Un soupire de soulagement s’échapper de mes lèvres. Vue comme ça on pourrait croire que Gabriel est à ma merci, mais moi je vois juste un homme qui a besoins de mon aide. Un ami, un confident, l’homme qui contre toute attente est devenue mon centre du monde. Avec qui je crois en une suite malgré toutes les tempêtes et les ouragans. Je lève ma main vers lui et la saisie doucement sa peau, je la manipule de sorte à voir les entailles et de l’autre main j’effleure la paume de sa main sur ses plaies avec mon doigts telle le touché d’une plume et ressent différentes bosses.

“Ah… Et Fionn Loch était un bon choix. Dommage que cela t'ai autant épuisé.”

Je me stoppe dans mes mouvements et un petit rire cristallin s’échappe de ma gorge face à sa remarque. Je continue mon inspection et décider de lâcher sa main trente secondes avant de prendre la bouteille de Whisky et faire un petit gâchis en rinçant mes doigts pour pouvoir les désinfecter et faire ce que j’ai a faire. Je replace mes mains comme précédemment et inspire un grand coup un sourire aux lèvres.

« Mes doigts vont puer le whisky maintenant prends conscience du sacrifice que je fais pour toi ! »

Le ton de ma voix retient un rire, je ne peux m’empêcher de le taquiner mais je n’aime pas l’idée qu’il se morfondre sur lui-même j’aime le Gabriel ronchon et j’adore surtout le voir sourire. Je pense alors à quelque chose que je n’ai jamais dit et pourtant c’est belle et bien une réalité. Je fixe mon travail retirant un bout de verre de sa peau et versant encore un peu d’alcool dessus pour désinfecter et je sers entre mes doigts pour aider la peau à se recoller. Je ne tiens pas à croiser son regard pour les mots que je vais dire. Je me mords la lèvre et me concentre.

« Le premier vrai choix que j’ai fais de ma vie …. Celui sans l’influence des sentiments de William c’était de mourir… »

Je me tais et me dirige vers un autre morceau de verre que j’enlève sans difficulté en évitant toute douleur à Gabriel, je ne fais pas attention à l’ambiance du bar qui change à la tristesse de ces gens qui nous entourent aux larmes de la barman. Non je suis loin de tout ça ma voix est douce et concentrée sur la tâche que je fais.

« Ce n’est pas la première fois qu’on m'enferme Gabriel William en avait assez que je me plaigne lorsqu’on me blessait alors il a décider de m’enfermer dans un endroit avec pour ordre suprême de ne pas geindre, crier ou hurler sous la torture ainsi que l’interdiction de m’échapper et il m’en a sortie que trois ans plus tard. »

L’ordre suprême est donné avec une voix d’alpha c’est presque impossible pour l’engendré de résister et tant qu’il ne lève pas l’ordre on continue d’y obéir. Je commence à m’attaquer aux morceaux qui sont sous la peau de sa paume je pense qu’il ne m’écoute pas qu’il a un moment d’absence total et que ça servira à rien mais j’ai espoir que non et qu’il comprendra mon message final.

« Je ne ressemblais plus à rien et William a tenté de me soigner comme il pouvait mais il n’avait pas la force et la connaissance nécessaire alors il m’a emmener ici auprès de celle qui avait soignée un proche des Whelan …! Quelque chose était brisé en moi et j’ai comprit que je ne voulais plus jamais être à ses côtés et il n’y a qu’un seul moyen pour la vampire que je suis d’obtenir cette option. J’ai supplié Alyssa de me m’achever car je voulais être libre. Peux de temps après William c’est fait passé pour mort …maintenant que je le sais en vie je soupçonne Alyssa d’avoir acheté ma liberté »

J’observe mon travail et je dois dire que pour les moyens du bords je me suis vachement bien débrouillée, un petit sourire de soulagement traverse mes lèvres la cicatrisation des sangs purs est vraiment impressionnante je peux voir à l’œil nue l’épiderme qui se recolle d’elle-même. Et l’odeur du sang qui est sur mes doigts direz-vous ? Ne croyez pas que je ne suis pas attiré, mais il s’agit de celui de Gabriel et je ne ferais jamais un tel affront.

« A partir de ce jour j’ai décidé de faire des choix pour moi, le choix de ne plus rien ressentir, le choix de me débarrasser des menaces et tant d’autre. Mais j’ai fait le choix d’aller vers toi dans cette prison, dans cette salle de sport. Avec cette pomme et l’envie de te connaitre et de t’emmerder comme il se doit. J’ai fais le choix de te suivre Gabriel, et je fais le choix de rester à tes côtés. »

Je repose sa main doucement de la table et essuie mes mains avec une serviette, buvant le fond de mon verre de Rhum se sera ma dernière gorgée pour la soirée.

Et tu m’as accepté, bornée, féministe parfois impulsive imparfaite. Et c’est ce qui m’a fait revivre petit à petit. Ça m’a fait comprendre que tout n’étais pas relié à la torture et aux envies d’un autre. Tu es revenu vers moi alors que je t’ai rejetée beaucoup trop de fois et pour ça je ne t’en remercierai jamais assez car oui je suis vraiment chiante ! »

Je fixe sa main, j’ai oublié où nous étions il n’y avait que Gabriel et moi, comme dans cette prison, dans son bureau, mon appartement ou au Loch. Je n’ai pas besoins des autres mais de lui oui. Je ne dis pas que Josh ne m’a pas aidé mais il a été plutôt un catalyseur à tout ça et Gabriel la réaction.

