It was a day like the others... | Lily <3

« Mà… Màthair… »

Un grognement, déchirant la gorge de Gabriel, traversa la pièce silencieuse. A moitié allongé sur le sol de son bureau, il était seul avec sa mère qui, accroupie au dessus de son corps, le serrant dans ses bras, avait toujours une paire de crocs enfoncée dans sa carotide. Il n’avait plus la force de la repousser, et personne ne viendrait l’aider. Le long de son cou, le jeune homme pouvait sentir des gouttes de son sang glisser et finir leur chute contre le parquet de son bureau. Inconsciemment, il eu une pensée ironique, se disant qu’en fait si, il en avait encore. La tête en arrière, basculant dans le vide, observait cette pièce qui semblait prendre des proportions inimaginables. Perdre pied était une sensation désagréable, mais Gabriel ne pouvait renoncer aux besoins de sa mère, et une sensation de plaisir l’envahissait quand elle allait bien. Mais là, il ne résisterait pas longtemps. Il ne pouvait même plus bouger ne serait-ce qu’un doigt. Quand ses yeux se fermèrent dans un soupire non retenu, l’homme put sentir les deux crocs quitter sa chaire, et ces lèvres qui savouraient il y avait moins d’une seconde à peine appelez désormais le nom de « Gaby », auquel l’intéressé ne répondit que d’un grognement étouffé, tombant dans l’inconscience.

Quelques heures plus tard, Gabriel se réveilla. Allongé sur le sofa de son bureau, il voulu ouvrir un œil, mais les rayons perçants du soleil avortèrent toute tentative rapidement. Il ne comprenait pas pourquoi. Il suffit que ce grognement, qui s’était échappé quelques heures plus tôt, revienne à sa mémoire pour qu’elle se complète. Sa mère lui avait une nouvelle fois supplié de la nourriture. Non pas un diner sympathique entre une mère et son fils dans le resto du coin, mais une nourriture plus… Intime. Bien qu’il ait l’habitude d’offrir son sang à sa mère, Gabriel n’avait pas pensé que la retrouver après avoir été séparé d’elle autant d’années réveillerait en elle une telle soif. Elle avait même réussi à le mettre en anémie. Forte heureusement, il s’en remettrait vite. Et puis… C’était idiot à dire, mais ça lui faisait plaisir. Il avait toujours cherché le bonheur de sa mère, et ça ne changerait pas aujourd’hui.

Difficilement, l’homme leva une main à son visage. Ce simple geste eut pour effet d’arracher un gémissement à la gorge du vampire qui avait encore l’impression de sentir les crocs dans sa chaire. Elle ne l’avait vraiment pas raté, et lui garderait la marque quelques temps surement. Enfin non, seulement le temps de trouver la force pour se lever, boire du sang frais, et un peu de repos. Heureusement, il avait sut depuis longtemps contrôler sa propre soif : il ne se jetterait donc pas sur le premier être qui passerait par là pour lui voler un litre de sang. Ses doigts ayant enfin atteint la peau de son visage, ils purent constater que la peau était froide. Extrêmement froide, d’ailleurs. Ah, pardon. C’est normal. Mais dans une telle situation, tout semble moins vivant. Moins animé. Moins chaud. Finalement, sa main retomba dans le vide. Allongé sur le sofa, Gabriel plongea une nouvelle fois dans les bras de Morphée. Enfin… Il perdit plutôt connaissance, au vu de la situation.

Dans l’immense manoir dans lequel Gabriel avait grandi, l’ambiance était des plus maussades. Ellen Rakel pleurait la mort de l’être qu’elle avait toujours aimé, et extériorisait le tout dans un élan de colère incontrôlable.

« Màthair… Vous, allez bien ?»

Un jeune adolescent questionna sa mère qui, les larmes aux yeux, détruisait tout ce qu’elle trouvait. Bien sur que cette question était stupide, lui-même le savait, mais le garçon détestait voir sa mère ainsi, dans une telle colère. Dans un tel chao. Il se lança donc dans ses bras pour l’arrêter.

« Màthair. Arrêtez, s’il vous plait. Vous me faites peur ! Je suis triste de vous voir dans un tel état.
Gaby ! »

A ce nom hurlé, une gifle termina sa course sur la joue de l’adolescent. Elle lui en voulait. Elle lui en voulait de ne pas avoir sauvé celui qu’elle aimé, que son fils n’ait pas cherché à sauver son propre père. Mais elle ne pouvait rejeter cet être qu’elle avait mit au monde. C’est alors dans un élan maternel qu’elle sera le corps frêle du jeune vampire, s’excusant de ce geste involontaire.

Gabriel, lui, restait impassible. Il essayait tout du moins. Il n’avait jamais compris ce que sa mère avait pu trouver à cet homme. Lui, il le détestait. Il avait toujours été un inconnu, et il ne se préoccupait pas du sort d’inconnus. Ses doigts se serrèrent contre sa paume, cherchant à ne pas craquer, à rester fort pour Elle.

« Gaby… »

Evidemment, une mère sait reconnaitre l’odeur du sang frais de son propre fils. Dans un geste rapide mais délicat – comme elle avait toujours sut les faire – elle attrapa la main de l’adolescent laissant découvrir un filet de sang s’échappant de la paume. Il avait toujours tout fait pour le bonheur de sa mère, et ce depuis sa plus tendre enfance. Cependant, Gabriel découvrit un nouveau regard dans les yeux de sa mère : l’envie. Non pas l’envie d’un objet ou de jouer, mais une envie que tout vampire connait au moins une fois dans sa vie. Une envie qui nous poursuit jour après jour. Depuis ce jour, depuis cet instant où Gabriel laissa sa mère planter ses crocs dans sa nuque et boire ce qui faisait de lui un être « vivant », il ne renoncera jamais aux pulsions de sa mère.

Dans un sursaut, Gabriel se redressa en un éclair sur le divan, avant de finalement se laisser tomber, pris d’un vertige. Il avait rêvé. Enfin non, il s’était plutôt souvenu du passé. Décidemment, depuis qu’il était ici, le vampire était changé. Certainement parce qu’il pouvait enfin avoir de véritables moments seuls, sans craindre qu’un étranger fasse irruption dans sa cellule. Il était épuisé, même si demain irait certainement mieux. Que diraient les autres s’ils le voyaient dans un tel état ? D’ailleurs, il vint enfin à penser au fait que peut être l’odeur de son sang avait dû semer la pagaille dans l’académie. Rares seraient les personnes comprenant de qui il pouvait s’agir. En fait, une personne seulement le pourrait : Lily. Enfin, techniquement il y avait aussi sa mère, mais inutile de le préciser.

Un bruit vint tirer définitivement Gabriel de son brouillard. Son regard vide vint se poser sur la porte, quelqu’un frappait à la porte. Crap… Ce n’était pas le moment que l’on vienne lui rendre visite. Quoi qu’en fait, ce n’était techniquement « jamais » le moment, sauf quand il le demandait. Tandis que sa mains gauche vint à la rencontre de la peau déchirée de sa nuque – où il put parfaitement sentir les traces de crocs – sa main droite attrapa le dossier du sofa pour se redresser. Avant d’autoriser la personne à entrer, une vérification s’imposer : le sang. Comme à chaque fois, sa mère avait pensé à nettoyait le sang qui pouvait s’étaler autour de la morsure, mais également celui qui avait put finir sa course sur le sol. Un regard lancé vers sa chemise lui fit comprendre qu’elle avait également changé le vêtement. Une mère quoi. Contre la porte, la personne se faisait insistante. Dans un grognement, il autorisa alors la personne à entrer. Un professeur. Il s’agissait d’un professeur – humain – de la Day Class qui était en désaccord avec l’emploi du temps. C’est alors avec un manque de tact évident que Gabriel mis à la porte la personne, le menaçant de finir par faire cours à la Night s’il continuait ainsi. Evidemment, il se ravisa et repartit immédiatement. Le vampire n’avait pas changé de place, si ce n’était qu’il était désormais assis, les coudes sur les jambes, la tête penchée en avant et les mains à la base de sa nuque. Quand à nouveau il entendit quelqu’un frapper à sa porte, Gabriel ne put s’empêcher de lancer dans un nouveau grognement :

« Si ce n’est pas important vous pouvez passer votre chemin ! »

Le sang, un liquide précieux qu’on peut parfois comparer à la vie. Il contient en lui l’oxygène dont les humains ont besoins pour vivre mais aussi ils transportent tout ce qui est nutriment. Un liquide de couleur rouge sang au gout de fer, une chose qui est vitale pour les humains, mais qui l’ai aussi pour d’autre races. Nous les vampires. Je regard ma tasse de café contenant un sang o négatif. Ce n’est pas mon préféré, mais en faite il n’est pas dure à trouvé vu que c’est le sang du donneur universelle en plus autant dire que y en a pas mal. Je viens tout juste de le sortir de mon micro-onde où l’on peut régler maintenant la température à laquelle on veut que nos aliments soit. Donc ce que je tiens dans ma tasse, à la température de 37 degrés. Le gout de fer monte le long de mes narines, traverse ma trachée, mes pupilles gustatives se mettent à faire en sorte que oui mon ventre réclame famine. Toute heureuse de voir que mon ventre réclame famine, je commence à poser mes lèvres aux bords de la tasse. Mais voila une image m’apparait, une femme blonde criant de sa voix désespéré « Will Ciara est là ! » Puis celle du manoir en feux, du sang, des prénoms qui glissent de mes lèvres, des larmes, des bras me serrant contre eux. Je lâche sans pouvoir le contrôler ma tasse qui se fracasse à sa rencontre avec le sol. Quand à moi je me suis précipitée dans ma salle de bain, vomissant alors que je n’ai rien dans le ventre depuis deux foutu jours ! Je ne bois plus, je ne dors plus depuis deux jours, & punaise que c’est long. Un même & unique rêve en tête, je crois que c’est un souvenir, alors mes questions sur Will se sont intensifier. J’ai été à la bibliothèque de la ville pour commander des bouquins sur lui, je ne les aurais pas avant une semaine. Alors j’attends patiemment mais en attendant je n’arrive toujours pas à dormir. Ne pas boire ce n’est pas un problème mais le sommeil si ! Je relève la tête, les mains appuyé sur mon lavabo, je refais la même étape que la dernière fois, ouvre le robinet faisant couler l’eau. Je nettoie la paroi de mon évier, puis passe du liquide bleu sur mon visage. J’attrape à l’aveugle ma serviette de main stop l’eau, et essuie mon visage. Je repose très soigneusement ma serviette sur son lit, attrape mon parfum Nina, de Nina Ricci, et en met sur met vêtement. C’est le seul parfum que j’apprécie mettre, son odeur douce est agréable pour moi, reposante même.

Une fois que j’ai vérifié que la salle de bain était de nouveau bien propre je me dirige vers mon salon où le sang abime mon fameux parquet. Je soupire, me dirige vers mon éponge et frotte alors à grande vitesse le sol afin que le sang ne reste pas là tachant mon merveilleux bois. Par chance j’arrive à rattraper ma bêtise incontrôlée. Une fois le sang essuyer, je jette mon éponge à la poubelle, elle est fichue de toute façon, puis je retourne à l’endroit où ma tasse est tombé pour ramasser les bouts de porcelaine. C’est dommage, je l’aimais bien cette tasse. Enfin bon en attendant je n’ai pas réussi à boire de sang.

Je me stop dans mon action, passe ma main sur le front et m’assoie accroupie sur le sol. Pourquoi avant avais-je une tasse de sang dans la main ? Qu’elle était ma relation avec Will ? Ce que je viens de voir, était-ce réellement un bout de mon passé ? Je ne sais pas, je n’en sais rien. Je me prends la tête dans les mains, c’est un tambour là dedans. Je me lève rapidement et me dirige vers mon fauteuil, au passage je fais tomber une feuille au sol. Et j’aperçois le nom d’un élève. Ah oui c’est vrai un nouvel inscrit donc je dois donner le dossier à Gabriel. Je me baisse et ramasse alors le dossier. Une fois encore il faut que je me change les idées. Alors j’enfile rapidement un jean à trou retire ma chemisette et enfile un pull turquoise décoté. Tiens c’est la première fois depuis des années que j’enfile un pantalon … mon système est déréglé car dehors il fait beau. Tanpis ! J’enfile mes converses noir, ferme la porte et me dirige vers le bureau de Gabriel. J’arrive facilement dans le bâtiment, au passage je croise un professeur râlant contre cet idiot de principal. Et bien on dirait qu’il à fait fort encore. Pourtant en marchant une odeur me gène, m’inquiète même. Je monte plus vite les marches de l’escalier et me rapproche du bureau. Plus je m’approche plus l’odeur s’intensifie, celle du sang de Gabriel. Je frappe à sa porte et j’ai le droit à un magnifique.
« Si c’est pas important vous pouvez passer votre chemin »
J’ouvre la porte sans même passer mon chemin, et la referme tranquillement, la main sur les hanches, les yeux un peu amusé, un sourire aux lèvres.
« Hé bien très cher vous êtes galant, je ne vous reconnais plus là Monsieur le… » Je me stop dans la discutions, mes yeux s’arrondissent dans le cou de Gabriel je vois bien des marques de crocs ? « B*rdel de m*rde Gabriel, il t’es arrivé quoi ? Ça va ? » Je ressens qu’il à besoins de sang, je laisse tomber sans réfléchir mon dossier au sol, et me dirige vers son bureau pour trouver une fichue bouteille de sang afin de lui en donner.

