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 Parce que dans la vie, on a soit la poisse, soit la merde complète. Là.... (William)

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Gabriel Rakel

Gabriel Rakel
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Parce que dans la vie, on a soit la poisse, soit la merde complète. Là.... (William) Vide
MessageSujet: Parce que dans la vie, on a soit la poisse, soit la merde complète. Là.... (William)   Parce que dans la vie, on a soit la poisse, soit la merde complète. Là.... (William) EmptyMar 23 Nov - 21:43

Il devait être vers les minuits lorsque Gabriel posa le pied une énième fois sur cette planche grinçante du parquet, située au milieu de son bureau. Cela n'était pas étonnant de le trouver à une telle heure en plein travail, au contraire. Sauf que là, les choses étaient différentes. Visiblement tracassé, le vampire faisait d'incessant allés-retours entre le bureau et la bibliothèque, le bureau et le sofa, ou encore le sofa et la bibliothèque. De nombreux papiers trainaient un peu partout dans la pièce, visiblement mis en désordre par quelqu'un qui cherchait quelque chose. Non, le bureau du directeur Rakel ne fut pas visité, mais le vampire était à la recherche d'une information et ne savait pas où la trouver. Ou plutôt, il était à la recherche d'une confirmation d'information. Tout avait commencé par ce coup de fil, quelques heures plus tôt, passé par l'un des informateurs du jeune homme. Situé à quelques kilomètres au sud de l'académie, il avait une vue d'ensemble sur les mouvements effectués vers le domaine. Depuis quand Gabriel était-il aussi précautionneux ? Certainement depuis que Lily était partie à la recherche de Nathanael, et ainsi que son dernier soutien s'en était en allé avec elle. Pourtant, on pourrait croire que Gabriel refuserait l’idée de penser à Lily, puisqu’il n’avait pas apprécié que celle-ci s’en aille alors que les choses s’étaient enfin arrangées entre eux. Alors certainement que dans les jours suivant le retour de la jeune femme - si elle revenait un jour - Gabriel la "bouderait" certainement. Bah... C'était Gabriel quoi. Enfin, revenons à nos moutons. L'informateur en question avait alors contacté son "patron" pour ne prononcer que ces simples mots : "il arrive". Qui était-ce ? Que voulait-il ? Le sang-pur n'eut pas le temps de poser ces questions que l'appel était déjà terminé. De toute façon, il aurait été incapable de dire quoi que ce soit. Mais ces questions étaient inutiles, puisque si l'identité de cette personne n'était pas une grande énigme, la raison de sa "visite" l'était encore moins. Oui, Nathanael Cohen était en route pour Kentigern's. Le premier réflex qu'eut Gabriel fut de placer sa mère dans le premier jet privé en partance pour l'Ecosse prétextant des affaires à remplir en contrée. Alors il fallait savoir quoi faire, comment faire, à qui demander de l'aide. Parce que oui, ce ne serait pas Gabriel et Josh qui pourraient arriver à protéger toute l'école (ok, surtout pas Josh :P ). Alors oui, Gabriel avait passé des heures à tourner en rond dans son bureau, passant quelques coups de fil aux professeurs, gardiens et autres. La consigne était de cloisonner tous les élèves dans les salles de classe et les dortoirs, et que personne n'en sorte. Alors finalement, tout semblait bien contrôlé pour l'instant. Comme tout ce que faisait Gabriel de toute façon. Alors finalement, il s'autorisa une pause. Il se dirigea vers la bibliothèque, se servit un verre de scotch – tout ce qu’il pouvait boire depuis quelques temps -, et s'installa sur le sofa après avoir écarté quelques papiers. Malgré une respiration artificielle et pourtant calme, un soupire tout aussi inutile s'échappa des lèvres du vampire. Il porta le verre à ces mêmes lèvres, alors que finalement, le verre se brisa en milliers de morceaux sur le sol...

Les secondes suivantes furent aussi rapides qu’incompréhensibles. Que s’était-il passé ? Comment n’avait-il rien vu venir ? Lorsque son verre se brisa au sol, Gabriel avait en réalité déjà traversé la totalité de la pièce pour venir s’écraser contre le mur opposé dans un bruit qui avait certainement dû alerter toute l’académie. Voilà qui arrangerait bien les choses, mais le vampire n’eut pas le temps d’y penser. En réalité, il n’eut pas le temps de penser du tout. Quelque part, il se maudissait d’avoir été si difficile ces dernières semaines en matière d’alimentation. En effet, après avoir mordu sa mère il avait largement préféré le scotch au sang. Donc forcément, il n’était pas au meilleur de sa forme. Pourtant, lorsque le vampire leva difficilement le regard sur son assaillant, il comprit que tout le sang présent dans ce monde ne pouvait en aucun cas l’aider dans la situation actuelle. Devant lui, l’homme arborait un sourire qu’il avait déjà connu, un sourire que finalement il n’avait jamais oublié. Devant lui, Nathanael Cohen foulait d’un pas lourd le parquet de l’académie. Slalomant entre les nombreux débris et feuilles déjà désordonnées, le plus âgé des deux sangs purs semblait pleinement satisfait de la situation, et certainement encore plus de la réaction du jeune vampire.

« - Je m’excuse de te déranger dans ton… Travail, Gabriel, - dit-il en observant quelques unes des feuilles trainant – mais je pense qu’il est temps pour nous de discuter.
- Discuter ? Je ne sais pas trop Nathanael. J’avais plutôt dans l’idée de vous tuer directement. Histoire d’économiser du temps. »

A cette phrase, un rire cynique échappa du jeune vampire qui, au vu de la situation, n’était pas réellement en position de s’imposer. Mais pourtant il ne pouvait s’empêcher de réagir, de ne pas se laisser faire. Pourtant l’instant était complexe. Tout du moins du point de vue du directeur. D’un côté il vouvoyait son ennemi par marque de respect, alors qu’en réalité il le détester. Non pas pour des points précis, mais plus pour l’immense bordel qu’il avait semé dans ce monde. Pour autant, Nathanael semblait au dessus de tout cela, comme si finalement tout ceci n’était qu’un jeu. D’ailleurs, c’était bien comme ça qu’il semblait interpréter le moment.

« Et bien, et bien. Ce n’est pas une façon d’accueillir ton ainé, Gabriel. Ne pense-tu pas que « Seigneur Cohen » ou un « Monsieur » serait plus convenable pour une personne de mon rang ?
- Yah, Nathanael. Pour cela faudrait-il que votre rang soit un peu plus élevé que celui d’une mite. »

La réaction à une telle réponse ne se fit pas attendre. Le plus âgé des sangs-purs avait à peine frappé le plus jeune que ce dernier avait déjà traversé plusieurs mètres, détruisant à nouveau une partie du mobilier. Puis dans un soupire de lassitude, le français lança un ordre à ses sbires qui ne tardèrent pas à attraper le directeur inconscient, et de le tirer vers l’extérieur par ces fenêtres détruites pour l’entrée de ces assaillants.

*

« Gabriel. Pourquoi as-tu décidé de l’affronter ? »

Cette voix… Bientôt plus de 300 ans que Gabriel la connaissait. Celle de sa mère qui le tirait vers la lumière, vers le réel. Péniblement, le jeune vampire reprit connaissance. Mais certainement pas là où il pensait. En effet, ses doigts fins vinrent se glisser le long des draps de soie et de satin, repoussant les tissus recouvrant son corps. Ben qu’ils ne soient pas spécialement épais, ces draps pesaient lourds sur sa poitrine qui cherchait difficilement à se bomber afin de s’emplir d’oxygène. Le flou environnant qui s’était installé dans son regard laissait place petit à petit à une meilleure clarté, mais cela n’expliquait pas pourquoi il lui était impossible de voir la partie gauche de la pièce. Celle où se trouvait la fenêtre qui baignait d’une lumière orange l’ensemble de sa chambre. Instinctivement, sa main se porta à son visage, entrant en contact avec des bandages qui recouvraient une partie de son visage, dont son œil gauche. Mais ces bandages n’étaient pas les seuls présents sur le corps du vampire. Main, bras, poitrine, abdomen, jambes, rien n’était épargné. Visiblement, il venait de se prendre la raclée de sa vie mais ne s’en souvenait pas. Et comprendre ce qui se passait. Pourquoi sa mère était-elle à ses côtés ? L’avait-elle retrouvé après que Nathanael eut fini avec lui ? D’ailleurs, pourquoi Nathanael l’avait-il laissé vivant ? C’était idiot. Avec Gabriel mort, l’académie aurait été dissoute ainsi que les autres qui s’étaient montées. Et puis. Si sa mère était là, pourquoi n’avait-elle pas été attaquée également ? Il aurait été évident qu’il s’attaque à cette femme qui désormais avait sa place au sein du conseil. A repenser à ce regard perçant que lui avait jeté son ennemi, le jeune homme voulu reprendre une nouvelle inspiration, combler ce frisson qui le parcouru furtivement à l’aide de toute l’oxygène qu’il pouvait avoir à disposition. C’était idiot. Ce qui l’était encore plus, c’est que de revoir cette pièce dans laquelle il était allongé le rassurait. Il connaissait cet endroit. Il l’avait détesté, tenté de le détruire plus d’une fois, mais il restait ce cocon dans lequel tout irait mieux. Mais il n’était pas normal qu’il soit là. Dans ce manoir écossais qu’il avait longuement connu.

« Où est Nathanael ? Pourquoi ne sommes-nous plus en Irlande ? »

A cette question, les sourcils d’Ellen se froncèrent, mêlant dans ses nombreuses larmes une incompréhension. A moins que ce soit la difficulté d’énoncer la réponse. Gabriel ne savait quoi en penser. L’idée que l’académie soit détruite restait persistante dans son esprit, refusant en même temps cette possibilité.