« Crois-tu que quoi …. Vingt ans de passés changeront mes choix Gabriel ? Après tout ce que j’ai vécu ! Crois-tu que quelqu’un débarquant de mon passé pourra imposer mes choix ? Mes volontés ? Les changer ? Non certainement pas ! Je verrai ça avec tellement de recule, comme le film de la vie d’une autre personne. » J’inspire je sais que ce que je vais dire est cruelle mais pourtant c’est vrai, « ce qui est censé être ma famille comment pourrais-je ressentir quelque chose après plus de deux cent cinquante années d’existence sans eux ? Que j’étais humaine, sorcière et imaginons le plus fou sang pur ! Et si c’est ça … plaint le conseil par avance car ils ne vont pas survivre ! » je ris face à cette probabilité je suis incapable de tenir en place, être au conseil serait une véritable torture pour eux comme pour moi … sauf si ils ont de la pastèque ! « Ma volonté d’être à tes côtés elle est dans le présent, ce que je ressens est à l’instant et si il y avait autre chose je m’en fiche royalement car je ne vis pas dans le passé. Je vis avec toi à l’académie et ça rien ne le changera. Parce que, que je sois Ciara ou Lily je reste et resterai Lily et mes intentions sont toujours les même. Et si quelqu’un me met … nous met des bâtons dans les roues tu sais parfaitement que je réglerai le problème … même si parfois ça à l’air gênant apparemment. »

Je tire la langue à cette dernière réplique, l’envie d’alléger l’atmosphère. De faire comprendre que William ne fera plus partir de ma vie, du moins pas comme ce vieux fou l’entend. Et encore je ne sais pas vraiment ce qu’il entend de ma part. Je soupire et reprend mon souffle je n’ai pas l’habitude de parler aussi longtemps aussi sérieusement et je pense très clairement que Gabriel en a rien à foutre j’aurais mieux faire de me taire peut-être.

« Pour les Loch … j’ai été là-bas avant noël … acheté un cadeaux de noël que j’ai été incapable de donner car j’avais trop de fierté. Mais peut-être qu’un jour si cette personne est un peu plus sage il aura le droit à son cadeau. »

Oui la bouteille de Whisky à survécut au massacre de mon appartement ainsi que la robe rouge que je portais le jour de notre rencontre, je n’ai pas pu mettre ne serait-ce qu’un ongle dessus pour la déchiré elle a prit trop de valeur depuis ce jour. Je ne rebondit pas tout de suite sur ma particularité pas ici. Personne n’est au courant je ne tiens pas à ébruiter tout ça. J’ai confiance en eux mais je ne sais pas au fond de moi j’ai toujours gardé ça pour moi. Comme si c’était anormale.

Ecoute si tu as envie j’ai une maison ici … ni toi ni moi sommes en état d’aller à l’académie maintenant, ça te dit d’aller te reposer là-bas cette nuit ? Promis tu auras ta chambre et moi la mienne, je te violerai pas ! Je n’abuse pas des hommes qui ont une haleine de Whisky !

Gabriel ne bougeait pas, observant simplement la jeune femme manipuler sa main aussi professionnellement qu’elle l’avait toujours fait, et avec une certaine douceur. S’il ne connaissait pas le passé de la jeune femme, il pouvait tout de même imaginer qu’au vu de certains récits entendus sur son sujet elle devait être devenue maitresse dans le rafistolage. La sienne de blessure n’était qu’une broutille, absolument pas de quoi s’alarmer. En temps normal il aurait même envoyer Lily sur les roses lorsqu’elle lui avait demandé de la lui montrer, mais il n’avait ni la force de se battre, ni l’envie. Il avait juste envie de ce moment de calme avec elle. Après tout William n’aurait rien à y redire, puisqu’il ne tentait aucune approche. Non, il profitait juste de ce contact simple : sentir ses doigts contre sa main, la douceur de sa peau contre la sienne, l’odeur du whisky mélangée à celle de son parfum… Un semblant de bonheur imaginaire dont le vampire était prêt à enregistrer tous les détails.

“Mes doigts vont puer le whisky maintenant prends conscience du sacrifice que je fais pour toi !”

Un rire étouffé échappa à Gabriel. Il vint enfuir son menton dans la manche de son sweat, cachant dans le creux de son coude sa bouche et son nez, et cela fut nécessaire pour les prochaines minutes, durant lesquelles il n’aurait jamais autant entendu la voix de Lily. Car oui, à cet instant la jeune femme avait décidé de se livrer, certainement persuadée que le vampire oublierait le contenu de ces deux semaines après avoir éliminé tout l’alcool qu’il avait dans le sang. Mais non, il n’en manquait pas un mot.

Oui, Gabriel était un sale gosse pourri gâté. Il râlait facilement, n’aimait pas une longue partie de sa vie, mais oubliait assez souvent que sa vie jusqu’à présent n’avait pas été aussi mauvaise que ça. Il n’avait jamais manqué de rien, si ce n’est de liberté. Enfin… Cela n’avait représenté qu’une courte partie de sa vie : son enfance. Après le meurtre de son père, Gabriel avait choisi de vivre sa vie pleinement, abandonnant sa mère derrière lui. Il la savait accompagnée des nombreux serviteurs du manoir, ainsi que de quelques amis, donc elle était loin d’être seule. Mais surtout, à cet instant là il n’en avait rien à faire et souhaitait juste découvrir le monde qu’on lui avait caché, et dont il avait été caché. C’est ainsi que durant plusieurs décennies il avait parcouru le monde pour en découvrir tous ses secrets, ses cultures, ses richesses, allant d’hôtel en hôtel, tous plus luxurieux les uns que les autres. Donc non, pendant très longtemps la vie de Gabriel n’était pas à plaindre. Maintenant ? Il était certain que son train de vie s’était ralenti, et qu’il en profitait moins, mais en même temps sa vie avait désormais un but, et il ferait tout pour défendre son projet. Lorsque Gabriel avait intégré le Conseil, ou tout du moins qu’il avait enfin décidé de répondre présent aux nombreuses invitations ignorées, il avait rapidement pris conscience des différents clivages dont leur monde regorgeait. Différences de pouvoir, races, titres… De ce qu’il avait pu juger, ce trait parfaitement humain s’était propagé comme une épidémie dans le monde de la nuit. C’est ainsi qu’à partir du moment où il avait mit le pied en dehors de la première réunion du Conseil auquel il avait participé, Gabriel avait décidé qu’il était temps de moderniser ces anciennes moeurs. Cela passait par une relation plus pacifique avec les humains, supprimer les clivages entre engendrés, sangs-purs, riches et pauvres, mais également entre les différentes races des créatures de la nuit, toutes en conflit. Gabriel savait que lui-même par moment avait des difficultés à se plier à ses propres croyances, mais il se faisait violence car il savait que ce combat était allait au-delà de sa propre existence.