Lorsque la porte permettant l’accès à son bureau s’ouvrit malgré la mise en garde annoncée, Gabriel ne put s’empêcher de soupirer. Il espérait que ce soit réellement important sinon il risquait de commettre un meurtre, mais en même temps il n’était pas vraiment en état de régler des problèmes trop importants. Voilà les inconvénients d’une telle situation. C’est en entendant le son de la voix de la personne que le vampire se rendit compte de son état. Il ne l’avait pas senti venir, ni entendu. Il savait pourtant la reconnaitre. Cette voix. Gabriel pouvait la trouver entre milles. A ce moment précis, il fut partagé entre le fait qu’il soit rassurer qu’elle soit là, que ce soit elle et pas quelqu’un d’autre, mais également le fait qu’il ne voulait pas être vu dans cet état lamentable, et surtout pas par elle. Mais au moins, il fallait voir le côté positif : si Josh avait été présent maintenant, le vampire l’aurait certainement très mal vécu. Mais soit.

Le changement d’intonation dans sa voix, la perte de sa mélodie habituelle fait comprendre à Gabriel qu’il doit certainement être dans un sale état. Rien d’étonnant, mais c’était inhabituel pour d’autre de le voir ainsi. Après tout, il aimait garder pour lui les détails compliqués, et ne montrait qu’assurance aux yeux des autres. C’était comme ça qu’il avait été éduqué, c’était lui. Là, il fallait trouver un autre « plan d’attaque ». Et pourtant, il ne put s’empêcher un rictus aux mots « ça va ? » de Lily. Elle savait pertinemment que c’était le genre de question que Gabriel détestait, surtout dans une situation pareille. Ce serait comme demander à un chien qui bave devant de la nourriture s’il a faim. Non, Gabriel n’est pas un chien. Et puis… Elle l’avait interrogé sur ce qui s’était passé. Étonnement, Gabriel ne se vit pas lui répondre tout naturellement que « maman était de passage pour rendre visite à son fils chéri »… Vive la crédibilité.

« Arrête de t’inquiéter Lily, ça va… »

Le vampire allait finir par dire qu’il avait l’habitude, mais lui-même avait un doute quant à ce détail. Il l’avait peut être-perdu. Finalement, il se força enfin à se redresser, et se dégagea la gorge, entrainant un grognement à moitié voulu. Il l’avait vu commencer à fouiller vers son bureau, et ça : c’était mauvais. Il ne le supportait pas, bien que l’intention de la jeune femme soit des plus louables. Enfin… Il supposait. Avec un peu de force, il parvint même à se lever, bien que difficilement. Le directeur se rendit alors vers la porte, où il attrapa le dossier qui était à terre – bien qu’il manqua de s’étaler au sol lamentablement ; puis il se dirigea vers le bureau en lançant dessus le dossier récupéré. D’un air voulu blasé, il lança à la jeune femme :

« Et s’il te plait, ne jette pas les dossiers des élèves à terre, la paperasserie est assez ennuyeuse comme ça. En même temps que le vampire s’approchait du bureau, il continua à parler d’une voix qui se voulu un instant rauque : Un peu de repos et ça ira. Et rassure toi, je n’irais mordre personne. »

En même temps, Gabriel était passé du même côté du bureau que Lily, passant un instant à quelques centimètres. Lourdement, le vampire se laissa tomber dans son fauteuil. Il aimait être assis là, lui donnant l’impression d’être aux rennes. Bon. Ok, c’était le cas. Mais c’était toujours plus plaisant d’être assis là, dans ce fauteuil en cuir si confortable, observant ses papiers étalés sur ce bureau taillé il y avait de cela près de deux ou trois siècles dans du bois véritable. Un meuble qui continuait à vivre, même séparé de ses racines, de ce qui est censé lui apporter la vie. Un peu comme un vampire en quelque sorte. A la différence que le bois ne se nourrit que de l’air et du soleil. Sortant de ses songes, Gabriel releva le regard vers Lily et vit son inquiétude sur son visage.

« Sur l’étagère, la seule niche avec une porte. Les verres sont juste en dessous. Et sers toi au passage, tu as une mine affreuse. »

Gabriel avait dit cela sans l’ombre d’une vague dans sa voix. Ni soupire, ni remontrance, ni inquiétude. C’était Gabriel, et même s’il s’inquiétait pour la jeune femme, il n’en montrait rien. Il était déjà assez exposé pour aujourd’hui, pas besoin d’en mettre une couche. Alors qu’il observa la vampire s’éloigner de son bureau, le directeur en profita pour ranger quelques papiers dans leurs dossiers en papier cartonné, pour finalement les empiler dans un tiroir qu’il pris soin de refermer. Son bureau n’était pas un exemple de perfection, d’autant plus qu’il savait que certains dossiers ne pouvaient être vus par d’autres que lui, même pas Lily. D’autant plus par Lily pour certains d’entre eux. Enfin. Avachi contre son fauteuil, sa tête enfoui dans main gauche, Gabriel s’essaya à fermer les yeux quelques instants, ses doigts s’emmêlant dans ses cheveux qui avaient pas mal poussé ces derniers temps. Mais il ne pouvait se résigner à les couper. Alors il tentait de les mettre en place comme il pouvait, sachant pertinemment que dans la journée il y repasserait les doigts encore et encore.

« Arrête de t’inquiéter Lily, ça va… »
Je m’arrête totalement dans mon action, relève la tête du bureau de Gabriel, passant ma main dans mes cheveux blond au passage pour me dégager la vue. Le parfum que j’ai mis il y a dix minutes à l’effet désirer sur moi, le calme totale et la réflexion absolue .Il me rappelle le temps où j’étais dans les arbres avec William à sentir les fleurs. William, un prénom bien sanglant dans mon cœur tout d’un coup, mais je ne m’y attarde pas, surtout pas devant Gabriel, il serait capable de voir que je ne vais pas bien. Il se poserait des questions fouinerai son nez là où il ne faut pas, & ça c’est hors de question. Je dois résoudre cette histoire de Ciara toute seule, sinon je crois que je perdrai un peu de ma fierté, celle de savoir se débrouiller seule comme avant de rentrer dans cette prison. Il se lève se son canapé avec difficulté, un sourire malicieux aux lèvres, j’ai envie de parier qu’il va tomber. Hé non pas de pitié, je sais parfaitement que si Gabriel c’est fait mordre, c’est parce qu’il c’est laissé faire. Après je ne cherche pas la raison … enfin si j’veux savoir pourquoi, mais si je lui demande il serait capable de s’emporter et de tomber dans les vapes, se qui pourrait être amusant je l’avoue. Il pose alors le dossier que je viens de laisser au sol. Mes yeux s’attardent dessus, normalement c’est un dossier de la Day classe, mais je m’y suis attardé un certain moment … pour raison personnel, mais étant principal adjointe officieusement, ça passe pas trop aperçut, & puis Gabriel va pas franchement se poser de question pour le moment.

« Et s’il te plait, ne jette pas les dossiers des élèves à terre, la paperasserie est assez ennuyeuse comme ça. En même temps que le vampire s’approchait du bureau, il continua à parler d’une voix qui se voulu un instant rauque : Un peu de repos et ça ira. Et rassure toi, je n’irais mordre personne. »
Je ricana à cette dernière phrase, prend le dossier sur le bureau, range en un clin d’œil les feuilles, il faut dire que je le connais par cœur à force de le lire. Puis recule du bureau sans trop accorder trop d’importance. Il faut dire que je n’aime pas regarder les affaires autres que l’académie. Précisons, je n’aime pas me mêler au affaire de sang pur. William me la toujours conseiller, et je ne devrai même pas les approcher, c’est sûrement pour cela que je commence à mettre un peu de distance avec Gabriel, car je sais que les histoires de sang pur ne sont pas bonne pour moi & que je ne veux pas rentrer dans ce cercle vicieux. Je soupire passe ma main dans mes cheveux, un vertige passe rapidement en moi mais repart, continuant sa route. Foutu manque de sommeil, pourquoi cela ne peut pas atteindre mon régime alimentaire uniquement ?

« Sur l’étagère, la seule niche avec une porte. Les verres sont juste en dessous. Et sers toi au passage, tu as une mine affreuse. »
Je m’arrête dans mon action « remettre mes cheveux en places » regarde un long moment Gabriel, recule pour l’observe en soulevant un sourcil. Se serait-il rendu compte de quelque chose ? Non bien sur que non, alors je m’éloigne tranquillement, riant gentiment, pas trop fort, un rire modéré, car je n’ai pas le cœur à rire comme à mon habitude. Je me dirige vers la niche et prend un unique verre dont j’observe les gravures un moment passant mes doigts fin dessus, puis j’ouvre le frigo le froid m’emporte, l’odeur du sang me rend déjà malade. Je soupire et sers le verre pour me retourner vers Gabriel.

Je me demande qui à la plus mauvaise mine entre toi & moi … ah excuse moi, moi j’suis encore pleine de sang, je suis pas franchement anémier et ne vient pas de tomber dans les vapes. Limite je suis sure de gagner une course contre toi haut la main vu que tu tomberai dans les pommes au bout de cinq minutes ce n'est même pas drôle ! Je chantonne de ma voix qui se moque, mais j’aime ça. Je dépose le verre sur le bureau de Gabriel un sourire moqueur aux lèvres, tu veux que je te donnes à boire comme aux petits monstres humains qui n’ont qu'un ans ? Oui elle à toujours garder son humour malgré son manque de sommeil, peut être qu’il à empiré même.

Je me retourne tranquillement pour aller m’assoir sur le canapé, au passage mon téléphone portable sonne, je le tire de ma poche de jean –au trois milles troues ! - & le regarde rapidement je lit aussi vite que j’ouvre mon téléphone « Commande arriver, vous pouvez passer la prendre quand vous le désirez », on ne me le répétera pas deux fois, alors je souris tranquillement dans un coin de ma tête, m’assoie sur le canapé, me pose contre le dossier et croise mes jambes.

Pour ce qui est de boire le sang de quelqu’un, je penses qu’en se moment c’est plus moi qui peut boire ton sang que toi boire le mien où celui d’un humain. Répliquais-je amusé, mais bon Monsieur Gabriel est fort je me fais pas de soucis . Je lève les épaules croisent mes mains que je posent sur mes jambes. Cet élève est de la Day classe … mais il à l’air de connaitre le secret de la Night classe, il va falloir qu’on le surveille de près, je demande à avoir sa responsabilité. Je m’arrête dans mes paroles, souris amusé et regarde fixement Gabriel, A moins que tu sois trop fatiguer pour m’accorder quoi que se soit.

Quoi, vous pensiez qu’en sortant de prison mon caractère joueur aurait diminuer ? Vous aimez rêvez vous non ? Ah je vous envie moi ces derniers temps j’y arrive pas, je me réveille en sursaut toutes les trente secondes, pleine de sueurs l’envie de vomir au bord des lèvres. D’ailleurs l’odeur du sang présent dans la salle ne me rend pas très à l’aise mais je ne fais comme si de rien n’était. Je me comporte normalement afin que Gabriel ne remarque rien. Oui il faut absolument qu’il ne voit rien.

Un rire des plus cyniques traversa la gorge du vampire. Il n’avait pas le temps de jouer, et n’en avait pas l’envie. Pourtant, il savait que même s’il se braquerait dans les secondes prochaines, il ne pourrait pas l’expédier ailleurs. Mais là, il s’était fermé. Certainement une réaction un peu adolescente, mais il n’avait jamais aimé être contrôlé ou « dominé ». Alors la présence de Lily était à la fois une torture et un plaisir. Voilà que Gabriel commençait à avoir des réactions bien étranges. Pour l’immédiat, il fallait calmer son anémie. D’ailleurs, quand elle évoqua cette situation, le vampire prit enfin la peine d’attraper le verre qu’elle avait accepté de lui servir. Évidemment, c’était pathétique. Mais elle n’avait pas à voir ça, elle ne pouvait pas comprendre. Ses doigts fins vinrent s’agripper aux motifs gravés dans le cristal. Un service à whiskey qu’il avait pris à son père. Une des rares choses qu’il appréciait de lui. Ce service, il l’avait toujours chéri, certainement à cause des breuvages qu’il pouvait savourer avec. Souvent, il s’agit d’un fond de scotch pur malt, distillé dans son pays natal. Tout aussi couramment, un délicieux AB négatif prenait place dans ce verre. Tout ceci était certainement dû à son éducation, au fait qu’il n’ait jamais manqué de rien. Mais il fallait avouer que là, boire un tel sang pour étancher une anémie pourrait être considéré comme un blasphème. Mais il n’avait pas le choix. Il disposait bien sur de sangs plus communs dans son appartement, mais ce n’était pas maintenant qu’il pouvait s’y rendre. Alors il tenterait tout de même de le déguster du mieux que possible.