« Nous sommes en Ecosse, Honey. Tu n’as jamais connu l’Irlande, ton père ne te laissant jamais sortir d’ici. Mais… A ce simple mot, Ellen se mit à hoqueter à nouveau, réfrénant de nouvelles larmes. Nathanael l’a tué, Gaby. Tu as tenté de défendre ton père, mais il a essayé de te tuer également. Heureusement que William le Sanglant est arrivé à temps ! Il n’est malheureuse pas resté. Au matin levé, il était déjà parti. »

… Huh ?! Désormais, Gabriel avait son nez plissé ainsi que ses sourcils froncés. C’était quoi ce délire ?! Son regard se porta à nouveau sur la pièce dans laquelle il se trouvait. Effectivement, sa chambre n’avait pas changée. Elle était comme il l’avait toujours gardé durant son enfance. A travers ses fenêtres, un rouge orangé éclairait l’intégralité de sa chambre. Il l’avait déjà remarqué cette couleur, mais cela donnait un aspect plus ancien à cette époque, cela lui donnait l’impression d’avoir remonté le temps. Plus précisément, on était au mois d’automne. Le vampire se souvenait que les arbres dans le jardin gardaient longtemps leurs feuilles rougeâtres, donnant au moindre rayon de soleil souhaitant entrer dans le manoir cette teinte si particulière. On devait alors être dans les premiers jours de novembre. Oui, c’était cela. Vers le 6 ou 7. Comment Gabriel le savait-il ? La robe noire que portait sa mère. Elle ne l’avait porté qu’à une seule période : les jours suivant la disparition de son père. Mais tout ceci n’était pas normal. Dans la réalité, les choses ne s’étaient pas passées ainsi.

« Non, Máthair. Je… J’ai laissé partir Nathanael lorsqu’il tua mon père. Mais il vient d’attaquer l’académie. Je ne peux pas rester ici alors qu’elle courre un danger !
- Gaby. Tu es resté inconscient durant plusieurs jours. Quelle idée aussi d’être resté à jeun aussi longtemps ! J’ai eu peur de te perdre Gaby. Je viens de perdre mon amour, comment pourrais-je te perdre aussi… »

A ces mots, Ellen s’empressa se serrer son fils dans ses bras, ignorant les maigres gémissements qui lui échappèrent. Il avait l’impression que son corps avait été transpercé de nombreuses fois à l’aide d’un poignard. Et d’un pieu, sans aucun doute. Mais il avait surtout l’impression que sa mère était plus… Grande ! Alors dans un élan de panique, Gabriel repoussa sa mère et se recula, chutant de son lit dont la descente fut plus raide que ce qu’elle pouvait être à l’accoutumée. Un nouveau gémissement échappa au jeune homme alors que son bras entoura rapidement ses côtes douloureuses. Mais la douleur fut rapidement occultée lorsqu’une seule question prit une place principale : depuis quand sa chambre avait-elle à nouveau prit cet aspect et propension d’espace et de grandeur ? Pourquoi portait-il à nouveau cette robe de chambre blanche et rugueuse qu’enfant il détestait ? Quand son œil valide fixa ses mains, il comprit qu’il n’était plus qu’un jeune adolescent. Alors sa voix était aussi grave depuis son jeune âge ? Gabriel ne s’en souvenait plus. De toute façon, cela n’avait aucun intérêt. Ce qui en avait surtout, c’était qu’il était à nouveau un adolescent, de 12 ou 13 ans d’apparence humaine. D’un pas rapide, il traversa la pièce en se tenant aux bords de son lit, à ses meubles et coffres manquant de trébucher plus d’une fois. Face à ce miroir, il ne voyait qu’une chose : le reflet d’un passé dont il avait cherché à tout oublié.

« Máthair… Pourquoi suis-je à nouveau un jeune vampire ? Pourquoi ne suis-je pas à Kentigern ? Son regard quitta le miroir pour venir se poser sur sa mère qui semblait ne pas comprendre un traitre mot. La panique grandissait, mais l’adolescent compléta. Vous ne vous souvenez pas ? En 2015, j’ai té capturé dans une prison où nous, les « non-humains » étions enfermés. J’en suis ressorti des années plus tard et permis la création de plusieurs académies. Vous vous souvenez, Kentigern. Cette académie que je dirige en Irlande.
- Voyons Gabriel. Ce que tu raconte est incompréhensible. Je sais que Nathanael est puissant, mais je n’aurais pas crut qu’il t’entrainerait dans un tel délire !
- Mais, je… Je… »

L’impuissance submergea rapidement le vampire qui retrouvait ses attitudes d’adolescent. Il n’avait pas toujours été ce Gabriel Rakel ayant réponse à tout et ayant une fabuleuse aisance orale. Mais surtout, il semblait se perdre. Son propre sang le rongeait comme si ce n’était pas le sien, comme si son corps entier appelait à le rejeter. Chaque millimètre qu’il parcourait en lui était une brulure vive, entrainant son esprit dans une divagation totale. Autour de lui, tout semblait trop lumineux, la terre tournait trop vite, tout était « trop ». Son corps devint plus lourd, ses jambes moins fortes, et Gabriel vint finalement à s’effondrer sur le sol malgré les appels de sa mère à le ramener à la conscience.

Le sang pur ne se réveilla finalement que de longues heures plus tard, dans ce même lit dans lequel il s’était réveillé précédemment. La douleur était trop intense pour que tout ceci ne soit qu’un rêve, qu’une illusion. Alors c’était la réalité ? Avait-il déliré durant ces derniers jours d’inconscience ? Il faut dire que finalement, tout ce dont il se souvenait, Gabriel le trouvait étrange. Trop compliqué et anormal pour que cela puisse être réel. Vous le voyez vraiment, vous, dirigeant d’un monde libre ? Et puis ces fameuses prisons, ces deux humaines aux pouvoirs puissants. C’était complètement idiot. Les humains avaient toujours été destructeurs, mais il ne pouvait pas leur être possible qu’ils découvrent à cette ampleur l’existence des anges, vampires et démons. Surtout des trois en fait. Bien sur, la mondialisation avait fait que les communications entre eux étaient meilleures. Enfin… Il y avait également ces sangs-purs morts finalement vivants, des histoires d’amour bien trop étrange pour être réalistes. Mais ces deux mondes semblaient réels. Vécus. Comment déterminer lequel des deux était la réalité ? A moins que la vie lui offrait une seconde chance, un autre moyen de faire les choses, peut-être même les faire mieux ? Il avait tenté de battre Nathanael comme adulte il aurait souhaité le faire. Il était difficile d’y penser maintenant. En réalité il était difficile de penser tout court. Alors… Et si on se contentait déjà de reprendre conscience progressivement ? Couché sur le dos, la tête de Gabriel se laissa tomber sur le côté droit afin de parvenir à observer autour de lui. Ses yeux tentèrent de se poser sur les meubles qui l’entouraient, mais il ne vit que des formes aléatoires et une brume agaçante. Cela était étrange pour un vampire ayant toujours connu une vision parfaite de ne pas parvenir à discerner son environnement. Cela était surtout frustrant, instaurant un léger état de panique. Mais fort heureusement, cet état se dissipa enfin. Il put alors comprendre l’opposition de couleurs qu’il avait vaguement perçus : il s’agissait de nombreux tissus blancs imbibés de sang. A l’odeur, il put identifier son propre sang. Comment faisait-il pour être encore envie ? Surtout au vu de ses récents jeun ? Gabriel n’avait certainement encore jamais vécu de moment aussi effrayant que celui qu’il vivait à l’instant. Il ne comprenait pas, et son cerveau semblait se satisfaire de ne pas comprendre. Dans cet immense lit, il se sentait perdu. Alors rapidement, son corps bascula sur le côté droit, et il se recroquevilla au plus possible, glissant jusqu’à ses épaules ses fameux draps de satin qui plus tôt l’avaient étouffé. La tête plongée dans l’épais et moelleux oreiller, il ne voyait plus grand-chose de la pièce du fait de son œil invalide. Mais cela lui allait pour l’instant. Peut-être que ça lui permettrait de réfléchir tranquillement à ce qui pouvait se passer, à comprendre l’instant présent. Mais ses pensées furent éteintes par un son, une mélodie parvenant jusqu’à lui. Il n’y avait que deux personnes qui pouvaient prétendre à toucher le piano présent dans sa chambre : Gabriel et sa mère. Alors il n’eut pas de difficultés à identifier l’auteur de cette musique. Mozart, 21e concerto, « Elvira Madigan », Andante. En temps normal, cet air avait pour habitude de réjouir le garçon qui, après des semaines entières à répéter ce morceau, avaient finalement réussi à l’assimiler. Alors lorsqu’il se leva pour rejoindre sa mère, c’était une évidence qu’il prendrait le relais. Certainement ce qu’Ellen souhaitait. Après tout, elle était parfaitement capable de manipuler son fils pour qu’il fasse ce qu’elle souhaite. Alors avec plus ou moins de difficultés, les doigts meurtris du garçon enchainèrent les touches blanches et noires. Son esprit était désormais parti bien loin, se laissant simplement porté par la musique.

Amoureusement, Ellen plaça une main dans les cheveux de son fils qui ne s’interrompit pas, emmêlant ses doigts dans les longues mèches châtain clair que l’on pourrait qualifier de « à la mode » à cette époque. On ne pouvait pas vraiment dire que cette coiffure mettait en valeur le garçon, d’autant plus que souvent quelques mèches venaient à se placer devant ses yeux et à masquer ce bleu ciel. Mais à cette époque, Gabriel n’avait pas encore trouvé comment parvenir à maintenir ses cheveux dans des allures… Décoiffées au possible. D’ailleurs, lui-même l’ignorait. Mais surtout, cela n’était pas avec le temps. Son père l’aurait certainement sermonné sur le fait qu’il n’était pas un gueux et qu’il devait savoir se comporter en public.