Etrangement, malgré les paroles de Lily, la rage pour William avait oublié de se réveiller. L’alcool aurait pourtant pu aider à perdre ce contrôle, mais non. A cet instant il était plus affecté par ce que Lily avait du vivre plutôt que d’être en colère contre celui qui était responsable de tout cela. Etrange ? Sûrement. Incompréhensible ? Voyez plutôt cela autrement : Gabriel était plus concentré sur Lily plutôt que sur un abruti de sang-pur. Il n’avait qu’une seule question qui lui restait à l’esprit : comment, après avoir vécu tout cela, pouvait-elle avoir confiance en d’autres sangs-purs, ou en général en d’autres personnes ? William était ce genre de personne qui représentait plus un fléau pour une société qu’une véritable valeur. La seule raison pour laquelle Gabriel n’avait jamais reçu l’ordre de tuer William ? Well… Déjà parce que tous le pensaient mort. Mais surtout, lorsque le Conseil eut appris la présence de William à Kentigern’s, il avait tout simplement décidé d’ignorer cette information, car on ne combat pas un sang-pur de plus de 600 ans. Ou tout du moins on ne cherche pas à le tuer. C’est pour la même raison que Nathanael était toujours en vie également. Voilà exactement ce pour quoi Gabriel se battait : pour que tous soient égaux devant leurs pairs. Il espérait que si, un jour, il devenait complètement fou et décidait de torturer ses semblables ou réduire les humains en esclavage, le Conseil serait là pour l’arrêter. Enfin non… Il savait que Lily sera là pour l’éliminer…

“J’ai fais le choix de te suivre Gabriel, et je fais le choix de rester à tes côtés.”

Le regard de Gabriel se leva vers la jeune femme, ne réalisant que durant les minutes précédentes, il avait le regard perdu dans le vide et devait sûrement donner l’impression qu’il planait entièrement. D’ailleurs, à ce moment précis, le vampire vint à se demander si cela n’était pas le cas. Il n’avait jamais entendu Lily parler autant, et était même surpris qu’après ces dernières semaines elle s’ouvre autant à lui. Il s’attendait à tout - enfin surtout de finir attaché à un bûcher - au lieu de cette scène tout à fait surréaliste. Il ne perdait aucun souffle, rire, mot, aucune intonation de la jeune femme. Elle ne cherchait pas à cacher les émotions associées avec chacun de ses aveux, provoquant chez Gabriel l’envie de se lever, la prendre dans ses bras, l’embrasser, la rassurer. Mais il n’en fit rien, étant juste là, immobile, à l’écouter. Pourquoi ? Parce que pour une fois elle avait décidé de parler, et qu’un tel mouvement arrête les gens dans leurs confessions. Lily était assez confortable dans la situation actuelle pour s’exprimer, alors Gabriel n’en changerait aucun élément. Il attendrait simplement qu’elle soit arrivé au bout de ses confessions, ou alors un signe qu’il était désormais temps pour lui d’agir.

“Crois-tu que quoi …. Vingt ans de passés changeront mes choix Gabriel ? Après tout ce que j’ai vécu !”

Si elle savait… Lily ne connaissait rien de ce que sa position apportait. ‘Sangs-purs et engendrés’. Gabriel était le premier à la combattre, et pourtant il restait encore beaucoup de responsabilités dans ce qu’être sang-pur apportait. Oui, cela allait être le parfait opposé des pensées qui avaient traversé l’esprit de Gabriel quelques secondes plus tôt, mais ils étaient semblables à une hiérarchie : tous les sangs-purs étaient tenus à certains rôles, et aussi indépendante qu’elle soit, il ne ferait aucun doute que Lily se plierait à jour à ses règles injustes, ou qu’elle serait rappelée par beaucoup sur ce que sa situation signifiait.

“Ecoute si tu as envie j’ai une maison ici … ni toi ni moi sommes en état d’aller à l’académie maintenant, ça te dit d’aller te reposer là-bas cette nuit ? Promis tu auras ta chambre et moi la mienne, je te violerai pas ! Je n’abuse pas des hommes qui ont une haleine de Whisky !”

Un rire franc mais étouffé par la manche de son sweat échappa au vampire. Il s’attendait à tout pour conclure la tirade de Lily, sauf à ça. Enfin non, cela ne l’étonnait pas. Il s’agissait de Lily, et l’espace d’un instant il eut l’impression de l’avoir retrouvé, celle qui pouvait passé d’une émotion à l’autre en une faction de seconde, même s’il s’agissait de total opposés. Le vampire hésita une seconde avant de bouger : dans la position où il était, il n’avait pas rompu le contact avec Lily, sa main étant toujours entouré de doigts de la jeune femme. Il ne voulait pas quitter ce moment si simple, ne sachant pas quand le prochain lui serait autorisé. Le vampire fixa durant une seconde leurs mains, avant de finalement se redresser sur sa chaise, brisant tout contact physique.

“Je pense qu’il est mieux que je rentre à l’Académie.” Le vampire jeta un regard autour de lui avant de reprendre. “Je ne pense pas être le bienvenu dans ce village. Après tout, ses habitants ne seront pas en sécurité tant que je suis là.”

Sa décision prise - et désormais en possession d’un moyen de communiquer avec James pour lui demander de venir le chercher - Gabriel se leva dans un sursaut. Mais - pris d’un vertige - il vint à devoir poser les deux mains sur la table pour se retenir et éviter de s’étaler au milieu du bar. Ce vertige était-il dû à l’alcool ? Non, plutôt à une nouvelle hallucination. Celle de William, assis deux tables derrière Lily. A la distance où il était il ne faisait aucun doute qu’il avait entendu les paroles de Lily. Et la colère sur son visage ne faisait aucun doute également. Il ne semblait avoir qu’une idée : reprendre le pouvoir sur Lily, effacer d’elle ces ressentiments, se venger. Quelque chose de terrifiant s’échappait de lui. Gabriel avait devant lui ‘William le Sanglant’, ou tout du moins il le pensait. D’une certaine manière il sentait que ce n’était qu’une autre de ses hallucinations, mais pourtant l’inquiétude qu’il avait ressenti était réelle, il la sentait réellement en danger. Et pour une fois, l’hallucination ne disparaissait pas en un clignement d’oeil. Il ne faisait aucun doute qu’à cet instant il pourrait faire passer sa phrase suivante sur le compte de l’alcool et sa tête de déterré, ainsi que sur le vertige précédemment présenté.