Dans un geste souple, le cristal rafraichi par le breuvage vint entrer en contact avec les lèvres de vampire. Il en but une seule et unique gorgée, mais une longue. Il savait qu’il ne pourrait résister à la tentation de boire une seconde gorgée, puis une troisième, mais faire durer le plaisir était tout de même assez plaisant. Le sang, qui descendait calmement à l’intérieur de son corps, eu pour effet de provoquer un soupire de contentement chez le vampire. Il retrouvait des forces, bien qu’elles soient moindres et temporaires. Il lui en faudrait plus, et surtout du repos.

Du coin de l’œil, Gabriel observa sa collègue, son pas souple, le mouvement de ses longs cheveux dorés ; lorsque les images de son cauchemar qu’il avait eu quelque jours plutôt lui revint à l’esprit. Tient… Il avait réussi à l’oublier, à la base. Mais bon. Pour quelqu’un qui ne rêvait jamais, il pouvait bien se permettre d’être hanté un peu par celui-ci ! Et puis. Avouons-le, c’était une expérience nouvelle et assez intrigante de voir à quel point notre subconscient pouvait nous jouer des tours. Pourtant, la réalité rattrapa tout aussi vite le vampire.

« Cet élève est de la Day classe… Mais il a l’air de connaitre le secret de la Night classe, il va falloir qu’on le surveille de près, je demande à avoir sa responsabilité. A moins que tu sois trop fatigué pour m’accorder quoi que se soit. »

Un rire franc s’échappa des lèvres de Gabriel. Lily, vouloir prendre sous sa responsabilité un humain ? Et puis quoi encore : le père noël allait sponsoriser leur école ? Il y avait anguille sous roche, et ce n’était pas difficile à voir. Cependant, le directeur se demanda d’où elle pouvait connaitre l’humain. En toute évidence, il avait étudié profondément chacun des dossiers de candidatures, et celui-ci en particulier avait attiré son attention. Un humain qui avait conscience de l’existence des vampires, et peut-être même des démons ou des anges… Non, ce n’était pas gérable. D’autant plus que son caractère semblait instable : il semblait obligatoire d’un côté de l’accepter dans cette académie sous peine de risquer de le voir faire un scandale et révéler le but réel de ce lieu ; mais d’un autre côté, il n’avait rien de particulier – pour Gabriel tout du moins – qui lui vaudrait le mérite d’être admis. Bon… Ok. C’était de la semi jalousie. Le vampire éprouvait le même ressentiment envers Josh, sauf que là Lily cachait la relation qu’elle pouvait entretenir avec l’humain. Il ne savait donc pas sur quel pied danser…

C’était tellement plus simple, en prison. Il n’y avait qu’à assurer ses arrières et mener ses pions tel un jeu d’échecs. Mais là, il y avait beaucoup plus en jeu, et surtout beaucoup plus de paramètres à prendre en compte. Notamment : plus de joueurs. Il n’y avait plus un seul ennemi à abattre, mais toute une population à convaincre. Donc forcément, l’enjeu n’est plus le même. D’ailleurs, Gabriel n’avait plus joué aux échecs depuis longtemps. Il restait dans son appartement ce plateau qu’il avait acheté lors de leurs différents voyages diplomatiques – afin de trouver à s’occuper – mais finalement, même s’il jouait contre lui-même, il avait sut se cerner rapidement et ça en été… Déconcertant. Mais une telle pratique lui avait fait découvrir un peu plus sur lui-même, il trouvait désormais ses nouveaux points faibles et ses nouveaux points forts. Ces derniers temps, les points faibles s’accumulaient : avouons-le. C’était certainement pour cela qu’il avait laissé sa mère le mordre et le vider aussi facilement. C’était également pour ça qu’il laissait Lily lui parler ainsi alors qu’en temps normal la personne serait déjà réduite en poussière. C’était enfin aussi pour cela qu’il restait silencieux, malgré les remarques cinglantes de la vampire.

Il fallait se ressaisir. Pour cela, Gabriel décida que désormais ses jambes allaient supporter son corps. Il but alors une nouvelle gorgée de sang qu’il garda en bouche une fraction de seconde, puis se releva en s’appuyant sur son bureau. Il restait silencieux et impassible, à la recherche de ce qui faisait de lui un être identique à son père. D’ailleurs, lorsqu’il s’approcha de la fenêtre afin d’observer l’extérieur, son verre toujours tenu par ses doigts fins, il croyait voir celui qui l’avait conçu, mais également celui qu’il détestait. Même après tant d’années, la même haine persistait. Mais ce n’était pas une colère mal placée, puisqu’elle l’aider à avancer. Le jeune homme devenait comme son père, mais dans l’immédiat, il comprenait que c’était nécessaire. Ancré dans un mutisme irréfragable, le vampire lâcha :

« La Day Class a déjà un responsable : Josh. Tu as déjà assez de travail avec la Night Class et ton poste de directrice adjointe, même s’il peut être considéré comme « officieux ». Je resterais intransigeant là-dessus, mon académie ne deviendra pas un centre d’aide sociale, ni l’exécution de la volonté des profs. »

Le ton de sa voix avait été dur. Il avait retrouvé quand il fallait faire la part des choses entre le professionnel et le reste. Là il le fallait. C’était dur, mais il le fallait. Appuyé contre l’encadrement de la fenêtre, Gabriel avala ce qui restait dans son verre. Un point moins d’une gorgée complète. Il détestait lorsque la dernière n’était qu’à moitié ou au trois quart, ça lui donnait souvent envie de boire à nouveau. Dit comme ça, on aurait put croire aux paroles d’une personne ayant un problème avec l’alcool, mais il n’en était rien – bien évidemment. Il n’aimait juste pas cette sensation d’avaler du vide, de ne faire les choses qu’à moitié. C’était lui. Le bruit du cristal contre l’étagère en bois résonna un mince instant. Il venait de poser son verre sur celle-ci, sans décrocher le regard de l’extérieur. Les paysages d’Irlande étaient beaux, d’autant plus lorsque le soleil était au plus haut. Mais était-ce réellement pour cela qui ne souhaitait pas déplacer son regard ? Avait-il peur d’affronter le regard de celle qu’il venait de léser ? Non. Il assumait sa décision. Gabriel savait pertinemment qu’en ce moment, la vampire n’avait pas que ça à penser. Il la savait différente, inquiète. Comment ? Il le savait. On parle de Gabriel après tout. Son intuition le guidait, et après il cherchait des éléments. Là, seule son intuition pourrait suffire. Pourrait…

Finalement, le vampire se décida à se rassoir sur son fauteuil. La position debout n’était pas encore très confortable, il pouvait sentir ses jambes s’affaiblir au fur et à mesure qu’il restait ainsi. Une nouvelle fois, ses doigts se glissèrent dans ses cheveux, effectuant un mouvement anarchique afin de les « replacer ». Dire que ce simple geste pouvait avoir plusieurs significations… Stress, bonheur, timidité, assurance… Il était généralement difficile de savoir dans quel état d’esprit était Gabriel, et c’est ce qui faisait de lui un si bon bluffeur.

Le silence est une chose que les gens peuvent pensé lourd, et parfois effrayant, pour ma part il ne me fait rien. Même le silence de la mort ne m’effraie pas, en général je l’affronte même et jusqu'à maintenant ma tactique à plutôt bien fonctionner. Un humain en temps normal aurait laissé tout de suite Gabriel, non mais vous avez vu sa tête ? Cela peut même effrayer un immortel, lui aussi quitterai le vampire sur le champ. Et aussi incroyable que celui puisse être, c’est ce que je compte bien faire, mais je ne vais pas le faire comme tout les autres, c'est-à-dire déposer mes papiers, me lever, m’excuser du dérangement –déjà je ne m’excuserai pas ! - & partir limite en le suppliant. Non je vais attendre un peu, comme à mon habitude, je vais rester un peu moins longtemps qu’en temps normal bien entendu, mais je vais rester suffisamment longtemps à fin que les plus gros soupesons soient levé. Pourquoi je dis les plus gros ? Car même si je pars moins vite, je sortirai de cette pièce plus vite qu’à mon habitude. Alors oui se dire que je sortirai ici sans attirer une goutte de doute à Gabriel, se serait d’apprendre à mentir au diable, c’est-à-dire, c’est raté d’avance. Bien entendu certain me répliqueront « non mais genre là il peut te suivre ? » Non c’est vrai dans son état Gabriel Rakel est très loin de pouvoir me suivre, mais si il ne trouve pas son indice maintenant, il attendra une autre occasion car il y en a toujours. Alors ce qu’il n’a pas aujourd’hui, il l’aura sans doute demain d’une façon plus subtile, d’une façon … plus dangereuse même, car il peut sûrement gratter plus en profondeur dans la chose. Pourquoi je dis demain, car en face de moi, se trouve un sang pur, de ce faite il peut récupérer deux fois à dix fois plus vite qu’un vampire transformé, qu’un vampire comme moi …. C’est pour cela, que je sais parfaitement que devant lui je dois jouer le jeu, être plus vigilante, dans mes actions et mes paroles. Savoir le provoquer, mais pas trop car cela peut montrer le gros lot à ses yeux en quelque sorte. Peut être se doute-t-il déjà tout simplement par certain de mes gestes, alors oui la vigilance est là, mes sens en alerte. Ne croyez pas qu’en devenant son bras droit je n’ai rien apprit, où alors se serait être aveugle de ma part. Il ne faut surtout pas cacher quoi que se soit à Gabriel car il fera tout pour savoir, un peu moi, sauf que je ne m’occupe pas des affaires de sang pur.
Il se lève de son siège de chef, s’aidant de son bureau, il me tourne le dos, et se met en face de la fenêtre. Le soleil cogne en face de lui, il se couche avec paresse me donnant à voir ses plus belles couleurs, tandis que notre cher directeur se lève avec difficulté. Devant moi on pourrait croire un tableau. Il reste debout silencieux, impassible comme une statue, en face de moi une image me vient en tête, plus vieille beaucoup trop vieille pour que je l’ai vécut depuis ma nouvelle vie. Mon mal de tête s’amplifie, comme si je rentrais dans un endroit où je n’avais pas le droit d’entré, pourquoi ? Ne suis-je pas dans mon esprit ? Mon passé ? Je me mords la lèvre inférieure fait attention à ce que le sang ne coule pas. Mais le compte à rebords est commencé et je sais que je ne peux rien stopper

Il est grand et carré cet homme, devant une fenêtre au couleurs chaudes, le même tableau que je viens de quitter il y a trente secondes. Je suis dans un lieu qui est vaste décoré avec des gout qui ne sont pas les miens mais ce n’est pas laid, cela me laisse juste indifférente. Autour de moi une tonne d’homme aux costumes d’affaire, imposant. A côté de moi, l’homme blond qui m’a emmener à travers la fenêtre. D’ailleurs je m’arrête dans ma marche, il s’arrête à mes côtés souriant discret pour que j’admire le paysage à travers les carreaux.

L’Ecosse est magnifique, n’est-ce pas Ciara ?

J’approuve d’un mouvement de tête, oui c’est magnifique des collines sont là devant moi, le soleil se couche nous donnant à voir ses plus belle couleurs, celle que j’aime regarder que se soit quand il se lève où alors quand il se couche. Je regarde l’homme en face de moi, et fait mon sourire le plus étincelant.

Excusez moi de mettre distraire père … je ne recommencerai plus, suivons les autres

Un petit sourire triste passe sur ses lèvres, mais il sait que je me comporte ainsi car devant tout le monde je ne peux me permettre de faire un pas de travers, je dois leur montrer que mon père à de l’autorité sur moi, que je suis digne d’être sa fille. La marche continue et j’observe toujours cet homme qui porte un verre Whiskey, le silence s’installe, la réunion début.
Je suis dans ma chambre vêtu d’une chemise de nuit longue bleu pâle, assise sur mon lit deux places aux draps en lin, une tonne de document à l’aspect neuf sont en face de moi, on peut y voir l’écriture ancienne qu’on apprenait il y à environ 2oo ans voir même plus. On frappe à ma fenêtre je me lève tranquillement souriant, il s’agit de ma visite du soir celle que je cache à tout le monde. Je me déplace sur la pointe des pieds, ouvre les lourd rideaux sombre la lumière m’éblouie en face de moi un homme aux cheveux nuit, aux yeux passionnant se tient souriant à son tour. J’ouvre la fenêtre et la referme sans un bruit une fois qu’il rentre dans mon foyer

Alors ce voyage en Ecosse

n ténor me fait sourire

Hé bien, j’ai rencontré le fameux Seigneur Rakel

Et tout ces papiers sont sur lui n’est ce pas ? En même temps, le jour où ta curiosité sera assouvie on le saura

Il se dirige tranquillement sur mon lit prend les documents, s’assoit. Je le rejoins tel un chat de mes pas dansant, replie une jambe et prend un autre document

Je vois que tu as la liste de ce à quoi il à participer, je vois avant de faire un marché avec quelqu’un tu te renseigne, et avec merveille. Tu vérifies tes arrières

Ne fait le dupe avec moi William, je sais que quelqu’un nous en veux, maman, papa & toi auront beau nous le cacher, je ne suis pas dupe moi

» Un silence s’installe, il tente de me protéger car il me prend pour un enfant, mais je ne le suis plus. Il regard tout les autres documents et finalement sourit

Ah ah, il te manque une information !