« Ton esprit restera à jamais une telle énigme pour moi, Gabriel. Que s’y passe-t-il ? Tu semble plus tourmenté qu’à l’habitude. »

Le garçon ne répondit pas à la question qui lui était posée, se concentrant sur les mouvements de ses doigts, sur les touches blanches et les quelques noires qu’il fallait enclencher. Cela provoqua chez sa mère un soupire non masqué, et une insistance sur son épaule pour qu’il se tourne vers elle, cessant ainsi toute note de musique. Ce mouvement, aussi banal qu’il soit, éveilla chez le vampire une douleur vive qu’il se contenta de masquer comme il lui était possible, soit en serrant les dents et en pinçant les lèvres. A cet instant, Gabriel se rappela qu’enfant il lui était rare que ses canines se masquent d’elles-mêmes, qu’elles étaient toujours présentes et insistantes contre ses lèvres. Il lui était même arrivé plusieurs fois de se mordre la langue étant en enfant. Il tenta au mieux de fuir le regard de sa mère, sachant pertinemment qu’elle finirait par avoir le dessus. Mais est-ce qu’il lui était réellement possible de lui dire ce à quoi il pensait ? Qu’il avait vécu plus de 300 ans, qu’il avait connu des amours difficiles et qu’il lui était désormais possible de diriger un monde ? Lui qui, de haut de ses cents ans loin d’être atteints, venait de se faire démolir par l’un des plus grands sangs-purs ? Il avait connu les avancées de la médecine, de la technologie, des nouveaux moyens de communications… Et tout cela s’évaporait en une fraction de seconde ? Devant le silence continu de son fils, Ellen se leva vivement et déclara sèchement :

« Je dois m’en aller durant plusieurs jours. Avec la mort de ton père, nous ne sommes en sureté ici. On dit que William le Sanglant est retourné chez les siens. Je pars en Irlande quérir son aide et celle des Whelan et…
- Ils vont mourir… »

Oui, ce nom n’inspira qu’à Gabriel cette simple phrase qui lui fit rendre compte qu’il était revenu au commencement, à cet instant où il pouvait changer ce qu’il avait toujours souhaité changer. Il avait l’occasion e rendre à cette femme ce qu’elle avait perdu et se saisirait certainement de cette chance. Parce que oui, Lily ne lui avait jamais dit qu’elle était heureuse de cette vie. Ce que le garçon savait, c’est que sans la mort de sa famille elle n’aurait pas perdu la mémoire, ni William le Sanglant. Elle ne parviendrait alors pas à un état où elle ne désirerait que de se venger de ces deux sangs-purs.

« Que dis-tu Gabriel ?
- Nathanael va attaquer le manoir des Whelan et les détruire tous. En même temps qu’il parlait, Gabriel réfléchissait à voix haute de la situation. Lily est en danger. Lily ne peut pas… Devenir Lily. Non. La fille des Whelan se prénomme Ciara.
- Mais tu l’as appelé « Lily ». Tu ne te jamais, non ? Connais-tu cette femme ? Raconte-moi comment l’aider. Qui est-elle pour toi ? »

Gabriel détacha enfin son regard du piano pour le poser sur sa mère. Elle semblait loin. Lui aussi l’était. Il n’était plus là, il était ailleurs. Une douleur sans nom se fit à sentir au plein cœur. Dans un dernier râle, le garçon s’effondra au sol, perdant tout ce qui lui restait de conscience.

*

Le corps de Gabriel était agonisant sur un vieux plancher attaqué par les mites depuis des décennies maintenant. La poussière y avait prit une place incroyable, décidant d’ouvrir ses opportunités aux poumons du vampire. Depuis quand cette maison – que l’on pouvait plutôt qualifier de taudis – n’avait-elle pas été habitée ? Au milieu de la pièce se trouvaient pourtant une table bancale et quatre chaises aussi miteuses que le plancher, toutes occupées par des êtres difficiles à discerner. Dans l’atmosphère, les odeurs de vampire et de démon avaient fusionnés pour fournir un ensemble des moins plaisant, quelque chose de quasiment étouffant – pour venir en aide à la poussière, certainement. Il était dur de comprendre ce qu’il se passait ici. Installés autour de cette table, aucun ne semblait prêter attention à leur détenu, bien que tous fussent lourdement armés. Ah… Cette odeur acide qui parvenait un peu trop vite au sang-pur, ce devait certainement être ces balles en argent qui équipaient leurs armes. D’ailleurs, ce ne fut pas dur de comprendre que dans sa cuisse et son épaule se trouvaient également quelques éclats de ce métal pas réellement appréciés par les vampires. Mais pourtant, ce qui semblait plus l’empoisonner, c’était ce liquide épais qui circulait contre son grès dans ses veines. Alors c’était cela, « être drogué » ? Sérieusement, les jeunes devraient revoir leur sens du plaisir. Parce que là, il n’y avait rien d’appréciable. Ses muscles n’étaient capables du moindre mouvement et ses pensées étaient aussi confuses que peut l’être un jeu de domino en début de partie. Et il y avait encore et toujours cette sensation que ce liquide avait remplacé son sang, se frayant un passage en dévastant tout. Pourtant, du sang, il en voyait. Autour de lui, répandu comme un pot de peinture renversé. Sauf que ce pot de peinture, c’était de toute évidence lui. Gabriel pouvait identifier aisément – enfin le plus aisément que cela puisse être dans une telle situation – ses blessures, il s’agissait des mêmes qu’il avait put constater dans son hallucination. Il venait même à se demander comment il parviendrait à retourner à l’académie dans un tel état.

En parlant d’état… Son bureau devait certainement être une véritable misère. Dans ses derniers souvenirs, une grande partie du mobilier avait volé en éclat, ainsi que les fenêtres par lesquels les ravisseurs étaient entrés. Sérieusement… Une porte, personne ne connait ? A cette idée, le jeune homme repensa à Lily, et à cette dispute qui avait couté cher à sa porte. Il lui avait conseillé d’ouvrir la fenêtre avant d’y passer, mais finalement ce n’était pas cet instant qu’il se rappelait précisément. Ce serait donc pour elle qu’il tiendrait le coup ? Non, pas seulement. C’était cruel comme pensée, mais c’était la vérité. Gabriel ne pouvait abandonner l’académie au sort de Nathanael, mais sa protection était actuellement compromise. Surtout que ce ne serait certainement pas Josh qui serait apte à protéger seul Kentigern. A cette pensée de Josh se croyant capable de vaincre « l’armée » de Nathanael, le vampire ne put réfréner un rire qui fut rapidement conclu par un râle de douleur. Oui, c’est vrai. Les côtes avaient morflées. Ainsi que ses poumons d’ailleurs. Il en venait même cracher de son propre sang. Au moins, cela attira l’attention des quatre autres personnes présentes dans la pièce.


« Hey, Joshua. Notre invité est réveillé. Prévient le boss. »

L’intéressé ne mit pas longtemps avant de se lever, bien qu’il proteste vivement sur le fait que c’était toujours à lui que l’on refilait les tâches ingrates. Mais râlant juste pour râler, cela ne l’empêcha pas d’ouvrir une porte présente en arrière et de prononcer quelques mots que Gabriel ne put entendre. Si son œil était abimé, son ouïe l’était également ! Mais il perçu tout de même deux différents bruits de pas arrivant jusqu’à lui. L’un des deux étaient plus lent, plus lourd, et s’arrêta à ses côtés tandis que l’autre retourna s’assoir sur sa chaise bancale.

« Et bien Gabriel ! Je ne pensais pas que tu reviendrais déjà dans notre monde. Sacrée volonté, hein ? Ca n’en sera que plus amusant tu ne trouve pas ? »

Un rire cinglant brisa le silence de la pièce, tandis que les pas s’éloignèrent à nouveau du corps du détenu. Ce dernier tenta de se redresser, mais ses mains étaient liées dans son dos, l’obligeant à être à moitié affalé sur le ventre, et son corps n’étaient de toute façon pas assez puissant pour parvenir à supporter son propre poids maintenant. Pourtant, Gabriel tenta à nouveau de s’échapper lorsque les pas revinrent vers lui, et que l’homme lança : « Voyons, tu ne peux rien me cacher. Je suis bien plus fort que toi… » Ces mots prononcé, une aiguille fut enfoncée dans la peau du jeune homme qui se tordit de douleur. Ce liquide brulait ses veines au fur et à mesure qu’il coulait. Ses muscles se crispèrent les uns après les autres, arrachant de nouveaux râles au vampire qui – après de longues minutes – perdit enfin connaissance.

*

C’est en sursaut que Gabriel se réveilla une nouvelle fois dans son lit. Quel… Cauchemar ! Quoi qu’en fait, il ne se souvenait pas de ce qu’il avait rêvé. Tout ce qui lui restait était cette voix qui pouvait lui arracher des frissons de peur Tout ceci était stupide. Absurde. Mais il avait de nouveau pleinement l’usage de ses moyens. Ok, pleinement était exagéré. Mais il pouvait se lever, et ouvrir la porte. Cette porte qui restait bien souvent fermée. Il parvint même à descendre ces longs escaliers menant jusqu’au salon qu’il traversa pour se rendre à l’entrée. Le garçon dû saisir la poignée à deux mains afin d’ouvrir cette lourde porte en bois et de pouvoir poser un pied dehors. Puis l’autre. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas put se promener dans les jardins du manoir. Derrière lui, un rire enfantin se fit entendre, celui d’un petit garçon jouant avec un chat passant par là. Ok. Disons le clairement : l’enfant chassait le chat. Insouciance et espièglerie rayonnait de ce garçon qui, finalement, trouva nouveau compagnon de jeu : le chapeau de son père capable de s’envoler facilement au vent. Oui, un Gabriel Rakel d’une dizaine d’années à peine était bien facile à occuper. Pourtant, une voix sombre vint interpeler l’enfant et reprendre son bien. Son père était là, devant lui. Comme si rien n’était arrivé. Ses yeux de glace le fixait comme ils avaient déjà put le faire. Mais rapidement, ce souvenir s’estompa pour laisser place à sa mère qui accourait vers lui en criant son prénom. C’est vrai, personne ne connaissait son existence. Il fallait qu’il rentre. Ah, non. Visiblement elle était plus inquiète pour la santé de son fils qui se promenait pieds nus et en chemise de nuit dans les jardins du manoir. Sa mère, enfin arrivée à lui, semblait prête à partir. D’ailleurs, des domestiques apportaient ses bagages dans la voiture tirée par deux chevaux noirs.

« Va te préparer Gabriel, nous partons. Hein ? Quoi ? Gabriel partait avec ? C’était nouveau ça ! A l’air dubitatif de son fils, Ellen s’empressa de sourire et de demander à son fils : Ne souhaites-tu pas découvrir l’Irlande ? Ses paysages sont magnifiques. »

La réaction à une telle proposition ne se fit pas attendre : Le garçon s’empressa de rentrer afin de s’habiller. L’envie de quitter cet endroit l’avait emporté sur la raison qui aurait voulu qu’il reste allongé et surtout qu’il évite de courir au travers du manoir. Quelques minutes plus tard, le garçon était prêt, ainsi que ses bagages préparés en avance par sa mère. La gouvernante avait tout de même tenu à ce que soient emmenés bandages et autre matériel pour prodiguer des soins à l’enfant. Ce jour où Gabriel était enfin libre, où il quittait enfin le manoir était enfin arrivé. Mais surtout, il allait revoir Lily. Il allait revoir ses yeux bleu espiègles, ses manies et son sourire. Alors cela le réjouissait. Savoir à quoi elle ressemblait lorsqu’elle était enfant. Connaitre réellement Ciara Whelan. Et surtout tout faire pour qu’elle le reste. Mais les Whelan trouveraient certainement misérable le garçon avec toutes ses blessures et ce bandage ridicule qui masquait une partie de son visage. Il appréciait ses yeux bleus et espérait que cette blessure ne serait pas définitive.