“Hum… Dans 10 minutes, OK ?”

Le vampire se rassit instinctivement, tout en maintenant ses deux mains en appui sur la table. Il vint jeter un nouveau regard derrière Lily : William était toujours là, les mouvements du bar ne le dérangeant pas. Même lorsqu’Alyssa s’approcha une coupelle et la note des boissons du soir, l’image du vampire ne s’effaçait pas. Il regarda rapidement la note - remarquant que Gracia s’était fait plaisir sur ses choix - et tendit à la barmaid sa carte bleue. La transaction faite, Alyssa s’éclipsa aussi rapidement qu’elle était arrivé, laissant Gabriel et Lily seuls. Lorsqu’il releva le regard vers Lily, Gabriel ne put s’empêcher de remarquer que l’illusion de William avait enfin disparu, provoquant un souffle de soulagement chez lui.

“Je suis désolé, Lily.”

Oui, Gabriel qui s’excuse, cela était une première. Lui-même n’en n’ayant pas l’habitude, ses doigts torturaient machinalement le ticket qui trônait quelques secondes plus tôt dans la coupelle apporté par Alyssa.

“Que ce soit pour le Conseil, les humains, ou nous autres sangs-purs, parfois il y a des choses auxquelles on ne peut pas échapper. Pour certains d’entre nous, qui n’ont jamais été éduqués à être sociables, mais entrainés à ne jamais montré nos faiblesses, repousser le problème est notre choix préféré. C’est parfois le pire, j’en conçois, mais on ne connait pas la vie autrement…”

Gabriel se dégagea la gorge, remarquant que cela ne ressemblait en rien à des excuses mais plutôt à une justification à son comportement. Son regard n’était pas porté sur Lily, au contraire. Il évitait son regard, ne fixant que ce bout de papier que ses doigts pliaient machinalement, et dont il avait simplement arraché une partie.

“Notre monde a encore besoin d’évoluer, et moi le premier. Mais avec de la chance les autres vont comprendre à quel point le combat de Nathanael va courir à notre perte, et se rappeler que le nôtre peut nous sauver.” Un rictus s’échappa à l’idée que cela faisait penser que Gabriel allait sauver le monde. “William n’aurait jamais dû te faire subir tout ça. Son comportement n’est pas correct à bien des égards, mais pour encore beaucoup de choses certains d’entre nous ont du mal à évoluer.”

A cet instant, les pliages acharnés de Gabriel sur le petit bout de papier semblaient désormais ressembler à quelque chose. Il plia les deux dernière points, puis enfin tira sur les deux ailes, pour que ses pliages laissent apparaitre une grue. Elle était minuscule - proportionnelle à la taille du ticket - mais, malgré son état, plutôt réussi. Son cerveau pouvait, par moment, lui réserver bien des surprises. Le vampire releva enfin le regard vers Lily, lui décrochant enfin un sourire, un vrai, en lui tendant le petit origami.

“On y va ?”

Lorsqu’il explose de rire à ma dernière phrase je ne peux m’empêcher de sourire et de me retenir de rire car le sien est communicatif, mes yeux s’adoucissent on pourrait croire à un enfant, mon dieu Gabriel lorsque tu es ivre même si tu restes une machine à tuer je pourrai te manger tout cru ! J’ai conscience qu’il reste un vampire redoutable, il s’agit d’un sang pur de presque trois cent ans (oui à cinq ans je peux arrondir hein ! )donc il est sûrement l’un de plus fort après Ellen, Nathanaël et William mais je sais que au vue de son état je suis capable de le maîtriser. Bordel de merde …. Gabriel est dans le top dix des sangs-purs les plus puissants ! Je remercie le ciel qu’il soit tombé dans ce village de Whelan capable de faire sa protection.

Gabriel me lâche la main et se lève de sa chaise, un frisson me parcours le corps, je ne me suis pas rendu compte qu’inconsciemment je tenais ses doigts. Rien que le souvenir de son toucher provoque en moi une véritable chaire de poule et je bénis dieu de m’avoir donné envie de m’habiller comme un gros sac poubelle aujourd’hui, cachant mes bras aux yeux de tous car là c’est sûre les gens du bar vont bien me charrier. Je suis même surprise qu’ils ne soient pas intervenues, il n’est pas dans mes habitudes de rentrer ici et de boire un seul et unique verre en trente minutes.

“Je pense qu’il est mieux que je rentre à l’Académie.” Le vampire jeta un regard autour de lui avant de reprendre. “Je ne pense pas être le bienvenu dans ce village. Après tout, ses habitants ne seront pas en sécurité tant que je suis là.”

Je soupire et me passe les mains sur le visage, lorsque le brun à une décision en tête impossible de le faire changer d’avis. Cependant, je perçois un vertige de sa part et ses deux mains se posent sur la table je me lève dans un seul mouvement prête à le soutenir. Ce geste rapide me tire l’ensemble du dos la douleur continue se fait plus intense. Pas de crie, pas de gémissement aucun geste trahissant mon ressentit je ne tiens pas spécialement à intensifier la douleur continue de mon dos, non je ne suis toujours pas sadomaso ! Je vois la peur de Gabriel dans ses yeux et je retourne la tête sur mes gardes mes épaules tendu prête à attaquer, mais je ne vois rien.

“Hum… Dans 10 minutes, OK ?”