Ah bon ? Et laquelle ?

Ce cher Monsieur Rakel à un fil, du nom de Gabriel Rakel

« La Day Class a déjà un responsable : Josh. Tu as déjà assez de travail avec la Night Class et ton poste de directrice adjointe, même s’il peut être considéré comme « officieux ». Je resterais intransigeant là-dessus, mon académie ne deviendra pas un centre d’aide sociale, ni l’exécution de la volonté des profs. »
La réalité vient frapper à mon esprit tel un coup de révolver, frappant mon esprit comme on frappe mon cœur à distance, donnant de l’ampleur à la balle permettant de faire plus mal. Le ton de sa voix est dur, mais je m’en soucis peu. Je tousse par la surprise et le choc qui vient à moi, mais je ne panique pas, il ne faut pas que j’analyse ce souvenir pour le moment. Je place ma main devant ma bouche et reprend ma respiration rapidement, je reprends très vite le contrôle de moi et arrive à verrouiller se que je viens de voir dans un coin de mon esprit de sorte à ce qu’il ne vienne plus me déranger. Je relève la tête mine de rien et comprend enfin les paroles de Gabriel. Je ne m’attendais pas à cette réaction, je fais une petite grimace, on pourrait croire que c’est parce qu’il me refuse la garde de Lucas mais c’est totalement faux. Je m’attendais à ce qu’il ne l’accepte pas dans cette académie. Quoi je suis mauvaise ? Non j’ai peur qu’il lui arrive quelque chose ici, avec tout ces démons, ses vampires, je ne l’ai pas sauvé quand il avait cinq ans pour rien. Pour ce qui est de Josh je sais parfaitement qu’il sera le prendre en garde, mon plan à échoué. Moi qui pensait qu’en donnant un peu plus d’attention à Lucas Gabriel le refuserait et bien je me suis bien surestimé, où alors j’ai peut être sous-estimé Gabriel … Bref, Lucas sera dans notre académie et c’est ainsi. Je ferais juste attention qu’aucun démon lui saute au coup, et que lui apprenne à garder tranquille sa grande bouche. Je pose mes mains sur mes genoux puis me lève.

Hé bien c’est tout ce que j’ai à te dire, comme le reste n’est pas important, je vais passer mon chemin. Répliquais-je d’une voix amusé. Et puis je vois bien que je te gènes, alors je vais te laisser tranquille. Bon bien entendu, ne crois pas que je ne t’en veux pas pour ce refus, tu me gène sur se coup là, enfin bon tant pis j’en parlerai à Josh. Tiens ça fait longtemps que je l’ai pas vu, oui à peine une demi-heure car je me prenais la tête avec un Sodoku à deux balles donc je suis allé le voir dans son appartement, mais ça Gabriel ne doit pas le savoir vue qu’il vient à peine de se réveiller de son anémie. Je vais lui en parler, et je suis sure qu’il le prendra en charge, je passe ma main dans mes cheveux, un petit sourire triste sur les lèvres,sûrement mieux que moi-même … Cette phrase reste en supent sans que je m’en rende compte, puis je ris tranquillement, qu’est ce qui me prend ? Je ne serais plus capable de protéger Lucas ? Tout ça parce que j’enquête sur mon passé ? C’est absurde, mais je préfère prendre mes précautions. Bon hé bien … j’vais te laisser alors.

Je relève enfin la tête et regarde tranquillement Gabriel depuis le souvenir qui vient de me frapper, je dois sortir d’ici avant qu’il n’ai trop d’indice sur ce qui me tracasse, il serait capable de me faire cracher le morceau sans que je le veuille, alors autant être méfiante, aussi bien envers lui qu’envers moi-même. De plus ce nouveau souvenir essaye déjà de dépassé les limites que je lui ai crée, & ça c’est très loin de me plaire. Le problème c'est que mon jeu peu tomber à l'eau je ne sais pas de quels couleurs sont mes yeux, et ils reflettent tant mes sentiments que cela peut être dangeureux, trop à mon gout.

[vraiment vraiment vraiment gomene U_U°]

Gabriel observa la réaction de la jeune femme. Cependant, contrairement à ce qu’il pouvait s’attendre, elle n’eut pas réagi à la décision qu’il avait prononcée. Mais il y avait autre chose. Il pouvait voir quelque chose dans son regard, quelque chose qui l’effrayait. Une once de panique peut-être même ? Le vampire ne l’avait jamais vu dans un tel état, et ne pourrait donc pas le dire. Mais une chose était sure : il y avait quelque chose. Il l’avait déjà remarqué au part avant, mais il ne lui en parlerait pas. Évidemment, Gabriel pouvait agir. Il en avait la capacité. Il ne souhaitait pas la voir dans un tel état, mais il avait encore de la marge. Alors ce ne serait pas maintenant qu’il agirait. En réalité, il fallait espérer qu’il n’aurait pas à le faire. Il bascula sa tête en arrière jusqu’à rencontrer le cuir de son fauteuil, et ferma les yeux un instant. Il lui était difficile de réellement réfléchir, mais il y arrivait. Il y arrivait toujours. Mais finalement, la voix de la jeune femme vint le forcer à rouvrir les yeux. Il se redressa, croisa les jambes, apposa ses bras sur les accoudoirs du fauteuil, et posa sa joue sur sa main gauche. Ainsi installé, seul son regard suivit les gestes de Lily, jusqu’au moment où elle se releva. Il y avait quelque chose, et il ne pouvait la laisser partir ainsi. Il resta silencieux à la regarder, une expression neutre sur son visage.

Finalement, il releva la tête afin d’observer l’ensemble de la pièce. Il ne cherchait rien en particulier. Il regardait, voilà tout. Il connaissait par cœur la décoration – pour l’avoir fait lui-même – mais il aimait regarder ce qui faisait l’architecture d’origine. Comme perdu dans ses pensées, des mots s’échappèrent de ses lèvres.

« Le passé nous rattrape… Mh ? On se retrouve à tout mettre entre parenthèses durant des années, on s’y habitue… Et là, du jour au lendemain, le passé revient au pas de charge alors qu’on lui a tourné le dos. C’est encore plus dur quand il nous avait quitté ce passé. »

Gabriel aurait voulu rajouter un « n’est-ce pas ? » à fin, mais il était assez implicite. Quoi qu’en fait, il n’attendait pas de réponse. Il voulait simplement lui rappeler qu’il était rare d’arriver à lui cacher quoi que ce soit. Il ne voulait pas se mêler du passé de Lily, mais il aimait savoir. C’était plus sécurisant.

« Lily… Sa voix fut une nouvelle fois grave. Il voulait être sur de l’interpeller, de ne pas la laisser s’enfuir. Quelqu’un essaye d’en savoir plus sur des « éléments » de ton passé. Son regard vint se porter sur une feuille totalement hors sujet avec ce qu’il disait. A toi de me dire si tu veux que je l’aide ou si tu veux que je l’arrête… »

Un regard non innocent fixa la jeune femme. Il se doutait de qui était cette personne, sauf que elle ne saurait certainement pas comment Gabriel avait put savoir. Seulement c’était ça, sa position. William le Sanglant avait eu une part importante dans la vie de tous les « sangs purs », et cela n’échapperait jamais à sa vigilance que quelqu’un cherche à s’informer sur lui.

J’allais partir, pour dire vrai je suis même entrain d’attrapé la poignée de la porte, une belle poignée sur une belle porte en bois massif. Je l’aime bien cette porte, mais le problème c’est qu’elle peut ne pas m’aimer durant longtemps. En effet moi qui pensait avoir échappé à Gabriel, moi qui pensait pouvoir m’en aller tranquillement je me suis trompé totalement. Est-ce que cela m’étonne ? Non pas vraiment, je m’en doutais d’un côté que Gabriel saurait voir que je ne vais pas bien. Il a dut le sentir quand mon passé est revenu frappé à la porte, je sais qu’il n’est pas dupe, parfois je me dis qu’il est meilleur comédien que moi. Mais le problème c’est que je ne pensais pas qu’il serait aussi précis que ça.Il aurait put voir que j’étais pas au top, mais savoir que le passé remonte à la surface, ça, c’est se relever trop précis et cela me prouve une chose, c’est qu’il en cache bien plus que j’en sais. précis ça cache bien plus que je ne le pensais.

« Le passé nous rattrape… Mh ? On se retrouve à tout mettre entre parenthèses durant des années, on s’y habitue… Et là, du jour au lendemain, le passé revient au pas de charge alors qu’on lui a tourné le dos. C’est encore plus dur quand il nous avait quitté ce passé. »
Cette phrase, elle à l’effet peut être désirer de Gabriel, je m’arrête dans mon action, ma main sur la poigner je le sert, peut être un peu trop fort, car elle craque sous la pression de ma force, je me mords la lèvre inférieur, c’est foutu mon sang coule, la colère est là prenant toute les partie de mes membres, mais je la contrôle largement cette colère pour le moment, je ne tremble pas, je contrôle tout, mais qu’il n’aille pas plus loin, car il ne m’aura jamais vu ainsi. Mais on n’arrête pas Gabriel à une simple phrase, non se serait trop demander d’être plaisant un tant soit peu. Pour sa pauvre peau il rajoute la phrase qui tue. Celle qui fait que oui putain de bordel de merde, je vais me le faire !

« Lily… Sa voix fut une nouvelle fois grave. Quelqu’un essaye d’en savoir plus sur des « éléments » de ton passé. A toi de me dire si tu veux que je l’aide ou si tu veux que je l’arrête… »

Gabriel aimait bien la poigner ? Et bien trop tard, elle se brise en mille morceaux entre mes mains. C’est officiel la poignée ne m’aime plus, en même temps elle ne peut plus m’aimer elle est morte. Et tant mieux pour elle, je lui aurait permit une mort sans douleur. Ma vue elle s’assombrie elle, je sais parfaitement que maintenant mes yeux son noir comme les ténèbres, quand je me retourne je fixe sans aucune pitié le regard innocent que Gabriel me porte, j’avance tranquillement et dangereusement vers son bureau. Je pose mes mains plus où moins brutalement dessus –essayant de retenir ma colère qui promets d’éclaté bientôt … trop tôt peut être. – J’essaye de prendre ma respiration calmement, oui sincèrement j’essaye d’être gentille bonne et pas trop … enfin voila quoi , je ne trouve plus les mots tellement la colère s’empare de moi. En temps général je n’ai aucune limites, vraiment aucune, sauf peut être celles-ci, touché à un gosse de cinq ans pour qui j’éprouve une affection sortant de nulle part et la deuxième est de fouiller dans mon passé. Moi-même avant je me dis qu’il ne fallait pas que je le fasse, un monde sans William le sanglant pour me guider, cela fait peur tellement peur. Mais voila il me connait depuis ma tendre enfance, il ma mentit, et ça je ne le supporte pas, d’ailleurs si il est encore en vie, ma colère s’abattra sur lui. Tout comme elle s’abattra sur ceux qui font des recherches sur moi & ça Gabriel n’y échappera pas. Je me mords encore la lèvre inférieur encore et toujours, le gout du sang me dégoute encore, alors je me retiens de mordre ma lèvres et passe ma main sur le sang. Je respire un nouveau coup, essayant de prendre une inspiration calme, sauf que le tombe que j’utilise est très loin d’être calme. Remplit de noirceur, gardant une tonalité plate ne montant pas tel un crescendo. Car oui ma voix reste aussi belle que d’habitude la différence c’est que les ténèbres prennent le dessus.

Le passé nous rattrape… Mh ? On se retrouve à tout mettre entre parenthèses durant des années, on s’y habitue… Et là, du jour au lendemain, le passé revient au pas de charge alors qu’on lui a tourné le dos. C’est encore plus dur quand il nous avait quitté ce passé, je le cite à la perfection en même temps j’enregistre tout ce qu’on me dit une habitude qui me permet de réfléchir après avant de m’endormir, quoi que maintenant je dors plus franchement, c'est sûrement l'une des raisons qui fait que je me mets rapidement en colère ... où pas. Qu’est ce que tu insinue comme ça Gabriel ? Serais-tu entrain de faire des recherches sur moi ? Douterais-tu de moi putain ? Ne t’ai-je pas montré que je sais être fidèle un temps soit peu ? Que viens-tu faire dans cette histoire ? Tu n’as aucun droit de faire des recherches sur moi ! « Quelqu’un essaye d’en savoir plus sur des « éléments » de ton passé », ça veut dire quoi ? Que tu me suis à la trace ? Ne me prend pas pour une dupe Gabriel Rakel, en disant ceci tu viens d’avouer que tu sais que je fais des recherches sur des éléments de mon passé ! J’ai vérifier la liste de ces éléments je suis la seule à les avoir demandé ! Dis moi Gabriel ? Que cherches-tu sur moi ? Tu as peur de quoi ? Que je te bouffe ? Excuse moi mais moi je ne plante pas mes crocs dans ton coup, c’est plutôt de cette personne que tu devrais te méfier ! Je fais une pause, je respire un coup, il faut que je me calme, sinon j’explose son bureau sinon j’explose tout ce qui se trouve dans cette pièce, j’ai besoins de me défouler, mais je n’ai pas le temps. Tu n’as pas à fouiller dans ce que j’ai oublié Gabriel Rakel ! Personne n’en à le droit ! Ma perte de mémoire ne concerne qu'une seule personne moi !