« Raconte-moi Gaby. Comment est cette Lily dont tu me parlais ? Tu as l’air de tenir à elle. »

Gabriel quitta du regard les paysages qui défilaient devant ses yeux pour se tourner vers sa mère. C’est vrai, précédemment il avait confondu les prénoms de Lily et de Ciara, ne sachant lequel de ces deux noms était à utiliser. Ciara, c’est vrai. Allez savoir si c’était l’euphorie de quitter enfin le manoir, mais le garçon ne pouvait détacher de ses lèvres un sourire interminable. Ou alors c’était à la pensée de leur dernière rencontre, de ces baisers échangés. Ou du fait de la voir à nouveau, réellement. Que ce ne soit pas que de vagues souvenirs. En tout cas, il était de bonne humeur, ce qui était plutôt rare. Le fait que son père soit mort semblait loin, tout comme le fait qu’il avait été passé à tabac par Nathanael.

« Lily est une personne que j’ai, dans mes souvenirs, rencontré il y a quelques années. Elle est certainement le meilleur bras droit que l’on puisse avoir. Je crains simplement ne plus la revoir. Qu’elle ne soit plus la femme que j’ai connue. Le regard de Gabriel se porta à nouveau sur le paysage alors que sa voix se fit moins enjouée : tout ce que j’ai connu a disparu…
- Tu m’as moi, Gaby. Ellen s’empressa de serrer dans ses bras son fils et de continuer. Vivait-elle avec William le Sanglant à l’académie ? Oui William était-il ailleurs ? Raconte-moi tout Gabriel. »

Le garçon arqua un sourcil alors qu’il repoussait l’étreinte de sa mère.

« Vous êtes trop démonstrative Máthair. Et ces histoires sont stupides. Seulement les divagations d’un enfant.
- Tu es trop sérieux, dit Ellen en se tournant vers sa fenêtre. J’aime discuter avec toi, voilà tout. »

Ca y est, cette sensation étrange était revenue. Cette sensation que tout ceci n’était pas normal, que quelque chose clochait. Etait-ce le fait que sa mère décide de bouder une nouvelle fois dans son coin ou alors le fait qu’elle s’intéresse réellement à ce que Gabriel racontait ? Au début, elle cherchait plutôt à le faire taire. Que s’était-il passé entre temps ? Le garçon déposa une main sur l’épaule de sa mère, afin que celle-ci l’écoute.

« M’en voulez-vous vraiment que je garde cela pour moi ? Ce ne sont que des histoires. Laissez courir.
- Tu m’énerve… »

Voilà qui surprit Gabriel. Avait-il déjà entendu sa mère s’exprimer ainsi ? Cela lui rappela le « tu es chiante » qu’il avait lancé à Lily la dernière fois qu’ils s’étaient vus. Alors le garçon ne put que murmurer un « Máthair », espérant que la personne concernée se reprenne. Bien entendu, ce ne fut pas le cas. Bien au contraire. L’enfant n’eut pas le temps de réfléchir que sa mère l’attaqua et tenta de l’étranger. Ok, pas bien efficace pour tuer un vampire, mais tout de même une sensation d’étouffement et de malaise se faisait sentir, surtout que sa mère ne cessait de hurler, ne cessait de demander où était Lily et pourquoi Gabriel s’y intéressait autant. Elle avait toujours été jalouse, possessive, mais alors là, les choses allaient plus loin. Tellement plus loin…

*

« Où est-elle ?! Ciara devrait être morte et elle le sera. Crois-moi Gabriel ! »

Les cris de Nathanael réveillèrent le jeune vampire. A moins que ce soit les coups qu’on lui portait à nouveau. S’il pensait que la totalité de son sang s’était déjà fait la malle, c’était sans compter sur celui qui coulait à nouveau, s’étendant encore plus loin. Puis ce fut le tour d’un coup de feu, puis d’un autre. La réalité était là. Il n’était pas un enfant, mais bel et bien Gabriel Rakel, vampire de sang-pur de 275 ans. Dans ses veines, l’épais liquide tournait encore les pensées du vampire qui ne parvenait pas à réagir pendant que Nathanael continuait de crier. Pour un sang-pur aussi âgé, il ne savait pas se maitriser. Alors en réponse à tout cela, Gabriel lâcha simplement :

« Sérieusement Nathanael, tue-moi. Ce sera bien plus simple et tout le monde sera content. »

A cette remarque, un rire éclata l’ambiance tendue de la pièce.

« Tu es bien comme ton père Gabriel. Lui aussi avait abandonné facilement. Il me suppliait même de le tuer pour pouvoir t’épargner. Si ce n’est pas mignon, hein ? »

Un sourire satisfait se dessina sur les lèvres du sang pur qui arma la sécurité de son 9mm et le pointa vers son otage. A cet instant, Gabriel comprit. Il comprit le regard que lui avait lancé son père avant de mourir, un regard qui n’était pas de la déception ou de la supplication. Il s’agissait simplement du regard d’un père venant de se sacrifier pour son fils. Pourtant, il ne lui avait donné le moindre signe d’affection à ce fils. Ni accolade chaleureuse, ni mots tendres. Il n’y avait que ce regard, qui finalement avait résumé une vie à protéger la vie de sa progéniture. Au fond de sa gorge, un grondement se fit de plus en plus grand. Dans son esprit, ses pensées se faisaient de plus en plus claires, sans pour autant savoir comment. Trois vampires étaient présents dans cette pièce. Nathanael, plus deux gardes. Où étaient passés les démons ? Qu’importe. Cela arrangeait ses affaires. Toujours au sol, Gabriel se mit également à rire. Il comprenait. Il comprenait le combat mené depuis toujours contre cet ennemi, mais également pourquoi il avait fondé cette académie. Il était hors de question que d’autres meurent pour les lubies d’un homme aussi démesuré que lui. Mais ce rire eu surtout pour effet de surprendre les deux autres vampires. Parce que oui, s’il avait la force de rire, il avait la force de vivre. Et de se défendre…

Le coup de feu de Nathanael n’eut pas le temps de partir que le jeune homme s’était déjà levé et avait brisé ses liens et la nuque du premier des deux gardes, et lança son corps vers son ennemi. Pas de quoi l’arrêté, mais assez pour détourner son attention du second garde auquel il dévora la carotide. Oui, dévorer. Pas le temps pour être prout-prout ou faire des manières. Gabriel avala autant de sang qu’il put, juste assez pour envoyer le corps de Nathanael à travers la maison et de pouvoir retourner jusqu’à l’académie où là… Et bien. Il trouverait quoi faire. Sauter sur une poche de sang, le premier élève passant, un des gardes qu’il avait appelé, allez savoir. Pour l’instant, il lui était impossible d’y penser, ou même de penser tout court. Il fallait se concentrer sur ses pas, sur s’arrêter de temps à autre pour reprendre des forces ou enlever une de ces balles en argent qui l’empoisonnait. Puis finalement, après probablement plus d’une heure de « marche » (alternons marche / rampage / trainage / creuvage), il parvint enfin à la grille de l’académie, une vision qui le rassura. Pourtant une odeur forte parvint jusqu’à lui, puis une silhouette se dessina vers ces mêmes grilles. Une silhouette qu’il parvint enfin à reconnaitre lorsqu’il en fut assez proche. Comme si la nuit n’avait pas été assez horrible, il fallait que les premiers rayons de soleil apportent une autre surprise : William le Sanglant. Tout ce qu’il trouva à lui dire, plutôt que « bonjour » ou quoi que ce soit d’autre, ce fut :


« Sans blague… »

Les seuls mots qu’il put lâcher avant de se trouver à nouveau à terre, assis contre l’un des piliers maintenant la grille.
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William De Chabon

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MessageSujet: Re: Parce que dans la vie, on a soit la poisse, soit la merde complète. Là.... (William)   Parce que dans la vie, on a soit la poisse, soit la merde complète. Là.... (William) EmptyMer 24 Nov - 0:23


Le monde est fait de surprise, de moment parfois surprenant, et surtout incompréhensible. Oui souvent sans aucunes raison, sans aucuns connecteurs logique. Mais c’est le charme de la vie, de nos vies. Oui parfois avoir des choses qui sortent de l’ordinaire, quelque chose qui fait qu’on ne peut rien comprendre est tellement plaisant, tellement agréable. On ne peut pas tout expliquer dans notre vie, on ne peut pas trouver toujours une chose logique, simplement un fait qui c’est fait sans raison, sans connecteur. La vie est faite pour nous surprendre. C’est sûrement pour cela que j’ai fais le tour du monde avec Tomás, pour avoir toutes ces choses qui nous surprennent, toutes ces choses qui font qu’on ne peut uniquement se remémorer ces souvenirs aux lèvres. Murmurant dans un coin de notre tête que nous avons été bien innocents à cette époque, bien candide, bien fou. Ce qui me surprend c’est que je suis en ce moment dans un bateau partant des Royaumes-unies en direction de l’Irlande, près de la mer où se trouve une académie bien mystérieuse, bien envoûtante pour les humains avec sa Day classe et sa night classe. Pour les immortelles il s’agit d’un point d’attache, d’un port où l’on peut déposer son encre et apprendre à se stabiliser, se contrôler et vivre tout simplement. Ainsi pour les humains, les anges, et les démons, cette académie est l’une des dix académies dans le monde devenant leurs foyers. Pour moi que représentes ces académies, rien je pense qu’il s’agit là d’un espoir fou, mais pourtant quand j’entends Kentigern mon cœur sursaute, mon cœur palpite, mon ouïe est captivé et je divague dans la discussion oubliant tout ce qui m’entoure. Car ce lieu est devenu le foyer de Ciara, de Lily. De maa fiancée, de celle à qui je ne cesse de penser.