Je l’observe se rassoir et attend deux secondes avant de reglisser sur la chaise lorsque je sens l’odeur d’Alyssa se rapprocher de moi ce qui me rassure, ça me prouve qu’il n’y a pas de danger pour le moment. Pas avec tous les sorts qu’elle place au village toutes les nuits, je pense que même Nathanaël la craint un peu. Rare sont les sorcières qui vivent aussi longtemps sans céder leurs pouvoir à leur héritier, mais très rare étaient ceux qui étaient stériles et n’arrivait pas à trouver le moyen de soigner ça. Alyssa a beaucoup perdu, dont sa meilleure amie Shelan O’Brein épouse Whelan, Gracia m’a expliqué qu’elle à considérée les enfants de cette amie comme étant les siens mort eux aussi. Je crois qu’elle ne peut s’empêcher de me couver surtout depuis le jour de notre rencontre ou elle refuser de me tuer. Je perçois son sourire lorsqu’elle dépose la facture devant Gabriel et encaisse la carte bleu je me retient de rire mais j’entends son rire dans ma tête. Bien entendu une Irlandaise pure souche est toujours heureuse de plumer un Ecossais ! Surtout sur du Whisky, je sens que pour Alyssa la soirée a été plus que rentable dans sa fierté.

“Je suis désolé, Lily.”

Ses mots me ramènent à la réalité du moment et pour dire vrai me donne l’impossibilité de me concentrer sur la suite de ses paroles. Je sais que je les mémorise et j’y réfléchirai plus tard au calme quand il sera enfin couché. Pas que ses propos ne soient pas importants mais Gabriel qui s’excuse pour je ne sais quoi c’est un véritable miracle de la nature, dieu doit vraiment exister. Cette journée va de surprise en surprise, je me déshabille devant James, m’habille avec une chemise de Josh et fini par avoir des excuses de Gabriel et je n’ai croqué aucun des trois. Bon il n’y en a qu’un seul que je désire vraiment et il est en face de moi, mais je n’oserai jamais faire quoi que se soit avec Gabriel quoi que je ne dis pas qu’une fois à la maison je ne tenterai pas jouer, car je ne suis pas certaine de le retrouver dans un tel état avant un bon siècle. Après la panique qu’il m’a fait ressentir suite à sa disparition j’ai le droit de me venger un peu.

Je suis surprise de voir une petite grue apparaitre sous mes yeux et la main de Gabriel se tendre vers moi. Je sens mes joues rougir sur le coup car je m’y attendais vraiment pas, c’est le premier cadeau que Gabriel m’offre et il est totalement ivre et sous LSD. Mais ce sourire, je ne l’avais pas eu depuis une éternité et il faut que je me concentre pour pas passer par-dessus la table et l’embrasser là tout de suite dans ce bar. J’ai dit quoi précédemment déjà ? Que je ne viole pas les hommes à l’haleine de Whisky … AH AH AH Gabriel veut ma mort et je ne sais vraiment pas comment résister à ça ! Je déteste cet alcool couleur ambre, il est trop amer et trop sec à mon goût mais là j’en ai strictement rien à faire ! Comme dirait Gracia je m’en bat les co*illes et grand dieu oui je m’en bat vraiment les ovaires !

“On y va ?”

Je beug, franchement dans mon cerveau c’est le grand trou noir. Comme un oiseau qui vient chanter « coucou coucou » à tue-tête dans le néant qui se trouve entre mes cheveux blond. Depuis quand quelqu’un est capable de me déstabilisé grâce à des broutilles tel qu’un sourire et un p*tain d’origami. C’est toute petite une grue magnifique réaliser de ses mains sans même s’en rendre compte et jcela pourrais ressembler à un lama que je serai folle pareil. J’inspire un grand coup pour reprendre mes esprit et saisit doucement la grue avec un sourire incontrôlé travers mes lèvres. Ce simple papier devient à mes yeux la chose la plus précieuse que j’ai, plus que mes motos et mon piano réunis.

Je suis sûre le point de me lever pour prendre les clés de la maison au comptoir quand un démon blond et un vampire me prennent chacun par le dessous de chaque bras en me tendant respectivement un autre verre et une bouteille de liqueur rouge que je connais parfaitement. La liqueur de pastèque sur laquelle il est écrit « Buidéal an bhanphrionsa ». Qu’est-ce que j’ai dit au part avant ? Qu’il soit surprenant que personne ne soit venu me chercher dans le bars ? Je ferais vraiment mieux de fermer ma grande bouche parfois ! Maudit Karma ! Et la seule chose à laquelle je pense « Non, non c’est mauvaise idée les gars pas maintenant ! »

Désolé monsieur Rakel ! Mais en général lorsque mademoiselle Gray est ici, c’est concours de boissons pendant trois jours, accompagné d’un jeu de pastèque, de danse, de plume, de baston et de connerie de lama et de ….

Le démon se stoppe dans ses paroles, sûrement face à l’apparition de ma veine au niveau de la tempe qui bat à grande vitesse, signe de mon agacement grandissant pour avoir gâché un tel moment. Mon souffle se coupe, la douleur dans mon dos est beaucoup trop intense et je plisse des yeux sentant un moment d’absence sur le point de faire son apparition. Cependant je reprends mes esprits rapidement et la douleur disparait entièrement lorsque Alexandre dépose sa main dans le bas de mon dos le plus doucement possible. Ce petit a beau être la proie préféré de Gaicie il n’est pas moins un démon du feu très puissant et amplement capable de ressentir une brûlure tel que la mienne sur mon dos. Je ressens son moment d’absence j’en profite pour observer Alyssa, ils communiquent ensemble je sais reconnaitre ces passages à vide et au moment où je croise les yeux de la Tzigane ils deviennent noir et une tempête semble se former dedans. La sorcière est dans une colère folle la soirée risque de vite dégénéré il vaut mieux filer de là très vite.

Pendant ce temps le vampire lui sert quatre verres de liqueurs, un qu’il dirige vers Gabriel, un qu’il donne à la main libre d’Alexandre, un pour moi et un pour lui et trinque avec le sang pur le démon.