La chambre, la même que j’ai vu il y a dix minutes, les mêmes rideaux sombres et lourd, je portes la même chemisette ! Merde un nouveau souvenir qui frappe sans prévenir en pleine colère, la douleur du crâne est instance, je sens que je recule du bureau en vrai, mais je suis toujours dans le passé. Vêtu d’une robe blanche élégante et sûrement très cher je me retourne vers William un grand sourire aux lèvres. Je sais que je suis déjà en pleine discutions avec lui depuis un bon bout de temps.

Dis William, quand tu effaces la mémoire des autres, tu prends leurs souvenirs

Demandais-je d’un ton neutre, il me regarde un temps

Oui une bonne partie, ceux dont la personne se souvient très clairement

Expliqua-t-il toujours assis sur mon lit me regardant essayant de me coiffer, voyant que je me donne un mal fou il se lève prend une brosse au passage et commence à démêler mes cheveux blond

Ton pouvoir a-t-il une faille ? Est-ce qu’une de tes victimes peut se souvenirs ? Et si oui le ressent-tu ?

Ma question peut paraitre idiot, mais chaque pouvoir a bien une faille non ?

Oui mon pouvoir à une faille, il suffise qu’on te rappelle quelque chose d’important dans ta vie, tel que ton prénom pour que tu t’en rappelles …mais il faut la trouver cette faille . Je ressens aussi quand une de mes victimes retrouve la mémoire car les souvenirs qu'elle à sur flash se mettent devant mes yeux. ... & si je te faisais perdre la mémoire, m’oublieras-tu ?

Je ne peux pas te dire

avouais-je d’un ton réfléchis, prudent tandis qu’il regroupait mes cheveux en chignon, une fois qu’il à fini de les faires je me retournes vers lui

Mais promets moi une chose, si un jour je perd la mémoire, fait en sorte que je me rappelle de toi, sinon la vie sera trop fade !

Il sourit tranquillement, rit même, embrasse mon front et fini par lâché un

promis

Menteur … c’est le mot que je lâche sans le vouloir, je ne contrôle plus rien pas même les crises du passé qui viennent frappé à mon esprit, elles ne préviennent plus et en plus elles me rendent consciente de ce que je fais en vrai. Je secoue la tête, recule encore plus du bureau, merde, j’vais pleurer si ça continue, mon cœur se brise, un seul mot se répète encore et toujours « menteur, menteur, menteur ! William, menteur ! » Je passe ma main sur mes yeux, puis après trente secondes de silence, j’arrive à retrouver un ton normal, je regarde Gabriel , le défie du regard. Si vous tenez un tant soit peu à moi Gabriel Rakel, je vous sommes d’arrêter toutes recherches sur moi, mon passé, mon présent, mon futur ! Mon ton se montre sans faille, je le regarde droit dans les yeux, sinon je quittes cette académie comme j’en avait l’intention au début. Et ne croyez pas que Josh pourra me retenir, ni même Lucas ! Et encore moins vousi !!

Oh pitié… Non. Ce n’était pas le jour pour Gabriel de découvrir les limites de Lily lorsqu’elle est énervée. Mais alors vraiment pas, non. Il n’en avait ni la patience – l’avait-il réellement ? – ni la force. Ni peut-être même l’envie. Mais visiblement, il n’avait pas le choix. Mais la réaction de la jeune femme révélait un détail important : il y avait bien quelque chose qui la préoccupait. D’ailleurs, durant une fraction de seconde, il avait crut qu’elle s’était perdu, étant restée debout, reculant du bureau. Crap… Gabriel savait que s’il y avait un moment où il devrait faire attention, c’était maintenant.

Lui laissant le temps de revenir à elle, le vampire se leva pour se rendre vers son étagère. Il semblait déjà plus en forme. C’était là l’un des avantages des vampires dis « de sang pur » : ils se régénéraient largement plus vite qu’un vampire dit « ordinaire ». Mais il était toujours fatigué, et il le savait très bien. Alors en se rendant à sa bibliothèque, il avait bien l’intention de boire une nouvelle traite de sang, afin de gagner encore un peu plus de force. Et puis. Avouons, apercevoir un instant celui de Lily avait provoqué en lui l’envie de boire à nouveau de sang. Simplement à cause de son anémie ? S’il vous plait… Laissez le répondre à cette question dans une autre situation. En quelques secondes, son verre fut rempli à un niveau plus élevé que celui que lui avait servit Lily, puis tout aussi rapidement, le breuvage eut été avalé. Non. Cette fois ci, il n’avait pas le temps d’en apprécier la saveur ou la consistance. C’était dommage d’éliminer un sang ainsi, mais il savait faire la part des choses entre le nécessaire et le plaisir.

« Menteur… »

Ce mot, lâché semble-t-il de façon inconsciente, vint interpeller Gabriel. D’où venait ce besoin de le condamner ? Et depuis quand serait-il un menteur ? Non. Il ne lui avait jamais menti. Omis la vérité sur ce qu’il faisait à côté de l’académie, peut être. Mais ça ne la regardait pas, et elle savait pertinemment qu’il n’y avait pas que l’académie qui occupait le directeur. Donc non. Ce n’était pas de lui qu’elle pouvait bien parler. Gabriel ignorait le passé de Lily, tout comme elle-même l’ignorait. Il savait juste ce qu’elle-même connaissait, notamment son lien avec William le Sanglant. Il la vit reculer encore, cherchant à fuir ce dans quoi elle s’était perdue. La panique. Cette fois ci, il put réellement lire la panique dans ses yeux. Mais il y avait autre chose. Alors Gabriel déposa son verre sur l’étagère, et se dirigea vers Lily. D’ailleurs, il se plaça face à elle, à quelques centimètres à peine.

Gabriel voulu vérifier un détail. Un regard noir se dessina dans les yeux du vampire, qui vint planter ses crocs dans la paume de sa propre main. Etait-il devenu fou ? Il voulait boire son propre sang ? Non. D’ailleurs, il ne chercha pas à l’aspirer. Il laissa simplement son sang couler le long de sa peau. Rapidement, il retira ses crocs, laissant apparaitre deux marques bien visibles, et laissant le sang couler encore plus. Afin d’essayer d’atténuer la douleur, il serra le point aussi fort que possible, qui augmenta en réalité le débit sanguin. Non. Il n’était pas fou. Il voulait simplement la confronter à la réalité, la forcer à lui dire que ça n’allait pas. Elle ne pourrait pas cacher une réaction mauvaise à l’odeur de son sang. Dans un mouvement lent, calme, ses doigts se relâchèrent, et sa main ouverte fit levée en direction de Lily, paume vers le haut. Ainsi fait, sa main n’était qu’à une dizaine de centimètres de son visage. Les yeux de Gabriel, revenus à la normal, observaient la moindre réaction qu’il pourrait y avoir. Ses lèvres, quant à elles, ne lancèrent qu’un sec :

« Tu as l’intention d’en être malade encore longtemps ? »

Le vampire observa un instant Lily. Il savait que ce qu’il venait de faire risquait de la faire définitivement fuir. Et pourtant, ce n’était pas ce qu’il voulait. D’ailleurs, il tenta de l’empêcher de partir. Sa main retomba le long de son corps, et essaya d’essuyer les dernières gouttes de sang contre sa chemise – qui était neuve à la base. A ce moment là, quelque chose changea dans le regard de Gabriel. Il venait de comprendre. Comprendre que s’il avait été à sa place, il n’aurait rien voulu dire, voulu rester seul. Dans un geste rapide, et pourtant délicat, son bras droit vint s’approcher de la jeune femme, pour être passé autour du coup de Lily. Avec ce geste, Gabriel serra la jeune femme contre elle dans une étreinte qui se voulait plus protectrice qu’amicale. Ce geste était bien… Etrange. Inattendu même. D’ailleurs, il s’attendait même à ce que la vampire le balance à l’autre bout de la pièce et s’enfuit en courant en dehors de la pièce – bien qu’il faille encore réfléchir à un comment, puisque la porte n’avait plus de poigné. Il voulait la calmer. Gabriel n’avait pas l’intention d’utiliser son « pouvoir » sur elle, afin de la calmer complètement, de faire d’elle ce qu’il voulait. Certainement pas. Il s’était toujours interdit d’utiliser cette capacité sur elle. Mais là, elle entrait dans une spirale sans fin, elle finirait par être rongée par cette histoire. Il prononça alors quelques paroles, murmurées d’une voix grave, envoutante, afin de l’apaiser.

« Lily. Ça ne sert à rien de t’énerver. Tu sais pertinemment que tu n’y arriveras pas seule. Pas aujourd’hui en tout cas. Alors ne t’en prends pas aux personnes qui tentent de t’aider, et calme-toi. S’il te plait. »

Ce ne serait pas aujourd’hui que Gabriel répondrait des accusations que lui avait lancé la jeune femme. Ou tout du moins, pas dans l’immédiat. Ce ne serait pas maintenant qu’il lui parlerait de sa mère si particulière, ni de sa place non inconnue dans le rang des vampires. Ce ne serait donc pas aujourd’hui qu’il lui expliquerait que non, il ne cherchait pas à faire des recherches sur elle, mais que si elle continuait à faire des recherches sur un passé qui concerne l’ensemble de « siens », des sang-pur, elle verrait encore et encore Gabriel lui retomber dessus. Non. Ce ne serait pas maintenant qu’il répondrait à ses interrogations. Elle n’en avait certainement ni l’envie, ni le courage.

« Tu as l’intention d’en être malade encore longtemps ? »

La machine mise en route se bloque à cet instant bien précis. Malade ? J e suis malade ? Mais est-ce que par hasard ce n’est pas avant que j’étais malade ? Est-ce que par hasard je ne serais pas sure une sorte de voie de guérison qui met fatal ? J’ai mal, mal car je me rends compte que j’ai fuie une chose dangereuse et menaçante durant 253 ans. Je me demande si j’étais vraiment humaine au part avant. Je relève la tête et me rend compte qu’il se tient qu’a quelque centimètres de moi. Une seule question au bord dès lèvres « Qui suis-je ? » mais cette question je ne la pause pas, non je la retiens à travers la barrière de mes lèvres. Je sens l’odeur de sang, mes yeux s’écarquillent doucement, que c’est-il passé ? Comment ai-je pu quitter la réalité aussi longtemps ? Je remarque d’un coin de l’œil sa main qui retombe le long de son corps, il c’est blessé ? Pourquoi ? Est-ce de ma faute ? Suis-je à ce point misérable ? Il essuie les dernières gouttes de sang sur sa chemise, l’odeur me fait plisser du nez, car j’en ai envie tout comme mon corps me signale que si j’en bois je vais direction les toilettes vomir un bon coup. Je veux prendre sa main dans la sienne, faire en sorte qu’elle se soigne, chose totalement incongrue car sa main va vite se soigné, ce n’est que trop bénin comme blessure. Un pur sang ne garde aucune trace, un vampire transformé lui, garde qu’une seule sorte de marque, celle des morsures des sangs purs. Moi je n’ai qu’une marque, celle de William, impropre et bâclée sur le côté droit de mon coup tout en bas. Je n’ai pas le temps de prendre sa main, car son bras droit s’approche de moi se glissant autour de mon coup, surprise, je reste paralysée, et il m’attire contre lui dans une étreinte inattendu. Ma tête contre son torse, mes cheveux cachent le désastre que le manque de sommeil à fait sur mon visage. Je ne tremble plus, du moins pour le moment car je sens que bientôt je vais trembler, mais pas de colère, de quoi alors ? Je n’en sais rien, je ne veux pas savoir. Je m’en veux, car Gabriel est debout là alors qu’il est anémié, c’est moi qui devrait prendre soins de lui et pas le contraire ! Mais d’un côté ne devrais-je pas respecter la réglé numéro un de William, celle de ne pas approcher les sangs purs ? Ne devrais-je pas quitter Gabriel ? Si je le devrais, mais je ne peux pas, je ne peux plus. Pourquoi ? Je n’en sais rien, mais je ne veux pas connaitre cette douleur qui pourrait me saigner si je partais. Si je m’en allais, si je m’en vais, la douleur sera-t-elle pire que lorsque William est partie ? Sera-t-elle pire que tous ces maux de tête ? Je ne veux pas de réponse mais une voix dans mon crane répond une phrase remplie d’ironie « pauvre idiote comme si ces questions se posaient vraiment ? Que se soit avec tes sentiments de maintenant, où ceux d’avant, ceux qui sont à l’heure d’aujourd’hui sont belle et bien ! Ne te rends-tu pas compte que cette douleur te détruira ? Qu’importe qui était William avant il ta trahit, peux-tu le pardonné ? Bien sur que non » mince, ta g*elle ma conscience à deux balles. Non sincèrement ces derniers temps réfléchir devient une corvée, pire que tout. Sur ce que je veux dois faire. Suivre les lois de William ? Fuir tout, encore et toujours, les sangs purs, abandonné Gabriel ?
« Lily. Ça ne sert à rien de t’énerver. Tu sais pertinemment que tu n’y arriveras pas seule. Pas aujourd’hui en tout cas. Alors ne t’en prends pas aux personnes qui tentent de t’aider, et calme-toi. S’il te plait. »

Comment je peux quitter Gabriel après de telles paroles ? Ma tête s’enfuie encore plus dans sa chemise, la fatigue se fait présente sur mes épaules, je sers sa chemise de ma main droite. Deux images s’imposent à moi alors, celle de cette femme blonde, ma mère, maman, recouverte de sang mourante. La deuxième celle de notre manoir, ma maison, recouvert de sang et de flamme. Le sang de mes amis, de ma famille, de ceux qui travaillaient pour nous mais que j’aimais. Alors je pleure, je pleure car je me rends compte que ce que j’ai oublié est dangereux. Des larmes coulent le long de mes joues silencieuses, traitresses.