Mais voila rien n’est simple dans ce monde, surtout quand le mot Nathanael réapparaît en ce monde. Bien entendu je l’ai toujours suivis, j’ai toujours tout fais pour le ralentir sans qu’il se rend compte que je suis encore en vie. Et mes plans on tous fonctionné, jusqu’à ce qu’un jour j’ai un coup de fil d’une vampire que je ne pensais pas qu’elle irait aussi loi
n.

« William … je sais que je suis sure ta messagerie, mais ça tombe bien, je ne voulais pas tomber sur toi directement. C’est Gracia, je dois t’avouer quelque chose depuis longtemps je savais parfaitement beaucoup de chose. Et j’ai suivis sous ordre Mademoiselle Ciara Whelan Nathanael, cela fait bien cinquante années que je le fais, en faite depuis que tu fais croire à ta foutu mort ! Je t’en veux, car tu l’as détruite, moi j’ai tout fais pour lui rendre le sourire, en faite non tout notre équipe de jeune vampire que nous sommes avons tout tenté pour lui rendre le sourire. Mais ça n’a pas marché … jusqu’à ce qu’elle rencontre ce fameux sang pur écossait. Je devais la rejoindre, je voulais garder en souvenir son sourire. Mais voila Nathanael ma découverte, et je sais que je n’ai plus longtemps pour vivre, mon don de fuite à disparue, car je ne peux plus fuir tout simplement ! Alors je te laisse mon testament, toi à l’homme que je hais le plus … protège là, fait la vivre et ne lui enlève plus jamais son bonheur. Sinon je m’arrangerai pour me réincarné en ange et me vengerai de toi ! »

Ce message est sans doute un de ceux auquel je suis habitué. Gracia ne m’a jamais aimé, et c’est réciproque, mais nous aimons tous les deux Ciara, alors on a toujours fais de notre mieux. Je ne pouvais donc pas la laisser mourir. Non hors de question d’avoir un ange insupportable sur mes épaules, car je sais qu’elle serait capable de se transformer en ange cette fourbe ! Elle est capable de beaucoup de chose. Je me suis donc rendu à Paris, et je dois avouer que la surprise fut au comble de tout. Gracia était là, ce tenant sous la grande Dame de fer. Notre ennemie en commun en face d’elle l’entourant de deux démons et deux vampires. La jeune femme brune excentrique ne fuie pas du regard le sang pur, elle est prête à mourir. Non rectifions, elle est sur le point de mourir son état de santé est telle que jamais elle ne pourra vivre sans le sang de son maître, hors Ciara est en Irlande bien au chaud protégé par un sois disant Irlandais. La fin sonnait proche, j’étais sur le point d’agir lorsqu’une moto se fit retenir, alors que je lève les yeux en l’air je vois ce bolide à deux roue voler dans l’air se plaçant devant Gracia, dérapant sur le sol marquant de sa gomme noir le bitume. La silhouette d’une femme sans aucun doute, des cheveux bruns dépassant du masque, le moteur qui ronfle. Malgré qu’elle soit recouverte de tous ces ustensiles de moto, je reconnais sa silhouette tellement elle m’obsède. Ciara, elle est ici, c’est impossible, je suis pétrifie, sur place il n’y a aucun mouvement sauf le rire glaciale de Nathanael. Je sais que je dois réagir, et pourtant je reste stupéfias, un vampire fonce dans le tas, elle murmure quelque chose d’incompréhensible par le bruit de sa moto, une lame apparait dans sa main qu’elle enfonce dans le cœur du vampire rapidement, se pétrifiant sur place. Alors un grognement sourd sort des lèvres de Nathanael, il le crie de colère de dégout « Black Angel ! » Non Ciara ne peut pas être cette personne cette personne, et pourtant, nous en avons tous la preuve sous les yeux. Cette arme de l’ange déchue.

Ciara ne bouge pas pour autant, elle n’a pas peur, ou du moins elle ne le montre pas, elle empoigne rapidement le poignet de Gracia la forçant à monter sur la moto, tout en accélérant, empêchant les démons et le vampire de foncé sur elle. Il n’aurait pas été difficile à Nathanael de la rattraper, tout comme à moi. Si ce n’est que Ciara n’était pas l’unique motarde présente à Paris, mais il y avait dix exemplaire de la même moto, vingt vampires ayant la même odeur que Ciara, à se regrouper, ayant tendu des pièges auquel je n’avais jamais pensé. Et pourtant j’observe les différentes motos partir loin. Un plan basé sur la surprise, et aussi sur la chance que Nathanael ne fasse pas attention aux détails. Et surtout à la chance de voir qu’il y a seulement des blessés, et non des morts.

Pourtant à la voir prendre ce risque, je me dis que ma tendre Ciara n’est plus aussi prudente que ce je lui avais apprit. Avant elle serait resté tapie dans l’ombre, avant elle n’aurait jamais fait quelque chose d’aussi voyant. Elle vivrai simplement comme un fantôme. Elle a changé, j’en suis certain. Je viens à me rendre compte qu’elle est un danger pour elle-même, et que Nathanael va maintenant la poursuivre. Pourtant je me suis dit qu’il ne trouverait pas la piste de l’académie. C’était me tromper, deux soirs après l’incident, dans un grand bar côté de la capital Parisienne, le vampire avait un rendez vous avec ses informateurs. Et ils lui apprirent qu’une vampire ressemblant comme deux gouttes d’eau à Ciara était présente à l’académie de Kentigern et qu’en plus de cela se trouvait là-bas Gabriel Rakel. Tiens tien Rakel, voila donc le fameux écossait ? En temps normal je me serais pausé plus de question … si je n’avais pas perdu la trace de Nathanael en trente secondes. Trente seconde d’avance de sa part veulent dire avec le temps trois jours d’avances. Je me suis laissé distrais, et je sais où va Nathanael. Là où existe celle qui à fait effondré son empire.

Me voici donc sur ce fichue bateau d’Angleterre, en retard pour la direction de l’Irlande. Il met d’ailleurs trop de temps à accoster au port, quand j’étais jeune j’aurais sauté par-dessus la rambarde de bois, mais maintenant avec toutes ces caméras qui nous observe, et ce secret que l’on doit protéger, je ne peux plus me le permettre. Maudis technologie humaine ! Voila pourquoi je mets encore une bonne demi-heure à arriver près de l’académie. Mais voila qu’une nouvelle surprise m’attend proche de mon chemin, c'est-à-dire à dix minutes de mon arrivé à Kentigern, je tombe face à face avec deux démons. Tiens leurs têtes me disent quelque chose ! A oui je me souviens maintenant, j’ai vu leurs visages à Paris il y a un mois de cela. Bien entendu que eux aussi me reconnaissent, à croire que Nathanael leurs à fait apprendre par cœur une photo de moi. Je dois avouer cela me flatte, mais je n’ai pas le temps à des compliments que leurs têtes est déjà entre mes mains, leurs corps encore en plein mouvement pour m’attraper, et trente secondes plus tard, une fontaine de sang sortant de chacun d’eux. C’est d’un ennuie, je n’ai pas eu besoins d’utiliser mes pouvoirs de vampire seul ma force brute à permit de faire ça comme si je déchirais une toile d’araignée fine. Soulevant les deux têtes en face de moi, un sourire se glisse sur mes lèvres, leurs regards est encore sur le coup de la surprise … de la mort instantané !


« Désolé, je ne sais pas ce qui m’a prit, mais quand avant qu’on me lance des compliments je me sens gêné, et ne contrôle pas ma force ! C’est embêtant … ou pas ! »

Balançant les deux têtes en arrières atterrissant sur leurs dos d’autant, je sors de ma poche de veste, une cigarette que je place à mes lèvres. Craquant une allumette j’allume le poison de nicotine et lance en arrière le brin de bois. Un grand feu se fait alors au contact avec les deux corps, et oui, le corps des démons est fait de feu, et quand vous lancez une flamme dessus, alors qu’ils sont décédés ils s’enflamment sans aucun problème. Reprenant ma valise, de mon autre main, je fume tranquillement ma cigarette jusqu’à arriver au portail de l’académie. Je l’aurai bien ouvert, si ce n’est que j’entends une chose au sol là, qui se traine désespérément. Me retournant, je vois à ma grande stupéfaction Wallace Rakel ? Après trente secondes de fumé traversant mes lèvres je comprends qu’il ne s’agit que de son fils sur le point de mourir. Restant debout à l’observer, je vois aux marques qu’il à sur le corps, et surtout à l’odeur nauséabonde qu’il dégage, qu’il vient d’échapper à Nathanael. Pour une fois que j’arrive à peu près à l’heure. Ce n’est pas trop mal je trouve !

« Sans blague… »

A cette phrase je ne peux m’empêcher de rire tranquillement, oui rire de bon humour. Avouons le la situation est tellement comique ! L’observant au sol un long moment je pause ma valise à la vertical et m’assoie dessus. Continuant de fumer ma cigarette tranquillement, je recherche dans ma sacoche de voyage une pochette de sang AB négatif. Quoi j’en sors une comme ça ? Voyons pour moi et avec tous mes contacts c’est très facile de m’en procurer autant que j’en veux … surtout quand j’ai des donneuses attitrées ! Il a vraiment de la chance celui-ci est frai de trois jours. On y ressent encore toute sa force. Je la balance tranquillement juste à côté de lui, de sorte à ce qu’il puisse mordre directement dedans. Inspirant une nouvelle fois de la fumé goudronné, je savoure le gout des degrés brulant traversant ma trachée.

Non j’avoue que ceci n’est pas une blague, je t’avoue que tout comme toi cette idée me déplait. Mais quand Ciara est en danger, je n’ai d’autre choix que de venir. Mais je me demande si j’aurais dût vraiment éliminer ces démons … ils auraient peut être servit à quelque chose… comme aider Nathanael à te tuer. A oui car je ne t’aime pas ! Mais si je te laisse mourir … elle m’en voudra. Mais bon après tout, je peux à nouveau lui effacer la mémoire, murmurais-je tranquillement en soufflant la fumer. Je pourrais faire en sorte qu’elle ne se souvienne plus de toi, ni de Lucas, ni de Josh. Pas même de sa stupide amie de Gracia, elle oublie tout, et vie de nouveau avec moi. Oui elle pourrait oublier l’académie, la prison, sa peine qu’elle va ressentir quand elle va te voir ainsi. J’inspire une nouvelle bouffé, maiiiis je ne peux pas le faire maintenant, avouais-je tranquillement. Car nous avons tous les trois un ennemie commun … Nathanael, et peut être que tu vas être capable de quelque chose … petit Gabriel.