Allez Lil’, trinquons au bon vieux temps ! Ou tu défonçais tout le monde sans aucunes bonnes raisons ! Où tu nous faisais les plus belles folies dans ce village ! C’est que quand tu viens au moins c’est animé par ici ! Au faite Monsieur Rakel pas que je vous écoutais tout à l’heure mais ne vous inquiétez pas ce village ne se fera pas attaquer ce soir surtout lorsqu’un de nos plus beaux trésors est là ! Nous serions même plus inquiet si l’un deux venait à partir ce soir. Le vampire essaie de me décoiffer mais comme ils sont attaché rien n’y fait, je suis habitué à leurs sous-entendu à deux balles je n’ai jamais chercher le pourquoi du comment ! Je m’énerve plus sur le touché d’Alexandre dans le bas de mon dos ! pouah Lil’ tu as encore les cheveux trempés ! Tu sais te servir d’un sèche-cheveux ?

Je suis contrainte de saisis le verre, je ne tiens pas spécialement à boire plus que ça un seul me suffit pour ce soir. La fatigue de ces deux dernières semaines, plus la brûlure je ne suis pas certaine que l’alcool soit vraiment un bon mariage pour les deux facteurs d’avant alors à peine trente secondes après je repose le verre sur la table tout en tentant de briser le contact avec la mains du démon mais il sait prédire mes mouvements et ne me lâche pas d’un millimètre.

Alexandre … si tu ne veux pas que je te brise l’ensemble de tes poignets à commencé par celui dans le bas de mon dos lâche moi et vite ! Un grognement se fait entendre dans ma gorge mais je continue d’une fausse voix calme, Je pense que pour Monsieur Rakel et moi la soirée est terminée.

J’ai envie de répliquer quelque chose de bien plus sanglant mais me retiens, non Lily tu ne provoquera pas une autre bagarre pour ce soir avec Graicie il y a eu suffisamment de sang qui à coulé ici. Le vampire explose de rire de bon cœur et s’exclame

Bordel Lil’ dit moi que tu as fait preuve de plus de tact dans cette prison, sinon je ne sais pas comment tu as fait pour survivre !

Je ne tiens pas à répondre à mon congénère de un parce qu’il est l’équivalent du maire ici et de deux je ne suis pas certaine qu’attaquer l’ancien bras droit du sang pur qui dirigeait l’Irlande soit une bonne idée mais je n’observe pas le démon non plus, je perçois son hésitation à retirer sa main de mon dos, je sais que lorsque le contact sera rompu la douleur continue reviendra mais j’y suis habituée. Les gens d’ici ont beaucoup de mal avec l’idée que je souffre ce que je ne comprends pas du tout mais qu’importe le jeune blond s’exécute.

Bien comme tu voudras ! Laissons la princesse tranquilles pour ce soir … mais après sache que mon appartement t’es toujours ouvert , je vais le défoncer bordel de merde ! Au faite avant de partir demain matin, tu passera vite fait s’il te plait ? J’ai récupéré tes trois dagues que tu as perdu durant ton faux combat avec Noah … Alyssa à récupéré le sang de l’ange et prépare quelque potion.

Bien bonne nouvelle James avait chercher mes dagues mais impossible de mettre la main dessus, pas qu’elles aient une valeur sentimentales mais j’adore leurs équilibres dans ma main. Alyssa se dirige vers nous les clés à la main j’ai comme l’impression qu’elle veux rentrer en communication avec Gabriel mais se retient fortement, je tends la main vide qui ne contient pas l’origami et ressent le poids des deux clés tombant dedans. Je me retourne vers la table et observe Gabriel tandis que les deux hommes continue de m’entourer se moquant de moi.

Pitié … on y va !

Non je ne tiens as à ce que Gabriel sache ce que j’ai fais ici. Déjà il a suffisamment d’élément pour se moquer de moi pendant une période indéterminé bien qu’il ne sache pas tout ! Je pense que je tenterai de faire un pacte avec lui du genre ‘tu ne parles plus jamais de ce que tu as entendu et je ne parlerai jamais de comment tu étais ce soir ! ‘ à voir si l’offre sera assez complète à son goût.

Voir le visage de Lily s’illuminer n’avait pas de prix pour Gabriel. L’espace d’un instant, il pouvait croire à un bonheur innocent, que tous deux pouvaient partager. Ce sourire, cette simplicité. Tout était parfait, et s’il en avait eu la capacité, le vampire aurait figé ce moment afin d’y rester à jamais. La mauvaise humeur qui l’avait habité ces derniers jours s’était enfin évaporé pour laisser place à cet instant. Gabriel n’aurait rien pu demander de mieux. Le bonheur de Lily était tout ce qui lui importait, enfin c’est ce qu’il aimait à croire, mais espérait surtout qu’il pourrait être à l’origine de ce bonheur. Si la menace Nathanael venait un jour à disparaitre, partageraient-ils des moments ‘normaux’ comme des pique-nique au milieu de la campagne Irlandaise, ou un voyage au milieu des Highland Ecossais? Il aurait put se demander à quel instant son cerveau avait basculé de la déprime à l’espoir, mais la réponse était assez évidente: Elle était la réponse. Le vampire ne croyait pas vraiment aux histoires de destin ou d’histoires écrites, mais il ne pouvait s’empêcher de penser qu’il y avait quelque chose d’autre dans sa rencontre avec Lily qu’un heureux hasard, qu’il fut provoqué par la jeune femme ou non. Durant les quelques secondes qui suivit son geste, Gabriel ne put lâcher Lily du regard, un sourire aux lèvres. Elle avait ses gardes baissées, était totalement vulnérable, et était sienne. A cet instant, le reste du bar n’existait pas, il n’y avait qu’Elle et lui. La voyant à peine bouger, gardant délicatement dans sa main la grue offerte, Gabriel s’avança instinctivement sur sa chaise, posant une main sur la table pour s’appuyer. Il ne la lâchait toujours pas du regard, mais son regard n’était plus absorbé sur ses yeux, mais était descendu sur ses lèvres, qui ne se détachaient pas du sourire arboré depuis plusieurs secondes. Il rêvait de capturer une nouvelle fois ses lèvres, dans un baiser plus apprécié que le dernier échangé. Il en rêvait. Il les voulait. Il les aurait… Le vampire eu à peine le temps de contracter ses muscles pour se lever que…

"Désolé monsieur Rakel !”