Je ne veux pas, que vous rentriez là dedans, toi où Josh, car je sais que ce qui remonte à la surface ce n’est que l’enfer. Ce que j’ai vécut, ce que je suis est peut être bien pourchassé par un être sanguinaire voulant ma peau. Il a tué sous mes yeux, mes employés, mes amis, ma famille, ma mère. Je ne recherche pas avoir tous ces souvenirs, mais ils viennent me frapper pour me rappeler ce que j’ai fui sans le vouloir. Je ne sais pas qui je suis réellement Gabriel tout ce que je sais, c’est que si je reprends ma véritable identité, il m’arrivera la même chose qu’a ma mère. Mais je m’en fiche de mourir, ce que je ne veux surtout pas, c’est que toi, tu partes à jamais car tu as voulut m’aider, en voulant rentrer là où il ne faut pas. Alors je t’en supplie ne rentre jamais dans cette histoire, car te perdre, ça c’est ce qui pourrait sûrement m’arriver de pire.

Malgré mes larmes, malgré ce que je viens de m’avouer, que depuis plu de 253 je suis menacer à mort, malgré le faite que je me rends compte que j'ai une mère qui ma aimé de tout son coeur, et qui est morte sous mes yeuxje ne tremble pas. Ma voix elle non plus ne se tord pas dans des sanglots. Je glisse ma main libre dans celle de Gabriel, comme pour arrêter son sang de couler alors que je suis sure que la plaie n'est plus que cicatrice

Je ne sais pas si je vais m’en sortir seule Gabriel, pour le moment je suis simplement ravager, et tout me tombe dessus, mais je ne peux pas accepter ton aide, pas aux risques de te perdre …

Gabriel savait pertinemment que même s’il tenterait de s’imposer en aide, Lily le rejetterait purement et simplement. Et pourtant, il n’était pas si facile de l’exclure : au contraire. Il est tel un bulldog qui ne peut décrocher les dents de l’os qu’il ronge. Son os, en ce moment, c’était les soucis de le la jeune femme. Alors autant dire que ce ne serait pas ses simples mots qui l’empêcheraient d’intervenir à l’avenir. Au contraire. Il se battrait jusqu’au bout. Et il y avait une chose qu’il savait, et dont il était sur, c’est que le bout : ce ne serait pas sa mort. Enfin… Il ne l’espérait pas, en tout cas. Non. Gabriel n’était pas du genre à mourir facilement. Alors il n’y avait pas de souci à se faire sur ce point. Il fallait se concentrer sur Lily qui – si elle continuait à être seule face à ces ennuis – risquait d’être rapidement rongée de l’intérieur. C’était fou à dire, mais pour l’instant elle était une menace pour elle-même. Pas ce genre de menace d’une personne qui chercherait à se jeter d’une fenêtre ou de se planter des pieux dans le cœur. Non, elle n’était pas aussi stupide. C’était seulement son esprit qui ne semblait plus suivre. Il lui fallait donc quelqu’un pour réfléchir pour elle. De l’aide, tout simplement.

Alors qu’il sentait la jeune femme resserrer son étreinte, s’agripper à lui, Gabriel put également sentir quelque chose qu’il n’aurait jamais crut possible. Contre son épaule étaient-ce… Des larmes ? Lily pleurait-elle ? Une telle idée avait du mal à se concevoir, elle qui pouvait résister à toute menace, elle qui savait être impassible, ne pas montrer ses sentiments. Devant une telle réaction, le vampire ne put s’empêcher de resserrer son bras autour de la jeune femme, posant sa joue contre sa chevelure.

« Lily… »

Ce nom seul fut murmuré par le jeune homme qui avait perdu tout contrôle de la situation. Situation assez rare pour lui. Quoi qu’en fait, avec Lily, il n’avait jamais réellement mené la danse. Même quand il pensait pouvoir la contrôler, c’était que la jeune femme décidait de ne pas s’élever, et lui laissait donc la marge. Mais tout questionnement fut rapidement stoppé, lorsque le vampire put sentir dans sa main les doigts fins de Lily, contre ce qui restait des traces de crocs. Il l’avait fait cicatriser immédiatement, mais pourtant il restait un filet de sang à moitié séché le long de sa main. Puis, comme une fatalité, elle reprit la parole. « Je ne sais pas si je vais m’en sortir seule Gabriel, pour le moment je suis simplement ravager, et tout me tombe dessus, mais je ne peux pas accepter ton aide, pas aux risques de te perdre … ». A ces mots, un sourire se dessina sur les lèvres de Gabriel. Lily se confiait-elle ? Avouait-elle qu’elle était capable de sentiments ? Voilà une journée emplie de surprises ! Le vampire enleva alors son bras, pour venir s’écarter légèrement, glissant ses doigts fins sous le menton de la jeune femme. Il souleva son visage afin de voir les larmes qui avaient effectivement coulées, et de les essuyer d’un geste bref de son pouce. Son regard était calme, sérieux, tandis que ses lèvres arboraient un sourire serein, amical. … Oui. Gabriel souriait. Non pas d’un sourire cynique comme il aimait tant en donner, mais un véritable sourire. Celui qui avait put faire craquer Mary des décennies plus tôt. Mary… Voilà un bon nombre d’années qu’il n’avait plus repensé à elle, tiens. Il n’avait plus à se demander ce qu’elle pouvait devenir, puisqu’il avait assisté à ses funérailles il y a de cela 74 ans. Il avait toujours gardé un œil sur elle, bien qu’elle ne se souvienne absolument plus de lui. Mary… Ce nom ne voulait plus quitter son esprit, alors qu’il avait en face de lui Lily, en détresse.

En une fraction de seconde, Gabriel eu le temps de se mettre une claque intérieure, et de se ressaisir. Ce n’était pas le moment de faire dans du sentimental, dans du retour sur ses erreurs passées. Il fallait se concentrer sur le présent, l’avenir, et surtout sur le moment qu’il vivait, maintenant. Son sourire qui s’était légèrement estompé en revoyant se souvenir se redessina plus vivement encore. Il ne souriait pas de la situation, il voulait simplement montrer à Lily qu’elle n’était pas seule. Surtout pas. Si lui n’était pas là, il y avait Josh – au pire.

« Sache que tu ne seras jamais seule. Ne serait-ce pour cette relation qui nous lie, et parce que j’en ai le devoir. »

« Cette relation qui nous lie »… En réalité. Quel était réellement ce lien ? Lui l’avait toujours vu comme un « je t’aime – moi non plus » dans lequel le jeu avait une place dominante. « J’en ai le devoir ». Cela signifiait quoi ? Tout simplement que Gabriel, en temps que « sang pur », avait le devoir de protéger les vampires contre une menace aussi sérieuse que celle qu’avait put lui décrire Lily. Il était rare qu’un vampire s’attaque à une famille entière – humaine, précisons-le – et pourchasse plus de 200 ans après une personne de cette famille. Il devait y avoir quelque chose, et il devait savoir quoi. Seulement, pour cela, il lui faudrait l’aide de Lily, et pour l’instant : elle n’en avait ni la force, ni l’envie. Alors il ne lui demanderait rien. Il ferait comme il a toujours fait : il chercherait les informations à la source. Bon. Pour cela, il lui faudrait quitter l’académie, et la laisser entre les mains de quelqu’un. La jeune femme – en temps que directrice adjointe – était parfaitement compétente, mais il fallait avouer que quitter se lieu – même pour un temps court – l’effrayait assez. La peur de retrouver les locaux sens dessus-dessous, les professeurs attachés aux arbres et les étudiants déclarant l’anarchie maitresse du non-ordre de la Kentigern Académie… Woaw… Gabriel devenait paranoïaque. Il avait juste peur que quelque chose arrive pendant son absence, et de ne pouvoir gérer ceci. Non mais sérieusement… Ca devenait grave. Réussir à s’attacher autant à une école, lui qui était du genre à ne s’attacher à rien en particulier ? Enfin, tout du moins pas quelque chose comme ça ? Dans l’idée, il préfèrerait être fortement attaché à son jeu d’échecs qui était au moins aussi vieux que son père !... Enfin… Si une telle expression est possible au vu de l’état actuel de son père… Mouais. Non. Gabriel n’avait jamais aimé son père, mais ce n’était pas une raison pour parler de lui de façon si… Terre à terre ! Enfin bref. Revenons à notre situation.

« Et puis… Un air malicieux vint éclairer son visage. Tu devrais savoir que je suis immortel ! »

Et puis, il était plus rassurant pour un vampire de voir son immortalité, plutôt que de ce dire qu’un coup dans le cœur ou une décapitation, et hop ! C’était le bout du tunnel ! Non. Les vampires étaient résolus à une vie longue et interminable. Peut-être que Gabriel y mettrait fin lui-même, quand il n’aurait plus rien à voir ? Quand ce monde l’ennuierait trop ? Il n’y avait jamais réfléchi. Mais en y pensant, de façon très légère, cela pourrait parfaitement être dans son caractère !

[tu vas me tuer V.v]

Le temps s’arrête un long moment, une petite voix chantante vient au loin dans mes oreilles, cette voix rassurante, que je suis sure adorait entendre étant enfant. Ce n’est pas celle de William, ni même celle de ma mère, sûrement de mon père, cet homme aux yeux tendre quand il me regard moi où sa femme. « Pourquoi pleures-tu ma belle princesse ? Tu sais je n’aime pas voir ma princesse pleurer car son père le roi lui aussi pleure, ainsi que sa reine. Viens là mon ange, tout les malheurs partirons et le roi & la reine souriront de nouveau que la princesse laissera entendre son doux rire cristallin ». Rien qu’a entendre cette voix sans même voir les images calmes mes larmes, elles ne coulent plus et une petit force remonte en moi. Mais pour le moment cette force est trop faible pour pouvoir se montrer au grand jour. Je suis encore une petite blonde faible car elle mange de sommeil, de sang, de confiance en elle. Je suis dans les bras de Gabriel, & en même pas une heure il c’est passé des choses que si on m’avait prévenu que tout cela se passerait deux jour avant où même en prison j’aurais explosé de rire à la figure de cette personne. Quoi Gabriel me tenant dans ses bras ? Gabriel anémié ? Moi réfléchissant sur mes sentiments ? Pauvre fou …. Pas si fou que ça apparemment du c*n ! Gabriel & Lily n’est ce pas censé être une relation « je t’aime moi non plus » un je joue on joue tu joues. Tout change comme ça ? Parce que je retrouves des souvenirs parce que quelqu’un lui à sucé le sang. Quel abrut* d’ailleurs cette personnes qui là vidé ! Je suis sure que si il avait tout son sang il aurait toute sa tête … & moi si j’avais une heure de sommeil j’aurais aussi toute ma tête. Mais avec des si on mettrait Paris en bouteille . Car qu’importe même si je réfléchis au « pourquoi nous sommes ainsi » cela ne changera pas le « nous sommes ainsi ! » Proche, peut être trop proche, physiquement ou moralement ? Les deux probablement. A force de penser je me perd dans mon cheminement, je suis … pathétique. Qu’un père soigne les maux du cœur d’une enfant je trouve ça normal, que Gabriel essaye de trouver le médicament aux maux de mon cœur je trouve ça malsains.
Quand il me force à relever la tête, essuyant le reste des traitresses qui ont coulé tout à l’heure, je me dis que merd* je me suis laissé trop allé. Et je suis perturbée car Gabriel sourit. Pas le sourire auquel j’ai eu le droit en prison, celui qu’il donne à tout le monde, cynique, sadique, un sourire franc , heureux…. déstabilisant. Je suis sure que si je réalisais mieux la scène, si j’avais encore ce petit morceau de tête me permettant de me contrôler et comprendre, j’aurais eu un frisson. J’en aurait un, plus tard dans mon appartement sûrement, et je vais vouloir oublier cette scène car ça ne devrait pas exister de tel moment.