Non je ne fais pas dans la dentelle, dans la présentation avec délicatesse. Je suis franc, et n’aime pas passer par quatre chemins sauf pour faire souffrir un peu son cœur. Comme pour lui dire que dans tout les cas elle m’appartient, uniquement à moi et que même si il croit qu’en se moment elle est à ses côtés elle peut revenir à moi en a claquement de doigts. Oui Gabriel Rakel, si Ciara Whelan est à tes côtés c’est uniquement parce que je le veux bien.
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MessageSujet: Re: Parce que dans la vie, on a soit la poisse, soit la merde complète. Là.... (William)   Parce que dans la vie, on a soit la poisse, soit la merde complète. Là.... (William) EmptyMer 24 Nov - 3:32

Les jambes repliées, les bras posés sur les genoux et la tête retombant sur ces derniers, Gabriel écoutait les quelques goutes de sang encore présentes dans son corps s’en aller tranquillement. Mordre un vampire dans le taudis dans lequel il était enfermé n’était pas suffisant pour le soigner, loin de là. Pourtant, à le voir, on aurait put croire qu’il venait de se régaler d’un fabuleux festin : canines aiguisées, yeux gorgés d’ombre et le sang de sa proie entourant ses lèvres. Ce sang, le vampire se décida enfin à l’essuyer grossièrement sur le revers de sa manche mais une partie avait déjà séché. Mais ce geste fut le seul qu’il fit, se demandant si s’arrêter là était une bonne idée. Ah oui. Si. Ca l’était puisqu’il était hors de question que William mette un pied dans son académie. Trois sangs-purs y avaient déjà élu domicile. Le compte devait bien y être déjà, non ? Et puis le fait était qu’il ne pouvait pas soumettre William à ses règles. Tant dans la hiérarchie qui l’obligeait qu’au rapport de force entre les deux sangs-purs. Pourtant il serait hors de question qu’il devienne le pion d’un autre échiquier sur son propre terrain. D’accord, là il serait assez dur de mener ses propres règles. Mais ne nous y méprenons pas : William le Sanglant n’était pas invincible et Gabriel Rakel avait des ressources.

Finalement, le jeune sang-pur reparti dans les pensées de ces faux souvenirs qui habitaient son esprit. Cette possibilité d’une autre version de sa vie, comment tout se serait passé s’il avait put modifier le passé. Mais il ne put aller bien loin, puisqu’un bruit et une forte odeur émana jusqu’au flair du jeune homme qui arqua un sourcil. Une poche de sang avait été lancée vers lui. AB négatif. Le sang qu’il aimait siroter lorsqu’il travaillait sur ses dossiers ou devant un bon livre, mais également un sang rare, puisque moins d’un pourcent de la population possédait ce groupe sanguin. Alors Gabriel avait sut apprendre à le déguster comme il dégusterait un bon vin ou une bonne bouteille de scotch. Mais ce geste en lui-même n’avait qu’une seule signification aux yeux du jeune homme : la pitié. Alors vous pensez réellement qu’il allait l’accepter ? Règle numéro 1 : ne jamais rien accepter d’un vampire de sang-pur si vous ne voulez pas lui être redevable. Règle numéro 2 : si vous ne pouvez pas suivre la règle numéro 1, mettez fin à vos jours. Oui, même fortement anémié, Gabriel faisait preuve d’une grande force de caractère. Après tout, il ne serait pas là sinon. Il n’aurait pas parvenu à déjouer le poison qui coulait encore maintenant dans ses veines.


« Non j’avoue que ceci n’est pas une blague, je t’avoue que tout comme toi cette idée me déplait. Mais quand Ciara est en danger, je n’ai d’autre choix que de venir. Mais je me demande si j’aurais dût vraiment éliminer ces démons … ils auraient peut être servit à quelque chose… comme aider Nathanael à te tuer. A oui car je ne t’aime pas ! Mais si je te laisse mourir … elle m’en voudra. »

Un rire léger échappa à Gabriel qui bascula sa tête en arrière afin d’avoir le regard levé au ciel. Il était vrai que dans cette région reculée de l’Irlande, la pollution lumineuse était inexistante. Cela permettait alors de voir les dernières étoiles de la nuit, celles qui étaient assez fortes pour lutter contre les premiers rayons de soleil. Mais finalement, elles finissaient toujours par être vaincues et à laisser place au jour. Enfin… Pour en revenir aux paroles de William, cela le faisait doucement rire. « Comme aider Nathanael à te tuer ». Yah… Finalement, les sangs-purs étaient très certainement la pire espèce de vampire. Se croyant constamment au dessus des règles, vivant dans un autre monde. Oui, ils étaient les pires. Et surtout, ils étaient pires que les humains : n’hésitant pas plus à éliminer les leurs. Ainsi, Gabriel était un peu pareil, puisque c’était souvent qu’il devait partir en chasse pour éliminer des vampires incontrôlables. Enfin son travail avait tout de même une fin utile. Là, tuer par amour, ou pas hein. Cela faisait partie des causes qu’il ne connaissait pas et surtout ne comprenait pas. Pire, il ne voulait pas comprendre. Hum… En fait, il en avait surtout marre de toutes ces personnes se croyant au dessus de tout. On cherche à créer un monde où tout le monde pourrait vivre paisiblement ? Humains, non humains, morts et vivants se côtoyant… Si au moins certains arrêtaient de se croire supérieurs aux autres… Oui, à cet instant Gabriel ne voyait pas grande différence entre les paroles de Nathanael et celle de William. Bah… A quelque chose près ils avaient le même âge hein.

« Je pourrais faire en sorte qu’elle ne se souvienne plus de toi, ni de Lucas, ni de Josh. Pas même de sa stupide amie de Gracia, elle oublie tout, et vie de nouveau avec moi. Oui elle pourrait oublier l’académie, la prison, sa peine qu’elle va ressentir quand elle va te voir ainsi. Maiiiis je ne peux pas le faire maintenant. Car nous avons tous les trois un ennemie commun … Nathanael, et peut être que tu vas être capable de quelque chose … petit Gabriel. »

Ok. Cette fois, Gabriel ne put réellement pas retenir ce fou rire qui le prit au niveau des côtes. Meurtries, cela obligeait le vampire à tousser entre deux rires, avant de finalement devoir s’arrêter sous crainte de se déplacé un de ses os brisé. Tout ce qui traversa l’esprit de Gabriel, ce fut un grand « LA-BLAGUE ». Sérieusement… Comment pouvait-on vouloir une telle vie pour une personne que l’on dit aimer ? Ou même pire, comment pouvait-on vivre ainsi, manipulant les souvenirs de toutes les personnes nous entourant juste pour faire ce que l’on souhaite ? Maintenant c’était définitif : Gabriel avait devant lui autre version de Nathanael. Une version qu’il méprisait peut-être même plus.

« Quelle pauvre vie misérable. Il est aisé d’effacer la mémoire d’un chien après lui avoir tiré dans les pattes… »

Gabriel baissa enfin le regard afin de le déposer rapidement sur William. Il n’y avait ni affront, ni rancœur ou colère. En réalité, il y avait juste de la lassitude et la vérité à nue. Parce que le fait était que si William n’aimait pas Gabriel, ce dernier méprisait le plus âgé du fait de ses dernières paroles. « Je pourrais faire en sorte qu’elle ne se souvienne plus de toi, ni de Lucas, ni de Josh. Pas même de sa stupide amie de Gracia, elle oublie tout, et vie de nouveau avec moi. Oui elle pourrait oublier l’académie, la prison, sa peine qu’elle va ressentir quand elle va te voir ainsi. ». Il ne pouvait pas comprendre que l’on force quelqu’un à l’aimer d’une telle façon. A côté de cela, il respectait bien plus son père de l’avoir enfermé toute sa vie dans le manoir familiale. Après tout, la situation était la même pour lui-même : s’il voulait il pourrait faire en sorte que les disputes entre les deux vampires s’éteignent, ou que cette guerre entre lui et Josh stoppe. En y réfléchissant, avec un peu d’entrainement et une forte volonté il pourrait même changer l’esprit de Nathanael. Pourtant Gabriel n’avait jamais vu les choses ainsi, n’usant de son « don » que rarement, voir quasiment jamais. Enfin…

« Oh. Au fait. Votre petit tour de passe-passe sur lui effacer la mémoire et tout le bordel. Ca fout un sacré merdier quand ça essaye de s’en aller. Vous êtes au courant ? »

Oui, Gabriel en avait marre. Les vampires, les sangs-purs, les personnes à qui il devait des comptes constamment et tout le reste. En vérité, il pourrait dire au monde entier d’aller se faire voir tant il ne rêvait que de se poser dans un lit et se reposer tranquillement. Sauf qu’avec William dans les parages, il lui serait impossible d’être tranquille. D’ailleurs, il pourrait à lui aussi demander gentillement – ou pas hein – d’aller se faire voir. Alors Gabriel se leva, prenant appui comme il lui était possible sur le poteau en pierre contre lequel il était adossé, puis sa main vint se saisir du métal de la grille, avant de traverser le portail. Un claquement de doigt, et un des vampires montant la garde dans l’académie s’approcha. Oui… C’était son informateur contacté plus tôt. L’une des rares personnes en qui le sang-pur avait pleinement confiance. Assez en tout cas pour lui confier la clef du portail. D’accord, ce n’est pas grand-chose. Mais connaissant Gabriel c’est un grand pas en avant, non ? Enfin. Le vampire en question ouvrit la grille tandis que le directeur s’avança pour entrer, lançant simplement un geste de la main en guise d’au revoir à William.