En l’espace d’un instant, Lily avait disparu de son champ de vision proche, et le vampire eu besoin d’une micro seconde pour se réhabituer au nouveau contexte dans lequel ils étaient. Comment était-il possible que chacune de leurs rencontres se transforment en un schmilblick improbable ? Malgré ses capacités réduites, Gabriel était tout de même debout en une fraction de seconde lorsque Lily partit en arrière, prêt à la défendre. Ennemi? Débiles? Peu-importait, ils étaient décédés avant le levé du soleil, ce n’était pas un problème. Par contre, ce qui inquiéta le sang-pur fut ce moment subtile, où il cru perdre la jeune femme. L’espace de ce court instant, il aurait pu la voir au sol agonisant, tellement son visage se ferma dans une expression de… Douleur? L’esprit de Gabriel bloqua complètement, il était debout, un poing serré contre la table, prêt à dégainer.

“… Mais en général lorsque mademoiselle Gray est ici, c’est concours de boissons pendant trois jours, accompagné d’un jeu de pastèque, de danse, de plume, de baston et de connerie de lama et de ….”

… I’m sorry… What now? Comme un soufflé qui retombait, les épaules de Gabriel vint à se détendre d’un coup. Lui qui avait réussi à retrouver un semblant de lucidité durant une seconde était désormais rassis sur sa chaise, abattu par la débilité de son interlocuteur, et surtout par le niveau de stupidité qui venait de ruiner ce moment. “Un bonheur innocent, que tous deux pouvaient partager”? Voilà ce qu’on appelait se mettre un doigt dans l’oeil. Ou à ce niveau là, une grosse poutre. Et puis…

Et puis…

Dans un geste qui semblait naturel à tout le monde dans ce bar, le démon vint placer sa main dans le dos de Lily.

…

Avez vous déjà vu un chat devenir hystérique, hissant, se courbant et hérissant tous ses poils? Cela représentait parfaitement l’état mental de Gabriel. En une nano-seconde, l’ensemble de ses muscles venaient de se tendre, ses poings étaient aussi serrés que possible, et - si son regard n’avait pas déjà été gorgé de sang - il aurait pu devenir entièrement noir. Et ce n’était pas les quatre shooters qui venaient d’être alignés et remplis qui allaient le détendre. Est-ce que les personnes dans le bar pouvaient ressentir ce ressentiment et cette ambiance menaçante qui se dégageait du sang-pur? Il le valait mieux pour les deux abrutis qui entouraient Lily, parce que cela leur permettrait peut-être de comprendre qu’ils doivent partir. Maintenant. A tout jamais… Mais non. Alors que les deux idiots boivent leurs verres - le vampire et le démon déblatérant des paroles inutiles que le sang-pur ignora complètement. Enfin… Pas entièrement, disons plutôt qu’à cet instant, il chercha plutôt à rester discret sur sa chaise car… Car…

“Pitié … on y va !”

Gabriel se releva courant de la phrase de Lily. Oui, ils y allaient. Il le fallait avant qu’il ne parvienne plus à se contrôler. Enfin… Quoi que… C’est en silence que Gabriel se dirigea vers la jeune femme, se plaçant à quelques centimètres d’elle - comment ça le sang-pur n’avait pas du tout décidé d’être dramatique ? Il y avait un quelque chose dans son regard et son sourire. De l’agacement, pour sûr, associé à un quelque chose… Enfantin. Effronté. ‘Sale gosse’. Il n’était qu’un sale gosse et le savait. Un sourire - quelque peu effrayant - se dessina sur les lèvres de Gabriel tendit que son regard ne lâchait pas celui de la jeune femme, puis son regard se tourna vers le démon, toujours aux côtés de Lily.

“Veuillez m’excuser, je ne crois pas avoir saisi votre nom. Mais je suis navré de n’avoir pas trinqué avec vous!”

Le vampire s’écarta enfin de Lily pour venir se mettre entre le démon et elle. Dans un geste, qui pour lui, était tout aussi déplacé que le démon attrapant la jeune femme pour l’envoyé en arrière, Gabriel vint placer son bras sur l’épaule du démon, puis attrapa le shooter et le but d’une traite… Ignoble. Le goût était… Ignoble. Puis, sans prévenir, la main précédemment sur l’épaule du démon vint se déplacer sur la nuque du démon. Un sourire malsain, digne des plus grands psychopathes, illuminait son visage, lorsque le sang-pur lui murmura:

“Je crois que tu as oublié de te courber face à ta princesse…”

En un éclair, le crâne du démon fut propulsé contre le bois de la table, évitant les verres présents sur celle-ci. Ce mouvement était très similaire à celui de Lily avec la rouquine à son arrivée. Gabriel avait-il décidé de lui rappeler de se prosterner devant la fille Whelan ? Non, mais avait seulement envie d’exorciser sa colère et les gestes à son regard déplacés. Personne ne touchait Lily. Sauf lui. Enfin le démon pouvait s’estimer chanceux : son idée première était d’attraper le shooter, l’enfoncer dans la gorge du démon puis lui éclater la tête sur le bar. Pourquoi cette idée du shooter ? Mais parce que l’idée de cette image violente calmerait les autres esprits, et que - comme mentionné - il avait décidé d’être théâtrale ce soir. Observant le corps inerte du démon au sol - il serait réveillé dans quelques heures - Gabriel se tourna vers Lily d’un air plus détendu et lui lança un “Tu as raison, ça détend !” complètement impromptu. Non pas que Lily lui ai mentionné que cela l’avait aidé de se venger ainsi sur la rouquine, mais lui, en tout cas, était désormais détendu. C’est donc dans un sourire que Gabriel attrapa la main de Lily et se dirigea vers la sortie du bar avec elle, sans un autre mot pour les autres personnes dans le bar. Ils allaient surement le détester, ou peut-être même que cela était déjà le cas, mais il s’en moquait. Il n’était pas là pour être aimé des gens. Le vampire marcha quelques mètres dehors, jusqu’à ce qu’il réalise qu’en fait, il ne savait pas dans quelle direction aller - mais aussi que maintenant qu’ils étaient à l’extérieur, la nuit était particulièrement calme. Il tourna alors le regard vers Lily, remarquant que la lune reflétait dans le regard de la jeune femme. Cette envie précédemment ressentie était toujours là, mais il n’en ferait rien, pas maintenant. Il se contenta simplement de lui sourire calmement et de briser le silence d’un simple “Je te suis ?” Oui, Gabriel était toujours aussi ‘doué’ (ou pas) pour éviter les silences, mais peut-être essayait-il juste d’oublier le fait qu’il tenait toujours dans ses doigts la main de la jeune femme. Ou de lui faire oublier elle ce détail…