« Sache que tu ne seras jamais seule. Ne serait-ce pour cette relation qui nous lie, et parce que j’en ai le devoir. »

Une relation qui nous lie ? Mon dieu je crois que tout s’empire au fur & à mesure. C’est ça l’enfer ? Il est beau attendrissant et cruel. Pourquoi cruel ? Simple regarder mon cou les traces sont là, lui le siens et beau sans aucune cicatrices, un sang pur & un sujet, un esclave. Un esclave qui au part avant était libre et que maintenant des chaines discrètes et tenace se sont attacher à un seul & unique homme. Non en faite ne nous voilons pas la face, à deux hommes, mais l’un est mort, partie à jamais. Réellement mort ? Suis-je encore enchainer à lui ? Pourvut que non. Je répète mentalement la phrase que Gabriel à dit, apparemment je suis encore apte à enregistrer les mots que les personnes prononce autour de nous. « Sache que tu ne seras jamais seule . » Mais, je veux être seule, aussi ridicule que soit l’idée je veux être seule pour protéger Josh, Gabriel, car ils sont ce que j’ai de plus cher, en dehors de Lucas. Mais Lucas je ne serais jamais réellement, Lucas est à part. « parce que j’en ai le devoir » Le devoir… attend remise en arrière de mon magnéto « devoir » quel devoir ? Les sang pur aux certainement autre chose à faire que de s’occuper d’un vampire transformé, et de plus si ils devaient s’occupé de nous, ils devraient se contenter de ceux qu’ils ont transformé, dans ce cas là, seul William devrait avoir le devoir de s’occuper de moi non. Je réfléchis encore mais apparemment je ne suis pas la seule à réfléchir, je crois que j’ai laisser trop d’indice à Gabriel, il va fouiller là où je ne peux pas aller. Zut moi & ma fichue faiblesse, ça m’apprendra. Réfléchit Lily réfléchit, redevient forte, lutte encore et toujours, ne faiblit plus car autrement je serais ma propre perte, va vie et devient.

« Et puis… Un air malicieux vint éclairer son visage. Tu devrais savoir que je suis immortel ! »

Devient … cette phrase met largement mes idées au clair, pas mes pensées oh non elles sont trop embrouiller, mais celle de Gabriel, la dernière remet tout en place. Je décoche ma tête sur la gauche afin d’enlever ma tête de sa main qui essuyait mes larmes, je dessers l’autre de celle qui était près de son corps. Je me retrouve, dut moins je crois, je retourne sur la bonne voix tout simplement parce que cette phrase, William là dit avant de mourir. Je soupire, ce n’est pas le moment de me souvenir de mon passé, celui que je n’ai jamais oublié. Je retrouve les esprits clair, cette scène est franchement hors de moi, de ma personnalité, sûrement celle de Ciara avant , mais pas celle de Lily . Même si je cherche à savoir qui j’étais avant ce n’est pas pour autant que je changerai, car ce que j’ai vécut à duré sûrement plus longtemps que le passé de Ciara en lui-même. Bien entendu je vais découvrir qui j’étais, et sûrement que je vengerai ma mère, et je suppose celui qui à tué mon père. Car je me rend compte que malgré toutes ces années d’absence je les ai aimé en toute discrétion. Quand à William, et bien si il est mort tant mieux pour lui, sinon il aura sûrement le droit à plus gros courroux. Mais là je ne suis pas avec eux, je suis avec Gabriel, je relève la tête tout doucement, le regarde, sourit à mon tour, et je fais quelque chose d’absurde, mais qui met fin à mon déséquilibre. Je colle mes lèvres contre les siennes et l’embrasse, doucement, je ne cherche pas à forcer quoi que se soit, on ne force pas Gabriel Rakel. Bien entendu ne croyez pas que c’est la première fois que j’embrasse quelqu’un, mais c’est quelque chose que je fais rarement car on me voit en général tel que je suis. Douce, patiente et tendre, réclamant même parfois de la tendresse. Une fois le baiser terminer je me retire doucement, puis recule assez brutalement. Mais Gabriel s’en doutait qu’après un tel chose j’essayerai de partir. Ne soyons pas absurde, nous nous connaissons tout les deux. Je le regard sans même flanché sur regard. Il me retient par le poignet, aussi incroyable que cela puisse être il à suffisamment récupéré de son anémie pour pouvoir me retenir. Je suis bien faible par rapport à lui, là dans cette situation se serait moi qui me ferais mordre.

Immortel hein ? Répliquais-je tout d’un coup avec ironie, j’ai connu un immortel, quand je l’ai rechercher il avait été tué par un autre sang pur ! Oui William le sanglant un des plus grand sang pur c’est fait buté par un autre. Mais je ne crois pas que se soit le premier immortel à s’être fait tué … n’est ce pas ?

Deviens forte, toujours plus, reprend toi et redevient tel que tu étais en prison. Cynique, Sadique, inhumaine, Gabriel est toi ce n’est qu’un jeux, un je t’aime moi non plus ! Un sang pur & une transformé cela est impossible, je ne suis pas dupe je suis réaliste. Un coup de faiblesse peu tout influencé. J’ai connu pire, je traverserai l’étape, j’en suis capable.

Lâche moi Gabriel, car à partir d’aujourd’hui, j’ai décidé d’être seule, comme avant.

Je ne te laisserais pas rentrer là dedans Gabriel, pas toi, ni même Josh. Car je tiens trop à vous, mais je l’ai suffisamment montré, surtout à toi. Il faut que je rattrape cette faiblesse ce moment passé. Est-ce une erreur, je n’en sais rien … je sais pas, je ne sais même pas si je veux le savoir. Que signifie cette scène, je n’en sais rien. Deviendra-t-elle un grain de poussière dans ma vie ? Je n’en ai pas envie, car finalement j’ai put approcher le grand Gabriel Rakel d’une façons différente.

Tout prévoir, tout calculer. La vie n’est qu’une partie d’échecs, rien de plus. Fataliste comme vision ? Non. Très réaliste. Les êtres vivants dans ce monde ne sont que des pions ayant plus ou moins d’importance, plus ou moins de possibilités. Que serait un cavalier qui pourrait effectuer tous les mouvements qu’il souhaite ? Un ennemi en dehors des règles. Un être à abattre. Et le roi… Sans sa tour, que serait-il ? Qu’un être essayant de se défendre des attaques menées contre lui. Oui… Les échecs étaient réellement un jeu intéressant, et tellement facile à appliquer à la réalité. Et pourtant, dans la scène actuelle, comment réagirait le fou ? Attaquerait-il afin de protéger sa reine ? En fait… Quelle place avaient les deux prétendants ? Roi et reine ? Tour et cavalier ? Ou de simples pions ? Non. Gabriel n’était pas un pion, loin de là. En réalité, il était hors du plateau, il était celui qui étudiait, qui bougeait les pièces les unes après les autres. Pourtant, l’une de ses pièces lui donnait du fil à retordre.

Rapidement, le sourire dessiné sur les lèvres du vampire vint s’effacer afin de laisser place à de l’incompréhension. Elle le rejetait ? Visiblement, oui. Quand Lily s’était dégagée de ses mains, Gabriel ne se recula pas. Il laissa simplement glisser ses mains au fond de ses poches, adoptant une posture plus droite. Plus froide ? Il n’eut pas le temps de la rendre ainsi, puisque quelque chose d’inattendu vint se produire. Ce n’était pas déplaisant, loin de là, mais inattendu. Visiblement, les échecs n’avaient plus aucune place ici. Ce « quelque chose d’inattendu » ? Une douceur. Une brève et délicate douceur. Un contact qui se fit entre les deux vampires, un baiser dont le sang pur ne pensait pas connaitre un jour le gout. Pourtant, seule la douceur semblait l’avoir interpellé, l’avoir attiré. Il s’imaginait Lily plus brusque ? Non. Il ne la connaissait juste pas ainsi, et – avouons-le – il ne comprenait pas son geste. Il n’avait pas le temps de comprendre, ni réellement le temps de réagir. La dernière fois qu’il avait embrassé quelqu’un ? Allons… Cela ne vous regarde pas. Mais croyez le, un tel geste n’est pas quelque chose d’anodin pour ce vampire qui dû se contrôler. Quand la demoiselle se recula, les dents du vampire vinrent se serrer, forçant ses canines à redevenir normal. Et bien oui… Les sentiments chez un être comme lui étaient multipliés par cent. Par mille parfois. Et forcément, l’instinct animal revenait à la surface. Mais il ne la mordrait pas. Il n’en avait ni l’instinct, ni l’intention. Ni même l’envie en fait. C’était juste une réaction qui arrivait à chaque fois : ses yeux se noircissaient un instant, accompagnant ses canines. Mais il se contrôlait bien assez rapidement. Cela signifiait qu’en une fraction de seconde, tout redevenait normal. Et puis… Disons qu’il eut un coup de batte sur la tête pour le ramener à la raison.

« Immortel hein ? J’ai connu un immortel, quand je l’ai recherché il avait été tué par un autre sang pur ! Oui William le sanglant un des plus grands sangs pur s’est fait buté par un autre. Mais je ne crois pas que se soit le premier immortel à s’être fait tué … n’est-ce pas ? »

Un coup de batte. Une bombe… Oui, c’est ça. Il n’y avait pas d’autres moyens d’exprimer comment il ressentait ses paroles. William le Sanglant avait été tué par un autre sang pur, et même Gabriel l’ignorait. Pourtant, cela semblait être une évidence, seul celui dont son père n’avait jamais voulu parlé pouvait être capable de tuer un sang pur. Enfin… Deux, pardon. Lily en était au courant, bien que ce ne soit pas très étonnant. Les meurtres de ces êtres ne passaient jamais inaperçues même si on s’en disait s’en moquer. Évidemment, une telle nouvelle n’était pas diffusée dans la presse, mais l’information se transmettait aisément. Mais il y avait une autre évidence. Un sang pur… Il avait été attaqué par un sang pur. Par l’un des siens. Par « Lui »... Vous vous souvenez de ce cavalier qui ne suit pas les règles ? Oui : il s’agissait de « Lui ». Ce vampire dont Gabriel a toujours ignoré le nom, et dont il se moquait royalement. Le voilà qui prenait une étrange importance. Il l’avait rencontré dans le passé, ce jour où sa vie avait basculé, le jour où il avait enfin acquis la liberté. Ce vampire qu’il avait simplement laissé partir, le remerciant presque d’avoir tué son père. Il avait tué William le Sanglant. Il avait tué celui qui protégeait les autres sangs purs. Gabriel Rakel avait permis sa mort. Et si… Non. Il ne fallait pas penser à cela. Ce ne pouvait pas être la même histoire, Lily n’était qu’une vampire engendrée. Elle n’était juste pas accompagnée de la bonne personne. Enfin… Le jeune homme pensait qu’il s’agirait de la seule bombe pour l’immédiat ? Ce n’était pas sans connaitre Lily.

« Lâche moi Gabriel, car à partir d’aujourd’hui, j’ai décidé d’être seule, comme avant. »

Comme avant. Elle avait décidé d’être « comme avant ». Un rire cynique vint briser en mille morceaux le silence que sa déclaration avait provoqué. Oui. Son académie deviendrait un foutoir bien assez vite finalement. Il lui faudrait reprendre en main ses sentiments, ses affaires, son passé. « Reprendre en main son passé ». Voilà une expression bien étrange. Bien… Stupide. En réalité, il fallait juste mettre la lumière sur certains points, des points qui, en restant dans l’ombre, pourraient devenir une véritable menace.

Jusque là, Gabriel n’avait jamais lâché du regard celle qui était là, devant lui. En quelques phrases, son sourire si éclatant, si rare, avait fait place à de l’incompréhension, puis à du cynisme complet. Mais cela ne signifiait pas qu’il abandonnerait, loin de là. La jeune femme restait quelqu’un pour lui, et ce ne serait pas elle qui arriverait à la sortir de son esprit. Certainement pas, non. Il n’était pas comme ça. Et puis… C’était elle. Enfin… Plutôt Elle. Une majuscule faisait toute la différence. En quelques minutes, leur situation avait tourné court, malgré une relation qui avait sut durer tant d’années. Mais ces derniers mois, tout devenait différent, trop de choses les rattrapaient. Comme pour chasser ce cynisme qui ne voulait en réalité pas le quitter, le vampire tourna le regard sur la pièce. Cette pièce qu’il chérissait tant pourrait disparaitre en quelques secondes. Un fauteuil lancé dans un coin, un canapé planté dans un autre… C’est vite fait ! Mais non. Il restait calme. Il était toujours calme. Trop peut-être, non ? C’est agaçant un homme qui, quand vous lui annoncez que vous ne voulez plus le voir vous aider, se mêler de ce qui vous tracasse, ne réagit que d’un rire cynique. Non ? Vous ne trouvez pas ?