« Bye ! »

Derrière lui, il laissait William et la poche de sang intacte.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Parce que dans la vie, on a soit la poisse, soit la merde complète. Là.... (William)   Parce que dans la vie, on a soit la poisse, soit la merde complète. Là.... (William) EmptyMer 24 Nov - 19:56

Je souris tranquillement lorsque j’observe ce jeune vampire impétueux refuser la pochette de sang que je lui offre si gentiment. Bo je reconnais que moi à sa place j’aurais réagit pareil, l’orgueil des sangs pur est bien plus puissant que leurs propres vies. Je l’ai constaté sans arrêt durant ces six cents années. Le pire dans tout ça c’est que je n’échappe pas à la règle, et plus on avance dans les années, plus on trouve que les vieux sangs pur n’ont aucune limite dans leurs fiertés. Mais c’est simplement que les éducations changent, les temps aussi d’ailleurs. Par cette réaction Gabriel me fait penser à son père, un homme que j’ai connu brièvement et avec qui nos idées en général coïncidaient. Les Rakel ont une fierté incontrôlable, mais bon avouons le, il a des traits quand même d’Ellen, la pauvre sinon si son fil n’avait pas de ses traits. Même si je pense que la relation entre Ellen et Gabriel est parfois trop ambigüe, je ne sais que trop peu de chose dessus pour juger. Il écoute mes paroles et rient à chacune d’elles. Humm nous n’avons pas le même humour.

Et vu ses réponses, pas les mêmes points de vue non plus. Mais en même temps l’histoire ne serait pas drôle s’il y avait une ressemblance entre moi et cet homme. Bien entendu il y en a une mais elle ne compte pas franchement. Notre fierté, si aucun de nous en avait une aussi grande nous serions mort dans se monde de chacal. Dans ce monde de sang pur. C’est pour ça que j’ai tout fait pour qu’elle y échappe. Je ne voulais pas qu’elle meurt par simple orgueil de l’un des nôtres, qu’elle tombe à genoux à cause d’un idi*t de sang pur. Pourtant elle l’est, elle peut faire aussi tomber des têtes, faire en sorte que des genoux se retrouvent à ses pieds, cependant elle n’est pas de ce genre, elle n’a jamais aimé le monde des sangs purs même si elle menait à bien ses missions. Pourtant quand je parcours ses souvenirs, j’y vois quand même une sorte de plaisirs cacher au fond d’elle quand elle est en conseil. Et avouons le sa plus grande fierté, même si cela détruit sa famille fut le conseil où elle s’opposa à Nathanael. Elle était terrifier, tremblait et pourtant déclara haut et fort ce qu’elle pensait. Mais bon, quand je dis parcourir le reste de ses souvenirs … c’est simplement ceux qui me restent vu qu’elle en a récupéré. C’est sûrement une raison pour laquelle je suis revenue ici. Pour lui demander si elle veut ses souvenirs, ou alors que je les lui retire à nouveau.

Gabriel Rakel me tourne le dos, tranquillement avec un simple « bye » c’est d’un respectueux … ou pas ! Restant assis sur ma valise je lui tourne toujours dos. Ecoutant ses pas, observant la pochette de sang coulée au sol … peut être devrais-je l’apporter à Nathanael, pour lui dire que pour le moment il ne valait mieux pas approcher ces lieux. Bien qu’il le sache parfaitement, le territoire d’Irlande est à moi jusqu’à ce que Ciara décide de l’avoir à nouveau. Cependant, pour une fois je vais faire une exception je vais attendre l’autorisation de Gabriel, et puis avouons le sinon se ne serait pas drôle ! Inspirant une nouvelle fumé de goudron, je sens que le chaud à cette bouffé se rapproche dangereusement de mes doigts. Cela fait quoi si ça me brûle ? Pas grand-chose, ma peau va très vite se restructurer ! Surtout à mon âge ou même mon pouvoir de guérison est très développer, mais avouons le si mon corps passe sous une brûlure de cigarette, c’est franchement la plus petite blessure que je vais lui faire subir, limite si il avait une conscience il aurait pitié de moi mon corps. Soufflant tranquillement la fumé, je souris derrière l’une de mes mèches bouclé
.

« Elle va mourir … » Déclarais-je tranquillement, sans rien dire de plus laissant un silence plané, mais je ne dis pas qu'elle à deux de raisons de mourir, la première étant que nos deux dons se contredisant, si je ne lui redonne pas ses souvenirs de nos plein gré commun, alors elle va mourir, la seconde est ... « Je savais qu’il allait venir ici, cela depuis un mois. Et va savoir pourquoi Lily est absente contre son grès depuis un mois de cette académie … mais elle se rendra compte vite du piège, et reviendra à tes côtés au plutôt. Alors elle va mourir pour te protéger. Car si Nathanael te menace, elle fera ce que je lui ai toujours appris … » je continue à souffler tranquillement un rond de fumé grise, oui c’est sûrement gamin mais j’aime faire ça, après tout au bout de six cent ans, on a besoins de se détendre … « … éliminer le mal à sa source. Car c’est son devoir de bras droit n’est ce pas ? Protéger celui qu’elle sert, même si cela revient à mourir. Mais bon tu peux te consoler, si elle meurt là … elle aura fait en sorte d’emporter Nathanael. Enfin je l’espère sinon se serait un véritable gâchis !»

Mon ton est neutre, limite amusé. Cela est franchement contradictoire par rapport à ce que je ressens au fond de mon corps. Mais l’extérieur lui laisse des marques comme s’il était amusé, mes entrailles elles, se tordaient de douleur en faisant face à la réalité de mes propos ! Mais peut être que cela fera comprendre certaine chose, dut moins je ne peux pas me permettre d’omettre un seul détail, sinon je vais vraiment la perdre cette fois. Car il y a un point commun entre Nathanael et elle, une fois qu’on les a lâché, une fois qu’on les à perdu de vue. Ils deviennent alors imprévisibles, incontrôlables ! Voila pourquoi j’expose à voix haute de très grande possibilité, après tout Ciara ma surprise il y a un moi … quand j’ai vu qu’elle était celle qui à détruit durant cinquante ans les villages crée par Nathanael, ne laissant aucunes preuves, je ne l’aurais jamais crut capable de faire ça. J’avais sûrement espéré, dans un esprit Candide qu’elle laisserait tomber ma mort et continuerai à vivre simplement et sainement à l’abri du monde des vivants, tel un fantôme, afin que jamais on ne sache qu’il existe encore une digne héritière au trône des Whelan. Je comptais faire en sorte de ne jamais lui rendre ce qui lui appartient ? Bien sur que si, quand le monde des sangs purs sera sûre pour elle. Ecrasant mon mégot, j’ouvre mon paquet de cigarette pour le jeter dedans. Non je ne polluerais jamais les terres d’Irlande, ni aucunes terres d’ailleurs !

« Tu as eu la preuve même aujourd’hui que tu es incapable de protéger cet académie ainsi. Car sache que ce que tu as vue là ce n’est que seulement 1% de la chance de Nathanael, et je ne suis même pas certain que mon calcul soit bon, car même après 250 ans de recherche sur lui je n’arrive toujours pas évaluer sa vrai force. Il peut détruire cette académie en seulement une nuit, une heure. Malgré le nombre de vampires, anges, démons qui protègent ces lieux. Pour le simple faite que lui c’est des villages entiers qu’il a à sa disposition. Même si il en a perdu une bonne dizaine à cause de la dénommé Black-Angel, il en a encore beaucoup à sa disposition, il c’est crée une armé. » Laissant le silence plané, je regarde le soleil de l’Irlande se lever, cela faisait tellement longtemps que je ne l’avais pas observé, je soupire de soulagement face à cette beauté. « Je te propose un marché alors, j’accepte de redevenir un simple humain sous tes ordres, tu peux me trainer par terre, me ridiculisé, me donner les ordres que tu veux, … sauf celui de me tuer bien entendu ! Je veux même bien occuper le post du professeur de français pour la Day Classe. Je te devrais respect, aussi bien comme supérieur de l’académie mais comme vampire ici. Et bien entendu surtout, je serais le bouclier de Kentigern contre Nathanael, et ferait en sorte de pouvoir protéger ce lieu. Une fois l’affaire réglé, je repartirai une fois que Ciara fait son choix… »

Si mes calcules sont bon, il ne pausera pas beaucoup de question sur le pourquoi de rester ici. Il faut dire que c’est dur de l’avouer. J’ai décidé de protéger cet endroit, car elle y est heureuse. Je suis certain pour le simple faite qu’autrement elle serait partie depuis longtemps. Quand à son choix, là c’est tout autant plus compliqué, le choix entre reprendre ses souvenirs, ou alors les abandonner à nouveau. Et si elle accepte de les reprendre alors le choix entre Gabriel et moi son fiancé. Mais ça pas la peine de le préciser, moins il en sait mieux c’est !

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Parce que dans la vie, on a soit la poisse, soit la merde complète. Là.... (William)   Parce que dans la vie, on a soit la poisse, soit la merde complète. Là.... (William) EmptyVen 7 Jan - 21:42

« Elle va mourir… »

A ces mots, Gabriel se stoppa dans son avancée. Etait-ce à cause du manque de tact quant à cette réalité ? Ou parce que ces mots ressemblaient étrangement aux siens ? « Ils vont mourir… » Avait-il déclaré à sa mère. Enfin… En théorie. Si cela s’était réellement passé. Non. Ce n’était pas la réalité. Qu’un mensonge créé par Nathanael afin de le déstabiliser. D’accord, c’était réussi. Très bien même. Mais maintenant il faudrait se ressaisir. Le jeune vampire aurait put lui répondre que bien sur, Lily allait mourir. C’était une évidence même. Alors il se retenait de rire. Quoi ? Vous pensez qu’il se moque du sort de son bras droit ? Comme de sa chemise ! … Ou pas. Non. . Le fait était que même si Gabriel n’espérais qu’une chose : qu’ils en sortent tous vivants ; il se doutait pertinemment qu’il y aurait des casses. Surtout, il y était préparé. C’était d’ailleurs pour cela que sa relation avec Lily était dure. C’était certainement pour cela que ni l’un ni l’autre n’arrivait réellement à se déclarer. Parce que le risque de mourir – ironique pour un immortel – était trop grand. Le vampire se sentait un peu comme ce personnage de roman devant braver milles et unes épreuves, à la fois persuadé qu’il y laisserait la vie, mais ne perdant pas espoir d’atteindre le prochain palier. Gabriel ne souhaitait pas la mort de Lily, mais il y était préparé. C’est inhumain – ah ah ! – et très… Etrange ! Mais les choses étaient ainsi. C’était comme cela que le sang-pur avait grandi, qu’il avait été « préparé », et tout simplement comme cela qu’il pensait désormais. Et on ne le changerait pas, certainement pas. Et ce ne serait certainement pas William qui y parviendrait. Vous vous souvenez ? Ce fameux orgueil du sang-pur. Enfin… Allez savoir pourquoi maintenant il repensait à son père. En fait, il se demandait comment lui-même aurait réagit dans une telle situation, comment il l’aurait géré. Aurait-il tout plaqué pour élever des caribous au Canada ou serait-il rester pour se battre ? Quelle question. Evidemment qu’il resterait pour se battre. « Bec et ongles » d’ailleurs. Mais le fait était que Gabriel était bien seul. Enlevez son bras droit, et il ne reste que l’une des pièces d’un échiquier géant. Non. Il était celui qui bougeait les pièces de cet échiquier. Il le devait…