A peine mes derniers mots prononcés que je le vois se lever de sa chaise et se diriger vers moi. Il a quelque centimètre je peux sentir son odeur mélangé au Whisky, je pourrai juste avancer ma main pour pouvoir enfin le toucher à nouveau, caresser sa peau, son visage. En même pas dix secondes je sens quelque chose monter en moi une envie irrésistible de capturer à nouveau ses joues entre mes mains, d’embrasser son cou en remontant sur ses mâchoires pour finir par ses lèvres. Mais son regard à quelque chose de terrifiant. C’est alors que je comprends que je suis passée totalement à côté de la pression que le sang pur instaure dans le bar, pourquoi ne l’ai-je pas ressenti ? Car à cet instant la menace n’est pas pour moi et surtout je sais que je n’ai rien à craindre de Gabriel. On dirait un sale gosse sur le point de faire un mauvais coup, son sourire est quelque peu effrayant mais étrangement cela me donne envie de rire. Non il ne faut jamais le mettre en colère et je suis contente que pour une fois cette colère n’est pas pour moi ! Il me lâche du regard qu’il dirige vers le démon ouch pauvre Alexandre j’ai été ravi de te rencontrer … mais tu vas souffrir !

“Veuillez m’excuser, je ne crois pas avoir saisi votre nom. Mais je suis navré de n’avoir pas trinqué avec vous!”

Hum cela est de très mauvaise augure ! Je sens Alyssa qui me tire doucement par l’épaule comme pour laisser champs libre entre la table et les deux hommes. Je l’entends rire mais mon souffle est concentré sur Gabriel, lorsqu’il s’éloigne de moi je n’ai qu’une envie le retenir et le reprendre près de moi. Pas pour le retenir j’en ai rien à faire à ce moment précis d’Alexandre, juste pour l’avoir plus proche de moi, ce qu’il m’a en quelque sorte donné tout à l’heure ne suffit pas ! Mais je retiens un rire lorsque Gabriel boit le shoot de liqueur il va détester et je le sais , le rire de la sorcière vient à nouveau résonner dans mon esprit et elle me chuchote à l’oreille

J’étais sur le point de dire à Alexandre de ne pas utiliser ses flammes pour éviter une crêpe Suzette … mais je ne crois pas qu’il aura le temps.

Je lève un sourcil comme toujours lorsque je suis intriguée ne comprenant pas les paroles de la sorcière tout de suite.

“Je crois que tu as oublié de te courber face à ta princesse…”

Et l’instant d’après Alexandre fini la tête la première sur la table. Je suis un peu choquée par les paroles de Gabriel, princesse ? Good je sais que les gens d’ici m’appelle ainsi, je ne comprends vraiment pas pourquoi et je ne cherche surtout pas, je penses qu’au fond de moi la vérité me terrifie. Mais soyons honnête je ne ressemble en rien à un fichue princesse, je saute, je cours, je jure, je tue, je torture, massacre et détruit des poignées de porte. Bref on est loin des froufrous, des robes et des licornes ! Mais ça me fait sourire quand même et Alyssa rit de plus belle, je me demande parfois si elle n’est pas aussi sadique que moi. C’est limite terrifiant.

“Tu as raison, ça détend !”

Je ne peux m’empêcher de faire un sourire et retiens un autre éclat de rire. Il est tellement rare de voir Gabriel se défouler par autre chose que des mots ou des phrases. En général c’est moi qui massacre les gens ! Mais oui fracasser une tête où deux ça fait un bien fou, ça détend l’agacement! Je n’ai pas le temps de répondre qu’il me fait ce sourire à tomber par terre qui fait encore planter totalement mon cerveaux ! Sa main se glisse dans la mienne sans que je puisse comprendre quoi que se soit et un frisson me parcours l’échine. Il m’entraine vers le sortie et autant dire qu’il n’a pas besoins de me forcer je suit chacun de ses pas. L’air frais vient caresser mes joues j’inspire un grand coup et prend le temps d’observer chaque détail du visage de Gabriel. Sa barbe que je n’arrive toujours pas à savoir si j’aime ou non, ses cheveux avec cette envie de passer mon autre main dedans, son regard incrusté de sang depuis combien de temps est-il comme ça ? Je suis sur le point de culpabilisé mais son sourire me redonne un peu d’espoir et de douceur.

“Je te suis ?”

Je lui fais alors mon plus beaux des sourires, pas forcé mais heureuse, heureuse de l’avoir avec moi ici ce soir, de pouvoir sentir ses doigts contre les miens et de les serrer un peu plus fort contre moi tandis que de l’autre main je tiens toujours cette petite grue. Alors je m’approche tel un chat près de lui, séductrice malgré ma tenue, mon regard se remplit de malice et je fais de sorte à approcher mes lèvres près de son oreille droite et lui murmure dans un souffle.

Suivez le guide Monsieur Rakel !

Je me recule avec ce sourire joueur mais aussi heureux, un rire cristallin s’échappe de mes lèvres . Cette nuit sera folle sans aucun doute et pleine de rebondissement mais je n’ai pas envie de réfléchir ce soir, je veux juste profiter de Gabriel. Alors je sers encore un peu plus sa main et commence à marcher en direction de ce qui me sert de fourre tout ici.

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