Il s’autorisa tout de même deux pas en arrière afin de s’appuyer contre son bureau. Ses mains quittèrent ses poches afin que la droite vienne s’attacher au meuble, et la gauche se rapprocha de son visage. Son pouce vint effleurer brièvement sa lèvre inférieure. Il essayait encore d’assimiler ce qui venait de se passer. Pourtant, il avait compris. Il avait très bien compris. Il connaissait cette réaction, ce rejet lorsque l’on ne contrôle rien. Enfin… Non. En réalité, il ne connaissait pas cette réaction, ce sentiment, mais il savait le reconnaitre chez les autres. Il avait assez étudié le comportement des êtres vivants pour pouvoir identifier un tel besoin de pouvoir contrôler à nouveau une situation. Finalement, ses doigts vinrent se glisser une nouvelle fois dans ses cheveux, faisant glisser un nouveau sourire sur ses lèvres. Cynisme et indifférence, tel seraient ses réactions pour les prochains jours. Il fallait espérer qu’il n’y ait pas de problèmes durant ce laps de temps, sinon leur gestion serait chaotique. Mais pourtant, l’indifférence semblait avoir du mal à se faire une place. Ce n’était pas de la colère qu’éprouvait le vampire, mais une sensation qu’il ne savait pas expliquer. Contre le bureau, ses doigts se serrèrent, jusqu’à faire craquer le bois de ce si ancien meuble. Mais avant de le briser aisément, il s’arrêta. En fait, une microseconde, tout se stoppa dans son esprit. Le vide, le besoin d’être seul en cet instant, puis il revint à la surface.

Finalement, Gabriel se redressa afin de s’écarter de son bureau. D’un pas lent et lourd, il se rendit jusqu’à la porte. Vous voulez la preuve que ceux que l’on nomme si aisément « sang pur » ont la capacité de se régénérer assez rapidement ? La voici : la main du vampire, dans un mouvement brusque et rapide, vint traverser l’épaisse porte en bois qui avait vu sa poignée être détruite plus tôt. Ceci fait, il put avoir un moyen de saisir la porte qu’il arracha, manquant de prendre un bout du mur avec. Mais non, seuls les gonds accompagnèrent le geste, et vinrent finir leur course plus loin sur le sol après quelques rebonds. Voilà que lui qui avait peur que les élèves mettent en miette son école commençait à réduire à néant son bureau. Enfin. Il lui faudrait bien un moyen de sortir, non ? Et bien c’était chose faite. Le vampire vint déposer la porte contre le mur à côté du trou désormais béant, puis il se rendit à son bureau et vint s’assoir sur son fauteuil. Tout ceci avait été fait avec un sourire bien trop connu : une esquisse fausse, mauvaise, qui était bien plus efficace qu’un flot de paroles inutiles. Et bien oui, Gabriel n’avait jamais aimé parler inutilement. Pourtant, il prit quand même la parole, des mots qu’il n’aurait jamais crut prononcer tellement ils étaient absurdes.

« Je m’occupe des affaires que je souhaite. Je suis un sang pur après tout. Non ? Le même sourire semblait vouloir s’agrandir, ses paroles sifflant entre ses dents. Si tu tiens tant à être seule, la porte est par là, dit-il en désignant le trou dans le mur. Ah non, pardon. Tu as décidé d’être comme avant ? Ta sortie est ici,annonça-t-il en désignant désormais la fenêtre derrière lui, avec toute l’ironie dont il était capable. Et soit gentille, ouvre la fenêtre plutôt que de la détruire au moment où tu voudras la franchir. »

Gabriel lança un nouveau regard impassible, sans aucune expression à Lily. Comment elle réagirait ? Comment vous dire… Il s’en moquait royalement ? C’est ça. Elle ne voulait pas accepter son aide ? Tant pis, elle ferait avec : elle n’avait pas le choix. Ce ne serait pas elle qui l’en empêcherait, lui qui s’était toujours occupé de ce qui l’intéressait, il ne connaissait pas de limite dans un tel domaine. En fait… Il n’avait de limite dans aucun domaine, hormis celles qu’il s’instaurait de lui-même. Rares étaient ceux qui avaient réellement le courage de lui tenir tête. Cherchant une occupation dans ses papiers, le directeur attrapa le premier qui lui tomba sous la main. C’était les dépenses envisagées. Vu le montant, les frais de réparation de sa porte iraient de sa propre poche. Enfin… Ca ne le dérangerait pas. Il leva les yeux de son papier pour les porter sur la jeune femme, avec la même absence d’expression, et prononça d’une sécheresse qui ne laissa place à aucune contestation, aucun débat :

« Ce sera tout. »

Puis le vampire reporta son regard sur la feuille qui en réalité n’avait rien d’intéressant. Mais cela faisait partie de ses nouvelles affectations : autorisations de dépenses, d’affectations, de nomination… Non. Rien ne passait sans qu’il vérifie chaque point minutieusement. C’était son projet, même s’il avait eu le soutien de Lily. Il avait la capacité de gérer un tel établissement, mais également de garder un œil sur les autres créés. Parce que oui, même s’il ne les contrôlait pas, même s’il n’exerçait pas de tutelle sur les autres académies, il restait à la tête de ce projet, et on lui rendait compte de tout. De quoi rendre fou ? Surement si l’on n’est pas aussi carré que Gabriel. Tout était minutieusement calculé, étudié, prévu. Toutes éventualités étaient parées, bien que l’inattendu puisse toujours se montrer. Mais c’était pour ces raisons qu’il avait put mettre en place la rébellion au sein de la prison, pour ces raisons qu’il avait réussi à la mener à sa victoire. Cependant… Il fallait avouer qu’il n’était pas seul. Loin de là. Aujourd’hui, c’était totalement différent. Bien qu’aidé pour la partie administration interne de l’académie, il se sentait seul à pouvoir gérer un projet d’une telle envergure.

Par la suite tout ne fut plus que violence et colère. Peut être même du désespoir que sais-je ? Il fut tout d’abord surpris par mon baiser, peut être avait-il découvert quelque chose en moi que je ne voulais pas. Il a sûrement comprit que tout ce que j’ai dis était là pour l’énervé pour faire en sorte qu’il me trouve une sortie par sa colère afin que je sorte de sa pièce. Je n’y vais pas de main morte, je le reconnais j’utilise quelque chose que je suppose être son point faible car finalement il a été celui de William. Et j’ai trop bien supposer car en face de moi se trouve un réel sang pur terrifiant sans aucune limite. Mais même si il reste calme, un vampire sait parfaitement quand l’autre est un danger. Tout mon corps me dit danger et une autre chose étrange persiste dans mon esprit. La déception, il y croit à tout ce que je dis tout comme moi je m’y force à y croire. Mais si à un seul moment je n’y crois plus alors il verra que tout n’était que pur comédie de ma part à partir du moment où je me suis retirer de ses bras … de ses lèvres. Je ne vois pas totalement sa réaction à mon baiser car j’attend sa réaction. Et je me répète une seule chose « Va, vie, devient, surtout devient, deviens plus forte, ne te fais pas bouffer ! Redevient sauvage, oui désire de nouveau être seule désire de nouveau à vivre en forêt. Repense à ta liberté d’avant, avant que tu connaisses Gabriel, repense au faite que tu n’avais aucune limite, aucun cœur, aucun sentiment. Tu n’es pas Lily Gray principal Adjointe de cette académie, tu es Lily Gray qui vient d’être abandonner par William le sanglant ». On dit toujours que si on arrive à mentir à ses amis on arrive à berner tout le monde. Mais Gabriel est plus qu’un ami, alors il faut que je me berne moi pour tromper Gabriel. Provoquer sa douleur, pour qu’il devienne aveugle.

Cela fonction, il ne brise pas le bureau, mais détruit la porte et un peu du mur. J’ai fasse à un moi un sang pur qui peut me tuer et qui est grâce à la colère que j’ai provoqué guérie de son anémie. Moi je suis faible, manquant de sang et de sommeil, autant dire que j’ai joué risqué car si il veut me bouffer il peut le faire. Mais cela serait ne pas prendre en compte un facteur, en face de moi se trouve Gabriel Rakel et non pas n’importe quel autre vampire pur sang incapable de tant de contrôle. C’est bon j’arrive de nouveau à réfléchir, je ne flanche pas des yeux , je ne laisse pas Gabriel rentré en moi, car c’est la nature qui est en moi, une vampire sauvage n’aillant peur de rien, calculant juste ses chances de survie, et si elle crève et bien tant pis. Il se rassoit à son bureau fixe des papiers dont je n’ai que faire. Je ne relève pas ses réflexions, je ne les enregistres pas. Je suis sauvage de nature, oui avant je serais sûrement sortie par la fenêtre, mais maintenant je savais être discipliné. Je ne m’abaisserait pas à un autre jeu, celui que j’ai mit en route est déjà que trop provocateur. J’ai eu ce que je voulais, une sortir. Alors je n’entend qu’une seule chose dans les peu de phrase que dit Gabriel « Ce sera tout. » oui se sera tout, de toute façon il y en a déjà bien assez aussi incroyable que cela puisse être. Je ne regarde plus Gabriel, je passe devant son bureau comme si il n’y avait rien, et en une seconde je disparais de bureau du directeur. Du moins ce qu’il en reste. Conclusion de la scène ? La poignet hait Lily & la porte hait Gabriel.

J’ai marché tant que j’étais dans l’établissement l’écho de mes converses marquaient des pas régulier et sure d’eux. Du moins tant que j’étais dans la bâtisse principal de l’académie. Quand je marche dans le jardin je garde la même attitude si ce n’est que je commence à perde de ma froideur, de ma « sauvagerie » en quelque sorte, le masque tombe en millier de morceau tel le cristal se fracassant contre le sol après une longue chute, la chute du cœur. Le moment où je me laisse aller c’est quand j’arrive à la piscine, il n’y a personne normal les professeurs râlent les élèves sont entrain de s’installer dans le dortoir et n’ont pas le droit de venir ici. Je m’assoie au bout du tremplin fixe l’eau, et aussi incroyable que cela puisse être l’eau à un mouvement au dessus de moi, des échos qui se forment par rapport à des gouttes d’eau salé tombant de mon visage. « Va, vie, devient, surtout devient, deviens plus forte, ne te fais pas bouffer ! Redevient sauvage, oui désire de nouveau être seule désire de nouveau à vivre en forêt. Repense à ta liberté d’avant, avant que tu connaisses Gabriel, repense au faite que tu n’avais aucune limite, aucun cœur, aucun sentiment. Tu n’es pas Lily Gray principal Adjointe de cette académie, tu es Lily Gray qui vient d’être abandonner par William le sanglant ». Tout ceci est faux, je vais, je vies et je deviens, mais je ne deviens pas plus forte, pas quand je m’éloigne ainsi que Gabriel, depuis quand a-t-il prit une telle importance là dans mon cœur ? C’est injuste, je ne désire pas être seule, je voudrais qu’il soit là à mes côtés m’aidant à affronté ce qui à tuer mes parents, et ce qui me tue à petit feux, mes souvenirs, Ciara. Je ne veux plus de cette forêt si Il n’est pas là à mes côtés afin que je lui fasse découvrir les merveilleuses choses que la nature nous offre, ma liberté d’avant est une prison par rapport à la liberté que j’ai avec Gabriel, je n’ai plus de règle d’or à respecté imposé par William le sanglant. Je ne suis pas Lily Gray qui vient d’être abandonné par William le Sanglant, je suis une vampire qui vient de se rendre compte qu’elle c’est fait berner par celui en qui elle croit tout. Je suis guidé par un autre sang pur qui ne veut pas respecter mes supplications car peut être il veut me protéger de ce qui me menace. Je suis Lily Gray principal Adjointe qui se rend compte qu’au final elle est totalement pommé, perdu dans un immense tourbillon sans fin que l’on nome passé. Qui doit resté forte pour ses élèves, qui doit resté digne pour que Josh ne s’inquiète pas pour elle. Et surtout maintenant qui dois éviter Gabriel Rakel qu’elle vient d’embrasser. Pourquoi est-ce que je l’ai embrassé aussi ? Pourquoi ?

Pourquoi ? Voyons que je cesse d’être dupe, ce que je vais reconnaitre est encore plus blessant que tout le reste car je me rend compte que tout ceci est impur, tout comme je le suis. C’est l’histoire d’un vampire transformé qui aime un vampire pur sang, une chose totalement absurde car tout le monde sait que c’est un rêve, une illusion impossible à réaliser, car au final le transformé n’est qu’en quelque sorte l’esclave du sang pur. Aller arrête de te mentir Lily arrête Il n’est plus là. Alors les larmes coulent encore plus, pas parce que je vois les images de ma mère en sang, pas parce que je me rend compte que William le sanglant ma trahi. Non je ne peux plus pleurer pour ça car une chose vient d’arriver bien plus choquante pour moi. Moi Lily Gray je suis une vampire civilisé, qui à un cœur, une âme peut être et des sentiments. Et tandis que je me perds dans un passé tueur, je me rend compte que mon cœur bat. Pas dans le sens scientifique du terme, se serait trop beau . Non je me rend compte que je suis libre, mais si un seul homme disparait c’est la fin de mon monde, je ne pourrais pas me relever comme avec William le sanglant. Moi Lily Gray j’aime Gabriel Rakle et j’ai fais en sorte qu’il me hait.

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