On pouvait se demander si Gabriel écoutait ce que lui disait William. Et je vous rassure, la réponse est « non ». Il se moquait royalement de ce qu’il pouvait bien lui dire. Qu’il aille au diable et qu’on lui fiche la paix. Bien sur qu’il avait connaissance de l’échec cuisant rencontré cette nuit. Et ressasser le bordel, vous pensez réellement que ça va aider en quoi que ce soit ? Sérieux. Qu’on le laisse tranquille. Au moins ce matin. Qu’il puisse récupérer les débris de son bureau, qu’il évalue les dégâts, vérifie que rien ne manque, faire des devis pour tout réparer et qu’on oublie toute cette histoire. Ok. Ce serait assez difficile de l’oublier aussi rapidement. Surtout qu’il en aurait pour un certain temps avant de ce remettre physiquement de cette torture. Mentalement… N’en parlons pas. Il faudrait éviter les autres membres de l’académie. Et surtout Lily. Et les glaces. Parce que – question d’égo – savoir que son visage était complètement déformé n’était pas la meilleure des connaissances. Mais apparemment, il n’était pas prêt à être tranquille.


« Je te propose un marché alors, j’accepte de redevenir un simple humain sous tes ordres, tu peux me trainer par terre, me ridiculisé, me donner les ordres que tu veux, … sauf celui de me tuer bien entendu ! Je veux même bien occuper le post du professeur de français pour la Day Classe. Je te devrais respect, aussi bien comme supérieur de l’académie mais comme vampire ici. Et bien entendu surtout, je serais le bouclier de Kentigern contre Nathanael, et ferait en sorte de pouvoir protéger ce lieu. Une fois l’affaire réglé, je repartirai une fois que Ciara fait son choix… »

… Sérieusement ? Non. Ca y est, c’était le summum des blagues là non ? Gabriel se retint de rire de cette situation « drôle ». Au sens cynique, bien sur. Gabriel Rakel éallait donc entré sur l’échiquier dudit William le Sanglant ? Bien sur. Ou pas d’ailleurs. Bien qu’en y réfléchissant, cela faisait certainement qu’il s’y trouvait. Mais soit. Ce qui amusait également le vampire, c’était la vision que William se faisait du comportement de Gabriel envers lui. « Tu peux me trainer par terre, me ridiculiser, me donner les ordres que tu veux ». Et lui qui pensait que William le Sanglant connaissait un peu mieux les personnes qu’il cherchait à côtoyer. Gabriel renvoyait-il réellement cette image de sang-pur superficiel n’ayant que pour plaisir que d’humilier les autres ? En toutes ses années d’existence, il avait toujours tout fait pour ne jamais avoir à renvoyer une telle image, tout comme l’avait été son père. Les Rakel étaient une digne lignée ayant mérité sa place par son travail et non pas ces vampires prétentieux se croyant au dessus de tout. Mais il ne relèverait pas cette phrase. Tout comme le reste bien sur. Il se contenta de siffler un « bien sur… » entre ses canines aiguisées. Mais il fut interrompu par ce vampire qui accompagnait Gabriel.

« Seigneur Rakel… Vos hommes ne sont pas assez nombreux ni assez puissants pour s’opposer au Seigneur Cohen. Devant le regard glacial du sang-pur, l’engendré poursuivit. Vous savez comme moi que sa présence est nécessaire… S’il vous plait, pensez-y. »

Que cet homme pouvait l’agacer… Souhaitait-il mourir des mains de son maitre ? Si c’était réellement son souhait, qu’il le dise clairement et Gabriel ne se laisserait pas prié. Surtout maintenant. Encore une histoire de fierté et d’égo ? Oui. Après tout, il n’était question que de cela dans toute cette histoire. Enfin… Heureusement que cet engendré était doué, cela lui éviterait certainement la peine capitale. Gabriel jeta un regard autour de lui, un bruit lointain se faisant entendre. Puis une odeur qui lui était familière. Mh… Oui. La ronde de l’un des gardiens de la Night Class. A cette heure ci, aucune des classes n’avait cours, alors les couloirs devaient certainement être déserts. Alors le directeur échangea quelques paroles avec son collaborateurs sur le fait que personne n’était entré dans son bureau et que personne ne s’y trouvait actuellement. Puis il se retourna vers William et lui lança :

« Nous devrions aller dans mon bureau. Enfin… Ce qu’il en reste… »

Le directeur n’attendit en rien la réponse de William. Il ne manquait plus que ça. Il s’était automatiquement orienté en direction de son bureau. Il devait certainement se déplacé – oui oui, utilisons le terme « déplacer » plutôt que « marcher » - de façon lente. Très. Enfin soit. Il leur fallut quelques minutes avant d’atteindre ladite porte du bureau. Une fois celle-ci ouverte, les souvenirs de l’attaque revenaient au jeune sang-pur. Hum… Oui. Ils n’avaient pas fait dans la dentelle. Les fenêtres étaient désormais inexistantes, des chaises avaient péris dans l’attaque, ainsi que sa table basse, quelques vases et tableaux, une partie de sa bibliothèque et sa table basse. Par chance, son fauteuil était toujours intact. Hallelujah. C’est donc sur ce fauteuil que le vampire s’affala dans un bruit sourd, avant de consulter quelques feuilles encore présentes sur son bureau. Des feuilles comme celles-ci, il y en avait partout. Et pas forcément à cause de Nathanael. William pourrait bien critiquer comme il voulait l’état déplorable de l’endroit, il s’agissait des détails auxquels Gabriel n’attachait aucune importance. Il se contenta d’attraper un dossier qu’il consulta, et de demander à son interlocuteur sans pour autant le regarder :

« Français. Huh ? »
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William De Chabon

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MessageSujet: Re: Parce que dans la vie, on a soit la poisse, soit la merde complète. Là.... (William)   Parce que dans la vie, on a soit la poisse, soit la merde complète. Là.... (William) EmptyLun 7 Fév - 1:06

Bien entendu dans la vie on se pose toujours les pours et les contres. On évalue le pourcentage de chance que l’on a de s’en sortir, et calcule la possibilité de n’avoir aucun regret pour l’avenir. Vivre sans regret est une de mes principales convictions, et pourtant à mon âge vous vous en doutez que j’en regrette des choses. Comme le faite de ne pas avoir tuer ce genre de petit vampire morveux face à moi avant qu’il ne prenne la trop grosse tête. Car ce jeune vampire, qui est limite un bambin pour moi n’évalue pas les pours et les contres, il se contente uniquement de quelque contre mineur face à un pour majoritaire. Mais n’est ce pas là tout l’orgueil d’un vampire ? Plutôt d’un sang pur ? Bien entendu que si, mais jamais je n’aurais pensé qu’entre la destruction de son académie en me rejetant ou alors de m’accepter en protégeant ainsi son académie et lui il choisirait au début la plus facile et stupide des réponses. Je suis certain que tout en lui me demande de me rejeter, la confirmation de ma pensé se fignole par un « bien sur… » arrogant sans aucune réflexion très sérieuse en dehors du plaisir de pouvoir refuser mon marché. Proposition dans laquelle il se trouve gagnant à presque 100% … du moins jusqu’à ce que Ciara retrouve la mémoire, et revienne à moi. Alors là nous saurons à 50% chacun, mais pour cela il faut lire les petites lignes du contrat qui sont presque invisible … surtout lorsqu’elles ne sont pas prononcé. J’estime cependant que je n’ai pas besoins de tout préciser, après tout si il refuse à quoi bon continuer. Et l’employeur doit savoir poser les bonnes questions pour trouver les bonnes réponses.

La surprise, fut que l’on de ses vampires qui obéissait à Gabriel arrive à rendre le si peu de raison à son maître. Le jeunot lance un regard noir remplit de mort à cet engendré qui doit lui aussi sentir le train de la mort passer sur ses épaules. Un sourire amusé se cache doucement sur mes lèvres, apparemment sur trois personnes il y en a une seule qui est totalement déraisonnable, agissant comme un enfant n’acceptant pas qu’on puisse gérer un marcher avant lui. Et oui Rakel junior, il faut savoir accepter les compromit tout comme les défaites. Il est vrai qu’il à gagné dans la rébellion des prisons, mais la vie elle est un combat continue bien plus coriace qu’une petite rébellion contre des mortels. Je suis même étonné qu’il n’en ai pas fini plutôt, vaincu par des mortels, cela fait peur tout de même. Mais pas la peine de relever tout ceci à voix haute. Attendant simplement la réaction de ce cher directeur totalement dépassé par les événements de la soirée qui ne faisait que de commencer. Une odeur se fait présente, Gabriel la repère immédiatement. Quoi ne me dites pas qu’il n’arrive pas à maintenir ses fichues étudiants et qu’ils font le mur ? Et bien si c’est le cas, je commence réellement à me poser des questions sur ce qu’il nome « diriger une école ». Mais je ne pense pas que nous aillons les mêmes valeurs en général . Cependant ce petit coup de pouce permet un pas de géant, Gabriel m’invite dans son bureau , ou plutôt l’épave, les cendres de son bureau. Car en voyant le reste des fenêtres, la pauvre bibliothèque presque totalement détruite, je continue la description d’un endroit détruit par Nathanael ? Non je ne pense pas que cela en vaut la peine. Sachant que là il est fait vraiment dans le soft ! M’installant sur le canapé je passa ma main dans mes cheveux.


« Français. Huh ? »

Levant un sourcil je ne peux m’empêcher de sourire ironiquement, il voulait que je propose quoi ? Professeur de jeu de tarot ? Une idée original certe mais pas du tout utile.

« Ah moins que tu vois une autre idée … »[i] un sourire mesquin de dessine sur mes lèvres[/i].
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